AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez | 
 

 Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeVen 22 Juil - 10:30


Sheena ✿ Edwin




Les cheveux défaits et le moral dans les talons, le film de l’interrogatoire de mes parents repasse en boucle dans ma tête de mule : « Qu’as-tu fait hier soir ? Avec qui étais-tu ? Crois-tu vraiment que rentrer au petit matin tous les week-ends est un comportement respectable pour une jeune fille ? ». Qu’aurais-je bien pu répondre ? Que je travaille dans un cabaret pour m’offrir du rêve en poudre ? Que la débauche de mes nuits en boîte ne me sied guère mais que c’est plus fort que moi ? Que j’ai passé la nuit dans les bras d’un homme pour l’abandonner sans une explication ? Grand Dieu non ! Mes puritains de géniteurs sont trop chrétiens pour entendre ces honteuses confidences sans me mettre à la porte. Pour rien au monde, je ne prendrai ce risque et je me contentai de baisser la tête, de m’excuser et de m’enfermer dans ma chambre. Si seulement ils étaient différents, plus compréhensifs et plus à l’écoute, peut-être pourrais-je leur raconter mes déboires avec la drogue. Peut-être même m’aiderait-il à laver mon esprit de cette addiction qui ternit mon teint. Mon miroir ne ment pas. Mon minois mutin est aussi blafard que mes pupilles éteintes. J’en viendrais presque à me dégouter. Je manque terriblement de sommeil et l’usure de mon obsession se dessine sur mes traits. Même le rose bonbon de mon peignoir de bain n’égaie ma beauté naturelle. Il serait grand temps que je me remette en question, grand temps que je reprenne ma vie en main. Sauf que je ne sais pas comment m’y prendre. Dois-je quitter la ville ou me contenter de me tenir éloignée du monde de la nuit ? Suis-je vraiment capable d’arrêter mes soirées alcoolisées mélangées aux substances illicites ? Ai-je cette force en moi quand rien qu’un homme, un homme que je laisse douloureusement indifférent, a le don de me frustrer et de m’obséder ? Non pas qu’il soit responsable des mes actes inconsidérés. J’ai des défauts mais, je ne suis pas de mauvaise foi. Je n’ai pas attendu qu’il s’installe en ville pour me shooter aux amphétamines. Ce n’est rien d’autre qu’une comparaison. Peut-être même une excuse douteuse. Si chasser de mon esprit un homme qui m’ignore m’est déjà pénible – quand de plus, je n’ai aucun mal à charmer la gente masculine, comment pourrais-je trouver la force de changer mon mode de vie ? Aussi, ma décision est prise. Tant que je ne parviendrai pas à mes fins, je resterai telle que je suis, que j’en souffre ou non. Qu’importe que ma vie se joue sur un coup de poker. Mon journal intime détient une promesse. Aujourd’hui, avant de déguster un excellent chocolat chaud en me prélassant dans mon bain, il en détiendra une autre.

Avant de me déshabiller pour profiter d’un moment d’extrême détente, j’allumai la radio, me démaquillai et, sel de bain et huiles essentielles ajoutées, j’entrai timidement dans la baignoire. L’eau était si chaude que des volutes de vapeur s’en échappent. Elles rougissent mes joues pleines et je suis bien. Mon corps jusqu’ici crispé par la descente, se détend peu à peu. J’en oublie même mes considérations peu flatteuses sur ma vie. Je n’ai plus qu’une idée en tête : Faire craquer Edwin et, pour se faire, je dois passer la soirée avec lui. S’il le faut, je m’inviterai chez lui à l’improviste. Je m’en moque. Je suis prête à tout. Rassemblant mes idées – parfois même un peu farfelues – je décidai que seul mon frère pourrait me parler des projets de son meilleur ami. Aussi, plutôt que contacter l’intéressé, j’étendis mon bras jusqu’au bord du lavabo pour récupérer mon portable. Je veillai à ne pas le faire tomber dans l’eau et, bien calé dans ma paume, je téléphonai à Lloyd.

« Sheena, tu sais que je bosse la ? » me balança-t-il en guise de salut. « Ouais. Ouais je sais mais, j’ai un message d’Edwin pour toi. Je l’ai croisé tout à l’heure et il m’a dit de te dire qu’il préfèrerait que vous reportiez votre petite soirée à demain ? »

Et je prêche le faux pour connaître le vrai. S’il n’avait rien de prévu avec son pote, il me prendrait pour une folle. Dans le cas contraire, je me substituerais à lui. Il ne me restait plus qu’à prier durant les secondes les plus longues de mon existence – jusqu’aux prochaines – « P*tain. Il foire là. Je parie qu’il y a une fille la dessous » Je dus me retenir pour ne pas éclater de rire. Aujourd’hui est mon jour de chance. « Tu ne crois pas si bien dire.» « Ouais. Donc il est injoignable j’parie. Le petit c*n ! Bon, je n’ai plus qu’à inviter Adeley à dîner. » « Bah, vous deviez vous voir pour quelle heure ? Tu peux peut-être passer le voir. Tu sais comment est Edwin, ces entrevues féminines ne durent jamais très longtemps. Rarement la nuit en tout cas » « Hors de question. 20 heures, c’est pas 2 heures du matin. C’est la troisième fois qu’il me fait le coup. Bon je te laisse. J’ai du boulot. A ce soir Princesse.» Il raccrocha. Je jubilai, déposai mon portable sur le carrelage blanc de la salle de bain de mes parents et m’immerger tout entière dans la mousse. Mon délai était serré. Après tout, il est déjà 17 heures. Et cette fois, si je veux éviter qu’Edwin, inquiet par son absence, ne téléphone à mon frère, je ne peux me permettre le moindre retard. Aussi, je renonçai à l’habitude qu’est demeuré dans mon bain jusqu’à ce que la peau de mes doigts se plissent et que l’eau refroidissent. Je n’en profitais que vingt minutes. Vingt minutes durant lesquelles je peaufinais mon plan séduction.

Ainsi, sûre de moi, je choisi ma tenu avec parcimonie – une robe parme près de corps et à mi cuisse – J’ai peint mes lèvres de rouge, rallongé mes cils de mascara, fardé mes joues de rose, maquillé mes yeux de noir, mis en valeur leur couleur et, les cheveux attachés dans un chignon sauvage, je me jugeai prête pour affronter mon destin. Si j’ai souri à mon image dans le miroir, si j’ai replacé mes cheveux contrariés derrière mes oreilles ornées de longues boucles dorées, si je ne me suis pas reconnue, je n’y ai prêté aucune attention. Je préférais me féliciter d’être assez à l’avance pour m’arrêter au supermarché du coin et ramener de quoi arroser une soirée que j’espère décisive. J’ai donc emprunté la voiture de mon père qui me la céda à contre cœur – il n’a pas digéré mon incartade de la veille mais, il ne peut rien me refuser – et, après une halte, me retrouvai devant chez Edwin.

Plus déterminée que jamais, je rassemblai mon courage et je cheminai jusque devant la porte de son studio, remerciant une vieille dame de m’avoir épargné le supplice qu’est d’attendre dans un sas impersonnel qu’on réponde au parlophone. « Vous venez voir le jeune Chester n’est ce pas ? » m’avait-elle demandé tandis que nous empruntions ensemble l’ascenseur. Nous n’avons échangé que quelques mots mais, alors qu’elle décrivait son voisin du dessus comme un jeune homme sombre pour un Don juan, je réalisai que jamais je n’avais dérangé Edwin. Jamais je n’étais venue chez lui sans mon frère. J’eus soudainement la pression. Une pression monstre. Pourtant, j’ai sonné à la porte, espérant qu’il m’ouvre la porte avec un sourire aux lèvres, pas trop déçu par mon intrusion dans sa soirée, sans m’en vouloir de faire irruption à l’improviste et d’avoir bousculé ses projets avec Lloyd. C’est fou comme ce qui plus tôt m’apparaissait comme une idée parfaite peut me soulever l’estomac. J’ai presque touché du doigt le désir de fuir. Peut-être même l’aurais-je fait s’il n’avait pas ouvert juste avant que je tourne les talons. Légèrement décontenancée, je m’inventai donc une certaine contenance, lui lançant sensuelle et nonchalante:

« Bonsoir Don Juan. Mon frère est avec Adeley et te laisser seul pour la soirée me brisait le cœur. Je me suis dévouée pour te tenir compagnie. Tiens, cadeau. » déclarais-je en lui tendant une bouteille de black label. « Alors ? Tu vas me laisser devant ta porte ? Parce que, pour tout avouer » commençais-je en m’avançant d’un petit pas « J’ai d’autres projets que compter les interrupteurs de ton couloir. »

Comprendra qui pourra.


Dernière édition par Sheena T. Jackson le Sam 23 Juil - 4:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeVen 22 Juil - 11:47


Sheena ✿ Edwin


Edwin soupira un instant, seul affalé sur son canapé, croyant mourir d'ennui dans les minutes qui suivraient cette douloureuse révélation. Cette soirée avec Lloyd ne l'intéressait pas le moins du monde, et il aurait tout donné pour pouvoir y échapper. Ce n'était pas très fair play, étant donné l'amitié qui liait ces deux hommes, mais Edwin n'était pas sorti faire la fête depuis trois soirs maintenant, et il commençait à ressentir doucement les désagréables effets du manque. Son boulot qu'il avait repris à plein temps lui prenait un temps fou et le fatiguait plus aisément que trois nuits passées à emballer les filles et, accessoirement, à danser en boîte. Pour ça, il n'éprouvait jamais ni la moindre lassitude, ni la moindre fatigue. C'était, au contraire, ce qui le tenait éveillé et lui offrait une telle forme olympique. Et là, il était crevé de se coucher sans avoir eu l'occasion de sentir l'effet dévastateur que possédait son sourire angélique sur la gente féminine, celle à qui il rendait tous ses mystiques égards. Il se creusait la tête pour trouver un moyen de contourner cette soirée qui promettait d'être chiante à mourir, et même si d'habitude il ne se serait pas gêné pour envoyer un simple sms à Lloyd en le prévenant qu'il avait " d'autre chose à foutre et d'autres personnes plus intéressantes à fréquenter ", cette fois-ci lui semblait différente. Voilà déjà trois rendez-vous qu'il annulait depuis le mois dernier, et il ressentait que son amitié avec Lloyd commençait à battre sérieusement des ailes. Annuler cette fois-ci ne risquait pas de lui rendre toute la grâce qu'elle possédait dans ses bons jours, mais plutôt de l'enterrer six pieds sous terre, là où Edwin n'aurait plus aucune chance d'aller la déterrer. Et bordel, il y tenait à leur amitié, malgré toute l'indifférence qu'il se plaisait à afficher. Dans un soupir, il se leva de son canapé, résigné à passer une soirée épouvantable, à afficher une mine maussade, et à se taper encore deux ou trois remontrances de la part de Lloyd qui prenait un malin plaisir à jouer le rôle de paternel avec son incorrigible meilleur ami qu'il voyait comme un gamin ayant découvert un nouveau jouet (sa sexualité) et ne comptait plus s'en débarrasser. Il voyait d'un très mauvais oeil le rôle de Don Juan qui collait volontairement à la peau d'Edwin, et faisait tout pour changer cette oh combien grandissime facette de cet homme, persuadé (à raison !) qu'il n'y changerait rien. Mais Lloyd était un optimiste de nature, et semblait ne jamais se fatiguer au nom des causes perdues. Qu'à cela ne tienne, jamais jusqu'alors une seule de ses tirades (ou devrais-je dire, monologue) n'avait provoqué le moindre déclic chez Edwin, il pouvait continuer à se fatiguer à parler tout seul s'il lui chantait !

Edwin jeta un oeil alerte autour de lui, couvant des yeux le studio dont il avait fait l'acquisition quelques semaines auparavant. Son arrivée à Lewis était plutôt récente, et ne datait pas plus d'une année complète. Néanmoins, il s'était toujours débrouillé pour loger dans des chambres d'hôtel luxueuse, n'éprouvant absolument pas le besoin de s'installer, ni même de rester dans les parages. Puis, il avait semblé que Lewis ai gagné quelques bons points dans son coeur, car il avait enfin eu dans l'idée de trouver un logement plus confortable. Les demoiselles, ici, étaient pleines de ressources et il semblait à Edwin qu'il avait encore bien des coeurs à briser et des corps à conquérir. Il ne partirait qu'une fois que son égo surdimensionné s'en estime satisfait. Ce studio était tout aussi luxueux que les chambres d'hôtel qu'il avait largement les moyens de se payer, et il était fier de son acquisition. Le salon était sa pièce préférée, le lieu où il passait le plus clair de son temps. Gigantesque, et sagement meublé, c'était un endroit presque convivial, clair et sobre, à l'image de son propriétaire. Mais ce qu'Edwin préférait, c'était bien se caler sur le rebord de sa fenêtre, avec une vue merveilleuse sur la plage, se roulant un bon petit joint et se délectant par avance du plaisir qu'il lui procurerait. Il aurait bien besoin de ça ce soir pour supporter Lloyd, trop fatigué qu'il était pour se taper les timides remontrances de son ami. Il l'adorait, mais avait aussi l'incroyable capacité de lui taper sur le système d'une manière phénoménale. Généralement, Edwin était dur avec lui, dans les propos seulement bien sur, mais Lloyd avait une fâcheuse manie de toujours prendre bien et de trouver des excuses à tout le monde. Tant mieux, ou bien leur amitié n'existerait plus depuis belle lurette ! Tout en fumant tranquillement son joint, son regard s'attarda sur la pendule. 19heures. Il ne lui restait plus qu'une heure de tranquillité. Bien assez pour trouver d'autres fringues et passer un rapide coup sous la douche. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il trouverait a faire avec Lloyd, et nourrissait l'espoir secret que celui-ci lui demande à sortir, bien qu'il savait déjà pouvoir faire un deuil sur cette idée trop réjouissante. Peut-être qu'ils regarderaient un film, auquel cas Edwin pouvait se réjouir : rien ne l'empêcherait de somnoler. Sans demoiselle dans son lit, dommage, mais c'était toujours mieux qu'entendre Lloyd parler et jacasser sans cesse jusqu'à ce qu'il ne consente à partir.

La douche sembla le réveiller un peu et lui fit le plus grand bien. Il jeta un coup d'oeil à son portable en sortant, il avait trois nouveaux messages. Que de bonnes nouvelles, mais pas la meilleure : Lloyd n'avait pas envoyé de message pour se décommander, quel dommage ! En tout cas, Edwin savait qu'il ne bosserait pas demain, c'était une des meilleures choses qu'il aurait pu souhaiter et qui lui donna instantanément le sourire. Il aimait son boulot de mannequin, l'adorait même et ne se sentait jamais mieux que devant l'objectif d'un appareil photo, mais se reposer la journée pour enfin sortir le soir lui ferait le plus grand bien. Pire encore, ce serait comme une nouvelle naissance ! Trois jours ... trois jours sans jolie demoiselle à courtiser, trois longs et désagréables jours sans merveilleuse tigresse dans son lit, sans sexe, sans plaisir charnel, sans la délicatesse féminine transformée en sauvagerie entre ses mains expertes et habiles. C'était trop, bien plus qu'il ne pouvait en supporter ! Un des autres messages était une des demoiselles à qui il avait fait l'erreur de refiler son véritable numéro, et qui se plaisait à le harceler de 'coucou' disgracieux, ou de 'il faudrait qu'on se revoit' absolument pathétique et désespéré. Edwin n'avait jamais répondu, mais elle se plaisait à continuer, dans sa plus grande naïveté de femme dupée. Le dernier était de Jewell. Un petit sourire accueillit ce sms, auquel il ne prit néanmoins pas la peine d'accorder un regard plus que bref, sans parler bien sur de la moindre tentative de réponse. Ca attendrait.

Enfin habillé et lavé, l'horloge annonçait 19 heures 45. Lloyd était ponctuel, certes, mais n'était jamais en avance, Edwin pouvait donc profiter de son dernier quart d'heure de liberté conditionnelle. Il répondit à Jewell, lui proposant une sortie dans la journée, comme il avait pour habitude de le faire ses derniers temps. Il aimait bien cette femme, et elle avait un honneur immense pour lequel beaucoup d'autres auraient donné leur vie (ahem). A plusieurs reprises elle avait été la maîtresse d'Edwin, lui qui se vantait de ne jamais revoir la même femme, et elle avait même maintenant la gloire intense de le voir quelque fois sans penser qu'au sexe. Parler d'amour était certes très exagéré, très faux aussi, mais il l'appréciait et semblait vouloir perdre son temps à la connaître un peu mieux ... néanmoins sans jamais oublier l'intérêt premier de cette demoiselle (une véritable tigresse, si vous voyez ce que je veux dire). On frappa à la porte et Edwin se retrouva a mille lieux de Jewell et de son corps splendide. Se levant dans un nouveau soupir, les quelques pas qui le séparèrent de la porte furent presque une torture. 'prends l'air content de le voir, sois sympa, c'est ton meilleur ami' se répétait-il sans y croire une seule seconde. Edwin était certes un bon séducteur, il avait bien plus de mal à se montrer hypocrite avec ses amis. Il ouvrit la porte doucement, a l'avance fatigué de voir apparaître le visage de Lloyd. Ce ne fut pourtant pas lui qui fit face à Edwin, mais quelqu'un aux longs cheveux blonds bouclés pourtant ramenés en arrière, aux yeux étincelants sous un maquillage parfaitement exécuté, au visage d'une perfection presque dérangeante et à la robe moulant d'une manière absolument splendide un corps de rêve. Comment pouvait-on croire que cette déesse de la beauté puisse être la soeur de cet idiot de Lloyd ...

Sheena. Merveille parmi les mortels, demoiselle au physique ravageur, tigresse particulièrement splendide, et douée pour ce qu'elle savait faire de mieux. La séduction semblait être son domaine autant que celui d'Edwin, et nul aurait pu reconnaître à l'un ou à l'autre la palme d'or. La voir ici le surprit tout autant qu'il le rassura. Entre Sheena et Lloyd, ce soir, le choix était vite fait. Plus encore lorsqu'elle tendit la main, découvrant une bouteille de black label parfaitement bienvenue. Un sourire répondit à ce petit ... cadeau, alors qu'elle continuait à l’assommer sous ce charme ravageur. Avait-elle conscience que même sa voix, à elle seule, pourrait faire tomber sous son élégance naturelle bon nombre de serviteurs ? Oui, sans doute, comme le trahissait son regard qui semblait refléter une lueur de confiance absolue. Elle était le genre de femme à parfaitement savoir ce qu'elle faisait, et à le faire vite, et bien en toute connaissance de cause. Sans se départir de son sourire, il ouvrit la porte en grand, la laissant passer à son côté. « Oh, Sheena, quelle bonne surprise dis moi ! » dit-il d'un ton faussement hypocrite. « On a parfois des surprises, avec les Jackson, c'est sans doute pour ça que vous êtes si dangereux à fréquenter. Quant on s'attend à l'un, on voit l'autre, drôle de manière de traiter vos amis. » Edwin n'était pas dupe une seconde, et connaissait Lloyd par coeur : s'il avait vraiment passé la soirée avec un autre et s'il l'avait prévu, il aurait envoyé un message à son meilleur ami de suite pour le prévenir. Ce soir, si Sheena était là, c'était simplement parce qu'elle l'avait voulue ... et qu'elle s'était arrangée pour que ses souhaits soient réalisés. Saleté de gamine pourrie gâtée ! « Je suis peut être curieux, mais comment t'es-tu débrouillée pour annuler ce rendez-vous, hm ? » Il lui lança un simple clin d'oeil avisé, avant d'inviter Sheena à entrer dans le salon, où il déposa la bouteille sur la table, allant de suite chercher des verres. Après tout, un tel cadeau se devait d'être ouvert en si bonne compagnie le plus vite possible. « J'aimerais que tu m'en dises plus sur ses fameux projets, mais à vrai dire, je pense les connaître déjà. » Nouveau sourire, puis après avoir déposé les verres à côté de leur ami la bouteille, il s'approcha de Sheena, la dévisageant de la tête au pied, s'attardant sur sa robe qui mettait si bien en valeur ses formes délicates et merveilleuses. Il passa un bras autour de sa hanche, avant de lui glisser dans l'oreille : « Merveilleuse robe. Sans doute pratique pour séduire les hommes peu habitués à ton genre de tigresse venimeuse. Aucun effet sur moi. » se contenta-t-il de susurrer avant de s'éloigner de cette si parfaite créature. Faire le malin lui semblait d'une facilité déconcertante, éloigner son regard de cette déesse l'était un peu moins.




Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeSam 23 Juil - 4:09


Sheena ✿ Edwin


Spoiler:

Au cours de ma journée, abandonnée aux affres de ma convoitise, cent fois j’imaginai le fil de cette soirée. Le trouverais-je heureux de me voir ou au contraire, contrarié ? Se montrerait-il enthousiaste ou se présenterait-il froid et distant ? Accèderait-il à mes besoins ou sortira-t-il la carte de la morale pour me rejeter ? Moi, dans mes songes, je l’invente consterné de n’avoir pu résister et brûlant à l’idée de succomber. Je le rêve tendre et délicat, avec aux lèvres les promesses de son absolue dévotion éphémère. Un dévouement sans fêlure, anobli d’un amour passager et d’une passion sans fissure le temps d’une nuit. Mais, à première vue, sa moue lasse et défaite est d’autant plus vexante que déstabilisante. Prendre les rênes de mon destin en feignant l’assurance, je peux le faire. Par contre, m’inviter chez un homme trop peu content de me voir, j’en suis bien incapable.

