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 JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it.

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Bienvenue à Lewis
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MessageSujet: JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it.   JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. Icon_minitimeSam 26 Fév - 6:06

JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. Tumblr_lera83grT01qbj1wro1_500


Il y a deux façons d'arriver dans une petite bourgade située à des kilomètres de la ville la plus proche. La première est tout bonnement la voiture. N'importe laquelle des quatre roues peut prétendre à ce rôle mais nous en retenons généralement deux : le véhicule que l'on possède, ou le taxi. Vous avez déjà essayez de prendre un taxi pour vous rendre quelque part que même le plus vieux des chauffeurs ne connait pas ? Moi si, et je peux vous certifier que vous passez plus de temps à lui donner des indications qu'à vagabonder sur les routes en sa compagnie. Lewis n'était connu que de ceux et celles étant déjà passés par ses chemins paisibles. Aussi, pour m'y rendre, j'ai préféré utiliser un moyen de transport en commun communément appelé : le train. Dit comme ça, ça peut paraitre rupestre, voir totalement ringard, mais figurez-vous que j'ai apprécié ces quelques heures de solitude à ne rien faire de plus que d'observer les paysages situés de l'autre coté de la vitre. Ce voyage n'est pas en train de se faire. Ce voyage a été fait il y a maintenant plusieurs jours. Mais pour l'anecdote, sachez également qu'à Lewis, il est très facile d'identifier les individus et surtout, leur niveau de vie. J'avais quitté Dallas et le luxe de mon appartement, comment croyez-vous que j'ai débarqué sur le quai de la station d'Amtrak ? Allez, faite un effort. Trader... Un revenu suffisant pour nourrir les familles de Niger pour un mois... Costume cravate, bien évidemment. J'aurai dû me douter que mes chaussures en peau de daim en attirerait plus d'un. J'étais loin du compte. Toujours est-il qu'à cause de cet accoutrement extra ordinaire, je suis devenu une victime. Pas le genre à se faire frapper, ni même à se faire insulter. Mais le genre à se faire dépouiller ses valises...

" Vous devez certainement pouvoir faire quelque chose. C'est bien votre responsabilité d'éviter ce genre de chose dans votre station non ? A moins que vous n'ayez rien d'autre en tête que de terminer votre foutue journée pour pouvoir retourner à votre vie de merde!"


La différence entre les gens habitant dans les petites villes et ceux ayant l'habitude des grands buildings, c'est qu'on perçoit différemment chaque situation. Mes valises s'étaient envolés quatre jours plutôt, m'obligeant à faire ce que je ne me croyais plus capable de faire : rentrer dans un jean serré avec un simple sweat à capuche et une veste en cuir. Heureusement que Billy faisait presque la même taille, quoiqu'un peu plus corpulent, autrement je serai revenu sur les lieux du crime avec le même costard.... Pour y retrouver les mêmes emmerdes. Étrangement, ce n'est pas le cas quand on se fond dans la masse. J'étais un habitant de Lewis désormais. D'apparence sereine, l'air rêveur et décontracté. Sauf que c'était tout autre sensation qui se trouvait dans le corps de Wade Conroy, et ça je le savais plus que n'importe qui. Et le responsable de la gare d'Amtrak s'en rendait à son tour compte. Des manières de bourgeois, il fallait le dire. Je voulais ma valise, je faisais mon caprice comme un enfant de dix ans. Et encore, ma fille elle-même n'agirait pas ainsi, c'est dire le niveau.

Cependant, c'est difficile d'avoir raison lorsque l'on a aucune preuve pour étayer ses propos. Aucun bagage n'avait été retrouvé, par conséquent, je pouvais tout aussi bien mentir sur ce que j'avançai pour obtenir n'importe quoi. Mon nom sur les objets convoités suffirait évidemment, mais j'imagine qu'à ce niveau là, même eux ne devait pas savoir ce que je voulais. Perdu, un point c'est tout, je n'avais plus qu'à rester vêtu comme un cow-boy le temps de quelques achats. Ne manquait que le chapeau, comme l'avait à peu près tout les vieillards fumant sur le quai. Inutile de perdre plus de temps ici. La mâchoire crispée, ruminant en se dirigeant un peu n'importe où, c'était évident que j'avais l'esprit ailleurs. Pas parce que j'avais envie de m'évader d'ici, loin de là, ni parce que j'étais rêveur d'un monde meilleur. Juste parce que, sans raison, voilà c'est tout, merci messieurs dames et à la prochaine.

