I'm lost on this world. ft. June <3

Invité

tumblr

Tout se chamboulait dans ma tête. J'étais perdue, totalement perdue. A chaque fois que je rentrais à l'appartement je me sentais oppressée par une peur que je ne pouvais pas moi-même expliquée... Enfin, je me sentais comme ça depuis le retour d'Emrys en ville, l'ex de Ismaël. J'avais peur de perdre mon meilleur ami, je ne savais pas pourquoi mais je sentais qu'on allait bientôt être séparés par quelque chose. Sans doute il allait retourner avec Emrys bien que ce soit un véritable salop qui l'ai plaqué, parce qu'il l'aimerait toujours, une connerie de ce genre... et moi... moi je resterais dans cet appartement, seule ou du moins avec mon bébé qui naîtrait bientôt dans cinq mois. Rien que cette pensée j'avais envie de pleurer, si je m'étais sentie de le garder c'était en particulier parce que j'aurais toujours un soutient particulier de la part de mon meilleur ami et que dès que je craquerais il me prendrait dans ses bras pour me dire que ce n'est pas grave, que ça irait mieux dans quelques heures. Tu parles. J'en avais marre de tout ces mensonges, j'étais en train de me poser la question si j'avais bien fait de quitter l'Angleterre finalement il y a quatre ans. Après tout j'avais enchainé les bêtises les premières années, et surtout j'avais fait une tentative de suicide. Je me demandais si cela ne m'avait toujours pas laissé une faille à l'intérieur de mon cœur, et c'était le cas, je ne voulais plus en parler, mais j'avais toujours la trouille que la spirale infernale m'inspire de nouveau. Merde j'étais complètement perdue moi.

J'étais dans ma chambre quand Ismaël rentra de son travail, pour une fois je ne voulais pas rester ici, à manger, faire comme si de rien n'était et regarder un film qui n'en voudrait même pas la peine. J'avais alors choppé une veste assez longue et enfilé mes ballerines avant de passer rapidement par le salon et de dire juste un: « je sors. » avant même qu'il ai eu le temps de réagir, j'avais claqué la porte. Ca me bouffait, le fait qu'il ne voulait rien me dire, je savais qu'il avait vu Emrys merde! Je pensais qu'on avait aucun secret entre nous et au lieu de ça il jouait l'homme semi-joyeux qui au fin fond souffrait le martyre. Pendant que l'ascenseur descendait je me demandais où j'allais aller. Voir Balthazar? Non, il était en pleine procédure de demande de divorce et sans doute il était toujours chez lui, c'était la dernière chose que je voudrais tomber sur sa femme en pleine soirée qui me mettrait tout ce qui se produisait sur les épaules. Alors que les portes de l'ascenseur s'ouvrait, je décidais d'aller voir June, cela faisait longtemps. Trop longtemps. Elle n'était pas au courant de ma grossesse, elle était au courant de rien et j'avais vraiment trop de choses sur le cœur. Je savais qu'au moins elle me tendrait la main et peut-être avec un pot de glace et deux cuillères... Ou alors, elle était peut-être avec Elias... J'allais encore déranger des personnes.

J'avais marché plusieurs minutes avant de me retrouver dans un quartier résidentiel. Je connaissais certes le chemin par cœur, mais je l'empruntais de moins en moins. J'avais atteint la maison de June, et pendant plusieurs minutes j'hésitais à sonner, j'allais sans doute la déranger, il était près de vingt heures, mais d'un côté je ne voulais pas rentrer à l'appartement pour que Ismaël me fasse un interrogatoire pourquoi j'étais partie comme une fusée. Je ravalais me sanglots avant de sonner à la porte. Une fois le visage de mon amie devant moi je lui déclarais simplement: « Tu aurais une petite place pour moi cette nuit June? » Mes larmes commençaient à embrumer mes yeux. « Je suis désolée si tu es occupée ou que tu es avec Elias, mais je savais vraiment pas qui voir... »

June & Lily

June était assise sur son canapé, les yeux plongés dans le vague, semblant fixer un point invisible. Voilà des heures qu'elle n'avait plus bougé, comme prise par une dangereuse lassitude qui la rendait à l'état de pantin. Une poupée désarticulée, incapable de la moindre émotion, de la moindre envie. Simplement celle de ne penser à rien. Elle attendait une fatalité qui ne lui tomberait plus dessus maintenant. Son quota de larmes épuisé, elle n'avait plus qu'à rester là, les yeux désespérément secs, le visage inexpressif. Une lavette. Un pitoyable objet de décoration. Elle ne se sentait ni la force de sortir de chez elle, ni même de parler à qui que ce soit. La force de rien du tout. Hormis peut-être, celle d'attendre, qui relevait déjà de la torture à ses yeux. Elias lui manquait, son erreur semblait se ressasser en continuité dans son coeur assombri, alors que sa main tremblait au souvenir de cette bague qu'elle avait tenu entre ses doigts fragiles. Petit objet si symbolique qu'elle avait eut la force de refuser. Elle même ne comprenait pas, ne comprenait plus rien. Ne cherchait même pas à comprendre. Elle avait été en tort, blessant cet homme au passage. Cette simple certitude lui brouillait l'esprit, l'empêchant de voir plus loin que cette douleur si présente dans son coeur. La détresse passée, elle ne se souvenait plus qu'avec mélancolie les moments qu'elle avait passé à hurler, adossée tout contre son mur, pleurant à chaudes larmes, hurlant son nom dans la nuit, et voyant son écho se terminer sans jamais entendre de réponse. Non, Elias n'était plus là, ne serait plus jamais là. Encore moins pour elle.

Le regard perdu dans le vide, elle entendit quelqu'un frapper à sa porte, l'obligeant à vriller ses jolies prunelles sur la cause de son réveil. Tant pis. Elle se fichait bien de qui pourrait avoir besoin d'elle, de qui pouvait bien se trouver derrière cette porte. Tout cela n'avait aucune importance. June ... Il n'y avait plus qu'elle, plus que sa douleur, plus que sa tristesse, plus que son erreur. Pitoyable, lamentable, terrible erreur. Aucun regret, aucun remord. Sinon celui de s'être laissé ainsi prendre. Oui, elle ne s'en voulait pas tellement. Juste de lui avoir permis de fuir, sans exiger la moindre explication. La douleur toujours présente, elle était partie, lamentablement, consciente qu'elle ne pourrait rien dire pour sa défense. Oui, elle l'avait trompé. Oui, elle était allé voir ailleurs, en sachant pertinemment la douleur qu'il aurait pu ressentir. Oui, oui et encore oui. Elle s'assumait coupable pour chacune des horreurs dont il aurait pu l'accuser. Mais ... Mais elle était elle. Et dans un sens, toutes ses erreurs lui semblaient si futiles, si infimes. Elias ne l'aimait donc pas assez pour lui pardonner ? Toutes ses pensées perdaient petit à petit de leur sens profond, et elle passait d'un état de tristesse intense à la colère. La colère d'un amour si longuement avoué, puis dénigré pour une erreur. Unique. Seule.

En un soupire, June s'était levée. Une grimace prit place sur son visage alors que ses jambes durent soulever son poids. Elle ne se souvenait plus exactement depuis combien de temps elle était lamentablement installée sur ce canapé. Elle ne se rappelait plus la dernière envie qui lui avait traversé l'esprit. Plus rien n'avait d'importance. Simplement poussée par une curiosité malsaine, elle avait pris le risque de se lever et d'aller ouvrir, craignant tomber sur un être qu'elle n'aurait jamais voulu revoir. Aucun nom ne lui venait à l'esprit, néanmoins elle était prête à toute éventualité, aussi prit-elle la peine de regarder par la petite lucarne de la porte. Lily ... Lily ? Voilà bien plusieurs semaines que les deux jeunes femmes ne s'étaient plus vues, a vrai dire ni l'une ni l'autre n'étaient au courant de leurs vies respectives. Et pourtant, elles se disaient autrefois confidentes. Parfois, June pensait à elle, se demandant la raison qui avait pu poussé à un tel éloignement. Sans doute aucune. Oui, il n'y en avait pas. C'était simplement la vie, qui était forgée ainsi. Sa curiosité poussée à son paroxysme, se questionnant sur sa présence ici, elle remarqua les larmes qui semblaient couler sur ses joues rosies, ses jolis yeux aujourd'hui gonflés. June soupira une énième fois, sentant sa dernière barrière faillir, puis s'effondrer. Peu importait sa propre souffrance, elle ferait mieux de se nourrir de celles des autres. Elle ouvrit la porte, affichant un air assuré, tentant en vain de lui montrer un sourire.

A l'entente de "cette nuit", June ne put s'empêcher de jeter un œil par la fenêtre. Oui, l'obscurité assombrissait déjà la pièce. Elle était donc restée toute l'après-midi affalée lamentablement sur ce canapé, luttant contre le désespoir tout en ne parvenant à trouver le sommeil. Et visiblement, Lily ne valait pas beaucoup mieux. Elle s'excusa, encore, pour la énième fois, Lily aurait du s'appeler "la-demoiselle-aux-pardons". June lui esquissa un nouveau sourire, tellement faux et hypocrite qu'il se transforma vite en grimace. Elias ... Non, Elias n'était pas là. Ne le serait sans doute plus. Plus jamais. Ses yeux s'embuèrent pour la première fois depuis deux jours, alors qu'elle lutta pour ne pas laisser les larmes couler le long de ses joues. Cette fois, l'honneur était à Lily. Elle n'avait pas le droit de l'accabler sous plus de douleur encore. Comme d'habitude, June devrait être forte. Oublier sa frayeur, oublier ses angoisses, oublier cette absence qui la tuait lentement mais surement. Oublier sa propre vie, jusqu'à son nom.