Bien sûr, je suis réaliste. J’ai la tare d’être la sœur de son meilleur ami - Meilleur ami moralisateur et protecteur me considérant toujours comme une petite fille - et je ne m’attendais donc à aucune fausse effusion de joie de la part d’Edwin. Je savais qu’il ne me sauterait pas au cou. Toutefois, j’espérais tout de même un sourire. Une grimace chaleureuse allumant son regard et égayant le mien. Il lui fallu du temps. Le temps qu’il digère sa stupéfaction sans doute. Aussi, je m’en contentai largement sans chercher à connaître l’instigateur. Qu’il s’agisse du présent ou de ma présence, je prends pour argent comptant d’être une bonne surprise.

« Nous ? Dangereux ? » répétais-je incrédule « Mon frère et ses bons conseils agacent peut-être mais crois-moi, il est parfaitement inoffensifs. Moi par contre...» déclarais-je tandis qu’il m’ouvre le passage et, qu’en pénétrant dans son appartement, je m’arrange pour le frôler. « Je m’invite à l’improviste, la débauche à la main et de drôle d’idées bien calées dans ma petite tête. Ca, c’est dangereux. » affirmais-je en badinant comme une adolescente. « Surtout si tu es seul. C’est tellement rare. Tellement étonnant.»

Indiscrète, je détaille l’agencement de son décor pour m’assurer de sa solitude et surtout, pour n’avoir à contempler ses beaux yeux. Je voudrais trop y déchiffrer un intérêt certain pour mon faciès ou un désir précoce pour mes courbes. La nuit nous appartient et maintenant, ce serait trop tôt. Beaucoup trop tôt. Je dois faire preuve de finesse, de légèreté et mon allusion suffit amplement à attiser sa curiosité. Celle-là même qu’il avoue d’un clin d’oeil pour tout connaître de mon stratagème.

« Allo Lloyd ? » avançais-je en mimant un coup de téléphone « Je viens de croiser Edwin en ville qui m’a chargé de te dire qu’il est désolé mais il sera occupé toute la soirée. Il en a déduit qu’il y avait une femme là-dessous. Il était même un peu vexé mais, tu sais comment il est. C’est une bonne pâte, il s’en remettra » affirmais-je en balayant l’idée d’un signe de la main. « Enfin, sur ce coup-là, je trouve que j’ai eu un véritable coup de génie. Je suis plutôt fière de moi. Je n’étais sûre de rien pourtant mais, à croire que la chance m’a sourit. Le destin est avec nous mon cher. D’ailleurs, nous devrions trinquer à la chance. Et à mes projets que tu brûles de connaître et que tu crois savoir. » ai-je proposé en ouvrant la bouteille de whisky pour remplir les deux verres qu’il vient tout juste de déposer sur la table basse. « A ce propos, toi qui sait tout sur tout, que crois-tu qu’il se cache là-dedans ? » sollicitais-je en frappant de mon doigt gracile ma tempe dégagée de mes cheveux blonds. « Dis-moi tout. Tu sais que je suis une véritable petite curieuse.»

J’avais dans l’intention de lui tendre un verre, de porter un toast et d’attendre patiemment sa réponse mais, il ne m’en laissa pas le temps. Tandis que je me cambrais voluptueusement au-dessus du meuble, il me prit par les hanches et me chuchota une constatation déplaisante. Ma robe, aussi belle soit-elle, n’a pas l’effet escompté. Mais, son geste, lui, anodin ou non, revêt les apparats d’un espoir, me met mal à l’aise et emballe mon cœur. Son murmure fragile et fébrile, son souffle chaud chatouillant mes tympans et glissant sur la peau sensible de mon cou, fait naître le soubresaut de mon corps tout entier. Le petit c*n. Il me contrarie au plus haut point mais j’ai décidé de ne pas me laissé faire. Mes mains, jusqu’ici fermement agrippées à la bouteille, devinrent moites, mon estomac se serra et je reconnais alors la frustration et son arrière-goût métallique. « Vraiment ? Aucun effet sur toi ? » insistais-je tout en refusant de le laisser s’éloigner comme ça. Ainsi, je déposai la bouteille sur la table, attrapai le poignet de ce fieffé menteur et l’obligeai à affronter mes pupilles inquisitrices. « Dans ce cas, tu ne verras certainement aucune objection à ce que je l’enlève n’est ce pas ? »

Ensorcelante de désinvolture, je l’affranchis et entame alors de dégrafer ma robe lentement, maîtrisant la langueur de mes gestes trop calculés et trop théâtraux pour être honnête. Et, aussi longtemps que dura mon petit cinéma, je ne l’ai pas quitté des yeux. Evidemment, je m’attendais à ce qu’il s’insurge, qu’il proteste ou m’interrompe. Qu’il m’arrête d’un geste de la main alors, je me hâtai. Pour la forme, je répétai ma question, qu’il comprenne parfaitement les risques qu’ils encourent à trop jouer avec moi. Mais, c’est trop tard. Sur mes formes délicates et charnues glisse le tissu atterrissant sur le parquet de ce salon. Il gît déjà à mes pieds et son absence dévoile ainsi mes charmes cachés de dentelles noires au meilleur ami de mon frère. Dieu comme l’interdit est excitant. Pas immoral mais excitant. Lloyd serait si peu fier de moi qu’un frisson de remords me parcourut.

Alors, histoire de faire taire ma conscience, j’attrape un verre au passage, m’installe dans le sofa et, nonchalante, l’avale cul sec en ajoutant, au summum de la provocation : « A ta santé Apollon. »


Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeSam 23 Juil - 6:51


Sheena ✿ Edwin


Bien évidemment, Sheena était une femme dangereuse. En véritable séductrice hors pair qu'elle était, elle avait un don merveilleux qui faisait d'elle le genre de demoiselle à fuir si on ne voulait pas se retrouver le coeur brisé. Toutefois, Edwin possédait un avantage certain sur elle : il savait tout sur ce genre de femme, et n'éprouvait aucune difficulté à contrecarrer leur plan. Mais Sheena était elle. Bien supérieure sur tous les domaines, d'un physique particulièrement avantageux et d'une intelligence absolument brillante, elle correspondait typiquement à Edwin qui ne se serait pas fait prier pour amener une femme pareille dans son lit. Et le hasard, cruel, sadique et machiavélique avait voulu et orchestré sa déception, en faisant d'elle une Jackson. Le jeune homme savait que cette merveilleuse blonde lui était formellement interdite par un pacte silencieux que Lloyd et lui avaient passé. Inutile d'en parler, inutile de l'écrire, ils savaient très bien tous les deux de quoi il s'agissait. Le meilleur ami d'Edwin l'avait toujours détesté sous son côté séducteur, et nul doute que leur amitié serait complètement détruite s'il venait à s'approcher un peu trop près de sa soeur adorée. Ah, s'il savait un peu ce qu'elle était capable de faire, il en serait tout retourné, le pauvre petit naïf. Sheena, elle, ne courrait après lui que pour sauver son petit égo en miettes, sans rien savoir de l'interdiction formelle d'Edwin. Elle était trop sure d'elle pour tolérer un refus aussi catégorique qu'elle recevait dès qu'elle se montrait un peu trop entreprenante avec ce beau brun, et avait transformé son petit coup de foudre en un véritable jeu, plus encore, un défi. Elle ne s'estimerait satisfaite qu'une fois qu'Edwin aurait été à elle, ne serait-ce qu'une seule fois, cette détermination se lisait aisément dans son merveilleux regard. « Ton frère ... inoffensif. Oui, on pourrait dire ça comme ça. Disons donc que tu es assez dangereuse pour deux. » Il lui sourit sans ressentir la moindre crainte face à cette tigresse un peu trop séduisante, et un peu trop maligne pour lui, enseveli sous un état de fatigue qui revenait tranquillement prendre sa place. « Oh, si je suis seul, c'est uniquement car j'avais rendez-vous avec ton frère. D'ailleurs, maintenant que tu m'en as gracieusement débarrassé, je pourrais tout aussi bien te jeter dehors et faire ce que je fais d'habitude, à savoir inviter une de mes généreuses conquêtes. » Il lui fit un clin d'oeil provocateur, avant de refermer la porte derrière elle. « Mais je ne suis pas aussi désagréable, hm, et ce ne serait pas très gentleman. » Tout l'inverse de lui, quoi !

Il l'écouta avec un regard amusé imiter le coup de téléphone qu'elle avait lancé à Lloyd pour annuler cette soirée à laquelle elle n'était même pas invitée. Elle avait pris ses aises, et avait planté tranquillement ses griffes dans ce qui ne la regardait pas le moins du monde. Mais Edwin était forcé d'admettre que ça l'arrangeait : il préférait largement la compagnie de Sheena à celle de Lloyd, ce soir en tout cas, et il se sentait apte à lui résister, comme toujours. Alors que demander de plus ?! « Le destin est avec nous ? C'est ton projet qu'il a fait réussir, chérie, je ne vois pas du tout en quoi cela pourrait me contenter. » Bon, ce n'était pas très galant, mais il ne lui aurait montré son plaisir pour rien au monde, de crainte à ce qu'elle retrouve toute sa hautaine fierté face à lui, et n'use de stratagèmes plus risqués encore pour le faire craquer. Certes, jusque là il avait toujours été à la hauteur, mais il n'avait aucune envie de pousser ses limites plus loin encore qu'elles ne pouvaient se rendre. Il avait beau être aventurier et aimer le risque, Sheena et la compromission de son amitié avec Lloyd n'étaient pas des sujets qui prêtaient à la rigolade. Aussi, Edwin préférait encore se montrer désagréable avec cette splendide blonde que lui faire comprendre son contentement de la voir. Elle osa lui demander ce qu'il pensait qu'elle avait dans la tête, ce à quoi il répondit par un rictus amusé. Elle avait le don de le détendre et de le faire rire à la fois, tant par ses efforts pour le séduire que par son délicieux caractère. « A en juger par ton joli maquillage un poil exagéré, par tes cheveux parfaitement remis en arrière, par ta splendide robe moulant à merveilles tes courbes que tu sais délicieuses, et par la bouteille que tu as ramené en venant ici, sans compter les efforts que tu as fais et les risques que tu as pris pour te pointer chez moi ... Je dirais que tu veux la même chose que d'habitude, me faire craquer sur ton joli minois que tu dois juger irrésistible. » Nouveau sourire sarcastique et ironique, avant qu'il ne décroche son regard du sien. Il n'aimait pas se montrer désagréable avec elle, mais il avait longuement appris que mettre son égo a mal était bien la seule chose qui pouvait l'éloigner quelques temps.

La proximité avec Sheena lui sembla dérangeante. Agréable mais ... malvenue. La frôler ainsi provoquait en lui un désir non feint qu'il tentait vainement d'éloigner le plus possible, et lorsqu'il se détacha d'elle, il sentit comme une intense soulagement circuler dans ses vaines. De bref durée. Car presque immédiatement, la main de la demoiselle vint le retenir, lui empêchant une fuite qui aurait apparu comme salvatrice. Elle se cramponna presque à lui, et alors que leurs yeux se rencontrèrent, pris la parole. Sa phrase eut l'effet d'une douche froide. Amusé et soudain intéressé, Edwin, soudainement réveillé, la regardait défaire sa tenue sans mot dire. Son instinct de mâle interdisait à son intelligence et à son bon sens d'émettre le moindre son pouvant empêcher cette merveilleuse femme de retirer cette robe. Il se contentait de la regarder faire, un sourire sombre se dessinant élégamment sur son visage, et son sourcil exécutant un geste de surprise. Il ne s'y était décemment pas attendu. Une fois que la robe fut totalement enlevée, il profita du spectacle en petite tenue qui se trouvait devant lui, avant de la suivre du regard pendant qu'elle retournait s'assoir, un verre plein dans la main, qui se transforma vite en ... verre vide. Et en plus, c'était une grosse buveuse. Quelles surprises elle semblait receler ! Edwin ne tarda pas à la rejoindre, sans mot dire, s'installant face à elle et se servant lentement un verre à son tour. Une fois son petit manège exécuté, il releva le regard vers elle, puis c'est d'un ton presque fraternel qu'il lui parla. « Ah, si seulement ton frère te voyait ainsi. Je n'aurais plus a entendre les longues éloges qu'il fait de toi. Et pourtant, je peux te dire que d'un point de vue masculin, tu en mériterais un paquet ... » Un petit compliment glissé par ci par là, auxquels Sheena devrait goûter car ils ne seraient sans doute pas nombreux. Il vida son verre d'une traite sans cesser de la fixer, admirant ce somptueux corps face à lui, cette beauté quasi sculpturale qui semblait le regarder d'un air de défi. Difficile d'en défaire les yeux, et pourtant, il la fixa dans ses jolies prunelles avant de lever son verre. « A la chance, celle qui m'a fait ouvrir la porte sur le mauvais des Jackson, et celle qui t'a poussé à te retrouver à demi nu sur mon sofa, juste face à moi. Quelle merveilleuse chance ! » Il termina alors son verre, dans un demi sourire.



Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeSam 23 Juil - 9:31


Sheena ✿ Edwin


Malgré notre lien de parenté, mon frère et moi ne partageons que très peu de point commun. Lui, l’homme vertueux qui fait l’honneur de nos parents, est d’une patience sans borne et d’une politesse infinie. Moi, jeune femme trop inconsciente pour ma famille, je suis irritable et surtout susceptible. Le genre de fille in-pondérée qui répond aisément à une raillerie par une autre. Aussi, la mâchoire crispée par la vexation, j’ai dû, pour me taire, me mordre sévèrement les joues. Certes, c’est désagréable, mais la douleur physique eut au moins le mérite de me faire oublier que sa bassesse mériterait un léger coup de coude dans les côtes. « Me chasser pour inviter l’une de tes conquêtes ? Et pourquoi faire ? Parce qu’entre nous, le bon sens voudrait qu’il est inutile de chercher midi à quatorze heures. A moins de vouloir perdre son temps. La vie est bien trop courte pour ça, tu ne crois pas ? » Ma remarque, remplie de sous-entendu, je la maquillai de détachement mais, en réalité, ce n’est qu’un leurre.

A mesure que les secondes s’égrainent, Edwin se montre tout bonnement désagréable et ses clins d’œil n’y changent rien. Il taille, à grand coup de canif, ma carapace d’orgueil pour me faire fuir. Alors, profitant que je lui tourne le dos tandis qu’il ferme la porte à ma suite, je nettoie mon esprit pour raisonner plus justement. Récapitulons. Je sais qu’une tacite promesse lie Edwin à mon frère, ce frère qui me croit pure et chaste quand je suis tout le contraire. Je bois, je sors, je m’use dans des draps différents régulièrement, je me drogue...Je n’ai rien d’une vierge effarouchée et, pour avoir le cœur brisé deux fois dans ma jeunesse, celui qui réitèrera l’exploit n’est pas encore né. De plus, ma vie n’est qu’un honteux mensonge et je veille sur mes secrets les plus intimes pour protéger mon petit confort. Edwin n’a donc rien à craindre de moi. A moins de ne pas lui plaire – ce que refuse de croire mon égo – le jeune homme n’a absolument aucune raison de se méfier de moi ou de me craindre... Me craindre. Serait-ce là la clé de sa désobligeance ? Serait-il possible qu’il prétend pouvoir me chasser davantage pour se convaincre qu’il n’a pas l’intention de me céder ? Loin d’être convaincue, cette idée me plait. Aussi, j’encaisserai ses immondes vilénies sans broncher... sans me laisser démonter.

« Ingrat. » répliquais-je du tac au tac « Cela te contente autant que moi pour la simple bonne raison que ton accueil mi-figue mi raisin me laisse penser que la visite de mon frère ne te réjouissait pas vraiment. Si je me trompe, tu peux l’appeler pour qu’il se joigne à nous. Et si tu veux me chasser, je t’en prie. Sauf que toi comme moi savons pertinemment que tu préfères rester avec moi ce soir plutôt que rappeler une de tes conquêtes qui s’accrocherait ensuite à toi comme une sangsue. Et là aussi, si je me trompe, sortons. Allons en boîte, saoulons-nous et draguons la piste jusqu’à nous trouver une conquête mais, je te le répète, ce serait du gâchis. » conclus-je en écartant les bras, me pinçant les lèvres et jetant un regard assuré à ma silhouette. Je ne suis pas narcissique. Je souffre, comme tout à chacune, de nombreux complexes physiques. Je hais ma finesse mais, la vie m’apprit qu’il est préférable de muer ses faiblesses en atouts sans jamais les révéler ouvertement. Tout comme mes intentions malsaines. Je fus déçue qu’il lise si bien en moi. C’était dangereux. Edwin est pour moi si attrayant et si tentant qu’il en devient mon point faible. Et, aujourd’hui plus qu’un autre jour, j’accepte qu’il me faut davantage me méfier de moi que de lui. Il est si joueur qu’il pourrait me prendre à mon propre piège et, la dernière chose que je souhaite, c’est m’attacher autrement que par obsession. Aussi, j’aurais dû calmer le jeu. J’aurais dû rire et jouer d’ironie. J’aurais dû plaisanter et demander si ça se voyait tant que ça. J’aurais dû. Oui. Je l’ai simplement provoqué.

« Moi ? Irrésistible ? Grand Dieu non, j’ai arrêté de croire que je suis ton genre de femme. Je ne suis pas Don Quichotte Edwin. Je ne me bats pas contre des moulins à vent. Je sais que tu as bien trop peur de mon frère pour lui faire cet affront. C’est dommage. Mais, je me suis faite une raison depuis » le trompais-je en nous servant un verre d’alcool tandis qu’il m’agrippe par les hanches et chuchote à mon oreille.

En cet instant, je l’ai maudis. Je l’ai détesté d’avoir éveillé en moi ce désir de saisir son visage entre mes doigts graciles et de goûter à ses lèvres avec appétence. Ainsi, j’aurais prouvé à cet inconvenant que je n’ai rien d’une jouvencelle qu’on balaie sans préambule d’un revers de la main. Loin de moi l’envie de prendre le risque de tout gâcher, je veux juste qu’il affronte une vérité dérangeante : Je lui plais. Je le sais, je le sens et s’il veut jouer, que le meilleur gagne.

A mes gestes langoureux, je débarrasse mon corps du tissu superflu. Je suis à moitié une au milieu de son salon et je m'enorgueillis de constater que défaire son regard de ma ligne est moins évident qu’il le prétendait. Lui tournant le dos pour prendre place dans le canapé, je sentais la brûlure de son regard sur mon corps en partie dévêtu et je m’en réjouissais. J’esquissais même un sourire narquois et satisfait sur mes lèvres roses et sucrées.

« Vois-tu, mon cœur, non seulement, mon frère ne verra rien.» expliquais-je en me resservant un nouveau verre « Et en plus, il n’en saura rien. Quoiqu’il se passera ici ce soir ou ce qu’il se dira entre nous, cela doit et devra impérativement rester entre nous. » avouais-je en me redressant pour accorder à mes mots le poids qu'ils méritent. Ensuite, j’avalais une gorgée plus timide de ma boisson favorite, levé mon verre et ajouter à son toast : « A la chance qui me permet d’être moins parfaite que le clame mon frère. Quelle merveilleuse chance ! » Et pour confirmer mes propos, je fouillai le bonnet de mon soutien-gorge où se cache un trésor insoupçonné que je balançai devant ses yeux.

« C’est bon Papillon. Ne fais pas cette tête-là. Tes travers se lisent sur ton visage mon ange. Tu ne trompes personne. Même ta voisine a tout compris. Alors ? Tu roules ou je le fais ? Parce qu'un jour ou l'autre, il faudra bien que tu te ...Décides. Je ne vais pas t’attendre une éternité.»

Dans ma bouche, la fin de ma phrase prendra un tout autre sens. Un sens caché dont il comprendra tout, je n’en doute pas.


Dernière édition par Sheena T. Jackson le Dim 24 Juil - 2:55, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeSam 23 Juil - 10:26


Sheena ✿ Edwin


Lorsque Sheena avait une idée en tête, elle ne semblait pas décidée à l'abandonner au profit d'une autre, moins dangereuse. Car il était de notoriété publique que chercher à séduire Edwin était l'idée la plus dangereuse et vulgaire qui soit. Il était de ses hommes à choisir de lui même les demoiselles qu'il voulait foutre dans son plumard. Et même s'il n'était pas insensible au charme légendaire des femmes, il avait un égo surdimensionné qui lui interdisait de s'approcher de celles qui se montraient trop entreprenantes. Après tout, c'était lui le don Juan, lui le séducteur. Et en aucun cas il n'acceptait que l'inverse prime. Il aimait se faire courtiser, mais ne donnait jamais suite à ce genre d'aventure. Il n'offrait à celles qui s'approchaient de lui qu'un sourire, se laissant faire docilement et leur laissant s'imaginer qu'elles avaient déjà gagné l'homme qu'elle désirait ... avant de leur asséner une réplique assassine, un clin d'oeil ironique et narquois, puis de filer à la recherche d'une demoiselle qui, elle, se montrerait plus difficile à séduire. Paradoxal ? Non, pas du tout. Il voulait simplement de la difficulté, du défi, de quoi montrer qu'il était capable de tout faire. Mais avec Sheena, c'était différent. Il appréciait cette femme à sa juste valeur, la trouvait splendide, magnifique, et aurait tout donné pour l'avoir à lui, ne serait-ce que pour une nuit. Son interdiction le détruisait à mesure qu'il fréquentait cette femme trop attirante. Et elle semblait ne rien comprendre, ou plutôt semblait faire semblant, et persistait à vouloir pousser Edwin a commettre ce qui ressemblait à ... un interdit. Un irréparable. Elle n'était qu'une garce prétentieuse bourrée de désir et incapable de se remettre en question. Comme lui, à vrai dire, et il n'aurait objectivement rien trouvé à lui reprocher. « Alors selon toi, le bon sens voudrait que je me jette sur toi, en dépit du fait que tu sois une miss Jackson ? Je ne suis pas mec à me fier au bon sens, tu devrais le savoir, a force de me fréquenter. » Il la cherchait, la provoquait, voulait briser en elle cette confiance et cet égo surdimensionné qu'elle affichait sans elle. Il ne lui voulait aucun mal, mais la connaissait assez pour savoir que dans une telle situation, avec lumières presque tamisées, demoiselle trop sexy et alcool en prime, elle ne lui laisserait aucune chance de s'en sortir mentalement vivant. Et il ne voulait prendre aucun risque. Il préférait même être un véritable salop.