"Et merde..." Fautif d'une collision avec une personne inconnue, voilà la malchance qui poursuit son chemin. Mon épaule venait d'accrocher celle d'une jeune femme blonde. Le déplacement d'air dans l'environnement immédiat laissa son parfum venir s'accrocher à ces petites narines qui formaient le bout de mon nez. Une senteur agréable qui fit légèrement baisser la tension de mes émotions hostiles. "Je suis désolé." Voilà bien les pires excuses que je pouvais faire. Instinctivement, ces trois mots s'étaient extirpés de mes lèvres mais sans aucune compassion envers cette demoiselle. Un peu comme si j'étais dans l'obligation d'émettre cette marque respectueuse suite à l'accrochage. Mais comment voulez-vous que j'y songe dans l'immédiat, j'étais déjà genou à terre en train de sauver ce que je pouvais des affaires de cette inconnue, dans une tentative pour garder intact celles-ci. "Décidément, cette station ne m'apprécie pas autant que je le voudrais. A croire que vous êtes dans le même cas..."
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Bienvenue à Lewis
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MessageSujet: Re: JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it.   JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. Icon_minitimeMar 1 Mar - 1:16


JuDe ♥

JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. 25f4y9k JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. 2gvr2xd

Cette gare restait gravée dans ses souvenirs avec une puissance indéniable. N'était-ce pas le premier endroit de Lewis qu'elle avait foulé de ses pieds ? En ce sens ; jamais il ne pourrait s'effacer de sa mémoire avec aisance ; il représenterait à ses yeux le vague mais gonflant souvenir de ce petit village de campagne qu'elle venait juste de rejoindre pour fuir l'oppression et la dureté de la grande pomme ; autrement nommée très justement New York. Enfin venait juste ; question de point de vue. Elle était habitante de Lewis depuis dorénavant deux ans ; deux ans de joies infinies ; de bonheur inconcevable ; mais aussi & surtout de rencontres formidables. Certaines bonnes ; d'autres moins. Il arrivait néanmoins bien fréquemment qu'elle se sente toute aussi oppressée à Lewis qu'autrefois ; chez elle ; durant sa triste enfance ; et où elle n'aspirait plus qu'à rentrer ; redevenir celle qu'elle était avant ; mélancolique et solitaire ; comme reconnue et célèbre. Ici ; elle n'était plus qu'une inconnue de passage ; une blonde comme tant d'autre qui n'avait d'attraits que lorsque le regard d'autre gens s'arrêtait subitement sur elle ; sans d'autres raisons que la curiosité. A New York ; elle était mannequine ; célèbre comme riche ; et ne possédait pas même le temps de s'ennuyer. Ici ; la dure réalité était toute autre ; et même si Lewis était reposante et calme ; c'était indéniable ; elle n'en restait pas moins fatigante à vivre au quotidien. C'était cette fatigue qui était ; un beau matin ; tombée sur June sans qu'elle n'en eut rien demandé ni rien voulu. Elle devait faire avec ; se forger un sourire factice ; jouer avec la malchance qui lui tombait brutalement dessus. A moins qu'une autre solution s'offre à elle. Dure et insondable ; elle fut brutalement prise par un désir de rentrer chez elle. Non pas dans sa maison d'enfance ; ni même pour retrouver ses parents. Simplement pour redevenir la mannequine BradFord ; l'espace d'une journée ; celle que les femmes admirent de part sa beauté primaire ; comme celle que les journalistes s'amusent à filer. Redevenir June Delilah ; simplement.

