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 A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.

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Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
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Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
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MessageSujet: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 1:31

    Un mois qu'ils ne s'étaient plus vus. Un mois, jour pour jour, qu'ils ne s'étaient plus contactés, pas même par appel téléphonique. Après tout, comment joindre Maxwell alors qu'elle ne connaissait même pas son nom de famille ? S'il n'y avait que ça, pourquoi ne pas se rendre à son ranch me diriez-vous ? Elle connaissait l'endroit, même si elle n'y avait été qu'une seule fois. A vrai dire, c'était bien trop dur, elle souffrait vraiment trop pour aller s'excuser. Il l'avait fait souffrir, l'ayant pourtant prévenue. Roxanne se souvenait de cette phrase, elle préférait souffrir plutôt que de ne pas vivre ce qu'ils avaient à partager, malgré la souffrance importante de Max. Elle n'avait cependant pas tenu très longtemps, leur matinée taquineries s'étant terminée en mille morceaux, c'était le cas de le dire. Résultat des courses ? Un miroir cassé, une main abîmée, ainsi qu'un dialogue brisé. La demoiselle était alors partie en taxi, aussi vite qu'elle était venue. Un mois... C'était long tout de même. Sans compter cette nouvelle qui la tracassait au plus haut point. Quelle nouvelle me diriez-vous ? Et bien... Roxanne n'avait point eu ses règles, elles qui ne rataient pourtant jamais un rendez-vous. Elle ne s'était tout d'abord pas inquiétée, se disant qu'elles seraient peut être plus tardives que prévu. Mais, ne point les avoir dans le mois l'avait fortement inquiétée. Elle avait d'abord pensé à un dérèglement éventuel, puis elle s'était rappelée de la fois où... Où ils s'étaient tous les deux retrouvés sous les mêmes draps. Le souvenir était loin d'être flou, c'est bien pour cela qu'elle s'était souvenue assez rapidement qu'ils ne s'étaient pas... Protégés. Et, autant l'avouer, Roxanne ne prenait plus la pilule depuis belle lurette. Était-elle... Enceinte ? Seul l'avenir le lui dirait. A vrai dire non, seul un test le lui prouverait.

    Voila pourquoi elle avait décidé ce jour là de prendre son courage à deux mains, sortant de l'hôtel qu'elle habitait depuis maintenant... Un mois. Et oui, pas de chance pour elle, elle n'avait point retrouvé d'appartement, et le sien avait été malheureusement vendu. Ses affaires, assez encombrantes en leur genre, s'étaient retrouvées quant à elle dans un local qu'elle louait à une de ses amies le temps de retrouver de quoi se loger. Ce fut donc vêtue d'une robe d'été de couleur taupe qu'elle se dirigea, à pied - sa voiture faisant toujours des siennes ne l'oublions pas - direction le supermarché du centre-ville. Une fois à destination, elle prit à nouveau son courage à deux mains, respirant un grand coup avant de demander, d'une voix basse à une demoiselle qui visiblement était employée du bâtiment. « Excusez moi... Pourriez-vous m'indiquer où sont les... Les tests de ... » « Les tests de grossesse ? Au fond à droite mademoiselle. Ravie de vous avoir servie! » Ça, c'était de l'expédition ou elle ne s'y connaissait pas. Bizarrement, cette petite blonde lui faisait penser à Lidya, qu'elle n'avait plus vu depuis quelques temps, trop occupée à penser à... Maxwell. Quoi qu'il en soit, elle n'y pensa plus, direction le fameux rayon. Une fois devant les étalages, elle soupira à nouveau. De nombreux tests s'offraient à elle, du plus sophistiqué au plus basique. Mais... Lequel prendre ? C'était simple, elle n'avait qu'à les comparer un instant, et choisir celui qui lui semblait le plus efficace. Voila pourquoi elle prit dans la main droite un test du haut de l'étalage, et dans la main gauche un du bas.

    « Roxanne ? » Était-ce la voix de... « Tiens Maxwell! Comment tu... Comment tu vas ? » Sa voix était tremblante, alors qu'elle cachait en un temps trois mouvements les deux tests de grossesse derrière son dos. Roxanne, ou l'art de ne pas être discrète dans les pires moments de son existence. Que devait-elle lui dire après tout ? Qu'elle venait chercher un test pour savoir s'ils allaient être parents d'ici neuf mois à peine ? C'était tout à fait bidon... Une chose était sûre, il semblait... Radieux ? Non, fatigué, et visiblement étonné de la voir réagir ainsi après leur dernière discussion.
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Maxwell Hutchinson
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Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 4:09


J’étais retombé dans la solitude la plus totale. Les gens entrent dans votre vie pour finir tôt ou tard par en ressortir, alors, à quoi bon vouloir changer quand on s’est déjà isolé du reste du monde ? J’avais eu la preuve que le jeu n’en valait pas la chandelle, avec la jolie brune qui avait partagé, le temps de quelques heures, ma vie comme si elle en faisait partie, Roxanne. Depuis sa courte escale chez moi, qui s’était soldée par un échec cuisant, je n’avais plus eu de ses nouvelles et je n’avais en aucun cas cherché à en avoir. D'abord irrité par l'injustice de la réaction qu'elle avait eu face aux quelques faiblesses qui avaient accompagné les efforts que j'avais fait pour lui creuser une place dans ma vie, j'étais ensuite passé par une phase d'abbatement, comme si je me sentais retomber au fond d'un gouffre que je remontais petit à petit. Néanmoins, ce dernier ressenti ne m'avait pas préoccupé très longuement; finalement, lorsque qu'on trébuche deux fois au même endroit, on sait comment ne pas se faire trop mal à la seconde chute.


Je ne traînais plus dans le bar où tout avait commencé, en réalité, je ne sortais même plus du tout, en dehors des indispensables trajets jusqu’à ma banque pour dilapider à feu doux tout ce qui me restait ou encore le supermarché. D’ailleurs, c’est là que je trouve, claquant la portière de la voiture que je viens de garer sur le parking. Il est assez tard dans la matinée, la clientèle se limite donc aux quelques individus qui ne sont pas au travail ou en train de préparer le repas de midi de leurs gamins. Ce n’est pas un pur hasard, évidemment, si j’avais choisi de venir chercher les quelques bricoles dont j’avais besoin à ce moment clé de la journée. Moins je croisais de monde, mieux je me portais. Enfin… Pour être franc, moins je croisais de monde, moins je me rendais compte que la solitude ne m’était plus aussi facile qu’elle l’avait été, avant que Roxanne ne s’immisce dans mon intimité. Cette constatation m’agaçait au plus haut point, je ne voulais plus rien d’elle mis à part qu’elle s’efface de mes pensées aussi rapidement qu’elle y était entrée. Seulement, le degré de difficulté est tout autre…

Je passe les portes automatiques du supermarché en ôtant les lunettes de soleil posées sur mon nez, offrant aux quelques regards caissières curieuses de qui entre dans leur magasin des cernes magistralement ancrés sous mes petits yeux, fatigué de ne plus pouvoir dormir à ma guise, sans la crainte que le rire de la jeune enseignante vienne rythmer mes rêves. Je les glisse dans la poche de ma chemise noire et, sans prendre la peine de répondre aux formules de politesse des quelques vendeurs que je croise sans vraiment les voir, je parcoure les allées à la recherche de ce qui m’avait fait défaut à la maison.

Un paquet de lessive, un bloc note et un litre d’alcool plus tard, j’arrive au rayon des produits cosmétiques et personnels, ma quête se terminant ici avec une bouteille de gel douche. J’allais directement me diriger vers l’étagère en question, mais un obstacle se dresse sur mon chemin, et pas des moindres. « Roxanne ? » Mon sang n’a fait qu’un tour, j’aurais voulu pouvoir l’ignorer comme j’avais imaginé le faire si nos chemins venaient à se recroiser mais je n’ai pas pu empêcher son prénom de s’échapper dans un souffle de ma bouche entrouverte. C’est bien elle qui se redresse brusquement, glissant immédiatement ses mains dans son dos, sans que je manque de le remarquer. « Tiens Maxwell! Comment tu... Comment tu vas ? » Était-elle sérieuse ? Elle me quittait –du moins si ce que nous avions vécu peut être qualifié du terme de relation- en disant ne pas supporter l’un des principaux traits de mon caractère, si ce n’est pas le plus important, pour me demander de mes nouvelles, un mois plus tard, comme si nous étions habitués à nous croiser ici. Je reste muet, la regardant à la fois étonné de la voir ici et décontenancé par sa réaction quelques longues secondes. Je détourne ensuite les yeux vers le rayon auquel elle s’intéresse, pour mieux effacer toute émotion de mes traits. Je ne m’intéressais pas la moindre à ce qu’elle était venue chercher ici ; pourtant, alors que je destinais mon regard à se poser dans le vide, je ne peux m’empêcher de remarquer que les étagères face à elles sont occupées par… Des préservatifs d’un côté, des tests de grossesse de l’autre. Je me sens alors envahi d’une drôle de sensation, une espèce de colère mêlée à la peine – serait-ce donc de la jalousie ? Je tourne la tête vers Roxanne et, un sourire mauvais sur les lèvres, je ne peux m’empêcher de lui parler. « On dirait bien que j’ai rouvert une voie de grand passage… » Mon ton est plus cynique que jamais, je n’ai pas envisagé une seule seconde qu’elle cachait dans son dos autre chose qu’une boîte de préservatifs.


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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 4:54

    Il était sûr que Roxanne ne s'attendait pas à croiser qui que ce soit dans ce supermarché, qu'elle n'avait à vrai dire pas l'habitude de fréquenter, étant donné que son appartement avait toujours été trop loin de ce dernier. Toutefois, si elle avait su une seule seconde qu'elle y rencontrerait le jeune homme qui hantait ses pensées, elle aurait sûrement choisi une autre destination, quitte à parcourir un peu plus de kilomètres à pied. Il était là, en face d'elle, visiblement étonné de la voir ici. Croyait-il qu'elle ne faisait jamais ses courses ou bien... A vrai dire, elle se fichait bien de ce qu'il pouvait penser, elle espérait seulement qu'il avait autant souffert qu'elle durant ce mois de silence. C'était bête et méchant, mais après tout elle n'avait pas beaucoup dormi, alors elle espérait que lui aussi s'était quelque peu préoccupée d'elle, sans toutefois prendre la peine de l'appeler. Ils ne connaissaient même pas leurs noms, alors comment trouver un quelconque numéro... Avec un peu de renseignements, peut-être auraient ils pu le savoir, mais non, visiblement aucun des deux n'avait été capable de le faire. Peut-être était-ce mieux comme ça après tout ? Bizarrement, Roxanne savait qu'elle avait fait une erreur en quittant le ranch un mois plus tôt. Car, malgré la colère, elle n'avait qu'une seule envie à cet instant précis, retrouver les bras protecteurs de Maxwell. Il lui manquait, il lui manquait terriblement. Mais elle était bien trop fière pour lui confier une telle phrase, et bien trop gênée, les deux tests de grossesse en mains, ou du moins derrière le dos. Elle s'attendait à la réplique cinglante du jeune homme, et pour cause, ils étaient dans le rayon des ... Préservatifs. Sauf que, visiblement non préoccupé par la nuit qu'ils avaient passé, il en avait sûrement oublié le fait qu'ils ne s'étaient point protégés.

    « On dirait bien que j’ai rouvert une voie de grand passage… » « Qu'est-ce que ça peut te faire après tout, tu te fiches bien de ce que je peux devenir. » Lui confia-t-elle sur un ton tout aussi désagréable. Voulait-elle vraiment lui faire croire qu'elle cachait des boîtes de préservatifs derrière son dos ? A vrai dire... Non. Mais comment le lui dire ? Comment lui dire, alors qu'ils étaient partis pour à nouveau se prendre la tête ? Roxanne n'avait plus la force, elle était épuisée, et pour cause, elle n'avait pu reprendre son poste de professeur des écoles, et vivait ces derniers temps sur les quelques économies qu'elle s'était faite en cas de problème éventuel. Pour un problème, s'en était un, elle vivait dans un hôtel et était sûrement enceinte de trois semaines. Mais ça, Maxwell ne le savait point, il croyait sûrement que son petit train de vie sans lui avait reprit de plus belle. Pourtant, il se trompait... Pour sa situation, mais aussi pour les deux boîtes qu'elle tenait entre les mains. Voila pourquoi elle ne cacha plus ces deux fameux tests de grossesse, lui mettant dans les mains avant d'ajouter. « Si tu avais eu ne serait-ce qu'un peu de jugeote et si tu t'étais remémoré la seule nuit qu'on a pu passer ensemble, tu aurais vu que juste à côté des préservatifs il y avait ça... » La jolie brune le regarda, alors que ses yeux semblaient maintenant tristes, et non plus énervés. A vrai dire, elle se sentait épuisée, malgré les trois semaines de grossesse. Elle se sentait surtout seule, et comme perdue, obligée à vivre dans cet hôtel en attendant de retrouver un job pour pouvoir payer un loyer.

