AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
159.99 € 199.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeDim 20 Fév - 5:12

Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Tumblr_lgt9xwmjoS1qhnekxo1_500
tumblr

En marchant dans les rues de Lewis, je n'avais qu'une idée en tête, m'affaler sur le canapé dès que j'étais rentrée. Il était vingt et une heure et j'avais encore fait quelques heures supplémentaires, du moins c'était ce que tout le monde croyait... Je me doutais d'avoir encore quelques remarques: tu vas te tuer à la tâche ou quelque chose de ce genre. C'était surtout mes parents qui me le répétait au téléphone quand de temps en temps ils avaient des difficultés à me joindre. C'était ainsi, je devais travailler, et surtout il fallait que je gravisse les échelons rapidement vis-à-vis du fait que je n'étais plus seule maintenant, et ça, fallait le dire à Ismaël. Arrivant en bas de l'immeuble, je distinguais la lumière qui émanait de notre appartement, il était rentré, faut dire, plus le temps passait, plus je rentrais tard et lui rentrait toujours à l'heure. Je tapa le code digital avant d'entrer dans l'immeuble et de récupérer le courrier dans la boîte aux lettres, c'était toujours moi qui m'en occupais. Je regardais parmi, rien de bien passionnant, beaucoup de publicité. Je fis signe au concierge rapidement et demanda l'ascenseur, ne me voyant pas monter quatre étages ce soir. J'étais fatiguée et tout ce que je voulais c'était du repos. J'avais à peine avaler un déjeuner le midi, les nausées qui commençaient à apparaître. Plus le temps passait, plus je me dis que de toute façon c'était ma faut, et que je devais assumer comme il se devait. Je restais silencieuse, tout le long de la montée de l'ascenseur avant que celui-ci ne s'ouvre, j'étais arrivée à mon étage et il ne restait que quelques mètres pour atteindre la porte de mon appartement.

En entrant, c'était le silence le plus total, Ismaël était mort ou quoi? Je claquais la porte comme à ma mauvaise habitude avant de déposer mes clés sur une petite table et enlever ma veste avant de l'accrocher au porte-manteau. « C'est moi! Is' t'es où?! » Je marchais dans le salon de notre appartement qui annexait avec la salle à manger. Je soupirais avant que je distingues qu'il y avait un message sur le répondeur, ma mère. C'était le pompom, qu'est ce qu'elle voulait encore?! J'essayais de me souvenir si j'avais oublié un anniversaire, non rien, alors pourquoi elle m'avait appelé? A douze heures? Moui, enfin avec le décalage horaire... Tant pis, je la rappellerais plus tard, de toute façon ça n'avait pas l'air urgent. J'entrais dans la cuisine, voyant qu'il avait diné, je laissais tomber à la perspective de me faire à manger, j'avais réellement la flemme et j'étais surtout épuisée. Ainsi, je choppais un paquet de chips dans le placard en haut puis sortit de la cuisine avant de m'allonger sur le canapé, c'était tout le temps après une journée très dure que l'on adorait le moelleux d'un canapé ou d'un lit. Sans m'en apercevoir j'avais une main posé sur mon ventre en soupirant longuement, il n'y avait pas à dire, les prochains mois allaient être compliqué financièrement... J'ouvris mon paquet de chips avant d'en manger quelques unes, mais rien que cette odeur de pomme frite fris me donnait la nausée, ainsi je jetais le paquet sur la table de salon avant de relever le regard et de voir celui de mon meilleur ami.

Je l'avais regardé longtemps avant d'avaler difficilement ma salive, espérant qu'il ne soit pas là depuis longtemps non plus. « T'es là depuis combien de temps? » Heureusement que mes nausées me faisaient pas encore vomir sinon il aurait suspecté rapidement que je lui cachais quelque chose. Je soupirais avant de me blottir contre un coussin du canapé, je me sentais comme une petite fille qui allait se faire punir ou qui allait avoir une énorme morale et une leçon de vie. « Pour information, j'ai fait des heures supplémentaires et je n'ai été dans aucun bar d'accord? » Je pris l'initiative de l'avertir directement avant qu'il ne me pose des questions sur pourquoi j'étais en retard. D'habitude je rentrais toujours vers la même heure que lui et là, j'étais rentrée deux heures plus tard. Je commençais à ne plus supporter ce statut de stagiaire et je me disais que ça allait être pire quand j'allais être éditrice. Est-ce que je pouvais quand même avoir ce bébé malgré tout ça? Je commençais à être perdue. « Is'... c'est quoi la pire connerie que tu es faite dans ta vie à part claquer la porte de chez tes parents? Parce que je crois qu'on va avoir un problème niveau budget... »
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeDim 20 Fév - 8:58

Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël X3llsZuEpqptaw9jwrp1sp0Io1_500
© tumblr

J’étais rentré à l’appartement à dix-neuf heures piles. J’avais dû faire la fermeture et balayer les mèches de cheveux qui jonchaient le sol, comme c’était mon tour. Mais j’étais QUAND MÊME à l’heure à la maison. J’avais supposé qu’elle bouclait simplement un dossier. Jusqu’à ce que trente minutes soient passées sur l’horloge de la cuisine. Là, ce n’était pas normal. Elle savait bien que je stressais facilement pour rien, si elle était allée quelque part, elle m’aurait laissé un message, non ? A moins que… Qu’il soit arrivé quelque chose ! Non, pas de panique. Elle aurait tout aussi bien pu oublier de prévenir. Après tout, je ne devais pas omettre qu’elle ne m’appelait jamais pour dire qu’elle ne serait pas là. Ce n’était donc pas si surprenant. Je faisais ma prière, en demandant néanmoins à Yahvé de protéger Lily (au cas où) puis j’entrepris de me préparer à manger. Je sortis deux assiettes et des couverts, pour si jamais elle revenait, au final, et débutai mes investigations. Déjà, le frigo était rangé n’importe comment. Du coup, je n’osais pas y toucher, parce que c’était le domaine de Lily, habituellement. Les viandes étaient entassées les unes sur les autres, si bien que je ne pouvais absolument pas savoir lesquelles étaient cachères ou non. Je me décidai donc pour une salade verte et des tomates, sachant qu’aucune des deux ne contrarieraient ma religion. J’avais abandonné ma vaisselle à côté de l’évier, trop fainéant pour la placer dans la machine. Je le ferais tout aussi bien demain. Je jetai un coup d’œil à l’assiette encore sur la table et soupirai avant de partir dans ma chambre.

Je me réveillai en sursaut vers vingt heures quarante. Je m’étais assoupi sur un bouquin français très peu intéressant. Il n’y avait aucune action. C’était pour ça que je préférais les films, au moins, ça bougeait. Je me relevai et me rendit compte que je tenais à peine sur mes pieds. Ma petite sieste m’avait fortement assommé. D’une voix endormie, je hélai Lily. Mais elle ne répondit rien. Je dus aller regarder hors de ma chambre pour comprendre qu’elle n’était toujours pas de retour. Elle voulait ma mort ou quoi ? Je me mis à marmonner pour moi tout seul afin de rompre le silence qui régnait dans l’appartement. Je n’aimais pas l’absence de bruit. Je m’assis dans le salon, à côté du téléphone, espérant qu’elle me donne un petit coup de fil. Toujours rien. Je décrochai le combiné, près à taper le numéro de la police pour signaler sa disparition. Cependant, je me résignai. Si ce n’était pas grave, elle m’en voudrait pour toute la vie. Je finis par aller à la salle de bains, autant tester des crèmes pour le visage en attendant qu’elle se ramène. Si, quand j’avais terminé, elle n’était toujours pas à la maison, je téléphonerais au commissariat immédiatement.