Sa prochaine tirade l'amusa plus qu'elle ne produisit chez lui un véritable déclic. Elle se battait avec assurance, donnait l'impression que la moindre de ses paroles reflétait une vérité incontestable. Et lui se contentait de sourire comme un vieux sage qui croyait en savoir plus que les autres. Voilà une manière de réagir qui ne lui plairait sans doute pas, et à continuer de répondre dans ce genre là, il craignait qu'une réelle furie énervée ne finisse par prendre possession du corps de Sheena. Elle n'était pas tout a fait connue pour sa patience et sa maîtrise d'elle même ... Mais pour tout dire, Edwin craignait moins cette demoiselle là que celle qu'il risquait d'avoir bientôt devant elle : la séductrice, tentant de mettre son pouvoir à exécution de la plus formidable des manières. « Tu as raison, on va faire ça. Je vais te trainer dans un bar pour que tu ailles danser comme une chaudasse et te taper la moitié des mecs de ce lieux, ton frère m'en remerciera plus tard. » Il laissa échapper un petit soupir résigné, fatigué de toujours devoir penser à Lloyd dès lors qu'il était en proximité de Sheena. Pourtant, ce fut elle qui reprit le sujet de son frère, et là, il ne put s'empêcher d'éclater d'un rire frais. « C'est ça, tu dois dire juste : j'ai teeeerriblement peur de ton frère, faut dire qu'il est effrayant ! Pardonne moi, mais tu ne sembles pas t'être faite une raison, ou bien tu ne serais pas la a nous servir tranquillement un verre. » Edwin était un connard, et ne s'était jusque là jamais comporté si mal avec une femme. Et c'était malheureusement Sheena qui en faisait les frais. Surpris de lui même, et déçu à juste titre, il se sentit obligé de réparer quelque peu ses erreurs. « Tu te trompes, toutefois, quand tu dis ne pas être mon genre de femme. Le seul problème, c'est que je n'ai pas le droit d'en profiter, et tu ne trouves rien de mieux à faire que venir ici te pavaner dans toute ta splendeur. Ca devrait être puni par la loi, ce genre de pratique. »

Tous les deux installés l'un en face de l'autre, sur le sofa et le canapé, a moitié nue et tout habillé, seuls les verres qu'ils avaient dans la main semblaient les rapprocher tant soi peu. La discussion continuait à tourner autour de Lloyd, et Edwin s'en sentait presque gêné. Déjà qu'il lui avait encore posé un lapin (certes pas volontaire, mais il n'en saurait jamais rien) et en plus, il était en compagnie de sa soeur en petite tenue. Il avait là de quoi se sentir coupable. Il n'y était pour rien, mais des remords s'insinuaient sombrement en lui. « Bien sur, je m'imagine mal raconter à ton frère comme tu t'es retrouvée dans mon salon a demi nue. » A vrai dire, la situation était étrange, mais absolument pas déplaisante. Même si Edwin n'avait pas le droit de toucher, personne ne pourrait lui retirer celui de voir, et il prenait un malin plaisir à ne pas décrocher son regard du merveilleux corps de la belle blonde face à lui. Il aurait aimé y apposer sa patte, mais tout cela lui était interdit. Tant pis, il s'en passerait dans ce cas, comme il savait se passer de tout. Avec difficultés, certes mais ... Il la regarda, surpris, passer une main sous son soutien gorge, et ce qu'elle en sortit ne finit pas d'étonner Edwin. Il y avait la de quoi se rouler un excellent joint. Elle ramenait de surprises en surprises, et chacune plaisait plus que l'autre au beau brun. Sans attendre un instant, il s'en empara, sortir une feuille et un filtre avant de rouler un bon joint qui leur permettrait à tout deux de passer un encore meilleur moment. La fin de sa phrase ne lui échappa pas le moins du monde, et provoqua chez lui un nouveau sourire ironique. « Et en plus, tu me presses. Mais quelle femme tu fais ! Tu es du genre à vouloir tout, tout de suite toi, je me trompe ? » Ah, qu'est-ce qu'il aimait rentrer dans son jeu ! Il finit de rouler le joint rapidement, l'habitude se voyant sur ses mains agiles, avant de le coincer entre sa bouche et de l'allumer d'un geste fébrile. Doux poison s'insinuant dans ses poumons. « Drogue & alcool, quelles surprises me réserves-tu encore ? Tu n'es effectivement pas aussi parfaite que ce que ton frère prétend, et je t'avoue m'en réjouir. »



Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeSam 23 Juil - 13:03


Sheena ✿ Edwin


Il se trompe. Le bon sens n’inclut pas qu’il se jette sur moi sans désir juste pour le plaisir comme il n’exclut pas qu’il se serve de moi pour ce même plaisir (du moins pour ce soir.) Pour moi, le bon sens, c’est qu’il me remarque enfin, qu’il me convoite passionnément et qu’il me désire ardemment sans que je me déshabille. Le bon sens serait qu’il me gratifie d’un baiser suave et langoureux et surtout, qu’il use de ses mains habiles et chevronnées pour me dévêtir. Le faire soi-même est avilissant et dégradant. Je vaux mieux que ça. Beaucoup mieux que ça. « Il faut croire que si puisque mon patronyme te rend impuissant. Sans mauvais jeux de mots, évidemment »

Ainsi, nous entamions une discussion à couteaux tirés. Provocation, ironie, bravade et crânerie dirigent désormais notre rencontre. C’est à milles lieues de ce que j’avais espéré. A des kilomètres de mon imagination fertile et c’est aussi déplaisant que le contraire. Il libère en moi le plus mauvais côté de ma personnalité. Il réveille mes instincts les plus primaires et je déteste ça. Je ne suis qu’une humaine. Une simple jeune femme avec son lot de défauts intolérables, sa part de faiblesses insupportables et ses lourds traumas émotionnels. Une gentille humaine pleines d’attentions particulières à qui les mériteraient. Au-delà de mes travers de séductrice, je suis même douée d’amour. Certes, pas pour lui. Je ne suis pas devenue complètement folle et, à l’image de mes confidences, je n’ai pour habitude de me battre pour des causes perdues. S’il ne veut pas de moi, grand bien lui fasse. Mais qu’il sous-entende, en me qualifiant de chaudasse, que je sers le numéro de la fille en déshabillé à tout un chacun me blesse profondément. Je frôle même la colère. Une colère destinée à cacher ma déception comme mon affliction.

« Tu n’as vraiment rien compris. » soupirais-je en grinçant des dents « Et si tu crois que je manque de finesse au point d’allumer tout les mecs d’un club en me déhanchant comme une salope, sache, pour ta gouverne que tu me juges vraiment mal. Je suis bien plus que ça. Non mais sérieux. Tu crois vraiment que je suis le genre de fille à me déshabiller dans le salon de tous les mecs pour qu’il me voit ? Sérieux ? » pestais-je en haussant légèrement le ton. Moi, à l’accoutumée si cachottière et discrète sur mes sentiments, je perds si bien mon sang-froid que son compliment glisse le long de ma nuque sans me flatter. « Et oui !!! Que ça te plaise ou non, tu as peur et je vois aussi clair dans ton jeu que tu n'as deviné le mien. Tu es mort de frousse à l’idée de perdre mon frère si d’aventures, tu t’écoutais et posais autre chose que les yeux sur moi parce que, s’il n’était plus là. Et bien...et bien, tu serais amicalement seul. Et tes conquêtes ne pourront rien y changer. » l’apostrophais-je de toute mon arrogance, le débit assez rapide pour en avoir le souffle court. « Alors, loin de moi l’idée de te juger. Je ne vaux certainement pas mieux que toi. Mais permets-moi de te dire que j’ai un sacré avantage sur toi. Quand je veux quelque chose, je ne me cache pas derrière des faux-semblants et j’assume complètement, quitte à m’afficher de toute ma splendeur, comme tu le dis si bien. Les problèmes, tu te les crées tout seul Edwin. » conclus-je en me calmant doucement « Tu te les crées sans te demander si la vie que tu mènes te convient vraiment. Parce que jusqu'à preuve du contraire, il n'a jamais été question que mon frère soit au courant de quoi que ce soit. Si bien entendu, tu ouvrais un peu les yeux. »

Et je soupirai, vidai un second verre et regrettai chacun de mes mots. Pourtant trop fière pour m’excuser et trop triste pour lui sourire, je songeai sérieusement à me rhabiller et à l’abandonner la. A défaut, je renonçai à ma promesse, déloger mon obsession de ce soir pour suivre mes propres conseils. Il est lâche, je suis fragile. C’est un constat auquel on n’échappe pas. D’une histoire, même d’une nuit, nous souffrirons tout les deux et ma conscience braille à raison que je dégusterai plus que lui. Alors, persistant tout de même à badiner pour n’éveiller davantage de soupçons sur mes desseins, je trinquai à la chance avec un goût amer et, secrets pour secrets, dévoiler ceux de mon soutien-gorge m’apparût alors comme une bonne idée. Quitter la réalité, voila ma seule bonne idée de la soirée.

Pressé de rouler un bout de bonheur à partager, mes nouvelles allusions plus déplacées que jamais et surtout moins convaincantes qu’il n’y paraissent firent mouche. Ses adjectifs seraient presque les bienvenus. Au moins, pour une fois, il me cerne plutôt bien.

« Je suis femme à souffrir quand elle n’obtient pas ce qu’elle veut. Mais, je te l’ai dit plus tôt, même si je ne suis pas aussi parfaite qu'on le dit» "On", pronom indéfini qui désigne personne et tout le monde à la fois. « Je ne suis ni Don Quichotte, ni une salope. Pas plus que tu n’es un gentleman. Au contraire, tu me laisserais la première taffe. Goujat» le réprimandais-je sur le ton de la plaisanterie tandis qu’il glisse sa fausse cigarette entre ses lèvres. Je voulais détendre l'atmosphère. Je voulais oublier mes précédents propos comme j'ignorerais les siens. Ainsi, je me redressai sur mes genoux pour mieux m’étendre et atteindre sa bouche de mes mains. J’y récupérai son chef d’œuvre, en aspirai une longue bouffée et, ouvrant légèrement la bouche de mon interlocuteur, je soufflai la fumée entre ses lippes si tentantes, si ensorcelantes.

« Ca va ? Ce n’est pas trop familier ça ? Parce que je ne voudrais ni t’effrayer ni te mettre mal à l’aise. Je n’ai pas envie de finir la nuit au poste pour exhibition ou autre infamie.» ajoutais-je en rejoignant le canapé deux places que je m’accapare en y étendant les jambes, négligeant mes talons sur le sol froid.

Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeDim 24 Juil - 0:32


Sheena ✿ Edwin


Sheena semblait avoir perdu toute envie de rire. Son ton s'était fait plus hautain, ses gestes plus fébriles, et elle accélérait la cadence a mesure que les mots sortaient de sa bouche. Pour Edwin qui avait rêvé ne pas entendre les incessantes remontrances de son meilleur ami, cet instant était relativement proche de la torture. Il la laissa déblatérer tout ce qu'elle avait sur le coeur, son regard à lui devenant plus sombre a mesure que les reproches fusaient. Il était homme intelligent, capable de pardonner et de faire face aux vérités balancées en pleine gueule, mais il avait aussi une incroyable capacité à nier l'évidence. Tout ce que Sheena lui disait lui passait bien largement au dessus de la tête. Il lui en voulait, simplement, d'oser se pointer chez lui pour l'insulter de la sorte. Oui oui, l'insulter, car pour être franc, de telles diatribes ne pouvaient être considérés que comme des insultes. Ses dents se serraient, alors qu'il laissait la belle blonde continuer, se demandant intérieurement jusqu'où il serait capable de supporter. Finalement, elle dut comprendre qu'elle s'approchait de limites invisibles mais bien présentes et particulièrement dangereuses, car elle se calme d'elle même, et son ton se fit à nouveau courtois. Cela n'empêchait pas Edwin de lui offrir un regard particulièrement noir. Elle termina sur une petite pique gentille, le traitant de 'goujat', ce à quoi ses prunelles réagirent délicatement en reprenant une teinte a peu près normale. Il était ... énervé. Ou agacé. Il n'en savait rien. Mais cette jolie blonde commençait à lui taper sur le système, et si elle n'était là que pour pointer du doigt les défauts de son compatriote, elle pouvait tout aussi bien le faire ailleurs. Car la moindre des choses lorsqu'on avait la mauvaise idée de s'incruster chez quelqu'un, c'était de se montrer sympathique en guise de remerciement. Ce qu'elle n'était visiblement pas capable de faire. Aucune gratitude !

Edwin se releva après avoir passé le joint à Sheena, l'air soudainement sombre. Il semblait sourd à la moindre plaisanterie, au moindre essai de détendre légèrement l'atmosphère. Elle avait agit là comme une gamine insupportablement butée et d'une vulgarité inouïe. Et Edwin n'appréciait pas vraiment ce genre de femmes, pour tout dire, elles lui étaient détestées. Il se pencha pour ramasser le bout du tissu qui trainait sur le sol, avant de le jeter sur Sheena, qui avait pris cette fois place sur le canapé. D'un ton sombre, dur et froid, comme s'ils n'avaient jamais été amis ou même proches, il lui lança : « Si tu n'as pas envie de te faire coincer pour exhibition, t'as qu'à te rhabiller. Ca me prouvera que t'as pas pour habitude de te foutre a poil devant tous les mecs que tu rencontres. » Edwin ne mit pas longtemps à regretter ses paroles, néanmoins il savait que Sheena avait elle aussi conscience d'être allée trop loin. Et elle était tellement une princesse pourrie gâtée qu'il lui fallait bien quelqu'un pour la remettre à l'ordre. Il avait presque l'impression de se comporter comme un frère pour elle, et cette simple appréhension le poussa à se montrer plus compréhensif. Son ton se fit plus posé, alors qu'il tâchait de répondre de manière convenable à tout ce qu'elle avait dit sur lui. « A vrai dire, je pensais de quoi tu étais une fille charmeuse, mais avec style, classe, et finesse. Et en cinq minutes, tu te retrouves en sous-vêtement sur mon canapé ... comment tu appelles ça ? Du style ? De la classe ? De la finesse ? Moi, pas. Non pas que ça soit pour me déplaire, bien sur. » Il continuait de la regarder, ne fixant que ses jolis yeux cette fois, avant qu'il ne reprenne le joint des mains de la belle. Il tira dessus longuement, goûtant avec délectation à cette substance enchanteresse. Il ne lui en fallait pas plus pour se calmer. « Je t'interdis » débuta-t-il en haussant soudainement la voix, « de parler de mes peurs ou de ma vie sociale. Tu ne connais pas grand chose de moi, tu ne sais pas ce que je veux ou ce que je ne veux pas, et tu n'as aucunement à t’immiscer dans cette partie là de ma vie. Tu t'es toujours enfermée dans ta certitude qui te forçait à croire que la seule raison de mon refus était l'interdiction de ton frère. Tu ne t'es sans doute jamais demandé si j'en avais un jour eu envie. » & bam ! Un connard dans toute sa splendeur. Cette fois-ci, Edwin laissa son regard flirter avec le sol, surpris lui même par la méchanceté dont il faisait preuve. Sheena, néanmoins, ne lui laissait plus vraiment le choix, désireuse d'entrer dans des débats philosophiques sur les relations amoureuses et amicales du jeune homme, ce qu'il ne pouvait tout bonnement pas tolérer.

Il repassa le joint à Sheena, laissant échapper un soupir de fatigue. Comment une simple visite amical avec la soeur Jackson avait pu ainsi se transformer en concours de lançage de saloperies ? Il lui semblait néanmoins avoir gagné la palme, récompense dont il ne voulait pas le moins du monde. Il devait se montrer plus sympathique ... Il se rapprocha légèrement de la demoiselle toujours allongée sur le canapé, passa un doigt sous son menton, avant de la forcer a le regarder, il s'accroupit, avant de glisser, d'une tendresse infinie contrastant avec la dureté de ses paroles précédentes. « Pardonne moi, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais ton frère n'est pas la seule raison, voilà tout. Rassure toi, tu n'es absolument pas en cause. Tu le sais bien, que tu es magnifique, et l'homme qui n'éprouvera pas de désir devant toi n'es pas encore né. » Il lui sourit tendrement, avant de déposer un délicat baiser sur ses lèvres, puis de se relever pour s'installer sur le sofa qu'elle venait de quitter. Il saisit la bouteille pour se servir un nouveau verre, et le vida d'une traite. Il risquait peut être de regretter ce qu'il venait de faire, le regrettait déjà. Ses lèvres étaient d'une douceur inouïes, et il aurait malheureusement aimé pouvoir y passer plus de temps ...

Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeDim 24 Juil - 2:52


Sheena ✿ Edwin


A voler trop près du soleil, je me suis brûlée les ailes. Ma susceptibilité, plus simple expression de ma fragilité, nous entraîne sur les pentes escarpées du conflit. Mon impertinence l’agace et ma grossièreté l’énerve. Quoi de moins étonnant ? A m’octroyer des droits d’une rare et notoire insolence, j’attise sa colère. Une colère discrète qui me vaut un regard noir et glacial. Un regard qui m’oblige à baisser les yeux tandis qu’il quitte son fauteuil, ramasse ma robe et m’ordonne de me rhabiller. J’en reste interdite et, d’embarras, je chiffonne le beau tissu parme gisant entre mes mains moites. Désormais, aux diables ces inutiles jeux de séduction qui me ressemblent peu. Aux diables mes fourberies de femmes ridicules qui nous mettent tout deux mal à l’aise. Aux diables cette comédie qui ternit mon image. C’est vrai. Je n’ai rien d’une virginale jouvencelle pudique et décente mais je ne suis pas davantage une vulgaire dévergondée complètement dépravée. Je charme plus souvent que je ne m’allonge et si j’aguiche, rares sont les élus qui profitent de mes rondeurs.

Quelle tristesse. Je renvoie de moi une image peu flatteuse qui, j’en ai peur, marquera ses souvenirs. Si seulement, j’avais pu rester moi-même. Je ne serais pas là, honteuse et confuse, au milieu de son salon à réprimer mes larmes au fur et à mesure qu’il me décrit.

Prostrée dans un profond silence, j’entends, j’écoute et je songe qu’en effet, je manquai cruellement de grâce. Je me suis comportée comme une fille légère et détestable et je ne me maudirai jamais assez d’avoir été aussi bête, d’avoir été assez stupide pour permettre de parler sans savoir des frasques de sa vie. Peut-être devrais-je lui présenter de plates excuses. De vraies excuses en bonne et due forme mais je n’ai pas osé. Je le laissai m’interdire d’être indiscrète et audacieuse. Je le laissai hausser le ton et m’insulter sans même envisager répliquer. Mon culot a des limites. D’autant qu’en me renvoyant mes certitudes en plein visage, je ne peux que déclarer forfait. Sa si soudaine sagesse n’a absolument rien à voir avec mon frère. Absolument rien à voir. Il n’a pas envie de moi. Point barre.

« Je n’aurais pas dû. Je suis désolée. Rien de tout ça n’aurait dû arriver » avoué-je finalement en vidant mes poumons d’une bouffée d’herbe. « Tu as gagné et ça n’arrivera plus. »

Et, telle une fillette prise en défaut par son père ou son frère, je rougis, défroisse mon costume de femme fatale et, alors que je m’apprête à quitter le fauteuil pour me rhabiller, Edwin s’approche doucement de moi et, de son doigt sur mon menton, il m’oblige à affronter ses pupilles que j’imagine sombre de colère. Je tente de fuir – les miennes tremblent légèrement – mais je n’y arrive pas. Je suis prisonnière de ce charisme ensorcelant et de ce parfum enivrant remplissant mes narines. Cette proximité nouvelle, je la trouve presque dérangeante et j’ai peur. J’ai peur qu’elle ne soit inspirée que par la compassion si, d’aventures, il déchiffrait à mon regard bleu tout mon désarroi. Quelle décadence. « C’est pas grave » déclarais-je en hochant un peu la tête « Je l’ai bien cherché. C’est juste qu’en fait, je le sais pas que je suis magnifique, comme tu dis. Je fais juste semblant, c’est tout. Quoiqu’il en soit, je te promets que ça n’arrivera plus. Ça n’arrivera plus, crois-moi. »

Bien sûr, je mourrais d’envie de connaître cette autre raison dont j’ignore tout mais, même si j’avais osé – ce dont je doute sérieusement – il ne m’en aurait pas laissé le temps. Pas le temps pour la moindre question. Un sourire plus tard, il posa ses lèvres tendres sur les miennes. J’en suis tellement surprise que je réagis à peine. Je m’attendais à un baiser sur le front, une caresse sur la joue ou un murmure dans la paume de ma main. Mais pas ça, pas cette accolade surprenante et terriblement agréable. Elle me laisse un goût d’inachevé troublant et perturbant. A cet instant étonnant, je ne trouve aucune explication rationnelle. Aussi, je me forçai de ne pas y penser. Je quittai le fauteuil, enfiler mon fourreau et mes chaussures, ramassai mon sac jusqu’ici échouer près de la porte et j’ai provisoirement quitté son appartement sans dire un seul mot. Et je dis bien, provisoirement.

Doutant qu’il cherche à me rattraper – je ne méritais décidément pas ce genre d’égard, je profitai de l’intimité de son couloir pour lâcher mes cheveux blonds, tiré sur ma robe et, mouchoir à la main, essuyé – sans tout gâcher – mon surplus de fard à paupières. J’ai soupiré, frappé de nouveau à la porte et, cette fois, lorsqu’il m’ouvrit certainement surpris par mes folles lubies, je recommençai tout au début :

« Salut Ed. Je suis désolée de m’inviter comme ça mais, je viens limite de me faire jeter. C'était horrible. J’ai fait des choses dont j’y pas très fière. Tu as pas un petit remontant à m’offrir ? J’ai pas envie de rentrer chez moi. »

Et je suis cruellement et diablement sincère et authentique... pour une fois.

Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 25 Juil - 7:06


Sheena ✿ Edwin


Edwin n'avait jamais vu Sheena si embarrassée. Elle semblait désolée de toutes les fibres de son corps, et il s'en retrouva particulièrement coupable. Il aurait tant aimé la prendre dans ses bras, elle qui paraissait à l'instant si fragile alors qu'elle avait autrefois été une tigresse aux allures dangereuses. Elle semblait dorénavant d'une douceur et d'une tendresse infinie, une demoiselle particulièrement inoffensive qui ne méritait qu'attentions et pardons. Il savait néanmoins qu'aller la voir pour lui offrir tant de tendresses que ce qu'il rêvait de faire ne pouvait être qu'une mauvaise idée. Il avait voulu cette prise de conscience, et il l'avait heureusement eu. Il n'avait aucunement à se sentir coupable, puisqu'elle l'avait visiblement bien cherché, et il n'avait pas tant d'états d'âmes quelques minutes auparavant. Aussi, il accueillit ses excuses simplement par un regard un peu moins dur. Il ne l'accompagna même pas d'un sourire ... C'est presque inconscient qu'il se rapprocha d'elle pour poser un délicat baiser sur ses lèvres. Lui même n'avait pas compris ce qui s'était passé, et il se retira, surpris. Surpris mais satisfait. Elle avait une bouche d'une douceur inconcevable, et Edwin était fier d'avoir su s'écarter d'elle sans qu'un tel geste ne dérape pour se transformer en ... choses interdites ! Il en était visiblement capable, malgré la séduction que cette harpie semblait opérer sur lui. Voilà qui pouvait le mettre en joie, et il explosa d'un délicat sourire, accompagnant joyeusement et tendrement les nouvelles excuses de Sheena. Ils pourraient repartir sur des bases saines, et cesser de se disputer l'un et l'autre en se balançant le plus d'horreurs à la figure.

Du moins ça, c'était qu'elle ne se rhabille pour sortir de l'appartement, sans mot dire. Trop surpris pour daigner lui courir après, il la regarda faire, presque bouche bée, lamentablement assis sur le sol près du canapé. Il ne savait quoi faire, et ne relâcha son regard de sur la porte que lorsque celle-ci fut entièrement fermée, scellant d'une manière bien triste cette soirée qui s'était annoncée pourtant sous de meilleures auspices. « C'est sans doute mieux comme ça. » soupira-t-il en se relevant à l'aide du canapé. Il alla prendre les verres, dans l'espoir de les ranger ainsi que la bouteille, dans un lieu plus sur que sur cette table, lorsqu'il entendit quelqu'un frapper à la porte. Instantanément, un grand sourire fendit son visage, alors qu'il comprenait enfin ce qui avait poussé la belle Sheena à sortir de la pièce si précipitamment. Il avait certes mis du temps, mais il avait enfin compris. Il ne mit que peu de temps à reposer les verres brutalement sur la table, puis a aller ouvrir la porte, faisant face à la belle blonde cette fois-ci terriblement différente. Dur à croire qu'il s'agissait bien de la même femme. Elle avait relâché ses splendides cheveux bouclés qui tombaient en cascades sur ses épaules, effacé un peu le surplus de maquillage qui effaçaient presque la beauté de ses yeux, et avait remis sa belle robe rouge, toujours aussi moulante, et toujours aussi superbe. Il l'écouta parler en essayant d'effacer le sourire amusé qui trainait sur son visage, prenant l'air faussement choqué. « De te faire jeter ? Qui aurait osé un tel affront ! Dis le moi, que je le retrouve & que je te venge ! » dit-il en haussant le ton, d'une manière presque fraternelle. « Tu arrives pile un bon jour, j'ai justement une excellente bouteille que nous pourrions boire tous les deux. Je comprends que l'ambiance chez toi avec ton frère soit pesante, parce que soit dit entre nous ... » Il baissa volontairement la voix.« ... ton frère sait être sacrément chiant quand il veut ! »

Il lui sourit, et, lui agrippant gentiment le bras, il la traina délicatement vers le milieu du salon, où trônait toujours la bouteille et les deux verres. Il la fit s'assoir sur le canapé, avant de s'installer face à elle, sur le sofa. Il lui servit un verre, le lui fit glisser sur la table, avant de s'en servir un aussi qu'il vida d'une traite. Il n'attendit que quelques secondes avant d'aller fouiller dans son tiroir, pour en ressortir deux petites pilules de couleur bleu. En aucun cas il ne voulait forcer Sheena à la consommation de drogue bien trop fortes, mais il savait qu'il devait au moins lui proposer. Edwin n'était certes pas un drogué excessif, mais il ne disait jamais non à une ou deux de ses pilules lorsqu'il en éprouvait une envie subite. Pourquoi ne pas se détendre encore un peu plus ? Il avala la sienne sans rien dire à Sheena, avant de la lui montrer, faisant tourner la petite pilule entre ses doigts agiles. Il la fixa d'un oeil de défi, avant de lancer, nonchalant : « Extasy. Je t'en propose pas, je suppose ? » Non, il ne la cherchait pas ... il n'avait aucune idée de si une telle consommation lui était déjà arrivée, mais il espérait que la réponse soit non. Ca lui aurait évité de faire face à une Sheena dans un état anormal. Car autant si Edwin parvenait à se contrôler un peu, il avait la certitude absolue que pour elle, ce serait nettement moins facile.





Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 25 Juil - 9:35


Sheena ✿ Edwin


Je ne suis ni la victime de ses assauts, ni celle de ma bêtise. Non. On ne récolte que ce que l’on sème et je n’ai pas seulement planté de bonnes graines. Au contraire. Qu’il s’agisse d’Edwin Chester ou de mes parents, j’ai allumé les mèches de bombes à retardement qui m’explosent finalement à la figure. C’était à prévoir. C’était inévitable. J’aurais dû sentir le vent tourné et ainsi mieux me protéger. Mais non. J’ai confondu force et ambition. J’ai baissé la garde, troublée par son infinie beauté et, à mon toupet, je n’ai pesé le poids de mes mots. J’ai été péremptoire. Or, je sais pertinemment que face à la prestance de cet Apollon, je ne suis qu’une poupée, une poupée de chiffon qui hoche docilement la tête pour se taire quand il l’ordonne. Quelle idiote. N’ai-je pas déjà ressenti des émotions incommodantes telles que la fragilité ou la vulnérabilité en sa présence ? Ne me suis-je pas découverte sensible à sa noblesse ? A ses grands yeux ? A ses manières assurées ? A son regard insondable ? Au mystère qu’il dégage ? Ne suis-je pas constamment inquiète à l’idée de n’inspirer chez lui que la sympathie ? N’ai-je pas mené ma charge impulsive tambour battant avec bêtise, prétention et maladresse ? Je méritais ce qui m’arrivait, sauf peut-être ce chaste baiser. Ce chaste baiser qui, appuyé contre le mur du couloir, fait battre mon cœur un peu trop vite. Que m’arrive-t-il ? Je me sens comme une débutante, une adolescente devant le capitaine de l’équipe de foot de son lycée. Quelle cruche ! Après pareil fiasco, il y aura malice si je captive à nouveau son attention et je peste. Je peste contre mes agaçantes insuffisances et j’ai hâte de frapper à sa porte pour noyer mes émois dans un nouveau verre et dans une volute de fumée bleue. Alors oui ! Oui, j’ai rajusté ma tenue, rendant à mon minois une allure plus naturelle pour me réinviter plus simplement dans son appartement.

«Oh Oui ! Une bonne bouteille. Une bonne bouteille pour éviter de voir mon frère. Laisse-moi deviner...Whisky ? » me suis-je enthousiasmée en levant les mains au ciel. « Et oui ! Tu as bien entendu. Je me suis faite jetée. » renchéris-je « Mais, pas la peine de me venger tu sais. J’ai pas été très maligne et puis, à toi, je peux bien le dire.» chuchotais-je à mon tour : « Il nous a évité de faire une énorme bêtise.»

M’attirant par le bras jusqu’à son divan, je l’observai nous servir un verre dont je dégustai une petite gorgée. Les deux précédents, avalés sans préambule, me monte tout doucement à la tête et j’estimai qu’en rajouter serait inutile. Sous l’emprise de l’alcool, je suis intenable et j’en ai assez fait pour ce soir. « Et mais, tu m’attendais ou quoi ? » le taquinais-je en récupérant le joint abandonné dans un cendrier et en le rallumant. « Toutefois, même s’il a probablement eu raison, il a fait un truc bizarre avant que je m’en aille. Ouais. C’était vraiment bizarre. » pensais-je à voix haute. « Enfin c’est pas bien grave. Je refuse d’y penser pour ce soir. Et toi ? Dis-moi, comment vas-tu ? Je ne t’ai même pas demandé. Tu ne devais pas voir mon frère ce soir ? Ne me dis pas qu’il t’a posé un lapin ? Je te croirais pas !» plaisantais-je en l’observant s’éloigner, songeuse et intriguée, jusqu’à l’une de ses armoires. Les rôles inversés, je m’interdis de contempler sa plastique avec insistance. Je me contente d’imaginer ce qu’il me réserve pour la soirée. Quelle surprise peut bien cacher un meuble en bois ? Je ne m’attends à rien et encore moins à ces cachets qu’il exhibe devant mes yeux ronds de stupéfaction. « Edwin Chester, toi alors, tu es vraiment surprenant. » et j’aurais voulu qu’il en soit autrement m’empêchais-je d’ajouter.

A présent, son magnétisme n’a plus aucune emprise sur moi. Seule cette drogue désinhibante me fascine. Il met à mal toutes mes bonnes résolutions de la veille car jamais je n’ai pu résister à ce composé chimique. Jamais. Et même si j’en connais les effets, même si j’en sais cette folie sensuelle qu’il réveille en moi, je suis incapable de refuser. Au contraire, j’ai délaissé mon assise, luttai contre les premiers corollaires de l’alcool et j’ai déambulai jusqu’au jeune homme en préservant mon équilibre. Puis, j’ai glissé mes doigts entre les siens pour y récupérer la pilule dès maintenant prisonnière de mon pouce et mon index.

« Je crois que tu n’as aucune idée de ce à quoi tu t’exposes si j’avale ce truc. L’alcool et les extas, c’est un cocktail détonnant qui me pousse parfois à faire des choses plus stupides que tout ce que j’ai pu faire aujourd’hui. » chuchotais-je. « Si c’est un test, c’est à tes risques et périls mais, je suppose que tu as assez confiance en toi pour nous deux. »

Pour conclure ma tirade, j’avale le comprimé d’amphétamine avec une gorgée d’alcool en me jurant, une fois de plus, que je ne provoquerai aucun débordement d’ordre sexuel. C’est tout ce que ma conscience malmenée serait, éventuellement, en mesure de supporter. Car d’ici 30 minutes, je rirai aux éclats pour une bêtise, je badinerai comme une vierge effarouchée, je tiendrai le crachoir et lui confierai mes secrets les plus intimes et mes envies les plus inavouables sans craindre d’être inconvenante. Je ne souffrirai d’aucun tabou, je serai un livre ouvert et tout ce qu’il voudrait savoir de moi lui sera révéler sans minauderie.

D’ici 30 minutes, peut-être un peu moins, je sais qu’il me sera pénible de l’écouter sans être obnubilée par ses lèvres, sans repenser à ce timide baiser, sans espérer qu’il ne se reproduise, d’en être cette fois l’instigatrice et de prendre tout mon temps pour découvrir les saveurs exquises de ses lèvres. D’ici 30 minutes, peut-être même oserais-je lui demander de recommencer en attestant que ça n’engage à rien. La différence, c’est que cette fois, je ne me déshabillerai pas. J’ondulerai jusqu’à rendre la situation insoutenable mais, en attendant, je lui souris, lui prends gentiment la main et le tire jusqu’au divan pour qu’il s’assoit à mes côtés :

« Tout à l’heure, tu as dit que je ne savais pas grand-chose de toi. Et tu avais raison. Je crois connaître pleins de choses parce que mon frère n’a que très peu de secret pour moi mais, ce soir, je me rends compte qu’il sait parfaitement garder les tiens, de secret. » lui expliquais-je plus sérieuse que jamais, mes grands yeux clairs plongés dans les siens. « Et, là, bien installée dans ton divan, je n’ai plus qu’une envie, c’est en apprendre davantage sur toi. Donc, je te propose un jeu. Un jeu anodin. Promis juré. Tu me poses une question et je te répondrai franchement. Si tu es satisfait, on inverse les rôles et ainsi de suite. Si ça te convient, à toi l’honneur, je suis d’humeur galante... »

Accaparer mon esprit sur lui et non par lui. C’est tout ce que j’ai trouvé pour éviter que la situation ne m’échappe encore. Après tout, j’ai promis d’être sage. Autant essayé.
Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeMar 26 Juil - 13:59


Sheena ✿ Edwin


Sheena semblait ... trop belle pour être vraie. Véritable ange de la magnificence, déesse des merveilles, elle n'aurait sans doute pu laisser aucun homme sain d'esprit vraiment indifférent. Elle laissait flotter sur son visage un je-ne-sais-quoi d'assez mystique, charmeur comme effrayant. Il semblait affiché, sur son joli minois, un avertissement. Il pouvait stipuler des choses et d'autres, et sans doute que chacun des hommes qu'elle avait fréquenté le voyait d'une manière différente, mais Edwin savait d'ores et déjà qu'il n'y prêterait jamais la moindre attention. Il ne devait la fréquenter que comme simple amie, se contenter des femmes certes séduisantes mais en soi toutes d'une banalité affligeante, et ne pas toucher à la merveille des merveilles. Il était puni sans doute par quelque chose de divin pour ses frasques ahurissantes, et il regrettait celles-ci dès lors qu'il posait un regard sur cette friandise interdite. Jamais il n'avait vu gâteau avoir l'air si appétissant. Il ressentait le besoin désagréable de l'avoir, de la toucher, de la posséder et de la combler, tout en sachant pertinemment qu'il n'y parviendrait jamais, sous peine de subir des tourments et des regrets durant des décennies encore. Non, certes pas, l'exagération devait faire partie des traits caractéristiques de sa personnalité oh combien grandiloquente, mais il craignait la haine de Lloyd, qui risquait aussi surement que s'il s'appelait Edwin de s'abattre sur lui dans une fougue désespérée mais tout a fait prévisible. Non, le beau Chester n'éprouvait aucune terreur à l'entente du nom de son meilleur ami, bien sur, pas plus qu'il ne tremblait devant de quelconques représailles, ce qui l'effrayait à vrai dire, c'était plutôt la solitude, l'anéantissement de toute amitié entre les deux hommes. Edwin n'avait jamais craint de se retrouver seul, ne se retrouverait jamais seul il le savait, une telle prédiction flottant autour de lui comme une prophétie en cours d'accomplissement, mais Lloyd était à ses yeux comme la bouée de secours à laquelle il se raccrochait avec toute la force du désespoir pour ne pas sombrer dans une folie lente et destructrice, courant allégrement vers une agonie mortelle.

Malgré la brutalité de cette première raison oh combien satisfaisante, ce n'était pas la seule qui s'opposait à la moindre tendresse entre les deux amis. Edwin appréciait Sheena. Vraiment, il ne la fréquentait pas que pour son physique de rêve et ses courbes intéressantes, il semblait la jauger comme une femme mûre et d'une conscience de la réalité particulièrement éveillée, ce qu'il avait toujours su reconnaître chez les autres. Il paraissait la voir comme une égale, et une telle marque de respect de Lord Chester aurait pu rendre fou d'arrogance n'importe quelle femme. Elle, néanmoins, ne semblait pas s'en apercevoir. Et c'était tant mieux, l'ignorance valait souvent bien mieux que la vérité, si belle et enchanteresse soit-elle. Bref, Edwin appréciait véritablement cette femme, se questionnant bien trop souvent sur la vérité de ses liens familiaux avec Lloyd, car son appartenance a la famille des Jackson ne restait qu'un mystère supplémentaire : en effet, comment une merveilleuse perle comme elle pouvait donc faire partie d'un cercle de personnes aussi ... aussi sans intérêt qu'eux ? Sans intérêt ... ce terme paraissait d'une stupidité inavouable lorsqu'on le liait au fait qu'ils étaient pourtant les seuls à allumer, chez Edwin, une once de respect quelconque. Lui, qui, dans son incroyable arrogance et fidèle à son égo sur dimensionné, voyait les autres comme des inférieurs, des moins que rien incapables de la moindre réflexion plus importante que les bassesses matérielles, lui même éprouvait de la sympathie pour deux des Jackson. Plus étrange encore, il voulait les protéger. De qui, de quoi voulait-il protéger Lloyd, la question semblait a jamais demeurer sous silence. Néanmoins, la seule personne de qui il désirait éloigner Sheena depuis qu'ils s'étaient rencontrés, c'était de lui même. Il connaissait mieux que quiconque l'influence qu'il avait sur les femmes, connaissait tout aussi bien l'attrait sans précédent que la plupart éprouvaient pour lui, et connaissait le regard qu'elles lui portaient toujours ... celui de la convoitise, le pire de tous. Celui que Sheena lui lançait à l'instant même.

Il se contenta d'émettre un sourire amusé lorsqu'elle lui parla du contenu de la bouteille qu'elle avait elle même amené quelques minutes seulement avant cette scène au caractère théâtral assez étrange mais plaisant. Une sensation noueuse au creux de l'estomac s'était emparée de lui, subrepticement, il fit tout son possible néanmoins pour garder son visage impassible au moindre désagrément, alors que le mal-être se propageait dans tout son corps. Il ne devait pas rester avec elle, il le savait bien, mais comment éconduire cette jolie demoiselle qu'il appréciait et à qui il ne voulait surtout, surtout pas faire le moindre torts ? C'était mission impossible, Sheena avait un égo tel que se faire virer de chez lui risquait bien fort de provoquer en elle une fureur liée à son manque inconcevable de confiance en elle. Non, il ne pouvait décemment pas. Aussi, il l'écouta parler, la fixant dans ses jolies prunelles. Un nouveau sourire s'empara de lui lorsqu'elle émit sa dernière phrase, effectivement, il l'avait évité, mais n'était pas sur d'en être capable une seconde fois en aussi peu d'intervalle de temps. Elle était telle une sorcière au charme inconcevable, et résister à son talent était chaque fois un peu plus difficile. Si seulement elle pouvait comprendre aussi. « Alors, il faudra que je le félicite ! Oh, et à mon avis d'homme sain d'esprit, qui que ce soit, si tu veux qu'il continue à éviter ça, tu devrais essayer d'éviter de paraître si éblouissante à ses yeux. » Il lui lança un clin d'œil entendu, avant de la mener vers la table. Son exclamation surprise le fit cette fois-ci éclater d'un rire serein. Jouer ce petit jeu avec elle était particulièrement plaisant, et il adorait cette ambiance bon enfant qui régnait maintenant dans la pièce. Même si Sheena était toujours aussi belle, elle ne faisait plus tout son possible pour l'attirer à elle, et il lui en était étrangement reconnaissant, comme apaisé. Lui, néanmoins, ne parvenait pas à se débarrasser de ces vieilles manies de séducteur, et il continuait à se comporter avec elle comme si elle était une vulgaire conquête de plus. « Je m'attendais à une compagnie oui, bien sur, je n'ai pas pour habitude d'être seul, mais pour tout te dire, je ne m'attendais pas a une si bonne compagnie. » Son sourire disparut à mesure qu'il parlait, et fut remplacé par un regard vrai et pur. Le pire, c'était qu'il n'avait pas totalement tort, il aurait du normalement voir Lloyd, si Sheena ne s'était pas subtilement arrangée pour qu'il en soit tout autrement.

La prochaine phrase de la belle blonde installée sur le canapé ne lui rendit pas son sourire, bien au contraire. Cette fois, son regard s'était voilé d'une certaine méfiance. Il avait été stupide de ne pas résister à la tentation de déposer sur ses lèvres un doux baiser, mais il n'avait rien vu la dedans de purement sexuel. C'était plutôt comme ... une attention d'excuse, un pardon qu'il ne parvenait pas à lui offrir autrement que sous cette forme. Il avait bien conscience de ne pas s'y être pris de la meilleure des manières, mais il ne parvenait pas à regretter pour autant : il n'avait jamais connu tant d'effusions de douceurs et une bouche si agréable. Néanmoins, le fait que Sheena aborde à nouveau le sujet lui fit perdre la tête. Il passa la main dans ses cheveux comme pour cacher son malaise sous un nouveau sourire un peu désolé, et il préféra ne rien répondre, heureux qu'elle ne décide seule de changer de sujet. « Moi ça va, écoute. La vieille routine tu sais. Mon job me bouffe tout mon temps et me fatigue plus que nécessaire, mais tu me connais : j'adore ça. Je devais voir Lloyd, mais visiblement, il préférait passer son temps avec un autre mec que moi. Je devrais me sentir mal qu'il me trompe, mais étrangement, j'y arrive pas ... peut-être qu'il me collera moins aux basques maintenant ? » Edwin émit un nouveau sourire amusé en finissant sa phrase, bien conscient que Sheena ne le croirait pas : elle savait pertinemment l'amitié sans nom qu'il vouait à son frère, et réciproquement bien sur. Elle était aux premières loges de l'affection toute particulière qui scintillaient entre eux, indestructible, inviolable.

Cette petite pilule qu'il faisait tendrement jouer entre ses doigts, presque avec affection, pensa-t-il sombrement, était l'un de ses jouets favoris. Ils ne les sortaient qu'en des occasions qu'il jugeait particulières, et ce soir en était une. Cette drogue avait sur lui un effet fascinant. Bien loin d'enlever chez lui toutes ses facultés de séducteur, elle semblait les accompagner docilement d'une capacité impressionnante à se rendre compte de tout ce qui aurait pu lui échapper jusqu'alors. Il savait avoir un QI particulièrement élevé par rapport à la moyenne, mais toutes ses facultés semblaient décuplées par l'usage de cette pilule néfaste mais agréable, et cette supériorité le rendait plus fier encore que d'habitude. Aussi, il avait une confiance absolue en lui, et ne craignait pas de dévoiler des stupidités insoupçonnées devant une femme telle que Sheena qui, il le savait, n'oublierait rien de ses révélations. Toutefois, sa résistance à la gente féminine, comme il avait déjà pu l'observer, se révélait minimisée par la présence de drogue dans son corps, et il espérait que ça n'agirait pas de manière défavorable avec elle. Surtout pas avec elle ! Il écouta avec un nouveau sourire sa diatribe sur les amphétamines et leurs utilisations sur elle, et la laissa avaler la pilule tout de même, malgré ses avertissements. Elle en avait tous les droits. « Serais-je un mauvais ami si je te disais être bien pressé de voir ce que tu serais capable de faire d'encore plus stupide ? Car excuse moi mais ... » il la détailla de la tête aux pieds quelques secondes, avant de replonger ses prunelles dans les siennes. « ... je vois mal ce que tu pourrais enlever de plus que la dernière fois sans être véritablement indécente. » Il lui sourit une fois de plus, d'un air de défi cette fois qui, il le savait, ne la laisserait pas indifférente.

Lorsqu'il le tira sur le divan, il fut pris un instant de court, craignant qu'elle n'agisse de manière insoupçonné et ne lui laisse pas la moindre chance (ni l'envie) de s'échapper. Son simple sourire agissait comme le plus puissant des philtres d'amour, et Edwin avait beau se voir essayer pitoyablement d'y résister, l'issue était toujours la même ... et elle n'était pas la plus positive du point de vue de Lloyd. Il était toutefois bien décidé à se battre et à se montrer plus agile que les autres victimes qu'elle avait du trainer dans sa tanière particulièrement séduisante. Néanmoins, lorsqu'elle lui parla simplement en le fixant droit dans les yeux sans ciller une seule fois, toute sa crainte s'envola comme une multitude de petits oiseaux de proie qui s'envolèrent par la fenêtre entrouverte. Il faisait peut être une erreur, mais il avait confiance en elle. L'idée de son jeu le fit sourire. Il la fixa quelques instants, se demandant si, oui ou non, elle rigolait. Elle n'en avait pas l'air et paraissait, bien au contraire, particulièrement sérieuse. Aussi, après un petit soupir d'encouragement pour lui même, il rechercha dans sa tête une des questions qu'il aurait aimé poser à Sheena. Il y en avait trop, qui se bousculaient dans son esprit, sans qu'il ne se décide à en choisir une. Puis, finalement, elle sortit de sa bouche sans même qu'il ne puisse y réfléchir. « Sous tes faux airs de séductrice et de croqueuse-d'hommes que je connais parfaitement (crois-moi !) es-tu déjà tombée amoureuse ? Ou ... l'es-tu en ce moment ? » Les mains jointes sur ses genoux, il attendait, sans cesser de fixer ses magnifiques prunelles.
Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeDim 31 Juil - 8:18


Sheena ✿ Edwin


Spoiler:

C’est décidé, j’arrête les promesses. Nées de mes obsessions insensées et extravagantes, je dépense vainement, pour les honorer, une énergie folle qui me fatigue. Ces pactes avec mon orgueil, m'épuisent tant qu’ils me fragilisent. Ils ébrèchent ma carapace quand parfois, il me suffirait d’être moi-même pour gagner compliments et flatteries. Edwin en est la preuve. De ma provocation naît des pics semblables à des carreaux d’arbalète. Et à mon naturel, il caresse mes tympans de douces friandises et, de l’impertinente décrite plus tôt, je deviens une femme éblouissante.

« Tu sais, si j’applaudis sa force de caractère, je ne suis pas certaine de vouloir qu’il nous évite cette bêtise ad vitam aeternam. Disons que je lui accorde une trêve.... » l’avertis-je sérieusement.

Dieu qu’il me touche. Il bouscule mon cœur mal accroché devant ses sourires de Casanova moderne illuminant ses traits de gravure de mode. Il n’y a pas à dire, son boulot lui va comme un gant. D’avoir trop aimé une petite frappe vivant de l’argent sale de la drogue ou pire – du moins pour sa copine – de la prostitution, je crois pouvoir me vanter de ne pas être femme à juger l’Homme sur ses choix professionnels. Pourtant, si imaginer Edwin le front en sueur et les mains pleines de cambouis est, à l’occasion, terriblement sexy. Sur le long terme, ce serait purement et simplement du gâchis. Il dégage une telle puissance sensuelle – pour ne pas dire sexuelle – que le cacher du monde serait une hérésie. Cet homme, c’est du rêve, en chair et os et malgré mes précédentes résolutions et mon inédit combat contre mes envies de le voir me céder, je ne peux m’empêcher de le manger des yeux, de le dévorer du regard. Bien sûr, il le sentait. Je n’ai pas l’étoffe d’une bonne actrice et de plus, je détaille sans pudeur ces moindres faits et gestes, de ses expressions faciles à la lueur de ses grands yeux. Je pus donc aisément remarquer – et sans surprise – que l’évocation de son chaste baiser le mettait mal à l’aise. Regrettait-il ? Probablement. Aussi, refusant d’abîmer ma seconde chance de profiter de sa compagnie pour la soirée, je ne m’attardai pas. Je balayai le sujet d’un revers de la main, enchaînant sans transition sur mon frère et surtout, sur lui.

« Oh. Ed. Arrête s’il te plait. Tu parles de Lloyd comme s’il était ton mec et qui, par fierté, prétend qu’il le saoule alors qu’il est simplement jaloux. Tu me brises le cœur là. » le taquinais-je en soutenant l’organe cité de ma main droite tandis qu’il me surprend en laissant jouer entre ses doigts habiles de quoi agrémenter la soirée.

Sait-il seulement que ce poison, fondant sur ma langue, rendra à l’ambiance cette sensualité qu’il refuse catégoriquement ? Devine-t-il comme mes sens seront accrus par le mélange d’alcool et d’extasy si, d’aventures, j’ingérais cette pilule ? Un contact. Juste un contact, aussi anodins soient-ils, n’éveillera pas seulement en moi une envie égoïste ou un caprice d’enfant gâté. Non. Il ranimera mon irrésistible besoin d’en ressentir davantage. Bien plus qu’il ne pourra m’offrir. Bien plus qu’il ne voudra me concéder. C’est un jeu dangereux. Une anarchie qui ne pliera à aucune règle. La raison et la vertu perdront tout leur sens. Dès lors, magnanime, je lui rappelle les périls dans une satire criante de vérité mais, puisque d’un sourire, il s’en moque ouvertement, qu’à cela ne tienne, je signe le contrat en espérant sincèrement qu’il sait ce qu’il fait. Moi, je n’ai rien à craindre. C’est volontiers que je m’abîmerais dans ses bras si l’emporte l’état euphorique de cette drogue qui cède au fruit défendu des plaisirs insoupçonnés. C’est lui, qui s’y oppose farouchement. C’est lui qui le regretterait amèrement. C’est lui qui chamboulera ses principes. Pas moi !

« Tu plaisantes ? Je ne suis pas une débutante. Tu sais comme moi que tes sens seront augmentés et que dans cet état-là, un simple frôlement suggèrera et sous-entendra bien plus que moi, dévêtue au milieu de ton salon. C’est ce que tu cherches non ? Quand tu es avec une fille éblouissante comme tu dis et que tu prends un plomb, c’est pour tout voir, tout ressentir et tout vivre intensément, comme les chastes préliminaires des adolescents. Je ne sais pas ce que tu cherches à faire exactement mais libre à toi de tester tes limites alors que tu sais que, quand il s’agit de toi, je n’en ai pas beaucoup mon chou.» lui soufflais-je avec volupté comme pour mieux le mettre en garde « Je te le répète, j’espère que tu sais ce que tu fais, parce qu’il est fort à parier que, ce qui t’a paru être une bonne idée tout à l’heure, te sera moins évident dans une bonne demi-heure.» rétorquais-je piquée au vif par toute l’insolence de son sourire de défi. « Alors, pardonne-moi mon cœur mais, dans ces circonstances, me déshabiller moi-même ne serait pas indécent, ce serait un véritable gâchis. Je ne m’y attends pas forcément, ne te méprend pas. Je dis juste que si tu perdais les pédales, je préfèrerais nettement te laisser faire.»

Un clin d’œil aguicheur plus tard, je le guide jusqu’à son fauteuil où je m’installe sagement, lui présentant les règles d’un jeu moins innocent qu’il n’y paraît. Sur le long terme, apprendre à mieux le connaître n’était pas moins risqué que prendre un exta en sa compagnie. Qu’adviendrait-il de moi s’il était aussi intéressant qu’il n’est beau ? Tomber amoureuse d’un mec comme lui, c’est un suicide social. C’est mourir à petit feux d’angoisse et de frustration. Je me l’interdis formellement. Les romances à sens unique, j’ai déjà donné. Heath, à défaut de me briser, m’a donné les armes pour me protéger des égoïstes du genre. Du genre de ceux qui vous font les yeux doux mais qui vous repousse. J’estime être bien préparée. Je fais d’Edwin un cul de sac. Une voie sans issue. Tu t’y aventures par erreur une fois. Une fois seulement. Tu fais demi-tour et tu n’y retournes pas. C’est tout. D’ailleurs, je le laisse commencer, écoutant cette question qui me glaça le sang.

« Oh ! La question ! Tu veux me faire faire un bad trip ? » lui demandais-je mi-figue mi-raisin. Je savais pertinemment ne pas être remise de ma dernière rupture sentimentale. « Bon. J’ai voulu jouer, il faut que j’assume hein » soupirais-je en ôtant mes chaussures pour m’asseoir en tailleur. « Oui. Je suis déjà tombée amoureuse. Deux fois. » lui confessais-je en baissant la tête sur mes doigts entremêlés. « La première fois, j’avais seize ans. Il était séduisant mais égoïste. Lui, il a détruit la première moitié de mon cœur en me trompant avec ma cousine. Tu sais, Hope, la petite rousse qui t’a fait les yeux doux aux derniers anniversaires de mon frère ?» lui fis-je remarquer en demandant s’il avait couché avec elle. « La deuxième fois, j’avais 18 ans et il était aussi égoïste, séduisant et infidèle que le premier. Il m’a fallu longtemps pour m’en remettre. Parfois, je me demande même si j’en suis vraiment remise. Je l’aimais trop. Beaucoup trop mais pour lui, c’était différent. C’était pas si fort. Ça ne devait pas l’empêcher de respirer ou ça ne le poussait pas à faire des trucs idiots juste pour avoir l’impression d’être proche de lui. Quand on aime comme ça, le plus difficile c’est qu’on se demande toujours ce qu’on a raté ou ce qui ne va pas chez nous pour ne pas mériter l’ombre d’une excuse au moment crucial de la séparation. Mais bon, c’est du passé. Je regrette rien. Sauf d’avoir à le revoir plus souvent que je ne le voudrais parce que même si je ne suis plus amoureuse de lui, ca me fait toujours un peu mal de le voir et pas parce que je le déteste. Non. Ca m’aurait arrangé. Enfin, je suis sûre que tu vois parfaitement ce que je veux dire. »

Instinctivement, je laissai planer un silence un peu lourd. Un silence provoqué par ses souvenirs que je ressasse ce soir. Heath était probablement la dernière personne à laquelle j’avais envie de penser en présence d’Edwin. Alors, j’ai repris mes droits sur la soirée quand une bouffée de chaleur dont la cause m’est parfaitement connue – Merci ô déesse des noceurs aux couleurs bigarrées – m'oblige à inspirer plus profondément « Putain, elles sont fortes. Tu as trouvé ça où ? »m'exclamais-je intéressée quand prise d’un fou-rire, j’en teste les effets en glissant ma propre main sur mon avant-bras. Un frisson me parcoure instantanément et il me donne des idées. Une idée qui ne l'amusera pas, j'en suis certaine.

Dressée sur mes genoux, je me penche délicatement vers lui, respectant une distance raisonnable alors que j’effleure la peau fine de son cou de mon souffle. Je ne le touche que de l’air chaud s’échappant de ma bouche que je déplace jusqu’à son menton : « Et la question est : Serais-tu prêt à avouer que tu as fait une erreur en ajoutant à l’alcool tes pilules et que tout compte fait, tu regrettes parce que tu sais que te laisser tenter serait plus facile que le contraire ? »

S’il niait, j’en rirais. Sobre, il peut faire preuve de sagesse pour mon frère, il peut se montrer raisonnable et me repousser autant qu’il voudra mais, si comme moi – ce dont je ne doute pas – il se grise... alors...


Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 11:25


Sheena ✿ Edwin


Finalement, cette soirée improvisée n'étonnait pas Edwin le moins du monde. Il était dans le caractère de Sheena de savoir a merveilles se montrer originale, avoir des réactions pour le moins inattendues, et le fait qu'il tombe sur elle en ouvrant la porte et en s'attendant a voir un autre invité était typiquement de son invention. Elle était femme à désirer réaliser tous ses vœux le plus vite possible, sans se voir contrariée le moins du monde. Et avant tout, c'était ce trait de caractère qu'Edwin appréciait chez elle. Elle était surprenante tout en restant splendide et décemment elle. Sauf ce soir. Elle avait voulu être trop maquillée, trop bien habillée, trop délurée et trop attirante, sans savoir qu'elle l'était bien plus au naturel. Elle n'avait pas besoin de se cacher derrière un masque de khôl ou de mascara, puisqu'elle avait la chance, rare et offerte à bien trop peu de femme, d'être splendide sans avoir à faire le moindre effort. Simplement, elle ne s'en rendait visiblement pas compte. Quel gâchis ! Aussi, voilà pourquoi Edwin s'évertuait à multiplier les compliments, pour que son intelligence percute, pour qu'elle se rende enfin compte que tous ses efforts étaient restés vains pour une seule et bonne raison : ce n'était que du superflu qui ne faisait que l'encombrer. Il se devait de lui donner cette ultime leçon, et de bien douce manière. « Une trêve, tu dis ... je peux t'assurer qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour la rendre la plus longue possible. Mais bien sur, je dois dire que la conviction féminine dépasse tout ce que peut faire l'homme, aussi je n'ai qu'une chose a affirmer à cet étrange inconnu : bonne chance ! » Le jeu auquel ils se prêtaient tous deux lui plaisaient, l'amusaient plus que de coutume et faisait naître chez lui un indécollable sourire qui étirait merveilleusement le coin de ses lèvres. Il n'aurait jamais voulu qu'il finisse...

Lorsqu'ils parlaient de Lloyd, c'était encore mieux, ils passaient au stade supérieur. Effectivement, Edwin l'adorait et n'aurait sans doute pu supporter de le perdre, lui, comme meilleur ami, mais ce qu'il aimait encore plus, c'était le charrier et lui en faire voir de toutes les couleurs. Autant dire qu'il était particulièrement doué dans ce passe-temps pour le moins incongru. « Mon mec ? Tu rêves, qui voudrais de lui ? Non, plus sincèrement, il prend plutôt la place de ... je ne sais pas ... un animal de compagnie. En quoi est-ce que tu verrais plutôt ton frère ? En chien, en chat, ou en rat ? » Il laissa un nouveau sourire, railleur cette fois-ci, déformer ses traits de bien belle manière alors qu'il ne cessait de plonger son regard dans celui, splendide, de la demoiselle. Enfin, ils discutaient comme deux amis qu'ils semblaient être (en apparence tout du moins, mais ils ne s'y trompaient pas ni l'un ni l'autre) et Edwin se sentait particulièrement à l'aise. Elle avait toujours eu ce don à agir sur lui comme un calmant. Elle l’apaisait, dès lors qu'elle n'essayait pas de se montrer trop séductrice, car dans ses cas-là, elle jouait plutôt le rôle inverse et parvenait tout aussi bien à attiser chez lui un feu destructeur. Feu qu'il se devait de canaliser. Plus facile à dire qu'à faire, sans doute. Surtout qu'elle n'était pas du genre à l'aider, en ce sens là, surement pas ! Au contraire, elle aurait sans doute adoré le voir prendre feu pour elle.

Il lui avait présenté les pilules, et dès lors, elle s'était efforcée de le prévenir du danger qu'il courait. Naïf et un poil amusé, il s'était moqué d'elle, affichant très ouvertement un sourire de défi qui l'agacerait à coup sur, il le savait. Le résultat fut à la hauteur de ses espérances. Elle se lança dans une tirade, surement justifiée d'ailleurs, mais auquel il ne prêta qu'une attention sommaire. Son sourire ne quitta pas son visage, et sa vergne augmentait de paroles en paroles. Une fois qu'elle eut terminée, il s'approcha d'elle, et souffla à son oreille, presque langoureusement. « Tu ne t'y attends pas, mais tu as pourtant tout imaginé. Original, comme stratégie. J'ai bien conscience que tu ne m'arrêterais pas, mais je n'ai pas besoin de toi, pas plus que de ta volonté que tu dirais réduite a néant par une seule de ses choses. » A ces mots, il joua à nouveau avec l'une des autres pilules qu'il chercha dans son tiroir qui en contenait encore une bonne dizaine. Il vrilla son regard dans le sien, avant d'achever : « J'ai plus de force mentale que toi, visiblement, jeune fille. Et ne t'inquiète pas, je ne te laisserais pas te déshabiller, pas plus que je ne t'y pousserais, c'est promis. » A ces mots, il se laissa trainer sur le canapé.

Il ne savait pas d'où lui était venue cette question stupide et sans le moindre intérêt. Peut-être était-ce du au fait qu'il voyait Sheena comme étant une séductrice aussi douée que lui, qu'il voyait en elle un double féminin plus encore que la soeur de son meilleur ami. Il s'était trompé. Il avait espéré une réponse semblable à celle qu'il aurait du donner pour une telle question. Il s'était trompé, lourdement. Et aussi étrange que cela puisse paraître, il se sentit emporté par une vague de haine à l'écoute de son discours. Un discours qui lui parut difficile, mais qu'elle prononça pourtant sur le ton d'une discussion joviale, trahissant une faiblesse qu'elle semblait loin de posséder. Il ne comprenait pas comment on pouvait se montrer si infidèle avec une femme pareille, et c'était assez flatteur de la part d'un Dom Juan comme lui, qui n'avait jusqu'alors jamais trouvé la moindre demoiselle à sa hauteur. Il se sentit troublé par la douleur de la belle, et aurait aimé l'apaiser de ses paroles, de sa voix, de ses tendresses, auraient aimé trouver quelque chose à dire, sincère et puissant, qui aurait pu lui redonner le sourire. Il en fut incapable. La seule chose qu'il pu dire fut une terrible erreur, un sarcasme qui n'avait pas sa place après un tel silence. « Oui, Hope. Je me souviens ... » Un sourire triste prit place sur son visage, alors que Sheena commentait ses pilules d'une voix ayant retrouvé toute sa bonne humeur première. Il soupira d'aise, heureux de voir que ressasser ses vieux souvenirs n'avaient pas atténué sa joie de vivre, et que la soirée promettait de se continuer d'aussi belle manière.

Il répondit à son fou rire par un sourire plus grand encore, avant de répondre à son exclamation, de la manière posée que pourrait employer un professeur d'université : « Elles ne sont pas fortes, elles sont efficaces. C'est différent ! » Elle se hissa sur ses genoux, avant de se rapprocher un peu d'Edwin. Il aurait pu immédiatement se mettre sur la défensive, reculer légèrement, demander à Sheena de rester à sa place, il n'en eut ni le courage, ni la force, ni même l'envie. Il adorait sentir son souffle caresser son cou, aimait admirer ses magnifiques prunelles et entendre le doux son de sa voix adoucir le moindre de ses états d'âmes. Sa question le fit rire. D'un rire cristallin et frais, d'un rire qui sonnait faux, qui accentuait encore son soudain manque de confiance en lui. Pourtant, la pilule n'avait pas eu le temps d'agir sur son organisme, il le savait. « Et la réponse est simple : absolument pas ! Oh, attend deux minutes avant de rire. En vérité, c'est une évidence, ce que tu énonces là. Je n'ai ni besoin d'alcool, ni besoin de pilules pour savoir que se laisser tenter est toujours plus facile que l'inverse. » Il se serait presque senti coupable de déjouer ainsi le piège qu'elle lui tendait. Néanmoins, il ne put s'empêcher un sourire de défi, alors qu'il jouait le tout pour le tout, s'asseyant à son tour de manière à se rapprocher d'elle, laissant flirter leur visage à quelques centimètres l'un de l'autre. « Ma question est simple : que penses-tu de moi ?. » Là, il était sadique. Il savait très bien que chez les femmes, l'un des premiers symptômes lié à l'alcool ou aux pilules restait plus ou moins le même : le bavardage. L'incapacité à mentir. Tout dire, tout avouer, les secrets les plus intimes. Il savait que Sheena ne lui omettrait rien. Et c'est ce qu'il voulait entendre.




Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 8 Aoû - 4:00


Sheena ✿ Edwin



Plus la soirée avançait, plus j’étais satisfaite de moi. Pas à pas, je gagnais quelques batailles. A le citer sans le nommer dans ce récit impersonnel lui fait admettre, à sa façon, qu’il aura besoin de chance pour se freiner perpétuellement. Faire du temps mon meilleur allié est certainement la meilleure des tactiques pour le voir me succomber. J’apprendrai donc la patience, la persévérance et la constance. Plus d’artifices superficiels. Plus de ruses « déshabillées ». Rien que des sourires enjoués et enjôleurs, autant que faire se peut. « Hey ! Ce n’est pas lui qui a besoin de chance ! C’est moi qui ai mal d’être repoussée constamment. Tu devrais plutôt me donner des conseils pour soigner mon égo. Pff La solidarité masculine me dépasse.» répliqué-je faussement indignée quand la conversation s’étend jusqu’à mon frère. Le pauvre bougre qui, s’il pouvait nous entendre, s’offusquerait certainement. Je le qualifiais de fouine. Une petite fouine qui met son nez partout. Bien sûr, je plaisantais.

