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 « Charming poney » César & Castiel

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MessageSujet: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeDim 27 Mar - 11:10

« Charming poney » César & Castiel 423372xpwl93jpg

C'est vraiment trop la classe. J'ai envie de mourir tellement je suis content. Bon, vous allez rire, je sais, c'est vraiment trop débile ce que je fais, trop pour que je me marre tout seul comme ça. Je suis en train de mettre à sac la chambre d'Eden, eh ouais. Pourquoi celle-là ? Je sais, c'est pas la seule chambre de l'appart. Mais bon, j'ose pas rentrer dans celle de Castiel. Je crois même que j'ai jamais posé un orteil là-bas, je sais pas pourquoi, ça me fout la trouille. Mais celle d'Eden, no problem. Elle est même pas là, et j'ai juste hâte qu'elle revienne pour voir un peu mon œuvre d'art. J'ai vidé son armoire, j'ai défait son lit tout propre, ouvert tout ses tiroirs et écrit au rouge à lèvres sur sa glace « Slut ». Je sais, c'est charmant, mais elle a l'habitude, pas vrai ? J'ai même planqué du shit dans ses strings. Je vous le dis, ma sœur est une catin. Elle met des strings, des petits slims moulants et je l'ai même vue en mini jupe. Mais à part ça, ça fait la belle devant les parents. Je vous raconte pas, elle doit avoir caché une boite spécial repas de famille quelque part dans sa piaule, parce qu'à chaque fois qu'on y va -quand on est obligés, quoi, elle y va avec des trucs informes qui lui couvrent trop de peau. La pauvre, elle doit se sentir tellement mal là dedans. Enfin, les repas avec les vieux, c'est le seul truc sur lequel on est d'accord : c'est carrément l'horreur. Être coincé avec papa maman à parler de nos supers études, quelle emmerde. Y'a quand même un truc marrant, dans tout ça, c'est tous les efforts que fait Eden pour cacher sa vie. Petite fille parfaite, mon cul ! Si seulement ils savaient. Malgré tous les efforts que je fais, il ne voient que mes conneries à moi, jamais les siennes. Je sais pas comment elle fait, franchement ça me désole. Elle me gonfle. Je soupire, et je finis de punaiser les affiches de filles à poil sur son mur. Tiens, ça me rappelle que j'en ai glissé quelques unes dans les BD de Maxxi, aussi. Je rigole. Là, elle va être ravie. Ça me fait quand même mal au cœur pour cette beuh qu'elle va jeter aux chiottes en gueulant. Même si au fond d'elle, elle rêverait de la fumer. C'est quand même un sacré gâchis de jeter de l'herbe aux toilettes, non ? Mais bon, après tout je m'en fous, c'est pas moi qui l'ai payé. Je l'ai piqué à Nemo ce matin en me tirant pendant qu'il dormait toujours. Belle gueule de bois, d'ailleurs. Il m'a encore drogué avec ses conneries. Enfin bon, j'avoue que je me suis pas trop défendu, si vous voyez ce que je veux dire. Il a le don pour trouver les meilleurs saloperies du monde, le petit con. Je peux pas dire non, c'est au dessus de mes forces. Je m'arrête deux minutes, je regarde le carnage, et je souris. En sortant de la chambre je m'arrête devant la glace, en avisant un bleu de la taille d'une balle de tennis dans le bas de mon dos. Encore un coup de Nemo, ça j'en suis sûr. Peut-être même qu'il date de la plage, quand il m'est tombé dessus à bras raccourci parce que je l'avais traité d'homo. Ou le contraire, je sais plus.

Je grimace en le touchant. Putain, ça fait un mal de chien. Le pire, c'est toutes les courbatures que j'ai. J'ai encore du me battre. Hier soir était une soirée de malade. Et je m'en souviens même plus. Je me suis juste réveillé ce matin, étalé sur le lit de Nemo, et Nemo sur le parquet de sa chambre, en me souvenant simplement du moment où on avait décidé de squatter la soirée de Caesar. Ah, celle-là ! On a bien du se marrer, comme d'habitude. Dommage que je m'en souvienne pas. Alors je mets tout ça sur le compte de la soirée, et je sors de la chambre. C'est là que, devinez sur qui je tombe. Castiel. Je pile net, et je le regarde d'un air mauvais. Je déteste le croiser. Je déteste qu'il squatte l'appart comme il fait, je déteste comme il me regarde. Parce sérieusement, je crois pas que ce soit normal que mon cœur ait envie de se barrer à Honolulu juste parce qu'il me regarde avec son air sérieux. Ça m'insupporte, j'aime pas ça je vous jure ! Rien que pour ça, j'ai envie de hurler et le frapper. Mais bon, Castiel c'est pas vraiment Nemo. Lui, il répond pas à mes coups en gueulant comme un putois -ça gueule, un putois?- comme Nem, alors c'est franchement pas marrant. Je l'ai déjà frappé, une fois. J'ai jamais recommencé, ça m'a trop vexé qu'il rigole. Alors je le regarde juste d'un air mauvais en hésitant sur ce que je dois faire. Est-ce qu'il ma regardé comme ça depuis que j'ai commencé à faire des conneries dans la chambre d'Eden ? Je sais pas pourquoi, mais ça m'étonnerais même pas, vous voyez. En plus, j'ai juste un jean qui me tombe sur les hanches -possible qu'il soit même pas à moi, si bien que je suis à moitié à poil et allez savoir, ça me gêne. Castiel est toujours tellement clean, avec son air de gosse de riche perdu dans la campagne. Enfin, c'est ce qu'il est de toute manière. Mais pour le coup, j'ai franchement l'ai d'un raté à côté de lui. Et, euh ouais, c'est ce que je suis. Je grimace et j'arrête de le regarder.

« Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça ? » Je tourne les talons, et je traverse le couloir pour ouvrir ma chambre dans l'intention de m'enfermer pour qu'il arrête. Et là, crise cardiaque. Eden. A. Rangé. Ma. Chambre. J'en reste sur le cul, à regarder l'espace d'ouragan qui a dévalisé mon chez moi. « Putaaaaiiiin ! » je gueule, furax. Je vous jure, ça me met hors de moi quand elle fait ça ! Elle le fait pas souvent, parce que faut avouer que faut se la farcir, ma chambre. Non, mais là, j'hallucine. C'est genre pas possible. Je me rue sur mon armoire, je l'ouvre à la volée. Tout est rangé, tout est en ordre. Si je l'avais pas déjà fait, j'aurais été péter mon câble dans sa chambre comme elle l'a fait. Putain, j'aurais du m'en douter ! Ça sentait trop le propre pour que je m'en doute pas. Je sais pas pourquoi, quand je suis rentré ce matin, j'ai même pas pensé à aller dans ma chambre. Je me suis juste rué sous la douche, et puis dans sa chambre. Je pose mes mains sur ma tête, et je m'écroule par terre. Que voulez vous que je fasse d'autre ? J'ai déjà saccagé sa chambre. Ça me frustre, parce que je l'ai fait avant de découvrir le carnage. Maintenant j'ai plus rien pour me venger. « Putain putain putain... La pute. » J'oublie même qu'il y a Castiel, jusqu'à ce qu'il vienne me regarder. Je le vois à l'envers. « Dégage d'ici, je suis pas d'humeur pour tes conneries, sérieux. ». Ses conneries, il sait très bien de quoi je parle. Et je n'en parlerais pas. Je suis déjà assez énervé pour en plus penser à ce qu'il me fait.
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeLun 28 Mar - 6:24