    Maxwell n'avait plus qu'à se remémorer le tout. Il savait très bien qu'elle n'avait couché avec personne depuis. Elle était bien trop fidèle pour ça. Elle l'aimait bien trop pour ça. Elle quitta donc l'endroit où ils s'étaient retrouvés, le laissant au milieu du rayon, les deux boîtes en mains. « Oh, vous allez être papa ? Félicitations jeune homme! » Ca, c'était l'employée qui avait indiqué le chemin à Roxanne quelques minutes plus tôt, encore une fois, une vraie Lidya dans l'âme. Toutefois, elle lui avait permit de lui mettre la vérité en face. Oui, d'ici neuf mois, si aucun obstacle ne pointait le bout de son nez, il deviendrait à nouveau papa.
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 5:56


Ma pique avait été froide et cinglante, au fond de moi je savais que c’était stupide de ma part. À quoi bon chercher la dispute ? Les choses étaient finies entre elle et moi, visiblement, alors qu’elles avaient à peine eu le temps de commencer. Grand bien lui fasse si mes soupçons s’avéraient fondés, elle n’aurait pas pris le temps d’éprouver de la peine que je ne voulais malgré moi pas lui causer. Pourtant, je n’avais pu empêcher de laisser parler mon impulsivité avant de ne réfléchir, une fois de plus, piqué en plein cœur par une pointe amer. « Qu'est-ce que ça peut te faire après tout, tu te fiches bien de ce que je peux devenir. » Je m’attendais à ce qu’elle réagisse de la sorte, bien qu’au fond de moi j’aurais voulu qu’elle me rigole au nez avant de s’en aller. Je me serais senti bien bête, probablement énervé contre elle, mais j’aurais pu passer mon chemin et retourner m’enterrer dans mon coin. Le fait qu’elle me dise que je me fichais bien d’elle me déplaisait davantage, puisque la vérité était ailleurs, même si j’essaye moi-même de m’en dissuader. Qu’elle prononce elle-même ces paroles… C’était comme si une vague de tristesse prenait le dessus sur la colère, je me rendais compte qu’il aurait peut-être suffi d’un coup de fil, de quelques mots pour qu’elle me revienne. Encore fallait-il que je puisse le faire sans même connaître son nom, j’avais réussi Dieu sait comment à trouver l’adresse de son appartement en choisissant, au hasard, une Roxanne habitant le quartier mais je n’avais pas pris la peine de retenir son nom de famille. Une chance qui ne se présenterait pas deux fois… Et puis finalement je me ravise. Si elle l’avait vraiment voulu, elle savait où j’habitais. Il lui était bien plus facile de reprendre le contact, alors que je n’avais qu’une infime chance de le faire de mon côté. Qu’est-ce qui m’indiquait qu’elle n’était pas partie en France, finalement ? Je l’avais laissée seule dans la chambre d’amis pour ne plus l’y retrouver ensuite, sans plus d’information. Un jour de plus, un jour de moins, ce n’était pas ça qui aurait changé grand-chose vis-à-vis de son projet de s’en aller. Je comprends que ces mots ne sont là que pour me blesser, me convaincre que les choses sont telles qu’elles sont parce que c’est moi seul qui l’ai voulu. Je décide de passer mon chemin, je n’ai plus l’envie de me prendre la tête avec elle. Je m’apprête à lui tourner le dos lorsqu’elle me tend presque violemment les deux boîtes qu’elle cachait derrière elle.

« Si tu avais eu ne serait-ce qu'un peu de jugeote et si tu t'étais remémoré la seule nuit qu'on a pu passer ensemble, tu aurais vu que juste à côté des préservatifs il y avait ça... » Je ne l’écoute déjà plus, mes yeux sont rivés sur les deux boites de cartons qu’elle a posées dans mes mains. Pour être exact, mon regard est fixé sur le visage du bébé qu’arbore l’une d’elles. Je ne connais que trop bien cette photo, pour l’avoir déjà eu sous les yeux, lors d’un des plus beaux jours de ma vie, il y a quelques années de cela. Je ne peux pas me plonger dans la nostalgie du moment heureux où j’avais appris la grossesse de ma femme, déjà mes pensées s’affolent dans tous les sens, je revis le souvenir de la nuit partagée avec la jeune brune comme si la mémoire me revenait subitement après des semaines d’amnésie. Serait-elle… ? Je lève la tête vers Roxanne, qui n’est déjà plus là. Mon regard n’a plus rien de froid ou de dur, seule une lueur affolée l’anime, bien assortie à l’air effaré qui a pris possession de mes traits. Incapable de prononcer le moindre mot ni esquisser le moindre pas, je tourne sur moi-même pour la retrouver. Je l’aperçois finalement prendre le chemin de la sortie d’un pas rapide, lorsqu’une voix me surprend. « Oh, vous allez être papa ? Félicitations jeune homme! » J’ai tellement été abasourdi par l’annonce, disons, franche de Roxanne, que je n’ai même pas remarqué qu’une jeune blondinette se tenait juste devant moi, depuis je ne sais combien de temps. J’observe son sourire ravi sans le voir, avant de lui fourrer tout ce que j’avais dans les bras, du kilo de lessive aux deux tests de grossesse. Je m’élance à la suite de la jeune brune qui est sortie entretemps, m’arrête aussi sec quelques pas plus loin pour venir lui reprendre le fameux test qui m’avait rappelé à mes bons souvenirs. Je passe à la caisse en deux temps trois mouvements, tendant le premier billet que je trouve au fond de ma poche à la caissière. Cette dernière n’a pas le temps de me rendre ma monnaie que je suis déjà dehors, cherchant du regard Roxanne. Je l’aperçois quelques dizaine de mètres plus loin, appuyée à la vitre d’un abri de bus, comme si elle avait voulu s’en aller mais que ses jambes n’avaient plus voulues la supporter.

Je cours à sa rencontre, elle me tourne le dos mais je m’empresse de venir me glisser devant elle, sans songer un seul instant qu’elle ne voudrait peut-être pas de moi auprès d’elle à cet instant. « Roxanne, il faut que… On, enfin, je… Tiens. » Ce que je dis n’est qu’un bafouillage hésitant, alors, c’est à mon tour de lui poser le test entre les mains. La stupeur du début laisse doucement place à un sentiment d’angoisse, si elle n’arrivait pas à s’accommoder de mes difficultés à tourner la page, qu’en serait-il si elle était… enceinte ? Je ne peux pas m'empêcher de me rapprocher brusquement d'elle et de la serrer dans mes bras, comme si je ne supportais plus le poids de l'envie de la sentir tout contre moi que je m'efforçais de refouler depuis trop longtemps, exacerbé par le sentiment d'être totalement perdu, sans prendre la peine de considérer qu'elle pourrait peut-être, une nouvelle fois, que je la laisse tranquille.
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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 7:05

    Roxanne n'avait plus le coeur à lui reprocher tout ce qu'il avait pu faire jusqu'ici. Elle était enceinte, c'était certain et ça même sans test de grossesse. Enceinte, et seule. Seule face à une décision à prendre. Le garderait-elle ? Elle ne voulait pas infliger cela à Maxwell, qui n'était sûrement pas prêt pour avoir de nouveau un enfant. Lui même lui avait dit, il n'était pas prêt de tourner la page Zoey. Alors pourquoi ne pas accoucher sous X ? C'était une solution comme une autre, solution que Roxanne n'était toutefois pas prête à prendre, elle qui aimait tant les enfants. Comment rejeter son propre enfant, pour mieux le donner à une famille qui en désire un plus que tout au monde ? C'était tout à fait cruel... Du moins pour les vrais parents. Car certes, c'était une chance pour les parents adoptifs d'avoir enfin un enfant. Mais un déchirement pour la maman de laisser son propre enfant aux bras d'inconnus. Non, Roxanne ne ferait pas ça. Et ça même si Maxwell le lui proposait à son tour. A vrai dire, elle était incapable de laisser un petit être mourir tout ça parce qu'il avait été conçu par erreur. Et si ça n'était pas une erreur ? Et s'ils s'aimaient vraiment ? Après tout, ils s'étaient mutuellement manqués n'est-ce pas ? Alors pourquoi trouver une solution ? La solution était là, ils devaient garder cet enfant. C'était très tôt certes, mais c'était leur destin. Ils étaient destinés à être parents. Les quelques phrases de la jeune femme suffirent donc à le ramener à la réalité, lui qui allait être papa, tout comme elle allait être maman, à 24 ans.

    Elle avait toutefois quitté le supermarché, sans même prendre les fameux tests. Après tout, c'était clair, elle n'avait point ses règles, alors pourquoi chercher midi à quatorze heures ? Elle se retrouva seule, tout comme durant ce long mois qu'elle n'avait déjà pas supporté. Ses économies non plus n'avaient d'ailleurs pas apprécié le voyage, ayant été mises à contribution afin de payer un hôtel pourtant bien trop cher aux yeux de la jolie brune. Mais, elle n'avait eu le choix, c'était ça, ou la rue. N'ayant plus la force d'avancer ou bien de reculer et rejoindre Maxwell, elle s'arrêta, contre la vitre d'un arrêt de bus, fermant les yeux le temps d'un instant. « Roxanne, il faut que… On, enfin, je… Tiens. » Maxwell était là, l'ayant rejoint à l'extérieur. Et il venait de lui confier à nouveau le test, alors qu'elle le serrait dans sa main, certaine du fait qu'elle n'en avait pas besoin. Elle n'eut le temps de rétorquer quoi que ce soit qu'elle se retrouvait déjà dans ses bras, alors qu'elle fermait à nouveau les yeux, une larme coulant le long de sa joue. Il était là, lui et sa tendresse, lui et l'odeur de son parfum qui lui avait tant manqué. C'était fou ce qu'elle pouvait se sentir rassurée dans ce genre de moments. « Max', je veux que tu me promettes que... Qu'on se laissera plus jamais comme on l'a fait durant tout ce mois. Je devenais... Je devenais folle tu sais. » Elle osa enfin l'affronter, plongeant son regard dans le sien. C'était très peu clair, mais la traduction était simple. Il lui avait manqué, c'était évident non ?

    « Qu'est ce qu'on... Qu'est ce qu'on va faire ? » Elle parlait bien sûr du bébé, alors qu'elle avait le regard rivé vers le fameux test de grossesse. Voulait-il le garder ? Aurait-il la force d'accepter sa paternité ? L'aimait-il assez pour s'engager dans une telle aventure ? Car pour en être une, elle l'était. Une aventure qui se partageait toutefois à deux, du moins selon la jolie brune. A cet instant précis, la jolie brune avait peur, peur de sa réaction.
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 7:54


Elle se laisse faire, je la sens même se détendre lorsque je la sers doucement contre moi. Une larme roule le long de sa joue, son air épuisé me saute aux yeux alors que je n’avais pas pris la peine de remarquer plus tôt, centré sur ma petite personne. Pourquoi continuais-je de ne penser qu’à mes propres ressentis, alors que je ne pouvais plus mettre ça sur le compte de la peur de souffrir, puisque que son absence me blessait tout autant ? Je me rends compte soudainement à quel point elle m’a manqué, malgré tout ce que j’ai pu me dire, tout ce dont j’ai pu essayer de me convaincre. La laisser entrer dans ma vie avait peut-être été une erreur, la laisser en ressortir était bien pire encore. « Max', je veux que tu me promettes que... Qu'on se laissera plus jamais comme on l'a fait durant tout ce mois. Je devenais... Je devenais folle tu sais. » Je ne réponds rien, mais un léger sourire vient se glisser au coin de mes lèvres, alors que je recule un peu ma tête pour la regarder, sans regard fuyant, sans la moindre once de malaise. Elle semblait sincère – comment aurait-elle pu mentir dans une situation pareille, quand on y repense ? Tout le ressentiment, la tension, la méchanceté même qui avaient pu nous animer semble avoir disparu en un claquement de doigt, mes mains caressent doucement son dos, tandis que je laisse s’écouler ces quelques secondes d’un silence apaisant, léger. C’est elle qui vient y mettre fin. « Qu'est ce qu'on... Qu'est ce qu'on va faire ? »

Le fait que j’aie fondée une famille si jeune n’était pas le résultat d’un accident de jeunesse ; j’avais toujours voulu des enfants, aussi loin que je me souvienne, déjà enfant je m’occupais de ma petite sœur comme si elle était la prunelle de mes yeux. Je me voyais entouré par une ribambelle de petites têtes blondes qui couraient après leur chien dans un jardin, l’image certainement la plus clichée et la plus gnangnan du monde, mais qui m’enchantait à chaque fois que j’y repensais. J’avais réussi à toucher ce rêve du bout du doigt avant que le cours de la vie n’en décide autrement, mais aujourd’hui, une nouvelle chance venait de se proposer à moi. Seulement… en avais-je encore l’envie ? J’avais enterré ce projet avec ma fille. Aurais-je le courage de franchir le pas, à nouveau, au risque de tout perdre encore une fois ?

Mon regard se perd sur le visage de Roxanne. Je n’avais pas choix, je ne me laissais pas le choix. Comment le pourrais-je ? Je n’avais peut-être pas dans l’intention de refaire ma vie, l’une des raisons qui compliquaient tant les sentiments que je pouvais éprouver à l’égard de Roxanne, mais le destin en avait décidé autrement, et si elle s’avérait réellement enceinte, je ne pourrais décemment pas me résoudre à la laisser tomber, un enfant sans père dans les bras, même si les choses étaient allées bien trop vite, même si je n’aurais bientôt plus un sous en poche. Ce serait comme revivre la perte d’un enfant, une chose qu’aucun parent ne devrait vivre, enterrer la chair de sa chair revient à arracher son cœur mais continuer de vivre malgré tout. Je ferme les yeux une seconde, les choses se passaient si vite, si… étrangement que je me sentais perdre un peu pied. Je les rouvre pour les poser sur ceux de Roxanne. « Avant tout, je crois qu’il faudrait qu’on… qu’on soit sûr que c’est bien vrai. » Je recule légèrement, désignant du regard le fameux test. « Et après seulement, on pourra… prendre une décision. » Les mots ont du mal à sortir, ils ont pris une consonance un peu plus sombre que je ne le souhaitais. Je fronce doucement les sourcils. Et si, de son côté, elle n’en voulait pas ?



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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 8:28

    Roxanne était bien trop fatiguée pour le repousser. A vrai dire, elle n'en avait pas envie, non, pas après un mois sans l'avoir vu. Sa présence lui avait manqué, sans compter leurs taquineries, et enfin la tendresse qu'il employait à son égard, comme à l'instant présent. Le manque, n'était-ce pas la preuve qu'elle tenait réellement à lui ? Et vouloir garder ce bébé, n'était-ce pas là aussi la preuve qu'elle tenait assez à lui pour le vouloir père de son enfant ? A vrai dire, elle n'aurait jamais cru pouvoir tomber enceinte aussi tôt. C'était une grande... Surprise ? Bonne et mauvaise à la fois. Bonne, dans le sens où elle comptait garder ce bébé, mais à la fois mauvaise dans le sens où elle ne savait pas ce qu'en pensait personnellement Maxwell. Était-il prêt à devenir à nouveau père ? N'avait-il pas la peur de perdre à nouveau les deux personnes qui partageraient une fois de plus sa vie ? Roxanne n'en savait rien, et était dans un flou total. La seule chose qui lui importait, c'était qu'elle était là, contre lui, et elle n'aurait voulu stopper ce moment pour rien au monde. Elle n'était peut-être même pas prête à entendre la réponse du jeune homme, particulièrement si elle venait à être négative. A vrai dire, aucun des deux jeunes gens n'avait exposé son point de vue sur la dernière nouvelle. Et dire qu'ils allaient être parents... Enfin ça, seul le test de grossesse le leur prouverait aisément.

    « Avant tout, je crois qu’il faudrait qu’on… qu’on soit sûr que c’est bien vrai. Et après seulement, on pourra… prendre une décision. » « Je suis venue à pied, j'habite pas loin, on ferait mieux d'y aller. » Lui confia-t-elle, alors qu'ils se dirigeaient naturellement vers le pick up du jeune homme, garé quelques mètres plus loin sur le parking du supermarché. Le voyage fut court et silencieux, seule la main de la jeune femme déposée sur la cuisse de Maxwell avait prouvé aisément qu'elle était là, et que cette fois ci, elle ne partirait plus. Le jeune homme s'attendait donc sûrement à voir un nouvel appartement, quand elle ajouta. « C'est juste ici là dans... L'hôtel. » Elle avait honte, honte de l'amener ici, lui prouvant qu'elle n'avait pas retrouvé d'appartement, et que par conséquent, elle n'avait plus de job non plus. Du moins, pas pour l'instant. Une fois à l'extérieur, elle lui prit la main, sans même lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Il n'eut donc le temps de prendre pitié, alors qu'elle le laissait pénétrer dans la fameuse chambre qu'elle occupait depuis un mois jour pour jour. Dans cette chambre, il y avait un grand lit, lit aux draps blancs. Et autour ? Une tonne de cartons, les cartons qui n'avaient pas pu rentrer dans le local qu'elle avait loué.

    « Reste là je... Je reviens. » Ce fut une fois dans la salle de bains qu'elle prit le fameux test entre les mains, respirant un grand coup. Une fois le test effectué, elle ne prit la peine de regarder le résultat, bien trop stressée pour jeter un coup d'œil à la couleur du test. Elle sortit donc, tendant ce dernier à Maxwell, qui avait prit place sur le bord de son lit. « J'ai... J'ai pas osé regarder. On... On le fait ensemble ? » C'était une bien meilleure idée n'est-ce pas ? Après tout, ils avaient bien fait l'amour à deux, alors pourquoi ne pas jeter un coup d'œil aux résultats à deux ? S'asseyant à ses côtés, elle déposa sa main sur la sienne, main dans laquelle il avait le fameux test, et l'ouvrit, la couleur annonçant une réponse positive s'offrant alors à leurs yeux. « Je... Je suis enceinte! » La jeune femme déposa alors sa main droite sur sa bouche, alors qu'un sourire prenait place sur son visage. C'était sûr, elle était enceinte. Toutefois, son sourire disparut au moment où elle se rendit compte que Maxwell n'avait toujours rien dit, le test toujours entre les mains. « Dit quelque chose Max, s'il te plaît... »
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 9:33


Je coupe le moteur devant l’hôtel dans lequel elle m’indique qu’elle vit. Sa voix avait une petite touche honteuse, je n’y prête pas la moindre attention, je suis complètement paumé au beau milieu de ma tête, qui a du doubler deux fois de volume. Je ne sais pas comment j’ai pu rouler ici sans écraser quelqu’un, alors, qu’elle vive dans un hôtel, un appartement ou un carton, je n’y aurais vu aucune différence.

Bientôt, nous nous retrouvons dans la chambre de la jeune femme. Je crois reconnaître les quelques cartons que je contourne pour aller me laisser tomber sur le lit, tandis qu’elle file vers la salle de bains. J’ai l’impression que mes jambes sont en coton lorsque je me retrouve sur le matelas, je ne sais même pas comment elles ont pu supporter mon poids jusque là. Je reste un instant dans cette position semi allongée, puis, je me redresse dans mon assise et viens prendre ma tête entre mes mains. Comment allait se dérouler les événements ? Les quelques minutes qui s’écoulent me semblent plus longues que jamais, me laissant m’enfoncer toujours plus dans des pensées, des scénarios qui bouillonnent dans ma tête. Je me rends compte que plus jamais les choses ne pourront redevenir ce qu’elles étaient, et ce, même si le test s’avérait négatif. Comment réagirait-elle ? Reviendrait-elle sur ses paroles ? J’en doutais, sans pour autant savoir ce qu’il allait en être réellement.

La porte se rouvre enfin sur la jeune femme. Je lève brusquement la tête vers elle, je comprends à son air autant effaré que le mien qu’elle n’a pas voulu regarder le résultat d’elle-même. Elle s’approche de moi et pose le fameux test dans ma main, comme s’il commençait à brûler dans la sienne. Je sers ma main autour de la languette de couleur, comme si je ne voulais pas connaître la réponse, finalement, tandis qu’elle s’assied à côté de moi. « J'ai... J'ai pas osé regarder. On... On le fait ensemble ? » J’accepte dans le silence d’un hochement de tête. Elle vient déposer sa main sur la mienne, et, ensemble, nous découvrons le rond de couleur bleu. Pour avoir déjà vécu ça, je n’ai pas à me tourmenter encore pour savoir ce que le bleu signifie. Elle est enceinte, ces trois mots résonnent dans ma tête au même où la jeune femme les exprime à voix haute. Je la regarde porter une main à sa bouche, son visage s’est illuminé instantanément, chassant les traits moroses de la fatigue. Un sourire fuse sur ses lèvres, je détourne la tête vers la moquette blanchâtre sans dire quoi que ce soit, ni afficher autre chose que cet air désemparé qui ne me quitte décidement plus. « Dit quelque chose Max, s'il te plaît... » Elle ne manque évidemment pas de le remarquer, quelle femme ne prête pas attention à la réaction du futur père de son enfant ? Sa voix auparavant si réjouie est retombée quelques échelons plus là, je n’ai pas à la regarder pour deviner que son sourire s’est grandement revu à la baisse. Un ange passe, un ange dont les battements d'aile vous glacerait le plus vif des brasiers, avant que je daigne à sortir de mon silence songeur.

« Roxanne… tout ce que je sais de toi, ce que tu ne prends pas de glaçon avec ton Martini, que tu fumes quand tu es nerveuse et que… tu fais les meilleurs chocolats chauds que je n’ai jamais goûtés… » Mes paroles pourraient donner l’impression que j’ai 16 ans et que j’annonce à ma copine à peine pubère qu’il va falloir qu’elle se débrouille toute seule, d’ailleurs, l’atmosphère de la pièce semble soudainement changer, le sourire de la jeune n’est plus qu’un souvenir. Je m’empresse de lever vers elle un regard que je m’attèle à rendre le plus doux qu’il m’est possible. « C’est précipité, tu comprends ? » Evidemment qu’elle le comprenait, elle avait vécu les mêmes choses à la même vitesse. Moi qui avais toujours su manier les mots mieux que quoi que ce soit d’autre, j’étais en train d’enchaîner les maladresses, embrouillé par le trop plein de pensées qui me transperçaient et le silence de la jeune femme n’arrangeait pas les choses, bien qu’au fond, je préfère qu’elle m’observe dans un mutisme outré qu’elle ne se mette à me crier dessus avant que je n’aie réussi à exprimer réellement ce que je ressens. « Je ne sais pas si c’est une bonne chose de… d’aller aussi vite, on risque d’aboutir à une erreur qui… » Je laisse ma phrase en suspens, je passe une main rapide sur mon visage, cachant une grimace tendue ; Roxanne m’annonçait qu’elle attendait un enfant, mon enfant, et la première chose que je trouve à faire, c’est d’assigner à ce dernier l’étiquette d’erreur. Et si je me taisais ? Je crois que cela ne ferait qu’empirer un peu plus les choses. Une fois de plus, j’ai l’impression de me retrouver entraîné dans un cercle vicieux. Je finis par me laisser aller, je cherche plus à trouver les bons mots, mais je lâche dans un souffle presque éreinté la première chose qui me vient à la bouche. « Ça n’en reste pas moins une jolie erreur... » Un petit sourire parvient à prendre le dessus sur la moue mal à l'aise qui s'était installée sur mon visage, je pose un regard perdu sur elle tout en glissant ma main sur sa jambe, espérant qu'elle sache lire entre les lignes et ne se mettent pas à hurler à gorge déployée l'être infâme que je suis.


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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 10:07

    L'hôtel, c'est un endroit auquel Roxanne a finit par se faire. C'est loin d'être aussi vaste et reposant que le ranch de Maxwell, mais c'est à présent son lieu d'habitation. Sans job signifie sans aucun doute sans logement. Enfin, si, mais le minimum, c'est à dire une chambre d'hôtel, ainsi qu'une petite salle de bains de quelques mètres carré, encombrée elle aussi par quelques cartons. Roxanne ne s'en était jamais plaint, car elle n'avait pas eu le choix et c'était bien mieux que de devoir vivre chez Lidya et lui voler sa tranquillité. Et puis... Il y avait Maxwell. Elle n'avait jamais eu le cran de l'appeler, pour lui demander de l'aide. Après tout, c'était elle qui avait terminé par partir du ranch, alors qu'au fond il aurait aimé la retenir. A vrai dire, elle avait quitté l'endroit à contre cœur, et avait réfléchit à plusieurs fois avant de pénétrer dans le taxi qui l'avait amené jusqu'au premier hôtel du coin. Et son poste ? Elle avait été malheureusement remplacée, bien plus tôt que prévu. Elle attendait donc qu'un enseignant ai la gentillesse de quitter son poste à son tour afin qu'elle puisse réintégrer la fameuse école maternelle. Toutefois, ça n'était pas la question, elle était à présent enceinte, oui, enceinte de Maxwell. Et dire qu'un petit être grandirait dans son propre ventre d'ici les huit prochains mois, pour finir entre leurs bras dans l'hôpital le plus proche du centre-ville.

    Toutefois, le silence de Maxwell ne fit qu'accentuer la peur de la jeune femme, qui s'attendait à tout, oui tout. Il n'était pas prêt, elle en était quasiment sûre, voir même certaine. « Roxanne… tout ce que je sais de toi, ce que tu ne prends pas de glaçon avec ton Martini, que tu fumes quand tu es nerveuse et que… tu fais les meilleurs chocolats chauds que je n’ai jamais goûtés… » C'était déjà pas mal en y repensant n'est-ce pas ? De quoi lui réchauffer le cœur, sans toutefois raviver son visage. « C’est précipité, tu comprends ? » Son cœur se serra comme jamais, alors qu'elle s'imaginait déjà à l'hôpital, pour un avortement express. « Je ne sais pas si c’est une bonne chose de… d’aller aussi vite, on risque d’aboutir à une erreur qui… » Une erreur, voila comment Maxwell voyait les choses. Certes, ils n'avaient en aucun cas cherché à concevoir cet enfant, mais ils étaient tout de même assez grands pour assumer les conséquences de leurs actes n'est-ce pas ? Elle était prête à s'énerver quand... « Ça n’en reste pas moins une jolie erreur... » Quand il prononça cette phrase, avant de déposer sa main sur sa jambe. C'était du Maxwell tout craché. Et pourtant, cette simple phrase suffit à la rassurer, alors qu'elle lui rendait son sourire, se laissant tomber en arrière, l'entraînant à ses côtés. Le regard rivé sur le plafond, elle prit enfin la parole. « Tu vas devoir supporter ma mauvaise humeur pour les huit prochains mois Max. » Son regard quitta le plafond, se déposant sur le jeune homme, avant qu'elle n'enchaîne. « La tienne m'a énormément manquée tu sais... » Elle lui souriait, parlant bien sûr de sa mauvaise humeur, alors qu'elle déposait sa tête sur son torse, comme rassurée de le retrouver et de ne plus être seule, seule face à cette situation qui était censée se vivre à deux.

    « Et... Et si on la prenait une bonne fois pour toute cette douche ? » A quoi faisait-elle référence ? A cette douche qu'ils auraient du prendre, mais qui avait très mal terminée. A vrai dire, Roxanne ne comptait pas se laisser aller, et ça n'était pas parce qu'elle était enceinte qu'elle devait passer ses journées à dormir et qu'elle n'avait plus le droit de passer des moments d'intimité avec lui, n'est-ce pas ? « Promis, je ne toucherais pas au miroir... » Ajouta-t-elle en guise d'ironie, un fin sourire au coin des lèvres.
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 11:07

Je lui rends son sourire lorsqu'elle m'annonce que je vais avoir le privilège de la supporter ces huits prochains moi dans la mauvaise humeur, je ne peux d'ailleurs m'empêcher de repenser vaguement à Zoey; une chose était sûre, j'étais bien rôdé, côté sauts d'humeur et envies étranges. Je m'efforce de cacher ses quelques souvenirs de mon esprit, j'y parviens sans trop de peine, une fois n'est pas coutume. Le fait que Roxanne se soit retrouvée enceinte si rapidement allait-il m'aider à tourner cette page, alors que j'imaginais, au contraire, qu'il n'allait faire que compliquer un peu plus les choses ? Le doute prend soudainement part en moi, finalement, ce bébé nous avait déjà significativement aider à nous rapprocher, en peu de temps seulement.

« Et... Et si on la prenait une bonne fois pour toute cette douche ? » Je sors de mes songes. Mon sale caractère lui avait manqué ? Qu’elle se réjouisse, elle allait bientôt le retrouver. « Ne te vexe pas mais je… je préfère garder mes vêtements sur moi, un choc à la fois. » Je ne peux qu’admirer la classe époustouflante de mes propos, fermant les yeux sitôt que j’ai fermé la bouche. Est-ce vraiment possible de débiter autant d’âneries à la fois, même sous le coup de l’émotion ? Elle était belle, elle était bien plus que belle et bon nombre d’hommes devaient fantasmer secrètement sur une proposition telle que celle venait de me faire et que j’avais décliné sans grand tact – savais-je seulement la définition du mot « tact » ? « Ce n’est pas ce que je voulais dire, enfin, prendre une douche avec toi serait vraiment … agréable, mais… Tu vois ce que je veux dire ? » Si c’était le cas, elle mériterait tous les honneurs, je ne suis pas certain moi-même de suivre le fil exact de mes propres paroles . J’essayais probablement de lui dire que j’avais l’esprit trop encombré par cet enchaînement d’événements pour passer si vite à quelque chose d’autre, bien que, durant ces quatre semaines passées sans elle, je ne pouvais nier avoir bien souvent souhaité retrouver l’intimité que nous avions partagé, juste une nuit. Mon tic nerveux a repris autour de l’anneau d’or de ma main gauche, je m’efforce de vider ma tête des centaines de pensées qui l’embrouillent. Quelques seconde s’écoulent, je finis par redresser ma tête pour venir poser un baiser sur son front, comme si je scellais mon vœu d’abstinence… passagère.

Je décide ensuite de changer de sujet, non pas parce qu’un sentiment de malaise s’emparait de moi au contraire, je paraissais aussi serein que les quelques surprises de ce début de journée me permettaient encore de l’être-, mais parce qu’il me semblait inévitable d’en venir là. « Il faut que je te dise… » Je la repousse délicatement, pour mieux pouvoir me tourner sur le côté, la tête appuyée contre une de mes mains tandis que l’autre part parcourir avec une lenteur mesurée le corps de la jeune femme. Ce genre d’introduction ne dit qui vaille habituellement, je m’efforce donc de sourire du bout des lèvres avant de continuer, vaguement tracassé. « Tu sais déjà que le ranch n’est pas à moi mais à mes parents. Je n’ai plus… Je n’ai pas réellement un endroit où vivre ailleurs, en fait. Et puis… Je n’ai pas de salaire non plus, enfin, je n’ai pas de travail. » J’ai longuement pesé mes mots, donnant à ma phrase une longueur peut-être un peu agaçante. Je fronce doucement les sourcils, songeant qu’initialement, je me destinais à écrire pour subvenir à mes besoins, ce qui n’était pas vraiment un travail proprement dit puisque j’aurais été à mon compte. Mais à l’heure actuelle, tout ce que je pouvais écrire finissait ou en boule de papier froissé jetée négligemment un peu n’importe où dans ma maison, ou à brûler dans la vieille cheminée du salon, je ne risquais donc pas d’en tirer un grand profit ou un profit tout court, économiquement parlant. Le sujet me serait bien égal, en temps normal, mais l’arrivée d’un bébé dans un vie changeait considérablement un budget, je ne le savais que trop bien, alors autant faire part ce détail de ma vie à Roxanne avant de ne trop tarder.

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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 11:29

    Roxanne était déjà chiante à ses heures, alors allez imaginer la demoiselle maintenant qu'elle était enceinte, et que d'ici quelques mois, elle le serait jusqu'aux yeux. Pour le moment, pas de panique à bord, Roxanne ne ressentait aucune envie étrange particulière, ni même aucune douleur qui aurait pu lui valoir une crise de nerfs. Maxwell pouvait profiter amplement de ce moment de tranquillité. Quoi qu'il en soit, ça n'était que temporaire, car ils n'étaient sûrement pas au bout de leurs surprises. Roxanne n'espérait qu'une seule chose, que Maxwell n'associe pas cette grossesse à celle qu'il avait pu vivre avec sa femme. Pour la énième fois, elle n'était pas Zoey, certes elle aurait des envies comme toute femme enceinte, mais elle ne remplacerait jamais la femme qu'il avait autrefois aimé, et qui devait sûrement le regarder d'en haut à cet instant précis. Elle était et resterait Roxanne, Roxanne Mcfire. Peut-être n'était-elle point si différente que ça face à Zoey, car après tout il fallait qu'elle ai quelque chose de similaire au caractère de cette jeune femme pour qu'il ai terminé par la choisir n'est-ce pas ? La jolie brune ne préférait pas y penser, bien trop préoccupée par le sujet actuel, c'est à dire leur futur bébé. Enfin ça, c'était jusqu'à ce qu'elle se mette en tête qu'il fallait rattraper le temps perdu. Toutefois, ce ne fut pas au goût de Maxwell, qui semblait bien trop pensif pour terminer sous une bonne douche brûlante en sa compagnie. Elle le comprenait, oui, le lit était un endroit bien mieux pour mettre les choses au clair.

    « Ne te vexe pas mais je… je préfère garder mes vêtements sur moi, un choc à la fois. » « Tu as de la chance que je ne sois enceinte que de trois semaines, j'aurais très bien pu t'en vouloir tu sais. » Lui répondit-elle, amusée de la situation. « Ce n’est pas ce que je voulais dire, enfin, prendre une douche avec toi serait vraiment … agréable, mais… Tu vois ce que je veux dire ? » « Ne cherche pas à te justifier, je te comprends. » S'empressa-t-elle d'ajouter, avant de lui sourire à nouveau, lui prouvant une bonne fois pour toute qu'elle n'était pas sur les nerfs. Le sujet suivant fut toutefois plus important. C'était un sujet qu'ils n'avaient encore jamais abordé jusqu'ici et à vrai dire, c'était assez urgent, étant donné la situation actuelle. « Tu sais déjà que le ranch n’est pas à moi mais à mes parents. Je n’ai plus… Je n’ai pas réellement un endroit où vivre ailleurs, en fait. Et puis… Je n’ai pas de salaire non plus, enfin, je n’ai pas de travail. » Il était donc au chômage ? C'était... Tout à fait... Flippant ? Mais non, pas de panique, il y a toujours son job de... « Moi aussi il faut que je te dise quelque chose. Je... Je n'ai pas pu récupérer mon poste à la maternelle, il était déjà occupée par une nouvelle... Demoiselle. Mais c'est pas grave je ferais de mon mieux pour trouver une autre école, je pourrais même trouver je sais pas moi, un petit job dans un bar pour rattraper le coup, je suis sûre que Marco m'aiderait à obtenir le poste! » Marco, le fameux vieillard qui l'aimait tant. Enfin ça, c'était sûrement jusqu'à ce qu'il frappe Maxwell, lui laissant un joli souvenir sur la pommette. Toutefois, Roxanne n'avait jamais vraiment su que s'était lui qui avait signé cette œuvre d'art. Ce qu'elle oubliait, c'est qu'elle était enceinte, et que d'ici quelques mois, comme beaucoup de femmes, elle serait sûrement incapable de faire un quelconque effort. Sans compter qu'un bar n'était pas le meilleur endroit à fréquenter pour une femme enceinte, entre alcool et fumée de cigarette. Roxanne savait toutefois qu'elle serait loin d'être une fainéante une fois son gros ventre en vue.

    « Ce que je veux dire par là Max c'est que... Qu'on va s'en sortir, c'est pas ça qui nous empêchera de bien élever le futur bébé. Je crois qu'on a déjà traversé pas mal de choses jusqu'ici pour reculer face au prochain obstacle non ? » Elle souffla un bon coup après ce long monologue, ne pouvant s'empêcher de lui poser une dernière question. « Tu... Tu penses que je vais être une bonne maman ? » Question tout à fait débile, avouons le, mais que pas une seule future maman n'avait épargné. Les mains de Maxwell se baladaient le long de son corps, tandis que des frissons s'emparaient d'elle. Un mois qu'elle n'avait plus ressenti cela... Un long mois. Lui non plus n'en avait d'ailleurs plus profité, voila pourquoi elle passa ses bras autour de son cou, qu'elle caressa du bout des ongles, collant son front contre le sien, pressée de connaître sa réponse.


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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 12:36

Je ne savais pas à quelle réaction m'attendre, mais certainement pas à ce que Roxanne m'annonce qu'elle non plus n'avait plus de travail. Jamais je n'aurais pensé qu'elle n'avait pas pu récupérer son poste, j'avais bien vu qu'elle l'appréciait particulièrement, il coulait de source qu'elle avait pu le récupérer. Les enseignantes étaient-ils si nombreux à attendre un poste à l'école maternelle de cette petite ville ? Visiblement, puisqu'une autre personne avait été engagée avant qu'elle n'ait eu le temps de le faire. Je me sens un peu coupable, finalement, c'était bien à cause de moi qu'elle avait renoncé à partir pour la France, après avoir démissionner et rendu son appartement, qu'elle n'avait visiblement pas pu récupérer non plus, à en juger par l'endroit où nous nous trouvions. Je ne disais pas ça pour lui faire comprendre qu'elle serait seule à assumer les frais, bien entendu, je finirais bien par trouver un job à la bibliothèque municipale ou quelque chose dans le genre, mais sa confession changeait la donne. Je n'aurais peut-être pas le temps ni l'opportunité de trouver quelque chose qui me convienne et qui aille dans le sens des études que j'avais poursuivies tout compte fait de longues années, j'allais devoir me contenter de ce qui se présenterait à moi, au plus vite. Je me perds dans mes songes lorsqu'elle évoque de Marco, je ne peux retenir une légère grimace; je n'étais pas sûr que ce dernier veuille bien se montrer très conciliant avec elle, après notre léger... Différent, mais ça, elle ne pouvait pas le savoir.


Je la regarde pendant qu’elle continue de parler, ne l’écoutant plus que d’une oreille distraite comme trop souvent – un autre de ces défauts que je ne semblais pas décidé à vaincre. Il faut dire qu’elle ne m’aide pas avec ses longues phrases qu’elle enchaîne les unes après les autres sans prendre le temps de reprendre son souffle. J’avais passé des mois et des mois dans la solitude et donc le silence, je n’étais peut-être pas tombé sur la meilleure personne avec Roxanne en matière de « rééducation » en ce qui concerne la parole, elle s’exprimait toujours avec beaucoup aisance et ne se privait guère de cette facilité. Je l’observe donc agiter ses lèvres, ma main courant toujours le long des courbes de sa silhouette. Elle semble si… détachée de la situation, alors qu’elle devrait être la principale concernée. Je sais qu’il ne s’agit que d’une impression, j’avais bien remarqué son manque d’assurance lorsque je l’avais retrouvée sur le parking du supermarché. Mais quelque chose a changé en elle, peut-être simplement parce que je ne me suis pas enfui devant son annonce de grossesse, admettons-le, assez abrupte, elle semble confiante, elle se projette déjà dans l’avenir alors que je n’ose pas penser à l’heure suivante.

Je détourne les yeux vers le plafond de la chambre, que je parcoure, le regard dans la vague, pendant qu’elle continue de parler. Nous étions radicalement différents sur de nombreux points déjà, le nombre semblait enflé à chaque moment que nous passions ensemble. Elle semblait heureuse d’être dans mes bras, aujourd’hui. Mais, et si elle finissait par le regretter ? N’importe quelle femme souhaite voir l’homme qui l’a mise enceinte à ses côtés, que ce soit un accident ou non. Mais combien le regrette par la suite ? J’avais déjà fait Roxanne fuir… À chacune de nos rencontres, d’ailleurs, pour des raisons à chaque fois différentes, mais au fond, toutes basées sur ce fameux problème de différence. On dit que les opposés s’attirent, c’était vrai d’ailleurs ; mais les opposés étaient-ils fait pour durer ? Elle semblait porter tellement d’importance à notre relation alors que notre proximité me paraissait encore parfois inconfortable… Si elle finissait par se rendre compte que j’ai beaucoup plus de mal à mettre un nom du les sentiments que j’éprouve à son égard qu’elle, malgré toute ma bonne volonté de ne pas lui faire du mal ?

« Tu... Tu penses que je vais être une bonne maman ? »
Je ne me rends compte que le silence avait repris possession de la chambre pour quelques secondes qu’au moment où elle recommence à me parler, me tirant de mes songes. Je la regarde à nouveau, un sourire naissant au bout de mes lèvres. L’assurance que j’avais lue sur ses traits l’instant d’avant vient de voler en éclat, comme si cette question, cette inévitable question que doit se poser chaque future mère de cette terre, avait suffi à la ramener à la réalité : elle allait se lancer dans l’inconnu total. Pour moi, les choses seraient plus aisées, d’une part parce que je les avais déjà vécues, d’une autre parce que… j’étais un homme, tout simplement, les soucis d’être plongé dans un univers qu’on ne connait pas ne touchant pas vraiment la gent masculine, du moins, pas avant plusieurs mois plus tard, avant que la course aux couches sales et aux nuits trop courtes ne commence. Ma main droite quitte sa hanche pour venir dégager son visage de quelques mèches de cheveux, tandis que je reste toujours appuyé sur mon autre bras. « Tu t’es bien occupée des enfants des autres… Pourquoi tu n’arriverais pas à le faire avec les tiens ? Et puis, ce ne sont que les premiers jours qui sont … déroutants, on s’habitue vite aux réveils précoces et autres petits désagréments de ce genre. On finit même par les apprécier… » Et par les regretter. Mon regard s’est à nouveau égaré dans le vide, mon esprit est déjà parti vagabonder ailleurs, irrémédiablement , je me plonge dans certains souvenirs qu'il faudrait pourtant que je laisse de côté dans des moments comme celui-ci.

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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeSam 13 Aoû - 23:34

    Roxanne était prête à tout pour s'en sortir, afin qu'ils puissent s'occuper de leur futur bébé et ça même si elle devait changer de métier pour un temps. Après tout, c'était une occasion pour voir d'autres horizons n'est-ce pas ? L'inconvénient, c'est que rester dans cet hôtel enceinte n'était pas la meilleure des solutions. Elle devait donc absolument trouver un job, d'ici les semaines suivantes et un petit appartement, quitte à accepter un endroit plus petit que celui qu'elle avait pu avoir il y a encore un mois. Il y avait aussi le ranch... Mais ça, c'était une autre histoire, Roxanne ne comptait pas brusquer les choses et s'imposer dans la vie de Maxwell. S'il la voulait avec elle, elle n'y voyait aucun inconvénient. En revanche, s'il la laissait vivre dans son prochain appartement, elle n'irait point contre sa volonté. N'était-ce pas ça après tout aimer quelqu'un ? Faire tout pour le rendre heureux, voila ce qu'elle s'était promis de faire ce jour là. Il avait bien trop souffert pour qu'elle lui impose ses décisions, pour qu'elle s'impose dans sa vie, mais surtout dans ses projets. A vrai dire, elle venait indirectement de le faire, sans même vraiment s'en rendre compte, en lui annonçant qu'elle était enceinte de lui. Mais ça, ils ne l'avaient pas vraiment prévu. Ils se sentaient toutefois assez forts pour affronter ce nouvel obstacle, et c'était le principal aux yeux de la demoiselle, qui n'aurait pu abandonner cet enfant. D'une part parce qu'elle avait toujours évolué avec des enfants durant sa carrière, et d'une autre parce que Maxwell en était le père, et qu'elle était attachée à lui malgré toutes les difficultés rencontrées.

    Roxanne ne savait plus où donner de la tête, elle enchaînait les phrases sans même vraiment savoir si son monologue était logique. Elle termina par lui poser une énième question, se stoppant dans son élan, visiblement essoufflée. « Tu t’es bien occupée des enfants des autres… Pourquoi tu n’arriverais pas à le faire avec les tiens ? Et puis, ce ne sont que les premiers jours qui sont … déroutants, on s’habitue vite aux réveils précoces et autres petits désagréments de ce genre. On finit même par les apprécier… » Elle ne put s'empêcher de sourire à cette réflexion, le voyant soudainement retomber dans l'incertitude. « Hey, ça va Max' ? » Elle lui caressa alors le visage du bout des doigts, l'enserrant de ses bras. « T'inquiète pas petit ange, tout se passera bien. Et tu sais pertinemment que je ne te demande pas d'oublier tout ce qui a pu être derrière toi. » Elle lui sourit à nouveau, voulant le rassurer à tout prix, lui qui semblait si pensif face à la situation. C'était d'ailleurs la toute première fois qu'elle employait cette expression pour le qualifier, sans même vraiment s'en rendre compte, ces deux mots étant sortis de ses lèvres entrouvertes comme naturellement. Elle prit alors la main du jeune homme, la déposant sur son ventre, qui pour le moment n'avait pas changé. Toutefois, c'était pour elle une façon de se prouver qu'il était là, pour elle, mais surtout pour lui, ce petit être qui ne ferait que grandir d'ici les prochains mois.

    « Tu... Tu veux peut-être que... Que je te laisse un peu seul ? » Après tout, peut-être en avait-il besoin, c'était tout à fait compréhensif, étant donné comment les nouvelles s'étaient enchaînées ce jour là. Apprendre que l'on allait devenir père, ça n'était pas là une simple responsabilité, c'était le changement d'une vie.
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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeDim 14 Aoû - 6:02


« Tu... Tu veux peut-être que... Que je te laisse un peu seul ? » Mon regard était partie à la dérive, lorsqu’elle m’avait prêté le surnom un peu étrange, mais touchant de petit ange. Je ne savais pas vraiment ce qui pouvait la faire voir en moi une telle chose, c’était peut-être à cause ça que je m’étais perdu dans mes pensées, mais peu importe, sa question m’en avait déjà tiré. Si je voulais être seul ? J’avais été seul trop longtemps pour souhaiter la quitter à nouveau. Certes, j’éprouvais toujours ce besoin maladif de me couper du monde, de fuir tout contact avec qui que ce soit… Exception faite de Roxanne. Elle n’avait été qu’une autre habituée d’un bar, une autre personne parmi tant d’autres, à la seule différence qu’elle ne s’était pas souciée de moi avant que je fasse de moi-même. Était-ce là que se trouvait toute la différence ? Elle n’avait été qu’une personne parmi tant d’autres et à présent j’étais là, allongé à côté d’elle, dans la semi obscurité dans laquelle les piles de cartons entassés devant la fenêtre plongeaient cette chambre, avec comme seule envie que le temps se s’arrête et fasse de cette instant une éternité. Elle avait ce petit… ce petit quelque chose qui la rendait si spéciale, si différente, simplement si indispensable à la vie qu’elle venait de bouleverser à nouveau, dans le bon sens ; ma vie. Je me rends compte, à ce moment précis, que le poids qui pèse sur moi n’a plus de sens, la torpeur qui règne dans mon être n’a plus sa raison d’être. La morsure du passé persiste, la douleur demeure toujours au fond de mon cœur et je sais qu’elle y restera pour le restant de ma vie, mais, en regardant Roxanne, ses doigts parcourant avec finesse mon visage, je comprends que je ne veux plus avoir à me battre contre elle, contre l’effet irréfutable qu’elle a sur moi. Alors, je me contente de répondre à sa question par un sourire tendre, comme je ne lui ai jamais offert, et, poussé par ce petit ‘quelque chose’ que je vois au fond de ses yeux, ma main droite quitte la peau soyeuse de son ventre pour venir à la rencontre de l’alliance qui orne sa semblable. Geste nerveux ? Non, je n’étais pas nerveux, peut-être un peu, mais pas vraiment dans un mauvais sens. Je ne fais pas tourner l’anneau doré autour de mon doigt, mais je le retire, avec un peu de peine, autant au sens propre du terme qu’au figuré. J’y parviens finalement, j’arrive enfin à retirer cette bague dont je n’ai jamais réussi à me séparer depuis le tristement fameux incident survenu des mois plutôt. Je me suis allongé sur le dos entre temps, la délaissant de mon regard, celui-ci est rivé sur les quelques grammes d’or que je tiens entre mon pouce et mon index, au-dessus de ma main à présent à nouveau libre. Une sensation que je redoutais me parcoure, une déchirure inévitable face à l’acte symbolique que je viens d’accomplir, mais je m’empresse d’aller la panser dans le regard de Roxanne.

Celle-ci s’est redressée légèrement sur ses coudes, tout sourire a disparu de son visage, j’ai l’impression que mon acte la perturbe plus qu’il ne me dérange moi-même. Elle semble vouloir m’interroger, je l’en empêche en devançant sa question. Pour une fois, c’est moi qui me lance dans une longue explication, pesant avec une lenteur réfléchie chacun de mes mots. « C’est tout ce que j’ai de plus important dans ma vie, c’est tout… c’est tout ce qui me reste. Je me rends compte que tu as été la seule à faire des concessions, je n’ai jamais agi dans, dans ton sens, dans la seule volonté de t’aider, à mon tour. Je me suis mal comporté alors que tu m’as apporté… tellement de choses, en si peu de temps… » Je marque une pause, un sourire apparaissant au coin de mes lèvres. « N’y vois pas là une envie de faire comme si tu étais… la personne que j’ai perdue, ni même un engagement précipité, j’ai juste envie… J’ai juste envie de la savoir auprès de toi. » La bague ou Zoey ? Sûrement un peu les deux. Je glisse mon alliance dans la main ouverte de Roxanne, que je referme aussitôt en la couvrant de la mienne. « Je tiens à toi, vraiment. »



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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeDim 14 Aoû - 10:07

    Roxanne et lui avaient-ils été prédestinés pour se retrouver ainsi au sein de cette chambre d'hôtel ? Le fait qu'ils se soient parlés au bar il y a maintenant un peu plus d'un mois, était une simple coïncidence, ou la volonté du destin ? A vrai dire, la jeune femme n'avait jamais vraiment cru toutes ces rumeurs quant au destin. Elle vivait sans se demander quoi que ce soit, sans chercher une quelconque explication, point final. Et à cet instant précis, elle ne voyait sa vie qu'avec une seule personne, Maxwell. Lui qu'elle avait ignoré durant des semaines, chaque vendredi soir, donnant bien plus d'attention à son martini qu'au beau brun qui était son voisin de table, ou de bar pourrait-on dire. C'était d'ailleurs ça qui les avait finalement rapprochés, cette ignorance que Maxwell trouvait tout à fait étrange et visiblement, déplacée de sa part. Lui qui était un solitaire dans l'âme, un abîmé de la vie comme on le dit si bien, n'avait pas supporté pour la toute première fois depuis la perte des deux femmes de sa vie, qu'une jeune femme comme Roxanne l'ignore et se fiche de ce qu'il pouvait faire ou même être. La jolie brune n'avait pas organisé son coup, non, elle avait simplement jugé naturel de ne pas débuter une conversation avec un inconnu, qui en plus de cela était un homme. Car oui, n'oublions pas que Roxanne s'était toujours méfiée des hommes, du moins depuis Edwin. Edwin... Une chose était sûre, ça n'était pas Maxwell qui la laisserait tomber comme l'avait fait cet ingrat de Chester. Bien qu'il puisse être maladroit et blessant à ses heures, Maxwell n'avait aucunement l'intention de repousser la demoiselle, et ça même s'ils s'étaient déjà retrouvés sous les mêmes draps lors de cette nuit d'orage qui avait empêché la demoiselle de fermer l'œil ne serait-ce que quelques minutes.

    Ce fut assez étonnée qu'elle resta aux côtés de Maxwell, qui semblait plus avoir besoin d'elle qu'autre chose. Alors qu'autrefois il aurait sauté sur cette occasion pour pouvoir être seul le temps de quelques minutes, il lui souriait tendrement, l'invitant à rester blottie contre lui. Vous vous en doutez bien, Roxanne ne protesta point à cette réponse, ou du moins à ce sourire, restant sur ce drap maintenant froissé par leurs corps. Roxanne ne sait pas quoi lui dire, à vrai dire elle préfère le regarder, tout simplement, profiter de l'instant, comme elle l'a toujours fait. C'est lui qui vient alors briser le silence, alors qu'il tente de retirer sa... Sa bague, oui sa bague, son alliance. Cet or qui semblait faire partie de son corps, de son être, de sa vie. Roxanne ferme un instant les yeux, de peur de rêver. Non, il ne peut pas faire... « C’est tout ce que j’ai de plus important dans ma vie, c’est tout… c’est tout ce qui me reste. Je me rends compte que tu as été la seule à faire des concessions, je n’ai jamais agi dans, dans ton sens, dans la seule volonté de t’aider, à mon tour. Je me suis mal comporté alors que tu m’as apporté… tellement de choses, en si peu de temps… » Elle n'avait rien fait, non rien, mis à part lui apporter quelques sourires, sans oublier sa bonne humeur. « N’y vois pas là une envie de faire comme si tu étais… la personne que j’ai perdue, ni même un engagement précipité, j’ai juste envie… J’ai juste envie de la savoir auprès de toi. » Non c'était une blague, il ne pouvait pas lui donner cette bague, c'était un acte totalement fou de sa part... Pas maintenant, enfin, pas aussi tôt. « Je tiens à toi, vraiment. »

    La bague était à présent dans la main droite de la demoiselle, alors que celle de Maxwell la surmontait. Roxanne se sentit mal l'espace d'un instant, avant de reprendre ses esprits, après avoir secoué légèrement la tête. « Maxwell je sais que cette alliance est tout pour toi je peux pas la... La garder. » Pourtant, ce refus serait sûrement mal vu du jeune homme, qui n'avait pas fait cet effort pour rien. Voila pourquoi elle le regarda, alors qu'il la suppliait sans même s'en rendre compte du regard, prenant soin de détacher la chaîne en or qu'elle avait autour du cou. « Cette chaîne appartenait à mon grand-père, il me l'a confiée juste avant de... De mourir. » En lui confiant ces quelques mots, elle comptait lui faire comprendre que ce geste était sincère, qu'elle prenait la chose au sérieux et que cette alliance serait entre de bonnes mains. Que fit-elle de l'alliance ? Et bien ce fut assez simple, elle la glissa sur la fameuse chaîne en or, alors qu'elle demandait l'aide du jeune homme pour la refermer, se tournant, dos à lui. Fermer cette chaîne, c'était une façon pour Maxwell d'ouvrir une nouvelle page, en gardant toutefois précieusement la précédente, celle qui appartenait à lui, mais aussi à Zoey et leur fille. Fermer cette chaîne, c'était à la fois faire un pas pour lui, mais aussi pour Roxanne, qui serait la mère de son futur enfant, mais aussi la demoiselle sur qui il pourrait compter à présent. « Moi aussi je tiens à toi Max', vraiment. » Lui confia-t-elle dans un souffle, prenant soin de répéter la phrase qu'il lui avait précédemment confié, alors qu'elle prenait entre ses mains ses cheveux, afin qu'il puisse attacher au plus vite cette fameuse chaîne à laquelle Roxanne tenait tant. Combiner ces deux bijoux, c'était un peu comme se prouver qu'à présent, ils étaient deux, et que malgré tout Zoey avait toujours sa place, tout comme sa fille.
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeDim 14 Aoû - 22:20



Une vague d’incertitude vient me parcourir, sitôt ai-je refermé les doigts de la jeune femme sur le précieux rond métal. Je n’étais plus sûr que de mon geste ? Non, bien sûr que non. Je me séparais d’une partie de moi en faisant ça, je lui confiais symboliquement cette alliance comme pour me défaire de la promesse que je m’étais faite de ne plus aimer personne. Je suis impulsif, j’agis souvent avant de réfléchir à la conséquence de mes actes, mais je ne pouvais pas agir sur un coup de tête, une envie soudaine, avec un tel geste. Bien sûr, il pourrait paraître insignifiant pour n’importe qui d’autre, ce n’était pas comme si je le jetais à la mer ou l’abandonnais au milieu de nulle part, je saurais toujours où retrouver la bague et, si telle était ma volonté, je pourrais la lui reprendre, aussi malpoli cela puisse-t-il paraître. Mais… était-ce plus aisé, finalement ? La savoir entre les mains de quelqu’un d’autre, avec tout ce qu’elle pouvait signifier pour moi, plutôt que perdue là où personne ne viendrait jamais la déranger ? Je n’étais pas sûr d’avoir choisi la solution la plus facile, mais en revanche, j’avais choisi la meilleure.

Du moins… C’est ce que je pensais, avant que cette vague d’incertitude ne vienne ébranler la confiance nouvelle que j’avais à peine retrouvée. Ce n’était pas mon geste qui en était la cause, mais bien l’air mal à l’aise que je vois s’installer sur les traits de la jeune femme. Comment va-t-elle réagir ? Je ne sais pas vraiment à quoi attendre, je n’ai pas pris en quelques sortes la peine de la considérer dans mon geste, une fois de plus. Pensais-je qu’elle allait se contenter de me faire un sourire et de glisser l’offrande symbolique que je venais de lui faire dans sa poche ? Honnêtement, je ne saurais répondre, bien qu’une telle tournure des choses m’aurait ravi. C’est donc avec une certaine inquiétude que je guette une réaction sur le visage de la jolie Roxanne, qui, pour l’instant, ne laisse apparaître ce vague mal à l’aise, cet étonnement que j’espère bientôt voir disparaître. Elle finit par fermer les yeux, rien qu’un instant, un instant qui suffit à me plonger dans une sorte d’horrible pressentiment.

Mon geste la dérange donc, elle n’a peut-être pas compris le sens réel que je voulais y donner, ou alors au contraire, elle l’avait tout à fait assimilé et c’est justement ça qui allait la pousser à refuser. « Maxwell je sais que cette alliance est tout pour toi je peux pas la... La garder. » Ses mots ne viennent que me conforter dans le sentiment désemparé dans lequel l'appréhension m'avait déjà poussé. Elle ne peut pas, elle ne veut pas garder cette alliance. Qu'a-t-elle compris dans mon geste ? À en croire ses mots, elle avait compris tout le poids que ces quelques grammes impliquent dans ma vie. Mais alors, elle devait aussi savoir que je ne pouvais les lui confier comme ça, sur une envie soudaine, un coup de tête. Pourquoi… Pourquoi refuser ? Je ne lui demandais pas de le glisser à son doigt, bien loin de là, cet acte m’aurait même un peu dérangé ; finalement, c’était l’alliance qui m’avait relié à celle de la femme qui m’avait quittée, qui resterait à jamais une partie d’une paire. Aurait-elle seulement souhaité fausser leur signification en glissant l’anneau à l’un de ces doigts ? J’en doutais. Non, je lui demandais simplement de la garder, qu’elle la glisse dans un coin d’un tiroir ou au milieu des autres bijoux qui lui appartenait, je ne m’en souciais guère. Simplement qu’elle accepte de la prendre, qu’elle accepte cette partie de ma vie, de mon cœur, m’aurait suffi amplement. Je baisse lentement les yeux, sentant la gêne, la tristesse m’envahir, lorsqu’elle reprend la parole, sur un ton moins… réticent ? « Cette chaîne appartenait à mon grand-père, il me l'a confiée juste avant de... De mourir. » Mon regard vient se reposer sur la jeune femme, elle s’est redressée sur le bord du lit et elle s’attèle à retirer la chaine que j’ai toujours vu autour de son cou. Sans dire un mot, ni vraiment comprendre où elle veut en venir, je l’observe la faire glisser de sa nuque pour prendre entre les doigts de sa main gauche, la droite toujours fermée sur la bague, alors que je l’ai libérée de mon emprise il y a quelques instants maintenant, pensant avoir essuyé un refus un peu douloureux. Ce n’est que lorsque qu’elle fait glisser cette dernière sur ce fil d’or qui lui tient tant à cœur qu’un sourire vient naître au coin de mes lèvres, comprenant là qu’elle ne rendrait pas vains les efforts que j’avais fait pour lui prouver l’importance qu’elle prenait désormais dans ma vie. Je me redresse à mon tour, revenant dans cette position assise que nous avions abandonnée pour mieux nous rapprocher d’un de l’autre plus tôt. « Moi aussi je tiens à toi Max', vraiment. » Elle me tourne le dos, elle ne peut pas voir le sourire dont je me contente dans mon silence, mais je sais qu’elle le sentira. Je m’attèle à refermer la chaîne derrière sa nuque dégagée par ses soins, scellant la promesse tacite de ne plus se passer l’un de l’autre. J’aimerais dire quelque chose, je ne trouve rien à la hauteur du sentiment qui m’anime, alors, mes mains glissent de la chaîne à présent refermée sur ses épaules, continuent leur lente course le long de ses bras pour atterrir sur sa taille, je viens déposer mes lèvres dans le cou de la jeune femme, tandis que l’émotion des mots se plie face à l’émotion des gestes, les voix vibrantes laissent leur place à la sensualité, l'envie de retrouver le temps perdu, la douceur de leurs caresses.



