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 « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael

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MessageSujet: « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael   « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael Icon_minitimeMar 8 Mar - 10:27

« Un coiffeur gay, plus cliché tu meures »
« Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael Tumblr_lhodn81N6W1qzgc6fo1_500

C'est pas qu'on s'ennuie des fois, à Lewis, mais un peu quand même. Je veux dire, pour se retrouver assis par terre tout seul comme un clochard devant le lycée, c'est un peu la lose, c'est que j'ai franchement rien à faire. Nemo et Max se sont barrés, parce que eux bien sûr ils ont pas encore trois mois à tirer dans se foutu bahut. Moi si, et Eden me dirait que je l'ai bien cherché. Si j'avais plus bossé, peut-être que j'y serais plus depuis un an. Je sais qu'elle a raison en plus, et ça me tue un truc pas possible. Je hais les gamins de ce lycée, et ça tombe bien parce que eux me détestent aussi. Je suis tellement chiant qu'ils me fuient, et on m'a déjà dit que je leur fichais les jetons parce que j'étais toujours en train de crier. Putain, je crois que c'est vrai en plus. Je les regarde me regarder d'un air dégouté. Quoi, c'est pas comme si j'étais une grosse merde de chien non plus, faut pas exagérer ! Je suis assis sur un trottoir en train de fumer tranquillou ma clope, je vois pas le problème. Ouais bon je suis légèrement tout seul, mais mes potes sont pas au lycée, j'y peux quoi moi. Je soupire un bon coup, et je ferme les yeux en m'adossant contre le muret derrière moi. J'entends un groupes de naines là-bas qui geint encore sur je sais pas quelle histoire de garçons, j'entends les gens un peu partout qui se plaignent de leurs vies. C'est vrai que quand on y pense un peu, ils doivent sacrément se faire chier quand même, parce que je suis sûr qu'il y en a pas la moitié qui connait ce que c'est vraiment l'éclate. Genre grimper sur le toit des apparts, jeter des gros pâtés de dentifrice sur la gueule des gens qui se sont endormis aux soirées, pervertir des gamins de quatre ans comme je le fais avec Camille... Je soupire encore, et entendant la sonnerie, je décide de sécher. Bah une heure ou deux de plus ou de moins, je vais pas crever, je pense même que ma santé sera meilleure après l'école buissonnière ! Le soleil frappe mon visage et le chauffe doucement. Peut-être que je bronzerais un peu, mais ça m'étonnerait. Dans la famille on est plutôt du genre à être blanc comme des culs, surtout Eden, mais enfin ça, elle est pas à un défaut près hein. Enfin on peut toujours espérer.

C'est quand je commence juste à sentir vraiment le soleil me réchauffer -je suis attifé uniquement d'un t-shirt et ça caille, il y a un truc qui me fait de l'ombre. Comme j'ai la flemme d'ouvrir les yeux pour gueuler à la mémé de dégager, j'attends juste qu'elle se tire toute seule. Ca arrive souvent qu'il y ait des vieux qui s'arrêtent devant moi avec leurs petits cadis pour me demander si ça va, ou alors parce qu'ils ont peur que j'ai fait une overdose. Faut dire que ma réputation à Lewis est faite depuis longtemps, ils savent tous qui je suis: le gamin à peine sorti de l'adolescence, déjà junkie et prêt à emmerder le monde pour un oui ou pour un non. Et vous savez quoi ? Ils ont raison ! J'aime faire chier les gens, y'a rien de mieux. Sauf que là, c'est mamie qui me fait chier. Je l'entends pas partir, alors j'imagine qu'elle doit être en train d'appeler le samu. J'ouvre un œil, et je m'aperçois que c'est pas du toute une vieille qui est en train de me regarder. C'est un type, un jeune qui a une gueule à tomber... Merde, il s'appelle comment déjà ? Je me rappelle plus, je sais juste que Max en parle des fois, apparemment ils feraient des soirées pokémon ensembles. Je me suis bien fendu la gueule en entendant ça. Pourtant il a l'air parfaitement normal, quand je le regarde. Je veux dire, il a pas l'air perché comme Max, lui ça se voit tout de suite qu'il est pas net. Is... Istruc, je sais pas, est coiffeur. Et il est gay, c'est clair. En même temps il l'a jamais caché. J'ouvre les deux yeux, j'enlève mes lunettes de soleil et je lui lance un regard blasé. Il me veut quoi, celui-là ? J'ai quoi, un pigeon qui m'a chié dessus, pour qu'il me regarde comme ça ? « Ouais, quoi ? » je lui demande avec le plus de politesse dont je suis capable. Ça va pas loin, mais c'est déjà ça. J'ai presque envie de lui dire de dégager parce qu'il me cache le soleil mais il s'assoit à côté de moi et j'ai plus de raison de le virer. Je veux dire, pour l'instant il me dérange pas. On verra comment ça évolue, et là peut-être que je lui dirais que son beau petit cul a pas à être posé à côté du mien. Alors j'attends juste qu'il l'ouvre et qu'il me dise ce qu'il me veut.
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MessageSujet: Re: « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael   « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael Icon_minitimeJeu 10 Mar - 3:29