Vers vingt-et-une heures, la porte d’entrée émit enfin un claquement sinistre. Hallelujah. Je n’accourus pas vers elle, parce que j’avais une substance verte au concombre sur la figure et que je ne souhaitais pas lui causer un infarctus. Les Martiens n’attaquaient pas. Je rinçai ma peau en vitesse, bon, disons que je me hâtais avec lenteur, et me dirigeai tout doucement vers le salon. Comme j’étais pieds nus, elle ne m’avait vraisemblablement pas entendu venir. Je tombai sur une Lily négligemment affalée sur le canapé, se nourrissant de chips. Je ne dis rien. Je demeurai simplement debout, immobile, j’avais l’impression de déranger, là. Puis elle se détacha du paquet de chips. Pourquoi ? Ils étaient mauvais ? J’ignorais qu’elle était capable de ne pas s’enfourner le paquet entier en une soirée. Elle remarqua enfin ma présence et j’arrêtai instantanément de faire la statue. Je m’emparai des chips et examinai l’emballage. « La date de péremption n’est pas dépassée. Tu te sens bien ? » Joignant le geste à la parole, je posai une main sur son front comme pour voir si elle avait de la fièvre. Elle m’expliqua qu’elle avait fait des heures supplémentaires et je m’en offusquai. « T’es exploitée ! Je vais en toucher deux mots à ton patron, il va voir de quel bois je me chauffe et… » Elle sembla perdue, soudainement. Ma pire connerie ? Coucher avec une fille qui est tombée enceinte. Mais je n’allais pas dire ça tout haut. Je la fis se redresser un peu pour que je puisse m’asseoir et qu’elle puisse poser sa tête sur mes genoux. Je jouai un moment avec ses cheveux, pensif. « C’est quoi le problème, choupinette ? »

Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeLun 21 Fév - 0:50

J'aurais cru qu'il m'aurait sauté dessus dès que j'aurais franchi le seuil de l'appartement avec un tas de questions, mais non. A ma question, était restée un silence de plomb, à croire qu'il boudait quelque part dans la maison, d'un côté cela aurait bien été son genre. J'avais choppé un paquet de chips au barbecue dans le placard en haut, avant d'aller m'installer avec flemmardise sur le canapé moelleux que l'on avait choisi pour notre appartement il y a de cela quatre ans. A la première bouchée j'avais été comme dégoutée du goût que la chips dégageait, pourtant c'était mes préférés, et je bassinais à chaque fois Ismaël quand on faisait les courses pour que l'on achète des chips sauce barbecue, en lui faisant des yeux de chiens battus. Je n'avais même pas remarqué sa présence, mais il avait pris rapidement le paquet que j'avais déposé sur la table en l'examinant sur toute ses couvertures pour voir si il n'y avait pas un problème défaillant, il déclara même que la date de péremption n'était pas dépassé et en un instant il me colla sa main sur le front. Je n'étais pas malade, j'étais juste fatiguée, mais il s'en moquait il croyait que j'étais vraiment malade, essayant de voir si j'avais de la température. Je pris son bras pour lui enlever sa main de mon front. « Ça va, je suis juste à plat. Faut que je recharge mes batteries, c'est tout. » A vrai dire, ce goût de sauf barbecue m'avait filé la nausée, on parlait souvent de nausées matinales, alors pourquoi moi ça se déclenchait en soirée? Je n'étais pas comme toutes les autres.

En toucher deux mots à mon patron? Non pas bonne idée. S'il savait la véritable histoire, il ne me regarderait plus pareil et je ne voulais rien lui dire à propos de tout ça, qu'est ce que pouvais lui dire? Tu sais, je couche avec mon patron, des fois ce n'est pas des heures supplémentaires pour un quelconque dossier. Non, il aurait honte de moi que je sois tombée si bas et je ne voulais pas qu'il change envers moi. « Exploitée, c'est un peu fort je trouve. » Je le regardais alors que je posais sa tête sur ses genoux, et soupira: « Dis-toi que ça va être pire si je suis éditrice par le futur, je plains les gens... » Oh oui je les plaignais, quand j'avais appris qu'une des filles de la boîte avait refusé d'avoir un bébé juste parce qu'elle ne pouvait pas avec son travail et qu'elle risquait de mettre sa carrière en jeu, je me demandais où est-ce que l'on allait. C'était ça le vingt-et-unième siècle? Soit un bébé soit un travail? J'allais leur montrer que l'on pouvait concilier les deux mais ça allait être difficile, j'étais stagiaire, j'allais avoir un bébé et j'avais du mal à joindre les deux bouts déjà. Ainsi, je lui avouais que les prochains temps on aurait des difficultés, et il passa une main dans mes cheveux en me demandant si j'avais un problème. Sans savoir pourquoi, sans m'y attendre, je fondis en larmes. Ce que j'étais faible.

C'était imprévisible, mais j'avais les nerfs qui lâchaient. « Je nous ai mis dans un énorme soucis financier. » Non pas de drogues, pas de problèmes de stupéfiants, juste un ventre qui allait grossir au fil des mois. « Je vais avoir un bébé Is'. » Sans doute il allait croire à une blague, mais vu mon état, il penserait directement que ce n'était pas un de mes sales humours, et il m'aiderait... hein? Il m'aiderait... Je voulais le croire, je ne voulais pas qu'il me laisse toute seule, déjà que j'étais effrayée par tout ce qui était en train de se passer, j'avais besoin de soutient, mais surtout de son soutient, car je savais déjà que ma mère n'apprécierait pas la plaisanterie, elle était assez vieux jeu sur les bébés, les mariages et tout ça. J'avais enfoui ma tête dans son tee-shirt, ne voulant même pas croiser son regard tellement j'avais honte. Je continuais à pleurer et essayant de rassembler quelques mots pour faire une phrase, tant bien que mal: « et le pire, c'est que je sais pas si je vais réussir à gérer tout ça. » J'espérais au plus profond de mon âme qu'il ne me demande aucun renseignement sur l'identité du père, sinon mes larmes allaient redoublées d'intensité. Depuis qu'on était aux Etats-Unis, on avait bien du mal à avoir une vie tranquille...
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeLun 21 Fév - 3:17

Excuse pour ne pas avoir mangé de chips : je suis à plat. J’étais pas aussi naïf que ça, pour qu’elle croie qu’elle puisse m’avoir avec des phrases aussi bêtes, si ? Moi, quand j’étais crevé, j’avalais tout ce que je trouvais pour me donner de l’énergie, justement. Mais Lily n’était pas conçue comme tout le monde, j’avais oublié ça. Oui, c’est moi qui dis cela. Je peux parler. En plus, c’étaient des chips sauce barbecue, ses favoris. La situation était réellement bizarre, en fait. J’avais fini par m’asseoir, pour mieux comprendre, parce que je réfléchissais très mal debout. Ou tout court. Enfin. Elle essayait d’adoucir la culpabilité de son patron. Le mot est un peu fort, pardon ? Cela faisait au moins un an qu’elle était stagiaire, elle travaillait plus tard que les autres et elle n’avait toujours pas reçu de promotion ! Si c’était pas de l’exploitation, ça, j’ai dormi pendant plus de cours d’histoire que je ne le pensais. « Si tu étais éditrice, tu gagnerais mieux, déjà. Et je suis sûr que ce serait pour le même boulot. Tu vas pas me dire que ton patron bosse comme un acharné, il rentre probablement dès qu’il n’a plus d’ordre à donner à personne, il met les pieds sous la table et attend que sa petite femme pose sa gamelle devant lui. Je parie qu’il se prend pour le Tout-Puissant parce qu’il a le plus grand bureau. » Tous les patrons se comportaient de la sorte, non ? En vérité, je n’en savais rien, le propriétaire du salon de coiffure était une femme terriblement conciliante. En même temps, les coiffeurs se doivent d’être au summum de la gentillesse. Les autres jobs ne requièrent pas autant d’effort sur ce point.

Elle avait l’air soucieux, et comme tous les meilleurs amis, je me sentais beaucoup trop concerné par ses ennuis. Heureusement, elle n’allait pas me rembarrer. Parce que, au fond, les problèmes financiers, j’allais en pâtir également, vu qu’on habitait le même appartement. Par contre, je ne m’attendais absolument pas à ce qu’elle se mette à pleurer. Sans crier gare, les larmes avaient jailli et je m’étais retrouvé complètement désemparé. Je détestais voir les gens pleurer, j’avais souvent l’impression d’y être pour quelque chose alors que c’était faux. Et Lily n’était franchement pas du genre à sangloter et à s’apitoyer sur son sort. C’était sans doute cela le plus déroutant dans toute cette histoire. J’essuyai ses larmes du revers de la main, le plus doucement possible. Cependant, elle ne fit que répéter qu’on était fichu sur le plan financier. Des hypothèses farfelues fusèrent alors dans mon crâne. Drogues ? Non, elle n’avait pas le teint jaune ou les yeux cernés. Alors… Des dettes de jeux ? J’avais beau me forcer, je voyais mal Lily dans une cave glauque et enfumée en train de parier notre argent. Peut-être avait-elle simplement explosé son forfait de téléphone ? Mais cela ne la conduirait pas aux larmes, ça. Elle serait plutôt venue en me faisant un regard de chien battu pour que je lui en repaye un jusqu’à ce qu’elle touche son salaire.

Puis, la sentence tomba. Ce fut étrange. J’eus le sentiment de retourner quatre ans en arrière, j’étais à côté de Rebeccah, dans ma chambre, et j’avais même pas réussi à la consoler. Yahvé s’acharnait un peu trop sur moi à mon goût. Au moins, là, j’étais certain que je n’étais pas le père. Je me contentai de caresser ses cheveux, absent. Comme quoi, le passé nous rattrape toujours. Je ne pouvais décidément pas avouer à Lily que j’avais un fils. Mais la nouvelle n’était pas si grave, à mes yeux. Les bouts de chou, j’adorais ça. Ils ne m’effrayaient pas et Lily serait capable de s’en occuper, elle était forte. Je l’aiderais, bien sûr. Je la serrai dans mes bras pour qu’elle se calme. « Bon, on va relativiser, si tu veux bien. Je vais avoir un neveu, c’est cool. Tu seras une bonne mère, ça, y’a pas photo. Et tu peux compter sur moi, t’inquiète. Tu es allée chez le gynéco ou faudra que je t’emmène ? » Le mieux, c’était que j’étais à l’aise avec la grossesse, maintenant. Je n’aurais qu’à faire la liste de tout ce qu’il fallait acheter – dont des vêtements de femme enceinte, très important. Et de tout ce que je lui interdirais formellement de faire. Je devrais peut-être en profiter tant qu’elle est en état de faiblesse, sinon elle ne se laisserait plus faire. « Plus d’alcool, pas de tabac, de drogue, je ne veux plus te voir traîner dans les bars, le tabagisme passif, c’est dangereux pour les bébés et… Au fait, c’est qui le père ? Je savais pas que t’avais un copain, tu m’as rien dit ?! »

Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeLun 21 Fév - 5:11

Balthazar n'était pas ce genre de patron, c'était ce que je voulais lui dire, mais d'un côté cela pouvait me trahir. Non, il était toujours le premier à arriver et le dernier à partir, et j'étais bien placée pour le savoir car souvent ils restaient juste nous deux à la fin, et la plupart du temps cela dérapait. Quand il mentionna le fait qu'il n'avait plus qu'à mettre les pieds sous la table, une fois arrivée chez lui car sa petite femme devait lui préparer des plats, je ne pus m'empêcher de ressentir un pincement au cœur. Oui, je le savais marié, mais je m'étais toujours restreint de penser à l'image de la famille parfaite qu'il devait constituer, tout cela pour ne pas souffrir. Or, la je me disais que j'étais qu'une conne, qu'une fille niaise qui pouvait gober tout ce qu'on lui disait. Je ne savais même plus comment cela avait commencé, une tentation et un baiser, c'était tout ce qui me revenait à l'esprit et je me doutais que pour Balth' je n'étais rien d'autre qu'une stagiaire amante, après tout, j'aurais peut-être eu une prime depuis le temps si on avait pas couché ensemble? Je me détestais tellement. « Pour le même boulot, sans doute pas, tout ce que je suis bonne à faire en ce moment c'est de faire des photocopies et d'apporter le café, et sérieusement, ils m'ont dégouté du café à force d'en apporter tous les jours. » Je soupirais avant de regarder le plafond. « Et tu verrais, il y a cette fille là, qui cherche toujours à savoir la vie personnelle des gens, juste pour lancer des potins parce que ça la fait ''triper'' comme elle le dit si bien. Sérieux, je me demande sur quelles critères il embauche! » Je roulais des yeux, cette femme s'était la langue de vipère absolu, à cause d'elle, un couple avait déjà rompu car elle s'était amusée à dire à une femme qu'elle avait vu son mari en compagnie d'une autre fille et après l'histoire avait fait le tour, et cela s'était soldé par un divorce.

J'avais craqué d'un coup, je n'avais même pas senti les larmes montées, rien, c'était venue d'un coup, sans que je m'y attende. Je pleurais à chaudes larmes à présent en lui avouant que j'attendais un bébé. Un bébé, à vingt-deux ans, ma mère dirait que c'est une pire folie et que depuis que j'étais partie aux Etats-Unis, je ne lui créais que des problèmes. Elle n'avait pas tort, je créais des problèmes aussi à Ismaël, pourquoi il m'avait suivit ce jour là? Il aurait sans doute été plus heureux en Angleterre vu à quel point je lui créais des ennuis. J'avais enfoui mon visage dans son tee-shirt tandis que mes larmes redoublaient d'intensité, faut dire, j'avais passé une très mauvaise journée, j'étais fatiguée et mes nerfs étaient à cran. Je restais blotti contre lui, alors qu'il passa une main dans mes cheveux pour me réconforter. J'hochais négativement la tête quand il me demanda si j'avais passé un examen. J'avais bien trop la frousse d'y aller seule. « Tu sais que j'ai horreur des hopitaux, j'ai pas envie d'y aller seule. » Les hôpitaux et moins ont été loin d'être amis, surtout depuis ma tentative de suicide il y a deux ans, j'étais restée plusieurs jours à l'hôpital et cette ambiance médicale me faisait frissonner. Mes larmes commencèrent à se calmer et je ne pus m'empêcher de poser la question : « Pourquoi obligatoirement un neveu? Je sais que tu préfères les garçons mais pas touche! » Fis-je avec un léger sourire, lui, il avait toujours eu le don de me réconforter et de me faire sourire même dans les pires situations.

Il me demanda alors qui était le père, la question que j'aurais voulu éviter à tout prix, me demandant même si j'avais un petit ami et pourquoi je ne lui en avais pas parler, peut-être parce que le petit ami n'existait pas? Je ne voulais pas en parler, pourtant je savais qu'il ne me lâcherait pas de si tôt... Il viendrait même à me poser la question un million de fois par jour pour que je craque. « Y'a pas de petit ami. » Fis-je simplement, je ne voulais pas qu'il en demande plus, je ne voulais pas lui dire la connerie que je faisais depuis six mois à présent. « Tu veux pas devenir le père ? Comme un père de substitution? » Fis-je d'une toute petite voix, il serait le parrain c'était certain, mais je ne pensais pas au plus profond de mon âme que mon patron serait apte de reconnaître l'enfant, imaginez un peu le bazar que ça allait créer...
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeMer 23 Fév - 0:32

Elle n’avait fait que des photocopies, des achats pour les autres et remplir des tasses de café. Et ce n’était pas être exploité, ça, peut-être ? « Non, c’est vrai, tu feras encore moins que ça et tu seras mieux payée. C’est beau d’être haut placé. Tant mieux pour le café, tu seras moins énervée comme ça. » Elle me parla aussi de sa collègue qui lançait des rumeurs. Il y a une langue de vipère dans chaque bureau. C’était pareil à mon travail, voire pire. Six coiffeuses qui critiquent tout et médisent en symbiose avec leurs clientes, rien de bien méchant heureusement, pour un jeune homme trop religieux pour insulter son prochain. Ça ne me dérangeait pas, je m’y étais habitué, au fond. Et puis, parfois, c’était vraiment drôle les déboires des autres. Ça nous rappelle à quel point notre bonheur ne tient qu’à un fil. Des gens incapables de résister à des imbécilités qu’une idiote proférait, c’était triste. Elle n’avait qu’à lui reclaper le bec, à cette pimbêche. Ce serait bien fait pour elle et elle se calmerait sans doute. « Me semble que ton patron se soucie plus de la longueur des jambes et de la petitesse des jupes que de la taille du cerveau. Enfin, c’est pas valable pour toi, au moins. Tu dois être la seule à mériter une promotion. Je te dis qu’il abuse, franchement. » Elle ne m’écoutait pas. Elle n’était pas comme tous les gens qui se plaignaient de leur boss dès qu’ils mettaient un pied en dehors du boulot. Non, avec elle, on aurait juré qu’elle se tuait à la tâche pour Yahvé en personne. Elle critiquait les personnes qu’il embauchait, mais c’était rare qu’il s’en prenne plein la gueule directement. Il faudrait tout de même que je le rencontre un jour, ce type.

Puis, elle s’était mise à pleurer tout à coup, comme ça. En même temps, vu ce qu’elle me révélait alors, ça devait être les hormones. Au fond, j’en sais pas grand-chose, le cours sur la reproduction m’a totalement échappé au collège. Je devais être trop occupé à dessiner des petits pois sur mon classeur ou peu importe quoi. Au moins, je savais que quand on était enceinte, il fallait se rendre chez le gynécologue. C’est déjà un point positif, non ? J’étais très à l’aise avec les larmes, sans doute parce que moi-même j’étais horriblement sensible. Donc accoutumé aux effusions de tristesse. Je comprenais et partageais sa haine des hôpitaux, rester dans un endroit blanc, avec peu de fenêtres et une odeur de médicaments n’était agréable pour personne. « Je vais t’accompagner. Mais on n’est pas obligé d’aller à l’hôpital, si tu ne veux vraiment pas. Je pense qu’il y a des cabinets indépendants, non ? Enfin, je sais pas, je vais pas chez ce genre de médecins, moi. » Elle afficha un léger sourire lorsque je dis que je serais heureux d’avoir un neveu, personnellement. Elle fit même une petite remarque humoristique que je congratulai par une pichenette sur son front. « Le masculin l’emporte, t’as jamais eu de grammaire à l’école ? Puis une nièce, c’est même mieux, y’a plus à coiffer. » Les gamins voulaient tout le temps ressembler à leur papa et se faire des coupes en brosse. Je haïssais tondre des cheveux. Les petites filles, elles, voulaient des boucles, des chignons et compagnie. Bien plus drôle, quoi.

Je lui avais demandé qui était le père, par curiosité, et aussi car s’y il avait quelqu’un d’autre dans sa vie, moi j’étais bon pour être out. Elle irait probablement vivre avec le père de son enfant et de mon côté, je ne pourrais jamais payer cet appartement tout seul. Je devrais déménager. Elle me répondit qu’il n’y en avait pas. « Euh… Il n’y a pas de conception immaculée dans ma religion, donc je n’y crois pas, tu vois… » Comment était-ce possible que je n’en aie pas entendu parler ? Je tentai de me remémorer tous ceux qu’elle m’avait présentés depuis qu’on s’était installé à Lewis. Il ne m’en revenait aucun. A part Zack. Que j’éliminais instantanément, elle n’avait pas commis une erreur pareille… Du moins, je l’espérais. Maintenant que j’y réfléchissais, je ne connaissais pas beaucoup d’hommes qu’elle fréquentait, à part son patron, je n’en voyais pas. J’étais en plein checking de mes vagues souvenirs quand elle me demanda de jouer le rôle du père. Je demeurai quelques secondes immobile, sous l’effet de la surprise. Ensuite, je repris mes facultés oratoires. « Euh… Pardon ? T’imagines pas les problèmes que ça peut causer à un enfant d’avoir un soi-disant père homosexuel, crise d’identité et compagnie, il va croire qu’il est le fruit d’une bêtise, sans parler des moqueries à l’école. En plus, c’est pas vraiment un bon plan drague, avec les mecs… »
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeMer 23 Fév - 4:51

« Tu sais très bien que je ne bois pas de café chou', en tant qu'anglaise de renom ce n'est que le thé. » Fis-je avec un léger sourire. Quand je voyais tous les employés de la boîte boire près de trois à quatre tasses par jour de café, je me demandais comment le soir ils arrivaient à fermer l'œil. Je refusais toujours un café, ne supportant déjà pas l'odeur et le goût devait être infâme pour que la couleur soit aussi foncée. Ils emmenaient même leurs propres tasses à présent pour se servir du café, ce que je trouvais particulièrement stupide, mais je ne disais rien puisque certains continuaient de me réclamer du café provenant du Starbuck à quinze minutes à pieds et plus le temps passait, plus je me demandais si certains je le faisais pas exprès. Puis y'avait l'autre, la miss potin qui tous les matins me demandait si j'avais passé une bonne soirée avec un sourire plein de sous entendu, ou si encore j'avais quelqu'un dans ma vie. Mais qu'est ce que ça pouvait lui faire? Par moment j'aurais aimé lui rétorquer: oui j'ai quelqu'un, ton mec, ah il ne te l'avais pas dit? Mais non, ce n'était pas moi, je me taisais, ravalant ma fierté pour ne pas être virer, même si Balth' ne me virait pas dans l'heure, puisque je suis sûre que je lui manquerais d'une manière ou d'une autre. Justement, quand mon meilleur ami s'exprima sur la pensée de mon patron, qui préférait sans doute les minis-jupes à l'intelligence de ses employés, je ne pus m'empêcher de rétorquer du tac-au-tac. « C'est complètement faux! » Mes joues rosirent légèrement avant de me rendre compte que j'avais réagi trop rapidement. « Tous les patrons ne sont pas des pervers, faut arrêter de penser que parce qu'un homme est patron, il ne pense qu'à la longueur des jupes de ses employés, si c'était le cas, il y aurait longtemps qu'il m'aurait renvoyé! » C'était vrai, je ne m'habillais jamais vulgairement, de toute manière, Is' ne me permettrait pas de sortir de la sorte si je portais une jupe ras les fesses et des vêtements vulgaires, non j'avais toujours eu une certaine classe dans le choix vestimentaire, malgré mon jeune âge.

J'avais peur de cet être qui grandissait en moi, pourtant je ne voulais en aucun cas avorter. Je ne pouvais pas faire ça, je lui donnerais tout l'amour qu'il aurait besoin mais pour ça, il fallait que je passe par des examens médicaux, et je ne voulais en aucun cas y aller seule. Je savais qu'Is m'accompagnerait pour tout ce qui était échographie et je l'en remerciais du fond de mon coeur. Mes sanglots commençaient à se calmer et il me rassura en disant qu'il y avait sans doute des cabinets indépendants comme pour les médecins généralistes. J'espérais. « Si tu allais dans ce genre d'endroits, je me poserais sérieusement des questions... » Encore heureux qu'il n'y allait pas, sinon cela serait particulièrement étrange. Personnellement, je désirais une fille sans savoir pourquoi, j'avais toujours craqué sur les petites filles que je gardais adolescente pour me faire de l'argent de poches, puis quand Is' me déclara que c'était même mieux pour coiffer je ne pus m'empêcher de rire légèrement. « Ce ne sera pas une poupée barbie, et si elle a mon caractère... » Ou celui de son père, pensais-je dans mon esprit. « ...ce ne sera pas facile pour toi je pense, chou'. » Je passais ma main sur sa joue en souriant légèrement avant de froncer les sourcils l'air soupçonneux. « Tu fais comment pour avoir la peau aussi douce? Je suis jalouse. » Je fis une moue enfantine alors que je continuais à passer quelques secondes la paume de ma main sur sa joue gauche.

Rapidement l'identité du père se faisait sentir. Lui dire? Ne pas lui dire? Lui avouer? Ou alors tout simplement inventer un mensonge? Sauf que je mentais particulièrement mal et il devinerait tout de suite que je ne disais pas la vérité. Ainsi je lui avais demandé s'il pouvait jouer le rôle du père, après tout pourquoi pas? Ce n'était qu'une proposition, qu'il réfuta aussitôt, cela me blessa particulièrement et les larmes commençaient à remonter à mes yeux. Je n'aurais jamais cru qu'il dise non aussi vite, au pire j'aurais pensé qu'il me dirait qu'il réfléchirait et même si cela aurait été non, j'aurais été moins blessé, mais là je comprenais que j'étais dans une sacrée merde. « Sale égoïste! » Je me relevais, posant mes pieds sur le sol de notre appartement. « Toi, tu penses qu'à tes plans dragues, pour le p'tit on aurait pu tout lui dire dès le départ que tu n'étais pas vraiment son père, mais toi, toi tu penses qu'à tes plans sexes?! » Je me relevais alors que les larmes commençaient à ruisseler de nouveau sur mes joues. « Tu veux savoir c'est qui le père hein? » Je commençais à me mettre en colère je le sentais, cette rage qui montait alors que je regardais mon meilleur ami qui devait me prendre pour une folle. J'étais debout, près de la table de salon qui était derrière moi. « C'est mon patron! T'es content?! C'est bon tu es content de le savoir?! Je ne voulais rien dire, pour pas que tu es honte de moi, pour pas que tu dises que je fais vraiment pitié comme fille. » Je séchais mes larmes, d'un revers de manche alors que je marchais en arrière. « Et il est marié tu vois, et il a des enfants, une famille parfaite. Une famille que j'aurais jamais moi avec mes conneries. Puisque ma mère me reproche toujours mon départ de l'Angleterre en disant que de toute manière je m'en moque de notre famille puisque je n'étais pas là pour l'anniversaire de ma sœur. Ca te fait plaisir ça y'est t'es content? » J'avais fermé les yeux, pleurant à chaudes larmes en voulant essuyer quand même un minimum en reculant, je me pris les pieds dans les socles de la table de salon et tomba par terre. Plus pitié tu meurs. J'avais mal et surtout j'avais particulièrement envie de vomir.
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeLun 28 Fév - 7:07

J’avais presque oublié que l’on était Anglais, avec ces quatre ans passés aux Etats-Unis. Certes, on avait encore notre bel accent tout à fait charmant – les Américains massacraient notre langue d’une manière assurément adorable, enfin – mais nous nous étions tellement bien intégrés dans cette petite ville que j’avais parfois du mal à me souvenir de comment c’était à Londres. Personnellement, je ne buvais ni thé, ni café. Je me contentais d’eau et de soda, parce que… J’ignorais pourquoi, à vrai dire. Sûrement parce qu’il n’y avait que deux tasses dans la maison de mes parents. Et puis, l’odeur du café m’était tout aussi désagréable que celle de la cigarette. Ça donnait une très mauvaise haleine, en outre. Si j’avais été à la place de Lily, à devoir servir tous ces litres de caféine, j’aurais probablement déjà fait une jolie crise de somnambulisme au cours de laquelle j’aurais inondé tous les logis de mes collègues de café. C’était plausible : endormi, j’étais un vrai taré. Lorsque j’eus critiqué le patron de ma meilleure amie, celle-ci s’offusqua instantanément. J’en restai coi. Elle m’expliqua que son boss n’était pas un pervers et qu’il se fichait des jupes miniatures et des décolletés plongeants. « Oh. Ton patron est gay ? S’il t’avait renvoyé parce que tu ne t’habillais pas comme une péripatéticienne, je l’aurais menacé avec une tronçonneuse pour qu’il se travestisse et qu’il se balade dans la rue comme ça jusqu’à ce que tout Lewis pense qu’il a une double vie. » Espérons seulement pour lui que je ne sois pas réellement capable d’une telle chose. Je n’étais pas d’une nature agressive ou machiavélique. Je détestais juste que les fréquentations de Lily ne soient pas saines pour elle. Et depuis son « passage à vide », appelons ça ainsi, je me méfiais de tous ceux qui l’entouraient. Autant vous dire que si jamais je croisais un certain Zack quelque part, je le torturerais jusqu’à ce qu’il doive se faire interner. Lily m’était plus importante et indispensable que n’importe qui d’autre. Sans elle, je n’aurais jamais osé prendre un avion pour un pays dont je ne connaissais rien excepté la langue, et encore, de temps en temps, je ne comprenais même pas les gens.

Tenir la main de Lily pendant qu’elle subirait des examens médicaux, qu’elle avait en horreur, ne me dérangeait nullement. Je me comportais rarement comme un lâcheur, je soutenais toujours mes plus proches amis. De plus, je n’avais pas de craintes particulières par rapport aux hôpitaux et compagnie. Tant que je savais ce que Lily y faisait, évidemment. Parce que la fois où elle m’avait fait cette frayeur et que je l’avais conduite à l’hosto en vitesse et qu’après, aucun médecin, aucune infirmière n’avait accepté de m’informer sur son état, trop débordé par le désordre qui régnait aux urgences, j’avais gravement paniqué. Heureusement, Lily se remit à rire doucement, ce qui m’empêcha de me remémorer complètement cette horrible soirée passée à angoisser sur un banc, à ne voir que des brancards rouler et des internes courir dans tous les sens. « Si elle a ton caractère, je déménage sur-le-champ. Je ne tiens pas à être tyrannisé par une mini-toi. Quoique, il suffirait que je m’en occupe plus que toi pour qu’elle calque son caractère sur le mien. Dans ce cas, je pourrais même lui couper les cheveux, je suis sûr qu’elle ne dirait rien, elle. » J’étais, bien sûr, totalement ironique. Dès que j’exprimais l’idée de donner un petit coup de ciseaux dans ses longues mèches, Lily s’emportait. J’avais fini par renoncer, bien que l’envie me tenaille toujours quand elle consentait à me confier sa chevelure à cause de ses pointes fourchues. Ses doigts glissèrent un moment sur ma joue avant qu’elle ne me demande comment je faisais pour que ma peau soit douce. « Tu ne serais pas jalouse si tu me laissais te faire des masques et tout le reste. Mais tu me fais toujours des crises pas possibles comme quoi tu n’as pas de temps à perdre avec ces bêtises et gnagnagna. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi. » Je lui tirai la langue avant de lui sourire à nouveau. J’étais content qu’elle ait arrêté de pleurer.

J’avais immédiatement refusé d’être le père de l’enfant. Je n’avais pas abandonné mon fils légitime pour élever celui de Lily. A quoi elle pensait ? J’avais vu un film avec Madonna sur le sujet. A la fin, c’était le papa homo qui se prenait tout dans la gueule parce que madame s’était trouvé un amoureux. Je ne rêvais pas, Lily tomberait sans doute sur l’homme de sa vie un jour et l’épouserait, et le gamin qu’on aurait élevé ensemble, il ne vivrait jamais avec moi, mais avec elle. Surtout si on ne quittait pas les Etats-Unis, là je n’aurais même pas la garde partagée, les Américains étaient trop puritains : j’étais homo et je n’étais pas le père biologique. Et même si elle me laissait le voir, le nouveau père ne m’aimerait pas et ça ne tarderait pas à dégénérer. Je l’avais blessée, les larmes revenaient à ses yeux. Elle s’était relevée brutalement et je ne tentai pas de la retenir ou de la calmer. J’écoutai. Elle me traita d’égoïste, me fit la morale… Je ne savais plus où me mettre. Elle ne saisissait pas. Bien que j’aie sorti l’excuse de la drague pour ne pas être père du petit être qu’elle portait, il y avait mille autres raisons sous-jacentes à cela. Puis, elle avait fini par lâcher qui était le père. Son patron. J’avais vu trop de films, peut-être, mais ce genre de relation, d’autant plus qu’elle m’annonça qu’il était marié, ne terminait jamais bien. Elle s’étala sur le sol en voulant partir en trombes. Je m’empressai de la rejoindre, même si elle ne voulait pas de mon aide. Je la pris dans mes bras, je ne voulais pas qu’elle aille mal, je ne voulais pas la voir souffrir. Pourquoi se lançait-elle toujours dans des histoires sans lendemain ? « Il trompe sa femme, je n’appelle pas ça une famille parfaite. Lily, je suis pas là pour te juger, dans la Torah… Euh, oublie. » J’allai prier pour elle, mais il valait mieux ne rien lui dire, je n’avais pas envie de me prendre une gifle. « Tu mérites tellement mieux que ta famille, que ces hommes autour de toi, y compris moi. Je t’aime, Lily. Et si tu veux vraiment que je sois le père de ce bout de chou, je le serais. Mais on ne vivre pas éternellement ensemble, nous deux. Et si j’élève cet enfant comme le mien, je sais pas si j’arriverais à supporter qu’il ne vive pas avec moi. »

Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeLun 7 Mar - 1:47

Je ne voyais pas en quoi le fait que mon patron n'était pas spécialement branché mini-jupe et tout le reste, lui collait l'étiquette automatique de gay. Je fronçais les sourcils à cette hypothèse, c'était tout simplement absurde, il ne comptait quand même pas que je lui branche un rendez-vous avec lui? Mon petit Ismaël serait-il tellement en manque que ça? Faut dire, je n'avais pas vu un garçon depuis des lustres dans cet appartement et il ne sortait pratiquement jamais le soir, à croire que je devrais bientôt me mettre à la chasse pour lui en proposant à des hommes d'avoir un rendez-vous avec Is', ainsi il m'étoufferait moins et il m'oublierait un peu. Oui ce n'était pas évident de vivre, quand quelqu'un vous surveillait vingt-quatre heures sur vingt-quatre en épiant le moindre de vos gestes. « Tu es gay Ismaël et tu regardes les fesses des hommes et ne me dit pas que non. Ce n'est pas parce qu'il n'est pas fan des mini-jupes qu'il doit systématiquement être gay! Sérieusement... Sors un peu et va trouver quelqu'un car tu commences à m'inquiéter à force chou. » C'était vrai, il venait de faire une petite thèse sur le fait de déguiser mon patron en travesti, avouons le que ce n'était pas commun. Je savais qu'il était un peu fêlé mais pas à ce point, je commençais même à me demander s'il n'avait pas de la fièvre. Peut-être qu'il était en plein délire. Je savais que l'épisode d'Emrys l'avait profondément marqué, c'était la première fois qu'il s'était attaché à quelqu'un comme ça. Et je l'avouais, à l'époque j'étais limite jalouse de son bonheur. Or, quand je l'avais trouvé aussi détruit, ça m'avait brisé le cœur pour lui. « Tu t'en ai toujours pas remis hein? » Fis-je simplement en l'observant. Je connaissais Ismaël. Emrys ça avait été un peu comme l'amour de sa vie et je me demandais si un jour quelqu'un pourrait combler le vide et cicatriser la plaie qu'il avait octroyé à Ismaël en l'envoyant paitre en disant que sa religion s'était des conneries et tout le bordel. Si je le revoyais un jour, ça allait faire mal. Qu'il ne vienne pas ici, j'allais lui faire comprendre qu'il n'était plus le bienvenu dans la vie de mon p'tit Is.

Mon médecin m'avait appelé certes en ayant les résultats de la prise de sang, mais je lui avais dit que j'avais déjà pris un rendez-vous. Mensonge. J'étais angoissée à l'idée de passer un examen médical, particulièrement bénin, mais tout ce qui se rapportait aux hôpitaux ou autre me terrorisait. Moi je voulais une petite fille, je ne savais pas pourquoi mais j'adorerais. Bien entendu je ne l'éduquerais pas comme mes parents avaient fait pour ma sœur et moi. J'entendais encore avant de partir aux Etats-Unis que je n'y arriverais pas, qu'ils ne m'aideraient pas et que j'aurais du rester à la maison comme une bonne petite fille. Il y avait aussi la rengaine pas de sexe avant le mariage et tout ce qui s'en suivait. Et dire que je devrais leur avertir que j'attendais un bébé, qu'ils allaient être grands parents et que je n'allais épouser personne, je sentais que j'allais très vite être hors du cercle de confiance de la famille. Le cercle de confiance c'était une idée de mon père, il est un peu fou et vieux jeu sur les bords je vous l'accorde. Je pinçais mes lèvres à sa dernière phrase. « Je ne veux pas que tu me coupes les cheveux, j'aime ma longueur et soit déjà heureux que tu puisses les toucher! » Fis-je en roulant des yeux. Il n'était jamais content, quand il me faisait mes pointes et qu'il me disait que ça m'irait mieux avec des centimètres en moins, je lui répondais toujours en ne l'observant pas: même pas en rêve. Puis, je voyais toujours sa mine déçue. C'était sûre, je n'étais pas une cliente facile pour lui. Je ne comprenais pas pourquoi lui avait une peau aussi douce et que moi non, avouons-le, c'était aussi ma faute justement il le mentionnait. « C'est vrai, je n'ai pas le temps, quand je rentre je mange et je dors, quelle vie passionnante je mène hein?! Et encore avec mini-moi ca va être pire, je n'aurais même plus le temps de me maquiller je pense. » Déclarais-je avec une légère grimace.

Mes larmes étaient revenues comme une parfaite fontaine. Je ne voulais pas qu'il me regarde, je ne voulais pas qu'il croit que j'étais tombée aussi bas et j'avais honte qu'il le sache à présent. J'aurais aimé que tout ça se finisse un jour, et ne faire comme si rien ne s'était passé. Or, il y avait une preuve à tout ça, qui grandissait dans mon ventre. Il m'avait pris dans ses bras, au début je me débattais mais à la fin j'en conclus que cela ne servait à rien vu dans l'état dans lequel j'étais. Je me détestais et il devait ne plus me prendre pour sa meilleure amie à présent vu comment je me comportais. C'est là qu'il commençait à me dire qu'il n'était pas là pour me juger, vrai? Non, vu qu'il allait me citer un passage de la Torah. Il se foutait de moi? Il me dit d'oublier rapidement, je préférais. Je ne l'avais jamais critiqué sur sa religion, moi n'étant pas religieuse, du moins pas comme lui qui priait à longueur de temps etc, s'il me sortait ça de suite, j'allais le frapper. Je ne voulais pas lui faire une remarque, de peur que cela le ramène à de mauvais souvenirs même si l'envie m'en démangeait. « On a qu'à se marier. » C'était sortit d'un coup, ça paraissait débile mais je ne savais pas pourquoi j'avais déclaré un truc pareil. C'était stupide, il était gay, j'étais hétéro, ça encore ce n'était pas un problème mais c'était mon meilleur ami et en ce moment même je ne me voyais pas être avec quelqu'un d'autre que lui. Puis, cela mettrait peut-être fin aux querelles avec sa famille non? Ah peut-être pas, son père me haïssait, j'avais oublié cette partie. Du moins, j'avais peur qu'il me dispute, je savais que tout cela était impossible mais sans le savoir je m'accrochais à un brin d'espoir. Une chose était sure, je ne supporterais pas d'être avec quelqu'un qui refuse Ismaël.
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeMar 8 Mar - 9:34

Elle pourrait toujours me filer un rendez-vous avec son patron, on ne sait jamais. Il était peut-être à tomber. Quoiqu’il devait être vieux pour être à la tête d’une maison d’édition. Et moi et les plus de trente ans archi matures, ça collait absolument pas. Du moins, il me semblait. De toute façon, je ne comptais franchement pas sortir avec un pareil sale type. Parce que, malgré tout ce qu’elle me racontait de bien sur lui, je maintenais mon opinion négative. Jusqu’à ce qu’il lui donne une promotion et une augmentation correcte de son salaire. Et si ça n’arrivait pas très vite, il allait apprendre à me connaitre, ce monsieur si haut placé ! N’empêche, elle exagérait. Je refusais de croire que son patron n’avait jamais posé ses yeux sur un décolleté. J’avais bien raison. Elle le confirmait elle-même avec son argument : je matais les fesses de la plupart des hommes que je croisais (bon, pas tous, je ne suis pas obsédé et pervers à ce point-là), donc, lui, hétéro de surcroit, vu que Lily n’acceptait pas ma thèse du patron homosexuel, devait avoir, au minimum quelquefois, le regard qui déviait. Mais elle ne se trompait pas quand elle disait que je voyais des homos partout. Je faisais une sorte de crise existentielle depuis que l’on s’était installé à Lewis. Je ne sortais pas le soir, dans les bars gays ou dans quelques bars que ce soient, à vrai dire. Par contre, si je faisais les courses, que je me rendais à la banque ou dans un de ces lieux atrocement communs, je draguais pas moins de cinq hommes sur le chemin, et ce, systématiquement. Et je me prenais pas moins de cinq râteaux, aussi. Mais cela ne me dérangeait aucunement. Sans doute pour ça que je recommençais à chaque fois. C’est alors qu’elle me demanda si je ne m’en étais toujours pas remis. Je savais parfaitement de quoi elle parlait et j’eus comme un pincement au cœur. Depuis Emrys, il n’y avait plus rien eu de sérieux, comme si je n’étais plus capable d’aimer. « Je vais bien. » mentis-je à demi-voix.

J’avais toujours ma rupture avec Emrys en travers de la gorge, si bien que j’évitais le sujet. Je n’avais même pas essayé de connaitre les causes de notre séparation. En fait, je n’avais pas revu Emrys depuis le jour où il m’avait plaqué. J’avais choisi de ne pas chercher à comprendre, de le laisser avec ses idées. J’avais bien remarqué que notre relation s’était peu à peu détériorée, mais au lieu de la reprendre en mains, j’avais fermé les yeux et je m’étais contenté d’attendre. Peut-être avait-il rencontré quelqu’un d’autre, qu’est-ce que j’en savais. Je préférais ne pas y penser et ne pas souffrir. C’était plus simple ainsi. Mais à présent, j’avais à m’occuper d’autres choses. Il allait falloir que je prenne rendez-vous chez le gynécologue à la place de Lily, car elle était tout à fait apte à raccrocher le téléphone dès que le médecin dirait allô. Sa peur des hôpitaux s’était amplifiée depuis sa tentative de suicide, ils l’avaient gardée assez longtemps. Elle allait avoir un bébé. Et ce serait difficile à gérer. Elle allait avoir des nausées matinales, des crises à propos de la nourriture puis elle allait pleurer, beaucoup, à cause des hormones. Il faudrait lui acheter de nouveaux vêtements et aussi des affaires pour l’enfant qui viendrait à naître. Heureusement, j’étais renseigné. Ce serait déjà moins dur à organiser que pour Rebeccah. Par contre, j’aurais besoin de nerfs d’acier pour supporter Lily dans cette période de sa vie. Rien que Rebeccah, qui était pourtant douce et terriblement gentille au naturel, avait été un véritable fléau une fois enceinte. Je n’osais pas imaginer ce que ça donnerait avec ma meilleure amie.

Je ne savais plus trop comment j’avais réussi à faire tout partir en vrille, maintenant. J’avais Lily dans mes bras et je ne la libérai pas même si elle se débattait. J’avais appris que le père était son patron. C’était l’information capitale que j’avais enregistrée, le reste n’avait que peu d’importance en somme, surtout le fait que j’étais un égoïste et que je ne pensais qu’à mes plans sexe. J’avais retenu mon passage de la Torah sur le bout de ma langue, en me la mordant. Il était trop moralisateur au premier abord, il fallait l’interpréter pour en saisir tout le sens et je craignais que Lily ne me laisse pas le temps de l’interpréter… Je tenais à ma tête, moi. Je lui expliquais donc pourquoi je ne voulais pas être le père de l’enfant. Je n’avais aucune envie de devoir m’en séparer un jour, ça ferait trop mal. Et là, j’entendis un truc qui faillit me décrocher la mâchoire. Je crus d’abord que c’était mon imagination fertile qui me jouait des tours. Lorsque je captai que non, je retirai mes bras d’autour de Lily. Mon expression reflétait probablement plus d’incompréhension que d’indignation. Elle savait tout de même que c’était impossible, non ? « Euh… Euh… Euh… » C’était tout ce que mon cerveau en décomposition consentait à me faire dire. En vérité, la situation était totalement effrayante. Voire hallucinante. « Mais, Lily… Si… Si tu tombes amoureuse après et que tu veux te marier, on… On va devoir di-vor-cer. Et je pourrais pas me pacser si on est mariés. Et tu comptes l’expliquer comment à nos parents ? On n’est pas obligés de se marier, tu sais. Je vais t’aider avec le bébé, ça pose pas de problèmes. Et s’il me prend pour son père, tant pis, on fera ainsi. » C’est moi ou je n’étais pas clair ? Au moins, j’espérais qu’elle oublierait son idée folle. « En plus, tu m’as jamais vu en smoking, c’est vraiment pas beau à voir. Arrête de pleurer, maintenant. Je vais prendre soin de toi, je te promets. » Je me penchai pour l’embrasser sur le front. Sérieusement, elle n’avait pas intérêt à me sortir à nouveau cette idée tout sauf lumineuse. Des fois, elle était encore plus tarée que moi.

Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitimeMer 9 Mar - 7:47

Son je vais bien n'était pas persuasif. Je connaissais Ismaël comme ma poche, je pouvais vous dire qu'elle était son humeur et ce qu'il ressentait en un clin d'œil. On était tellement proche qu'il n'avait plus aucun secret pour moi. Je savais pertinemment que sa rupture avec Emrys l'avait fait souffrir, je me rappelais encore quand je lui avais demandé où était Emrys le lendemain de la rupture, ils étaient toujours fourrés ensemble, et que j'avais vu ses yeux se remplirent de larmes. Je me disais alors que j'étais conne de ne pas avoir vu mon meilleur ami dérivé, et surtout j'en voulais à cet enfoiré d'avoir fait souffrir mon petit chou. Quand il m'avait dit qu'il l'avait plaqué, j'avais voulu aller le castrer rapidement mais Ismaël m'en avait retenu de ne pas faire une chose pareille, car selon la Torah, je ne savais plus quoi... Je n'écoutais pas les principes de la Torah, ou alors oui mais une heure plus tard j'avais oublié car pour moi c'était terriblement compliqué! En tout cas je savais que si je le revoyais, tout allait très mal se passer. Je détestais voir Is' souffrir et encore aujourd'hui, il en souffrait comme si ces plaies n'avaient pas cicatrisés. « Tu mens très mal. » Fis-je en fronçant les sourcils avant de déposer un bisou sur la joue comme pour le réconforter un peu. « Les conseils que tu me donnes vaut aussi pour toi: tu trouveras quelqu'un de mieux. Tu trouveras quelqu'un qui t'accepteras pour ce que tu es. Oublie-le. C'est un con. » J'avais eu du mal à remettre Ismaël sur pieds quand il avait été jeté comme une pauvre chaussette par ce crétin, et le voir ainsi aujourd'hui qu'il avait toujours une petite blessure – petite certes, mais blessure quand même, m'énervait toujours autant.

Je pleurais à chaudes larmes dans ses bras, j'avais tellement honte qu'il croit que sa meilleure amie était tombée aussi bas. J'avais eu une idée saugrenue, je l'avouais. Je savais déjà la réponse qu'il me donnerait, ce ne serait pas un non explicite, mais implicite. La preuve, il m'avouait que si on se mariait, et que je voulais d'un autre homme on allait devoir divorcer et que lui, pareil, ne pourrait pas se pacser. J'avais l'impression d'être la pire des idiotes. Il retira ses bras de moi et je n'avais qu'une envie c'était de fuir. J'étais terriblement conne quand je m'y mettais et il fallait que je suive le proverbe qui disait: tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Ça évite bon nombre de bêtises, comme celle que je venais de déclarer. « Mais... » Mes lèvres tremblèrent alors que je le regardais, il refusait directement, quoiqu'il avait pas tort: il était gay, aucun avenir. « Moi, j'ai pas envie de retomber amoureuse, ça fait trop souffrir. » Fis-je alors que mes larmes continuaient à couler. Les années avaient beau passées, j'avais toujours une plaie dans mon cœur suite à la déception amoureuse avec Zack. Cette souffrance hantait mes pensées et quand j'avais remarqué que de telles sentiments commençaient à se créer avec Balthazar, ça me foutait les boules... Je ne pouvais en aucun cas tomber amoureuse de lui, je me rappelais encore des propos du psychologues qui m'avait demandé ce que je ferais quand je serais éprise de quelqu'un... Et que j'avais répondu: ça n'arrivera jamais. Or, aujourd'hui, je me sentais scinder en deux: la Lily du passé et la Lily du présent qui ne savait plus de quel pied avancé. « Et je sais qu'avec toi, je souffrirais pas. » J'essayais tant bien que mal d'arrêter de pleurer, en vain, les larmes coulaient toujours et je le regardais alors qu'il décrétait qu'en smoking, ce n'était pas top. Pas la peine d'aller plus loin j'avais compris.

Je me relevais, passant les mains sur ma robe, pour ne pas qu'elle soit froissée. Mon maquillage avait coulé, mon estomac retourné, j'étais fatiguée et je ne voulais pas aller plus loin dans la conversation. J'avais compris. J'avais bien compris. « Je vais me coucher. » Fis-je alors que je séchais mes larmes d'un revers de main. « Laisse tomber l'idée, de toute façon je suis une imbécile qui dis n'importe quoi. Laisse tomber aussi l'idée d'être le père. » Ce n'était pas que j'étais en colère, j'étais tout simplement idiote, à la base il n'était pas trop branché pour être le père, et je ne voulais en aucun cas lui forcer la main. Je me dirigeais vers ma chambre en déclarant un simple: « Bonne nuit. » Avant d'entrer dans ma chambre et de fermer la porte, me glissant contre elle et enfouissant ma tête dans mes mains. J'étais qu'une imbécile.
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Contenu sponsorisé





Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Empty
MessageSujet: Re: Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël   Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Je te jure, c'est pas une blague... ft. Ismaël

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Nowhere boy • ft. Ismaël
» Une partie ça te dis ? [ISMAEL]
» Apologizes&Dog ft. Ismaël
» Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3
» If I cut my hair, Hawaii will sink ☀ ISMAËL
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Même les plus forts ont besoin de douceur :: ღ LA POUBELLE DERRIERE LA MAISON :: BIBLIOTHEQUE DES RP-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit