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 La solitude et la douleur sont les pires ennemies de l'Homme. ϟ Calixte

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La solitude et la douleur sont les pires ennemies de l'Homme. ϟ Calixte Empty
MessageSujet: La solitude et la douleur sont les pires ennemies de l'Homme. ϟ Calixte   La solitude et la douleur sont les pires ennemies de l'Homme. ϟ Calixte Icon_minitimeLun 5 Sep - 11:40

La solitude et la douleur sont les pires ennemies de l'Homme. ϟ Calixte Tumblr_lqrssjJgj11r206fyo1_500

    Le soleil brille. Mon mal de crâne s'intensifie. Je rabats les couvertures à mes pieds et m'étire. Je déteste le matin. Je pousse un grognement étouffé dans mon oreiller. J'ai mal. J'essaie de rassembler mes derniers souvenirs d'hier soir, mais rien. Un jour, cette vie me tuera. Un jour viendra où j'aurais ma peau. Au moins, je retrouverais Ezra et Liam et j'arriverais enfin à être heureuse. Je roule sur le dos. Soupir. Mes paupières sont fermés. Ils sont là. Juste quelques secondes. Leurs chaleurs m'entourent. J'ai à peine le temps de prendre conscience de ça, que déjà ils s'éloignent. Une larme roule sur ma joue. Je la laisse. Liam et Ezra. Ezra et Liam. Je ne voulais pas croire ses gens qui disaient aimer à en mourir. Je n'arrivais pas à me rendre compte ce que ça faisait. Et puis, ils étaient là et quelques secondes après, ils venaient de partir. Triste réalité. La vie ne tient qu'à un fil. Il suffit juste de quelques secondes pour que tout soit bouleversé à jamais. Ils sont partis, moi non. Je ère sur cette terre, dans ce monde. J'avais mon centre. Il n'est plus là. Un gémissement de douleur passe mes lèvres. J'ai mal. Ça me transperce le cœur de part et d'autre. Ça me tord le ventre. Ça me piétine entièrement. Je ne sais pas quoi faire pour arrêter ce poison qui me consume à chaque secondes passées.

    Je poussais un nouveau hurlement et tapais contre le meuble face à moi. Foutus parents à la con ! Pourquoi continuer de croire qu'Ezra était vivant ? Pourquoi continuer de me demander comment il allait ? Ils n'étaient même pas venu à son enterrement ! J'aurais voulu que ma mère soit là et me console. J'aurais voulu que mon père me serre dans ses bras réconfortants, me promettant que tout irait bien. Mais non. Ils étaient trop cons pour ne pas me croire. Je renversais la table, envoyant valser les affaires posés dessus, au sol. Je donnais un autre coup de pied dedans et ne grimaçais presque pas sous la douleur. Ce n'était rien par rapport à ce que je ressentais réellement. Mon être tout entier me brûlait de l'intérieur. J'attrapais un vase proche de moi et le lançai contre un mur. Je poussais un hurlement en même temps, extériorisant un tout petit peu de douleur. Je me laissais tomber sur le canapé, serrant mon moi son lapin en peluche. C'était la seule chose que j'avais voulu garder de lui. Ça et nos souvenirs. Les larmes dévalaient mes joues, mon corps étaient secoué de violents sanglots. Je peinais à reprendre mon souffle. Je voulais mourir, là dans l'instant.

    Assisse par terre, je regardais la mer face à moi. Mon joint coincé entre mes doigts, je taquinais le lapin d'Ezra du bout des doigts. Je ne voulais pas qu'il sente la fumée, mais je n'avais pus me résoudre à le laisser à l'intérieur. Il était comme sa présence. Je le serrais un peu plus fort contre moi et recrachais la fumée. J'aurais voulu que Liam se glisse derrière moi, qu'il passe ses bras autour de mon ventre, me serre contre lui et me dise qu'il m'aimait. Qu'il me murmure dans l'oreille qu'il serait toujours là, quoi qu'il arrive. Ils avaient failli à leur promesse. Je les détestais. Ils étaient toute ma vie. Je soupirais et me relevais, chancelante. Je récupérais la bouteille, vide à présent, de vodka que j'avais emmené avec moi. Je balançais mes déchets dans la poubelle et cherchais des aspirines, désirant calmer mon mal de crâne. Ma crise de tout à l'heure n'avait rien arrangé et boire non plus. Sur la table basse, mon téléphone vibra. D'une main incertaine je l'attrapais et regardais le message. Le mac. Je soufflais et l'ouvris, fronçant les sourcils pour l'empêcher de bouger comme ça. « Vingt-deux heures, ce soir, à l'hôtel à la sortie de la ville »

    » Connard.

    Je balançais mon mobile sur le canapé et me laissais tomber au sol, serrant le lapin d'Ez contre moi. Mes parents m'avaient envoyé un mail. Ils voulaient nous voir le plus vite possible, pour discuter de choses importantes. Les billets d'avions étaient réservés et à nos noms. Ils demandaient de nos nouvelles. C'était tout eux, ça. Ils nous laissaient, nous abandonnant pratiquement à notre sort et quand ils avaient besoin, on devait rappliquer. Mon frère avait été assez con pour passer à le faire, mais pas moi. Tant pis si cela me concernait, je m'en foutais. Je refusais les entendre me dire que je ressemblais à ma mère. Je refusais de les entendre me demander où était mon jumeau. J'essuyai une nouvelle larme et resserrai ma prise sur le doudou de mon défunt frère. Mes yeux restèrent fixés sur la télé face à moi. Derrière moi, le salon était en chantier. Pâle copie de ce que je ressentais à l'intérieur de mon être. Je ne vis pas le temps passer. Je n'entendis pas mon estomac gargouiller. Je n'entendis pas les enfants jouer devant chez moi. C'était triste à dire, mais j'étais enfermée dans ma bulle de douleur.

    À quatorze heures, le ventre vide, je me relevais. Je passais par la cuisine, grignoter quelque chose, malgré la boule qui obstruait ma gorge. Malgré le fait que chaque battement de mon coeur me faisait mal. Malgré que mon estomac joue au montagnes russes. Je mangeais à peine. S'ils me voyaient. Un triste sourire étira mes lèvres et je baissais la tête, sentant les larmes sur mes joues. Je soupirais et passais mes paumes sur mes joues, récoltant ma douleur. Je me redressai, attrapai mes lunettes de soleil, mon sac, j'enfilai une paire de chaussures au hasard et sortit de la maison, la fermant derrière moi.

    Pendant deux heures je déambulais dans la rue, dévalisant les magasins. Mon compte en banque, fournit par celui papa et maman Greenleaf, était suffisamment remplit pour me faire vivre comme une reine, pendant des années. S'ils se retrouvaient sur la paille à cause de moi, je m'en foutais. Tout m'était égal. Plus rien n'avait d'importance. Je marchais dans la rue, sans réellement savoir où j'allais, mes pas me portant un peu au hasard des choses. Je poussais des portes, bousculais des gens, me laissais insulter. En ressortant d'un magasin, je croisais une tête connue. Sans vraiment réfléchir, mon cerveau encore embrumé par l'alcool et par le joint que j'avais fumé juste avant, je me dirigeais vers cette personne, de mon pas tordu d'ivrogne. Parce que c'était ce que j'étais. Une putain d'ivrogne junkie. Je m'avance vers la demoiselle et m'arrête à une hauteur respectable d'elle, histoire qu'elle ne voit pas quand quel état je suis. Je ne sais pas pourquoi j'ai été vers elle, mais j'en ai besoin. Je tapote son épaule de ma main libre, que je vois bouger devant mes yeux, et elle se retourne vers moi.

    » Salut ... J'crois que j't'ai déjà vu, non ?

    Je fronçais les sourcils et passais mes doigts dans mes cheveux, cherchant dans mes souvenirs embrumés. Son visage m'était familier, mais inconnu en même temps. Je baissais légèrement la tête, fronçant les sourcils, pour essayer de me rappeler. De vagues souvenirs me revenaient en mémoire. Une soirée, un bourrage de gueule, de la drogue et elle était là. Je l'ai juste croisé, mais je me rappelle. Une autre soirée. Je bossais cette fois. On a un peu discuté. Elle m'a sûrement dit son prénom. Il m'échappe. On a discuté et j'ai dû aller bosser. Je l'ai laissé là et après, impossible de la retrouver. Je relève le visage vers elle, cherchant quelque chose dans ses yeux. De l'aide peut-être. Au fond, j'ai sûrement envie de m'en sortir. Je crois. Je ne sais pas. Je déglutis et détourne légèrement mon regard.

    » Ouais, j'me rappelle vaguement. Mais pas de prénom. Ta tête me revient, mais pas ton nom, désolée.

    Je grimace. Ma gorge me brûle. Ma voix est rauque. Pourquoi est-ce que je me suis excusée ? Je ne sais pas. D'habitude, je ne le fais pas, ça me gêne de ne pas me rappeler d'elle. Cette fille blonde a l'air gentille. Pour la première fois depuis mon départ, j'ai envie d'avoir une amie. Quelqu'un sur qui compter. Une personne avait qui je pourrais aller faire les magasins. Je n'ai plus envie d'être seule. La solitude m'étreint le cœur. Elle me brise tout doucement, mais lentement. Je pousse un léger soupir. Je ne sais pas comment agir avec elle, alors je me dandine sur mes pieds, mal à l'aise. Pourquoi je suis venue la voir ? Je passe une main dans mes cheveux. J'ai envie d'un rail de coke.

    Spoiler:
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