Perdu dans un monde parallèle entre rêve et réalité, je fixe le plafond sans grand intérêt. Etendu sur le dos je profite du calme total qui règne dans la maison, plus serein depuis que la tornade César est rentrée pour tout ravager. Il avait claqué la porte car il n’était bon qu’à faire comprendre au monde entier qu’il existait. L’eau avait coulé. Maintenant il allait sans doute aller s’enterrer dans son repère sans que je puisse l’intercepter. Je n’ai pas assez de courage pour me lever. Ou sans doute que j’imagine son lendemain de soirée ; et dans un élan d’humanité je me vois mal lui barrer la route alors qu’il décuve encore. Mais l’idée me chatouille comme une mèche de cheveux qui retombe toujours sur le front malgré tout nos efforts pour la faire tenir avec les autres. Je me redresse doucement lorsque je l’entends dans la chambre d’Eden. Je lève les yeux au ciel, implorant un dieu ou autre mec ayant une grande barbe en lequel je ne parviens pas à croire. En fait, je peux soupirer autant que ça me plaît, je suis obligé de reconnaître que je suis satisfait qu’il ne brasse pas loin. Qu’il soit assez bien pour encore tout foutre en l’air. Par certain aspect, ce manque de contrôle qui émane de lui c’est comme un jeu. C’est jouer avec le feu mais sans grand risque de se brûler. Je ne doute pas de sa capacité à me frapper de façon à me passer toute envie de le persécuter. Le problème c’est que l’envie me sera passée pendant quelque seconde puis reviendra à la charge, me faisant rire plutôt que fuir craintivement. Oui, voilà, je ne le crains pas. De façon aussi certaine que deux et deux font quatre tant qu’on ne lit pas Orwell, je n’ai pas peur de lui et ne peux pas. Car je sais qu’il me craint. Je sais qu’il fuira avant moi. Il recule à chaque contact. Et il provoque en moi cette irrésistible envie de rire. Inépuisable, pour ce qui est de faire n’importe quoi il a des ressources comme personne d’autre, ce qui force l’admiration ou au minimum le respect. Respect d’ailleurs que lui ne connaît pas. Cette association de sept lettres forme un mot parfaitement inconnu pour lui, cela ne fait aucun doute. Ni pour sa famille, ni pour les filles ; quant à moi je suis hors catégorie, le poussant à bout comme il apprécie très peu.
Soucieux d’être au courant de son dernier délire en solitaire je sors dans le couloir aussi silencieusement que je peux. Mais il est sans doute lancé trop loin dans son monde pour m’entendre ou me remarquer. Il se fait plaisir comme un enfant qui va pour la première fois à la piscine ou qui va à sa première boum. Je m’appuie contre le chambranle de la porte, le suivant du regard alors qu’il saccage la chambre de sa sœur. En fait, c’est un mélange de Noël, de première visite à Disneyland et première fête. Il explose, et se donne dans tous les recoins. Il ne cesse d’aller d’un point à un autre pour tout foutre en l’air. Foutre en l’air. Une expression qui lui colle à la peau tout comme j’adhère à l’idée que je le veux. Je me retiens de rire, me contentant d’admirer le spectacle. Je fronce les sourcils lorsqu’il ouvre tiroirs et placards pour mettre de l’herbe dans les sous-vêtements de sa sœur et par réflexe d’une éducation trop ancrée, je détourne un instant le regard alors que pour lui, tout ça semble absolument jouissif. Le massacre lui plait. Une discipline à part entière. Je bats en retraite lorsqu’il semble satisfait et prêt à partir. Ce qu’il ne sait pas c’est que ce matin je suis rentré dans sa chambre. Dans son propre capharnaüm avec Eden et qu’on est tombé d’accord sur un seul point : le rangement. A notre façon nous avons détruit son sens du désordre. Il se regarde dans le miroir et je fais de même : je l’observe calmement, sachant qu’il finira par me voir et que ça coupera en parti sa bonne humeur. L’autre partie s’envolera avec la vision d’horreur qui l’attend.

Je recule encore d’un pas et lui s’arrête de façon brutale. Une fraction de seconde et je cesse de réfléchir, de respirer, de vivre. Son regard haineux n’a plus rien de déstabilisant. Je ne détourne pas la tête, préférant lui rendre la pareille, animosité en moins. J’esquisse un léger sourire qui ne change rien à son mécontentement de me voir. S’il pouvait, il me mettrait dehors sans la moindre hésitation et je ne sais pas ce qui le retient. Il ne se fout que trop bien de l’avis de sa sœur pour l’écouter et puis ce n’est sans doute pas elle qui me retiendrait parmi eux. Ils ont ce même regard en commun. Ce dégoût. Et moi je suppose que j’ai une immunité naturelle contre la haine. Mon regard glisse sur son torse lorsqu’il cesse de me regarder et je reste sceptique face à ce jean. Je hausse un sourcil, dubitatif mais ne relève pas sa remarque agréable au possible. Je finis par rire. « Tu sais très bien ce que j’ai. » Je peux le bassiner avec ça. Je peux le faire tourner en boucle dans ma bouche et il finira par me passer à tabac. Je sais qu’il sait. Et il sait que j’ai ce don d’être exaspérant avec ma patience sans limite. Il se détourne et j’hésite à poser ma main où ça fait mal. J’hésite à effleurer le bleu. Expérience purement scientifique entre savoir ce qui le dérange le plus. Le contact ou la douleur, à moins que chaque contact, où que ça soit lui provoque une douleur.
Je retiens ma respiration lorsqu’il ouvre la porte de sa chambre et ne peux m’empêcher de savourer partiellement une telle réaction aussi impétueuse. Son cri – hurlement ? – couvre mon rire alors que je m’approche pour constater l’étendue du travail. Serait-ce le désespoir qui le pousse à vérifier deux fois plutôt qu’une que tout est parfait ici ? Je jubile sans oser l’avouer car je peux être là sans qu’il ne me prête la moindre attention, trop détruit à l’idée que tout soit rangé. Je trésaille lorsqu’il s’écroule par terre, ne pouvant retenir un instinct sortir de nulle part qui me pousse à m’inquiéter pour tout personne n’étant pas dans son état normal. Je suis devenu sensible à la douleur des autres, mais j’oublie trop facilement que ce merdeux là, ce n’est pas tout le monde.
Il est pire que ça.

Je grimace aux insultes. Il faut que je songe à lui apprendre un ou deux trucs même s’il semble réfractaire à tout ce qui pourrait venir de moi. Je m’avance dans sa chambre, le regardant avec un léger amusement. Sa façon si tendre de me demander de sortir ne me fait pas bouger d’un centimètre. Je préfère de loin le regarder. « Et tu crois que ta sœur elle est d’humeur pour tes conneries à toi ? » C’est facile. Un peu trop. Mais c’est tout ce que je trouve à répliquer pour justifier ma présence dans son repère. « Je serai toi je ne resterai pas couché. T’es vulnérable, et désirable. » Je ris et fais un bref tour dans sa chambre où je peux enfin poser un pied sans risquer de marcher sur la totalité de ses habits répandus par terre. Je ne suis pas bon pour me battre, sinon je l’aurai provoqué. Mais je suis trop calme pour ça. Trop gentil pour lui forcer trop violemment la main. En parlant de main je la lui tendis pour qu’il se relève tout en étant déjà persuadé qu’il ne risquait pas d’accepter mon aide. Petit con.
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeLun 28 Mar - 6:46

« Tu sais très bien ce que j’ai. ». Je suis tellement horrifié que j'entends même pas la connerie qu'il me sort. Je la déteste. Je la déteste de me faire ça. Quand je vis pas dans le bordel, dans un foutoir pas possible, j'ai plus l'impression d'être chez moi. Et j'ai l'impression de retourner à l'époque où je devais encore me taper les engueulades de ma mère pour que je vire au moins mes affaires du salon. Si j'avais su que Castiel y était pour quelque chose, ça aurait été pire que tout, mais par chance pour son petit cul de rêve, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que j'aurais fait. Maudire Dieu, où aller trouver Nemo pour le provoquer. C'est fou ce besoin de me battre, de taper sur quelque chose et surtout quelqu'un dès que je suis contrarié. Ça me dérange pas, tant que je suis dans les parages de quelqu'un qui me comprends. Mais là, on peut pas dire que c'est le cas. Frapper Castiel ? Dans mes rêves ! Quoi que ceux-là sont pas super fiables non plus, parce que... Bah, on s'en fout de mes rêves. Je suis pas un adepte de Freud, que je rêve de Castiel veut surement dire que je le déteste, je vois pas d'autre solution. Et on emmerde Freud. Allongé là à l'écouter me faire un pauvre sermon à deux balles sur ma sœur, ma pauvre petite sœur, la raison de sa venue à Lewis, j'ai envie de grogner comme un chien. Tout cette propreté, ça me rend malade. « Et tu crois que ta sœur elle est d’humeur pour tes conneries à toi ? » J'hallucine. « T'es qui ? L'envoyé de Dieu pour veiller sur le petit Jésus ou quoi ? » je crache d'un air mauvais. Ce mec me rend agressif, j'y peux rien. Je suis en manque de sommeil, et le mal de crâne que je pensais avoir évité après une soirée comme celle-là revient au galop. Alors vraiment, qu'il me cherche me fout encore plus en rogne. En plus, j'ai la vision de mon armoire grande ouverte, avec toutes mes fringues propres pliées comme il faut, rangées sur les étagères. Ça me rend malade. Quelle situation de merde, franchement ! Enfin je sais pas, elle me fait chier à longueur de journée, et elle arrive encore à me pourrir la vie quand elle est pas là ! Je sais plus ce que je dois faire, et j'espère franchement qu'elle va piquer une crise en rentrant. Rien d'autre pourra me consoler, de toute façon. J'aurais du acheter une bombe et taguer ses murs, elle aurait été contente, tiens. Qu'elle refasse encore ça, et je le ferais. Et elle pourra se foutre mon aide pour repeindre les murs où je pense.