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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 0:20

    Roxanne savait pertinemment que ce geste était important et même assez dur à accomplir pour le jeune homme qu'était Maxwell. Voila pourquoi elle ne voulait point faire les choses à la légère. Cette bague comptait énormément aux yeux du beau brun, alors Roxy avait décidé d'en prendre soin et de la combiner à un objet de valeur qu'elle avait elle même autour du cou. Une chaîne, une chaîne en or, à la fois très masculine mais à la fois féminine une fois portée par la demoiselle. Maxwell avait du s'en rendre compte, elle ne la quittait jamais, pas même pour dormir, ni même se doucher. Et pour cause, Patrick avait été le seul grand-père qu'elle avait eu la chance de connaître. Un vieillard au cœur d'or, avec qui elle avait passé de nombreux moments durant sa tendre enfance, en compagnie de Noah, son frère aîné. Il avait toutefois pousser son dernier souffle un soir de Noël, dans les bras de la petite fille, alors qu'elle n'avait qu'une dizaine d'années. Une expérience douloureuse pour Roxanne, qui avait toutefois gardé précieusement cette chaîne en or, qu'il lui avait secrètement confié quelques jours avant son départ. Cette chaîne, elle l'avait donc toujours caché sous ses pulls, ou bien encore dans sa poche l'été, afin que sa grand-mère ne puisse la récupérer, elle qui était comme le disait son grand-père, une simple profiteuse comme une autre. Roxanne n'avait d'ailleurs jamais compris comment un homme aussi généreux avait pu se marier avec une femme si peu délicate. Pas qu'elle n'avait pas aimé sa grand-mère, mais qu'elle l'avait trouvé injuste à la mort de son grand-père, elle qui n'avait rien confié à la famille concernant les objets personnels du vieillard. Voila maintenant quatorze années qu'elle possédait cette chaîne, qui était prête à être couronnée d'une magnifique alliance en or. Et pas n'importe quelle alliance...

    L'alliance de Maxwell, celle qu'avait prit soin de choisir sa femme, pour leur mariage. L'alliance qui l'avait tant calmé ces derniers mois. Maxwell ne se fit point prier face à un tel geste, face à une telle attention, et scella de ses propres mains cet engagement, alors que Roxanne sentait la bague retomber juste au dessus de sa poitrine. Maxwell restait calme, n'osant plus quoi dire. Seul ce sourire vint à l'oreille de la demoiselle, alors qu'elle fermait les yeux au contact des lèvres du jeune homme sur sa peau, entrelaçant ses doigts aux siens. Une bulle se crée alors autour d'eux, Roxanne n'a plus de mots pour exprimer ce qu'elle peut ressentir à l'instant présent. Une chose est sûre, la peur ne la tiraille plus, elle sait que Maxwell est là, et qu'il sera là jusqu'au jour où ce petit être naîtra. C'est la première fois qu'un homme est là pour elle, première fois qu'elle ne se sent pas abandonnée, mais au contraire entourée, et surtout protégée. Roxanne se retourne alors un instant, coupant ce moment de tendresse pour en entamer un autre, alors qu'elle prend délicatement la main du jeune homme, qu'elle dépose sur son cœur. Son cœur bat à toute vitesse, preuve qu'elle est attachée à lui, et qu'elle aimerait que cet instant ne soit plus qu'une éternité.

    Toutefois, c'est la main d'une personne encore inconnue contre la porte qui vient les déranger alors qu'ils viennent simplement de se retrouver. « Mademoiselle McFire ? C'est le maître d'hôtel je viens vous apporter votre bouteille de champagne. » Première fois que Maxwell a la chance d'entendre son nom de famille. Mcfire. Toutefois, la demoiselle hausse les sourcils. Du champagne ? Quel champagne ? « Je reviens. » Elle dépose alors un tendre baiser sur les lèvres de la personne qu'est à présent sa moitié, et se dirige vers la porte, haussant les sourcils. « Je, vous avez du faire erreur, je n'avais pas commandé de... Bouteille de champagne. » « Oh, autant pour moi mademoiselle, toutes mes excuses je ne voulais pas vous déranger. Tenez, je vous l'offre, ce sera pour me faire pardonner. » Il lui tendit alors la bouteille ainsi que deux coupes - le jeune homme ayant surement remarqué le regard intrigué de Maxwell qui avait jeté un coup d'œil à la situation depuis le lit - alors qu'elle la prenait entre ses mains pour lui faire plaisir, refermant la porte derrière elle. « Décidément... Tu... Tu veux du champagne ? » Elle ne put s'empêcher de sourire en lui montrant la fameuse bouteille, déposant les deux coupes sur un des cartons de la pièce. Une chose était sûre, ça n'était pas elle qui, enceinte, toucherait à une seule goutte de cette bouteille. « Non à vrai dire tu n'en auras pas envie, tout simplement parce que... Où en étions nous ? » Lui confia-t-elle en souriant, se replaçant à ses côtés, s'asseyant en tailleur, un fin sourire au coin des lèvres.
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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 1:49

Les secondes qui s’écoulent ne sont plus que tendresse, comme des gouttes de plaisir qui viennent adoucir un ruisseau de manque. Ses doigts s’entremêlent aux miens comme si plus aucune place ne serait plus appropriée que celle-ci. L’instant est paisible, étonnamment paisible pour notre façon habituelle de faire les choses sans vraiment perdre de temps, d’ailleurs. Nous qui semblions tout faire bien trop vite, nous voilà ici, simplement assis sur ce lit à profiter de l’instant présent. Paisible… Bien trop paisible pour qu’il continue. Alors que Roxanne me fait à nouveau face et a entrepris de poser ma main contre sa poitrine pour que j’y sente les battements de son cœur, un frappement à la porte nous arrache de la bulle qui nous entourait. « Mademoiselle McFire ? C'est le maître d'hôtel je viens vous apporter votre bouteille de champagne. » McFire ? Ainsi, le hasard des choses m’amenait à découvrir le nom de famille de la futur mère du petit être conçu cette nuit d’orage par la bouche d’un parfait inconnu. Parfait inconnu qui était déjà bien plus bas dans mon estime que quiconque ne l’ait été avant que je vois son visage, cet abruti qui nous dérangeait par erreur, à en juger par le haussement de sourcils que j’aperçus chez Roxanne. Elle reporte son regard vers moi un instant, puis se dirige vers la porte de la chambre après un baiser bien trop furtif à mon goût. « Je, vous avez du faire erreur, je n'avais pas commandé de... Bouteille de champagne. » Mon attention se porte sur le type que j’aperçois entre le corps de la jeune femme et la porte entrouverte. Mon visage a retrouvé toute son impassibilité, mais je crois que mon regard trahit quelque peu mon mécontentement lorsqu’il vient à croiser celui du majordome. « Oh, autant pour moi mademoiselle, toutes mes excuses je ne voulais pas vous déranger. Tenez, je vous l'offre, ce sera pour me faire pardonner. » Un vague rictus s’esquisse sur mes traits lorsque je le vois s’empresser de tourner les talons, puis, mon visage reprend toute la vie que Roxanne avait su y insuffler avant que nous soyons dérangés lorsqu’elle se retourne vers moi.

Le rictus laisse place à mon fameux sourire en coin lorsqu’elle me propose du champagne, amusée par la situation. Je n’ai pas le temps de répondre ni même d’y réfléchir qu’elle le fait à ma place. « Non à vrai dire tu n'en auras pas envie, tout simplement parce que... Où en étions-nous ? » Elle revient s’asseoir en tailleur à côté de moi, une lueur espiègle dans le regard. « Laissez-moi seulement vous le rappeler… mademoiselle McFire. » Un sourire malicieux vient se glisser sur mes lèvres, juste avant que celles-ci ne repartent à la conquête des siennes, comme si prononcer son nom de famille était une petite victoire contre le mystère qui l’entourait à mes yeux, comme si cette impression de ne rien savoir de l’autre prenait une tournure de jeu. Alors que j’entreprends de lui rendre ce baiser que je n’avais pas eu l’occasion de prolonger quelques secondes auparavant, ma main glisse sur son genou et s’attèle à dénouer le nœud de ses jambes croisées, pour mieux pouvoir venir me glisser au-dessus d’elle l’instant suivant.

Cette fois-ci, c’est la sonnerie du téléphone qui vient nous interrompre dans ce baiser tout juste entamé. Vaguement agacé par cet enchaînement de dérangements dans cet instant d’intimité à peine retrouvée, je tourne légèrement la tête en direction du téléphone de la chambre, posé sur la table de nuit, les sourcils subtilement froncés. « Je crois que quelqu’un n’est pas de cet avis. » Qui donc ? J’étais probablement le garçon le moins croyant de ce côté de la Terre. Si j’avais été bercé dans une éducation quasiment militaire au point de vue de la religion, ce n’était que pour mieux me convaincre aujourd’hui qu’il ne s’agit que de balivernes, comme un jeune délinquant de bas étage qui ressort d’un camp de redressement, encore plus hargneux envers les lois qui ne l’était à son entrée. Mais qui était ce quelqu’un ? Était-ce cette même force qui les avaient amenés à se rencontrer ce matin au supermarché, alors que rien ne les prédestinaient à se revoir ? Une nouvelle fois, je n’avais aucune foi en cette hypothèse, les choses sont ce qu’elles sont par coïncidence ou par un enchaînement d’événements sans rapport aucun avec le destin ou je ne sais quoi. Qui alors ? Peut-être cet abruti de maître d’hôtel, qui se serait mis en tête de ne plus nous laisser tranquille après avoir succombé au charme indiscutable de la jolie jeune femme que je surplombais ? Pour sa santé physique, j’espérais vivement que non. La sonnerie persiste, stridente, agaçante. Je finis par me laisser tomber sur le côté, après une ultime caresse sur la joue de Roxanne. « Tu ferais mieux de répondre, ça a l’air important. Peut-être bien que ce type s’est trompé et que la bouteille va te coûter un bras. » La phrase aurait pu prendre une tournure amusante, mon air vaguement irrité ne lui laisse que sa consonance sérieuse initiale.




Dernière édition par Maxwell Hutchinson le Mar 27 Sep - 9:05, édité 1 fois
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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 2:22

    Roxanne et Maxwell avaient à présent joués la carte de la tendresse, laissant derrière eux toutes ces heures passées à se torturer. Mine de rien, ces disputes leur avait permis de comprendre à quel point ils ne pouvaient vivre l'un sans l'autre. La preuve, ils étaient là, au milieu de cette chambre, sur ce lit aux draps blancs, enfermés dans une bulle, leur bulle. Jamais Roxanne n'avait ressentit un tel sentiment, c'était à la fois nouveau pour elle, mais tellement agréable. Chacune des caresses apportées par le jeune homme était comme une nouvelle découverte pour la demoiselle aux boucles brunes, qui ne s'était jamais sentie aussi importante aux yeux de qui que ce soit. Bien que Maxwell l'ai jusqu'ici énormément repoussée, il lui montrait aisément à quel point il tenait à elle, et à quel point il se serait pour une fois senti seul sans sa présence. Elle était devenue comme indispensable à sa survie, lui qui avait tant souffert de la disparition soudaine des deux jeunes femmes de sa vie. Roxanne ne lui promettait point de faire revenir ces deux jeunes femmes, non, elle lui promettait de leur laisser une place éternelle auprès d'eux, c'est à dire autour de son cou. Elle lui promettait également de le protéger à son tour, de l'aimer pour le meilleur, comme pour le pire. Le pire était à présent derrière eux, du moins pour l'instant.

    Toutefois, comme dit précédemment, ils furent rapidement stoppés, alors que Roxanne récupérait une bouteille de champagne pourtant non commandée. Était-ce une blague ou bien une subtile manière pour le maître d'hôtel de lui adresser la parole, lui qui l'accueillait chaque jour à la réception ? Roxanne n'en savait trop rien, une chose était sûre il avait sûrement vu qu'elle n'était point seule, mais bel et bien accompagnée d'un beau jeune homme, avec qui elle comptait passer la plupart de son temps à présent. Une fois la bouteille déposée un peu plus loin, elle ne put s'empêcher de rire face aux quelques paroles du jeune homme, qui avait répondu au point d'interrogation concernant son nom de famille. « Laissez-moi seulement vous le rappeler… mademoiselle McFire. » Leurs lèvres se retrouvèrent pour un énième baiser, alors que leurs langues quant à elles se retrouvaient pour une énième danse. Toutefois, ils n'eurent le temps de continuer, le téléphone les rappelant alors à l'ordre. « Je crois que quelqu’un n’est pas de cet avis. » « Je crois que ce quelqu'un va rapidement se faire envoyer balader. » Rétorqua-t-elle, laissant son rire prendre le dessus sur la sonnerie du téléphone.

    « Tu ferais mieux de répondre, ça a l’air important. Peut-être bien que ce type s’est trompé et que la bouteille va te coûter un bras. » « Oui allo ? Oui, mademoiselle Mcfire, en personne. » Elle prit soin de mettre le haut parleur en marche, afin que Maxwell puisse profiter de la conversation. « Simplement pour vous dire que... Il ne vaut mieux pas que vous dites quoi que ce soit à propos de la bouteille je... Je n'avais pas le droit de vous la confier comme ça, enfin dans ces conditions... Mais à vrai dire, vous me plaisez beaucoup et... » Roxanne n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, que le combiné lui filait déjà des mains, se retrouvant dans celle d'un beau brun qui était juste à ses côtés. De quoi la faire rire, elle qui s'était retrouvée en tailleur sur le lit. Visiblement, le maître d'hôtel ne savait point à qui il avait affaire...
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 4:15


« Simplement pour vous dire que... Il ne vaut mieux pas que vous dites quoi que ce soit à propos de la bouteille je... Je n'avais pas le droit de vous la confier comme ça, enfin dans ces conditions... Mais à vrai dire, vous me plaisez beaucoup et... » Mon visage se décompose. Quel homme a suffisamment de culot pour téléphoner à une femme, dans sa chambre d’hôtel, pour lui avouer sa flamme alors qu’il la sait pertinemment accompagnée ? Outre l’énervement, je sens comme une pointe d’admiration me traverser, une admiration moqueuse Je n’avais jamais été un garçon spécialement jaloux, ni dans la vie de tous les jours, ni dans mes relations amoureuses, mais une telle effronterie ne pouvait décemment pas me laisser de marbre. Agilement, je me retrouve de l’autre côté du lit et, avant que l’autre type n’ait pu dire quoi que ce soit d’autre, je m’empare du combiné de la main de la jeune femme. M’étant levé du lit dans la foulée, je me tourne vers elle et je pose un doigt devant mes lèvres lorsque celle-ci éclate de rire, lui intimant de rester silencieuse. « Vous êtes toujours là, mademoiselle McFire ? Oui, j’entends… j’entends votre souffle dans le combiné, je… » Mes sourcils se froncent un peu plus encore lorsque le ton de sa voix se fait un peu tremblant, je réprime une petite grimace en imaginant ce que ma respiration –et non celle de Roxanne comme il le pense- lui a inspiré comme pensée malsaine. « Ecoutez, je crois franchement que je devrais venir vous rejoindre dans votre chambre pour que nous dégustions cette bouteille ensemble, et même plus si… » Je sors enfin de mon silence, réellement peu enclin à le laisser poursuivre. Je regarde Roxanne, qui s’efforce de taire son rire derrière la main qui couvre sa bouche, lorsque je coupe le maître d’hôtel dans sa tirade séductrice. « Je suis désolé, mon amie ne pourra pas boire de champagne, vous savez, avec notre bébé qui est en route… » Bien que ma voix se soit tout naturellement montrée glaciale, je ne peux m’empêcher de constater, alors que le majordome n’émettait plus le moindre son, que les mots se sont échappés de ma bouche sans la moindre retenue, comme si cette réalité ne nous avait pas toute fraîchement atteint. Je reste pourtant attentif à mon correspondant, soudainement bien silencieux. « Vous êtes toujours là ? J’entends votre souffle… » Mon sarcasme n’est là que pour lui signaler qu’il y a bien longtemps qu’il ne se confie plus à la jolie brune mais à moi. Je me demande un instant s’il va avoir l’audace de me raccrocher au nez, il semble sincèrement hésiter avant que sa voix, faible, bien moins charmeuse qu’auparavant ne se fasse entendre à nouveau. « Monsieur, oh, je suis si navré, je… » « Allez, ce n’est pas si grave. Montez, on va la boire nous deux, cette bouteille. Ah, et si vous pouviez trouver quelques petits encas… » Ma voix est si amicale qu’on en oublierait presque le cynisme qui m’anime. La voix de l’autre type se fait plus petite encore. « Très… très bien, monsieur, je… j’arrive. »

« Ma chemise qu’il envoie quelqu’un d’autre à sa place… » J’accompagne mon pari d’un sourire malicieux, qui vient égayer mon visage qui s’était visiblement refroidi, tandis que je repose le combiné à sa place. Je crois bien que l’enjeu n’avait rien d’important comparé à la tournure qu’auraient pris les événements si l’employé de l’hôtel ne nous en avaient pas détournés… Je n’ai pas le temps de retourner auprès de Roxanne qu’une toute petite frappe vient heurter la porte de la chambre. Je contourne le lit en m’efforçant de ne pas laisser les quelques brides d’énervement qui m’animent succomber à l’atmosphère rieuse, malgré mon envie de rejoindre Roxanne dans son fou rire. J’ouvre la porte un peu trop brusquement, sans vraiment savoir s’il s’agit d’un acte volontaire ou non ; quoi qu’il en soit, j’aurais juré voir le maître d’hôtel sursauté discrètement. Son cran me frappe une nouvelle fois, je venais de perdre mon pari. Je ne laisse rien transparaître, mon visage est aussi expressif qu’une paroi rocheuse, tandis que mon regard dur comme un iceberg s’est automatiquement plongé dans celui du majordome, fuyant. Je ne prends pas la peine de jeter le moindre coup d’œil au plat qu’il tient entre ses mains, il tente de me le tendre mais je recule aussitôt de quelques centimètres, l’invitant silencieusement à entrer dans la chambre pour le déposer lui-même à l’intérieur. Ce dernier essaye de bredouiller quelque chose qui ressemble une formule bateau d’excuse, il renonce finalement à parler et s’avance vers le lit, dernière surface susceptible d’accueillir le plateau. Je le vois éviter soigneusement de regarder Roxanne – quelle riche idée !

Je n’étais pas spécialement imposant, mais le long majordome au crâne déjà passablement dégarni devait avoir autant de force qu’une fillette de dix ans et devait parfaitement en être conscient, à en juger par l’éclair de tension qui lui arrache un nouveau sursaut, lorsqu’en se retournant, il s’est retrouvé face à moi, venu me planter juste derrière lui les bras croisés. « Je regrette, je… je dois retourner travailler. » Je hausse un sourcil, ne bougeant pas d’un poil alors qu’il ne sait visiblement plus où se mettre. « Vous ne restez plus ouvrir cette bouteille avec nous ? » Mes bras se décroisent enfin pour… venir frapper amicalement l’épaule de la grande asperge. Cette dernière a fermé les yeux par réflexe, elle s’empresse de me contourner lorsqu’elle se rend compte que je ne lui ai pas démis un bras ou soutirer quelques dents comme elle s’y attendait. Je le suis du regard en tournant sur moi-même. « Na… navré, j’ai trop de travail. » Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que j’attrape un des toasts grillés nappé de je sais quoi. « Tant pis alors… Evidemment, vous voudrez bien égarer ça en chemin, n’est-ce pas ? » Je fais allusion au petit carré de feuille qu’il a dans la main, la note dont son patron lui a sans aucun doute confier la mission de nous faire payer. Sa main la chiffonne aussitôt, tandis qu’il rouvre la porte de la chambre, que j’avais pris soin de claquer derrière lui auparavant. « Bien entendu ! Je vous souhaite une agréable journée, monsieur… dame.» Sa voix s’étouffe comme s’il avait peur de prononcer la formule de politesse qui désignait Roxanne, puis, il disparaît aussitôt de la pièce. Je me retourne alors vers le lit, baissant les yeux sur le plateau de demi-toasts en mordant enfin dans celui que j’ai dans la main, juste après avoir questionné distraitement la jolie brune. « Tu as faim ? »

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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 6:24

    Roxanne était donc sur le lit, assise en indien, et riait de plus belle en écoutant la conversation entre le maître d'hôtel et l'homme qu'elle aimait. A vrai dire, Maxwell se retenait lui aussi de rire, et ne cessait de lui faire quelques gestes pour qu'elle se retienne de ne pas exploser. « Je suis désolé, mon amie ne pourra pas boire de champagne, vous savez, avec notre bébé qui est en route… » Ça, pour ne pas boire de champagne, elle ne boirait pas de champagne. C'était bien trop risqué, et après tout Roxanne était loin d'être une accro à l'alcool, alors cela ne la gênerait en aucun cas de devoir arrêter les verres de martini chaque vendredi soir. A présent, ce serait coca tous les vendredi soirs. « Vous êtes toujours là ? J’entends votre souffle… » Là, s'en était trop. Elle laissa un rire s'échapper de ses lèvres après avoir enlevé sa main de sa bouche, s'excusant à l'aide d'un regard auprès du beau brun, qui était à deux doigts de craquer lui aussi, en voyant la jolie brune dans cet état. « Allez, ce n’est pas si grave. Montez, on va la boire nous deux, cette bouteille. Ah, et si vous pouviez trouver quelques petits encas… » Non, il n'allait tout de même pas... L'inviter dans la chambre ? Déjà que la pièce était bien trop petite pour eux et les cartons de Roxanne, ça n'était pas avec un maître d'hôtel en plus que cela allait s'arranger. Toutefois, la situation était amusante à souhait, voila pourquoi la jeune femme ne put contredire une telle invitation.

    « Ma chemise qu’il envoie quelqu’un d’autre à sa place… » « Je serais toi je ne dirais pas... » La porte s'ouvrit alors sur le fameux maître d'hôtel, indiquant aisément à Maxwell qu'il venait de perdre son pari. « Ça... » Finit-elle par lui dire, un sourire taquin au coin des lèvres. Toutefois, le fameux maître d'hôtel ne fit qu'entrer, alors que la demoiselle lui faisait un petit bonjour de la main, de façon à le déstabiliser un petit peu plus, se retenant de ne pas rire une fois de plus. « Tu as faim ? » Si elle avait faim ? Et bien, c'est que ces petits encas lui donnaient bien envie, d'autant plus que le maître d'hôtel était à présent parti, et qu'il ne risquait plus de les déranger de si tôt. « Je t'ai déjà dit que tu pouvais être cruel quand tu le voulais ? » Lui confia-t-elle alors, toujours autant amusée de la situation. « En tous les cas, ils sont très bons ces petits encas et offerts par la maison en plus de ça, elle est pas belle la vie ?» Ajouta-t-elle, alors qu'elle déposait un baiser sur les lèvres du jeune homme, après avoir englouti un petit canapé qui semblait être au saumon.

    Restant alors à hauteur du jeune homme, elle prit soin de déboutonner sa chemise, alors qu'il la regardait, tout en haussant les sourcils. « Hum, ne soit pas étonné, un pari est un pari, je crois que cette chemise me revient à présent de droit. » Elle ne put s'empêcher de sourire, alors qu'elle prenait soin de terminer de déboutonner sa chemise, l'enlevant une bonne fois pour toute. « En y repensant, je l'aime bien ce petit maître d'hôtel, on devrait le faire venir plus souvent. » Grâce à lui, ils avaient pu obtenir un petit apéritif offert par la maison, et elle avait pu enlever cette fameuse chemise, qu'elle prenait à présent soin d'enfiler par dessus son propre t-shirt, un brin amusée. « Dommage qu'elle soit un peu... Trop grande. » Ajouta-t-elle en se regardant dans l'unique morceau du miroir qu'il restait, l'autre partie étant cachée par une pile de cartons. Elle jeta un coup d'œil dans le miroir, souriant à Maxwell qui était à présent torse nu. Il semblait amusé lui aussi de la situation dans laquelle ils avaient pris soin de se mettre, et à vrai dire, il n'y avait qu'eux pour que tout se déroule ainsi.
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 7:53

Il paraissait évident que le maître d’hôtel n’allait pas vouloir rester. Enfin… Je dois bien admettre qu’au moment où j’ai ouvert la porte et découvert qu’il ne s’était pas défilé, et ce malgré l’air terriblement mal à l’aise qu’il affichait, un vague doute m’avait traversé l’esprit. S’il avait eu le courage de téléphoner à la jeune femme pour lui proposer quelques coupes de champagne et sans aucun doute d’autres choses auxquelles je ne souhaitais pas penser –du moins tant qu’il en faisait partie-, et ce alors qu’il avait très bien remarqué ma présence, assis sur le lit de la demoiselle… Peut-être aurait-il l’audace de me croire sincère lorsque je l’invitais à rester pour sabrer cette fameuse bouteille ? Quelques sordides idées commençaient à germer malgré moi dans mes pensées, je m’étais alors dépêché d’engloutir la bouchée choisie au hasard, quelques instants plutôt. Je n’étais pas difficile en général, ayant un sens de la gastronomie aussi pointu que la marche à suivre d’un plat à mettre au micro-ondes, mais le toast m’imposa quelques difficultés à avaler. Si déjà ce type se permettait de tenter effrontément de mettre la jolie brune dans son lit alors qu’il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte que nous n’étions pas que de simples amis en train de discuter, il aurait pu faire l’effort d’amener autre chose des espèces de tartine à l’avocat, ou je ne sais quoi, sachant que midi approchait à grand pas. Néanmoins, je n’avais rien dit et j’avais réprimé mes quelques réticences à manger cela, songeant que ça valait toujours mieux que les pensées digne d’un de ces films qui passent la nuit sur le câble, à très, très, mais vraiment très petit budget.

« Je t'ai déjà dit que tu pouvais être cruel quand tu le voulais ? » Je décolle finalement mes yeux de la pâte verdâtre qui couvre encore quelques-uns des amuse-bouche pour les lever sur Roxanne. Je hausse vaguement les épaules en lui souriant discrètement, peut-être bien qu’elle avait raison. Finalement, quel homme de cette Terre n’a jamais tenté sa chance avec une femme qui la ridiculisera ensuite, directement ou indirectement ? Ce type s’était montré un peu plus culotté que les autres, mais c’était en fait tout à son honneur, même si les quelques mots qu’il avait pu dire –me dire- semblaient assez… Tendancieux. Ce n’est pas pour autant que je vais le regretter, finalement, avec un peu de jugeote il aurait compris que la jolie Roxanne n’allait pas me mettre dehors pour se jeter à ses pieds. De même, j’étais parfaitement conscient que ce genre de situation n’allait pas être une exception, j’avais très bien vu que le physique de la jeune femme faisait bien des intéressés… moi compris, indéniablement. La seule différence résidait dans le fait que je pouvais glisser ma main dans ses cheveux pour mieux goûter à ses baisers, glisser mes mains sur chaque partie d’elle et qu’eux n’avaient que le droit de la regarder… Et encore, très, très furtivement.

Je m’apprête d’ailleurs à jouir de ces quelques privilèges en voulant prolonger le baiser rapide qu’elle glisse à mes lèvres, mais elle y met fin avant que je ne puisse la retenir. Néanmoins, elle reste toute proche de moi, ses mains accrochées au col de ma chemise… Qu’elle entreprend de déboutonner. Loin de me sentir déshabillé contre ma volonté, je fronce légèrement les sourcils, l’interrogeant d’un regard auquel elle s’empresse de répondre. « Hum, ne soit pas étonné, un pari est un pari, je crois que cette chemise me revient à présent de droit. » Un sourire discret se dessine alors sur mes lèvres, tandis que je ne proteste ni à ses gestes si à son affirmation. Le pari m’était sorti de la tête, c’est vrai, la présence du majordome dans la chambre m’ayant un peu coupé toute envie de me séparer du moindre vêtement que je portais sur moi. « En y repensant, je l'aime bien ce petit maître d'hôtel, on devrait le faire venir plus souvent. Dommage qu'elle soit un peu... Trop grande. » M’ayant subtilisé la chemise à carreaux qui couvrait à présent ses épaules, elle s’est retournée face au miroir et je l’observe dans celui-ci, en arrière plan. Le maitre d’hôtel lui plaisait bien, ainsi ? Je n’avais pas à me demander si elle était sérieuse ou si elle disait ça par intérêt pour savoir que la deuxième option était la bonne – du moins j’osais le croire. Reste à savoir si ce l’avait motivée à dire ça, entre les quelques apéritifs qui semblaient lui avoir convenu et le fait qu’elle se retrouve un peu trop habillé vis-à-vis de moi… À nouveau, je me tourne vers cette seconde hypothèse, en avançant vers elle, qui, debout devant le miroir, était occupée à lisser les pans trop larges pour elle de ma chemise qu'elle avait, c'est vrai, gagner de droit.

« Tu sais qu’il y a d’autres moyens de récupérer mes vêtements sans avoir à terrifier qui que ce soit… » Un sourire mutin aux lèvres, mes mains retrouvent sa taille pour glisser le long de ses hanches, et finalement, venir se poser sur son ventre. Ainsi emprisonnée, j’ai tout le loisir de l’attirer tout contre moi, en continuant de regarder l’image que nous réfléchissaient les quelques centimètres carré encore visibles de la glace.

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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 8:45

    Le maître d'hôtel avait donc terminé par les quitter, au plus grand regret de Maxwell, qui avait visiblement commencé à apprécier cette grande asperge qui avait cru pouvoir lui voler Roxanne. A vrai dire, Roxy se fichait bien de qui pouvait être cet homme car à cet instant précis, elle ne voyait plus que Maxwell. Son reflet dans la glace, et Maxwell. Et dire qu'ils étaient dans cette chambre depuis une bonne heure au moins et qu'ils n'avaient pas encore eu le temps de se retrouver. Honteux n'est-ce pas ? Mais ne dit-on pas qu'avec un peu de patience, tout devient alors plus agréable ? La jolie brune n'en savait trop rien, concentrée à repasser avec habileté cette chemise à carreaux, qui au passage était bien trop grande, mais qui lui allait à ravir. Elle se promis alors de lui voler plus souvent ses chemises, du moins si elle en avait l'occasion. Car à présent, elle vivait au sein de cette chambre d'hôtel, et n'avait toujours pas de quoi se loger. Cela devenait assez urgent et pourtant, elle n'avait ni l'envie ni même la volonté d'appeler immédiatement la demoiselle qui s'occupait de son dossier depuis un bon mois. Elle ne pensait qu'à une seule chose, Maxwell. Sa moitié, le père de son futur enfant, l'homme qui lui avait promis de veiller sur elle, comme sur le petit être qui résidait à présent dans son petit ventre. Petit ventre qui ne tarderait sûrement plus à grossir, d'ici les prochains mois.

    « Tu sais qu’il y a d’autres moyens de récupérer mes vêtements sans avoir à terrifier qui que ce soit… » Ce fut au contact des mains de Maxwell sur ses hanches qu'elle ressentit un frisson la parcourir de la tête aux pieds. Et dire qu'il n'avait fait que l'enlacer... Comment pouvait-il avoir une telle emprise sur son corps, ses sensations, en déposant simplement ses mains sur elle ? C'était... Impressionnant ? Non, tout simplement naturel. Elle l'aimait, voila pourquoi elle ressentait les choses de la sorte. « Ah oui ? Il va falloir m'expliquer ça jeune homme... » Lui répondit-elle, alors qu'un sourire taquin reprenait place sur son visage. Malgré le fait d'être emprisonnée, elle réussit à se tourner, afin de lui faire face, entourant son cou de ses bras, ses ongles retrouvant sa peau pour quelques caresses. « Enfin... » Elle n'eut le temps d'ajouter quoi que ce soit, alors que le téléphone sonnait à nouveau, la jeune femme soupirant. Prenant la direction de la petite table de nuit sur laquelle était déposé le combiné, elle se fit un plaisir de débrancher la ligne téléphonique. « ... Tranquille. » Ajouta-t-elle, se dirigeant à nouveau dans sa direction.

    « Alors... J'attends vos explications jeune homme. Hum, non, j'ai peut-être une idée. Et si je vous rendais votre chemise ? » Elle retira alors le fameux bout de tissu, mais ne lui rendit pas. Non, elle lança la fameuse chemise un peu plus loin, près de la porte d'entrée. « Oups... » Indiqua-t-elle à son égard, avant qu'un de ses rires n'envahisse la petite pièce qu'était cette chambre d'hôtel. « C'est pas sérieux tout ça... » Elle ne lui laissa le temps d'ajouter quoi que ce soit, l'embrassant avec passion, prenant soin de ne pas s'échapper cette fois-ci.
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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 11:33

Il avait suffi que mes mains viennent se poser le long de ses courbes harmonieuses et qu’elle glisse ses mains dans mon cou, soulevant les poils de ma nuque dans un frisson électrique, pour que la sonnerie du vieux téléphone ne retentisse à nouveau. Était-ce une malédiction, un avertissement quelconque, ou bien la chambre avait-elle été truffée de minuscules caméras par le demi chauve qui se faisait à présent un plaisir de nous interrompre précisément au moment où les choses basculaient dans cette intimité rien qu’à nous ?

Je la sens se défaire de l’étreinte de mes bras, et, paradoxalement à la manière dont je l'avais encouragé à décrocher au premier coup de téléphone, je me sens un peu vexé dans mon égo, cette fois-ci, qu’elle ne laisse pas sonner cette machine du diable au profit de notre moment à deux. Une de mes mains vient ébouriffer un peu plus encore mes cheveux déjà en bataille, tandis que mon autre bras retombe ballant le long de mon corps, lorsqu’elle me quitte pour retourner auprès du combiné. L’endroit n’était donc décidément pas propice aux rapprochements amoureux, malgré la réputation sulfureuse qu’on prêtait souvent aux moments passés à deux dans une chambre telle que celle-là. Je songe à la première et unique fois où nos corps s’étaient livrés à la sensualité des gestes et où l’émotion avait pris le dessus sur la retenue et la gêne. Coupés du reste du monde sous la toiture du vieux ranch cette nuit d’orage, nous n’étions alors dérangés que par le mauvais temps, le bruit des branches tapant contre les carreaux et les éclairs qui nous plongeaient dans leurs éclats de lumière spasmodiques, bien loin des désagréments causés, une fois de plus dans ma jeune existence, par des êtres de chair et d’os tels qu’aujourd’hui. Je m’étais rassis au bord du lit pendant ce temps, songeant qu’il fallait mieux remettre ça à plus tard, mais, alors que je m’attendais à ce qu’elle décroche et se mette à parler avec cet interlocuteur que je ne connaissais probablement ni d’Eve ni d’Adam mais à qui j’en voulais de nous arrêter une fois de plus dans un élan de tendresse, ce n’est pas sa voix qui me parvient mais un léger claquement, comme un clapet qui vient se cogner à la paroi qu’il protège. Je tourne la tête vers Roxanne, un peu interloqué, pour me rendre compte qu’elle tient entre ses mains la prise débranchée du téléphone. Un sourire se profile sur mon visage, chassant les quelques airs irrités qui s'y étaient installés, tandis qu'elle revient vers moi, restant assis sur le matelas trop mou du lit.

« Alors... J'attends vos explications jeune homme. Hum, non, j'ai peut-être une idée. Et si je vous rendais votre chemise ? »
Mon sourire à peine retrouvé semble à nouveau pressé de quitter mes traits. Me rendre ma chemise ? Pourquoi avoir débrancher le téléphone, source de nos arrêts à répétitions, si c'était pour mieux me rhabiller ? Je me demande subitement si je ne me faisais pas des idées un peu déplacées depuis tout à l'heure, si ce n'était pas le manque qui me faisait croire que ses gestes tendres avaient une autre vocation qu'être simplement là pour combler de le vide de nos silence. Car oui, j'étais en manque, je le sentais au plus profond de moi, mes gestes et mes quelques petites réactions agacées à chacune de nos interruptions le trahissaient d'ailleurs sans que j'en ressente la moindre honte - ce n'était pas l'acte en lui-même que je désirais, c'était elle, c'était de la sentir au plus proche de moi, dans ces instants qui restent le secret de deux personnes, que personne ne pourra jamais ne leur enlever, j'avais envie de me glisser entre ses bras et y retrouver la passion qui m'avait tant manqué ces quelques dernières semaines... Ne ressentait-elle donc pas cette même envie que moi ? J'avais pourtant cru sentir que si, à la façon dont elle frissonnait au moindre de mes contacts, le plus léger, le plus innocent soit-il, à la façon dont elle s'abandonnait à nos baisers sans retenue. C'est donc un peu perdu que je tends la main lorsque je la vois ôter le vêtement, naïvement certain qu'elle allait le me rendre. Mais, au lieu de ça, elle me surprend en le jetant à l'autre bout de la pièce. Un nouveau sourire s'empare de mes lèvres, alors qu'elle se met à rigoler, une fois de plus, et je me remets debout sur mes jambes. « C'est pas sérieux tout ça... » Elle ne perd pas plus de temps et revient se blottir contre moi, déposant sur mes lèvres un baiser que je m'empresse de prolonger, sentant bien que la désir l'animait autant que moi, au contraire de ce que je commençais à penser, un instant plus tôt à peine. L'instant perdure quelques longues secondes encore sans que rien ne vienne nous déranger, avait-on enfin décidé de nous laisser nous retrouver en toute sérénité ? Cette pensée m'entraîne à mettre fin au baiser de plus en plus fougueux, qui, à en croire le son un peu trop étranglé de ma voix, ne m'a pas laissé de marbre : « Ce n'est surtout pas très équitable... » Je souris une nouvelle fois, mon visage ne s'est reculé que de quelques millimètres, laissant nos lèvres se frôler au rythme de nos respirations. Puis, sans demander leur reste, mes mains, alors parties à la découverte de son dos pendant que nous nous embrassions, se glissent sous le t-shirt de la jeune femme. Ce dernier se retrouve rapidement par terre, non loin de sa comparse la chemise. Maintenant mis sur un pied d'égalité, je ne peux que mieux la serrer contre moi, en reprenant le baiser laissé en suspens le temps de régler ce petit détail, me laissant retomber sur le lit en reculant, l'entraînant dans ma chute.

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Roxanne L. Mcfire
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Roxanne L. Mcfire


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MessageSujet: Re: A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.    A croire qu'il ne faut jamais briser un miroir.  Icon_minitimeLun 15 Aoû - 21:53

    Roxanne et lui partageaient à présent un moment qui n'appartenait qu'à eux. Un moment que rien ni personne ne pouvait déranger, pas même ce fichu téléphone dont Roxanne avait prit soin de s'occuper quelques minutes plus tôt. Et pour cause, ça n'était pas un appel qui allait les empêcher de prolonger cet instant de tendresse, dont ils avaient tous les deux grandement besoin. Un mois... Un mois sans se voir, sans même entendre la voix de l'autre, voila ce qui les poussait aujourd'hui à rattraper ce qu'ils n'avaient pu faire ces derniers temps. La demoiselle avait envie de se retrouver contre lui, ne serait-ce que l'espace de quelques heures, bien qu'elle espérait que cet instant puisse durer une éternité. Une simple caresse suffisait actuellement à la demoiselle pour frisonner, prouvant à Maxwell qu'il n'était pas le seul à la vouloir elle, et personne d'autre. « Ce n'est surtout pas très équitable... » Telles furent les paroles que lui confia Maxwell, alors qu'elle souriait de plus belle, consciente du fait qu'il n'y avait rien d'équitable à cet instant précis. Toutefois, le jeune homme prit soin de remédier à ce léger obstacle, alors que Roxanne sentait le contact de ses mains froides sur sa peau déjà brûlante de désir. Le t-shirt rejoint alors la chemise précédemment envoyée on ne sait où, à vrai dire Roxanne se fiche bien de l'endroit où ces deux morceaux de tissus ont pu atterrir, tout ce qui compte actuellement à ses beaux yeux, c'est Maxwell, rien d'autre. Elle fut ainsi entraînée dans sa chute, se retrouvant sur lui, retrouvant un statut de dominante pour le moment, qui avouons le, lui avait bel et bien manqué.

    La demoiselle prend alors le risque de s'aventurer dans le cou du jeune homme à l'aide de ses lèvres, y déposant de tendres mais sensuels baisers. Ses mains quant à elles se baladaient un peu plus loin, sur le torse du beau brun. Roxanne prenait son temps, comme si elle avait prit soin de le découvrir pour la toute première fois. Pas même les cris aigus résonnant dans le couloir de l'hôtel n'aurait pu les déranger, non, ils étaient bien trop tranquille pour que ces derniers puissent les déranger. A vrai dire, bien trop de choses étaient venues les couper alors qu'ils étaient plutôt occupés pourrait-on dire. La jeune femme délaissa un instant son cou, pour mieux lui offrir un énième baiser, cette fois ci plus pressé, alors que leurs respirations déjà saccadées s'entremêlaient. Ce baiser fut à la fois tendre et intense, le genre de baiser dont Roxanne ne pourrait plus se passer d'ici peu et qu'elle prenait plaisir à partager avec lui, seulement lui. La jeune femme prit également le temps de l'observer durant les courtes pauses qu'ils s'accordèrent entre deux baisers, ne se privant pas d'une telle vue qu'il lui offrait ce jour là.

    Ses doigts firent alors le contour de ses muscles, tandis que ses lèvres reprenaient le chemin de son cou, puis son torse, et enfin son ventre. La demoiselle prenait soin de relever de temps à autre ses yeux brillants vers l'homme qui à présent lui appartenait, alors que la fameuse bague, pendue à son collier frôlait le torse du jeune homme, comme si au fond, Zoey était là pour les surveiller, bien qu'elle ai accepté de confier son homme à une autre jeune femme qui n'était autre que Roxanne. Remontant à la hauteur de son oreille, elle lui susurra, alors que sa respiration trahissait son envie réelle de ne faire plus qu'un avec le beau brun. « Mon ange... » Un ange, oui, il était tout simplement un ange, descendu des cieux pour égayer cette vie qui était devenue bien trop monotone aux goûts de la belle aux boucles brunes.
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