J'aurais toujours de la place pour toi, tu le sais bien. Rentre.

Tu ne me déranges pas. Je ne suis pas très occupée en ce moment.

Le regard de June se perdit sur Lily, qu'elle contempla avec angoisse. La demoiselle lui était chère. Très chère, peut-être un peu trop. La voir dans cet état brisa en mille morceaux ce masque d'indifférence qu'elle tentait vainement d'afficher devant son propre malheur, et elle fut prise d'un semblant d'empathie. Ne sachant que faire, elle resta quelques longues secondes à la regarder, détaillant ses yeux embrumés, sa bouche parfois délicatement secouée de soubresauts silencieux, ses joues rosies par les pleurs. Lily était si fragile et si forte à la fois. Se perdant dans sa douceur, June la prit dans ses bras, ne lui offrant pas la liberté de s'échapper de cette tentative pour la calmer. Elle ne connaissait rien de ses malheurs, ne savait plus rien de sa vie. Et elle se voyait être le dernier recours, pourtant, face à ce désespoir qui semblait lui tomber brutalement dessus. Le visage de Lily posé sur son épaule, elle lui murmura doucement, en caressant tendrement son dos :

Lily ... Laisse-toi aller. Puis tu me raconteras. Tout.

Invité

tumblr

June et moi c'était une amitié qui durait depuis que l'on s'était rencontré. Je l'avais aidé à prendre ses repères dans la ville, et elle m'avait aidé à aller mieux après ma tentative de suicide. C'était une des seules personnes qui était au courant de ce passage à vide dans ma vie, même Balthazar n'en savait rien. Je ne voulais plus y penser, mais il y avait des moments où j'avais peur de rechuter et de redevoir me reconstruire. Elle avait ouvert chaleureusement sa porte pour m'accueillir bien que je vis sur son visage qu'elle n'avait pas l'air dans son assiette. Son sourire était légèrement forcé et je me disais que je n'aurais peut-être pas dû venir la déranger. J'entrais chez elle, et comme d'habitude sa maison était emplie d'une chaleur réconfortante. C'était soigneusement rangé et on pouvait facilement s'installer confortablement et y rester pendant des heures. Je n'avais pas envie de dormir à l'appartement ce soir, je n'avais pas envie de parler à Ismaël. Le fait qu'il me cache le fait qu'il avait vu Emrys me bouffait, je l'avais vu moi aussi, je pensais que l'on pouvait tout se dire mais finalement il y avait des choses qu'il me cachait et je me demandais si le mot amitié allait toujours être présent dans l'avenir vis-à-vis du fait que l'on omettait de se dire certaines choses. J'étais sa meilleure amie, lui était mon meilleur ami et pourtant on faisait l'autruche en préférant garder des informations importantes alors que du jour au lendemain on allait craquer. Moi je craquais, car je me demandais s'il avait réellement confiance en moi pour ne pas me dire qu'il allait mal. Je le sentais quand il allait faillir, mais il ne le disait jamais et moi... Moi j'en avais marre. Je me retourna vers June. « Merci June, sincèrement. »

Cela faisait plusieurs semaines que l'on ne s'était pas vu et elle aurait bien pu me claquer la porte au nez pour ne pas avoir donner de nouvelles et de m'incruster chez elle comme ce n'était pas permis. Au lieu de ça elle m'accueillait à bras ouverts. J'avais beau essayé de retenir mes larmes, quelques unes coulaient déjà sur mes joues et June me pris rapidement dans ses bras avant de me dire de me laisser aller. Non, ça je ne voulais pas, je ne voulais pas paraître si faible, je pleurais pour un rien, on m'avait dit que c'était les hormones mais moi j'en avais marre de fondre en larmes même pour une part de tarte qui me plaisait pas. Quand Ismaël m'avait tendu une part de tartes aux fraises alors que je voulais une au citron je m'étais mise à pleurer à chaudes larmes et il était resté tétanisé. Je n'étais pas facile à vivre, mais avec cette grossesse c'était pire. « Il ne faut pas que je pleure. » Fis-je en essuyant mes larmes d'un revers de main, je ne voulais surtout pas pleurer comme une fontaine et ne plus pouvoir m'arrêter. « Si tu savais comme je suis perdue June. Je suis devenue une fille que je déteste: une garce et une égoïste qui ne pense qu'à elle. » J'enlevais ma tête de son épaule pour la regarder, sans doute croirait-elle que je suis folle. « Je me demande si j'ai bien fait de quitter l'Angleterre. J'accumule connerie sur connerie. Je suis sortie avec un mec qui m'a brisé le cœur, j'ai voulu mourir pour lui, je me suis fait embauchée dans une maison d'édition, je couche avec mon patron, j'ai brisé son mariage puisqu'il a demandé le divorce... » J'enlevais mon manteau où elle pouvait constater à présent mon ventre rebondi de presque quatre mois à présent. « ...je suis tombée enceinte de lui, avec Ismaël on arrête pas de se disputer, je ne veux pas qu'il reparte avec son ex qui est arrivé en ville, parce que je me doute qu'il le fera. On se parle presque plus sauf pour se disputer, je pleure pour rien... et je suis qu'une sale garce, tous les employés de la maison d'édition doivent me traiter de salope. » Finalement, mes larmes étaient revenues au coin de mes yeux et même si je me refusais de pleurer devant elle, ma gorge était éreintée par les sanglots.

J'observais le visage de June et je ne pus m'empêcher de dire: « Et je suis tellement égoïste parce que je parle de moi et que toi ça va pas, ça se voit et je te demande même pas pourquoi. » Sur ce coup je jouais vraiment mal mon rôle d'amie, bon sang c'était sans doute moi qui avait un problème après tout... Je l'observais en plissant mes sourcils et calmant les sanglots que j'avais dans ma gorge et qui ne voulaient que sortir. « Qu'est ce qui se passe June? » Fis-je en la regardant, espérant que cela ne soit pas trop grave, d'un côté elle ne pouvait sans doute pas me dépasser avec l'étiquette de la salope qui se tape son patron...

June & Lily

Lily l'avait remercié. Profondément, honnêtement, comme si elle venait de lui sauver la vie. Elle n'avait pourtant rien fait, avait même hésité à ouvrir la porte ou bien à la laisser là, pleurer sur le perron de sa villa. Tout cela ne méritait en rien un quelconque 'merci'. Elle se sentit mal à l'aise quelques secondes, où son regard s'était fait sincère. Puis elle l'avait prise dans ses bras, cette belle Lily qui lui avait tant manqué, et qui venait aujourd'hui briser son malheur et son désespoir pour le remplacer par une autre souffrance, d'une personne extérieure à sa vie actuelle. Elle était une femme simple et d'une gentillesse peu commune, qui avait toujours inspiré chez June une envie de tendresse. Elle qui, pourtant, avait plus l'habitude d'être désagréable voire franchement méchante, elle n'était avec Lily qu'une boule de délicatesse, une demoiselle aux câlins sincères et doux, qu'elle se plaisait à procurer. Et là, alors que son amie laissait échapper quelques larmes de tristesse et de douleur infinis, elle n'avait pu s'empêcher de la prendre dans ses bras, comme elle l'aurait fait normalement quelques mois auparavant. Rien de tel qu'un petit bond dans le passé pour oublier les tristesses et les déboires de la vie d'aujourd'hui. Dans ses bras, June se sentit autre, se vit renaître, comme étant simplement la confidente de Lily, et non plus une quelconque ex d'Elias ou une salxpe comme une autre. Ici, elle avait la sensation de valoir mieux que ça. Du moins n'était-ce qu'une impression.

Une fois presque calme, Lily s'était éloignée de son épaule, prête à enfin lui raconter toute l'histoire. June avait tout écouté, sans la couper une seule fois, sans même se poser de questions sur les horreurs qu'elle balançait le plus naturellement du monde. Elle n'était qu'une oreille attentive, indigne de poser le moindre jugement sur les déboires de son amie. Aucune réaction ne s'était vu sur son visage, pas la moindre, jusqu'à ce que Lily retire son manteau, avant de s'affirme enceinte de son patron récemment divorcé. Enceinte ? Elle était ... enceinte ? Le regard de June s'était vrillé sur ce ventre déjà un petit peu rebondi, où elle devinait parfaitement le petit enfant qui ne tarderait plus tellement à naître. Au regard, elle avait jugé ce gosse à quatre mois. Il n'en restait plus que cinq. Mais qu'est-ce que c'était, cinq malheureux mois dans la vie d'une femme comme Lily ? Rien, ce n'était rien. Alors que la vie de cet enfant lui briserait sans doute la sienne. Comptait-elle avorter, ou le garder, devenant mère célibataire assumant la lourde tâche de s'occuper de son gosse en bas âge ? June n'en avait pas la moindre idée, et n'avait pas l'intention de le demander. Pas tout de suite, alors que son amie poursuivait son terrible récit. Les larmes semblaient refaire leur apparition sur ce si joli visage, et June l'aurait bien reprise dans ses bras. Oui, nul doute qu'elle l'aurait fait, si elle n'avait pas été coupé dans son élan par la phrase de Lily.

Vraiment, elle n'avait pas l'air bien ? Oui, inutile de le préciser, elle en avait bien conscience. Elle s'était épargnée la honte d'un coup d'oeil sur le miroir, elle savait néanmoins que son visage était emprunt de sa tristesse, sans doute autant que son esprit. Elle avait beau n'avoir plus pleuré depuis plusieurs jours, elle se montrait néanmoins mal. Ses yeux ne témoignaient plus que de leur tristesse infinie, alors que son sourire autrefois si éclatant se transformaient toujours en une fine grimace. Grimace de dégout, grimace de douleur, elle n'aurait su le dire. Mais grimace tout de même, qui ne sembla pas échapper à Lily.