Et puis qu'est-ce qu'il fait là, d'abord, lui, hein ? Je lui ai rien demandé, je lui ai rien fait, je vois pas pourquoi il vient encore me gonfler. C'est décidé, c'est le numéro un sur la liste des personnes que j'assassinerais sauvagement lors de mon génocide. Je le regarde faire le tour de ma chambre, mine de rien, comme s'il avait été invité à l'ouverture d'un musée. D'ailleurs, ma chambre ressemble un peu à ça maintenant. A un musée. Je suis damné. « Je serai toi je ne resterai pas couché. T’es vulnérable, et désirable. » me dit-il, d'un ton qui me donne envie de gerber. Par chance, il est pas moi, et moi, vulnérable ? Qu'il attende un peu de recevoir mon poing sur le nez s'il essaye quoi que ce soit ! Pitié, mon Dieu, épargnez-moi ce cinéma ! Faut que je le fasse taire. Ce qui me fait flipper chez lui, c'est son calme. Son calme improbable, qui me rend malade, parce que je sais que je pourrais jamais rien contre ça. J'aurais beau hurler, taper du pieds, sauter partout où vous voulez, il finira toujours par rire sans être perturbé. Alors autant dire que même moi je me rends bien compte que ça sert à rien. Donc, je fais quoi ? Je sais pas rester calme, moi. Je sais pas faire. Et j'ai vraiment beaucoup de mal à le rester un minimum quand il s'approche de moi et me tend une main pour me relever. Je ferme les yeux, fort. J'ai envie de gueuler des insanités à faire pâlir Mère Térésa, mais je peux pas. Parce que c'est Castiel. La seule chose que je peux faire, c'est essayer de l'agacer et le regarder d'un air mauvais. Alors je rouvre les yeux, j'essaye de le tuer du regard, et je me lève en ignorant sa main. Je veux même pas le toucher. Pas que je pense que ça va me filer une maladie ou une connerie du genre, non, pire que ça. Je me rappellerais toujours de cette fois où il était allé beaucoup plus loin que d'habitude... Mais genre, vraiment plus loin. Je vous jure, j'étais traumatisé quand il est parti. Parce qu'il a quand même fini par arrêter au moment où j'ai cru que j'allais céder. Mon Dieu, jamais je me remettrais totalement de ça, c'est juste impossible.

Bon, et moi dans tout ça. J'ai besoin d'une clope, et vite. Je peux pas rester dans cet état, c'est dangereux pour la santé. Je fais vers le bureau, je regarde, et je gémis. D'habitude, mon bureau, c'est presque ce qu'il y a de pire. Je vide tout ce qu'il y a dessus, et c'est un vrai dépotoir. En temps normal. Parce que là, il reste plus rien. J'ose même pas imaginer ce qu'elle a du trouver dessus en rangeant, Eden. Un tas de capotes, des paquets de clopes à moitié vide, une bouteille de whisky, et je sais pas quoi d'autre. En tout cas, là mes clopes n'y sont plus et pire ! Ma beuh non plus. J'ouvre les tiroirs; rien. Je saute sur mon lit en ignorant l’intrus, je défais toutes les couvertures, vire les oreillers en priant pour qu'ils atterrissent sur sa tronche. Mais rien. « Mes clopes, putain ! » J'ai envie de chialer, tout d'un coup. De pleurer comme un bébé à qui on a volé la sucette. Je pense à appeler Nem, pour qu'il me tire d'ici. Mais il doit être en train de mourir sur son lit tout seul, c'est pas cool. Je m'assois sur mon lit, je fais de mon mieux pour pas regarder Castiel, même si rien que le fait qu'il soit là suffit à me rendre dingue. Nan, mais dingue dans le mauvais sens hein, soyons clairs... « Qu'est-ce que tu fous là ? » Je sais, j'aurais pas du poser la question, parce qu'à chaque fois, il me répond les mêmes conneries. Mais je trouve rien d'autre à dire. Je pourrais le virer, mais j'ai même pas la force d'essayer. Je suis juste déprimé par la disparition de mes clopes.
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeLun 28 Mar - 8:33

La perversion c’est une affaire de goût, c’est comme la bouffe chinoise : on aime ou on n’aime pas. N’empêche que quand on est chinois on a pas le choix !


Il recule. Il se braque. Recule encore un peu et va finir par mordre, comme un animal acculé dans un piège. Mais il n’a pas assez de poison dans les dents pour m’inoculer la moindre peine. A vrai dire je n’arrive pas à me vexer à chacun de ses piques. Je reste dans le cercle vicieux de mon jeu imaginaire, et lui livre sa bataille imaginaire ; et malgré nos délires différents nous faisons monde. Il pourrait me montrer les dents que je n’en bougerais pas plus. J’ai même envie de rire ; au lieu de ça je soupire puis sourire. « T'es qui ? L'envoyé de Dieu pour veiller sur le petit Jésus ou quoi ? » Comme si la religion avait sa place dans sa chambre, qu’elle soit rangée ou non. C’était un lieu permanent d’orgies sans nom où cadavres de tous genres régnaient à la façon de Picasso. De plus comment est-ce que je peux être l’envoyé d’un mec que je n’imagine pas vivre sur son nuage avec un drap en guise de toge et des petits anges cul nus autour de lui ? Et sa sœur n’est pas Jésus, et encore moins la vierge Marie mais je lui voue le respect que lui n’a pas pour elle.

Son agressivité me rappelle toutes les chamailleries que j’ai eu enfant avec ma mère. Combien de fois on s’est jeté l’un sur l’autre pour se battre. Combien de fois j’ai perdu, et combien de vêtements ont péri suite à nos désaccords pour des broutilles. Mais il n’est pas mon frère. Je ne désirais pas mon frère. Ni ma mère d’ailleurs, quoi qu’en dise Freud.
« T’en fais pas. J’ai pas fais vœux de chasteté. » Je ne sais pas pourquoi j’enfonce la situation, pourquoi j’attise sa haine et mon amusement. Je ne sais pas ce qui me pousse à le rendre fou d’exaspération. Et s’il y avait une limite à franchir ? Une zone dans laquelle tout est possible, une fois les limites explosées. En fait c’est pour ça que je le pousse. Il finira par tomber dans un précipice. Il avait vacillé la dernière fois. Mais au lieu de le pousser du bout des doigts je l’avais laissé reprendre son équilibre sans pouvoir m’expliquer ce changement de situation. Je n’avais pas voulu le bousculer une dernière fois, cherchant à le préserver de quelque chose. Mais aujourd’hui j’étais d’humeur à le persécuter. Une croisade pour moi, l’envoyé de mon fils le saint barbe.

Il m’ignore avec brio, mais je le sens fulminant de rage. Cette tension de violence donne naissance à un léger frisson qui parcourt mon échine. Oui, il a cette violence qui le ravage à l’intérieur. La fureur de quelque chose qui se tait trop souvent, qui est brimée, bridée et cloîtrée dans un espace confiné. Et cette fureur là a trop gratté l’os pour en manger toute la moelle. Il n’y a plus que les freins à ronger. Je sais qu’il songe à me frapper. Il l’a déjà fais et le refera sans doute si j’insiste trop pour qu’il se replie dans ses tranchées. C’est le diable qui sort de sa boîte avec tout son élan. Je le scrute, voir le déshabille du regard mais il n’y a pas grand-chose à déshabiller au vu de sa tenue. Avec de grande chance qu’il ait conscience de mon manège. Mais je ne cherche pas à m’en cacher. J’ai accepté l’idée qu’il m’attirait depuis un moment déjà, et aussi celle qu’il allait me faire de la résistance pendant encore un sacré bout de temps.
Il se met en quête de traquer quelque chose de rangé et je ne fais pas le moindre effort pour me pousser lorsqu’il désire accéder à son bureau. Je m’attends à ce qu’il grogne, crie ou me bouscule avec plus ou moins de retenu mais sa rage noire dans son regard suffit à me contenter. Je m’écarte d’un pas et le suis du regard dans ses fouilles archéologiques. Il se rue sur son lit et dégage les coussins. J’évite le premier en riant mais reçois le second dans la tête et en profite pour le prendre et le garder contre moi. « Ta sœur a pas planqué tes clopes dans tes draps. D’ailleurs elle a rien trouvé de ce genre à cet endroit. » Non, ici c’était plutôt le royaume des préservatifs et de fringues en tout genre. Il n’est pas impossible qu’elle ait trouvé un ou deux soutien-gorges par ici.