Si son comportement inquisiteur me déplaisait, j’avais pour mon ainé un amour inconditionnel. A mes yeux, il était probablement l’homme le plus respectable et le plus respectueux. Petite, il fût d’abord mon modèle. S’il écoutait Nirvana, je tombais amoureuse de Kurt Cobain. S’il regardait un match de foot, j’en étudiais les règles. Ensuite, vint l’adolescence, cette période ingrate où Lloyd est devenu mon idéal. Je le trouvais si parfait que, secrètement, j’ai rêvé de rencontrer un homme aussi bon que lui. Je soumettais mes petits copains à des tests ridicules. Peu les relevaient avec brio. Très peu. Lloyd est unique. Unique et incroyablement exaspérant. Assez pour qu’il suscite nos railleries certes douteuses mais diablement amusantes. J’en ris de bon cœur. Du moins, j’en riais avant qu’Edwin n’expose à mes pupilles envieuses et curieuses de quoi offrir à la soirée un tournant des plus inattendus.

Sacrément abasourdie, agréablement surprise, terriblement interloquée, légèrement craintive, je porte au jeune homme la profondeur de nos actes. Il s’en amuse et me murmure quelques mots à l’oreille. A la sensualité de sa voix, j’oublie l’allure de défi qu’il ajoute à son timbre. Il prétend que sa force mentale est plus vigoureuse que la mienne. Fadaises. J’en réprime un sarcasme. Son assurance a des allures de mantra. L’un de ceux qu’on se répète inlassablement devant son miroir pour se convaincre que l’on est rigoureux, robuste et puissant. S’il a l’air convaincu, il est loin d’être convaincant. Je reste sceptique mais je le tais. A sa conclusion, je le laisse croire qu’il s’est montré assez éloquent pour m’amadouer : « Oui. Sans doute. Heureusement que l’un de nous deux sait se montrer sage. Tu imagines où tout cela nous mènerait sinon ? On aurait déjà fini dans le divan dans une étreinte passionnée. On aurait été tous les deux mal à l’aise et, finalement, la faible femme que je suis serait partie, penaude et inquiète en se demandant si je te reverrais. Je répète, heureusement qu’on peut compter sur toi et ta force mentale ! » ai-je finalement conclu faussement crédule.

Plus tard, j’ai pris sa main, l’ai entraînée dans un jeu au travers dangereux et je nous installe dans son divan. A quelques sourires s’enchaînent des questions plus ou moins intimes auxquelles nous répondons sincèrement. Ainsi, j’aborde le sujet délicat de mes amours quand j’ai déjà des bouffées de chaleur. La drogue commence son effet et c’est plus fort que moi, je le pousse dans des retranchements indélicats. Je souffle dans son cou, lui suggère d’enfin succomber à la tentation mais, malin, il déjoue mes manigances peu subtiles d’une sagace parade. Il est étonnant. Presque autant que cette promiscuité qu’il cultive. Si je ferme les yeux – substances illicites aidant – je pourrais deviner l’ourlet de ses lèvres frôlant les miennes. Si je me penchais légèrement, je l’embrasserais. Je ne sais pas ce qui me retient. Peut-être cette question qui suscite à mon cerveau enivré de répondre spontanément et sans réfléchir :

« Je pense que tu es un garçon très intelligent mais que malheureusement, j’ai envie de dire, que tu le sais et que en joues beaucoup trop. Je crois aussi que tu es un séducteur assez sûr de lui pour prendre des risques inconsidérés sans jamais rien regretté mais, je crois aussi que tu es un garçon pleins de bons sentiments, parfaitement humains et qui sait faire preuve de remords et de discernement. Le truc, c’est que plus tu me repousses, plus tu m’obsèdes. Tu es probablement à mes yeux le gars le plus sensuel et le plus sexy que je connaisse. Dans ton physique, tout m’inspire des idées pas très catholiques. Tes mains, par exemple, elles respirent la virilité. Plus je les regarde, plus je me demande si elles sont aussi douces qu’elles n’en donnent l’impression. Je n’ai jamais rien vu de plus beau que ton sourire. Il allume tes yeux de malice au point que j’en arrive parfois à me demander quelles fantaisies s’y cachent. Et puis, tes lèvres. Parlons-en !» chuchotais-je en m’approchant inconsciemment et subrepticement des précitées, meurtrissant les miennes de mes dents blanches. « Elles sont l’expression même de la tentation. Et j’ai envie de te dire que depuis ton baiser de tout à l’heure, je me dis que j’aurais voulu en profiter davantage. J’aurais voulu me souvenir de leur goût et de leur douceur. Je les comparerais volontiers à du velours. Tu m’en voudrais si je fais ça » déclarais-je en posant ma bouche contre la sienne. Ma main droite s’accroche à son épaule quand l’autre prend appui sur son genou. Edwin agit sur moi comme un aimant. Résister est impossible. L’attraction, décuplée par les pilules, est plus coriace que ma raison. J’ai trop parlé et, à dérober ce baiser, j’ai peut-être même été trop loin. Sauf que grisée de drogues et d’alcool, je ne m’en suis pas rendue compte.

Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 8 Aoû - 4:53


Sheena ✿ Edwin


Il se sentait coupable de repousser constamment cette merveilleuse Sheena. Il s'en voulait, et en plus de ça, cet acte lui semblait très indigne de lui. Pour un homme comme Edwin, tirer un trait sur une femme somptueuse était une honte suprême, une preuve qu'il était incapable de l'avoir. Pourtant, il n'avait qu'un mot a dire pour que Sheena soit tout à lui. Mais dans sa plus grand fierté liée à ses talents de séducteur maintes fois démontrés, il ressentait dans tout son être un picotement d'irritation. Il ne pouvait pas mettre la main sur une demoiselle splendide tout ça a cause d'une amitié ? Non, vraiment, ça n'était pas digne de lui, il valait tellement mieux ! Mais sa conscience, bien trop professionnelle, reprenait toujours le dessus, malheureusement. Et il devait s'y faire : Sheena, jamais ! « Tu veux un bon conseil pour éviter d'avoir mal à force de te faire repousser ? Arrête de t'accrocher comme une sangsue aux hommes que tu ne peux pas avoir ... et celui dont tu me parles semble en faire partie. » Il lui fit un mince clin d'oeil, comme pour atténuer la teneur de ses paroles. En aucun cas il ne voulait lui faire du mal, simplement qu'elle se rende à l'évidence et cesse de se contenter d'un simple espoir malheureusement irréalisable. Qu'elle vie sa vie sans se soucier de lui, en quelques sortes. Malgré la splendeur de son égo surdimensionné, il n'imaginait pas le moins du monde que Sheena n'ai que lui en tête, bien sur, mais le fait qu'elle bousillait une soirée qu'elle aurait pu mettre a profit pour sortir avec des amis ou rencontrer d'autres hommes, pour le voir lui l'incitait à la prudence : elle semblait bien plus accrochée qu'il n'y paraissait, et c'était la crainte qui l'avait incité à lui poser cette ultime question dans le jeu qui aurait lieu plus tard. Il voulait vérifier si oui ou non il avait bien compris, et il ne fut pas déçu.

Sa tirade suivante, visant à lui faire croire qu'elle avait parfaitement conscience de sa volonté sur-humaine (en toute ironie bien sur) le fit sourire d'une étrange manière. Elle se moquait, bien consciente qu'il ne résisterait jamais. Malgré ce qu'elle lui avait dit plus tôt à propos de son manque évident de confiance en elle (bien qu'en évidence elle n'était qu'une boule d'assurance), elle avait le regard de la femme convaincue d'avoir déjà réussi. Ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer, n'est-ce pas ?! Aussi, il se contenta d'un sourire ironique, avant que le jeu ne démarre, intéressant, pertinent, mais d'une dangerosité terrifiante. Il savait que c'était un excellent moyen pour qu'elle ne lui soutire des choses intimes & secrètes, en grande curieuse qu'elle semblait être, consciente qu'Edwin n'aurait jamais le cran de se défiler. Il avait aussi peur qu'il s'agisse là d'une ruse pour se rapprocher de lui, et effectivement, leur corps semblait de plus en plus attenant. Une fois encore, il ne se défilait pas, bien au contraire, jouant avec cette proximité, comme un grand sadique qu'il n'était pas, conscient que Sheena craquerait bien avant lui. Il ignorait pourquoi il se prenait au jeu, sombrement, sachant parfaitement que seuls douceur et déception pouvaient ressortir d'une telle situation. Et pourtant, il y allait en courant, ne regardant pas derrière lui. Tant pis, elle était venue, elle avait été accueilli a bras ouverts, et elle devrait faire avec.

Il écouta son monologue sans l'interrompre une fois, seul le bruit de sa voix retentissait dans la pièce et il ne voulait pas perdre une miette de sa tirade. Il la fixait en regardant ses splendides prunelles claires, tentant d'y déceler une quelconque émotion. Ses craintes furent révélées exactes. Au delà de le trouver magnifique (mais à cela, rien de bien étrange ou anormal) elle lui trouvait des qualités humaines qu'il était bien loin de posséder, et avait volontairement employé le terme 'tu m'obsèdes', bien plus loin que la simple attirance donc. Lorsqu'elle déposa ses lèvres sur les siennes, il s'y attendait, et ne fit rien pour l'en empêcher. Il la laissa profiter de ce baiser, y répondant avec une tendresse qui lui semblait inconnue, et lorsqu'il jugea qu'elle en avait assez bénéficié, elle caressa tendrement sa joue avec ses doigts, la forçant à reculer légèrement. « Le sex symbol t'a laissé profiter de ses lèvres, et même de sa langue. Il t'a aussi démontré a quel point sa peau était douce et ses baisers merveilleux. Je ne demande pas de remerciement, juste ma prochaine question. » Il lui sourit, un sourire tendre et comique, sans doute censé la rassurer, du style 'ne t'inquiète pas, cette petite incartade n'aura pas la moindre incidence sur la suite de notre jeu'. Il aurait aimé en être sur ... Ah ce fichu Lloyd, il pouvait être fier de lui à cet instant précis, il méritait un bon nombre de cadeaux pour compenser ce manque affreux. Et encore, quel présent pourrait compenser le corps de Sheena ? Aucun, elle valait tellement ... « Je m'excuse de te détromper ma belle, surtout pour briser l'image idyllique que tu as de moi, mais je ne suis pas pleins de sentiments humains, c'est même la pire absurdité que je n'ai jamais entendue, et je ne connais pas les remords. Tu sais, les mecs comme moi qui piétinent la fierté et l'égo des femmes pour les foutre dans leur pieu, ceux-là ne sont pas souvent apprécié par les autres. Les gens les trouvent certes beaux, classes et sexy un certain temps, mais beaucoup les haïssent. Tu devrais faire partie de cette catégorie toi, ça ne t'apporte rien de bon que de me fréquenter. » Il lui accorda un sourire triste plein de compassion, avant de terminer sur une note plus joyeuse, et sur un ton incitant à l'entrain : « Alors, où est-elle cette question ? Je manque de pièges a déjouer moi ! »

Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 8 Aoû - 7:30


Sheena ✿ Edwin


Tu parles d’un conseil ! Perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre. Moi, je ne consens pas aux échecs. Aucun drapeau blanc pour Edwin. Abandonner n’est pas une option. Au contraire. Plus il s’obstine à paradoxalement me caresser dans le sens du poil pour me rejeter, plus je m’entête. Je ne suis qu’un être humain. Un être humain impétueux écumant de n’obtenir ce qu’il désire par-dessus tout. Si je m’accroche à lui comme une sangsue, c’est qu’il fait tout pour que cela arrive. C’est, à mon sens, de la provocation. De la provocation brute et pure. Mais pourquoi ? Pourquoi m’apprivoiser toujours plus pour ne rien m’offrir en retour ? Serait-il assez imbu de lui-même pour se servir de moi et flatter son égo ? Ces avertissements me laissent songeuse et boudeuse. Que pourrais-je répondre à ça ? Que je ne suis pas d’accord ? Que cet homme varie ostensiblement entre l’insolence du compliment et l’indolence du renvoi ? Qu’à son manque de constance se dénote un incroyable manque de conviction ? Qu’elle est une fissure dans laquelle je m’engouffrerai volontiers, toutes griffes dehors sans jamais me fatiguer et, surtout, sans jamais renoncer ? Hors de question ! Je suis bien trop fière, trop fat et trop orgueilleuse. Je me contente d’un « mouais » inhabituellement avisé, ignorant son clin d’œil et m’attardant sur d’autres réjouissances plus prometteuses.

Quelques questions s’enchaînèrent. Je me rapprochais sensiblement de lui qui, d’aucun mouvement de recul, s’approchait à son tour. Qu’importe ces discours destiné à me chasser, de son comportement nous émancipe deux points communs. Le premier est simple. Nous sommes des séducteurs sensibles à la beauté. La seconde l’est beaucoup moins mais elle est pourtant palpable. Si je danse comme il chante pour quelques jeux de main, il n’est pas loin de suivre ma cadence. Son attitude est diamétralement opposée à ses couleuvres qu’il veut me faire avaler tout de go. Malheureusement pour lui - et heureusement pour moi – je ne suis pas une idiote. Il peut contrecarrer mes pièges aussi lestement qu’il le voudra, face à ses désirs primaires d’hommes, son intelligence ne peut rien. Lutter fermement est sa dernière chance. Il finira tôt au tard par baisser la garde avant que je n’abandonne les armes. Ce baiser en est la preuve. A moins qu’il n’exprime sa suffisance, il m’en offre plus que je n’espérais. L’accolade est profonde, intense et elle réveille en moi une appétence que je cache finement. Si j’ai envie de lui, il peut s’en douter – il le doit même – sans jamais en être certain. Moi, je suggère, propose et dispose. Rien de plus. Rien de moins. Et, aux anges, j’effleure du doigt le bonheur éphémère d’une éventuelle comédie de corps à corps dont il sera l’acteur principal.

Raisonnable, je respecte la distance nouvelle – bien qu’étroite – entre nos deux visages. Ma frustration, quand il m’intime d’interrompre un baiser en m’invitant à reculer doucement d’une caresse sur ma joue rosie, je la dissimule justement et y puise force et courage pour perpétuer le combat. Car c’est bien ce dont il s’agit. Nous rivalisons l’un l’autre de ruse pour nos causes plus ou moins nobles. Néanmoins, autant je me montre authentique, exposant mes desseins sans détour, il est bien moins franc. Sens de la déduction accru par les circonstances, je ne perds pas un seul mot de la plaidoirie de mon opposant. Il se prétend dénué de cœur. Beau mais insolent. Magnifique mais diabolique. Un dandy détestable que je n’apprécie pas à sa juste valeur. Je me souviens avoir céder du terrain, me libérant de la contemplation de ses lèvres envoûtantes pour me plonger dans ses grands yeux. Nous n’étions plus si proches à présent.

« Tu crois vraiment que tu peux me démontrer avec des mots ? Si tu es si détestable que ce que tu prétends, je ne comprends décemment pas pourquoi tu m’obstines. Si c’est un jeu, les plaisanteries les plus courtes sont souvent les meilleurs tu sais. Et puis, si tu veux que je te déteste » lui dis-je décisive quand il m’apparût étonnamment sincère « Donne-moi les raisons. Brise-moi mon égo et piétine mon cœur... Si tu es persuadé que c’est mieux pour moi, n’attends pas. Qu’est ce qui te retient Edwin ? De quoi as-tu peur ? Que je tombe amoureuse de toi, c’est ça ? » lui demandais-je presque suppliante, espérant qu’il n’élude pas la question cette fois. « Oui. C’est ça ma question. De quoi as-tu peur Edwin ? » insistais-je avant de préciser que : « Je veux une réponse claire. Ni détour ni faux-semblant. Juste de la concision et de la précision. De quoi as-tu peur ? » répétais-je en articulant l’intitulé de mon interrogation tandis que je relève mes cheveux dans une queue de cheval négligée. Je le maintiens, ses drogues ne sont pas seulement efficaces. Elles sont fortes !!

Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 8 Aoû - 11:18


Sheena ✿ Edwin


C'était décemment trop compliqué. Il affirmait ne rien vouloir faire avec Sheena, et pourtant son corps exigeait d'être toujours plus proche d'elle. Il disait avoir une volonté sans faille, et il avait pourtant répondu à son baiser d'une manière fougueuse qui ne convenait pas à son état d'esprit, et en avait ressorti un plaisir non feint et un désir décuplé. L'influence de la drogue, sans doute, qu'il sentait maintenant clairement palpiter dans son corps entier. Comment réfuter une telle passion, en sentant de minutes en minutes, de secondes en secondes son ultime volonté fléchir, sournoise, menaçant à chaque instants de céder ? Il n'aurait pas la prétention de dire être capable de résister a ses merveilleuses pilules (hormis a Sheena, bien sur, pour se jouer d'elle encore un peu) mais en avait tout de même absorbé une. Mais décidément, a quoi jouait-il ? Il mettait systématiquement un point d'honneur à établir un véritable paradoxe entre ses dires et ses faits, risquant même jusqu'à sa propre santé mentale. Il la voulait, savait qu'elle lui était interdite, mais prenait tout de même la peine de s'approcher d'elle, de sentir son souffle chaud et doux effleurer sa nuque, ses mains serrées sur son épaule. Il avait été capable de se séparer une fois de cette délicieuse étreinte, mais doutait d'en avoir la capacité une seconde fois. C'était un effort sur-humain qu'il n'avait pas la prétention de pouvoir effectuer deux fois de suite. Surtout si ses assauts se voyaient répétés sans intervalle de temps ... Non, elle n'avait pas ce sadisme qui coulait dans ses veines, il suffisait de voir son frère pour s'en rendre compte. & pourtant, son regard incitait à croire le contraire. Sa question qu'Edwin avait tant désirée s'avéra être un sournois piège mortellement bien mené. Incapable de tricher, de jouer comme il en avait l'habitude de faire, de déjouer de son intelligence, il devrait y répondre en toute honnêteté, craignant de dévoiler plus que ce qu'il n'avait à faire. D'autant que la drogue lui empêchait la moindre réflexion poussée, et qu'il se sentait de plus en plus déconnecté de la réalité. Balayé dans un autre monde, un monde plus joyeux, un monde où chacune de ses émotions, ou chacun de ses désirs devait se voir exhaussé. Et dans l'instant précis, il avait bien peu d'autre souhait que celui de mettre la main sur Sheena, de la caresser tendrement puis fougueusement, de contempler ses courbes harmonieuses, de débarrasser son corps parfait de toutes ses fioritures vestimentaires, et de faire en sorte qu'elle lui appartienne, tantôt tendrement, tantôt avec brusqueries. Elle devait être à lui, c'était ainsi et pas autrement. Mais pas ce soir. Pas comme ça. Pas tant que Lloyd s'y opposerait. A la pensée de son meilleur ami qu'il avait oublié de longues secondes où seule l'image de Sheena avait hanté ses fantasmes, il en oublia tout désir sommaire, pour se concentrer sur l'essentiel. Sheena ... jamais !

Il soupira en songeant à une réponse correcte qu'il pourrait lui fournir à cette question intrusive et sincère, puis il plongea son regard dans le sien. Elle semblait déterminée. Décidée à connaître la vérité, à savoir ce qui, vraiment, poussait Lloyd à se montrer si sage, lui qui en avait pourtant toujours été incapable. Il avait en horreur les règlements en tout genre, les interdictions plus encore, qui signifiaient pour lui une chose à contourner. Mais là, il voyait mal comment passer outre la colère de Lloyd, et le comprenait, d'un côté. Il avait bien raison de vouloir protéger sa soeur contre lui. N'importe quel frère censé aurait fait de même. « De quoi j'ai peur ? Je n'ai pas peur Sheena. J'éprouve des craintes. Non, une seule crainte en vérité : celle d'éprouver des remords qui me pourriront la vie d'une manière bien plus puissante que le plaisir de coucher avec toi ce soir. Non que je veuille comparer deux choses incomparables bien sur mais tu dois voir où je veux en venir. » Il lui lança un regard où il y glissa toute sa sincérité, pour qu'elle comprenne bien que cette fois, il ne mentait pas. Il ne jouait pas non plus. Il était simplement lui, et répondait de manière parfaitement honnête à sa question. Pour une fois qu'il ne se cachait pas de manière éhontée ... « Ta prochaine question sera sans doute 'mais quelles craintes ?' alors je vais prendre les devants et y répondre. La crainte de perdre ton frère parce qu'il m'a interdit de te toucher (et crois moi il a raison), la crainte bien probable que tu ne finisses par t'attacher à moi, la crainte encore que notre amitié soit détruite par une simple histoire de cxl, peut-être la crainte que tu me sur-estimes encore une fois de ce côté là (même si honnêtement ... j'ai des doutes sur cette crainte la, je sais bien que je te comblerais). Je pense que je peux m'arrêter là. Tu comprends ?! » Sa dernière question lui parut particulièrement inutile. Il savait que non, elle ne comprendrait pas, puisqu'elle se bornait à tout nier en bloc dès qu'il s'agissait de lui, même l'évidence. Et il devait avouer qu'il n'avait pas tout expliqué en profondeur (il n'en éprouvait ni le besoin ni l'envie), mais il savait que ça n'aurait rien changé. Elle aurait continué à ne pas comprendre. « Ma question est la suivante : pourquoi t'obstines-tu a me vouloir moi alors que tu pourrais avoir n'importe qui d'autre, et que de plus, tu sais parfaitement que ton frère m'a interdit ce privilège ? »

Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 8 Aoû - 12:44


Sheena ✿ Edwin


Je suis dans la peau d’un innocent présumé coupable qui, le jour de son procès, appréhende le verdict du président des jurés. Alors, j’attends. J’attends impatiente qu’Edwin énonce distinctement le jugement. J’attends le regard grave et le cœur battant. A ce baiser trop passionné pour être anodin, je crois que, finalement, j’aurais préféré qu’il me repousse. Ce serait bien moins compliqué. Je pourrais me faire une raison – ou du moins essayer – tandis qu’aux circonstances, je ne récolte qu’un goût de trop peu saumâtre et amer. Dieu que je regrette d’avoir un jour croisé le regard de cet Apollon. Je ne serais pas là, dans son salon, à quelques centimètres de mon fantasme inavouable, tourmentée et insatisfaite. Si seulement les hommes m’avaient au préalable ménagé ? S’ils n’avaient pas joué des coudes pour que j’oublie la définition même de l’amour candide et ingénu. Je me serais décemment rangée derrière les judicieux conseils de mon frère. Je n’aurais pas songé provoqué le Diable. Au contraire, je l’aurais fui, méprisante et dédaigneuse, le dépréciant d’être à l’antipode du Prince Charmant dont rêvent toutes les petites filles. Moi, entre mes amours d’adolescente et ma rencontre avec Heath, il y a bien longtemps que j’ai refermé mes contes de fée. En l’amour éternel, je ne crois plus. Je n’ai foi que pour les enflammées passions éphémères et momentanées. Edwin – bien que je le devine capable de me toucher davantage que je n’y consentirai jamais - ne fait pas exception à mes règles. Qu’il n’en doute pas, je lutterai en ce sens.

A son soupir, je lui prête des aveux sincères. Aussi, soucieuse de ne pas l’interrompre, je me complais dans un silence pesant. J’ai même creusé la distance nous séparant pour ne pas le distraire et, toute ouïe, j’écoute chaque mot, chaque phrase avec une concentration non feinte. Ainsi, il mue sa peur en craintes. Des craintes diverses qu’il me conte raisonnable et résolu. J’en restai interdite. Anticipant ma prochaine question, il m’en cède bien plus que je ne souhaitais entendre. Edwin, derrière son assurance juvénile, souffre de repentir et de contrition. Force est de constater que j’étais plus proche de la vérité que de son antonyme. J’en éprouvais une satisfaction réelle mais je réprimai tout sourire. J’aurais largement préféré qu’il soit le monstre qu’il me décrivait plus tôt. Oui. J’aurais largement préféré. A défaut, je fais la moue. Une moue maussade et affligée, consciente qu’il me faudrait plus qu’un déshabillé pour qu’il penche de mon côté de la balance.

« Non. Je ne comprends pas mais le contraire t’aurait étonné n'est-ce pas ? » avouais-je contrariée bien qu’un peu honteuse de malmener son élan d’authenticité « Je veux dire. Tu es le premier à dire que tu es un monstre insensible et sans cœur. Que je me trompe quand je dis que si tu ne regrettes jamais tes actes, tu peux faire preuve de remords et là, tu me dis l’inverse ? Alors non, je ne comprends pas. Et puis Lloyd n’a rien à dire il me semble. Jusqu’à preuve du contraire, nous serions deux adultes consentants qui prenons une décision qui ne le regarde pas. Sérieusement, tu crois qu’il peut vraiment, au nom de l’amitié ou de la fraternité prendre des décisions pour nous ? Parce que, pardonne-moi, c’est lui offrir des privilèges qu’il ne mérite pas. J’adore mon frère mais, qui est-il pour décider de qui je dois voir ou non ? Quant à la nôtre d’amitié, tu crois vraiment qu’elle a une chance de tenir la route alors qu’on passe notre temps à se tourner autour ? C’est utopique, c’est comme croire que je pourrais m’attacher à toi parce qu’on coucherait ensemble alors que tu m’as bien cernée et que tu sais que c’est en t’obstinant à me repousser que tu m’obliges à m’accrocher à toi comme.... une sangsue. » lui certifiais-je passablement agacée d’apprendre que mon frère avait textuellement ordonner à son meilleur ami de rester loin de moi. « C’est ça la réponse à ta question. Plus tu me rejetteras, plus tu m’obsèderas et moins tu t’opposeras à mon frère, plus j’aurais envie que tu le fasses. Je m’en fous des autres parce que Lloyd s’en fout. Pour le moment, c’est de toi qu’il veut m’éloigner à tout prix. Or, il n’a pas le droit de faire ça. Il n’a pas le droit de nous obliger, et je dis bien NOUS obliger à lui obéir comme s’il était le Roi du monde. Ce te convient comme réponse ? » l’interrogeais-je plus radoucie que jamais, refusant une dispute quand visiblement, nous sommes tout deux victime du côté surprotecteur de mon frère. « Parce que voici ma prochaine question : Comment un homme comme toi peut se laisser dicter sa conduite par un gars comme mon frère, tellement bien sous tout rapport qu’il en oublie le sens même des mots : Vivre ou liberté. Voire s’amuser. Tu as plus de caractère que ça non ? »

J’espérais sincèrement que cette interrogation lui ferait l’effet d’un électro-choc....l’effet d’une révélation.


Dernière édition par Sheena T. Jackson le Lun 8 Aoû - 14:34, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 8 Aoû - 13:37


Sheena ✿ Edwin


Effectivement, le contraire l'aurait très grandement étonné. Pire encore : il était simplement improbable. Même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait pu espéré qu'elle comprenne, c'était bien trop flou pour lui de toute façon pour qu'il s'évertue a tenter d'expliquer avec des raisonnements farfelus des impressions qu'il était incapable d'analyser lui même. Bref, ils étaient dans une impasse, et un véritable dialogue de sourd commençait peu à peu à s'engager entre eux deux, mais au lieu de se montrer agacés comme l'auraient été des êtres humains normaux, du moins c'est ce qu'on est en droit d'imaginer, ils avaient plutôt l'air satisfait qu'une discussion sincère et audacieuse ai lieu, et buvaient tous deux les paroles de l'autre, les yeux dans les yeux, une confiance absolue régnant dans l'air, la drogue leur interdisant les mensonges. Finalement, c'était comme un sérum de vérité, et ils avaient l'air satisfait par la qualité de la marchandise. Sheena semblait contrariée, et elle n'avait pas tout à fait tort. Edwin lui même devait reconnaître que ne pas comprendre là où résidait la clé du mystère devait être véritable source d'agacement et de déception. Il n'aurait pas supporté, et la jeune demoiselle, visiblement, était dans le même cas. Aussi, il ne lui tint aucunement rigueur du ton lourd qu'elle employa pour lui répondre, et répondit, comme à son habitude, par un simple sourire ironique, tentôt particulièrement séduisant, tantôt détestablement agaçant. Tantôt les deux. « Tu as raison en un point particulièrement : je te connais, je sais comment tu fonctionnes, je sais qu'en agissant ainsi je te force a t'accrocher a moi. Mais soyons honnêtes ... toi et moi savons parfaitement ce qui se passe. Si je t'avais repoussé plus directement, si j'avais été froid et machiavélique, j'aurais endossé le rôle du beau bad boy sexy et attirant par son côté maléfique. Si j'avais été drôle, et que j'avais essayé de tout prendre par la diplomatie, j'aurais eu le rôle cette fois du meilleur ami tendre et doux. La, je reste moi, séducteur tout en finesse, et j'ai obtenu le rôle que je viens de te dire. Mais dans tous les cas, tu te serais accrochée à moi. Seulement j'ignore pourquoi, et j'espère que tu me répondras bientôt, satisfaisant mon insatiable curiosité. »

Bien sur, elle aussi fidèle au jeu et soucieuse de ne pas rompre le contrat silencieux qu'ils avaient liés l'un et l'autre en acceptant de jouer, elle avait répondu à sa question. Sans détour. Sans rien édulcorer. Lui posant une question absolument passionnante à laquelle elle rajouta une pointe de provocation qui n'eut pas d'autres effets que de faire sourire Edwin une nouvelle fois, de son sourire ironique et amusé à la fois, de sa mimique favorite. Il s'avachit légèrement sur le canapé, laissant filtrer, dans un murmure : « Laisse moi une minute de réflexion, d'accord ? » A cause de la drogue mélangée à l'alcool, il en avait besoin. Plus que d'une minute d'ailleurs mais il allait s'évertuer à ce dépêcher, histoire de ne pas trop faire patienter sa très charmante compagnie. Elle avait là soulevé plusieurs points importants, qu'il récapitula. Elle l'avait joué fine, en dissimulant en une question tellement d'interrogations cachées qu'il ne comptait pas laisser sous silence. D'abord, elle posait la question de Lloyd. Elle n'acceptait pas qu'il puisse se mêler de sa vie, et en cela, Edwin devait la convaincre du contraire. Il connaissait bien assez son meilleur ami pour le savoir certes un peu étouffant parfois, mais bourré de bonnes intentions. Ensuite, pourquoi lui, grand adorateur du contrage de loi, pouvait-il ordonner aussi bêtement a un ordre de nature si idiote ? La encore, une bonne question a laquelle il avait une réponse a fournir. Ensuite, il devait revenir sur la notion de liberté, bien sur. Elle n'avait pas employé ce terme aux hasards, elle était bien assez intelligente pour se lancer dans un débat sur un si vaste mot. Lui, néanmoins, n'en était plus en état, alors il couperait court. Après un soupir, il s'installa a nouveau correctement, et planta son regard dans celui de Sheena, scellant le pacte comme quoi il allait enfin lui répondre. Tout dévoiler. Sans mensonges.

« Tu sais que t'es sacrément maline toi hein ? t'en joues, sale garce ! » commença-t-il une lueur d'amusement dans le regard, comme pour laisser flotter le rire avant de passer aux choses sérieuses. Puis, laissant lentement s'évanouir son sourire, il continua, cette fois d'un ton imposant le silence complet à sa seule et pourtant captivée auditrice : « Tu m'as posé bien plus de questions qu'une seule. Mais soit, j'y répondrais quand même, c'est le jeu n'est-ce pas ?! Alors, tout d'abord, ton frère à parfaitement le droit d'intervenir dans ce qui concerne son meilleur ami et sa soeur. Il sait, lui, qui je suis, il sait tout aussi bien qui tu es, il est mieux placé que toi ou moi pour avoir ce qui sera bon pour l'un et l'autre. Je lui fais entièrement confiance, tu as déjà une part de ma réponse. La confiance absolue que je place en lui explique en partie pourquoi j'écoute ce qu'il a a me dire, sans me braquer comme une adolescente qui n'aime pas trop les règles. Je ne les affectionne pas particulièrement non plus, mais je sais reconnaître quand l'une d'elle est utile, et là, en l’occurrence, c'est le cas. Alors je n'aurais pas la stupidité de m'y opposer farouchement simplement parce que j'ai du caractère. C'est la première partie. La seconde est plus complexe. Ton frère a beau m'adorer, il sait qui je suis et de quoi je suis capable, avant tout. Il a conscience, comme moi, qu'une relation entre nous ne serait que néfaste. Je t'apprécie Sheena. Je t'apprécie, et je n'ai aucune envie de te faire souffrir d'une quelconque manière, et crois moi, c'est impérativement ce qui arrivera si jamais nous sommes incapables de nous contrôler. Ton frère l'a deviné, et avec le temps je l'ai compris aussi. Je ne doute pas que tu parviendras a la même conclusion. »

Encore une fois, il n'avait pas la sensation d'avoir été vraiment clair. Comment pouvait-il lui expliquer ses relations avec les femmes ... D'abord, il avait une copine. Certes, il se fichait pas mal d'elle et ne l'affichait à son bras que parce qu'elle avait un physique ravageur, et qu'il voulait l'avoir sous la main pour faire d'elle ce qu'il voulait quand il le voulait, ce qui ne l'empêchait pas de s'afficher aux bras d'autres garces dès lors qu'il en éprouvait l'envie (c'est-à-dire souvent). Et ne parlons pas de la pire saloperie qu'il avait faite avec Roxanne ... amadouer une femme en pleine dépression amoureuse, la rendre volontairement amoureuse de lui, coucher avec elle pour l'abandonner avec un mot posé sur sa table de chevet "je te l'avais dis chérie, j'obtiens toujours ce que je veux". Mais ça, c'était bon pour les inconnues. Les idiotes qui, tout en sachant à quoi elles s'exposaient, n'hésitaient pas à s'y lancer à corps perdus. Sheena méritait mieux, Lloyd l'avait compris, et Edwin avait fini par suivre le mouvement, étrangement lucide. Il avait appris à apprécier Sheena, bien assez pour qu'il n'ai aucune envie de lui infliger ça. « Et puis, je t'avoue être vexé que tu portes si peu de crédit a notre amitié. » répondit-il avec une moue dédaigneuse. « Au fait, tu as aussi soulevé la notion de liberté, et à mon avis, elle était très mal employée. Pour toi, donc, la liberté c'est faire ce qu'on veut et contrer les règlements ? Je ne suis pas tout a fait d'accord, et désolée si ça nuit tant à mon image de bad-boy que tu as l'air de tellement apprécier. La liberté s'arrête là où commence celle des autres, on ne te l'a donc jamais appris jeune fille ? » Il lui lança un nouveau regard franchement amusé, la situation prenait une tournure qui lui plaisait particulièrement, et bien que la tension palpable soit encore là, elle était passé au deuxième plan dans un naturel impressionnant. « Non, non, ce n'est pas ça ma question. La voici : tu me reproches d'avoir agi de la sorte que tu t'accroches a moi, volontairement ou non la n'est pas l'interrogation primaire. Mais comment aurais-je pu agir autrement ? Je veux dire, de quelle manière ne te serais-tu pas accrochée a moins ? » Là, la réponse l'intéressait au plus haut point, aussi il s'installa confortablement pour l'écouter répondre.

Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 8 Aoû - 16:06


Sheena ✿ Edwin


Néanmoins proche de la vérité, il se trompait sur un point. Certes, à la tendresse, il serait devenu le meilleur ami auquel on s’attache malgré soi. Toutefois, face à la véhémence, je suis impuissante. Impuissante et totalement désarmée tandis qu’à mon absurde détermination prévaut toujours mon orgueil. Il est sans aucun doute le moteur de ma vie et mon guide au quotidien. Aucune de mes décisions, qu’elles soient futiles ou dérisoires, n’est prise sans le consentement de ma vanité. De ma personnalité, elle est une entité à part entière. J’ai pour elle un infini respect. Alors oui, s’il m’avait repoussé plus brusquement, me prêtant, à titre d’exemple, un physique détestable, je l’aurais ignoré. A moins d’être masochiste, quelle femme s’obstinerait à jouer de séduction à un homme qui, visiblement, vous trouve repoussante ? Est-elle trop imbue d’elle-même pour se croire irrésistible ou est-elle tout bonnement inconsciente ? Je ne suis ni l’une ni l’autre. Moi, je ne mange pas de ce pain-là. Je serais religieusement passée autre chose. Bien sûr, ni sans mal ni sans douleur, mais j’aurais tourné la page. Je l’aurais évité, fuyant certainement ma propre maison quand mon frère aurait invité le bellâtre. J’aurais pu, au hasard d’une rue, changé de trottoir pour n’avoir à croiser ses grands yeux. Peut-être même qu’à l’abri des regards, protégés des curieux par les murs de ma chambre, je me serais allée à quelques larmes pour soulager mon égo. Pas mon cœur. Non. Juste mon égo. Tout ça est tellement consternant. J’en fronce les sourcils d’indignation, énonce clairement ma question et il m’indispose. S’abandonnant au confort de son canapé alors que main gauche n’a jamais quitté son genou, j’en vacille légèrement, m’accrochant au cuir pour ne pas tomber dans ses bras au sens plus littéral que figuré.

Moi qui craignait l’offusquer en haussant légèrement le ton, je peux au moins me rassurer que, malgré mon irritation, Edwin s’amuse. Il me qualifie de garce. Une garde bigrement intelligente. Je ne peux m’empêcher d’en sourire. Bien que je sois sérieuse, il y a du vrai mais, dans cette pièce, je ne suis pas la seule. C’est fou comme, à cette soirée, je nous trouve une panoplie de point commun. Ce compliment – s’il en est un – je pourrais lui retourner. Mes pièges, il sait comment les déjouer. A mon grand damne, « Le retour à l’envoyeur », il maîtrise parfaitement. Puis, sa voix se veut plus ferme et plus résolue. Il m’intime au silence et je me tais. J’avais hâte d’y voir plus clair. Quel euphémisme. Je brûlais de comprendre. Malheureusement, plus il tentait d’être transparent, moins les résultats étaient probants. J’en ai même écarquillé les yeux, clignant frénétiquement des paupières, totalement médusée par ces explications scabreuses.

Je buvais chacune de ses locutions comme l’assoiffée du désert mais rien ne désaltérait ma soif insatiable de percer le mystère de son paradoxe. D’autant qu’il est évident qu’à son discours s’ajoute les éloges d’un frère méconnaissant mes plus honteux travers. Lloyd me croit aussi pure qu’un diamant à l’état brut et aussi fragile qu’un cristal du Val Saint Lambert. Il est tellement loin de la vérité. D’apparence chaste et angélique, je ne suis qu’un leurre. Un mensonge destiné à conserver intactes l’estime de mon frère. S’il savait la moitié de ce qui fait ma vie, il ne voudrait certainement plus me voir. Dès lors, bien que je sache pertinemment que certains secrets se doivent d’être jalousement gardés, j’ai manqué à mon bon sens. Dieu comme je regrette que certains impératifs soient négligés par l’absorption de drogue et d’alcool. Celui-là même dont je me resservis un verre à mesure qu’il se justifiait. Celui-là même qui me pousse à cet élan soudain d’audace. Une place à ses côtés ne me satisfait plus et je m’installe sur ses jambes à califourchon, invitant le jeune homme au silence de mon index sur sa bouche. « Chut. D’abord tu écoutes. Après, tu protestes, si tu veux » lui notifiais-je l’œil brillant, les pupilles dilatées, sacrément entreprenante mais surtout, particulièrement consciente de la situation et peut-être un peu trop spontanée. Si je me prête ce genre d’attitude avec ou sans drogues, je sais que jamais je n’aurais avoué à quiconque ce que je m’apprête à dire.

« Je vais être sport Edwin. Je vais commencer par répondre à ta question. Si tu veux vraiment te débarrasser de moi, tu as deux solutions : Soit, tu me mets dehors de chez toi et tu me blesseras tellement que je ne voudrai jamais plus te revoir. Soit, tu me donnes ce que je veux, je serai satisfaite et on en parlera plus. Mais, ne prends pas de décision tout de suite. Tu n’as pas toutes les cartes en main, contrairement à ce que tu peux croire. » Naturellement sensuelle, je m’approchai de son oreille pour en embrasser le lobe avant de prendre la parole dans un chuchotis contrôlé : « Mon frère n’a pas le droit d’intervenir pour la simple et bonne raison qu’il ne me connait pas. Il croit que je suis une vierge effarouchée qu’il faut à tout prix protéger des hommes dans ton genre, à la morale limitée. Il croit que si tu me touches, tu me voleras ma virginité. C’est de cela dont il a peur. Or, tu te doutes bien que c’est un mensonge que je cultive depuis des années. Je n’en suis pas très fière aussi je te demanderai de porter ce secret avec moi. Il ne doit jamais rien savoir. Alors tu vois, ses conseils ne sont pas à suivre à la lettre. Ils sont faussés. Je n’ai rien d’une petite jouvencelle même s’il ne le sait pas. La seule chose qu’il sait, c’est que tu es dangereux pour sa trop pure petite sœur. C’est un mensonge. Après, j’ai envie de te demander comment tu peux me proposer de la drogue alors que tu sais aussi bien que moi qu’il s’y opposerait ? Tu n’as pas l’impression que c’est l’hôpital qui se fout de la charité ? Mais, là n’est pas la question. Elle viendra plus tard. D’abord, je dois te parler de notre amitié. Voyons, Edwin, sois rationnel. Si tu me repousses de n’importe quelle façon, je ne te détesterai pas. Je prendrai mes jambes à mon cou à chaque fois que je te croiserai pour avoir blessé mon égo. Quoiqu’il arrive, tu sais qu’il y a plus de chance qu’elle meure de sa belle mort dans ce cas-là alors qu’elle pourrait survivre si on ne se contrôlait pas, comme tu le dis si bien. Je ne te demande pas de m’aimer d’un amour inconditionnel. Je ne suis pas naïve. Un homme comme toi ne tombe pas amoureux et ça tombe bien, c’est tout ce que j’attends de toi : un bon moment et puis hop, j’oublie tout et on reprend les choses là où on les a laissée juste avant cette nuit (ou une autre peu importe). Parce que, entre nous, comment peux-tu te croire capable de me faire du mal quand je n’attends rien de toi au petit matin ? Cette souffrance que tu me prévois, elle n’est valable que pour les femmes que tu abuses avec du miel sur les mots. Celle à qui tu promets monts et merveilles pour les allonger. Moi, je ne suis pas de ces femmes-là. Je sais à quoi m’attendre. Je ne suis en rien comparable à ces idiotes. Quant à ma liberté, elle commence là où je le décide et c’est idem pour la tienne. Elle ne s’arrête pas là ou mon frère le décide. Je le répète, il n’est pas un grand Roi avec un droit absolu de vie ou de mort sur ses sujets. Et maintenant, entrons dans le vif du sujet, qui essaies-tu de convaincre avec tes explications scabreuses ? Toi ou moi ? Parce que si c’est moi, c’est raté. Et si c’est toi, alors vire-moi de tes genoux, remballe-moi et mets-moi dehors. En es-tu seulement capable ? Es-tu seulement prêt à mettre un terme à tout ça et à renoncer à ce privilège interdit que me faire tienne au moins une fois. Au moins pour cette nuit ? » déclamais-je en posant mes lèvres dans son cou pour, sans quitter ses jambes, affronter ses yeux et tout ce que je serais susceptible de voir. C’est un coup de poker et je n’ai rien en main. Je joue tout sur la river. Quitte ou double. Mais tant pis, j’ai pris le risque.
Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeMer 10 Aoû - 11:07


Sheena ✿ Edwin


En voyant l'air médusé qui se peignait sur le visage de Sheena, Edwin avait a plusieurs reprises hésité à continuer ses élucubrations qu'il était visiblement le seul à voir comme 'censées'. En effet, il était inscrit sur la tête de la demoiselle qu'elle ne comprenait pas un traitre mot de ce qu'il tentait de lui enseigner, et donc il ne servait à rien qu'il gaspille sa salive aussi inutilement. Néanmoins, par respect au jeu qui leur apportait bien des satisfactions depuis plusieurs minutes maintenant (peut être avaient-ils même dépassés la demi-heure, surement d'ailleurs, la drogue lui interdisant toute notion du temps qui passe) il avait poursuivi. Et l'agacement s'était muée en discret sourire amusé par l'incompréhension de sa congénère. Une incompréhension qu'elle cultivait joliment, Edwin en était certain, car elle refusait elle même d'admettre la vérité incontestable qu'il s'employait à lui mettre sous le nez depuis le début de leur entrevue. Elle n'avait jamais fait mine d'hésiter et ne comptait sans doute pas le faire maintenant : ça aurait été trop beau pour être vrai. Elle était si têtue qu'elle pouvait ainsi rester dans ses pensées, si sclérosées soient-elles, plutôt que d'affronter une vérité légèrement plus douloureuse. Enfin, ainsi était Sheena, elle fonctionnait de cette manière et loin d'Edwin l'envie de la transformer d'une quelconque manière. Non, il l'appréciait comme elle était et ne voulait pas la changer, simplement lui faire admettre deux ou trois vérités fondamentales qu'elle s'obstinait à nier comme une enfant à qui on aurait avoué que le père Noël n'existait pas. Il aurait tout de même aimé la remercier de ne pas l'avoir coupé une seule fois, malgré l'air médusé qui se peignait sur son merveilleux visage.

En réponse à la question d'Edwin, elle avait agi de manière purement provocatrice qui ne lui offrit même pas l'occasion de s'y opposer. Il la laissa s'asseoir sur lui à califourchon, la bouche légèrement entrouverte par tant d'audace, et alors qu'il s'apprêtait à faire une remarque, elle l'y empêcha, d'une manière presque tendre et ... étrangement suppliante. Il comprit ainsi qu'elle allait être aussi sincère qu'il l'avait été, et donc qu'il ne devrait perdre aucune miette des révélations qu'elle s'apprêtait à lui faire. Son index sur sa bouche, il arqua un sourcil pour lui faire comprendre qu'il ne dirait rien, et elle débuta son récit. Son premier avertissement le laissa perplexe : que signifiait donc le fait qu'elle soit 'sport' ? Ne l'avait-elle pas été depuis le début ? Déjà, il craignait le pire, et une mince flamme d'anxiété s'empara de ses prunelles un court instant, vite remplacée par celle, bien plus vive, de la curiosité. Il buvait ses paroles comme elle l'avait fait quelques minutes auparavant, ne la coupant pas, n'en ayant pas même envie. Son cerveau tentait vainement de reprendre la mesure de ce qu'elle disait, empêché d'atteindre son but par la drogue qui désormais prenait entière possession de son corps. Foutues pilules ! Sheena était particulièrement légère sur ses genoux, et alors que sa voix s'éteignait en un chuchotis parfaitement contrôlé et sensuel, il reprit son souffle. Un long soupir. Il soutint son regard quelques secondes, avant de l'abaisser, vers un coin de la table qu'il épia de fond en comble. Il devait réfléchir, une fois de plus, penser a tout ce qu'elle avait dit, déceler le vrai du faux, faire le tri.

Il se rendit bien vite compte qu'il n'y avait pas de tri a faire. Elle avait raison. Parfaitement raison. Il voulait se convaincre. Se convaincre d'être un bon ami, se convaincre d'être capable de résister a un appel aussi divin. Se convaincre qu'il était digne de confiance. Mais à quoi bon essayer de se convaincre de foutaises ? Il n'était ni un bon ami, ni digne de confiance, et encore moins capable de résister à l'attrait féminin. Là résidait sa plus grosse faiblesse. Et dès lors qu'une femme était en jeu, tout son infime sens de l'amitié s'envolait en fumée, comme s'il n'avait jamais, jamais existé. Il avait conscience que Lloyd n'en saurait jamais rien, et donc que ce qu'il redoutait ne se produirait jamais. Il savait que rien ne l'en empêchait. Rien hormis cette petite voix dans la tête, celle de la raison, celle de la confiance, celle de l'amitié. Bien vite anéantie par celle, tellement plus sensuelle, de Sheena. Sheena, et ses merveilleux yeux clairs qui le scrutaient, si brillants, si lumineux, si emprunts de désir. Il soupira une fois de plus, plus de fatigue cette fois, provoquée par l'échauffement de son cerveau incapable de la moindre réflexion approfondie. « Tu sais bien que je serais incapable de faire ça. Te jeter dehors ? Te balancer de fausses saloperies juste pour que tu t'éloignes alors que j'en ai aucune envie ? Non, enfin, je t'apprécie bien trop pour ça, et puis j'ai des attitudes bien trop cavalières pour me permettre une telle faute ! Ma réputation de Dom Juan ne s'en relèverait pas. » Il se permit un léger sourire, avant d'enjoindre a Sheena de quitter ses genoux, sans se départir de son sourire confiant, afin qu'elle ne voit aucunement là une de ses tentatives pour l'envoyer paître. Il ne s'agissait pas de ça. Du tout.

Dans un nouveau soupir, il se releva légèrement, juste assez pour saisir le bouteille qui trainait sur la table et s'en resservir un autre verre, qu'il vida d'un trait, comme pour se donner du courage. Elle avait raison, ce petit jeu ne pouvait pas durer. Ou il l'enjoignait (poliment ou pas) à sortir de son studio de suite et à ne plus chercher à le revoir, ou il craquait pour sa demande hautement intéressante. Un choix dont il connaissait parfaitement la solution. Il reposa son regard sur elle. « C'est vrai, ton frère te prends pour un petit poussin inoffensif qui n'a rien vu et rien connu. Et je sais tout comme toi que c'est faux, sans vouloir t'offenser, c'est inscrit sur tes traits. Et si je crains de te faire souffrir, c'est parce que c'est ce qui arrive toujours. Mais tu as raison encore une fois, d'habitude je m'y prends d'une manière ... bien différente. » Il léger sourire presque carnassier s'inscrivit sur ses traits lorsqu'il pensa aux langages mielleux qui marchaient à tous les coups avec les femmes. Décidément c'était très différent de la manière dont il parlait à Sheena ... Finalement, il se tourna définitivement vers elle, plantant son regard, soudainement sérieux, dans le sien. Il la jaugea quelques secondes, avant de reprendre la parole. « Très bien, t'as gagné, comme d'habitude j'imagine, tu ne dois pas être habituée à perdre. Je veux plusieurs garanties. » Il sourit en la regardant, s'approcha d'elle avant de poser un délicat baiser sur une de ses joues. Il glissa a son oreille, dans un nouveau murmure : « Lloyd ne saura rien. Rien du tout, pas même que tu es passée ce soir. » Il descendit jusqu'à son cou, avant d'y déposer un nouveau baiser, toujours aussi tendre, délicat. « Ça ne se reproduira pas. Jamais. Je ne couche jamais deux fois avec la même femme. » Il y avait eu une exception dans sa vie, mais Sheena n'en serait pas une, ça n'aurait pas été très fin vis à vis de Lloyd. Il glissa ensuite jusqu'à son épaule. « Si tu souffres, si tu veux plus, si je te manque, je ne veux rien savoir. Rien. » Là, n'importe quelle femme l'aurait trouvé sombrement cruel, mais Edwin savait que Sheena était différente. Il planta ses yeux dans ceux de la demoiselle, la questionnant du regard, afin de savoir si elle avait bien tout compris, et si elle était d'accord. Il n'en doutait pas une seconde.
Revenir en haut Aller en bas

Sheena T. Jackson
Bienvenue à Lewis
Sheena T. Jackson


Célébrité : Amanda Seyfried
Âge : 21 ans
Citation favorite : Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue |Simone de Beauvoir|
Messages : 60


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeMer 10 Aoû - 14:25


Sheena ✿ Edwin



En me substituant à mon frère, j’avais un but. Peu louable, loin d’être honorable mais surtout ineffable. En toute franchise, j’aurais été incapable d’exprimer clairement d’où me vient cette obsession malsaine pour Edwin. Parfois, j’imagine que je me sers simplement de lui pour braver les interdits de mon frère. D’autres fois, je lui prête un magnétisme sans pareil auquel il m’est impossible de résister. Et quelques fois, je refuse d’y songer. A trop réfléchir, j’agis souvent bêtement. Je me laisse donc porter par le courant, ne répondant qu’à mon impulsive spontanéité et à mes élans de folie. Une folie douce comme cette usante détermination à tout faire pour n’être qu’une femme semblable les autres aux yeux d’Edwin. Nombre d’entres elles auraient largement convoité mon statut d’intouchable. Aux cœurs et aux corps, elles resteraient un mystère. A jamais. Et moi, petite impertinente aux manières incorrectes, je le vis mal. Je refuse être le témoin de son avilissement à mon frère. Je défends qu’il me regarde comme une amie ou pire, comme la sœur de son meilleur ami. A ses yeux, je veux être objet de convoitise. Je ferai donc tout pour y parvenir. Je suis prête à toutes les bassesses et à toutes les audaces. Pour atteindre mon dessein malsain, rien n’est à exclure et puisqu’il le faut, je lui révèle mon secret le plus inavouable. Dans un murmure, je confie à cet homme à l’éthique douteuse de quoi détruire mon univers entier. Qu’ai-je à perdre quand, sincère, il a ouvertement prétendu ne jamais vouloir me faire de mal ?

Ma robe remontée à mi-cuisse, j’étais donc assise sur ses jambes. Je le défiais de me larguer sur le pas de la porte avec colères et frustrations pour compagne. Je misais mon tapis en scrutant de mes pupilles inquisitrices la moindre expression de son visage tandis que transparente, il trouve plus d’intérêt à sa table basse. Cherchait-il les mots me chasser en douceur ? Peut-être. Idée désagréable. Prise de remords, une anxiété nouvelle s’empare de mon être. Mêlée aux effets de la drogue, elle n’en est que plus dense, plus sinueuse et plus insidieuse. J’en crains ses soupirs fréquents. Ils sont comme lui : obscurs et énigmatiques. Quel soulagement qu’ouïr enfin le son de sa voix. Quelle déception d’être délogée de ses jambes. Quel plaisir de le voir tout de même sourire. il habillait ses iris d’une malicieuse lueur qui attise ma curiosité. S’il est incapable de me pousser à l’extérieur, que va-t-il faire ? Continuer à se battre pour m’adjoindre à sa position alors qu’aveuglée, je n’y entendrais rien ? Je n’aurais su dire. Appuyée à l’accoudoir de son fauteuil, j’étais dans l’expectative. Je me surpris même à rallumer le reste du joint éteint dans le cendrier. J’en aspirai une bouffée pour finalement laisser échapper la fumée de mes lèvres pincées dans un sourire. J’avais raison. Il l’admettait. Dieu que ces mots sont plaisants à entendre. J’en suis tellement ravie que je dois batailler contre mon orgueil pour réprimer mon envie de le faire répéter. J’aurais certainement été déplacée. Peut-être même aurais-je tout gâché tandis qu’il me cède la victoire. Mais une victoire amère.

Edwin, noble roi des salauds, la présente telle une faveur. Une faveur impliquant forcément toute ma reconnaissance. Une autre le giflerait et s’en irait sans demander son reste. Pas moi. Bien entendu, je suis maussade d’avoir dû me vendre et me négocier. L’image qu’il me renvoie de moi-même est, à mon sens, proche du stéréotype de la traînée piétinant un trottoir toute la nuit. C’est peu flatteur. C’est même vexant alors non, je ne souris pas. « Tu pourrais au moins faire semblant de le désirer un peu. » ai-je maugrée d’une voix monocorde quand je rends son dû au cendrier. Si j’avais différente, c’est maintenant que je me lève, que je le gifle et que je m’en vais sans me retourner mais j’en suis tout bonnement incapable. Au contraire, j’accueille son baiser sur ma joue sans broncher, lui offre mon cou et soulève même légèrement les épaules en pâture à ses lèvres. Je dois être plus faible qu’il n’y paraît.

Parcourue de frissons exagérés par le stupéfiant courant dans mes veines, ma fierté fond comme neige au soleil. Son regard accroché au mien, je suis vissée à mon siège, paralysée presqu’intimidée. Gagner au jeu est grisant mais également surprenant. Je crois que, malgré mes prévisions, j’étais convaincue que toujours, il se montrerait plus rigide. J’en perdrais presque mes moyens. Presque. Car je ne me laisse pas démonter malgré qu’il cherche sans doute à me faire peur. « Ce qu’il se passe ici reste ici. Si mon frère apprenait quelque chose, je pense qu’il n’hésiterait pas à me faire mettre dehors de chez mes parents. J’ai plus à perdre que toi s’il l’apprenait. Je peux t’assurer que ce secret sera bien gardé. » commencé-je reprenant en assurance quand, instinctivement, je me redresse et effleure sa joue de la mienne. « Et, sans vouloir te vexer, tu seras tout de suite moins intéressant après ça. Alors, non seulement, on ne recommencera pas mais en plus il y a peu de chance pour que tu me manques. » ai-je ajouté avec plus d’aplomb. Peu à peu, encouragée par la force immuable de mon désir mal contenu, galvanisée par son œillade racoleuse, je l’attirai lascivement contre moi. J’ai pressé mon buste contre le sien et ma main à sa nuque avant de lui permettre de flâner dans ses cheveux, avant de me permettre d’avouer qu’un baiser serait aussi concevable et nécessaire qu’inconvenable et essentiel.

Pourtant, si je m’apprête à tout de même le déposer sur sa bouche, c’est mi-figue mi-raisin que je m’abstiens. Edwin est si captivant, si séduisant et si attrayant qu’une vague de panique me fauche en pleine poitrine. Et si je n’étais pas à la hauteur ? Et si je lui ôtais tout son respect pour moi ? Si après ça, nous n’étions plus capable d’amitié, déçu par une nuit consommée maladroitement ? Et s’il regrettait au point de me fuir quand je suis parfaitement prête à assumer le manque d’implication de notre geste ? Ainsi, j’estimais qu’à mon tour, j’avais quelques objections qui méritaient d’être entendue : « Edwin. Quoiqu’il arrive, reste mon ami. » soufflé-je entre ses lèvres, ma respiration légèrement emportée l’embrassant finalement. « Et je t’en prie, sois maître de la situation. Prouve-moi donc que me vendre n’était pas vraiment nécessaire parce que tu en avais autant envie que moi.» le défiais-je en rompant moi-même mon accolade.

Qu’il me traîne jusqu’à sa chambre ou me déshabille dans son salon, peu m’importait. Je n’aspirais qu’au respect et à la convoitise. Je le voulais tantôt épicurien, tantôt sensuel. Mais, avant tout, je ne rêvais que d’une chose : En profiter au maximum, consciente qu’au final, son ton est juste. Si ce n’est une faveur, c’est presque un privilège au vu de mes efforts pour qu’il capitule.
Revenir en haut Aller en bas

Edwin F. Chester
Bienvenue à Lewis
Edwin F. Chester


Célébrité : Hayden Christensen ♥
Âge : 21 ans.
Citation favorite : « Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
Messages : 106


PANDORA'S BOX
HEART: célibataire
RELATIONSHIP:


Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitimeLun 12 Sep - 0:42

Sheena ✿ Edwin


Cette femme était une merveille. Une absolue merveille. Elle était la splendeur inaccessible, le trésor inestimable. Et il s'apprêtait a poser la main dessus, a couvrir son superbe corps de caresses. Il ne doutait pas d'être à la hauteur, il l'était toujours. Mais il craignait pour leur amitié. Amitié déjà peu parfaite, qui risquait de se voir complètement anéantie par un geste a l'ampleur démesurée. Est-ce que sa beauté valait-elle le coup de briser tous ses principes ? Oui. Oui, la réponse était évidente, elle s'insinua en lui, mesquine, alors qu'il posait un regard sur elle. Elle avait envie de lui. Terriblement. Il le voyait dans tous les pores de sa peau, son visage, son regard et son corps le réclamaient. Il ne pouvait décemment décevoir une femme si merveilleuse. Il n'en avait pas le droit. Mais pourquoi, alors que coucher avec n'importe quelle demoiselle ne lui posait jamais le moindre problème, pourquoi s'obstinait-il a voir du négatif dans une relation qui resterait parfaitement secrète entre deux êtres ? Il n'avait jamais éprouvé tant d'appréhension à combler un autre corps, a faire d'une autre une femme comblée par une caresse, par une tendresse, par un murmure, par un gémissement. Peut-être était-ce simplement parce qu'elle était, justement, inaccessible ?! Mais habituellement, le défi intéressait Edwin plus encore que l'acte. Pas là. Pas dans cette situation inextricable. Il ne comprenait pas, et devait cesser d'essayer de comprendre. Dans l'état où il était, il en était bien incapable.

Elle était bougonne. Désespérément peu satisfaite. Edwin la comprenait. Mais il ne voulait pas la couvrir d'éloges comme il le faisait avec les autres, il estimait bien trop Sheena pour se montrer faux avec elle. La différence qu'il opérait entre elle et les autres femmes était, avant tout, une preuve d'amitié sidérante, mais sans doute que la jeune soeur de Lloyd ne comprenait pas. Comment le pourrait-elle alors qu'elle ne l'avait jamais vu à l’œuvre avec une autre ? Sheena était pour lui une demoiselle à part, et il savait que même si, évidemment, elle ne serait pas ravie de ses conditions, elle ne les prendrait pas de manière trop brutale. Ou bien elle l'aurait déçue. Aussi, sa réaction ne le fit que sourire légèrement. Comment pouvait-elle douter qu'il ai envie d'elle alors qu'il la réfrénait depuis plusieurs mois ? N'avait-elle jamais admiré le regard intéressé qu'il portait sur elle depuis leur rencontre ? N'avait-elle jamais compris ce qui l'empêchait de passer à l'acte ? En tout cas maintenant, elle savait. Tout. Et lui aussi, désormais, savait. Il en savait plus sur Sheena qu'il n'aurait jamais pu rêver d'apprendre.

Alors qu'il déposait des baisers sur son cou, il fut ravi de sentir quelques frissons la parcourir. Elle avait donc plus encore envie de lui qu'il ne l'avait ressenti. Il en fut satisfait, conscient que cette nuit serait l'une de ses meilleurs. Bien qu'elle le cacha bien, Sheena était une séductrice, et nul doute qu'elle avait quelques expériences intéressantes à son actif. Edwin n'avait aucun doute quand à ses futurs performances. Elle serait parfaite. Une fille incroyable, une beauté inconcevable, une maîtresse extraordinaire. Oui, il le savait alors même qu'il n'avait déposé qu'un baiser sur sa peau incroyablement douce. Il l'écouta parler. Sans l'interrompre, simplement en la regardant, les prunelles empruntes d'un désir conséquent. L'entendait-il ? Ou était-il trop concentré sur sa bouche terriblement séduisante, sur ses formes merveilleuses, capturé par son regard ? Il ne savait pas, l'esprit embrumé par l'alcool, le joint et la pilule.

Elle s'était pressée contre lui, faisant sentir son corps tout contre le sien. Elle avait approché sa bouche sans pour autant l'embrasser, et un frisson de 'non-fini' avait suivi un grommellement de désir. Du désir pur et dur. Comment donc Sheena pouvait-elle douter de son envie ? Ses dernières paroles le firent retourner sur terre aussi surement qu'une bonne douche glacée, néanmoins il ne répondit rien. Etait-il encore capable de simplement lui répondre ? Il écouta, et grava dans sa mémoire. Elle était assise à ses côtés. Il la força à s'allonger et, se calant sur elle, l'embrassa. Un baiser emprunt d'un désir affreux, d'un empressement certain qu'il ne tarderait pas à calmer. Il savait devoir profiter de chaque instant, parce qu'ils seraient tous uniques. Il ne craignait pas d'oublier. Même s'il l'avait voulu, il n'aurait sans doute pas pu. Tendrement, il glissa sa main sous la robe de la belle, caressant ses cuisses, avant de s'arrêter brutalement, la captivant de son regard, soudain sérieux.

« Comment peux-tu simplement douter de mon désir ? »

Et voilà que le charmeur revenait faire son apparition. Il lui sourit, d'un sourire particulièrement séduisant, avant de déposer sur sa bouche un nouveau baiser, éphémère mais d'une douceur inattendu, avant de reprendre ses caresses. Elle était belle, tellement belle. Un instant, il se prit à croire qu'il ne s'agissait que d'un rêve. Non, elle était bien là, pressée contre lui, alors que leur lèvre se rencontraient avec tendresse, que leur corps se découvrait.
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Contenu sponsorisé





Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Empty
MessageSujet: Re: Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|   Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin| Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Advienne que pourra, Advienne que devra |Edwin|

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Justement j'avais envie de te voir.. [Pv : Edwin]
» Le passé refait parfois surface | Edwin
» EDWIN.FITWILLIAM.CHESTER - « La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. »
» EDWIN.FITWILLIAM.CHESTER - « La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. »
» EDWIN.FITWILLIAM.CHESTER - « La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. » Voir le sujet précédent
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: La ville de Lewis :: ღ MA BELLE MAISON :: SOUTH BEACH :: STUDIO D'EDWIN F. CHESTER-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit