« T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo
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Sujet: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Dim 6 Mar - 10:45
« T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? »
Les petites feuilles vertes et sèches tombent comme il faut sur le tabac, et même dans le noir, je sais que ce pétard là sera du tonnerre ! Comme tout ce que je fais, faut dire. Je suis un boss pour rouler les pétards, faut quand même l'avouer. Posé sur mes genoux, l'ébauche que je suis en train de faire menace de s'écrouler quand Nemo rit un peu trop fort. Un vrai gnou celui-là, quand il s'y met! « Putaaaaaain! » je gueule, bien fort pour que le petit couple pas loin de nous- rah je les aurais bien buté ces deux là, à s’étouffer mutuellement avec leurs langues baveuses!- aient l'occasion de se retourner et de nous jeter encore un regard noir. Le genre de regard qui te donne franchement envie de rire, parce que tu sais que t'as réussi à faire chier quelqu'un. Tout à l'heure, j'irais les emmerder un peu avant de partir. M’incruster dans leur petit couple niais, juste pour l'éclate. Ma bonne action de la journée, quoi. Pour l'instant, tout ce qui m'intéresse c'est mon pétard, que Nemo a failli ruiner à cause de sa connerie. Je lui fous un coup dans l'épaule. « T'as failli tout faire merder, mec, fais gaffe, merde ! » je regueule, histoire qu'il capte bien que j'en ai marre de son cinéma. Je l'adore ce mec, y'a pas à dire, mais j'aime pas qu'on fasse foirer un pétard en préparation ou tout simplement qu'on gâche la petite merveille que je prépare. Et que j'ai payé la peau du cul. Nemo, c'est un type génial avec qui je me marre franchement bien. Il me ressemble tellement que des fois ça me fait flipper, mais je peux plus me passer de lui. J'aurais fait quoi, moi, sans sa connerie ? On en trouve pas à tous les coins de rue, des mecs qui se défoncent et qui boivent comme ça, qui sont recouverts de tatouages comme moi et qui se tapent toutes les nanas de ce foutu bled et ailleurs. Comme moi. Ouais, c'est un peu une perle cachée dans une pile de fumier, et je suis bien content de l'avoir pour moi tout seul. Bon, c'est accessoirement une vraie ordure condescendante, mais je m'en tape.
Depuis tout à l'heure, on est sur la plage, à regarder le soleil qui se couche -enfin il est déjà couché de puis longtemps, mais on s'en fout, les vagues et les couple se rouler des pelles de fous. Nan sans rire on était là pour ne pas être dérangés par les taxeurs de beuh, ceux qui n'avaient pas les c*uilles d'aller en acheter aux dealers ni pour aller s'acheter leur propre bouteille. Alors on s'était barré des rues où on trainait habituellement, avec juste une bonne bouteille et un sachet d'herbe, cadeau que je devais planquer dans les affaires de ma sœur quand je rentrerais chez moi pour le week-end, mais que j'avais décidé de garder pour moi en prévision de cette soirée avec Nemo. Nemo le p'tit poisson clown, qui était plutôt un déchet à cette heure de la nuit. Il doit être quoi, deux ou trois heures du matin et ça fait déjà un petit bout de temps qu'on biberonnait notre lait maternisé, alias Whisky pur malt. Bon, je ne suis pas mieux, je sais, limite si je suis pas en train de loucher pendant que je roule ma petite merveille. Mais moi je ne suis pas en train de rire pour un truc que j'ai dit moi-même. C'est quoi déjà sa blague ? Je me souviens plus. Je place le filtre improvisé avec le carton des feuilles, et je lèche la feuille pour qu'elle referme bien comme il faut le pet'. Je lâche un cri de victoire, et je le montre à Nemo, pour qu'il admire mon œuvre. Non franchement, celui-là est parfait, un de mes meilleurs. Ou alors parce que c'est pas le premier de la soirée et que je suis assez défoncé pour confondre un éléphant avec ma sœur. Quoique y'a pas de grandes différences, et que c'est pas dur de les confondre. Enfin, je parle pas d'elle, elle est pas intéressante. Je sors le briquet, un des modèles cheep qui se vend dans les stations service au bord des autoroutes avec une nana à moitié à poil dessus. Je rigole en le voyant, puis je porte le pétard à mes lèvres pour le craquer. La petite flamme brûle le bout, et je tire une grande bouffée de fumée. Un sourire vient étirer mes lèvres. C'est pas le premier, ni le dernier, mais c'est tout comme. C'est trop bon, putain. J'adore être défoncé, c'est vraiment trop le pied. Je retire une taffe dessus, une bien grosse et je tends le pétard à Nemo. Il n'a pas payé, mais il me remboursera d'une autre manière un jour ou l'autre. Un jour il me payeras ma coke pour toute l'herbe que j'ai achetée.
« Vas-y, prends. Profite, ça c'est de la bonne comme t'en croise pas tous les jours... » Dommage que je ne me souvienne même plus du dealer à qui j'ai acheté le hash, plus tôt dans la journée. Parce qu'elle valait vraiment le coup. Il n'était pas garanti que le lendemain on se paye un bon gros mal de tête, mais qu'importe, là c'est vraiment bon. J'arrose un peu ça d'une bonne rasade de whisky, puis une deuxième. Et comme la terre commence vraiment à tourner trop vite, je me laisse tomber en arrière pour regarder le ciel avec toutes ses étoiles brillantes. Je serais pas capable de les compter, elles se multiplient et se déplacent alors qu'elles devraient pas. Je crois que ça vient de moi, et quand je m'en rends compte, je rigole. Ça c'est une soirée comme je les aime...