« Qu'est-ce que tu fous là ? » J’hausse doucement les épaules, ayant toujours la même rengaine à lui servir. Je suis là pour lui. Pour sa belle gueule, que ma mère me pardonne. Pour son corps. Pour sa haine. Je m’avance vers lui sans la moindre hésitation. Je n’ai jamais su ce qui n’allait pas dans ma tête pour que je me jette toujours dans des situations impossibles. J’appuie le coussin sur son torse et le pousse sans lui laisser le temps de calculer jusqu’où j’allais encore l’embarquer. En fait je ne sais pas non plus. Je sais qu’il va protester et m’en soucie peu. Je m’installe à califourchon sur lui et me met à rire. « J’aurai pu te proposer mes cigarettes mais je suis certain que tu préfères savoir que les tiennes se trouvent dans le grand sac poubelle qui se trouve dans l’entrée. Ta sœur a prévu d’aller tout jeter quand elle rentrera. » J’étais presque d’humeur à l’affronter, lui et son besoin de me frapper pour exprimer son dégoût mais aussi son manque d’assurance vis à vis de ce qu’il est. Il n’existe pas plus farouche que lui, c’est une certitude. Je laisse un doigt courir le long de sa joue puis sur sa gorge. « Un jour tu seras forcé d’assumer. Tu ne sais pas ce que tu rates. » Je sens son pouls, sa respiration, et toute sa rancœur. Je sens ce besoin qu’il a de me virer au plus vite. Ce désagréable sentiment d’infériorité, je le lui inflige sans y réfléchir. Je sais que je suis en train de l’envoyer vers quelque chose dont il ne pourra pas se défaire. Je lui offre moi-même peu d’autres issu que la violence car les mots ne me feront pas bouger, moi, ainsi installé. Je plonge mon regard dans le sien, le mettant au défi de réagir, d’oser poser ses mains sur moi pour me repousser du mieux qu’il pourra. Cap ?
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeMar 29 Mar - 7:36

« Ce qu’on appelle violence, ce n’est rien ; la séduction est la véritable violence. »

Sur le moment, je tilte pas. Je pige pas qu'il en sait un peu trop pour quelqu'un qui a rien à voir dans le carnage que ma sœur a fait dans ma chambre. MA chambre, mon repaire, l'endroit où on a pas le droit d'aller, surtout pas elle, et encore moins pour faire ce genre de merdes. J'ai la rage au ventre, j'ai envie de me déchainer. Si jamais j'apprends que Castiel a ne serait-ce que posé ses sales pattes sur une seule de mes fringues, je pense... ouais, non je suis même sûr que je vais plus me sentir pisser. Lui, rentrer dans ma chambre ? Alors que je suis pas là ? Il peut pas en sortir vivant de ça. Moi je vous le dis. Vous savez, c'est comme un ours quand il roupille dans sa caverne. Faut pas venir le déranger, sinon vous vous faites bouffer. Bah là, c'est pareil. Pour l'instant, je suis juste trop triste de plus rien retrouver ici que j'entends à peine ce qu'il vient de me dire pendant que je lui balançais les oreillers à la gueule. C'est tout ce qu'il mérite. C'était un bordel organisé, et là c'est plus rien. C'est plus chez moi. Et putain, j'ai trop sommeil, et je commence à sentir le mal de crâne se pointer. Fait chier. Tant pis pour lui, je suis encore pire quand je suis crevé et que je souffre. Je lui demande ce qu'il fout là, et en même temps que ça sort de ma bouche, je me rends compte que j'aurais jamais du faire cette connerie. Parce qu'il en profite juste pour me foutre le coussin que je lui ai balancé dans la tronche sur moi, et me pousse en arrière pour... Putain il fait quoi là ! Je vais gueuler, je le sens. Il s'assoit sur moi comme si j'étais un fauteuil, un truc à deux balles sur lequel on peut s'assoir. J'ai l'ai d'un pouf, bordel ?! Je crois que le pire c'est que j'ai l'impression de pouvoir rien faire, qu'il à l'avantage. Et ça me plait pas, mais alors pas du tout. J'ai l'habitude d'être celui qui décide quoi faire, de faire un peu la loi quoi. Et là je suis coincé sous un type qui me regarde avec cet air qui me donne envie de crever dans la seconde, et qui a ce sourire... putain, son sourire, vite, qu'il arrête! Et il rigole. C'est de la torture, il a pas le droit ! J'arrive plus à parler, alors que j'ai juste envie de gueuler comme un porc. Pourquoi avec les autres c'est tellement facile, et avec lui, ça sort pas ? Ça me fout la trouille. Je suis pas normal quand il est là, et ça vous voyez, je le vis super mal.

Quand il me dit que mes clopes sont dans un sac poubelle -un sac poubelle, putain !-, je fronce les sourcils et je gueule le seul truc qui arrive à sortir. Et là, je pige. Il est drôlement au courant pour un mec innocent dans l'affaire 'saccageons minutieusement la chambre de César, pour se marrer un petit coup'. Je le regarde de l'air le plus furax que j'ai en stock, même si c'est pas facile parce que j'ai déjà essayé plein de fois de l'assassiner du regard. « Putaaain ! T'avais pas le droit de faire ça ! » J'aime mieux ça. Au moins, il va pas croire que je suis muet. Même si maintenant, c'est le cas parce qu'il se met à balader un doigt sur ma joue, et il descend sur ma gorge. J'ai l'impression que ça brûle, qu'il a pris une lame pour me torturer un peu plus. J'ai jamais été fan de ce genre de pratique dégueu, vous savez, le masochisme c'est pas mon truc, non vraiment. C'est pour ça que je l'évite au maximum, le poison qui m'empêche de respirer. Alias mister Donnovan. Crevure ! Je le déteste ! J'ai envie de lui hurler de dégager de mes jambes, mais je l'écoute juste parler, me droguer avec ses mots pervers. Franchement, personne me croirait si je disais que c'était un pervers, mais il est vraiment comme ça! Un vicieux de première catégorie. Je suis sûr qui se serait bien entendu avec ma catin de sœur si elle le voyait pas comme une doublure de son chéri ! J'ai le cœur qui bat super fort, le sang qui bombarde mes oreilles. C'est Hiroshima dans ma tête. « Un jour tu seras forcé d’assumer. Tu ne sais pas ce que tu rates. » Je, l'emmerde. Profondément. Le jour où on me forcera à assumer le truc que tout le monde veut me voir assumer, je préfère encore crever que de subir ça. Je suis pas gay, bordel, ils comprendront quand les gens ! Je pige pas, j'ai jamais joué à la poupée avec Eden, j'ai jamais volé les robes de ma mère ou son maquillage. On m'a jamais vu mater aucun mec -quoi que. Alors c'est quoi le problème ? J'en reviens pas qu'il me dise un truc pareil. 'Tu ne sais pas ce que tu rates'. A chaque fois c'est la même rengaine, il croit que je vais céder comme ça ? Il a pas encore compris que plus on me dit de faire un truc, moins j'ai envie de le faire ? Puis même si j'avais envie de céder, même deux secondes, je le ferais pas parce que ça lui ferait trop plaisir. Enfin le problème est pas là, j'en ai pas envie hein. Il sourit, content de lui. Et il me regarde, il attend que je réagisse. Je tire le coussin qu'il a plaqué contre mon torse, je le lui prends des mains violemment et je me mets à le frapper avec. Pratique, ça m'oblige pas à le toucher. Pas envie de mourir, moi. Quoi que du coup, ses mains sont directement en contact avec ma peau. Et je crois pas que j'aime ça. Pitié, j'veux pas mourir...