J'ai à peine posé un pied dehors que je ne me souviens déjà plus pourquoi j'ai voulu quitter la tiédeur de l'appartement. Je ne travaille pas aujourd'hui, le mardi, c'est mon jour de congé. Je n'aurais pas dû en avoir pendant la semaine, parce que je ne viens déjà pas le samedi à cause du sabbat. Mais la patronne m'aime bien, pas ma faute. D'ordinaire, je reste chez moi le mardi, sauf s'il faut faire les courses. En l'occurrence, ce n'est pas le cas, le frigo est plein à craquer. Je me demande même comment on va le vider, bien que Lily mange pour deux en ce moment. Peut-être qu'on devrait inviter des gens à dîner. Ou faire une fête. J'y réfléchirais plus tard. En attendant, je suis occupé à me rappeler les raisons qui m'ont poussé à sortir. J'e suis dans un état second, ces jours-ci, je veux dire, encore plus que d'habitude, quoi. Cela ne m'inquiète pas plus que cela, mais j'ai froid avec mon T-shirt et ma veste d'été. Il y a du soleil, pourtant. Un soleil d'hiver, seulement, même si on en arrive tout doucement au printemps. Il éclaire bien, cette saleté, il est éblouissant, mais niveau chaleur, c'est pas ça. Malgré tout, je décide de me promener en ville, au pire, je pourrais faire les boutiques et draguer pour du beurre. Je regrette qu'il n'y ait pas autant d'endroits excentriques à Lewis qu'à Londres. Pour être sincère, en quatre ans, je n'ai pas encore trouvé un lieu décalé comme il se doit dans cette petite ville américaine. A croire que les Anglais sont vraiment tarés comparés aux Américains. On ne s'ennuie jamais à Londres, ou alors il faut être franchement dépressif et n'avoir aucune volonté. C'est beaucoup plus difficile de survivre à Lewis après avoir connu une effervescence pareille que le contraire. Du moins, c'est mon opinion. Au bout de cinq minutes de balade, je suis d'ores et déjà bien lassé. Je me mets à marcher sur la bordure des trottoirs, histoire d'avoir quelque chose à faire. Le jeu est plutôt marrant, étant donné que mon équilibre laisse à désirer et que je manque plusieurs fois de me casser la figure. Je sais, je m'amuse avec un rien. Lorsque que je relève finalement les yeux, je suis devant le lycée de Lewis. Un bâtiment tout à fait quelconque. Je n'aurais pas aimé y étudier. La cloche vient tout juste de sonner, il me semble. Les élèves se pressent aux portes et disparaissent jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un chat dans la rue.