Rien d'important. Combien de temps ?

June se sentait faible, alors que ses jambes parvenaient à grande peine à la soutenir, tellement elle tremblait. Tout en agrippant la main de sa belle amie, elle l'entraîna vers le salon, où elle la força à s'assoir, alors qu'elle continuait sa route vers la cuisine juste à côté, toujours capable d'entendre le moindre bruit suspect à côté, ou la moindre parole. Elle se retint quelques secondes au meuble du lavabo, soupirant longuement pour reprendre son calme. Lily enceinte, Lily salope, Lily ayant causé un divorce pour une histoire de cxl, Lily souffrante. La vie, c'était donc ça ? Une continuité de malheurs tous plus terribles les uns que les autres ? Des jeunes femmes insouciantes vouées à vivre un cauchemar permanent ? Pas son amie, bordel, surtout pas ! Elle était prête à souffrir autant qu'elle le pouvait, elle le faisait d'ailleurs. Mais ne pouvait tolérer de voir le malheur de personnes qu'elle avait porté dans son esprit. Oui, qu'elle avait. Car indéniablement, aujourd'hui, son coeur s'était fermé à la moindre sensation humaine, simplement gouverné par un besoin de destruction. De destruction envers elle, elle seule.

Je te sers un café Lily ?

Sans attendre la moindre réponse, elle prit la cafetière déjà pleine et sortit deux tasses, avant d'amener tout ça au salon où elle s'installa sur le canapé juste en face de Lily. Cette dernière semblait s'être un petit peu calmé, plus encore, et elle fixait June de son joli regard, semblant lui dire : "non non, tu ne m'auras pas, je sais qu'il se passe quelque chose alors raconte moi". Un nouveau soupir gêna le silence environnant, avant que la belle blonde désirait reprendre la parole, pour la rassurer. Mais que dire ? Que tout allait bien ? Non, Lily ne le croirait surement pas, et à raison ! Qu'elle n'espère tromper personne ! Que ce n'était rien de grave ? Pareil. Inutile d'essayer. Alors ... la vérité ? Oui, il n'y avait décemment plus que ça à faire. Dire la vérité, toute la vérité, sans omettre le moindre détail sur toutes les horreurs qu'elle avait commise. Après tout, Lily ne venait-elle pas de lui expliquer clairement les raisons entières de son mal-être ? Alors c'était juste qu'elle en face de même, bien qu'elle ne puisse que craindre le jugement d'une de ses amies autrefois si naïve. Avec un soupir, elle prit sa décision finale, et planta son regard dans celui de Lily, lui promettant ainsi qu'elle ne mentirait pas.

Elias ... Elias est parti. Je l'ai trompé. Avec Maël. Enfin ... avec son père.

S'il te plait Lily, pas de jugement. Pas maintenant.

Invité

tumblr

J'avais réellement l'impression de m'enfoncer dans un trou sans fond... Rien que de voir que June parlait à peine, j'étais honteuse à son égard. Je ne l'avais pas prévenu pour la grossesse et sans doute allait-elle être vexée, en tout cas elle n'avait pas l'air si enthousiaste que ça... Ismaël avait bien accueilli la nouvelle, Balthazar aussi après le choc que cela lui avait fait, mais June restait impassible. Moi, qui pensait réellement que finalement tout irait bien avec ce bébé, je me remettais en cause par un regard de mon amie. Sans doute que c'était une bêtise, que j'allais ruiner ma vie à être mère à vingt-deux ans? En tout cas je ne disais rien, elle restait les yeux fixés sur mon ventre rebondi et j'avais envie limite de remettre mon manteau correctement et de partir tellement je sentais la honte me prendre. Oui, j'avais péché, j'avais goûté au fruit défendu à savoir que j'avais couché avec mon patron qui était un homme marié et père de famille, mais la tentation était irresistible. C'était comme si vous voyez sur la table une friandise qui vous est interdite et que vous n'êtes qu'un cinq mètres... Vous vous jetez littéralement dessus non? Moi ça avait été pareil, je n'avais pu repousser mon patron et j'avais succombé à ce désir qui était si bon. Or, j'étais en train de tomber dans les sentiments que je m'étais interdit de succomber. Aimer ou être aimer... Je crois que c'est le pire sentiment que l'on peut ressentir dans sa vie, on souffre plus que l'on aime en fin de compte. Je soufflais légèrement, regardant mon ventre à mon tour avant qu'elle me demande: combien? Au début, je voulus lui dire: combien quoi? Mais en fin de compte, je compris qu'elle parlait de ma grossesse. Oh. Je grimaça. « Ca va faire quatre mois. » Très vite avant qu'elle me dise quoique ce soit, genre: tu aurais pu me le dire, je croyais qu'on était amis, je pris les devants : « Tu sais si je t'en ai pas parlé, c'est que j'avais du mal à faire le point avec moi même. Ce n'est pas contre toi... En tout cas je comprends pourquoi tu n'es pas contente. »

A peine avais-je fini de parler qu'elle m'emmena directement m'asseoir dans le canapé du salon avant de disparaître dans la cuisine... Ca je m'y attendais pas. J'avais dis quelque chose qui la chiffonait? En tout cas vu a tête, cela se pourrait bien... Elle me demanda si je voulais un café, euh... ce n'était peut-être pas recommandé pour les femmes enceintes non? Je n'avais pas eu le temps d'omettre ce point de vue qu'elle tait djà revenue avec le tasses et elle m'en tendit une, je souris lentement avant de la reposer sur la table. « Je ne crois pas que ce soit bon pour mon la caféine, pardon June. » Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie, c'était juste que je faisais gaffe à ce que j'avalais, et de toute manière, Ismaël aurait carrément pris la tasse avant de la balancer par la fenêtre en disant que c'était incensé de boire de la caféine en tant enceinte, puis je n'étais jamais réellement café... J'étais reste sur me origine anglaise, en buvant du thé. Un silence s'intalla et je me sentais de moins en moins à l'aise... Finalement, je n'aurais sans doute pas du venir... Elle devait me prendre pour une dévergondée et l'image qu'elle avait de moi, avait du se ternir. Je fixais June, espérant qu'elle me dise enfin la vérité... Mon regard ne quittait pas ses yeux et elle comprit rapidement que je n'allais pas lâcher l'affaire. Je n'avais pas touché une seule goutte de mon café et j'attendais patiemment de réponse... Réponse que j'aurais préféré finalement ne pas entendre.

Elle me déclara qu'elle n'était plus avec Elias... Sérieusement j'en restais bouche be. Eux, si amoureux... Non?! Finalement elle m'avoua qu'elle avait couché avec Maël. Maël, j'avais déjà entendu ce prénom, je fouilla ma mémoire avant de revoir la tête de celui qui m'avait accot au bar d'une boite de nuit. Oh non... June... Pensai-je intérieurement... Comment elle avait pu coucher avec lui?! J'aurais bien aimé lui demander, mais non, mon cerveau était en pause. Je n'arrivais pas à y croire. Non... D'un coté je comprenais Elias, mais je n'allais pas lui dire ça... Je me pinçais les lèvres... Le pire? Maël tait le père d'Elias, ça par contre je trouvais ça glauque... J'avais limite la nausée, je n'aurais jamais cru que June tait capable d'une chose pareille, elle qui semblait si attaché à Elias... Je me taisais puis j'attendis quelques minute avant de déclarer: « Non désolée je ne peux pas rester là sans rien dire. Je comprends pas... tu n'étais pas heureuse avec Elias?! Enfin, c'est juste pour savoir, parce que je ne pense pas que tu coucherais avec... » J'avalai difficilement ma salive. « ...son père si tu vivais un bonheur parfait non?! » Je roula des yeux. « Enfin t'as raison, pas de jugement de toute manière ce ne sont pas mes affaires. »

Je m'excuse si y a des fautes, j'ai des problèmes avec des touches de mon clavier xD

June & Lily

June avait vu juste. Quatre mois. Quatre mois que ce petit fœtus se développait aisément dans son ventre, aujourd'hui rebondi. Elle aurait pu se sentir trahie, elle aurait pu en vouloir à Lily de ne pas lui avoir fait part de cette nouvelle qui aurait du être si heureuse. Mais non. Tout cela n'avait aucune importance. Seules les futures difficultés contre lesquels son amie allait être confrontée lui faisait peur. Sans doute n'avait-elle pas conscience, cette chère Lily, si naïf, si aveuglée par son amour pour ce bébé déjà dans son ventre et peut-être pour son père ... Trop vite, June en avait conclu qu'elle serait mère célibataire. Mais après tout, celui qui lui avait fait cet enfant allait divorcer pour elle non ? Alors, peut-être qu'ainsi elle serait heureuse. June n'en savait plus rien, n'avait pas la force de comprendre ou même de chercher à savoir. Mais si Lily se ramenait chez elle si tard, les larmes aux yeux, c'était bien que quelque chose de plus grave encore devait se passer. Peut-être en rapport avec son fameux meilleur ami, ce Is quelque chose. En tout cas, elle n'était pas sure de ce qu'elle avait à faire, ça c'était certain. Mais si elle comptait sur June pour l'aider à démêler ses problèmes, elle avait frappé a la mauvaise porte. Une personne aussi dégoutante que cette jolie blonde ne pouvait épauler les autres, surtout vu ce qu'elle avait fait ... A son visage, June comprit que Lily avait peur de cette impassibilité qu'elle affichait. Elle n'avait aucune raison. Puis elle s'excusa, pensant sans doute qu'elle lui en voulait de ne pas lui avoir dit plus tôt. Non. Non c'était autre chose, c'était une incompréhension face à ce gosse qu'elle laissait vivre dans son ventre, au péril de sa propre existence. Pour June, qui n'avait jamais tant voulu d'enfant, cela relevait de l'ignominie. Mais elle ne savait pas encore tout, aussi n'avait pas le droit de juger. Surtout pas elle ...

Quatre mois ...

Je ne t'en veux pas Lily, ce n'est pas pour ça que je ne suis pas contente, c'est ...

Se taisant subitement, elle agrippa la main de Lily pour la conduire au salon. Elle avait refusé la tasse de café, à juste titre d'ailleurs. Évidemment, ce n'était pas très recommandé pour une femme enceinte. June avait toutefois l'excuse de n'avoir jamais ne serait-ce qu'envisagé devenir mère, aussi elle n'y connaissait rien. Rien du tout ! Son ignorance était compréhensible. Et puis ce n'était certes pas avec Maël qu'elle aurait un enfant ... bien entendu ! Maintenant qu'elle avait perdu Elias, avec lui s'étaient envolés tous ses rêves de gamines, comme le mariage en belle robe blanche et la grande maison au bord de la plage avec sa famille. Mais tout cela n'avait aujourd'hui plus aucune importance. Elle aurait simplement voulu rester avec Elias, prête à tout accepter pour lui, en dépit de ses propres rêves. Mais non, même ça n'était pas acceptable. Décidément, le destin s'acharnait sur elle ! Elle répondit à la remarque de Lily par un simple sourire, une mimique signifiant : "je suis désolée, je ne savais pas", sans que le moindre mot veuille sortir de sa bouche. Elle était ... sous le choc, de tant de révélations d'un coup. Elle oscillait entre la peur et la joie pour son amie Lily, et préférait ne pas se fixer avant d'en savoir plus.

Et le père ?

Tu l'aimes ?

Oui, le père dans tout ça. Il aurait pu détruire la vie de Lily en une parole, comme il pourrait la rendre merveilleusement douce, en tant que jeune mère heureuse en ménage. Elle ne s'était pas éternisée la dessus, lorsqu'elle avait énuméré ses problèmes à June. Il était donc normal qu'elle lui demande des compléments d'enquête. Puis le problème Elias était venu sur le tapis, simplement, et la belle blonde avait tout expliqué de son horrible erreur. Enfin ... tout en un très bref résumé. De toute manière, Lily n'était pas capable de comprendre. Elle avait une vision sur le monde bien différente de celle de June, et c'était tant mieux qu'elle n'ai pas la capacité de s'imaginer des malaises comme ceux qui prenaient parfois la jeune BradFord au plus profond de son être, lui agrippant violemment le coeur. Elle était restée bouche-bée, silencieuse, incapable du moindre geste et de la moindre parole. June aurait aimé sourire à cette vision, elle en fut bien incapable. Elle l'attrista, simplement. Elle était seule. Seule contre le reste du monde. Lily la questionna sur l'amour qu'elle ressentait pour Elias. June n'aurait décemment pas pu rester silencieuse face à tant d'interrogations. Ne cessant de fixer son amie droit dans les yeux, lui certifiant sa pleine confiance, elle continua, tentant d'expliquer ce qui s'était passé :

Si ... si bien sur, Elias je l'aime !

Mais ... mais c'est Maël.

Sa voix s'éteignit à la fin de cette phrase. Elle n'aurait su continuer. Comme expliquer à Lily la dualité qui avait régné en elle ? D'un côté Elias, l'amour endormant, la routine du quotidien, l'absence aussi, la douceur un peu trop tendre, trop gentille. Et de l'autre Maël. Le danger, l'interdit, la pomme à ne jamais toucher. La tentation purement physique, l'amour des sarcasmes. June n'avait pas pu refuser ce fruit, et comme Eve, avait failli. C'était tout simplement Maël. Bien le seul auquel elle était absolument incapable de résister, sans même en comprendre le véritable sens. Pour se réconforter d'avoir perdu Elias, qui était-elle allé voir ? Oui, bien sur, sans ressentir le moindre remord, elle était allé frapper chez lui. Sans cesse. Ca continuait, sans jamais pouvoir s'arrêter. Elle aurait pourtant tant aimé lui dire stop, lui dire que tout cela n'avait été qu'un jeu, que tout cela devait avoir une fin. Elle ne le pouvait pas. Simplement le voir déclenchait en elle des pulsions dévastatrices, animales. Et ils se perdaient tous les deux dans ce jeu qu'ils avaient lancé, insouciants.

C'était plus fort que moi, Lily, tu comprends ? J'ai été incapable de lui résister. Elias était absent, lui il était là, si proche, si lui. Je n'ai aucune autre excuse que ma faiblesse.

Invité

tumblr

Vu l'impassibilité de June sur la grossesse que j'étais en train de vivre, je me demandais si je n'avais pas commis une énorme bourde : coucher avec Balthazar. Bien sur que si, j'étais stupide et j'avais succomber au charme de mon patron... Pourtant, je pensais sérieusement que ce n'était pas qu'une histoire sans lendemain, sans sentiments, après tout on avait remis le couvert plusieurs fois... Je n'avais personne, c'était vrai que je m'étais sentie seule, mais ce n'était pas par acte désespérée que j'étais tombée dans ses bras. June allait mal, les traits de son visage montrait une grande détresse et je ne savais pas par ou commencer. Non, elle ne m'en voulait pas de ne pas l'avoir prévenu de suite pour la grossesse, mais je voyais son regard qui ne quittait pas ce pendant mon ventre rebondi. Je prenais réellement compte à mon tour que j'étais déjà enceinte de quatre mois, que ce petit être prenait de plus en plus de place dans mon ventre et que Ismaël allait être de plus en plus attentif à tout mes gestes pour ne pas que je mette ma santé et celle du bébé en danger. Les mois à venir allaient être surement durs que cela soit physiquement ou moralement. J'étais assise dans le canapé et là elle me demanda si j'aimais le père. J'aurais voulu que personne ne me pose la question. Moi et l'amour on était pas franchement amis... La preuve, la dernière rupture j'avais voulu en finir avec la vie et quand je me voyais retourner dans une espèce de cercle infernal, je me disais que vraiment, j'avais un grain quelque part sur le thème de l'amour.

J'avais baissé le regard vers mes pieds, comme une petite fille honteuse qui venait de casser un objet préféré de sa mère. D'un côté j'avais montré à Balthazar que je m'étais plus attachée à lui que je ne l'aurais voulu, toute la boîte était au courant pour nous deux et cela n'arrangeait pas franchement nos petites affaires... Moi j'étais perdue entre honte et amour, et j'avouais que je détestais cette position. « Euh... » Commençais-je alors que le rouge me montait aux joues. D'habitude devant June je pouvais parler de tout, n'importe quoi sans me sentir juger, mais ce soir, j'avais particulièrement des difficultés à aligner des mots pour montrer mon véritable point de vue. Or, vis-à-vis de Balthazar je savais exactement quoi ressentir, j'avais besoin de lui, je le savais. J'avais besoin qu'il soit à mes côtés et qu'il le reste. J'avais brisé son ménage sans le vouloir, il me sous-entendait que tout cela n'était en aucun cas ma faute, mais je ne pouvais y croire... « Oui, j'imagine... Je n'arrive plus à dire je t'aime depuis ce qui s'est produit il y a deux ans, mais avec lui c'est différent... Je suis tombée dans un piège infernal en aimant l'interdit... Il m'a dit qu'il m'aiderait pour le bébé, puis quand j'ai vu les papiers du divorce, je n'ai pas pu m'empêcher de culpabiliser en me disant que tout ça c'était de ma faute... Même s'il me dit qu'il divorce car ca n'allait plus chez lui... Je peine à le croire. » Je soupirais avant de m'adosser plus confortablement dans le canapé de June et de lever les yeux vers le plafond. Je revoyais encore sur son bureau les photos de ses jumeaux, ils étaient mignons, adorables et je savais qu'il les aimait particulièrement. En divorçant il risquait de perdre la garde, et si cela arrivait, je me doutais qu'il ne s'en remettrait pas.