« T'es un enfoiré ! Dégage de là putain, et retourne faire joujou avec mamie dans ta banlieue de riches, ok ? Sérieux, t'es vraiment un connard. Quand est-ce que tu vas piger que j'en ai marre de ton cinoche, là ? » Je continue à le frapper, et j'ai presque envie d'y mettre les poings quand j'ai l'impression de l'entendre se marrer. Il rigole. Mais quel !... « Et j'ai rien à assumer ! Et tout ce que je rate, c'est un peu de paix, vous allez arrêter quand de me pomper l'air, hein ? J'en ai ras le cul, vire ! » Je me redresse du mieux que je peux pendant que je hurle en essayant de lui échapper. Le truc c'est que j'arrive pas à le faire bouger. Je suis trop faiblard, trop crevé, trop énervé. Je me retiens tout juste de hurler le prénom de ma sœur dans l'appart en espérant qu'elle vienne à mon secours. Bah quoi, elle l'aime pas. Alors elle viendrait bien sauver son petit frère de ce sauvage, nan ? Et peut-être même qu'elle le jetterait dehors, cet ingrat. Violer son hôte, non mais franchement !
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeLun 4 Avr - 7:58

HJ : Désolée TT


Ses conclusions ne tardent pas à tomber et il comprend que j’étais là. Mais pourquoi n’aurais-je pas pu être là sans rien faire, de la même façon dont j’avais assisté au massacre de la chambre de sa sœur ? Pourquoi faut-il que je sois un criminel de première zone ? Je peux dire avec exactitude ce qu’il a caché et à quel endroit. Je me souviens par quoi il a commencé mais aussi fini. Loin d’être un maître de ce genre de situation je me plais à contempler et non à agir. Au mieux je donne quelques conseils. Comme si j’étais un maniaque du rangement. Mais je le laisse croire. Je le laisse croire car je trouve ça drôle. Car sa fureur me donne envie de rire jusqu’à en pleurer. De rire jusqu’à en avoir mal au ventre, jusqu’à ce qu’il ne me supporte plus, jusqu’à ce que je finisse à la rue. En fait je lui trouve un côté attendrissant. Dans toute sa désinvolture et son côté électrique il est incompréhensible, ce qui mérite une certaine fascination. Comment peut-on renfermer autant de rancœur, et avoir assez d’énergie pour exploser si régulièrement ? Comment tient-il encore debout ? Est-ce qu’à force d’être défoncé on obtient une certaine endurance ? J’en doute mais chez lui la notion de fatigue est difficile à saisir.

Sans prévenir, il réagit comme dans l’alchimie impossible de deux produits explosifs. Il m’arrache le cousin, laissant la perplexité apparaître pendant une fraction de seconde sur mon visage. J’affiche un air surpris alors que mes mains se retrouvent en contact de sa peau nue alors que je n’avais rien vu venir mais rapidement le coussin me rappelle à sa violence et me lance dans des éclats de rires enfantins et incontrôlables. J’hésite à répliquer ou bien attendre qu’il s’use avant moi. J’ai mal aux côtes à force de rire, ce qui ne fait que renforcer mon hilarité. Et lui braille. Il ne crie pas, il ne hurle pas, il braille à tue-tête après moi sans que je compte le moindre mot. Il tente de me virer. Animal farouche. Animal fougueux. Animal surtout agressif, il m’empêcherait presque de respirer à force de rire autant. A bout de souffle, j’utilise ce qu’il me reste pour crier à tue-tête, tentant tant bien que mal de recouvrir sa voix. « Arrête ! César ! Tais-toi ! Ta gueule ! » Ma voix menace de se briser et de ne ressemble à plus rien. Et mes poumons me menacent d’une quinte de toux à force de rire comme un aliéné. Sans réfléchir, j’avance sur son terrain en lui arrachant le coussin malgré quelques difficultés et le jette derrière moi, n’ayant que faire de remettre du désordre dans son antre si bien ordonné pour le moment. En fait je m’en fous du coussin. Je m’en fous de sa haine. Elle ne fait que conforter ma patience et attiser mon envie. Je pose une main sur sa bouche puis me penche – me vautre littéralement ? – jusqu’à poser mon front contre le sien. « Ta gueule j’ai dis. » Ou bien quoi ? Je t’embrasse ? Minable. C’est petit. Très bas mais ça ne me dérange pas plus que ça. Je laisse mon regard se perdre dans le sien quelques secondes. Une droite serait bien méritée. Peut-être deux.
Je sens son cœur, ou bien peut-être le mien, qui bat comme s’il désirait sortir de la poitrine dans laquelle il est enfermé. J’ai une envie invisible qui démange. Une idée qui gratte dans ma tête comme un petit animal qui creuse. Pour chercher quoi ? Une source ? Du pétrole ? De l’or ? De la folie sans doute. Mais toujours est-il qu’il creuse et que ça me démange, que ça me chatouille les doigts que de recréer le contact avec sa peau nue.

Je retire ma main de sa bouche et me redresse, prêt à recevoir correctement sa réaction en pleine figure. Chose qui risque de me rendre hilare à nouveau tandis que ma respiration commence seulement à reprendre un rythme normal. Je n’ai jamais frissonner à l’idée qu’il puisse aller trop loin, qu’il puisse frapper trop fort, qu’il monte un plan machiavélique pour me mettre à la rue avec l’aide de sa sœur. Il ne m’évoque rien de négatif, quoi qu’il hurle après moi. Malgré son langage, malgré ses regard noir, ses injonctions et ses tentatives de me virer de sa chambre, je ne le trouve pas moins attirant. Mais aujourd’hui il semble presque faible. Il n’est pas parvenu à me mettre par terre, moi, Castiel, le type qui rit bien trop pour avoir le réflexe de tenir tête. Moi qui ne le frappe jamais en retour. Moi qui ne lui rends pas ses insultes. Je crois que c’est ce qu’il espère depuis le début. Que bien vite je craque, que je fasse une crise de nerf ou quelque chose du genre après lui et que je sois dégoûté. Qu’un coup mal placé me coupe l’envie de le persécuter. Mais non. C’est un jeu que j’apprécie. Et il m’aura déjà étouffé dans mon sommeil ou empoisonné s’il n’y avait pas une part de lui qui appréciait tout ce cirque.

J’inclinai légèrement la tête de côté, curieux et prudent à la fois. Qui sait s’il ne mord pas cet animal là. Je passe le bout des doigts dans ses cheveux en ayant reposé mon autre main sur son torse par inadvertance mais surtout par besoin d’un équilibre certain. « Qu’est ce qui te braque à ce point ? » Ca ne rentre pas dans ta vision de l’attirance ? Dans ta conception de la vie ? Aimer une personne du même sexe est une maladie ? Ou c’est simplement que tu as trop peur pour t’aventurer dans quelque chose que tes parents n’ont pas prévu à ta naissance, dans quelque chose qui est en dehors des règles de la bienséance, de la logique ou du bon vouloir de la reine d’Angleterre, c’est ça ? « En vérité, tu n’es qu’un trouillard. Ca te flanque les j’tons ce genre de désir. Alors vas-y, braille, frappe, griffe, ça te donnera pas raison. »
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeMer 6 Avr - 7:55

Il rigole. Cet enfoiré est en train de rire, de rire parce que j'ai l'air d'un espèce de faible cloué à un lit, soumis à lui comme un pantin au bout de ses ficelles. Sur une échelle de zéro à cent pour la haine, je pense que j'ai rapidement grimpé à cent-vingt en deux secondes à peines, depuis qu'il m'a foutu un coussin à la gueule. Et il trouve ça drôle, que je sois en train de gueuler comme je sais pas quoi pour qu'il dégage, alors que j'ai juste envie d'un truc, c'est qu'il me foute la paix ! J'hallucine, c'est pas possible hein dites. Et j'ai aussi envie de dormir, mais d'une force ! Le fait qu'il m'énerve autant me fatigue. Beaucoup, comme si j'avais couru un marathon avant qu'il débarque. Bon, c'est un peu ça, en mieux : le carnage dans la chambre de ma sœur a été plutôt sportif, et je suis bien content de moi. J'aurais pu être super content encore longtemps si cette enflure n'avait pas décidé qu'il s'ennuyait et qu'il allait m'emmerder encore un peu. Je sais pas à quoi il joue, je sais pas pourquoi il s'acharne alors qu'il voit très bien que moi, j'en ai ma claque. En fait c'est ça : ça lui plait de me mettre à bout, il prend son pied à me voir souffrir comme ça. Bon, allez souffrir... Si j'avais pas décidé de le haïr, je me serais marré aussi. Les batailles débiles de ce genre, c'est tous les jours avec Kean quand je me fais chier. Beh là, c'est pareil. Sauf que Kean lui, il me drague pas, il s'assoit pas sur moi et il me fait pas un putain d'effet comme ça. Même si il est gay. C'est pas possible, ça, je suis entouré d'homos, ils sont partout ! « Arrête ! César ! Tais-toi ! Ta gueule ! » J'entends entre deux rires. Il rigole tellement que j'entends sa voix qui part dans les aigus des fois. Ma parole, il est vraiment en train de se marrer pour de bon ! Et comme j'ai plus rien à dire, parce que je suis juste incapable de sortir quelque chose de plus intelligent quand il est là que de lui dire de retourner dans sa banlieue de bourge, je ferme ma gueule. Et je le regarde. Il m'arrache le coussin des mains et le jette derrière lui, avant de se pencher dangereusement près de mon visage. Il pose sa main sur ma bouche, m'empêchant de l'ouvrir soit pour continuer de gueuler -comme si j'en étais capable, soit pour me mettre à prier -je ne prie pas. « Ta gueule j’ai dis. » Sinon quoi ? Je suis tenté de demander, mais je sens que c'est le genre de truc à pas dire quand il est là, parce que je sais qu'il est capable de tout. J'ai bien compris ce qu'il voulait, et j'ai bien compris aussi qu'il était prêt à faire toutes les conneries du monde pour l'avoir -m'avoir. Putain, faudrait que j'aille demander un jour au bon Dieu ce que j'ai bien pur faire pour qu'il me fasse subir ça !

Il continue de sourire, et il est tellement près que je pourrais presque lui mettre un coup de boule si jamais il tente quoi que ce soit de dangereux. Ouais, je sens que je vais faire ça, parce que je le vois venir lui, avec ses gros sabots et ses idées tordues. Ce type me fait peur. Je les vois partout. Ses yeux, le bleu de ses yeux, ses cheveux qui m'empêchent de voir autre chose que lui. J'ai envie de me barrer à des kilomètres de là, pour pas avoir à subir un truc pareil. J'ai le cœur qui bat à cent-mille à l'heure, les mains brûlantes -limite si elles tremblent pas. Franchement, ça vous donne pas envie de pleurer tellement c'est pitoyable, vous ? Moi, si. Merde, je suis César, j'ai pas le droit de me laisser faire comme ça ! Alors pourquoi je peux pas bouger, pourquoi j'ai l'impression d'avoir deux tonnes de plomb au bout de chaque doigt ? Vous me direz, c'est encore mieux pour frapper d'avoir des trucs aussi lourds au bout des bras quand ils vous empêchent pas de virer un parasite. Ouais faut que j'y pense. Quand il arrêtera de me regarder comme ça. Et qu'il tire sa main, bordel ! Qu'il s'en aille tout court, que je le revois plus jamais. J'ai jamais eu autant envie de vacances que maintenant. Heureusement, il se recule enfin, et il enlève ses sales pattes de moi. Je peux enfin respirer. Ouais, mon œil. Il passe ses doigts dans les cheveux et pose sa main sur mon torse, comme si il avait le droit de faire ça, comme si il était pas un intrus qui mérite juste qu'on lui botte les fesses jusqu'à la sortie. Je vais mourir. Sa main sur ma peau a l'air de bruler, mais c'est pas ça le plus nul. Ce qui craint le plus, c'est que j'ai vraiment les boules qu'il sente mon cœur qui bat à vitesse grand V, comme si il allait me casser les os pour s'en aller loin je sais pas où. J'ai envie de crever, et je préfère même ça plutôt qu'il se rende compte de ce qu'il me fait à mon pauvre petit cœur. Mais bon, avec un peu de chance je peux mettre ça sur le compte de l'énervement. Ouais, on va dire ça. « Dégage ta main. » je crache. Bien sûr, il s'en tape. J'avais de l'espoir, mais bon. « Qu’est ce qui te braque à ce point ? » Oh je sais pas, peut-être le fait qu'un mammouth s'est assis sur moi et qu'il m’empêche de respirer ? Qu'il s'amuse à me faire tourner bourrique ? Enfin non vraiment, les raisons ne sont vraiment pas évidentes, c'est vrai. « Tais-toi ! La ferme, putain. » « En vérité, tu n’es qu’un trouillard. Ça te flanque les j’tons ce genre de désir. Alors vas-y, braille, frappe, griffe, ça te donnera pas raison. » Ça part tout seul. Tout d'un coup, je retrouve l'usage de mes poings, et en voilà un qui s'écrase sur sa pommette. Merde, j'ai raté son joli nez tout droit. Ça lui aurait fait du bien, un petit passage à l'hosto pour qu'on lui remette les idées en place. Peut-être que ça me donnera pas raison, en attendant on discute toujours par les coups avec moi. Alors si il veut pas discuter comme ça, si il préfère jouer à ses stupides jeux, bah j'ai raison. J'ai frappé assez fort pour me faire mal tout seul, quel con. Mais putain qu'est-ce que ça soulage ! Je secoue la main, et le temps qu'il se remette, j'ai le temps de le pousser sur le côté et de le dégager de mes jambes. J'ai la rage, ce qu'il a dit me met hors de moi. C'est pire que les petites attaques minables de Nemo, là, il attaque directement là où ça fait mal. Parce que oui, oui ça me fait flipper, il peut même pas imaginer comment. Je m'assois, je masse mon poing droit pour finalement passer mes doigts dans mes cheveux, comme si ça allait les débarrasser de la drôle de sensation d'avoir encore sa main sur moi. Il est partout, tout le temps. Je le déteste.

Je me relève, les dents serrées. Je suis tellement furax, c'est pire que tout. Respirer un grand coup ne m'aide même pas cette fois, alors que d'habitude, c'est un bon moyen de diversion pour mes nerfs. Ils sont à vif, il a trop joué avec. Je me relève, j'ai les jambes qui tremblent à moitié, heureusement qu'il ne peut pas le voir. Enfin, j'espère, sinon je suis fini. Je m'appuie contre le mur, près de la fenêtre, et je regarde en bas, là où une nana blonde est assise par terre en train de rouler une clope. Sasha, je la reconnais. J'ai même pas envie d'aller la rejoindre. J'ose même pas me retourner pour le regarder. « Et toi, qu'est-ce qui t'amuse autant ? Ça te fait triper de me voir péter un câble à chaque fois que tu viens, t'es maso, c'est ça ? C'est quand que tu vas me foutre la paix ? » Que des questions, que je lâche sans me retourner. Je le déteste. Il me met dans des états pas possibles, c'est complètement débile. Je suis ridicule, et j'ai envie de m'enterrer sous la tombe de ma grand-mère tellement j'ai la honte. César s'est barré, là il reste plus qu'un minable petit con qui sait même plus se contrôler devant... un mec. Franchement, vous me direz ce qu'il y a de plus stupide.
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeLun 11 Avr - 1:34

Son agressivité semble monter. Ça le fait mousser, de la même façon que moi ça m’amuse. Je m’amuse comme lorsqu’on joue à un jeu dangereux. Lorsqu’on sait qu’on va finir par perdre mais qu’on sera toujours allé plus loin que la première fois. Et ça, je le vois dans ses yeux. Sa haine gronde sourdement. Il en deviendrait inquiétant s’il n’était pas mitigé. Sous mes doigts je sens les pulsations de son cœur au moins toutes aussi violentes que son envie de me tuer. Je le pousse dans ses retranchements, toujours un peu plus, toujours un peu trop, et bientôt le diable va sortir de sa boîte, ou du moins son poing risque de finir sur moi. Mais malgré toute sa rancœur qui dégouline à chacun de ses mots et éclate en bulles nocives, je reste intacte. Que pourrait-il me faire ? Me tuer peut-être ? Non. Bien sûr que non. Il a trop de peur là-dedans. D’angoisse. Oui, je l’angoisse, et c’est galvanisant. C’est comme une drogue. Son désarroi me plait, annihile toute raison de rester tranquille. Cela débride toute bonne convention et me fait abandonner l’image du gentil garçon qui ne cherche jamais trop loin des ennuis. Avec lui j’irai jusqu’à me faire frapper à mort pourvu que je puisse à chaque fois ressentir l’anomalie qui résonne au fond de sa fureur. Sa violence ne nait pas d’un simple agacement et c’est pour ça que son cœur s’affole, chose qui me fait sensiblement oublier que je ferais mieux de m’en tenir là, de le laisser tranquille.
J’aurai pu faire une connerie. Vraiment. J’aurai pu jouer un peu plus avec le feu si son poing n’avait pas atteint ma pommette avec une force imprévue. Je n’eus qu’un hoquet de surprise. Pas le moindre gémissement, pas un soupir. Je n’ai rien à répondre à un geste pareil. Je n’ai jamais aimé les jérémiades et tous les trucs qui se rapprochent de près ou de loin au pathétisme. Il est parvenu à se débarrasser de moi, à se défaire de moi. Mais je ne rumine pas. C’était prévu quelque part, dans un coin de ma tête, j’ai toujours su qu’on aboutira régulièrement là-dessus. Pour une fois je ne ris pas, me contentant de le suivre des yeux, passant des doigts incertains à l’endroit même où il m’avait frappé. Crétin. N’avait-il pas encore compris que ça ne le mènerait à rien ? C’est même peut-être pour ça que tout ce jeu continue. J’aurai peut-être un trace, une ecchymose légère, et je prétendrai m’être cogné face à sa sœur. Et lui n’ira sans doute pas pleurer du côté de celle-ci non plus. Qu’il l’admette ou non, il y a une forme de secret.

Si je n’ai pas ris du coup, je ne peux m’en empêcher après. Moi ? Masochiste ? Il y a un peu de ça en tout le monde. Et lui, il se croit sain ? Il l’est tout autant de moi car il pourrait se débarrasser définitivement de moi. Il doit y penser souvent mais ne le fait jamais. Il garde le danger potentiel que je suis dans le même appartement et, même s’il répugne me croiser, il m’adresse toujours la parole. Il crache son venin, mais il me parle tout de même. L’ignorance est pire que la haine, et n’importe qui sait ça. Lui, il ne joue pas la carte de l’ignorance. Il préfère encore se retrouver dans des situations impossibles. Évidemment que ça me fait tripper. Je ne réponds pas. En fait je préfère cultiver sa rancœur. J’appuie là où ça fait mal, peut-être. Mais ce n’est pas pour le plaisir de faire mal. Je m’approche de lui sans un mot alors qu’il ne daigne pas me faire face ne serait-ce que pour m’agresser, m’offrant à nouveau une chance de le bousculer encore un peu, de l’user toujours plus.
Je ne suis pas brutal de nature. Je suis plutôt du genre à recevoir sans comprendre le pourquoi du comment. Un enfant très mauvais en bagarre qui fini toujours avec la honte et la poussière aux genoux. Mais cette fois je vais entrer sur son terrain. Je sais que je ne peux pas ressortir dans un état normal de cette chambre. Je ne suis pas à un coup près et quoi qu’il en dise je sais qu’il n’aime pas me frapper car je ne réponds pas. Car j’ignore sa violence pour continuer sur mon propre terrain. C’est une sorte de sécurité sur laquelle je ne peux m’appuyer trop longtemps mais qui est indéniable. Je l’observe encore quelques secondes de dos, pesant le pour et le contre. La rationalité est censée faire partie de mon mode de vie mais de façon aussi sûre que deux et deux font quatre, la raison ne pouvait pas exister entre lui et moi. C’est purement inconditionnel. Ma folie doit l’être aussi.

Je passe mon bras autour de son cou, appuyant légèrement mon avant bras sur sa gorge, me fichant bien qu’il se retrouve dans une position peu confortable, appuyé contre moi. Je n’ai pas spécialement prévu de l’étrangler mais simplement de me protéger d’une droit trop facile. Toujours est-il que je sais que je peux faire confiance à son imagination pour lui offrir des solutions de fuite. « Je crois qu’on s’est pas compris tous les deux. » Je repose précisément ma main sur son cœur. Je ne risque pas de sortir vivant d’ici. Je laisse le silence s’installer quelques instants puis reprends, approchant mes lèvres de son oreille pour murmurer. « Tu ne me feras pas croire que c’est la fatigue qui te met dans cet état. Ni même la colère. Et tu sais pourquoi ? Car ta colère est glaciale si elle est véritable. Elle ne devrait même pas avoir d’impact sur ça. » Je pianotais légèrement son torse du bout des doigts. J’ai déjà souscris à une assurance vie ? Je préfère être incinéré ou mis en terre ? A moins qu’il ne donne mon corps à manger à des chiens de combat. « Alors, c’est qui le masochiste ? » Et il était où mon cœur à moi ? Dans mes chaussures ? C’est le sien que je sens d’ailleurs, ou le simple écho du mien ?

Je me tais car je suis encore meilleur à ce jeu là. Je regarde à l’extérieur par-dessus son épaule, oubliant une fois de plus ma main et surtout la promiscuité certaine. Par certains côtés je regrette de ne pas pouvoir du tout l’approcher. Je n’ai le droit à rien, et cela pour diverses raisons. Parce que sa sœur ne supporte pas de me voir, parce que je ne viens pas du même monde, parce que je me sens perdu et mal à l’aise ici, parce que je le désire et parce que je ne suis suffisamment farouche pour me contenter de le regarder passer. Je n’ai pas le droit de vivre sous le même toit. Je ne peux pas être considéré comme une connaissance. Je suis le connard qu’il veut défenestrer. Et puisque je ne peux pas inverser la balance, j’exagère le phénomène. « Oui, tu peux m’appeler fils de pute. » Je ris doucement à son oreille, m’amusant à dessiner des arabesques invisibles sur son torse.
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeLun 18 Avr - 4:39

Son coup, il peut pas dire qu'il l'a pas cherché. Il a tout fait pour recevoir mon poing sur la gueule, cet imbécile. Il me pousse à bout, à chaque fois. Et il espère quoi, que je vais me plier à ses envies, que je vais juste arrêter d'être César deux minutes ? Il rêve, le coco. Bon, au moins, il a pas rigolé. J'ai cru qu'il allait rire, comme d'habitude, mais non, il a pas ri. Tant mieux, je pense qu'il aurait pas profité d'un seul coup cette fois, s'il s'était marré. Je me lève, je m'éloigne de lui. Et c'est là qu'il rigole. Dites moi que je rêve, c'est vraiment un con ce type ! Je vais lui sauter dessus, le passer à tabac. J'en ai marre de ses conneries. Je m'appuie contre le mur, je peste intérieurement contre mes jambes faiblardes et mes réactions stupides. J'ose pas me retourner quand je l'engueule. Vous parlez d'une engueulade, il doit bien se foutre de ma gueule l'enfoiré ! Je l'entends pas venir, je le sens juste se coller à moi en passer son bras autour de mon cou, appuyant un peu sur ma gorge, m'obligeant à reculer la tête contre lui si j'espère ne pas crever d'asphyxie. Quoi que ça risque d'arriver. Putain merde, il sent trop bon... Il a pas le droit bordel.

« Je crois qu’on s’est pas compris tous les deux. » J'en ai marre qu'il me foute dans un état pas possible. C'est pas normal croyez-moi, c'est vraiment pas sain de devenir complètement fou à cause d'un type. Un type qu'on déteste en plus. Hein, je le déteste, pas vrai ? Personne peut dire le contraire... Je bronche pas, j'essaye de me contrôler. Une partie de moi aimerait bien lui flanquer un pain, encore un. L'autre … beh elle est perdue je sais pas ou vers mes chaussettes. J'ai l'impression de dériver quelque part, je sais pas ce que je fais, même qui je suis. Il est où César, bordel ? Il descend sa main sur mon torse, encore une fois. Faut croire qu'il adore me tripoter, c'est fou. Il pose sa main à la place de mon cœur, approche ses lèvres de mon oreille. Putain, je vais crever. Il me dit un truc que je comprends à peine, à propos de colère glaciale et d'impact sur mon rythme cardiaque. Quoi, c'est pas de ma faute... Enfin, je peux pas dire si je suis d'accord avec lui ou pas, puisque j'ai à peine entendu ce qu'il ma dit. On va partir du principe qu'il a tord, ça me paraît logique. Sa proximité, son odeur, ça me fout les pétoches. Je vais devenir dingue à cette allure. C'est peut-être ce qu'il cherche. « Alors, c’est qui le masochiste ? » Euh, là je sais pas. Pas moi. Je suis pas maso, c'est tout. Et s'il sous-entend ça, je lui casse les dents ! Il se tait, pendant que je suis en train de me dire que tant qu'à être taré, autant l'être pour une bonne raison. « Oui, tu peux m’appeler fils de pute. » Nan, il est malade, j'irais quand même pas jusqu'à insulter sa mère. En plus, si il me donne la permission ça a plus rien de drôle. Il dessine des cercles sur ma poitrine, pendant que j'ai l'impression que mon cœur va exploser.

Et là, je pète un câble. Pas à la César, non, encore ça aurait été rassurant, je me serais pas dit que j'étais complètement malade, anormal, aliéné. Là, je pète un câble à... bah, tenez, à la Castiel. Ou Nemo, c'est la même chose. Je me tais, je regarde dehors, je fais de mon mieux pour pas réfléchir. Même si y a un raisonnement débile qui est en train de se faire dans ma tête. On verra plus tard si il a servi à quelque chose, si j'ai raison. Il a retiré son bras de ma gorge, et comme il s'amuse à faire des dessins sur moi -ça brule!-, ça me laisse un peu de marge de manœuvre. Je le frappe pas, je le mords pas, je fais rien comme d'habitude. Croyez-moi, je crois qu'il m'a lobotomisé, je suis plus moi-même en cet instant. Ordure. Je me dégage, je me dirige vers la porte grande ouverte. Ce serait trop facile de partir, de l'enfermer quelques jours dans ma chambre. Mais bon, il risquerait de se péter une jambe en essayant de s'enfuir par la fenêtre, ça sert à rien. Et puis Eden gueulerait comme un putois si elle découvrait un cadavre dans ma chambre ou devant l'appart. Pas envie d'un scandale. N'empêche que ce serait tellement plus simple de se tirer comme ça, juste comme ça... Pourtant je le fais pas. Je ferme la porte, qui claque violemment et qui doit résonner dans tout l'appartement. Ensuite je me retourne, pour le voir me regarder d'un air bizarre, l'air de se demander ce que je suis en train de foutre. En fait, je sais pas ce que je suis en train de faire. Je débloque complètement, ça c'est clair, mais concrètement je sais pas trop. Oh, et puis merde. Je m'avance vers lui à grands pas, je l'attrape par le col et je le jette sur le lit. Ça me fait rire intérieurement, parce que j'espère qu'il flippe, qu'il pense que je vais sérieusement m'énerver et le tuer. En fait, je finis juste par me positionner au dessus de lui, un peu comme il l'a fait. Je lui bloque les poignets au dessus de la tête. « C'est vraiment ça que tu veux ? Si t'es vraiment maso, je vais pas te faire le plaisir de te casser la gueule, même si j'en meurs d'envie. Ce serait trop facile. » Je sais pas ce qui me prend, ce qui me passe par la tête. Parce que je me penche et je l'embrasse. Pas un petit bisou de rien du tout que Nemo a pu me donner un jour alors qu'il était complètement fait. Non, le genre qu'on oublie pas. Je lâche ses poignets pour poser mes mains de chaque côté de son visage. Le but de la manœuvre, c'était qu'une fois qu'il aurait eu ce qu'il voulait, il pourrait enfin me lâcher, puisqu'il aurait gagné sa petite guéguerre. Un plan minable, parce que maintenant, faut que je me relève. Et j'y arrive pas.
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MessageSujet: Re: « Charming poney » César & Castiel   « Charming poney » César & Castiel Icon_minitimeMer 27 Avr - 20:02

HJ : Pardon mon poulain. Pardon pardon pardon pour ce retard sans nom. Pardon pour cette réponse qui ne me convint pas. « Charming poney » César & Castiel 846716


Le coup de poing était à prévoir. Et pas qu’un seul. César n’était pas le genre de type capable de concevoir qu’il pouvait se faire piéger de la sorte. Pas par moi. Pas par Castiel, l’insupportable sangsue sortie de sa bourgeoisie. Je trésaille lorsqu’il se dégage, hésitant moi-même à m’esquiver de côté mais à vrai dire il ne m’agresse pas. César ? Rien ne va plus. Il ne me frappe pas, ne grogne même pas. Il n’attaque pas. Mon Dieu. Pas directement. Je le suis du regard, interloqué. Il claque la porte, me laissant redouter le pire. Je hausse un sourcil, cherchant une réponse sur son visage mais ne peux réprimer ma crainte lorsqu’il s’avance vers moi à grands pas. Je recule, incertain jusqu’à heurter le mur. Je ne dis pas un mot, frissonnant lorsqu’il saisit le col de ma chemise. C’est la fin. Jésus Marie Joseph. Je voudrais fermer les yeux et me téléporter, mais ce genre de choses n’arrive que dans des films lamentables, des navets de seconde zone. Je me ramasse sur le lit sans trop savoir à quoi m’attendre, ni comprendre pourquoi tant de précaution s’il veut véritablement me passer à tabac. Quelle mort prévoir.
J’ouvre de grands yeux lorsqu’il se positionne au dessus de moi. J’aurai pu rire à l’instant où il m’attrape les poignets. Comme si moi, Castiel, j’allais le frapper en retour ! Du délire. Ce mec est terriblement atteint. Mais ça ne me fait pas rire, car je ne comprends rien à la situation. Comment ça, il ne va pas me faire le plaisir de me frapper ? Mais putain, quel… J’entrouvre les lèvres, définitivement perdu. « Cés… » Je me tais subitement en le voyant se pencher sur moi. C’est pire qu’une décharge. C’est l’impossible qui arrive, et les rôles s’inversent aussi brutalement qu’un orage éclate en été. Je n’ose pas réagir et manque de sursauter lorsqu’il encadre mon visage de ses mains. Et là, je crois mourir de la pire façon qu’il soit. Ses mains. Sur mon visage. C’est une chaleur absolument irrésistible qui irradie mon visage et m’engourdie à peine. Mon cœur s’affole. Je ne réponds plus à aucune logique et je risque de plus jamais répondre non plus à la lucidité. Ce que je désirais depuis le début et ne faisait que renforcer mon désir. C’est pire que de recevoir son poing dans la figure. La meilleure chose au monde qui ne me soit jamais arrivé. César qui cède. César qui cède dans l’espoir que moi-même je cède et arrête tout. Mais en fait, c’est au-delà de mes forces. Je glisse une main dans son dos puis dans sa nuque sans me bercer d’illusions. Ce n’est pas ça qui l’empêchera de se relever brusquement et m’envoyer promener, certes. J’aurai pu mourir, là, tout de suite, j’aurai tout de même été heureux.

Et là il est censé se relever. Et c’est le mot censé qui est magnifique. J’ai envie de rire. De rire et de lui dire combien il a été abruti tous les jours à gueuler comme un goret. Abruti à toujours fuir, toujours frapper. Abruti de ne jamais avoir céder une fois, ne serait-ce que pour l’expérience. J’ai envie de savoir ce qui se passe dans sa tête mais je suppose que c’est tout aussi anarchique que dans la mienne. Tout s’est barré. Quelqu’un a tiré sur la nappe alors que la vaisselle était encore dessus. Un fracas énorme, simplement dans ma tête. J’ai aussi envie de le mettre au défi de dire que c’est dégueulasse, que ça le répugne, qu’il ne supporte pas ça. Mais si je le fais, il va se braquer, crétin comme il est, alors autant le laisser patauger dans ses problèmes sans en rajouter une couche. Au lieu de le persécuter, j’écoute simplement sa respiration, et profite de ce plaisir intense de l’avoir si proche. Qui torture l’autre à présent ? En fait, je ne peux pas m’empêcher de le chercher. J’ai besoin de cet affrontement quasi-permanent. Je laisse mes doigts courir dans son dos et le force à se pencher un peu plus pour l’embrasser dans le cou. Qu’il se vautre, je m’en tape. « Tu commences à avoir une légère idée de ce à côté de quoi tu passes…quotidiennement. » Ma voix n’était qu’un murmure. Non pas pour le côté sensuel, mais plutôt parce qu’à voix haute, j’aurai eu moins d’assurance, que ma surprise – choc ?- aurait été audible facilement. C’est un peu comme cacher la poussière sous le tapis quand on n’a pas le courage de sortir un aspirateur…
Je frissonne. Il est au courant que je veux plus qu’un baiser au moins ? Le bon point pour lui, c’est qu’en voulant apaiser ma soif sortie de nulle part, désir insatisfait, il ne pas donner un bisou de pacotille comme le font les enfants, mais un que je ne pourrais pas oublier. Et que lui non plus. Ca doit pouvoir être un excellent moyen de pression… « Reconnais-le. » Reconnaître quoi ? Qu’il a apprécié ? Il n’est pas foutu de se relever et pester comme il l’aurait fais en temps normal. Que ce n’est pas aussi dégoûtant que ce qu’il prétendait ? Ca c’est moins sûr. La logique de césar est totalement à part, vis-à-vis des autres logiques… Qu’un mec connaît forcément les points faibles que les femmes mettent plus de temps à trouver ? Ca, c’est déjà prouvé. Une fille aurait sans doute laissé tomber depuis longtemps, à moins qu’elle aime la violence, mais là, ça dépasse tout entendement.

Je scrute son visage, qui malgré toute la haine qu’il peut trahir régulièrement, est parfait. La personnalité qu’il renferme est tout de suite moins parfaite mais ça, on ne peut pas changer César. On ne lui a pas refilé ce prénom à sa naissance par hasard… Il avait eu la trouille. Mais de quoi ? D’aimer ? Cette idée me fit sourire. Mais si je lui faisais remarquer, il allait se remettre à braire, et je n’aurai pas la moindre chance de le garder si près. Et ça fait quoi si je mets ma main dans la poche arrière de son jean ? En fait oui, je suis masochiste.
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