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Dim 6 Mar - 12:32
Comment on est arrivés ici? Ne me posez pas la question, je ne m'en souviens plus, je suis pas en état de le faire; alcool + pétard, très mauvais mélange. Ça a encore du être une de ses idées, m'enfin, vous me direz que la plage nous y allions assez régulièrement et comme à chaque fois, lorsque nous partions de celle-ci elle était dans un état déplorable. Bouteilles, mégots, nourritures et autres vomissures, oui nous étions de vrais porcs sans aucun respect pour autrui. Il fait nuit et nous sommes assis sur la plage. César entreprend la préparation d'un joint déposé sur ses genoux cagneux, à chaque éclat de voix ou mouvement il s'effraye et manque de le faire tomber à terre. C'est un homme concentré le César. « Putaaaaaain! » Le couple en plein « emballage » à quelques mètres de nous, stoppe son léchage de glotte et se retourne vers nous pour nous lancer un regard haineux. J'ai sûrement du le faire bouger, il me donne un énorme coup d'épaule qui me fait vaciller. « T'as failli tout faire merder, mec, fais gaffe, merde ! » Je le regarde d'un air désespéré. Il me fait vraiment de la peine des fois. « C'est bon, calme ton sexe là, tu vas pas me chier un cake ouais. » Il a beau être ce qu'il est, un vieux débris grincheux sans avenir, je ne peux m'empêcher de l'apprécier, il fait partie de ma vie d'un manière irrévocable. On est assez similaire dans notre genre, c'est peut être pour ça qu'on s'entend si bien; les mêmes s'attirent... Non c'est pas plutôt les contraires s'attirent? Merde, on s'en fou. Ma réputation à Lewis est déjà faite, faut dire qu'avant d'y habiter à temps plein j'y venais chaque vacances d'été et à chaque fois avec César on foutait le bordel, personne ne pouvait nous encadrer, il était clair que nous emmerdions tout le monde. Pendant qu'il continu sa préparation, de mon côté, je bois de grosses lampées de whisky et constate que la bouteille sera bientôt vide. Je regarde le ciel, malgré la noirceur de celui-ci, on peut très clairement voir les nuages qui y flottent. Cela me fait penser à quelque chose. « Hé mec! Ta mère est tellement conne qu'elle croit qu'un cunnilingus, c'est un nuage. » Incontrôlable, je pars dans un fou rire qui n'engage que moi; lui n'a même pas tilté, il est bien trop dans son trip pour m'écouter. Petit con. Il pousse un cris victorieux et me montre le joint qui est à présent fini, un sourire radieux aux lèvres. « C'est bien tu veux une médaille? » Il sort un briquet de sa poche et allume ce qu'il vient de préparer. Il pousse un petit rire et le porte à ses lèvres pour en tirer une taffe. Il ne me regarde pas, il est bien trop obnubilé par sa merde; bon je dois dire que sa merde... Je l'aime bien et je ne pourrais pas m'en passer. Oh ma petite beuh je t'aime, excuse-moi d'avoir pensé ça. Il retire une bouffée plus longue, il va se tuer à se train là. Il me tend le pétard, enfin. Je le glisse entre mes lèvres et tire, je suis tellement excité, ça fait longtemps... Depuis hier et ça m'a réellement manqué, j'en avais besoin. Ce que ça fait du bien. Merde, j'adore être dans cet état, on se sent tellement plus libre de tout. « Vas-y, prends. Profite, ça c'est de la bonne comme t'en croise pas tous les jours... » Je me tourne vers César... Il n'est plus là. Je baisse les yeux et me rend compte qu'il est couché dans le sable un sourire béat aux lèvres, genre il est nostalgique. Je reprends une longue bouffée et lui rends son bien, après tout c'est le sien, c'est lui qui a tout payé; chose qu'il ne manquera pas de me rappeler pour que je le rembourse. Je le connais. Je jette un coup d'œil autour de nous, tout le monde a déserté, les baiseurs se sont barrés et nous ne sommes plus que tout les deux. Tiens tiens. Je sors de mon sac mes enceintes, y branche mon iPod et mets de la musique « pour mettre de l'ambiance ». Je me redresse brusquement – du mieux que je peux - , bousculant au passage l'épave qui me sert de pote. « MASELTOV!! » J'enlève mon t-shirt - que je fais tourner au dessus de ma tête -, mon pantalon et mes chaussures, jetant le tout sur César; je crois que je lui en foutu une dans le visage, allons bon. Je pars en courant vers l'océan puis une fois arrivé à sa hauteur je me jette dedans. Putain ce que l'eau est gelée mais cela ne me démotive pas pour autant, l'alcool m'a donné une seconde peau « anti-froid ». Je fais quelques brasses, la musique devient de plus en plus lointaine, je me retourne et me rend compte que je suis passablement loin du bord. César est assit à présent; ma vue de taupe ne me permet de voir loin et je ne peux donc pas voir s'il rit ou si il gueule. « PETITE QUEQUETTE, VIENS TE BAIGNER!! ALLEZ VIENS PETIT GAY!! »
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Dim 6 Mar - 13:15
Parfait. Tout est parfait. Je suis limite en train de m'envoler pour retrouver Dieu tout puissant là-haut là-bas tellement je suis en félicité, quand il me rend ma merveille, ma douceur, l'amour de ma vie, que je finis de fumer à coup de grandes bouffées mauvaises pour la santé. Le silence, c'est quand même génial après tout le bruit que font les autres en parlant toute la journée. Pardon, en se lamentant. C'est vrai quoi, ils savent faire que ça de leur vie ces cons. Je hais les gens qui ne profitent pas de la vie comme nous on est en train de le faire, là maintenant. Quoi que profiter, c'est pas facile à dire quand un imbécile de la trempe de Nemo sort son truc bruyant de sa poche pour mettre une musique merdique à fond les ballons. C'est pas une discothèque ici, putain ! Je me redresse brusquement, prêt à gueuler un bon coup pour qu'il fasse taire Tina Turner. Et c'est là que je le vois se lever et se désaper sous mes yeux. Ce mec est vraiment un con quand il s'y met. Il fume ma beuh, il siffle tout mon alcool, et il me remercie comment ? En me balançant ses fringues puantes à la gueule ! [color=#d43b06]« Putain tu fais quoi là! Casse-toi sale Nem ! » J'aurais pu trouver mieux, mais rien a foutre. J'ai envie de le tuer, des fois, je vous jure ! Ingrat ! J'aurais été plus vaillant, je lui aurais bien foutu mon poing dans le nez. Ce qui ne saurait tarder, en fait. Ça me fout dans une rage folle. Comprenez, j'étais peinard en train de penser aux petits nuages qui flottaient tranquillement dans le ciel à finir tout seul mon pétard qu'il trouble mon petit bonheur momentané à me parler en russe, arabe ou je sais pas quoi. « MASELTOV!! » qu'il me dit. Je t'en foutrais ! Et le voilà qui se barre et qui va sauter dans l'eau tel un cabri stupide. Ou une puce de mer excité au crack. Non mais il fait quoi, deux degrés, faut vraiment être pas net pour se les foutre à l'eau à une telle température ! C'est clair maintenant, il est complètement barré ce type. Je me lève d'un coup en jetant ses grolles et ses habits par terre, titube un peu. Et je gueule. « T'es vraiment un pauvre con, Nem ! Reviens-là, j'ai pas l'intention de venir te repêcher crevé ! Reviens j'te dis ! » Le pire c'est que j'ai beau m'égosiller comme un porc qu'on égorge, l'autre en a strictement rien à branler de ma pomme. Ah je vous jure, j'ai vraiment envie de le tuer. Avec tout l'alcool qu'il a bu, il va pas savoir ou se trouve le fond et la surface à ce stade, et il va terminer comme un con à faire l'étoile. Et c'est moi qui vais payer pour sa connerie, parce que je serais le dernier à l'avoir vu en vie ! Bordel.