Plus un chat, sauf un jeune homme dont le visage m'a l'air familier, assis sur le trottoir d'en face à prendre le soleil. Je traverse sans regarder si une voiture rapplique, vivons dangereusement pour vivre heureux. Une fois de l'autre côté, je me plante devant lui, maintenant sûr que je le connais. C'est un des sales types avec qui traîne Max quand je ne suis pas dans les parages. Celui-là a tout particulièrement la tête de l'emmerdeur de service, mais faut bien l'avouer, il est assez canon. Et moi, les mecs canons, je les laisse pas filer sans tenter. Bah ouais, si on peut plus rigoler, où va-t-on ? Monsieur a enfin consenti à enlever ses lunettes de soleil pour me toiser. J'aime pas les lunettes noires, on sait jamais ce que l'autre pense de nous, comment il nous observe, et tout. En plus, ça bouffe une bonne partie du visage et, si vous voulez mon avis, des yeux comme ça, il ne devrait pas les cacher derrière ça. Très avenant, il me gratifie d'un 'ouais, quoi ?' absolument charmant. Je m'assieds calmement à côté afin de ne plus l'empêcher de bronzer. Avec son teint de zombie, il ferait mieux de se badigeonner de crème solaire indice 50 s'il veut pas se retrouver couvert de plaques rouges et douloureuses. Je me retiens de le lui faire remarquer, ce serait bien fait pour lui, de toute manière. J'entrouvre la bouche pour l'engueuler sur les conneries qu'il fait faire à Max, mais ce que je déclare alors n'a rien à voir avec ce que je voulais dire : « Tu sais que t'es mignon, toi ? » Je lance ça avec un sourire éclatant. Le soleil a tendance à faire fondre mon cerveau comme de la neige. Mis à part cette jolie comparaison, je suis pire que nul en drague, y'a pas photo. Je crois que j'ai jamais changé de technique, en fait, ça doit être pour ça que je ramène quasi personne chez moi. A méditer. « T'as pas froid, par hasard ? Parce que j'ai plein d'idées pour qu'on se réchauffe, genre, à deux, c'est toujours mieux... » J'ignore s'il est gay, il y a sans doute beaucoup plus de chances qu'il soit hétéro, mais j'ai toujours été naze en probabilités. Et puis, ça ne coûte rien d'essayer, on peut pas savoir à l'avance, hein.

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MessageSujet: Re: « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael   « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael Icon_minitimeDim 27 Mar - 8:17

Hee j'hallucine là, c'est pas possible qu'il m'arrive un truc pareil. Il faut que je retourne chez le tatoueur. Là je vois pas d'autre solution que d'y retourner pour qu'il me grave sur le front que je suis pas gay. Bon sang, ils ont quoi les gens à vouloir que je le sois absolument ? Enfin je sais pas, ils pourraient pas me foutre la paix un peu des fois ? Genre là maintenant, il y a ce mec -avec une gueule à mourir... hum non je ne viens pas de penser ça- qui vient me voir et qui me lance à la figure une phrase qu'il a du piquer dans un bouquin de drague bon marché tellement elle est nulle. « Tu sais que t'es mignon, toi ? » Je voudrais pas dire, mais je pense qu'il a tellement une belle gueule qu'il a pas souvent eu à faire preuve de subtilité pour avoir quelqu'un dans son lit, mec ou fille. Parce que là ça vole vraiment pas haut. Limite si je me mets pas à hurler rire comme un malade tellement c'est énorme, mais bon, il a un sourire qui me laisse le cul par terre. Alors je le regarde juste, incapable de faire autre chose, posé à côté de moi absolument pas gêné. Je sais pas pourquoi mais j'ai comme l'impression que ça va pas le faire. Je pensais pas avoir à le virer aussi tôt alors qu'il vient juste de se poser, mais j'aime pas trop ce qu'il me dit. Je suis du genre à partir au quart de tour, et je suis sur qu'il le sait. Ou au moins, il sait que je suis pas du genre hyper poli avec les gens qui me gonflent. Maso? « T'as pas froid, par hasard ? Parce que j'ai plein d'idées pour qu'on se réchauffe, genre, à deux, c'est toujours mieux... » Il pense sérieusement avoir ses chances ? Non mais honnêtement. Je le regarde avec des yeux ronds, et j'hésite soit à me tirer loin de ce mec vite fait, soit à rester là et à lui dire de dégager. Parce que bon, j'étais là avant. Sauf que je peux pas, j'ai l'impression que je vais rester scotché comme ça à le regarder d'un air horrifié genre comme s'il m'annonçait que le petit poulain était mort dans les bras de sa mère. Ou que Cindy avait quitté Jack dans les Feux de l'Amour. Je vous jure je sais pas quoi faire, jusque là si on me prenait pour un gay, au moins on me faisait pas d'avances. Enfin à part Castiel, mais lui c'est une autre histoire, lui c'est une crevure qui me colle aux basques toute la sainte journée. Une putain de belle crevure, quand même. Alors je sais pas comment réagir, et j'ai un truc pas clair qui fait tilt dans ma tête, depuis l'autre soir à la plage ou Nemo m'a fait vomir. Entre autre. En plus il y va pas par quatre chemins le gnou, pas moyen de se tromper sur ses intentions, ou de se dire qu'il fait juste ça pour s'amuser à me faire chier ! C'est vraiment la première fois que je me retrouve dans une situation aussi pourrie, parce que d'habitude, les avances viennent des filles et je refuse jamais un moment avec une nana, je suis pas fou ! Disons que je suis légèrement choqué, et que je sais pas quoi faire.

Le truc quand on sait pas quoi dire, c'est qu'on a vraiment l'air très con à regarder l'autre avec une face de poisson rouge halluciné. En fait j'ai presque l'impression d'en être un là ! « Tu te fous de ma gueule ? » je lui demande, d'un ton moqueur. Je peux pas m'en empêcher, sinon je lui parle comme à un chien et bon... c'est pas génial quoi. C'est plus fort que moi, de toute façon on m'a jamais appris à être poli et quand ils ont essayé -je pense à Eden, j'ai tellement gueulé qu'ils ont préféré laisser tomber. Pas la peine de se crever les tympans à essayer d'éduquer un gosse qui n'a pas envie de l'être. Éduqué, poli, tout ce que vous voulez. Bref, j'en ai rien à foutre d'être un vrai trou du cul avec les gens que je rencontre, et là, c'est pareil, même si c'est une nana charmante, même si c'est un type très mignon. Et là, c'est encore pire, parce que c'est pas une nana mignonne, c'est un mec qui vient me draguer. Très subtilement en plus, je devrais peut-être lui offrir une médaille. « J'ai l'air gay peut-être ? » Enfin je sais pas, moi. « Et tu sais, ebay ça existe pour acheter 'La drague pour les nuls'. Va voir ailleurs, mec. » Et je remets mes lunettes, pour l'ignorer royalement en espérant qu'il se casse. J'ai pas envie de discuter. Et si je dois le faire, je vais pas être super agréable. Je suis sur qu'il n'est pas assez bête pour essayer et qu'il a bien compris ça, de toute façon... pas vrai ?

(de un, super désolé pour la réponse pas top, et de deux, super désolé aussi pour le retard ! Je gère pas du tout, excuse-moi !!)
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MessageSujet: Re: « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael   « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael Icon_minitimeLun 28 Mar - 5:08

Echec cuisant. Enfin, vu sa mine déconfite et son incapacité à me répondre, il doit pas être ravi de mon approche. A moins qu’il ne soit simplement subjugué par mon charme indéniable ? C’est vrai qu’avec mes techniques de drague déplorables, il vaut mieux que j’aie un physique avantageux. Pas de doute là-dessus, on m’a toujours préféré pour mes abdos que pour ma conversation. Beauté intérieure, mon œil. Personne n’est assez con pour coucher avec quelqu’un dont il a jamais vu le visage, même pas moi, c’est dire. Quoique, ceux qui consentent à m’inviter à monter chez eux après mes avances minables sont plus désespérés qu’autre chose, selon moi. Je suis plus doué pour me faire draguer, je crois. Bon, au fond, c’est sûr qu’il ne sait pas quoi dire parce qu’il est trop choqué qu’un type vienne l’accoster de cette manière, lui l’hétéro pur jus qui n’a jamais, ne serait-ce qu’une toute petite seconde, maté un autre mec. J’ai toujours pitié de ceux-là. Car tout le monde sait bien, les psys surtout, qu’on n’est pas hétéro ou homo à cent pour cent, il y a toujours des incertitudes à ce niveau-là. Moi, ça me fait rire, les gars qui pensent qu’ils ne se feront jamais aborder par un autre sous prétexte qu’ils ne s’intéressent qu’aux filles et qu’ils n’ont pas l’air d’une tapette. Genre : je suis hétéro et ça se voit. Et qu’un beau jeune homme comme moi se mette à leur courir après, c’est leur plus grande hantise. Et ouais, je suis ton pire cauchemar. Je ne lui fais pas part de mes réflexions, affichant mon perpétuel sourire, peut-être que ça va le perturber assez pour qu’il tombe dans mes bras ? N’espérons pas trop quand même.

« Tu te fous de ma gueule ? » Nan, mais attendez, il parle ! Mon sourire s’élargit à sa bête remarque. Non, ce n’est pas une blague, mon joli. J’existe bel et bien et je te sors véritablement des phrases extraites des plus effroyables navets sentimentaux qui aient jamais été créés. Par contre, on lui a pas appris la politesse sur les bancs de l’école. C’est peut-être normal, on est aux U.S.A., après tout, il n’y a pas tous ces dandies qui gambadent dans les rues. Pauvre chou. Il en revient pas. De mon côté, j’ai l’habitude de me prendre des vides monumentaux. Parfois, y’en a même qui se barrent en quatrième vitesse tellement ils ont honte. Je ne les compte plus, les fois où je ne parviens pas à emballer un mec. Maintenant, ça me parait presque dans l’ordre des choses. Cela relève du miracle quand c’est un succès. « J'ai l'air gay peut-être ? » Mais ça n’a pas d’importance, ça. Ce n’est pas parce qu’on est homo qu’on est forcément efféminé, merci les préjugés débiles. Les apparences peuvent être trompeuses, ça a été ma première leçon de religion en primaire. Il n’a jamais dû lire la Torah, ou même la Bible. Pour la culture, zéro. Je m’en fiche, de toute façon, du moment qu’il reste canon, ça suffira. « Et tu sais, eBay ça existe pour acheter 'La drague pour les nuls'. Va voir ailleurs, mec. » Ouais. Non. Je vais pas dépenser dix dollars pour un bouquin parce que je suis une plaie en drague, j’ai autre chose à faire avec mon argent. Evidemment, si j’arrive à être sûr qu’il apporte des résultats concluants, ce n’est plus pareil. « Tu penses que j’aurais mes chances avec toi si je le lis ? Histoire que ça valle son prix, quoi. » Non, je ne suis pas idiot. Je suis juste pas foutu de m’arrêter lorsque je commence avec mes propositions salaces. Qu’est-ce qu’il s’imagine ? Que j’abandonne au premier round ? Tant que lui, ne partira pas, vous pouvez être certain que je n’irai pas voir ailleurs. J’aime m’accrocher comme un naufragé à son radeau. Je suis un pot de colle, moi, voire de superglu. Je ne lâche pas l’affaire si facilement, je suis fait ainsi. « T’as déjà essayé les garçons, au fait ? Parce que tu peux pas dire que t’aimes pas si tu l’as pas fait au moins une fois. » Ma mère me disait ça quand je refusais de manger mes brocolis petit. J’ignorais que je m’en servirais un jour. La subtilité et moi, ça fait deux. On ne cesse de me le répéter. Mais je suppose que la noix que j’ai à la place du cerveau ne me permettra jamais d’être subtil. « Sérieusement, tu me trouves pas sexy ? Je peux enlever mon T-shirt, si ça peut t’aider… » Pour confirmer mes paroles, je relève le bout de mon T-shirt pour lui montrer mes tablettes de chocolat, argument plus que convainquant, il me semble, puis le laisse tomber en lui adressant un clin d’œil. Je vois pas qui peut résister à ça, il faut être inhumain pour ne pas même jeter un regard…
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MessageSujet: Re: « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael   « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael Icon_minitimeLun 28 Mar - 7:48

Je pensais que c'était clair, pourtant, que je voulais pas lui parler. Faut croire que non, parce qu'il a pas l'air d'avoir envie de se casser. Je sais que je suis magnifique, mais quand même, faut pas exagérer. Je veux qu'il arrête de me les briser, c'est tout ce que je demande, c'est quand même pas si compliqué, je crois. Je grince des dents quand il en rajoute une couche. « Tu penses que j’aurais mes chances avec toi si je le lis ? Histoire que ça valle son prix, quoi. » J'ai envie, vraiment, de lui foutre une tarte. Enfin ce serait dommage de faire une cicatrice sur une œuvre d'art pareille. Vous me direz, ça m'a jamais complexé ce genre de truc avant, je vois pas pourquoi je me retiens, en fait. Parce que là, il le mérite sérieusement. J'en ai rien à foutre d'être mal poli, d'être un petit trou du cul à deux balles. Et si ça peut le décourager, qu'à cela ne tienne, je vais être pire que pire. Et il va vite regretter de s'être approché de moi. Je devrais peut-être me taire, il remarquera enfin que j'en ai rien à taper de ses avances. Le truc, c'est que je sais pas me taire... « Pas une seule. Je pensais surtout aux autres victimes que tu vas faire. Mais je t'assure, t'en as sérieusement besoin, mec. » Parce que je voudrais pas dire, mais la drague c'est vraiment pas son truc. Je crois qu'on atteint des sommets de nullité côté séduction, avec ce type. Pas comme... non, allez, je l'oublie lui. Lui, il sait vraiment y faire. Subtile, tout en finesse. Il devrait donner des cours au nase qui me colle aux basques. Ça fait même pas cinq minutes et j'en ai déjà ma claque, de lui. Tant que je le regarde pas, ça le fait encore. Mais sinon, je crois pas que j'arriverais à me contrôler longtemps. « T’as déjà essayé les garçons, au fait ? Parce que tu peux pas dire que t’aimes pas si tu l’as pas fait au moins une fois. » J'hésite entre me foutre de sa gueule et m'énerver pour de bon. Me foutre de sa gueule, je pense pas que ce soit la bonne solution pour qu'il se casse, il penserait que j'ai envie de faire ami-ami avec lui, pauvre de moi. Et m'énerver, je sais pas, c'est tentant... Pourtant je le fais pas. Faut croire que je suis dans une bonne journée. Le soleil brille, je serais carrément aux anges si il était pas là et que j'avais un bon pétard entre les doigts. Qu'il profite, si jamais il recommence un jour je pense pas que je serais aussi cool. « Putain, sérieux ferme-la, quoi ! » Les mecs c'est pas mon truc, c'est clair ? Même si bon... Depuis l'autre jour, avec l'autre con de Nemo... Voilà quoi, mais ça, il le sait pas et tant mieux, je serais dans une belle merde parce que j'ai comme l'impression que c'est un peu un pot de colle ce mec. Et si j'ai déjà essayé, pour vous dire, ça m'a fait gerber. Techniquement, on va dire que c'était à cause de ça, hein. Alors j'ai pas envie de recommencer, rien que pour ma santé mentale ce serait sympa.

Pendant deux secondes, je l'entends se taire. Se taire, halleluja ! Moi qui aime vraiment le boucan et le bordel pas possible, j'ai jamais autant adoré le silence. Peut-être qu'il est pas aussi acharné qu'il en à l'air. Ou désespéré, au choix, pour continuer après s'être pris un râteau. Ouais, je pense que c'est ça, il a pas baisé depuis tellement longtemps qu'il se jette sur le premier mec potable qui lui tombe sous la main. Je le plains. « Sérieusement, tu me trouves pas sexy ? Je peux enlever mon T-shirt, si ça peut t’aider… » Et là, je sais pas ce qui me prend, je peux pas m'empêcher de le regarder. Je crois que c'est son ton. Ouais, je crois que c'est ça. Plein de sous-entendus. Ça me file la chair de poule. Mais merde, j'aurais jamais du regarder. Je croyais qu'il disait ça pour déconner, vous voyez, pour me faire un peu plus chier. Mais non, c'est qu'il le fait en plus ! Je le regarde sans y croire vraiment soulever le bas de son t-shirt pour me montrer ses plaquettes bien dessinées. J'hallucine, il doit y avoir une caméra cachée quelque part. C'est juste pas possible d'être aussi... Aussi quoi ? Je trouve même pas les mots ! Il en rajoute avec un clin d’œil. Et là, c'est plus fort que moi, je me mets à rire comme un taré. Finalement, je crois que je l'aime bien. Parce que faut avouer que là quand même, j'aurais loupé ma vie si j'avais pas assisté à un truc pareil. Je suis tellement hilare que j'en ai mal au bide, je peux plus m'arrêter. J'enlève mes lunettes et je le regarde en continuant de braire comme un âne. Il est vraiment trop fort ce type. Quand j'ai enfin réussi à me calmer -il me faut un moment pour reprendre mon souffle, il y a toujours ce sourire ravi sur mes lèvres. « Franchement, merci, ça fait longtemps que je me suis pas tapé une barre comme ça. » Quand à savoir si il était sexy, ça va de soit, chaud comme la braise le coco ! Mais il peut crever pour que je le lui dise. Je recommence à rigoler à moitié pendant que je sors mon paquet de clope de ma poche. J'en tire une clope, je l'allume, et je lui tends le paquet. Parce que je suis sûr qu'il fume pas, et l'odeur de ma cigarette le fera peut-être fuir. J'ai toujours le sourire, j'y peux rien ; il m'a vraiment trop fait marré.

Et là, j'ai l'idée du siècle. Je sais, c'est vachement fin, mais bon je reste à son niveau on va dire. « T'es chiche de te désaper devant moi là ? Si tu me veux tant que ça. » Croyez pas que je suis un voyeur ou quoi que ce soit, pas du tout. Mais je suis sûr qu'il tient trop à son image pour se foutre à poil devant un lycée. J'étais énervé, je le suis plus. Du tout.
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MessageSujet: Re: « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael   « Un coiffeur gay, plus cliché tu meures » | César & Ismael Icon_minitimeDim 3 Avr - 7:26

En fait, je n’ai jamais été très chaud pour apprendre à draguer, de quelque manière que ce soit. Les jumeaux diaboliques (mes frères) ont bien tenté quelquefois de me brancher avec des filles – ils n’étaient pas au courant que je n’étais pas de leur bord, à l’époque – juste pour se foutre de ma gueule, même s’ils présentaient leur machination du côté positif de la chose : on va te donner des tuyaux, tu vas voir. C’est ça. Heureusement, je n’ai jamais été assez débile pour accepter. De toute façon, je m’entendais trop bien avec les filles que pour avoir besoin d’eux. Alors, un bouquin pour m’expliquer ? Je m’en passerais, merci. Il y aura toujours des types suffisamment désespérés ou complètement à côté de la plaque pour m’emmener chez eux. Puis c’est pas comme si j’étais un coureur de jupons pantalons invétéré non plus – oui, c’est moi qui dis ça, no comment. Le jour où ce livre me sera nécessaire, ce sera quand j’aurai une panse à bière – ça ne m’arrivera probablement pas vu que je ne bois pas d’alcool –, le crâne dégarni et une bonne quarantaine d’années de plus qu’aujourd’hui. « Pas une seule. Je pensais surtout aux autres victimes que tu vas faire. Mais je t'assure, t'en as sérieusement besoin, mec. » N’empêche, je ne peux retenir un haussement de sourcil : aucune chance, vraiment ? Je suis déçu. Enfin, il serait surpris du nombre d’hétéros qui changent de bord après cinq bons petits verres. D’accord, pas des très résistants à l’alcool, généralement. Quoiqu’ils ne s’en sortent pas mal comparés à moi, qui ne tient même pas trente-trois centilitres de Guinness. Il a beau arborer un air assuré quant à ses préférences, je continue sur ma lancée. C’est que je suis tout ce qu’il y a de plus têtu, moi, je m’accroche toujours à mes espoirs d’illuminés. Je devrais peut-être arrêter la religion, finalement. J’en deviens trop crédule, à force. Il me somme de la fermer, parce que j’insiste, sans doute lourdement. Malheureusement, pour lui, je veux dire, je ne suis pas du genre à me taire quand on me le demande. Même à la synagogue, pendant la prière, je cause. Je suis même persuadé que je parle en dormant. Après tout, la liberté d’expression, le droit à la parole (c’est la même chose, je crois), ça n’existe pas pour rien, pas vrai ? Nan mais. Quand rien ne sort de ma bouche, c’est que je réfléchis, comme là. Mais bien souvent, ce laps de temps est de très courte durée. Réfléchir n’est pas l’activité que je pratique le mieux… Non, il n’y a aucun sous-entendu là-dedans. Ou pas.

Après l’épisode du T-shirt soulevé, argument très persuasif, j’ai droit au plus merveilleux fou rire de toute ma vie. Si j’avais su que je pourrais faire rire quelqu’un pareillement, j’aurais créé un one man show beaucoup plus tôt. Evidemment, au lieu de prendre en compte qu’il est en train de se foutre de ma gueule, je considère ça comme un avancement dans notre brève relation. J’ai tellement l’habitude que j’adore ça. Il finit par se calmer. Je garde un sourire béat aux lèvres. Qu’est-ce que je peux être niais. « Franchement, merci, ça fait longtemps que je me suis pas tapé une barre comme ça. » Je ne manque pas de noter mentalement dans un coin qu’il n’a pas répondu à ma question, c’est bon signe. Il ne semble absolument pas dégoûté par moi, je ne sais pas trop comment je dois l’interpréter. Je n’ai jamais rencontré d’hétéros aussi ouverts, ils se barrent très vite, d’ordinaire. « Bah, de rien. Le plaisir, ça commence comme ça. » J’ai de ces réflexions profondes, des fois. Le pire c’est que ça sort tout seul. C’est certain qu’il ne faut pas cogiter longtemps pour lâcher des conneries pareilles. Je suis doué à ce jeu-là. Il choisit son moment pour tout gâcher avec une cigarette. J’ai horreur des cigarettes, je déteste l’odeur, la façon dont les gens en prennent pour se déstresser ou encore pour se donner un style mauvaise fréquentation. Je ne suis pourtant pas un garçon très difficile, mais là. Je passe mon tour pour fumer avec lui. J’agite l’air de la main histoire que la fumée âcre se dirige vers l’autre côté. Ça marche pas, bizarrement. « T'es chiche de te désaper devant moi là ? Si tu me veux tant que ça. » Yeeeuh. C’est pas qu’une cigarette, son truc, on dirait. Je le dévisage, pas seulement parce qu’il est sex à crever, mais aussi parce que je me pose des questions quant à sa santé mentale. Franchement, il est sérieux, là ? Parce que je vois difficilement un type abonné aux donzelles proposer ce genre de choses à un homo. Surtout à moi, en fait. Car, moi, je suis juste totalement capable de répondre à ses désirs. « Wow, t’es vraiment sûr que t’es pas gay ? Parce que, j’veux pas te faire peur, mais t’es hyper convaincant dans le rôle. » Cela n’a aucun sens, n’est-ce pas ? De se lever, de se déshabiller simplement parce que ce gars s’imagine que je n’aurais pas le courage d’aller jusqu’au bout ? Je devrais probablement lui faire entendre raison, mais j’adore prouver aux autres qu’ils ont tort. Donc, je me remets sur mes deux pieds et bien en face de lui. Avant de m’y coller, je lance des coups d’œil alentours, pas trop de monde, seuls quelques pauvres piétons, j’y survivrais. Je me penche vers lui, m’empare de la cigarette qu’il a entre les lèvres, la jette sur le sol et l’écrase de la pointe du pied. « Je ne veux surtout pas que tu sois distrait, j’espère que tu comprends. J’ai pas envie de devoir le refaire une deuxième fois. En pleine rue, je veux dire. Dans une chambre, aucun problème, je pourrais recommencer autant de fois que tu le souhaites. » Sur ce, j’enlève ma veste, mon T-shirt, complètement cette fois, et les laisse tomber à sa droite sur le trottoir. J’ai oublié qu’il fait glacial aujourd’hui, je gèle encore plus qu’en arrivant. Bon sang, qu’est-ce que je suis con. Enfin, je me résigne pas, au contraire, je défait la braguette de mon jeans, puis marque un temps d’arrêt. On est en pleine rue, je viens de réaliser ce que ça signifie réellement…
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