Dire les choses n’a jamais été mon fort, du moins, m’ouvrir totalement aux autres. Par acquis je sais que la confiance est traîtresse et que tout balancer sous prétexte de vouloir établir un lien social à la mode est une très mauvaise idée, si bien qu’on me traite facilement de renfermé. Parce que je n’ai jamais raconté les fondements de ma vie à des inconnus, parce que je ne cours pas pleurer sur l’épaule de n’importe qui dans l’espoir qu’il ou elle possède suffisamment de mouchoirs pour calmer mon début de dépression, parce que je ne déballe pas tout, de but en blanc, et parce que mon calme se voit comme de la placidité, je suis loin d’être le type dont on connaît les moindre détails ; mais il faut savoir que c’est ce qui plait. Le mystère. Ce regard mitigé, entre je sais tout et rien à la fois. J’ai un secret à te souffler au creux du cou, mais à la condition que tu me promettes d’oublier mon nom. Délice que de capter l’attention, sans avoir besoin de sauter à pieds joints sur une table, torse nu en braillant une chanson russe décousue. La séduction prend une place importante dans mon quotidien. Moi ? Séducteur ? Je suis ce qu’on appelle un homme à femmes. J’aime tout chez elles. Leurs sourires complices, leurs regards tantôt assassins, tantôt langoureux, leur démarche féline, leurs mille-et-une facettes, leur rire si différent des uns des autres. J’aime plaire, et je m’implique à leur rendre bien, prenant grand soin à les respecter, sans pour autant tomber dans le piège aussi moche et grand qu’un panneau publicitaire pour une grande surface. Loin du grand romantique fleur bleu qui s’éprend de chaque femme, chaque parfum et mèche de cheveux. Je tiens le contrôle de mes sentiments et émotions, pour ne pas me laisser déborder par une simple aventure, contrairement à une relation stable. Je tiens un équilibre que je juge vital et je n’ai jamais vu personne s’en plaindre. Et tant que ça ne m’empêche pas de fréquenter la gente féminine, jupe courte ou jean…

• un animal : un zèbre. • une saison : automne, pour sa magie. • une chanson: paranoid android - radiohead • un film : pulp fiction • une fleur : pâquerette • une célébrité : john keats.

• un pouvoir : cryokinésie • un pays : la Suisse • un vêtement : une chemise légère • un objet : un miroir. • une ville : londres • un métier : psychothérapeute

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS J'HABITE A LEWIS ✿ Je n'ai pas choisi d'être là. A vrai dire, qui souhaiterait venir dans un coin pareil après avoir été dans la métropole, après être tombé amoureux de l'activité nocturne et diurne d'une ville ? Personne de sensé toujours est-il. Je suis ici depuis peu, sous le joug d'un frère défunt. Son souvenir pèse sur moi bien plus que n'importe quel responsabilité si bien qu'il semblerait que je sois tenu ici en otage par mes fantômes. Lewis. Quelle idée d'habiter là. Heureusement qu'il y a aussi des arguments majeurs...
LA PIRE CHOSE QUE J'AI FAITE DANS MA VIE ✿ Lorsque nous étions enfant, Tim et moi, nous avions un chien qui s'appelait Lucky. Ce n'était pas un chien de race, nous l'avions adopter à une association qui s'occupait des bêtes délaissées. Un jour alors que je revenais de l'école j'ai vu cette pimbêche de Mrs Prisbee rouler droit sur notre chien avec son hummer alors qu'elle était au téléphone. Elle l'a vu trop tard et a percuté le pauvre animal. j'ai hurlé après elle et à mon cri s'est joint celui de mon frère qui avait aussi suivi la scène depuis notre jardin. Il a toujours été plus attaché que moi aux animaux et s'est mis à hurler de douleur alors que Lucky avait l'arrière train broyé. J'ai dis à Tim de courir appeler un vétérinaire, que moi je resterai avec le chien. Lorsqu'il est parti j'ai fais une dernière caresse à cette malheureuse bête et je l'ai étouffé pour qu'il cesse de souffrir et pour que mon frère ne le voit pas agoniser. Personne ne l'a jamais su.
MON PLUS GROS SECRET ✿ Lorsque j'avais huit ans j'étais terriblement jaloux de mon frère car il était plus vieux, qu'il avait plus d'amis que moi et qu'il racontait qu'il avait vu la culotte de la fille dont j'étais amoureux...Et moi j'en ai jamais vu la couleur, même dix ans plus tard.
MON STYLE VESTIMENTAIRE ✿ J'ai toujours respecté le style que m'a imposé ma mère lorsque j'étais enfant de bonne famille c'est-à-dire que je ne me promène pas avec le jean en dessous des fesses et un pull suffisamment grand pour être une robe. Je vais préférer une chemise ou quoi que ce soit d'autre pourvu que ça soit un peu plus près du corps. je suis très...basique.
MA PLUS GROSSE PHOBIE ✿ Depuis la mort de mon frère, me retrouver entièrement seul m'angoisse. je ne supporte plus de me savoir seul dans une maison, ou dans une voiture. J'ai un besoin vital de savoir qu'il y a quelqu'un qui n'est pas si loin que ça, ne serait-ce qu'un inconnu total. Tout le contraire de l'agoraphobe, l'absence total de gens m'oppresse.
MES PASSES-TEMPS ✿ Le plus dingue c'est que je passe le temps à ne rien faire. je fais parti de ces gens qui peuvent regarder dehors sans ciller pendant longtemps, sans ressentir l'ennui. Je me plais à observer calmement ce qui se déroule autour de moi. Il ne serait ps surprenant non plus de me trouver en train de lire ou écrire des lettres à mes parents. Je ne suis pas violent, je n'ai pas besoin de courir après une balle ou tabasser des imbéciles pour passer le temps. Je peux très bien rester rêveur étendu sur mon lit, ou bien écouter de la musique. Il y a peu je me suis remis à la guitare et parfois je gribouille quelques dessins pour apaiser mon côté artiste incompris/raté.

Castiel. Un pseudonyme qui ne se trouvera pas dans n’importe quel livre niais à souhait sur les prénoms des progénitures ratées. Assemblage peu commun tout droit sorti de quelques sombres moments alcoolisés au fin champagne français. Mes parents n’ont jamais su faire preuve d’originalité si bien qu’on pourrait se demander si ce n’est pas le facteur qui leur a soumis l’idée entre deux recommandés. En dehors d’être une petite ville perdue en Suisse ou un personnage d’une série, Castiel c’est aussi moi. Ma mère aurait pu être une de ces bourgeoises inutiles, qui se pavanent avec leur enfant comme un trophée de marathon, mais qui, une fois la foule dissipée, se débarrassent bien aisément du bambin pour ne pas risquer de salir leur belle robe griffé par un grand créateur parisien et égocentrique. Mais non. J’aurai pu être fils unique et infecte, gangrené par ce milieu aisé et l’hypocrisie qui se transmet comme un virus lors de petites rencontres amicales , mais ce n’est pas le cas non plus. J’ai hérité d’un goût prononcé pour tout ce qui appartient à mon milieu natal mais aucun mépris et superficialité ne sont venus se greffer sur ma vie d’enfant sage. Ma mère s’occupait de nous comme n’importe quelle ménagère des Etats-Unis. Nous ? Timothy et moi-même. Elle n’étouffait pas sous une garde-robe plus côté à la bourse qu’une multinationale, et avait cette fraîcheur inespéré que l’on associe rarement aux gens qui peuvent exhausser tout leurs caprices avec une carte bleue. Elle avait par ailleurs cette réputation de femme simple et amie loyale qui ne faisait pas de difficultés si son arbre était taillé de travers ou bien si son coiffeur avait le coup de ciseaux maladroits.
Mon frère et moi-même, à défaut de déchirer des vêtements premiers prix, nous amochions des habits marqués Burberry, ou toute autre grande ligne au dessus de la norme. Nous n’avions que partiellement conscience qu’il s’agissait là d’affaires que tout le monde ne pouvait pas se payer mais cela ne calmait pas notre besoin brûler de se chamailler et de se battre à n’importe quelle occasion. J’ai toujours été plus faible que lui, mais plus teigneux lorsqu’il s’agissait d’être en désaccord. Je ne supportais pas son air fier car il avait le malheur d’être plus âgé, il ne supportait pas mes jérémiades alors nous nous bousculions sans cesse, mais sans la moindre animosité. C’était l’animal que nous débridions, comme tous les enfants. Seulement nous ne hurlions pas en jouant à la guerre, on se jetait les pièces du plateau d’échec. Nous ne nous roulions pas dans la boue mais sur le lino ciré. Nous ne passions pas nos slips par-dessus nos pantalons pour le plaisir d’avoir l’air débiles, nous préférions essayer de voler en descendant les escaliers assis sur la rampe. Et, pour cause, nous avons vite su faire de grandes déductions : voler est une chose, rater la réception de la glissade et planter ses dents dans le parquet en est une autre. Lâchant ceci pour cela, nous partagions les mêmes jeux dénués de matériel et de sens, préférant élaborer des histoires sans fin. Les conversations pouvaient s’étendre jusqu’à ce que voix se brise. Inséparables et invivables, on fonctionnait de façon parfaitement coordonnée malgré notre différence légère d’âge. Enfin, presque.


« Rends-moi ça ! Rends-moi ça ou je te fracasse la figure Castiel ! »Mon rire fut une réponse irritante, je le lus dans ses yeux ce qui me fit d’autant plus rire. J’ai toujours eu cette faculté d’être horriblement immature et entêté. Je lui fis un bras d’honneur, geste tout récemment appris à l’école. « Viens me fracasser ! Viens et j’arrache les dix dernières pages de ce livre. Ca te plairait de devoir imaginer la fin par toi-même ? Mmmh. Frustrant non ? » Loin d’être hyperactif, j’ai toujours adoré faire courir mon frère en échange. Il laissa échapper un juron et me jeta son coussin avant de se jeter sur moi. Trop occupé à baratiner sur un futur hypothétique, il me percuta de plein fou créant un fou rire comme une réaction chimique entre deux produits réactifs. J’hurlai de rire comme un âne braie tandis qu’il bataillait seul pour récupérer le livre que je gardai serré contre ma poitrine. J’avais mal aux côtes. Mal aux côtes à rire comme un demeuré. Mal aux côtes de trop de chahut. Sa persévérance n’avait d’égal que la mienne si bien que cette bataille aurait pu durer cent ans. Essoufflé je tentais de me calmer. Captant son regard je repris tout mon sérieux ce qui dut le saisir pour qu’il cessa de s’acharner pour savoir ce que j’avais à dire. « Raconte-moi si tu veux ton livre. » Ses sourcils s’arquèrent sous la surprise. C’était une grimace passablement mal faîte que n’appartenait qu’à nous. « Va crever ! » Il m’arracha le livre, me surprenant par un acte doté d’autant de violence et me flanqua un coup de deux-cent vingt pages sur le front.
J’hésitai un instant à pleurnicher, mais jugeai qu’il valait mieux que je garde le silence. Je brûlai d’envie de savoir. De tout connaître de cette fille qu’il aimait. J’étais consumé par le besoin qu’il me raconte. Qu’il me fasse un portrait et me laisse doux rêveur. Mais il n’a jamais été très enclin à se dévoiler. Enfant glissant doucement dans le monde adulte à sa suite, je l’ai pris en exemple, allant jusqu’à devenir bien plus renfermé que lui. Mais un jour j’ai su une chose. Elle s’appelait Lola.


Enfance, berceau des vipères, n’est pas un régal pour tout le monde mais lorsqu’on vit dans un monde digne des bisounours, on ne s’en plains pas ; et j’ai vécu dans son monde là, parsemé de poneys dorés, de bouches en cœurs et de chocolat au lait. J’avais une mère attentionnée, un père qui n’était pas mauvais, et un frère avec qui je m’entendais à la vie à la mort. Lorsqu’on parle du passé on charge la mule. Tout n’était sans doute pas si rose et mis sous cloche mais les rares accrocs ont disparu avec l’érosion du temps, laissant l’esprit d’un enfant serein. Adolescent placide je n’ai pas fais parti de tout ces jeunes à vifs qui ont ressentis le besoin de se défoncer pour exister. Gardant cette rectitude politiquement correcte, je ne déchirais pas mes jeans pour être in, et ne cachait pas de vodka sous mon lit. Je ne crackais aucun compte à mon père, et ne rêvais pas de mettre ma mère au bûcher. La relation avec Tim s’est légèrement distordue mais a survécu. Mon linge traînait dans ma chambre puisqu’il n’était plus là pour le ranger mais je ne revendais pas de marijuana à tous les gosses du quartier. Il m’arrivait, de boire ou fumer, sous l’emprise d’un effet de groupe, doux mouton pas si rebelle que ça, mais je ne le faisais pas pour me sentir vivant. Profondément attiré par les filles, et violemment remis en place par plusieurs râteaux j’ai rapidement compris ce que signifiait être un séducteur et une fois la leçon assimilé, je ne pus plus m’empêcher de chercher à leur plaire. Régulièrement j’y parvenais, et cet acquis ne me rendait que plus respectueux envers elle. Autour de moi, se pratiquait les coups d’un soir, mais surtout les coups d’un soir où j’étais bourré. Les filles étaient trop saoûles pour s’en rendre compte, et les mecs étaient trop défoncés pour savoir si la fille leur convenait ou non. L’essentiel c’était de s’envoyer en l’air.

Tout aurait pu durer longtemps. L’adolescence n’a jamais pris fin dans ma tête. C’était comme lâcher des chevaux furieux dans une étendue infinie de liberté. Leur puissance est grisante, et cette débandade est salvatrice au point qu’on ne désire pas les enfermer de nouveau. On préfère les entendre renâcler, marteler le sol, et s’exprimer dans toute la violence de leur beauté qu’on accorde aux divinités. Ils se grisent de tant de galop, et renfermer ces monstres c’est l’équivalent du monde adulte. On referme la porte sur ce qu’on a de plus horrible et vivant pour laisser paraître une image lisse à l’infini.
Je menais de front les études, ma vie sociale et la décadence sans ressentir le besoin de grandir. J’aurai pu encore croire au père noël pour peu qu’on me le demande. Je collectionnais les rêves fous comme un enfant collectionne des cartes à jouer. Tout ça, c’était le rêve éveillé mais il faut toujours qu’un réveil sonne quelque part pour couper et faire sombrer dans le cauchemar du réveil. Et dans ma tête ce n’était pas un réveil qui avait sonné, mais toutes les pendules du monde.

Rien ne me revenait. Un cident ? Peut-être. Non, on dit un accident. Peut-être. Ou bien était-ce n’importe quoi ? Je voulais hurler et aucun son ne franchissait mes lèvres. Je voulais l’appeler, comme perdu mais au lieu de son prénom, ce ne fut qu’un hoquet qui dépassa mes lèvres. Je ne savais plus d’où je venais. Venais-je seulement de quelque part ? D’un train ? Non. Une voiture, un vélo, un bar ? Où, quand, comment ? Quelque chose avait déchiqueté ma mémoire, l’avait massacré laissant pour mort tout souvenir. J’étais semblable à une poupée. Intégralement rempli de mousse.
Sorti de nulle part, je rentrais chez moi, désorienté, souillé de sang. Le regard hagard je ne savais plus où aller alors qu’une pluie estivale rinçait la ville. L’air vagabond j’étais comme mort à l’intérieur. Ma chemise déchirée offrait une vue sur mon corps chétif, et mes mains n’étaient plus d’un mélange de boue, de sang séché et d’égratignures encore sanguinolentes. Les larmes baignaient mon visage alors qu’un épais filet carmin coulait de ma tempe, déviant dangereusement jusqu’au coin de mon œil pour mourir à la commissure de mes lèvres. Ce fut une patrouille de police qui me ramassa dans la direction opposée de ma maison alors que j’étais pourtant certain d’y retourner. Mon état critique avait alerté les représentants de l’Ordre qui avaient tenté de me soutirer une information mais je n’étais plus avec eux. Le regard vide, la gorge sèche, je ne répondais plus de rien, amorphe. Au centre de police je fus séché et soigné mais aucun mot ne sortit de ma bouche. Mes parents furent appelés et dès lors où ma mère arriva, la voix chargée d’inquiétude, quelque chose se brisa en moi. Quelque chose de terriblement fragile qui avait su résister à la violence du choc mais pas au retour à la réalité.
Tim.
J’étais tombé à genoux. Les vannes étaient ouvertes. Un long cri de douleur m’échappa, suivit d’une crise de sanglots qui agitèrent mes épaules jusqu’à épuisement et les murmures de ma mère n’y firent rien. La douleur me déchirait, me réduisant en pièce avec ses longs crocs acérés. Elle m’inocula son poison, me rendant malade. Malade de chagrin. Je passai la nuit, la tête appuyé contre le mur des toilettes, nauséeux. Incapable de me remémorer une seule image de cette violence qui avait tout arraché, tout dévasté. Ma vie, la sienne, celle de mes parents.

Il me fallut plusieurs mois pour récupérer une apparence humaine, reprendre du poids et effacer la douleur qui noyait mon regard. Je ne pus mettre de côté le vide qui s’était creusé en moi comme un manque essentiel. Ma mère se laissait mourir de chagrin et j’aurai en faire de même si je n’avais pas eu ma promesse sur la conscience. Pour tout l’amour que je lui portais – avais porté – je me devais de respecter ce qu’il m’avait demandé et il ne me fallut pas longtemps pour installer cette idée en moins en tant que sens à ma vie. Je vivais pour deux, c’était la seule sensation qu’il m’en restait. Et je devais vivre pour trouver cette fille qu’il avait aimé. Castiel, vingt ans, je quittais tout. Ma famille, ma ville, mon lieu d’étude, mes livres, ma chambre, mes habitudes, mes amis pour aller me perdre à Lewis pour elle, pour lui. Son adresse fut des plus simples à trouver, mais parvenir jusqu’à elle fut moins aisé. Ma plus grande difficulté se présenta comme son frère. Je m’étais heurté à lui avec cette placidité qui m’était propre. Je n’avais pas cherché plus à insister alors qu’il refusait de me laisser entrer. Le simple fait de me perdre un instant dans son regard m’apaisait tout en me tirant d’une torpeur douleur. S’il n’y avait pas eu de lourdes circonstances, j’aurai sans doute ris. Ris de cette difficulté qui me donnait la sensation d’un contact électrique, une friction désagréable et attirante à la fois. Il me laissa assis à la porte d’entrée, me donnant en même temps l’occasion de le traiter mentalement de tous les noms. Je le haïssais parce qu’il faisait froid. Je haïssais son regard désabusé et ses cheveux qui ne ressemblaient à rien. Je haïssais le grésillement de sa voix et son mépris face à mon état. Je le haïssais parce que j’avais froid et parce que je me sentais trop loin de chez moi. Je le haïssais aussi parce qu’il se prenait pour un super héros. Je ruminais autant que je pouvais, broyant du noir et du merdeux par la même occasion. Mais il y avait quelque chose de réconfortant. Peut-être dans ses cheveux qui donnaient envie d’y passer sa main, son regard dérangeant, ou ce détachement total qui ne laissait pas indifférent. Pour passer le temps j’allumai une cigarette bien que d’ordinaire je n’avais nullement besoin de nicotine pour ne pas sombrer dans quelque chose d’irrécupérable.
Lorsque je la vis arriver je sus que c’était elle. Je su pourquoi il l’avait aimé. Pourquoi nous n’allions pas pouvoir m’entendre comme je l’aurai souhaité, pourquoi son frère l’avait protégé. En la voyant je sus pour de bon qu’il était mort.

✿ ton prénom ☛ Couramment appelé Elie.
✿ ton âge ☛ ( facultatif ) Il y a peu, ma maison a été ravagé par des fous qui sont mes copains, pour fêter comme des barbares mes dix-huit ans encore frais.
✿ comment as-tu découvert le forum ☛ Je cliquette de forum en forum, et des fois je trouve des trucs méga bien.
✿ le code du règlement ? ☛ Shut up and let me go
✿ un dernier mot ? ☛ Saviez-vous que le film Kirikou a été interdit de projection aux mineurs aux Etats-Unis car les femmes africaines sont seins nus durant le film ?