« Parait-il, je suis une fille assez difficile à cerner. D'apparence angélique je peux me métamorphoser en véritable démon. Combien de fois mon meilleur ami ne me l'a-t-il pas dit? Cela me fait sourire quand il me fait la morale pour un oui ou pour un non, tout comme ma grande soeur. Elle ne comprend donc pas que j'essaye de me décoller de l'image de la petite fille parfaite? Je déteste quand mes parents emploient ce mot. Parfait. Cela n'existe pas, je ne suis pas parfaite et je compte bien le montrer. Par la suite, il parait que je suis assez intelligente, j'en ai dans la tête comme dise certains, mes examens je les ai obtenu sans effort et à présent je suis stagiaire dans une maison d'édition, j'aime mon job mais je ne me laisse pas marcher sur les pieds, apporter du café oui faire les courses pour les autres non. Combien de fois je n'ai pas failli être renvoyer? Mais il paraît que le patron m'aime bien... Faut dire, j'ai une belle petite bouille non? Je suis travailleuse et je vis à deux cents à l'heure, je traine souvent la larve qui me sert de meilleur ami pour une virée shopping, la mode j'adore, je ne me sépare jamais de ma bible: Vogue. Bon dieu ce que j'aime ce magazine. Ensuite, il paraît que j'ai été pourri gâtée, mais cela ne se voit pas, sauf quand je fais quelques caprices d'ici et de là... Enfin, je vous le dit: il faut avoir du cran pour supporter une fille comme moi. »♥

• un animal : un trigre. • une saison : l'été. • une chanson: So Happy I Could Die - Lady Gaga. • un film : Le Diable s'habille en Prada. • une fleur : Le Lys. • une célébrité : Johnny Depp.

• un pouvoir : L'invisibilité • un pays : L'Angleterre. • un vêtement : Une robe. • un objet : Un stylo. • une ville : Londres. • un métier : Editrice.

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS J'HABITE A LEWIS ✿ « J'habite dans cette ville depuis quatre ans, en faite je suis venue faire mes études aux Etats-Unis au grand damne de mes parents! Ma grande soeur me répétait que j'étais folle mais moi je voulais juste qu'on me laisse. Mon meilleur ami m'a suivit, et on a vécu ensemble notre première journée texanne en colocation. J'avoue il m'énerve de temps à autres mais on s'aime quand même, toujours l'un pour l'autre, surtout depuis le drame qui s'était passé il y a deux ans. Mais ça, ce sera pour plus tard. »
LA PIRE CHOSE QUE J'AI FAITE DANS MA VIE ✿ « Ma tentative de suicide. C'est ça le drame d'il y a deux ans. J'ai été stupide, j'étais folle amoureuse d'un étudiant de ma classe, on est sorti ensemble puis il m'a brisé le cœur en miettes en disant que c'était juste pour rire alors que moi j'avais tout misé sur cette relation. Mon meilleur ami m'a retrouvé inerte dans l'appartement quand il est rentré de son job de coiffeur, god, il a eu la frousse je peux vous le dire. J'ai été aux urgences pendant plusieurs jours, lavage d'estomac et tout le tralala, maintenant je suis suivie par un psychologue, il m'a dit qu'il y avait un traumatisme et que je ne m'en sortirais pas facilement. De toute façon, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Maintenant les hommes c'est non, quoique... Mes parents ont voulu que je rentre directement à Londres, j'ai refusé, je veux montrer que je ne suis pas faible malgré cette énorme bêtise qui a failli coûter ma vie. »
MON PLUS GROS SECRET ✿ « Alors justement, cela à avoir avec les hommes... Ca craint un peu pour moi et pour lui. Personne n'est au courant et vaut mieux. Je couche avec mon patron, j'essaye de ne pas m'y attacher mais je commence à avoir des difficultés à faire comme si de rien n'était. Je me rappelle encore le premier soir, et j'en ai des frissons. Il a trente ans, j'en ai vingt-deux, mais il est marié et père de famille. Pourtant, ma conscience ne me dit pas de m'arrêter, j'ai l'impression d'être droguée à cet homme. Je ne peux plus me passer de ce contact charnel. Bon dieu, si mon meilleur ami savait ça, il me tuerait sans hésiter et m'enfermerait dans une cave. »
MON STYLE VESTIMENTAIRE ✿ « Il est très classique, j'aime porter des jupes ou des robes, c'est très rare de me voir dans un jean. Je suis très féminine. Toujours avec un maquillage discret ou plus marqué cela dépend de ma tenue. Comme je l'ai dit, j'adore la mode, et je suis les tendances tout en adaptant mon style vestimentaire. Pour ce qui est de mes cheveux, je m'amuse à les boucler, à les lisser, à les relever, à les relâcher. De toute manière, je ne sors jamais négligée de toute manière je ne peux pas, quand on a un meilleur ami gay et en plus coiffeur, il est toujours derrière pour donner son avis critique. »
MA PLUS GROSSE PHOBIE ✿ « Sans hésiter l'eau. Je ne sais pas nager, j'ai toujours détesté cette substance liquide. Je troque toujours les bains pour une bonne douche, car rien de savoir que j'aurais de l'eau jusqu'au cou, je peux déclencher une crise d'angoisse assez violente. Je ne sais pas depuis quand remonte cette peur, mais mes parents m'ont toujours dit que je me tenais à plusieurs mètres d'écart de tout ce qui était lac, piscine ou encore bord de mer. »
MES PASSES-TEMPS ✿ « Je ne tiens pas en place, mais pourtant j'aime bien être tranquille avec un bon roman dans les mains. Lire j'ai toujours aimé, depuis toute petite je dévore les livres comme si c'était mon dessert préféré. Sinon j'aime bien cuisiner, faire de bon petits plats pour mon meilleur ami qui mange tout ce qui passe, vaut mieux que je surveille son alimentation à la lettre. J'aime aller me balader à vélo dans quelques rues ou dans le parc et aussi faire du sport pour m'aérer l'esprit. Je vous l'ai dit : je ne tiens pas en place, il faut toujours que je fasse quelque chose. »

« Tu quoi?! » Ma mère lâcha sa fourchette qui tomba dans le pudding qu'elle avait soigneusement préparé. Mon père se retourna vers moi, bouche bée et ma grande sœur avait fait de grands yeux. J'avais dix-huit ans et des rêves pleins la tête. « J'ai dit, que j'allais aller à l'université aux Etats-Unis. » « Mais... Il y a de très bonnes écoles à Londres! » « J'en ai marre de Londres! » Je les regardais, ils ne comprenaient pas, aucun ne comprenait mon choix et pourtant pour moi c'était fait, je partirais à la fin de l'été au Texas et avec mon meilleur ami, qui avait décidé de me suivre pour ne pas me laisser partir toute seule. « C'est vraiment ce que tu as décidé Lily? » Mon père avait arrêté de me regarder comme si je venais de la planète Mars et j'hochais affirmativement. Il ne restait que deux mois avant que je partes, et dire que j'allais vivre beaucoup de sensations fortes là bas... sans le savoir.

« Attends Zack tu ne peux pas me faire une chose pareille! » Vingt ans. Deux ans que j'étais déjà en Amérique et je me sentais parfaitement chez moi. Je marchais dans une rue bondée de gens, c'était la Saint-Valentin, fête des amoureux et moi qui pensait vivre une journée magique était en train de vivre un parfait cauchemar. Mon petit ami depuis presque six mois s'arrêta devant avant de se retourner et de me fixer du regard. J'ai cru pleurer, mais je le regardais comme s'il me faisait une mauvaise blague. « Ecoute Lily, on arrête. » « Quoi? Tu blagues? C'est une blague n'est-ce pas? » Son visage ne souriait pas, il ne riait pas pour me dire: mais bien sur que je plaisante tête de linotte! Non rien, mes mains commencèrent à trembler, ainsi que mes lèvres quand il ajouta le clou final: « C'était un pari d'accord ? Je ne t'ai jamais aimé, et j'ai fait tout ça pour juste prouver que je n'étais pas une mauviette... Si tu pouvais me rendre le pendentif au passage... » Je passais ma main automatiquement sur mon cou, un pendentif en forme de cœur qu'il m'avait offert pour Noël, un pendentif en argent qui valait beaucoup plus à mes yeux que son prix. Je l'arrachais d'un coup, cassant l'ouverture et mes larmes commencèrent à couler. « T'es vraiment qu'un sale type. Je te déteste! » « Ecoutes... » « Non tais-toi! » Je lui lançais le collier par terre avant de me retourner et de partir en direction de mon appartement. En entrant, j'étais désespérée, complètement, j'avais le cœur brisé en mille morceaux, moi qui me vantait devant tout le monde que j'avais le garçon le plus extraordinaire, je venais de me faire plaquer. Je ne sais pas ce qui m'a pris, peut-être la solitude, le fait que mon meilleur ami n'était pas là pour me faire rire et de me dire qu'il fallait prendre cette histoire dans un autre sens. Je suis entrée dans la salle de bains, j'ai pris toute sorte de médicaments et je les ai avalé.

Je me suis réveillée quarante-huit heures plus tard, dans un lit d'hôpital et une chambre blanche alors que j'entendais les battements de mon cœur sur l'électrocardiogramme. « Merde Lil'! Tu ne me refais pas un coup pareil! » Mon meilleur ami, assis à mon chevet avait les larmes aux yeux et à voir ses yeux rougis, il avait déjà beaucoup pleuré. Moi aussi j'avais envie de pleurer, mais je me sentais réellement faible. J'ai juste enfoui ma tête dans l'oreiller pour ne pas qu'il me voit, pour ne pas qu'il ai honte de moi. « Lil'! » Il s'est assis sur mon lit tandis que mes larmes coulaient et que je voulais les lui cacher, j'ai sentis ses bras me prendre et il m'a serré contre lui avant de passer ses mains dans mes cheveux. On était amis depuis l'enfance, depuis le jardin d'enfance même, la même crèche et on ne s'est jamais séparé. « Tu me fais plus peur comme ça, j'ai cru vraiment te perdre. » « Pardon. » J'ai pleuré longtemps sur son épaule, à ce qu'il m'a dit, j'avais fait un arrêt cardiaque, et que ma tentative de suicide avait failli marcher, cela faisait deux jours qu'il avait à peine dormi et il n'avait pas quitté ma chambre, il m'a même dit qu'il avait vu un mignon infirmier, non mais lui alors. « Tu sais moi aussi je voudrais être de ce bord. » Il m'a regardé avec de grands yeux avant d'éclater de rire et de me garder dans ses bras. « Tu en trouveras un bien. Puis, Barbie sans Ken c'est pas normal... » « Arrêtes de m'appeler Barbie. » « D'accord... ma Barbie. » Il me déposa un baiser sur mon front et je restais dans ses bras, merde, je l'avais fait souffrir, pourquoi j'avais été aussi égoïste, Zack ne méritait pas que je meurs pour ses beaux yeux d'enfoiré.

« J'ai vingt-deux ans et je viens de sortir de l'université avec mon diplôme et je cherche un stage et je me suis dis que comme votre maison d'édition est assez réputée et que c'est ce que je voudrais faire, je tente ma chance. » J'étais assise devant un homme, une trentaine d'années et je postulais pour un premier stage. Cet univers j'en rêvais, il regarda mon Cv, moi, mon Cv, moi. Puis il déclara tout simplement: « Je veux bien vous prendre à l'essai mademoiselle Breaknow. » Je crus mourir, cela avait été tellement simple? Quand je suis rentrée chez moi le soir, j'ai fêté ca avec mon meilleur ami, j'avais enfin trouvé quelque chose qui me plaisait. Je ne savais pas encore que j'allais vraiment me mettre dans une monstrueuse galère. Au quatrième mois de mon stage, alors qu'il ne restait que moi et lui, dans la maison d'édition, je terminais quelques photocopies que des personnes m'avaient demandés, on s'est échangé un baiser fougueux. Trop fougueux même puisqu'ils nous a conduit largement plus loin. Il était marié, et ça c'est extrêmement mal, je me le suis répétée plein de fois quand je suis rentrée chez moi. Je n'ai rien mangé le soir, mon meilleur ami m'a demandé si j'étais préoccupée, j'ai dit que je n'avais juste pas faim. Merde, s'il savait il me tuerait. Il détestait ce genre de personne et je ne voulais pas qu'il ai un nouveau regard sur moi. Le lendemain j'ai fait tout pour éviter mon patron mais le surlendemain il m'a coincé. « Tu m'évites? » « Je crois que ce que l'on a fait, était un léger dérapement et... » Il passa ses mains sur ma peau et je frissonnais. « et... » j'essayais tant bien que mal de me dépatir en vain, il déposa un baiser sur mes lèvres avant de les poser au creux de mon cou. Six mois que ça dure, ça va faire un an que je suis dans cette entreprise, et six mois que je couche avec mon patron. Moi j'ai vraiment un problème... »

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