On avait toutes deux nos problèmes : moi et ma grossesse avec d'autres soucis, elle et Elias/Maël. Sérieusement, je m'en remettais toujours pas de cette déclaration. Comment ça Maël c'était Maël?! C'était un véritable pervers ce type en fin de compte! Si je le revoyais un jour je vous jure qu'il ne verrait plus le monde comme il l'était aujourd'hui. Comment pouvait-on coucher avec un type pareil?! Surtout que venant de June c'était assez surprenant. Quand elle m'avait présenté Elias j'avais vu dans ses yeux qu'elle était follement amoureuse, et là... elle le trompait avec son père. C'était encore pire, encore quelqu'un d'autre, sans lien familial on se dirait: c'est une faute de parcours, ça arrive à tout le monde mais là... Le père d'Elias. Je comprenais que j'avais pas trop de soucis à me faire de mon côté, étant célibataire je ne pouvais pas trop m'apitoyer sur mon sort, mais elle, elle semblait complètement perdue. Elle aimait Elias mais alors quoi?! Je ne comprenais strictement rien à l'histoire et si j'avais vraiment un culot monstre je me serais levée pour la gifler en lui disant de se réveiller et d'arrêter les bêtises. Ce pendant, mes pulsions se calmaient bien vite quand elle me déclarait en gros que Maël s'était le fruit défendu. Tiens ça me rappelait une histoire... Ah oui c'est vrai, je vivais la même situation. « Bon June, je te comprends parfaitement sur le point, la tentation, tu te sens faible, tu couche avec le type en question, okay okay, ça je comprends puisque j'ai été pareil... » Je soufflais avant de reprendre. « J'ai juste un truc à te demander: Si Elias il avait un accident tu réagirais comment? S'il était paraplégique tu te taperais Maël aussi? Ce n'est pas parce qu'il est absent et que t'as des envies subites qu'il faut aller frapper chez son père! » Je vis son regard et je souris légèrement. « Oui June chérie, là je te fais la morale. » Je repris mon ton sérieux par la suite. « Elias il t'aime, tu l'aime où est le problème? Il est absent de temps à autres, mais c'est comme ça dans la plupart des couples! Ce n'est qu'un petit grain de sable au milieu d'une plage June... »

June & Lily

Lily. La belle Lily, douce, naïve, d'une gentillesse à toute épreuve. Pour June, la revoir dans cette somptueuse villa relevait de l'ordre du passé. Un bref flashback dont elle se serait bien passé en l'état actuel des choses, mais qui provoquait en elle un brusque réchauffement dans son coeur autrefois si glacé. Finalement, chaque mauvaise chose possédait une part de bonheur, comme là par exemple. Et puis, même avoir perdu son petit ami lui faisait prendre conscience de notions qui, en temps normal, ne lui aurait pas effleurés l'esprit. Entre autre, le simple fait qu'Elias ne lui était pas acquis, et qu'elle ne pouvait pas se permettre les pires inepties au nom seul de la confiance aveugle qui régnait autrefois entre eux. Elle avait bien compris la leçon, et même si une quelconque relation débutait à nouveau entre eux, ce ne serait plus jamais comme avant. Le pacte de confiance absolue brisée de la plus ignoble des manières, Elias ne serait plus en sa compagnie le même homme. Il serait devenu un type invivable, bouffé par une jalousie et une rancœur extrême, possessif et au caractère de macho malotru. Elle l'aurait voulu néanmoins, non certes pas désiré mais l'avait fait devenir vérité en agissant de la sorte. Et tout cela sans ressentir le moindre remord. Elle souffrait, mais pour elle. Uniquement pour elle. Les sentiments d'Elias lui restaient désespérément invisibles, trop aveuglée qu'elle était par les siens. Et elle restait inerte, rendue à l'état de pitoyable poupée sans vie par l'incroyable terreur que lui procurait la simple pensée de son copain. Non, elle ne pourrait jamais le revoir, aller s'excuser, vouloir se faire pardonner. Elle n'aurait rien eu à dire, pour sa propre défense. Autant être l'avocat du diable.

Lily, culpabiliser ? Lily, vouloir s'excuser, se faire pardonner des actes qui n'étaient même pas de son fait ? Tiens, voilà qui était étrange ! Finalement, June et elle faisaient parfaitement la paire, se complétant merveilleusement bien, même dans leurs malheurs. Elle ne put s'empêcher de sourire de joie pour son amie. Finalement, ce bébé n'était pas une si grande malédiction, puisque ses parents semblaient s'aimer, et que le père même était prêt à divorcer pour s'en occuper avec sa petite chérie qu'il avait mise enceinte en trompant son épouse ... Certes, la naissance de cet enfant risquerait d'être légèrement glauque, mais l'après devrait aller soudainement mieux. Et pourtant, nul trace de ravissement sur le visage de Lily. Simplement, du malheur. Du malheur, de la tristesse, voir même de la désolation. Il ne semblait pourtant pas y avoir de raison valable. Mais à vrai dire, cette femme avait toujours été plus ou moins à tendance dépressive, bien qu'elle tente vainement d'en prouver le contraire, arborant toujours un joli sourire et une naïveté parfaitement caricaturale. Peut-être qu'au fond, elle ne l'était pas tant que ça, mais était-ce ce qu'elle essayait d'afficher en public, plutôt que de passer pour une pessimiste dépressive de première ? Ca, c'était une question à lui poser ... un jour. Mais pas maintenant. Non, là, il fallait simplement essayer de la rassurer. Du mieux possible, prenant ce rôle d'amie encore plus au sérieux que d'habitude. Lily avait levé les yeux au plafond, June lui prit la main tendrement, alors que les effusions de douceur n'étaient habituellement pas du tout son genre.

Alors cet enfant est une excellente nouvelle, s'il est le fruit de l'amour, et non pas seulement d'une partie de jambes en l'air.

Quand à sa femme, tu t'en fiches d'accord ? Préoccupes-toi de toi d'abord, les autres on s'en fout. Seulement de toi, et de ce petit bout que tu portes dans ton ventre.

June lui avait sourit, simplement, vraiment pour la première fois depuis un nombre incalculable de jours. Deux, trois ... elle n'aurait su dire, son état léthargique ne lui ayant pas permis de compter vraiment ni les secondes, ni les heures, ni les jours entiers. Elle restait simplement captivée par la vision du sol, de la fenêtre, d'un mur, d'un point quelconque voir invisible qu'elle regardait des longs instants, dont elle ne voyait pas la fin. Puis elle avait du compter sa propre histoire, essayant de se défendre. Comme si il y avait eu quoi que ce soit à dire. Sa propre conscience aurait été bien moins méliorative, sans doute qu'elle n'aurait même pas essayé de venir à son secours. Elle se serait écrié des trucs du genre : "June est une salope, faut pas aller chercher plus loin !". Le pire ? Elle aurait eu parfaitement raison. Mais non, non, il fallait au moins qu'elle fasse mine d'éprouver de réels remords, qu'elle tente des explications, parfaitement inutiles et inexistantes. Elle même s'était trouvée pathétiquement faible, tentant de baragouiner des phrases sans queue ni tête à son humble égard incompréhensibles. Oh pauvre petite fille sans défense !

Elle lui fit la morale ... on eut dit sa mère ! June la regarda parfaitement choquée, abasourdie, bouche bée devant une telle effusion de ... de presque colère. Oui vraiment. Elle semblait toute aussi atteinte dans cette histoire qu'Elias, et la belle BradFord se sentit comme emprisonnée sous le regard de son ex-copain, un regard de haine pure, un regard empli de reproches. Ce n'était qu'une frasque de son imagination malade, un frisson de terreur et de mal-être pris tout de même possession de son corps entier, alors que sous le coup des reproches, elle sentit ses yeux s'embuer de nouveau. Elle n'en laissa rien paraître, incapable de laisser ses larmes affluer sur son visage, sur lequel elle avait tant travaillé la dureté et l'impassibilité qui lui étaient chers, dorénavant. Le pire, dans tout ça, c'est qu'elle avait menti. L'absence d'Elias ? Ce n'était que des bagatelles. S'il avait été là, présent, magnifique prince charmant aux besoins de sa reine, elle n'aurait pas résisté tout de même. Toute cette histoire n'avait été qu'erreur purement consciente, que désolation bien affirmée. Oui, s'il avait été paraplégique ça aurait été pareil. Oui, s'il avait été présent aussi. Oui, oui, oui, June plaidait coupable, accusant le coup,laissant Lily terminer sur cette note si ... si péjorative. Oui, c'était comme tous les autres couples. Bordel, elle avait raison. Parfaitement. Mais pour BradFord, tout cela n'était que brouhaha lancé sans réfléchir. Elle avait vécu cette passion dévastatrice, destructrice. L'avait vécu, et l'avait laissé commander sa vie. Elle seule pouvait comprendre.

Lily, ce n'est pas son absence. Je t'ai dit ça pour te rassurer, visiblement, ça ne marche pas. C'est comme ça. C'est Maël. Une drogue, un besoin. Je n'ai pas pu y résister étant amoureuse, comment le pourrais-je maintenant ou dans le futur ?

Mais tu parles de ça comme si t'étais impliquée. T'as eu une discussion avec Elias ? Tu connais Maël ?

Invité

tumblr

Depuis que j'avais vu les papiers du divorce je n'avais pu m'empêcher de culpabiliser. Par ma faute, j'arrachais à deux petits êtres leur père, et je blessais pour toujours une femme qui ne se remettrait jamais du départ de son époux. Je savais la douleur que cela faisait de perdre l'être aimé, et voilà que je provoquais cette douleur chez quelqu'un que je ne connaissais même pas. J'avais remué le problème dans ma tête plusieurs fois, et même si je demandais à Balthazar d'annuler ce divorce qui pouvait paraître une situation trop radicale, il ne m'écouterait pas. On était tout les deux têtus et je ne pourrais lui faire changer d'avis sans qu'il me dise que c'était sa décision point final. Or, je ne pouvais m'empêcher de voir l'image de ces deux têtes d'anges qui du jour au lendemain ne reverrait plus leur père. Je n'étais pas pessimiste, mais réaliste... Combien de père avait réussit à obtenir a garde de leur enfant sans peine ni règlement de compte? On n'en voyait pas tant que ça et même si je lui avais dis que c'était un battant, j'appréhendais moi même cette histoire de garde partagée. Comment je pouvais m'en ficher? Elle était marrante June mais ce n'était pas si facile que ça! Déjà: j'avais été la maîtresse d'un homme marié, ensuite j'étais tombée enceinte alors que je m'étais toujours promise de faire carrière avant et de trouver l'homme idéal qui me comprendrait et m'accepterait comme j'étais et avec qui j'aurais une famille heureuse et en parfaite harmonie, chose que je n'avais pas forcément eût étant plus jeune. En effet, chez moi cela avait toujours été plus ou moins la guerre avec ma sœur ainée qui elle avait tout pour réussir: élégance, grâce, intelligence, maligne, je pourrais trouver bon nombre de mots pour la qualifier. Non, moi je rêvais d'une famille où l'on arriverait à déceler à temps les conflits et où l'on prêterait une oreille attentive... Ainsi, cela éviterait aux enfants de claquer la porte à dix-huit ans et de postuler dans une fac en Amérique.

- Je ne peux pas faire comme si rien ne m'atteignait : je sais ce que c'est de souffrir en perdant celui qu'on aime... Merde, je peux pas rester de marbre même si j'aime Balthazar, je ne peux pas concevoir qu'une personne va souffrir par ma faute, voir trois personnes. Je soufflais légèrement. Je crois que je vais devoir un peu de recul avec tout ça... Je ne comprends plus rien et je vais finir par devenir folle : est-ce qu'il m'aime? Il me dit qu'il sera là pour la petite, mais comment être sûre qu'il ne s'enfuira pas du jour au lendemain?!

C'est vrai que personne ne pouvait savoir de quoi l'avenir était fait, mais qui ne l'avait jamais imaginé? On avait tous plus ou moins des rêves, des projets auxquels ont espéraient construire notre vie. Oui, on avait tous plus ou moins ces pensées et cette manière de philosopher... Moi, je m'étais toujours demander ce qu'était la différence entre désir et amour et aujourd'hui j'avais enfin ma réponse. Dans un premier temps, avec mon cas personnel. Puis, avec celui de June... Qui était plus complexe que le mien, il fallait l'avouer. Je n'avais pas pu m'empêcher de lui faire la morale, digne d'une mère, d'un côté je devais bien m'entraîner non? Manque de chance pour June, c'était tombé sur elle. J'avais beau l'écouter, je ne comprenais pas ou de moins en moins. Ce n'était pas ça? Bon dieu elle avait un petit ami chevalier servant et elle n'en voulait pas? Etait-elle tombée sur la tête?! Elle préférait ce pervers de Maël à Elias qui n'avait hérité en rien de son père?! J'étais toujours au fond de mon siège passant une main dans ma nuque en pinçant mes lèvres. Non, décidément je ne comprenais pas du tout le comportement de mon amie. Je fronça des sourcils quand elle me demanda si par tout hasard j'avais eu une discussion avec Elias. Non. Je connaissais Maël? Oui. Sur ce point je me devais d'être plus explicite envers elle.

- Maël... Description: complètement taré, loin d'être séduisant, qui traine dans les bars pour séduire des jeunes filles... Je continue? Fis-je en arquant un sourcil. Oui je l'ai croisé une fois et je peux te dire que cela m'a largement suffit. Tu sais quoi? On va faire un truc qui marche toujours quand on se sent perdue dans ce genre de situation.

Je me pencha vers la table pour prendre une feuille de papier et un crayon. Je traça une ligne en plein milieu de la feuille, la divisant ainsi en deux parties. Puis je fis un autre trait et marqua des deux côtés le prénom Elias et de l'autre Maël, je vis dans son regard qu'elle ne voyait pas où je voulait en venir.

- Tu vas me dire cinq qualités, cinq défauts chez chacun, et peut-être qu'à la fin, tu sauras ce que tu veux réellement.

June & Lily

Lily en puissance. Toujours la même. Toujours aussi ... aussi ... soucieuse du sort des autres. Mais mince, quand donc prendrait-elle la peine de vivre pour elle, et non pas craignant de perturber le monotone quotidien de personnes dont elle ne connaissait pas même le nom ? C'était stupide, c'était puéril, c'était naïf, et surtout, ça aurait bien aisément pu ruiner sa vie, comme ça bousillait aisément son bonheur actuel qui aurait du être parfait. Au lieu de ça, elle se réfugiait chez sa confidente, et refusait les larmes qui, pourtant, venaient d'elle même. A croire que c'était de son plein grès qu'elle voulait chasser de sa vie la notion même du bonheur. Pauvre Lily. D'un autre côté, elle avait raison, et c'était le témoin de son humanité, qui avait depuis longtemps déserté le coeur de June. Voilà où résidait la principale différence entre ses deux femmes qui, pourtant, ne possédaient absolument rien en commun : Lily vivait d'abord pour les autres, alors que la belle BradFord, elle, se fichait éperdument de l'avis de ses congénères, vivant sa propre vie comme elle l'entendait. Ou tout du moins, elle essayait ... Ce n'était malheureusement pas aussi facile qu'elle l'aurait voulu, aux premiers abords.

Etrangement, l'histoire que lui contait Lily, toujours les même larmes obstruant pourtant ses magnifiques yeux lui faisait penser à celle d'Elias, et de son fameux père. Lui, qui l'avait abandonné à l'âge de douze ans, alors qu'il avait promis à sa mère qu'il serait là pour eux. Douce et belle ironie, alors que Lily craignait à son tour de se voir abandonnée par l'homme qu'elle aimait avec un enfant en bas âge. Elle n'avait plus qu'à prier pour que cette histoire avec Maël ne se reproduise pas pour sa confidente. Elle aurait néanmoins tout donné pour avoir l'occasion de voir ce fameux homme dont elle parlait, qui avait laissé tomber femme et, visiblement, enfants au profit d'une histoire de cul. Enfin, il disait aimer Lily ... oui, certes, pourquoi pas.

Lily ... tu es irrécupérable.

Ce sont des questions purement rhétoriques, seul le temps t'apportera des réponses Lily. Mais je pense que ça vaut le coup, tu n'es pas d'accord ? Ah, Lily, maman ...

Elle écouta avec attention la description que Lily faisait de Maël. Visiblement, ils ne s'étaient pas rencontrés à la meilleure des occasions. Elle sourit lorsqu'elle entendit 'taré', à cet adjectif elle ne pouvait aucunement démentir : oui, Maël était pour le moins original et ... différent. On pouvait, après tout, appeler cet homme un taré, si on le voulait. Elle haussa un sourcil surpris lorsqu'elle lui dit le trouver 'loin d'être séduisant', là elle avait du fumer un truc pas net. Il était de notoriété public que Maël était un homme pour le moins craquant, sa froideur lui offrant un charme que ne possédait aucun autre habitant de Lewis, il fallait le lui reconnaître. Et elle éclata d'un rire franc lorsqu'elle poussa le vice jusqu'à ce qu'elle dise de lui qu'il "trainait dans les bars pour séduire des jeunes filles". Non, pas vraiment le genre, pas du tout même, et June le connaissait bien assez pour affirmer ça. Déjà, elle ne l'imaginait pas dans un bar, et séduire des gamines ... encore moins ! La belle BradFord avait bien conscience d'avoir été l'une des exceptions à laquelle Maël avait ouvert son lit, et elle n'avait eu le droit a un tel égard, d'abord, que grâce à son lien avec Elias. Nul question, ici, d'âge ou de bar. Absolument pas.

Elle haussa un nouveau sourcil surprit lorsque Lily s'empara d'une feuille qui trainait par là, traçant un trait sur celle-ci presque parfaitement vertical, et marquant sur chacun des deux côtés le prénom des deux hommes jonchant actuellement sa vie. Puis enfin, elle comprit. Elle faisait souvent ça quand elle était gamine, et cela ne la surprit pas outre mesure que la jolie Lily ai encore recours à de tels stratagèmes enfantins. Elle était de ces personnes un peu naïves, adorablement d'ailleurs, qui pense que peser le pour et le contre suffit. Dans un clin d'oeil distrait, elle soupira une fois, avant de prendre le crayon qu'elle lui tendait. Pourquoi ne pas se prêter au jeu, finalement ? Débutant par le côté d'Elias, elle y marqua six adjectifs, qui lui semblèrent bien évidents : doux, gentil, attentionné, adorable, présent, intelligent. Elle aurait pu continuer un long moment, mais le but ici n'était pas de faire l'éloge d'un seul des protagonistes. Un nouveau soupir lorsqu'elle dut passer du côté Maël, où les choses se corsaient allégrement. Arg ... surprenant, était-ce une qualité ? Rancunier, non, surement pas. Hm ... Doué au lit, ça rentrait ou pas ? June laissa tomber le stylo sur la table, et dans un nouveau soupir s'adossa à sa chaise, vrillant son regard dans celui de Lily.

T'as gagné. Ce jeu était pertinent.

Mais ... et si ces adjectifs, c'était ce que je reprochais justement à Elias ? Et si cette gentillesse à toute épreuve m'avait lassé ? Et si le danger, l'interdit, m'avaient attirés plus que nécessaire ? Je ne suis pas à ton image Lily, je me lasse vite. Du parfait, comme de l'imparfait.

Invité

[center]

I'm lost on this world. ft. June <3 Tumblr_ljl7ec9PF81qaogeio1_500

tumblr[center]

Cet étrange sentiment d'être maman... Je n'y avais pas pensé depuis qu'on m'avait appris que j'étais enceinte. C'était vrai que j'allais être maman et rien que ce mot, je sentais une étrange sensation dans mon corps et dans mon âme. J'allais fonder ma famille, une famille qui se serrerait les coudes et où l'on ne lâcherait jamais la personne dès qu'il y avait un coup dur. Je parlais bien entendu de ma propre famille. C'était rare que je leur donnai des nouvelles à présent. Enfin de compte, partir à l'université aux Etats-Unis était un des meilleurs choix que j'avais fait dans ma vie. Évidemment, aucun membre de ma famille était au courant pour cette grossesse.... mes parents étaient vieux jeu sur le « pas de sexe avant le mariage », je n'avais pas réellement le choix que de cacher tout ça à leurs yeux. Ils ne comprendraient pas et je serais considérer comme la trainée de la famille ; non je n'étais pas comme ma sœur.... Ma douce sœur qui avait si bien réussie sa vie. Je me rappelais encore au tréphone quand ma mère me disait « tu sais, elle a une belle vie, elle. » Merci mais non merci. oui, oui elle avait une belle vie, un beau mari, un beau fils, un travail payant et moi je n'étais que le vilain petit canard. C'était comme ça depuis que l'on était petite, j'avais essayé de jouer le rôle de la fille parfaite, la petite fille idéale que tout le monde voulait avoir. Ma sœur passait son temps à des soirées pas très fréquentables, et pourtant on voyait toujours la facette de l'ange de mon ainée, et la facette du diable chez moi.

« Je sais que ça peut paraître stupide de se tracasser pour ça, mais quand j'ai vu les petites bouilles de ces enfants sur une photo de son bureau je me suis demandée si c'était une bonne idée qu'il divorce... » Fis-je en murmurant ce dernier mot. « Je ne veux pas avoir de mauvais rôle ; je ne veux pas qu'ils croient que j'ai brisé le ménage de leurs parents... Parce que je sais que je ne voudrais pas que l'on me le fasse. » June semblait contente finalement de cette grossesse et je ne pus m'empêcher de rire « ça me fera peut-être grandir et de me faire moins avoir par le monde égoïste et hypocrite qui nous entoure, même si je sais que de l'autre côté de l'océan Atlantique, certaines personnes vont vouloir me tuer. » Finis-je en grimaçant.

C'était vrai, de plus je ne pouvais pas annoncer comme ça que j'étais enceinte, et de dire que c'était mon patron et qu'il était marié m'attirerait les foudres de mon paternel. Bon Dieu que la vie était compliquée! Ce n'était pas June qui allait me dire le contraire... Je considérais son cas comme étant à la même hauteur que le mien... N'empêche l'histoire du fils et du père était vraiment glauque mais je n'avais rien dit, car il fallait rester quand même dans un minimum de politesse. Je n'avais pas à lui crier dessus qu'elle était vraiment dégueulasse d'avoir fait une chose pareille! Je pense que sinon je prendrai directement la direction de la porte. Je l'avais donc mise au défi et de me donner cinq qualités et cinq défauts de chacune des personnes. Il n'avait fallu que dix minutes pour qu'elle comprenne que ce match était gagné d'avance par son ex-petit ami, Elias. Je pris la feuille dans mes mains pour regarder ce qu'elle avait noté. Ce pendant, je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil quand elle me déclara que justement ces qualités pouvaient être ce qu'elle reprochait à Elias. Nooooonnn? Elle se moquait de moi là?! Je ne comprenais pas, des millions de filles seraient prêtes à tuer pour avoir un petit ami comme ça. Je toussa légèrement avant de reprendre le fil de la conversation en laissant tomber la feuille sur la table et de river mon regard dans celui de mon amie.

« - Junie chérie, tu sais que je t'aime et que tu es pour moi une de mes plus proches amies mais là... » Je marquai un temps d'arrêt, soupirant, avant de reprendre. « Tu ne crois pas que c'était un peu exagéré de le trompé avec son père? Je sais je sais, c'était le fruit défendu, mai ton fruit défendu est un peu pourri excuse-moi de le dire, tu aurais pu prendre mieux! » Je me rendis compte de ce que je venais de déclarer et je me tapa la paume de main contre mon front. « Mais qu'est ce que je dis! Non tu n'aurais pas dû le tromper tout court! Merde June! Tu te rend compte que des filles auraient aimé avoir un homme pareil en tant que petit ami! Tu te rappelles qu'il y a deux ans comment j'ai souffert à cause de mon ex-petit ami?! Tu veux connaitre ça toi aussi?! Non je ne pense pas. Alors maintenant tu vas tout arrêter : plus de Maël dans ton lit et tu vas essayer de reconquérir Elias! Tu m'as comprise? » Bon sang, je n'avais jamais été aussi directive et même que cela devait surprendre mon amie...

June & Lily

Lily n'était finalement rien d'autre qu'une grande enfant. Une enfant attendant un bébé, voilà un spectacle qui risquait de grandement promettre ... June se surprit à prier pour que l'homme, lui, soit au moins conscient du monde qui l'entourait, ou bien ce gosse aurait une enfance erronée. Enfin jamais ça n'avait empêché à la belle Lily de vivre, alors elle n'avait pas à se plaindre. Parfois, June elle même voulait avoir un peu moins conscience de la pourriture qui l'entourait. Elle en était incapable. Alors d'un côté, son amie la faisait inconsciemment rêver, encore plongée dans une enfance qu'elle ne se sentait pas prête à quitter. Et pourtant, Lily en avait vécu des souffrances, un bon nombre qu'elle n'oublierait sans doute jamais. Mais tant pis, elle faisait avec, poussée par la même naïveté et la même douceur qui la caractérisaient. Toujours fidèle à elle même. Elle faisait doucement rigoler June, toutefois, avec ses grands couplets sur la famille. 'La petite bouille de ses enfants' , 'le ménage' ... des grands mots qui ne se vérifiaient pas toujours.

June se souvenait avec effroi de sa propre famille. Entre un père dont le moindre acte restait désespérément dicté par sa garce de femme, et cette dernière qui ne pensait qu'à son incommensurable fortune et qui voulait à tout prix préserver sa notoriété au prix de l'amour de ses enfants, elle n'avait pas vécu une enfance parfaite. Seule sa grande soeur restait le souvenir lumineux qu'elle en gardait, soeur complémentaire, soeur parfaite, soeur qu'elle avait du quitter pour laisser libre court à ses propres envies de liberté. Sa mère ayant poussé le vice jusqu'à vouloir lui arranger un mariage avec un homme bien plus vieux pour sa seule fortune, June n'avait pas d'autre choix que de fuir. De partir loin, très très loin de l'oppressante femme qui lui servait de maternelle. Et pourtant, dans le présent, les hommes plus vieux ne semblaient plus tellement la déranger ... June se prit à soupirer, alors qu'elle souriait à nouveau en entendant son amie qui espérait enfin grandir. Oui, il serait peut-être temps, en effet. Mais elle ne l'imaginait même pas autrement. Lily resterait elle, encore, toujours, désespérément elle, et serait heureuse ainsi. Oui, aucun doute.

Il serait peut-être bon que tu grandisses oui, en effet.

Mais tu sais Lily, tant que tu es heureuse, c'est l'essentiel. Oublie les autres, oublie les traits de caractère que tu n'aimes pas chez tout, oublie tout ce qui pourrait faire ton malheur, et concentre toi sur les bonnes choses à venir. Si cet homme t'aime, alors il quitte femme et enfants de son plein grès, il le fait parce qu'il veut te voir, toi, heureuse. C'est une grande preuve d'amour, accepte la. Et pense avant tout à ce bébé qui grandit dans ton ventre.

June aurait bien aimé s'accroupir devant elle et caresser ce ventre un petit peu rond, elle s'en retint toutefois. Cette discussion là n'était pas à sens unique, et alors qu'elle rassurait son amie, cette dernière se voyait bien plus mesquine à propos de ses problèmes à elle. Cette histoire la liant à Elias et à Maël ne valait rien, finalement. Elle devrait penser à mettre ses propres conseils à exécution. Oublier. Tout, tout le monde. Oublier jusqu'à sa vie, son prénom. Rendre son amant à l'état de futile souvenir éphémère, ravager et envoyer aux ordures son amour toujours palpitant dans son coeur. Tout reprendre de zéro, rencontrer d'autres hommes, re-tomber amoureuse, et ne jamais, oh grand jamais refaire les mêmes erreurs. Pourquoi pas, après tout, ce programme était sacrément alléchant. En réfléchissant un peu, elle n'aurait eu qu'à partir de Lewis. Elle l'aurait pu, aurait du sans doute. Aller s'établir ... tiens, pourquoi pas dans une grande ville, pour retourner à son état primitif. Reprendre son boulot, retourner à ses activités premières, la drogue, la baise, les soirées. L'alcool, beaucoup d'alcool. Comme ça, elle était pas si mal, finalement.

La douce voix de Lily la fit sortir de ses cauchemars un peu trop tentants et alléchants, alors qu'elle assistait à sa véritable remontrance. Oui, on pouvait le dire ainsi : elle se faisait correctement engueuler par son amie ! Elle oscillait entre surprise et sourire moqueur, liant les deux à la perfection devant une demoiselle un peu trop remontée pour une histoire qui ne la concernait même pas, finalement. A son ordre final, cette fois, June ne put se retenir d'éclater de rire. Un rire franc, un rire sec, un rire qui se voulait humiliant pour la pauvre jeune brune. Pourtant non, jamais la belle blonde n'aurait voulu se moquer de Lily, mais là, c'était trop fort. Bien sur demoiselle, c'était aussi simple que ça. Mais dis donc, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ?! Elle captura le regard de son amie dans le sien, avant de reprendre d'une voix presque menaçante.

Mais c'est que tu as raison dis donc ! Tiens, et si je faisais ça !

Tu penses sincèrement que je n'y ai pas pensé ? Et puis tu crois que je n'ai pas essayé de reconquérir Elias ? Il ne veut même plus me voir, et c'est parfaitement compréhensible. Quand à son père, je veux bien être pendue si je recouche une seule fois avec lui !

Invité

tumblr

J'avais l'impression de m'être prise un choc électrique. Je regardais June comme si je supposais que quelqu'un d'autre habitait présentement dans son corps. Ça ne pouvait pas être ma June qui me parlait, c'était foncièrement impossible! Je n'avais pratiquement pas écouter ses paroles suivantes, j'étais concentrée sur le fait qu'elle avait déclaré qu'il fallait que je grandisse en effet. J'hallucinais, j'aurais bien aimé me mettre une gifle pour voir si c'était bien la réalité. Même si elle avait tiré la langue pour montrer qu'elle riait légèrement, je n'avais pas sourit, mes sourcils s'étaient même froncés. Je commençais à m'enfoncer dans un tourbillon sans fond, à croire que personne ne me voyait en adulte mais comme une gamine. Ismaël pensait la même chose, et maintenant c'était June. Certes, je l'avouais que de temps à autres j'avais des réactions pathétique, mais qui n'en avait pas? Au moins je ne regardais plus de dessins animées, pas comme Ismaël qui adorait regarder pokémons et que je l'entendais s'extasier à chaque attaque alors que je mangeais mes toasts avec de la confiture de groseilles et de framboises dessus. Au moins ce n'était pas difficile, pour ses anniversaires je lui offrais des peluches de Pikachu, Salamèche et j'en passe et il sautait au plafond. Je me demandais même si par le futur il ne serait pas jaloux des cadeaux que j'offrirais à ma petite fille pour son premier anniversaire ou son premier Noël. En fait j'aurais à élever deux enfants... Je revins bien vite à la réalité en plissant mes yeux.

« Je te demande pardon June? » Fis-je doucement pour ne pas perdre mon sang froid. « Tu insinues quoi? Que j'ai une mentalité qui ne dépasse pas cinq ans? J'ai peut-être de temps en temps des passages à vide mais je sais très bien gérer ma vie et prendre de bons choix pour ma fille. » Je n'aurais jamais cru ça d'elle, qu'elle me fasse de ces illusions. « Ecoutes, la vie n'est pas forcément rose, on ne peut pas que se focaliser sur le bonheur, c'est impossible. Toi tu peux peut-être le faire, moi non c'est tout. C'est comme si tu regardes un film, tu ne coupes pas les séquences pour garder seulement les bonnes? Le malheur s'associe au bonheur c'est pour ça qu'on se sent vraiment heureux par moment: on oublie le reste un moment et on respire. » Je pris ma tasse pour boire quelques gorgées de thé avant de la reposer. « Et si ça tu crois que c'est une réplique de gamine, je crois qu'il va falloir que tu cogites dans ta tête pour te demander qui est celle qui réellement à un esprit étroit. » Finis-je avant de la fixer droit dans les yeux.

Je n'étais pas venue ici pour entendre ses sarcasmes alors qu'enfin de compte elle était la pire de nous deux. Elle avait un petit ami qui prenait soin d'elle, aimant comme toutes les filles auraient voulu. Elias était quelqu'un de gentil, de doux et d'attachant, j'avais déjeuné avec lui une fois et que de bonnes impressions en étaient ressorties. Je m'étais dit que June était tombée sur la perle rare, mais à croire que pour elle cela ne suffisait pas. Qu'elle le trompe une fois aurait pu passer... Mais avec le père d'Elias je trouvais cela affreusement abjecte. Comment pouvait-on faire une chose pareille? Je repensais aux années précédentes quand j'étais avec Zack. Jamais je n'aurais pu coucher avec son père, rien que de penser à cette idée, un frisson me parcourut. Il fallait vraiment être cinglé pour faire une chose pareille, surtout quand on savait quel type était Maël Lehman. J'aurais bien aimé gifler June pour qu'elle se réveille et qu'elle prenne conscience de son acte. Au lieu de ça, elle me rit au nez, un rire moqueur. Et après c'était moi la gamine? Je me levais d'un coup manquant de me prendre la table du salon par la même occasion.

« Arrêtes de te moquer de moi veux-tu?! Regardes toi dans une glace! Tu es pathétique, tu ne veux pas assumer ce que tu as fait! » Je savais que cela n'allait pas lui faire plaisir, mais si personne lui disait ses quatre vérités, jamais elle ne prendrait réellement compte de ce qu'elle avait fait. « Évidemment que c'est compréhensible! Son père June merde! » Je m'énervais, et j'hésitais même à partir car elle ne devait pas vivre sur la même planète que moi pour prendre cela sur un ton léger. « Arrêtes de mentir. Je sais que ça va recommencer. Pourquoi? On le sait toi et moi que t'aime les hommes. Tu as fait souffrir quelqu'un qui disait t'aimer, mais en fait tu jouais non? » Je voulais qu'elle craque, qu'elle comprenne ce qu'elle avait fait. « Je crois qu'Elias a bien fait de te quitter. Tu m'écœures. »

June & Lily.

June aurait du se rendre compte que tant de moqueries ne passeraient pas, même avec Lily. Elle était certes ouverte, mais visiblement, pas à ce point. Bizarrement, la belle blonde n'avait pas la moindre envie de la blesser, elle y était pourtant arrivée à merveilles, non pire encore, n'aurais pas pu faire mieux. Elle écouta sa jeune amie se défendre sans l'interrompre, outrée par tant de déclarations hautaines et pédantes. Jamais Lily ne s'énervait, et c'était bien la première fois qu'elle la voyait ainsi. Pourtant, alors qu'elle aurait du se rendre compte qu'elle exagérait, elle restait bloquée par son esprit effectivement trop étroit, assombrie par une colère qui montait doucement en elle. D'accord d'accord, Lily n'était pas une gamine, elle n'était pas non plus obligée de le hurler pour le faire paraître un peu plus vrai. Seule une enfant aurait réagi de cette manière. Elle n'avait qu'à assumer ce qu'elle était, voilà tout. A sa dernière réplique, June tiqua. Elle fronça les sourcils, leva une main pour faire stopper son amie dans sa morale, n'y parvint toutefois pas.

Lily ...

Et voilà, elle s'en prenait maintenant à cette histoire avec Elias. Un peu trop simple de juger une amie sur ses histoires de coucherie qu'elle avait eu la bonté de dévoiler. Vive la confiance, vive l'amitié, vive les relations saines et joyeuses. A cet instant précis, June la haïssait. Elle aurait aimé hurler sa colère, sachant néanmoins que s'énerver ne servirait à rien. A 'tu es pathétique', elle leva les yeux vers Lily, la fusilla du regard. Celle-ci ne sembla pas s'apercevoir qu'elle s'approchait de la limite dangereuse. Pourtant, June pouvait avoir des réactions parfois vives, même et surtout avec ceux qu'elle considérait comme ses amis. A cet instant, Lily n'était plus rien d'autre qu'une véritable garce à ses yeux. Elle ne voulait plus lui parler, ne voulait même plus la voir chez elle. Et pourtant, elle continuait cette tirade, insouciante, blessante, vulgaire. 'Son père June, merde !' . C'est bon, elle avait compris que Lily n'approuvait pas, inutile de continuer, de le hurler. Elle semblait prendre un malin plaisir à la blesser, sans arrêt. 'Mais en fait tu jouais non?' June se leva, faisant face à celle qu'elle pensait être son amie. Face à face, elles se fusillaient du regard.

Lily, arrête, maintenant.

June était sincère, était dangereuse. Elle savait bien ce qui devait venir, avait conscience que si Lily ne stoppait pas de suite cette morale inappropriée, elles risquaient de courir à la catastrophe. Tiens, voilà précisément ce dont la jeune femme avait besoin : une embrouille haineuse avec une ancienne confidente, c'était donc parfait. Après la perte du petit ami, la perte de l'amie proche. Son rêve d'auto destruction serait bientôt achevé, elle l'espérait. La dernière phrase de Lily eut l'effet d'une bombe. Aucun effet de surprise, June s'y attendait, ça eu toutefois un effet désastreux sur son moral. Toute colère sembla s'évanouir, alors qu'un sourire perçait sur son joli visage. Un sourire parfaitement inattendu, parfaitement faux, parfaitement sadique. Un sourire de haine. Alors qu'elle avait baissé les yeux, elle les releva, vrillant ses prunelles dans celles de Lily. Cette gamine était allée trop loin, beaucoup trop loin, elle avait franchi cette limite depuis bien longtemps.

Merci de ta sincérité.

June contourna la table pour se rapprocher de Lily, lui agrippa le bras, contenant avec grand mal la violence dont elle voulait faire preuve. Elle n'était pas comme ça, malgré sa haine, et elle n'en viendrait jamais à frapper qui que ce soit. Elle eut tout de même une attitude un peu brusque avec Lily, a qui elle ne laissa pas la moindre chance de se défiler. Elle la força à avancer, la conduisant rapidement vers la porte, porte qu'elle ouvrit a la volée, jetant son ancienne amie dehors. Elle était bien consciente qu'elle ne voudrait absolument plus la revoir. En tout cas plus avant bien longtemps. Elle était sacrément rancunière, comme fille tout de même, et un affront pareil ne pourrait surement jamais trouver la moindre excuse.

Peut-être que je t'écoeures, mais je te rappelle que c'est toi qui est venue frapper à ma porte, en larmes. C'est aussi moi qui t'es ouvert, qui t'es écouté. Quelle gratitude de ta part, j'en suis toute flattée.

J'te souhaite bien du courage avec ton futur mari & ton gosse. Maintenant, dégage. Et m'oblige pas a le redire.

BAM

» « tu ne me limaceras pas » JUNE&MAX
» Jeweel... I am lost because i love you
» La vie n'est qu'un jeu ♣ June&Max
» It's our time to be together, June.
» ♦ June & Maël ▬ « "- Hold me. - I can’t." »‏‏‏‏

I'm lost on this world. ft. June <3

I'm lost on this world. ft. June <3

Sujets similaires

Sujets similaires