La gare était loin. S'y rendre a pieds n'était pas même envisageable ; surtout pour une femme comme elle. Une fois arrivée ; elle sentit sa décision fléchir ; comme alourdie par tant de contraintes qui s'imposaient à elle. Nul doute qu'après une si longue absence ; si elle était vue par tant de journalistes qu'elle l'escomptait ; elle ferait la une des magasines à scandales. Ils inventeraient sans doute des raisons à sa fuite ; comme tant de discours futiles et faux ; tels que la voilà enceinte ; ou encore nouvellement mariée à Las Vegas. Bien que sa tranquillité à Lewis soit dure à porter ; elle n'en restait pas moins reposante après tant d'années sous les flashs ; et elle ne désirait pas prendre le risque de la compromettre ; où d'attirer dans cette petite ville campagnarde des corbeaux noirs dont le seul but est de tout ravager pour se nourrir des cadavres. Non ; elle ne prendrait jamais un tel poids sur ses épaules ; supportant déjà plus qu'elle n'en pouvait. La gare ; bien étrangement imposante pour un si petit endroit ; se montrait face à elle. Le regard perdu ; incapable de se fixer sur le moindre objet ; les pensées de June vagabondaient au rythme du vent à l'extérieur ; comme les branches qui ploient sous trop de neige en hiver. Elle était aussi fragile qu'une brindille ; et pourtant opposait à ce contre temps une puissance que personne ne lui soupçonnait. Elle vendrait chèrement sa peau ; et n'était pas prête à se laisser sombrer dans une dépression qu'elle jugerait bien trop imposante. Elle cherchait encore des solutions ; les trouvant toutes plus stupides les unes que les autres ; mais au-delà de la bêtise que c'était de vouloir rentrer à New York ; c'était aussi un risque inconsidéré. Le désir de June se retrouvait brisé par sa propre peur ; alors qu'elle rejoignait enfin la gare face à elle.

Les escaliers étaient en masse ; et les monter semblait bien plus fatigant qu'il n'y paraissait. C'est presque essoufflée que June parvint sur les trottoirs près des rails ; toujours aussi incertaine de sa décision future. Prendre ce train ; rejoindre son passé au risque de s'y retrouver empêtrée ; ou bien rester à Lewis ; craignant de se noyer prochainement dans trop de lenteur ; trop de paresse. Les deux finalités lui semblaient aussi dures les unes que les autres ; et aucune ne réussissait à vraiment la convaincre. Elle fut brutalement tirée de ses pensées lorsqu'un homme ; visiblement agacé ; lui rentra dedans avec une force telle qu'on eut dit qu'il avait fait exprès. Bien peu probable ; toutefois ; qu'on veuille la heurter. Ses affaires ; une simple valise contenant deux ou trois vêtements ; assez en tout cas pour subsister quelques jours dans une grande métropole telle que New York ; tombèrent à terre et se renversèrent sur le sol froid de la gare. Elle se retint de pester ; n'ayant ni la force ; ni le courage de se battre contre un accident qui relevait simplement de sa malchance quotidienne. Son destin lui semblait soudain noir ; et cette chute était comme un signe de plus de cet avenir qui l'effrayait comme la fascinait à la fois. Trop de déceptions ; trop de colère ; trop de frayeur jalonnaient son chemin et prenaient bien trop de place dans son esprit pour qu'elle daigne réfléchir d'une bonne manière. Elle s'accroupit pour ramasser le peu d'affaires tombées au sol ; à l'instar du jeune homme face à elle qui bredouilla quelques excuses bien peu convaincantes ; avant d'émettre un trait d'humour qui ne fut pas du gout de June. Non pas qu'elle avait d'ores et déjà décidée du lien qu'elle entretiendrait avec ce charmant jeune homme ; simplement car elle était d'une sacrée mauvaise humeur ; bien trop ancrée pour qu'elle ne daigne rire avec un inconnu qui venait de lui foncer dessus.

    June - « Je n'ai rien contre cette station ; et je doute que ce soit elle qui ne m'apprécie pas. Vous auriez pu faire attention ; et tout ce serait très bien passé. » bredouilla-t-elle dans sa barbe ; emprunte d'une mauvaise humeur non feinte.

A ces mots ; June se détourna presque violemment ; refermant sa valise par la même occasion. Toutes ses affaires avaient été heureusement ramassées ; mais c'était un désordre incroyable qui allait l'accueillir lorsqu'elle devrait se poser dans une chambre d'hôtel qu'elle imaginait déjà minable. Son train ; celui pour New York ; était prévu pour dans ... deux minutes. Il ne lui restait plus qu'à décider ; durant ce temps bien limité ; quelle option lui semblait la préférable. Ce choix lui parut non pas difficile ; mais complètement impossible. Finalement ; peut-être devrait-elle faire confiance aux signes ; plutôt qu'aux élucubrations de son esprit pour l'instant malade. Elle s'imaginait le jeune homme encore derrière elle ; surpris par la furie à laquelle il avait eu droit comme simple réponse. Sa politesse ; certes bien exagérée et surtout grotesque ; n'en restait pas moins une marque de respect et de bienséance ; à laquelle June avait répondu de bien mauvaise manière. Elle se sentait dorénavant coupable ; comme si elle n'avait pas le droit de se comporter ainsi même avec un parfait inconnu ; et malgré son humeur exécrable. Elle se retourna vers lui ; le détaillant par la même occasion. Blond ou brun ; elle n'aurait su dire ; grand et beau ; il paraissait surtout agréable ; bien que lui aussi ne semblait pas doté d'une agréable humeur du jour. Il était capable néanmoins d'en faire fi ; à l'inverse de June qui se montrait alors détestable. Elle lui offrit un sourire non feint ; comme pour simplement se faire pardonner ; avant de reprendre la parole ; la valise désormais posée sur le sol comme une marque de l'avenir.

    June - « Excusez-moi pour mon petit coup de gueule ; je n'avais absolument pas à vous parler ainsi. Que s'est-il passé pour vous ; qui justifie cette certitude de la haine que vous offre cette gare ? »

Elle souriait ; comme surprise elle même de la stupidité de ses paroles. Elle était néanmoins piquée par une sourde curiosité ; qui la poussa à observer l'inconnu plus encore qu'elle ne l'aurait habituellement fait. Il n'avait pas de valise ; n'avait pas de sac ; ne portant rien dans ses mains vides. Sans doute avait-il perdu ses affaires ? Voilà qui justifiait son emportement ; donc. Alors qu'elle réfléchissait à cette action si futile ; son train passa à côté d'elle ; celui conduisant tout droit à New York. Finalement ; le destin avait choisi pour elle.

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MessageSujet: Re: JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it.   JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. Icon_minitimeDim 6 Mar - 9:10

Une gare. Un endroit bien étrange pour ceux n'ayant pas besoin de faire des trajets sur plusieurs centaines, voir plusieurs milliers de kilomètres. Les habitants de Lewis, ceux qui faisaient vraiment parti intégrante de cette terre, ne devaient surement pas avoir pour habitude d'un tel moyen de transport. Pour les besoins personnels, pour se rendre d'un point A à un point B de cette petite ville, la voiture suffisait amplement. Quand bien même n'étiez-vous pas en possession d'un véhicule, vous aviez toujours la faculté de trouver une bonne âme pour vous conduire - ou d'utiliser vos pieds si besoin est. L'avantage d'être en bonne condition physique à Lewis était donc une chance, que j'avais perçu des années auparavant durant mes études au lycée du coin. En revanche, quand j'ai décidé de tenter ma chance dans une ville, une vraie ville, la vieille voiture du paternel ne suffirait surement pas pour la traversée des longues routes du Texas. Son tracteur, n'en parlons pas. Seul la gare m'avait permis de m'échapper du destin de paysan. Dire qu'à cette période, cette gare représentait mes plus grands espoirs. Dire que ce quai, précisément celui sur lequel je m'étais trouvé quelques minutes plus tôt, avait été béni pour sa présence car me permettrait de faire décoller ma vie. Comment j'aurai pu imaginer qu'un jour, je ressentirai quelque chose de différent vis à vis de cet endroit? Il me semblait si familier, si attrayant. Et soudainement, après la discussion avec le gérant du site, je n'y voyais plus qu'un endroit parmi tant d'autre, vulgaire et irrespectueux de la confiance qu'on pouvait lui accorder. C'était un peu fort comme image, mais actuellement, cet état d'esprit était loin d'être totalement éloigné de la réalité. Il n'y avait qu'à voir cette veine ressortir au milieu de mon front, marquant un signe physique d'agacement. Accentué par la bousculade qui venait d'être provoquée, causée par la seule mauvaise humeur contenue comme je le pouvais, bouillonnante à l'intérieur de mes poings. Il n'aurait manqué qu'une personne hostile se présente face à moi pour qu'il reçoive en guise de salutation, un œil noir.

Etonnamment, cette bousculade eut un effet inverse. En tant normal, l'agacement se serait multiplié par deux au minimum. La situation se serait envenimée, le ton serait monté, la suite vous l'imaginez. Ca ne s'est pas passé ainsi, sans doute parce qu'un autre scénario se dessinait entre cette jeune femme dont les bagages s'étaient retrouvés au sol, et moi-même. Je n'avais pas réellement prêté attention à cette demoiselle, mais j'appréciai son parfum. On m'aurait dit à cet instant que je me retrouverai nez à nez avec la plus repoussante des jeunes femmes, je ne l'aurait pas cru. Quoique généralement, on trouve le désagréable avec l'horreur, comme cet air non-appréciable qui s'échappa d'une voix bien féminine et radieuse. Non, impossible. Si je redresse le visage, j'étais certain de tomber sur une belle jeune femme. Et je ne m'étais pas trompé. la crinière blonde, le visage d'un ange, je me serais presque attendu à voir une auréole apparaitre au dessus de sa tête. Et je n'aurai surement pas été étonné d'y voir la queue d'un diable également, à l'entente de sa réplique aussi tranchante qu'une lame de rasoir. " J'imagine que vous avez raison. " Accordai-je alors dans le même ton que cette demoiselle. Elle semblait tout aussi agacée que je l'étais quelques secondes auparavant. Il y avait de quoi. Etre bousculée, ses affaires sur le sol. Une perte de temps qui pouvait chambouler tout un planning fait sur-mesure. Si jamais elle ratait un train à cause de cet incident, elle aurait de quoi m'en vouloir. Alors à quoi bon en remettre une couche et lui tenir tête ? A rien. Acquiescer et désamorcer la situation semblait le plus simple. Et quoi de mieux pour paraitre agréable qu'un sourire vrai et sincère, un peu comme celui qui s'étira sur mes lèvres, mais qui gardait toujours ce petit je-ne-sais-quoi signifiant l'excuse. Mais la belle brune était déjà reparti, récupérant ses effets et se détournant, me laissant genou au sol. Je pouvais sentir ce sentiment de culpabilité, certes, il n'empêcha pas la surprise de se montrer à son tour sous la forme d'un sourcil arqué. Tout avait été fait dans les règles ou presque, mais la belle blonde venait de l'esquiver furieusement, fuyant comme si j'étais un individu atteint de la peste ou pire encore. Regard sur le sol, je mis quelques secondes à me remettre de cette sensation désagréable de laisser pour compte, ce sourire en coin figé aux coins de mes lèvres, comme glacé et indélébile.

Le monde ne s'arrêterait pourtant pas de tourner à cause de cette scène, semblable à une défaite sur un tracé de vie ne comportant que des succès jusqu'à présent. Jamais je n'avais subit de revers de la sorte, pas même à Dallas, là où les patrons sont supposés avoir le bras long. Je m'en étais toujours sorti, ma réputation croissante, ne reculant devant aucun obstacle. Chaque individu que je croisai et qui avait eut vent de mon parcours incroyable souhaitait me connaitre mieux encore. Cette silhouette blonde, que j'imaginai partie, avait coupé cette ligne parfaite. Je n'allais surement pas me laisser abattre pour si peu. Décidant enfin à me redresser, une nouvelle surprise attendait. Elle était là, juste devant à déposer sa valise sur le sol de la gare. Un changement de comportement qui laissa la surprise se lire sur mon visage, agréable toutefois. " Pas de mal. C'est ma faute, j'en suis conscient. " Réaffirmai-je par courtoisie. L'avantage d'être élevé par un paysan, c'est qu'on obtient certaines valeurs très, voir trop, respectueuse. Celle de voir une jeune femme s'excuser faisait partie des choses que l'on évitait chez les Conroy. Et pour répondre, je n'avais de toute évidence rien à cacher. Sans bagages, sans ticket en main ni même un inconnu à amener en gare ou rechercher, j'avais tout bonnement l'air d'être hors-décor. " J'ai perdu mes bagages il y a quelques jours, alors que j'arrivai de Dallas. A peine le dos tourné pour passer un coup de fil que mes valises avaient disparus. Et aucun de... de ces responsables ne sont fichus de me renseigner sur les vols et objets retrouvés !" Assez difficile de concilier ce souvenir désagréable à la volonté de paraitre le plus calme possible. Une pointe de colère s'était d'ailleurs intégré à la fin de cette première phrase. " C'est la raison pour laquelle vous me voyez vêtu comme un - petit rictus - ... comme ça. " C'est vrai que pour jeune papa, qui plus est tradder, la tenue n'était pas vraiment adéquat. Une chance que cette demoiselle ignorait que, les cinq dernières années, c'était chemise cravate quasiment chaque jour. " Ces affaires étaient tout ce que j'avais. Mais bon, voyons le bon coté des choses. Si je ne les avais pas égaré, jamais on ne se serait rencontré. Sauf qu'en disant ça, on peut aussi imaginer que je ne vous aurai pas causé de dommage si je n'étais pas venu aujourd'hui. Et je me rend compte que ce n'était peut-être pas la meilleure des choses à dire. " Ajoutai-je en laissant un léger rire s'extirper, me grattant l'arrière du crâne d'un air coupable. " Je m'appelle Wade. Si vous avez besoin d'un coup de main pour la valise, je suis entièrement disposé à la porter."
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MessageSujet: Re: JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it.   JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. Icon_minitimeMer 16 Mar - 5:55


JuDe ♥

JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. 25f4y9k JUDE • Life has got to be lived, that's all there is to it. 2gvr2xd

Cette gare ne lui rappelait que de bons souvenirs. A vrai dire ; elle n'y avait posé les pieds qu'une seule fois dans toute son existence ; et c'était lors de sa venue à Lewis ; celle qui avait fait d'elle une femme nouvelle ; certes moins lunatique mais tellement plus agréable. D'aucun vous diront qu'ils préféraient la Delilah d'autrefois ; alors que d'autres réfuteront ce point de vue en exposant le leur ; à savoir que la June actuelle était mille fois mieux. Enfin personne ne prendrait la peine de se poser cette question ; finalement ; puisqu'elle n'était ici qu'une inconnue notoire. Autant dire que l'unique fois où elle s'était retrouvée ici donc ; alors qu'elle échappait seulement de sa pression parentale ; elle avait simplement ressenti un soulagement énorme. Et voilà qu'elle s'apprêtait à faire le même itinéraire dans le sens inverse. Voilà donc qui ne lui ressemblait en rien ; et si elle était même prête à affronter à nouveau cette grande ville où elle avait vécu tant d'horreurs ; c'était bien que quelque chose clochait dans sa vie. Et pourtant ; ça semblait si futile ; si peu. Mais masquer son malheur ne faisait qu'en ressortir la gravité chaque jour qui passait ; et elle ne pouvait dorénavant plus passer outre. Même si elle devrait sans doute faire avec ; puisque son train venait de filer devant elle a une allure déjà vertigineuse.

Elle avait de suite ressenti que c'était une bonne décision d'être revenue sur ses pas pour offrir des excuses convenables à son comportement exécrable ; car un sourire s'était figé sur le visage de l'inconnu ; sourire assez communicatif qui fit s'envoler les innombrables nuages n'ayant d'autre fonction que celle d'assombrir sa vision de la vie ; pour quelques minutes tout du moins. Ses excuses furent bien heureusement acceptés ; et elle se sentit obligée d'offrir à cet homme un sourire frais qui ; même s'il n'était pas sincère restait au moins agréable à admirer. L'homme face à elle lui rappela que c'était de son unique faute finalement ; ce en quoi elle était bien incapable de contester. Après tout la véracité de cette phrase était vérifiée ; il lui avait foncé dessus sans regarder où il marchait ; et même si cette action idiote et involontaire lui aurait valu un juste regard noir ; elle n'avait pas à lui répondre de la sorte. Elle aussi reconnaissait bien volontairement son erreur.

    June - « Je pense que si on continue comme ça à s'excuser chacun son tour ; on n'a pas fini. Comme je vous imagine d'une galanterie imparable ; vous me laisserez le dernier mot n'est-ce pas ? Alors veuillez m'excuser pour mon emportement qui n'était pas légitime. » lui dit-elle toujours en un sourire ; factice mais réconfortant

L'histoire de l'inconnu ne tarda pas ; lui qui semblait si emporté face aux gérants de cette gare ; ou si agacé par le sort qui s'acharnait lamentablement contre lui. Elle ne put retenir une mimique de désolation à cette entente ; retenant un fou rire intérieur qui n'aurait pas tardé à éclater au grand jour. Dieu que cet homme devait venir de loin ; pour ainsi s'offusquer devant une affaire si bénigne et futile. Certes ; June était bien mal placée pour le juger la dessus ; mais cette situation l'amusait inexorablement ; sans doute écho à sa tristesse dorénavant passée. La présence de cet homme ; bien que totalement inconnu ; lui offrait l'agréable sentiment d'être enfin entourée ; et d'offrir un échappatoire à cette solitude qui lui tiraillait les entrailles. Lorsque le jeune homme évoqua brièvement le sujet de ses vêtements en une grimace ; June ne put se retenir de le jauger de la tête en pied ; appréciant la simplicité qui formait sa tenue. En effet ; ici à Lewis ; les gars fortunés ne semblaient pas être de très bon gout ; mais elle s'imaginait pourtant que ce devait être le style de cet étranger. Cette mésaventure avait donc eu un côté positif : il ne passerait pas pour un aristocrate friqué détestablement arrogant.

    June - « Quelle horrible histoire ! » s'écria-t-elle ; ne pouvant retenir le ton ironique que prenait inlassablement sa voix. Nouveau détail de la tête aux pieds avant qu'elle ne reprenne la parole : « Je vous rassure de suite ; si votre style vestimentaire est plutôt habituellement costume cravate ; cette mésaventure vous a fait bonne chance. Au moins habillé comme ça ; vous ne risquez pas de faire tâche. Vous êtes à Lewis ; et oui ; ici les services de gare ne sont pas aussi compétents qu'ailleurs ; les gens ne sont pas tous plein aux as conduisant une Porsche. Il faudra vous y faire. » nouveau sourire en sa direction.

La nouvelle réplique du jeune homme lui soutira un petit sourire amusé ; alors qu'elle tentait de démêler sa phrase confuse. En effet ; confuse ; on pouvait le dire. Et c'était ce dont témoignait le bras de l'inconnu qui était parti en arrière ; d'un air terriblement gêné. June sourit une fois de plus ; comme si il était dorénavant plaqué sur son joli minois ; capable simplement d'illuminer la journée d'un honnête passant attiré par les belles blondes incontestablement sexy. Lorsqu'il lui proposa de lui prendre ses valises (qui ne se comptaient finalement qu'au nombre de ... une en vérité) ; elle émit un sifflement admiratif en appréciant la beauté du geste. Elle la lui tendit gentiment ; ne pouvant réprimer un sourire tout aussi sarcastique. Alors comme ça ; il s'appelait Wade. Joli prénom pour un bonhomme au physique tout aussi avantageux ; qu'elle n'avait pourtant pas vraiment regardé depuis qu'elle l'avait approché ; ses soucis futiles prenant toute la place dans son esprit embrumé.

    June - « Ce serait bien inutile de me proposer cela deux fois ; je saute sur l'occasion. » lui lança-t-elle en un nouveau sourire. « Et moi c'est June. Je vous en supplie ; pourrait-on se tutoyer ? C'est tellement ... bien trop respectueux ! » dit-elle en s'étonnant elle même.

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