Comme tout le monde s'est tiré de là, sans doute parce que l'endroit n'est plus fréquentable avec des junkies comme nous, je donne un coup de pied dans le vide en continuant de crier des insanités à en faire pâlir Mère Thérésa pour me défouler. C'est trop dommage, moi qui comptais aller faire chier un peu le petit cloup avant d'aller me coucher. J'ai mal à l’œil, et j'en mettrais ma main à couper que c'est à cause de sa godasse qu'il a jeté sur moi sans aucun scrupule, et j'ai presque envie qu'il se noie tout d'un coup. Sauf qu'il est encore bien vivant. « PETITE QUEQUETTE, VIENS TE BAIGNER!! ALLEZ VIENS PETIT GAY!! » Je m'arrête direct, comme figé. Non, ça ça le fait pas du tout. Mais alors pas du tout. Oh putain le con. Qu'on m'insulte, qu'on me frappe, passe encore. Mais qu'on me traite de gay, j'ai comme l'impression que je vais péter un câble. Je suis comme une bombe à retardement, limite si j'entends pas le décompte dans mon cerveau qui se fait. Je suis pas homo, quand est-ce qu'ils vont capter ça ! Soit il est vraiment stupide et il a pas compris ce que je lui ai répété quoi, mille fois, soit il fait exprès et il a des instincts suicidaires. Parce qu'il le sait, en plus, que je déteste ça ! Ouais, j'ai des envies de meurtre, là, c'est clair ! Et comme il est le seul ici, c'est lui qui va payer, impossible de faire autrement. Parce que sinon, c'est moi qui me tue, et j'ai pas du tout l'intention de mettre fin à ma belle vie, pas après un tel pétard. Et c'est lui le connard dans l'histoire, pas moi. « VA TE FAIRE FOUTRE ! J'VAIS TE TUER PEDE ! » Parce que le pédé, c'est lui, pas moi. Et ça je le sais, il me l'a dit. Je commence à enlever mes fringues, mes chaussures, je les balance dans tous les coins même si je sais que je les retrouverais jamais. Tant pis, j'irais piquer dans ceux de Nemo. Qu'il retourne à poil chez lui. Mon dieu ça caille comme pas possible, j'ai pas assez bu pour me sentir immunisé contre le froid. Un vrai congel, je hais l'hiver ! Je me sens pousser des ailes à courir comme un dératé vers la mer, mais quand je frappe l'eau, j'ai l'impression de mourir tellement c'est gelé. Je vais crever et j'aurais tout gagné, merci Nemo.
Mais je compte pas mourir sans lui avoir réglé son compte. « Viens là que je t'arrache tes couilles d'homo ! » J'ai pas le temps de voir s'il rigole ou si il est en colère que je lui saute dessus et que je lui fous la tête sous l'eau. J'appuie de toutes mes forces, et autant dire que c'est assez faible vu ma taille de crevette comparé au cachalot auquel j'ai affaire. Et l'alcool n'arrangeant rien, je lâche prise juste assez pour qu'il refasse surface en crachant. Ça part tout seul, c'est mon poing qui s'écrase sur sa tempe. Oups, tu vas avoir un bleu, Nemo. « Connard, redis jamais ça ou je te lapide. »
Dernière édition par César Isaiah Howard le Lun 7 Mar - 3:50, édité 3 fois
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Dim 6 Mar - 21:47
Je sais que le « traiter » d'homosexuel le met dans une rage folle, j'en ai déjà fait les frais. Une fois, j'ai insinué qu'il était gay... La plus belle connerie que j'ai faite, je m'en suis sortit avec neuf points de suture, ouais il est assez imprévisible dans son genre. On le prend souvent pour un gay et honnêtement, je suis aussi de cet avis; ça crève tout bonnement les yeux. Je le vois bien mater les petits minets et une chose est sûre c'est pas pour simplement regarder la marque de leur jean, si vous voyez ce que je veux dire. Et puis, c'est pas un baisant avec toutes les bonasses de Lewis qu'il changera d'orientation, loin de là et ça, il ne se le met dans le crâne, c'est un vrai pigeon ce type.
Je le vois s'arrêter de gesticuler et de hurler, j'ai touché la corde sensible, celle qui lui fait craquer son slibard. « VA TE FAIRE FOUTRE ! J'VAIS TE TUER PEDE ! » Il commence à se désaper, vire toute les fringues qu'il a et court vers l'océan donc en ma direction. Je suis tellement dans le pâté que je risquerais de me noyer – et j'en serais capable – si j'essayais de m'enfuir. Bordel, c'est qu'il nage vite le chameau. Je fais quoi? J'attends ma sentence qui ne saurait attendre... Je suis mort. Sa tête de loutre s'approche de plus en plus, oui, à la gueule qu'il fait je comprends, je suis mort. « Viens là que je t'arrache tes couilles d'homo ! » Arrivé jusqu'à moi il me saute alors dessus, on dirait un chien enragé, c'est pas vrai, il est malade ce type. Il m'attrape par les cheveux et enfonce ma tête dans l'eau jusqu'au sable; je me débats mais quedal, je reste coulé. Putain, je vais creuver, il va me tuer. Je suis entrain de bouffer du sable, j'en ai plein la bouche, le nez, partout. Je vais mourir. Bien fait pour sa gueule, il aura plus personne, il restera comme un con qu'il est. Je peux enfin remonter à la surface, je reprends ma respiration et crache le sable que j'ai dans la bouche. Mais je n'ai pas le temps de reprendre conscience que son poing atterrit sur ma tempe, le coup et tellement fort que je vacille et tombe de tout mon long dans cette eau gelée. J'ai mal. « Connard, redis jamais ça ou je te lapide. » Il me regarde aussi méchamment qu'il lui est donné de le faire. J'ai blasphémé, j'assume les conséquences. « Putain mais t'as quoi dans le crâne? Tu te rendras compte quand que t'es une lopette? Et retouche-moi encore une fois et je te promets que tu regretteras. » J'ai envie de l'étriper pourtant je remonte jusqu'à la côte, le laissant derrière moi. Il ne bouge pas, il reste là où je l'ai laissé. Du moins c'est ce que je pensais avant de sentir dans mon dos une douleur lancinante. Je me retourne aussi vite que je peux, ouais, je suis encore alcoolisé. César se tient devant moi un regard féroce, genre comme dans les cartoons. Avant que je n'ai le temps de faire un geste son poing vint atterrir une nouvelle fois sur moi. C'en est trop, il faut toujours qu'il exagère, je mets mes menaces à exécution. Je me jette sur lui et lui donne des coups de poings partout où je le peux, je crois même que je ne lui fais pas mal, j'ai l'impression de le frapper avec une force d'écureuil. Lui aussi me tape et je ne peux tire une chose c'est qu'il n'y va pas de main morte, c'est fou ce qu'il me fait mal. Dans le ventre, dans le visage sans oublier les parties, rien ne lui échappe. Il en a pas l'air comme ça mais c'est une vraie brute, il va falloir que je me souvienne à ne plus le provoquer lui. On a pas l'air con vraiment, cul et chemise cinq minutes auparavant et là on se bat comme des chiffonnier, faut l'admettre; on est pathétique. Et juste parce que monsieurlegrandseigneur ne s'assume pas. Un ami, certes, mais quelle andouille, un abruti de première classe; c'est le summum. On arrête enfin toute notre mascarade, on doit être trop fatigué, le souffle court et les lèvres en sang; on fait peur à voir. Je l'entend cracher et grommeler. Avec nos conneries, on s'est considérablement éloigné de l'endroit où nous étions installés. J'essuie ma lèvre inférieur d'un revers de la main, j'ai l'impression d'avoir une guimauve à la place de celle-ci. Malgré tout, j'ose un regard en sa direction, lui aussi. Il a les cheveux en bataille, des équimoses plein les bras et une tête de cocker, on dirait un rescapé. Il me fait de la peine pourtant j'ai toujours autant envie de l'ésquinter. « Pauvre tâche. »
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Lun 7 Mar - 3:50
Je sais pas ce qui m'a pris de le laisser se relever. Le voilà qui continue en plus ! Il doit avoir le QI d'une huitre pour continuer, ou alors il est vraiment suicidaire. Je commence à croire que c'est vraiment ça, qu'il à envie de mourir, là maintenant. De mes mains. Parce que je suis quasi sur le point de le faire, et croyez-moi, avec tout ce que j'ai fumé et bu, j'en ai rien à foutre des conséquences que ça peut avoir. J'emmerde les flics et leur stupide loi, puis eux ils feraient la même chose si on les traitait de tantouze. Je lui tamponne le crâne de mon poing, et tout ce qu'il trouve à répondre c'est: « Putain mais t'as quoi dans le crâne? Tu te rendras compte quand que t'es une lopette? Et retouche-moi encore une fois et je te promets que tu regretteras. » Il est pas clair, franchement pas clair. Je me prends les cheveux, limite si je les arrache pas tellement j'suis en colère. C'est qu'il y croit en plus, que je suis homo ! J'ai envie de hurler et de frapper l'eau comme un malade, même si elle m'a rien fait, la mer. A part ne pas avoir noyé Nemo. Pourtant je fais rien, je reste là comme un con à le regarder partir. En plus de m'avoir insulté, il me rend même pas mes coups. Franchement, il est pas cool ce soir. Je sais pas ce qui lui arrive, il a peut-être ses règles, le pauvre. J'ai envie de me battre, ya mon sang qui brûle tout dans mon corps, et j'ai les mains qui tremblent tellement j'ai envie de le frapper. Le lapider, je vous dis ! Je l'avais prévenu, il recommençait à dire des conneries comme ça, je le lapidais. Alors c'est ce que je fais, je plonge et je ramasse la première pierre qui me tombe sous la main. Bon c'est un petit caillou minable, mais quand je le lance, j'atteins ma cible comme un dieu. La pierre le frappe au milieu du dos, et assez fort en plus, de quoi lui laisser un beau bleu. Un de plus ! On est sorti de l'eau, et ça devient tout de suite plus facile pour se filer des coups. Le sien fuse direct quand il me saute dessus, sans doute parce que « si je le retouchais encore une fois, je le regretterais ». Bah voilà, aucun de nous n'a écouté ce que l'autre disait, et on est là en train de se battre comme des chiens fous. J'y vais comme un bœuf, je tape sur toutes les parties du corps que je peux atteindre. Je suis tout maigre, pas franchement musclé, mais quand j'ai la rage, je suis malade. Mais vraiment, du genre, ça m'est jamais arrivé mais je suis sur que je peux tuer quelqu'un si on m'arrête pas. J'ai même frappé ma sœur, une fois. Enfin c'est ma sœur, elle ça compte pas.
Enfin bon, là c'est Nemo, alors je préfère pas qu'il crève, finalement. J'ai mal partout, et j'ai l'impression d'avoir un gros steak saignant dans la bouche. En fait c'est ma langue. Je crache, et j'insulte quelqu'un. Même pas Nemo en fait, juste quelqu'un. Le sang qui rougit le sable, peut-être. Je sais pas lui, mais je suis trop crevé pour continuer de me battre, de toute façon de m'être fait tabasser, ça m'a calmé, tout d'un coup. Je suis à bout de souffle, et j'ai plus qu'une envie c'est qu'il se tire de là et qu'il me foute la paix. C'est fou ce que j'ai horreur de ça, qu'on me dise ce genre de truc. Enfin merde, à part Nem, je sais pas qui se tape autant de filles dans ce bled que moi. Quoi que c'est trop un exemple, vu qu'il est bi. Merde, je le déteste. « Pauvre tâche. » « Enfoiré. ». Dire qu'on est même pas capables de sortir des trucs plus élaborés. De toute façon, il est trop tard et on est trop faits pour être capables de faire grand chose. J'ai envie d'une bière. Et d'une clope, tiens. Sauf que je suis complètement à poil avec un type aussi à poil que moi, et que je sais pas où j'ai bien pu jeter mes affaires. La plage est trop grande, je saurais jamais les retrouver moi. Je me plie en deux, je reprends mon souffle. J'entends plus rien à part son souffle à lui et le bruit de la mer. Et le sang dans mes oreilles. Je sens plus mes côtes. Ah putain, j'ai pas envie de retourner à l'hosto pour une côte cassée. Je me rappelle encore la dernière fois, on s'était encore foutu sur la gueule pour la même raison, avec Nemo. Et j'avais eu une côte de cassée, et lui neuf points de suture et quelques. La plus belle baston du siècle, le pire c'est qu'à côté y'avait l'autre Max, l'espèce de gamin écervelé qui nous servait de troisième roue au carrosse qui avait regardé ça sans broncher. Il nous avait juste accompagné à l'hosto, et il avait sorti sa DS. Pitoyable, mais là j'ai bien envie qu'il soit encore là pour me dire où sont mes clopes. Je décide qu'après les avoir retrouvées, j'irais squatter sa chambre. Rien que pour le faire chier, et puis parce que j'ai plus envie d'aller chez Nemo après ça. Ouais, je suis en train de bouder comme une gamine de collège, mais rien a foutre, il m'a vraiment trop énervé. « Tu sais pas quoi, t'es un emmerdeur de première. Et je sais pas ce que toi t'as dans le crâne, projette pas ton homosexualité sur moi, s'teplait ! T'es juste pas content que je le sois pas, avoue. »
Je lui tourne le dos après l'avoir regardé, et je rigole en me disant que si on devait compter les bleus et les blessures, c'est lui qui gagne cette fois. Je me frotte pour enlever le sable qui me colle à la peau, et je tremble. Ça y est, comme je me calme j'ai plus aussi chaud, j'ai même carrément froid. Putain mais qu'est-ce que je fous à poil par une température pareille, c'est pas possible. Et je sais pas où sont mes fringues à la con. Merde, j'ai froid ! Je veux une clope, bordel ! Ramenez-moi mes clopes...
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Lun 7 Mar - 10:16
« Enfoiré. » On ne ressemble à rien, on est tout bonnement pathétique avec nos yeux au beurre noir, nos lèvres explosées et nos membres endoloris. Enfin, c'est pas de ma faute, c'est lui qui prend tout mal et de travers, il avait qu'à pas être aussi con celui-ci là. C'est un vrai gland. Non mais c'est vrai, il m'exaspère; j'ai envie de... de... Bref, j'ai plus envie de voir sa sale gueule. Je m'allume une cigarette et regarde César qui – je le suppose – recherche ses fringues qu'il a balancé avant de venir me « régler mon compte » mais qu'il ne trouve vraisemblablement plus, il a pas idée de ce que je suis heureux, il aura qu'à rentrer le cul à l'air. Pour ma part, je me dirige vers le tas d'habits que je portais auparavant et me vêtis du tout. Je dois dire que cette petite baignade nocturne m'a nettement remit les idées en place même si les effets du joint et de l'alcool sont toujours quelque peu présent. « Tu sais pas quoi, t'es un emmerdeur de première. Et je sais pas ce que toi t'as dans le crâne, projette pas ton homosexualité sur moi, s'teplait ! T'es juste pas content que je le sois pas, avoue. » Il me regarde avec sa tête de putois et tourne le dos. Putain, il se mettra quand dans le cerveau que je ne suis pas pédé. Il cherche vraiment le bâton pour se faire battre, que je lui redise ce que je pense. Je suis sûr qu'au fond, il aime que j'insinue de telles choses, parce que inconsciemment il s'est déjà fait à l'idée que c'était une lopette et qu'il ne pouvait rien faire contre cela; c'est un masochiste. « Mec, ta gueule. T'as pas encore compris, mais bon un jour tu finiras bien te le mettre dans le crâne. Le jour où t'auras plus la trique devant une fille et que tu seras obligé de penser à un mec. Et tu veux en savoir une bonne? Tu m'attire pas, tu me répugne plutôt. » Bon ok, c'était petit, très petit et assez gamin dans son genre. On dirait deux enfants entrain de se chamailler pour des cartes de collections. J'ai plus envie de le voir, ils auront qu'à rester tout les deux tout seul dans le froid, lui et son homosexualité. De mon côté, je ramasse mes affaires et lui tourne aussi le dos. Je l'entends hurler des infamies et autres insultes que seul lui comprend, je n'y prête même pas attention, sinon on en a pas fini de cette embrouille. Je traverse le petit chemin qui mène jusqu'à Tribeca Beach et par la suite jusqu'à chez moi. Mais je dois dire que je n'ai pas vraiment envie de rentrer, il n'est pas assez tard et je sais très bien que chez moi je vais m'ennuyer à en creuver donc autant se faire chier dans un endroit autre que clôt.
Assis sur un banc de Flywheel je repense à notre fight de tout à l'heure. Je n'arrive même pas à mettre le mot qui la décrirait tellement elle est puérile. Non, en fait, c'est lui qui est puéril et pas notre différent; c'est un putain de gamin têtu comme un mule. J'ouvre mon sac et découvre avec surprise le restant de whisky. Je dévisse le bouchon et avale d'un trait le fond, putain ce que c'est bon, encore plus pour se détendre; une chose qu'il avait payé mais honnêtement, rien à foutre; qu'il ne vienne surtout pas réclamer sa tune. Je balance la bouteille vide quelque mètres plus loin, ouais ouais je suis rebelle. Au loin dans la lumière qu'apporte les boutiques devinez qui vois-je? Oui, César, toujours à demi dévêtu si ce n'est pour pas dire à poil. Il marche d'un pas trainant et lasse, il ne sait sûrement pas où aller; personne ne veut de lui de toute façon, ni sa famille, ni ses amis, il fait fuir tout le monde. Merde, il m'a vu et... Il s'approche de moi. Il veut quoi encore celui-là? Qu'est ce que je disais, masochiste.
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Lun 7 Mar - 11:55
« Mec, ta gueule. T'as pas encore compris, mais bon un jour tu finiras bien te le mettre dans le crâne. Le jour où t'auras plus la trique devant une fille et que tu seras obligé de penser à un mec. Et tu veux en savoir une bonne? Tu m'attire pas, tu me répugne plutôt. » Ok, ça c'est dit. Mais bon, je suis déjà trop vexé pour prendre encore plus la mouche. Là j'ai trop la haine, vraiment. Et comme j'ai plus de force pour me battre, bah je me casse, je lui tourne le dos en résistant à la tentation de lui faire un bras d'honneur -trop gamin comme réaction. Alors je continue de gueuler des insultes au sable que je shoote à chaque pas que je fais pendant que je cherche ces foutues fringues. J'en ai plus rien à foutre de lui, maintenant. Je veux juste rentrer chez moi et dormir. Ah nan, pas chez moi, y'a Eden. Ça va quand je suis clean, mais j'ai pas encore envie de me faire tuer parce que je me suis cassé la gueule en sortant des chiottes. J'ai dit chez Maxi, ouais lui il voudra bien. De toute façon, il est trop gentil pour protester. Alors je me pose dans le sable en priant pour que quelqu'un me ramène mes fringues, même si à ce train là je les retrouverais jamais tellement j'ai la flemme de bouger mon cul, maintenant qu'il est posé par terre. Je me les gèle comme pas possible, par contre. Et j'ai toujours pas de clope. Putain, j'aurais du taxer dans ses affaires à lui. Comment ça se fait que lui il les ai retrouvé, hein ?! Bah parce que je les ai pas balancé partout en me jetant dans l'eau. Quand je réalise ça, je saute sur mes pieds. Nan parce qu'il faut vraiment que je retrouve au moins mon calbard, c'est vraiment la mort d'être à poil à trois heures du matin pour rentrer chez Max. En plus à tous les coups il y aurait sa sœur, et ça c'est... J'veux même pas y penser. Une fois debout, je commence à regarder un peu partout en tremblant comme une feuille. Je fais pitié, avec mes cheveux mouillé, mes mains qui tremblent, et mes jurons qui sortent en flot de ma bouche. Je peux plus les arrêter c'est plus fort que moi. Je les trouve pas, ces saloperies de vêtements. Juste un calbut, c'est tout ce que je demande, merde, c'est quand même pas compliqué ! Benh faut croire que si.
Les paroles de Nemo me trottent désagréablement dans la tête. Ah je vous jure, ça me fout en l'air ses conneries ! La seule consolation que j'ai, c'est que les miennes le font bien chier aussi, sans ça je lui parlerais plus. Je sais pas mais si je le répugne tellement, je vois pas pourquoi il me colle aux basques de plus en plus ces derniers temps. Enfin quoi, il est toujours avec moi, en ce moment ! J'ai le droit de me poser ce genre de question non ? Alors je dois pas le répugner tant que ça, le Nemo. De toute façon, je l'oublie dans l'instant parce que je finis pas retrouver mon jean, tout seul au bord de l'eau. Il a été trempé par la mer montante, mais bon c'est toujours ça a me mettre. J'ai pas envie que quelqu'un matte mon cul dans la nuit pendant que je galère pour retrouver le chemin de la maison. C'est vrai quoi, y'a des vrais pervers maintenant, on sait jamais sur quoi on peut tomber, hein. Et puis j'ai pas envie de me traîner à poil dans les rues, c'est tout. Je le ramasse, et je rentre dedans en continuant de grommeler des trucs sans aucun sens, parce que déjà ça poisse, c'est mouillé, et c'est plein de sable. La soirée avait bien commencé pourtant, mais là ça vire au n'importe quoi. Je me baisse et je roule le bas du jean trop grand, qui me tombe sur les hanches. Quand je plonge ma main dans ma poche de derrière, je sens le paquet de tabac avec les feuilles et mon briquet. Putain, je suis sauvé. Tout va bien, finalement. Je me serais bien fumé un joint là, mais il en reste plus, alors je dois me contenter d'une malheureuse clope. Et c'est pas simple parce que le tabac est humide et la feuille aussi. Au final ça ressemble à rien, mais bon c'est fumable, c'est tout ce qui compte. Un vrai junkie, je suis, oui oui.
Fumer, ça m'empêche de réfléchir, et c'est très bien comme ça. Mais je tiens pas en place. Soit c'est la colère de tout à l'heure qu'est pas partie, soit c'est parce que je suis légèrement hyperactif sur les bords. Un peu des deux je crois, en fait. Je me lève, je fais craquer mes genoux et je me tire de cette plage de merde qui ma volé mes fringues. Ah putain, ma veste m'a couté la peau du cul. Va falloir que je demande encore du fric à Eden pour me la racheter, merde, elle voudra jamais. J'avance sans trop savoir où je vais. Je sais pas où s'est barré Dori, mais ça me plait pas. Je me fais chier comme un rat crevé, maintenant. Au moins quand je me faisais traîter de pédé j'avais une raison pour lui taper dessus et je m'éclatais un peu. Là c'est triste. Imaginez juste deux secondes les rues de Lewis à cette heure là: c'est pire que mort. Déjà que c'est pas super actif comme ville, d'habitude, mais là... Je soupire, jette mon mégot par terre sans m'arrêter pour l'écraser. En même temps je suis pieds nus, je vais pas me cramer l'orteil pour le bien de mère nature, y'a des limites. Et c'est là que je le vois, droit devant moi. Je sais pas où je suis, je sais juste qu'il vient de se terminer la bouteille que j'ai payée et qu'il vient de jeter par terre. Quoi, je l'ai vu ! Ah l'enflure. J'ai envie de recommencer à le bastonner, mais pas sur qu'il apprécie vraiment. Alors je m'assois juste sur son banc à côté de lui, sur le dossier de préférence pour être plus haut que cette ordure. « J'ai vraiment l'air d'un gay, dis ? » Autant se la jouer cool, genre ça y est, je commence à accepter l'idée que les gens me prennent pour une tapette. En vrai, pas du tout. Mais j'aimerais bien savoir ce qu'il faut que je fasse pour qu'ils arrêtent leurs conneries. M'exiler sur une île ? M'habiller comme Obama ? Faire de la muscu ? Je sais pas moi. « Nan parce que, tout le monde me le dit alors c'est qu'il doit y avoir un truc. » Je le regarde. toujours rien. Soit il fait la gueule soit c'est un enfoiré qui veut me laisser mariner dans mon purin. Ordure !« Pourtant j'suis pas gay. » Même si là tout de suite, si y'a Castiel qui passe et qu'il me fait son petit regard, je me jette sur lui et je le baise direct. Mais ça il le sait pas. Moi non plus, tiens, je le sais pas. Alors je me tais et j'attends, en jouant avec mon briquet que j'allume et que j'éteins sans arrêt. J'ai une subite envie de lui cramer les cheveux mais je me retiens.
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Mar 8 Mar - 8:38
Une fois à ma hauteur, il s'assoie sur le dossier du banc où j'étais assis. Il veux quoi? « J'ai vraiment l'air d'un gay, dis ? » Tiens tiens, ça le turlupine cette histoire; tu vois mon petit chéri, il serait temps que tu te remettes en question. Mais une chose est sûre, qu'il crève pour que je lui reparle; l'autre hé, il croit qu'il a juste a revenir comme ça pour que je passe l'éponge. Certainement pas vu l'état de ma mâchoire et de mes bras. « Nan parce que, tout le monde me le dit alors c'est qu'il doit y avoir un truc. » Bah oui, si tout le monde te le dis c'est qu'il y a une raison oui. J'ai envie de lui prendre sa tête entre mes mains et de la secouer comme en prunier en criant « OUI T'ES GAY! OUI T'ES GAY! C'EST QUAND QUE TU VAS COMPRENDRE CA BORDEL! » « Pourtant j'suis pas gay. » Ouais, ouais, on y croit tous. J'ai pas envie de lui répondre, pourtant je vais le faire; j'ai pas envie qu'il parte et donc de me retrouver seul comme un cul et pour l'instant il n'y a que lui pour me tenir compagnie. Alors jouons la carte de la victime. Le fait qu'il joue avec son zippo me fait stresser et je réponds un peu plus vite que je ne l'aurais voulu. « Je préfère pas répondre, j'ai pas envie que tu me crèves les yeux. » Il pousse un soufflement d'exaspération dans le genre, c'est bon je sais me tenir et je t'écoute. Oui, c'est ça et quand je vais lui dire ses quatre vérités il va me sauter dessus et m'arracher la peau avec ses dents; non non c'est bon, je suis déjà assez esquinté comme cela. « Tu me fais chier. » Je sors une cigarette de mon sac à dos et l'allume. Bon on va pas tortiller du cul pour chier droit. « Tu sais très bien ce que j'en pense. Si comme tu le dis « tout le monde » te dit ça, y'a bien une raison non? Tu sais, moi aussi, j'ai mi du temps à me faire à l'idée mais au final, une fois que je me le suis mi dans la tête que j'étais bisexuel et bien... Je sais pas moi, tout c'est mieux passé, j'étais bien mieux dans ma peau! Mais tu sais quoi? C'est toi qui te connais le mieux et tu es le seul à pouvoir juger qui tu es vraiment... » Wahou, qu'est ce qui m'avait pris, j'avais bouffé un philosophe ou quoi? Je me surprends moi-même à parler de cette façon, c'est tellement … pas moi. Erf, ça doit être l'alcool. Il ne répond pas et préfère faire son gamin à garder le silence. Nous restons comme cela des longues minutes à ne rien dire, lui joue avec son putain de briquet et moi je regarde le bout de mes chaussures, j'ai rien d'autre à faire; j'attends juste qu'il face claquer sa satanée langue qui était si bien pendue tout à l'heure. Voyant mes espérances sur le point de pas conclure, je me lève d'un bon du banc et me positionne en face de lui avec une idée bien précise dans la tête. Je sais qu'il va me broyer, me déchirer, me souiller, après ce que je vais faire mais honnêtement qu'il le fasse. C'est seulement pour le faire réagir, histoire de jouer les scientifiques. Il me regarde d'un air perplexe suite à mon coup de tommel; je pense qu'il sent que quelque chose mauvais pour son matricule se prépare. « Tu vas me tuer... » Je m'approche de lui avant qu'il n'aie le temps de faire un seul mouvement et dépose mes lèvres sur les siennes en un baiser furtif. Lorsque je me retire, il me regarde à la fois choqué et énervé. Il va me frapper, il va me frapper. Ce n'est pas du désir que j'ai pour lui non, c'est simplement pour lui faire ouvrir les yeux. « Bon alors, t'as ressentit quelque chose? » lui dis-je avant qu'il ne me refoute son poing dans le nez.
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo Mar 8 Mar - 9:49
J'ai vraiment cru qu'il allait pas me répondre, avec sa sacrée bouche fermée comme une huitre. J'allais finir par me casser, et ça aurait été bien fait pour sa gueule. Parce qu'il aurait été comme un gros poivrot tout seul sur son banc de je sais pas où, à regarder ses pieds puants. Putain, ça me tue qu'il ait récupéré ses godasses lui. « Je préfère pas répondre, j'ai pas envie que tu me crèves les yeux. » J'ai comme l'impression qu'il a raison, que je vais avoir envie de lui crever les yeux. Je le sens d'ici venir avec ses gros sabots, à me dire des trucs qui vont me donner envie de gerber tellement c'est vrai mais que j'ai pas envie de voir. Enfin j'ai posé la question, maintenant j'assume qu'on me réponde franchement. Je soupire, en continuant d'allumer et d'éteindre mon briquet comme un maniaque pyromane près de son oreille. « Allez putain accouche, tu m'emmerdes ! Je vais te cramer l'oreille » j'ai envie de dire, mais je sais que si je ferme ma gueule il ouvrira la sienne bien plus facilement. « Tu me fais chier. » Je sais, c'est pour ça qu'il m'aime. Je souris mais je dis toujours rien, j'ai pas envie qu'il s'arrête tout de suite alors qu'il est lancé visiblement. Il sort une clope, l'allume. J'ai envie de lui piquer son paquet, mais c'est pas le moment. J'attends le moment fatidique ou je vais avoir envie de lui foutre mon poing dans la figure encore une fois. « Tu sais très bien ce que j'en pense. Si comme tu le dis « tout le monde » te dit ça, y'a bien une raison non? Tu sais, moi aussi, j'ai mi du temps à me faire à l'idée mais au final, une fois que je me le suis mi dans la tête que j'étais bisexuel et bien... Je sais pas moi, tout s'est mieux passé, j'étais bien mieux dans ma peau! Mais tu sais quoi? C'est toi qui te connais le mieux et tu es le seul à pouvoir juger qui tu es vraiment... » Atteeends. Il dit quoi là ? Il répond même pas à ma question, il joue à Freud mais ça m'aide pas trop. Je sens comme une boule dans ma gorge, je sais pas quoi dire là pour le coup. Hein, je lui dis quoi moi à l'autre con, qu'il ferait mieux de répondre à ma question sinon je lui fous un coup dans le pif ? Bah il le sait déjà. J'imagine qu'il considère ça comme une réponse. Bah pas moi ! Moi je veux savoir ce que je dois faire pour pas ressembler à un gay. Je sais pas, si un jour je débarque et que je décide que je veux devenir homo, et que je demande des trucs pour y ressembler, bah je suis sûr qu'il trouveront un tas de conneries à me faire faire pour que j'y ressemble ! Mais hétéro, hein, tu fais comment pour ressembler à un hétéro quand tu l'es déjà ? Fin merde, quoi. Je suis en train de ruminer tout ça d'un air furax, incapable de faire autre chose que bouder, quand je le vois sauter sur ses pieds d'éléphant bourré. J'ai un espèce de mouvement de recul parce que dans l'instant j'ai cru qu'il allait me frapper, mais non en fait il se plante devant moi avec un regard bizarre que j'aime pas du tout. Genre comme si... Nan je préfère même pas y penser, je risquerais de gerber. J'ai l'impression d'être un gros chamallow. « Tu vas me tuer... » Ouais, possible, comment t'as deviné ? Il me connait trop bien, il sait bien comment je réagis à chaque fois. Alors il tenterait rien qui risquerait de me faire péter une durite, hein, il le ferait pas ? Qu'est-ce que je crois, c'est de Nemo qu'on parle là. Et avant que j'ai le temps de dire merde, je le vois pencher son visage vers moi. Au début naïf que je suis, j'ai cru qu'il allait me dire un truc à l'oreille. Sauf qu'au moment où il devait dévier la trajectoire de sa bouche pour me dire son secret, il l'a pas fait. Et c'est sur mes lèvres qu'elle a atterri sa bouche. Et là je sais pas ce qui me prend, mais je crois que si le baiser avait duré plus longtemps, j'aurais fermé les yeux et je lui aurais rendu. Oh non putain, ça me rend malade, non je veux pas avoir ce genre de pensée. Ya l'alcool dans mon ventre qui se rebelle, j'ai la gorge qui se contracte, et la salive acide qui commence à affluer dans ma bouche. Très très mauvais signe. Heureusement il se recule déjà, et avec un air blasé il me demande. « Bon alors, t'as ressentit quelque chose? » Moins une, je me penche sur le côté et je rends tout ce que j'ai dans le bide. Et je le regarde d'un air mauvais. « Ouais, ça. Voilà ce que t'as gagné à m'embrasser, ducon. Voilà ce que ça me fait d'embrasser un mec. T'es content ? Je suis pas gay. » Bon en fait c'est pas vrai. Parce qu'il n'empêche que j'avais pensé à ne pas arrêter le... Enfin vous voyez. Oh la vache, je vais regerber, je me sens vraiment trop mal. Je lui en veux comme pas possible parce que j'ai pas envie qu'il ait raison ! Je suis pas gay ! JE SUIS PAS GAY !
J'ai comme envie de m'enterrer six pieds sous terre. Juste pour pas qu'il me regarde. Je redescends sur le banc et je fous ma tête entre mes mains. C'est trop dur, sérieux. Il se passe quoi dans ma tête, hein ? Enfin je sais pas. « On peut rentrer maintenant ? Tu m'as foutu en l'air avec tes conneries. »
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Sujet: Re: « T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo
« T'en voudrais pas toute la vie toi, des soirées comme ça ? » | César & Nemo