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 Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3

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MessageSujet: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeJeu 10 Mar - 7:30

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Ça faisait déjà quelques semaines que je tirais une tête d'enterrement. Je rentrais du travail, je ne parlais pas, je restais dans un mutisme presque effrayant. Mes yeux étaient souvent gonflés et rouges tellement je pleurais. Ce matin j'avais rendez-vous pour une échographie, et Ismaël tenait à m'accompagner, d'un coté s'il ne venait pas j'irais pas non plus, j'annulerais automatiquement le rendez-vous tellement j'avais peur des examens médicaux. J'imaginais même pas l'accouchement, il faudrait m'assommer car je serais insupportable. Au petit-déjeuner, je découvris dans mon assiette des œufs au bacon... Des yeux et un sourire. La prochaine fois, je lui empêcherais de faire le petit-déjeuner. Je ne relevais même pas le regard vers lui car il serait bien capable de me faire le signe du sourire et sérieusement, je n'avais pas le cœur à rire. L'amour ça fait trop souffrir, c'est ce que je lui avais dis, et je ressentais toujours un énorme mal être dans mon âme. Je pris une fourchette pour manger un peu bien que l'appétit n'était pas présente. Chaque matin c'était pareil, j'avais mal au cœur et c'était à peine si j'arrivais à avaler plusieurs bouchées. Le reste du repas restait silencieux, je boudais toujours dans mon coin, ou du moins je ne voulais rien dire. J'avais peur de commettre une bourde à chaque fois que je parlais, la preuve avec Balthazar, on s'était disputé et j'avais encore envie de pleurer en y pensant.

A neuf heures on partit pour l'échographie et j'étais restée silencieuse pendant le trajet. J'avais mal au ventre dû à l'anxiété, j'aurais même aimé faire demi-tour si Ismaël n'était pas là pour me retenir. Il avait du sentir mon malaise, puisqu'il me prit ma main en la serrant légèrement. Sans paroles, il arrivait quand même à se faire comprendre. Je ne disais rien, laissant ma main dans la sienne alors qu'on se dirigeait vers le centre de radiologie. C'était incroyable comment les minutes passaient lentement quand on voulait que quelque chose passe le plus vite possible. A dix-heures on passait en salle et il m'accompagna pour ne pas me laisser toute seule. D'un côté, c'était un vrai meilleur ami, je m'en voulais de lui avoir gueuler dessus. J'étais rêveuse, pensive, ailleurs pendant toute la durée de l'examen jusqu'à ce qu'on me dise: « Vous voulez connaître le sexe? » Je releva mon regard vers le médecin avant d'acquiescer de la tête. Je ne savais même pas qu'au bout de douze semaines on pouvait savoir déjà si c'était une fille ou un garçon. Fiou, c'était incroyable le progrès médical n'empêche... Elle sourit, et déclare : « C'est une fille. » Là, j'ai vraiment envie de pleurer. Une petite fille, un petit ange qui grandit dans mon ventre. J'ai envie de crier ma joie à Ismaël, mais les reproches d'il y a quelques semaines reviennent dans mon esprit et je ne dis rien.

On n'était pas rentré de suite, au contraire, Ismaël m'avait trainé dans un magasin de maternité et pour enfants. J'étais restée fixe en entrant dans ce magasin alors qu'il me trainait par la main. Ce n'était pas un peu tôt tout ça? Quoique j'avais bien remarqué ce matin que je n'arrivais plus trop à rentrer dans mes jeans et que les robes ce n'était même pas la peine d'essayer. J'avais pris du poids, ça se voyait si je ne mettais pas de vêtement ample. On s'était séparé a un rayon, et je regardais les vêtements pour bébé. C'était incroyable comment c'était tout petit n'empêche. Je n'avais jamais eu de petit frère ou de petite sœur alors j'avais peu de connaissance en la matière. Je pris une petite robe dans les mains et touchait le tissu du bout des doigts. J'imaginais déjà ma fille dedans, toute mignonne. Ismaël était revenu et avant même qu'il est ouvert la bouche je fondis en larmes. Décidement, je pleurais trop ces temps-ci, et c'était incontrôlable. « Je te demande pardon. » J'allais me blottir dans ses bras tandis que je pleurais toujours, les employées devaient se demander se qui se passaient. Quoiqu'ils étaient peut-être habituées à des crises de larmes de femmes enceintes. « Je t'ai fait du mal, pardon. » J'arrivais pas à m'arrêter et je serrais toujours la petite robe dans une de mes mains. « T'es le meilleur ami qu'on puisse avoir et moi, je te traite comme un moins que rien. »
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeDim 13 Mar - 0:46

Aujourd’hui était un grand jour : ce serait la première échographie de Lily. J’en étais épouvantablement angoissé, mais aussi hyper joyeux. Je m’étais levé de bonne heure pour prier et pour préparer le petit déjeuner à Lily. Nous avions rendez-vous à dix heures tapantes. Enfin, elle avait, moi je ne faisais que l’accompagner parce que je savais que si je ne venais pas avec elle, elle prendrait ses jambes à son cou. Je m’étais habillé en vitesse, mais la coiffure avait pris plus de temps, comme toujours. Oui, je sais, je n’ai pas l’air de passer des heures sur mes cheveux, à première vue, mais c’est totalement faux ! Il me faut au moins une demi-heure tous les matins. C’est toute une affaire de paraître tout juste sorti du lit alors que c’est loin d’être le cas. J’avais ensuite entrepris de cuisiner. J’étais moins doué à ce jeu-là que Lily ne l’était, mais ça ne devait pas être sorcier de lui faire des œufs au bacon, tout de même. L’ironie, c’était que je ne pouvais même pas manger de bacon. J’allais me servir un bol de céréales à côté. Ça sentait bon, en plus. J’étais plutôt fier de moi lorsque je disposai l’ensemble sur une assiette. Je jouai un peu avec la spatule, pour former une espèce de visage souriant. La classe. Je faisais même de l’art avec la nourriture, maintenant. Malheureusement, mon œuvre ne suffit pas à délier la langue de ma meilleure amie. Cela faisait des jours et des jours qu’elle ne m’adressait plus la parole, telle une petite fille boudeuse. Cela me dérangeait, surtout quand je posais une question et qu’elle ne se donnait même pas la peine de répondre. Pourtant, le silence se prêtait parfaitement à la méditation et, au moins, elle ne m’engueulait pas pour diverses raisons…

On arrivait en avance pour l’examen médical. Lily tirait une tête d’enterrement, ce qui contrastait furieusement avec mon sourire niais. La gynéco était très sympathique, je lui faisais la conversation puisque la principale intéressée ne semblait pas se sentir concernée. Cela m’inquiétait un peu de la voir si absente. Mais bon, de toute façon, même si j’essayais de la faire parler, elle ne me ferait que des bêtes signes de tête. Elle ne sortit de léthargie qu’au moment où le médecin lui demanda si elle voulait connaitre le sexe de l’enfant. Là encore, elle ne fit qu’un geste d’acquiescement, tandis que je trépignais littéralement d’impatience sur mon siège. La sentence tomba enfin : une fille. Je manquai de sauter de joie, mais me retins en constatant que Lily n’avait pas l’air de bouger plus que ça. Je pensai à mon fils dont je ne connaissais rien, resté en Angleterre avec sa mère. Je n’avais pas été aussi heureux à l’annonce de sa venue. Les circonstances étaient différentes, au fond. J’avais envie de serrer Lily dans mes bras pour lui faire comprendre à quel point c’était génial, et ce fut douloureux de m’en empêcher. Je n’étais pas du style à garder mes émotions pour moi comme elle. Il fallait toujours que je montre mon enthousiasme, ma peine, peu importe quoi.

Elle voulut rentrer immédiatement à l’appartement, et je dus faire les yeux de chien battu pour qu’elle accepte d’aller dans un magasin pour les femmes enceintes. Je lui arrachai quasiment le bras pour qu’elle pénètre dans la boutique avec moi. Les vendeuses me considéraient d’ores et déjà comme un attardé. Bon, j’avais l’habitude. Je gardai les yeux rivés sur Lily, de peur qu’elle ne s’enfuie dès que j’aurais le dos tourné. Seulement, j’avais négligé le fait que c’était difficile de chercher des vêtements et de surveiller quelqu’un simultanément, si bien qu’elle finit par échapper à ma vigilance. « Oh, regarde cette robe, elle est pas… Lily ? » Hum, elle ne devait pas être bien loin. Je parcourus les rayons et la retrouvai dans un consacré aux bébés. Elle eut juste le temps de m’apercevoir avant se mettre à pleurer. Elle était devenue aussi hypersensible que moi avec cette grossesse. Je la pardonnai même si je savais pas pourquoi elle s’excusait et l’entourai de mes bras. Elle ne cessa pas de sangloter pour autant, elle me disait qu’elle m’avait fait du mal, qu’elle me traitait comme un moins que rien. Je devais être complètement con, parce que je ne saisissais même pas pourquoi elle affirmait tout cela. Mémoire de poisson rouge, sans doute. « C’est pas grave, Lily. C’est normal, t’es perdue avec toutes ces choses qui t’arrivent. Faut juste que tu ancres bien que je suis pas là pour te faire souffrir, mais pour t’aider. Allez, montre-moi ce que t’as trouvé… » Je pris la robe miniature entre mes doigts et l’examinai de mon œil expert. « Bon, je crois qu’on peut bien dépenser vingt dollars pour cette merveille, t’es d’accord ? »
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeJeu 17 Mar - 5:50

Je m'étais mise à fondre en larmes en plein dans la boutique où Is' m'avait emmené de force – et oui, si ça ne tenait qu'à moi, on serait rentré directement à l'appartement, mais noooon, monsieur m'avait fait ses yeux de chat potté pour que j'aille dans cette boutique. Quoique dans un sens il n'avait pas eu tort, j'avais eu de grosses difficultés à fermer mon jean ce matin et il m'avait même demandé si je n'étais pas serré, j'avais dis non... Sinon je savais qu'il ferait un caprice ou même, m'engueulerait, en disant que j'étais complètement folle. Je ne voulais pas porter de robe à fleurs ou autres, j'avais toujours soigné mon style et là je sentais que plus ça irait dans les mois, plus je serais négligée. Poisse. J'avais dans mes mains une petite robe pour la future petite qui allait naître dans six mois. Une petite merveille que je venais de remarquer, elle était de couleur verte clair et était toute mignonne, je la voyais déjà trotter dans cette robe avec un énorme sourire aux lèvres. Pourtant, je ne souriais pas, au contraire je pleurais, la tête posée contre la poitrine de mon meilleur ami qui ne devait pas comprendre du tout cette crise de larmes, de plus plusieurs employés avait la tête alignée dans notre direction. Je savais toujours me faire remarquer dans les pires moments.

« Je suis la pire meilleure amie qui puisse exister. » Je restais dans ses bras, tandis que j'essayais de calmer mon flot de larmes, tant bien que mal. La fatigue se faisait de plus en plus ressentir étant donné que je dormais particulièrement mal ces derniers jours. Trop d'anxiété par rapport à tout ce qui touchait à Balthazar et à ce bébé. Je n'avais pas parlé pendant plusieurs semaines ce qui aurait pu faire peur à Is', mais il ne montrait rien, gardant toujours son sourire aux lèvres. « Tu m'aimes toujours hein? Bien que je t'en fasse voir de toutes les couleurs, avec mes idées stupides?! » Quelle idée j'avais eu de le demander en mariage – limite – alors que c'était quasiment impossible. Non, c'était impossible. Puis, cela serait trop bizarre. Il serait parrain et puis voilà... Je me débrouillerais en mère célibataire que j'étais. J'étais tourmentée? Oh oui, je ne savais plus dans quelle direction prendre ma vie. C'était le brouillard total dans mon esprit. Je gardais dans mes mains la petite robe que j'avais trouvé tandis que je me détachais de l'étreinte de Ismaël. J'allais avoir une fille, et je peinais toujours à y croire, lui devait être aux anges silencieusement, faut dire, je n'avais émis aucun son pendant l'échographie, même pas un petit bruit qui aurait pu montrer à quel point j'étais heureuse. J'avais été dans une forme léthargique tout au long de la matinée et à présent, je sortais de ma torpeur avec pleins de larmes. Larmes qui commençaient enfin à se calmer.

Il avait pris la robe dans ses mains en la regardant avant de déclarer que l'on pouvait bien claquer vingt dollars pour cette merveille. On avait eu souvent des difficultés à la fin du mois, moi avec mon salaire qui ne volait pas des masses, et lui qui avait un salaire à peu pareil que moi. Surtout que tout deux on était de réel voraces et la plupart de l'argent passait dans la nourriture quand ce n'était pas dans le loyer de l'appartement. « Je la vois déjà dedans. » regardant Ismaël de mes yeux qui étaient encore embrumés par quelques larmes. « Je vais avoir une fille... » J'avais posé mes mains sur mon ventre, je peinais à y croire que c'était à moi que ça allait arriver. Je ne savais même pas si j'étais prête ou non à avoir ce bébé, tout ce que je savais c'était que j'essayerais de tout faire pour que tout se passe au mieux.
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeDim 27 Mar - 6:22

Les femmes enceintes avaient une terrible tendance à se négliger, alors qu’il y avait tellement de vêtements sublimes fabriqués exprès pour elles. A croire que je n’y comprenais rien aux femmes. Bref, je sentais que Lily n’avait aucune envie de faire attention à son look durant sa grossesse, je l’imaginais déjà traînant dans l’appartement en peignoir parce qu’elle ne rentrait plus dans rien d’autre. Vision d’horreur. Je ne laisserais pas une catastrophe pareille se produire, cela détruirait mon karma plus que n’importe quelle mauvaise action que je pourrais commettre. Pour le bien de tous, pour mes yeux comme pour ceux du bébé à venir, il fallait que je surveille Lily et sa garde-robe, que je lui apprenne que ce n’était pas parce que l’on prenait des kilos que l’on devait abandonner la mode. Non pas que je connaissais cette situation, j’avais simplement dû regarder trop de séries clichés à la télévision. Comme quoi, il ne faut pas dire que du mal des soaps opéras, ça nous éduque, parfois. Pourtant, aujourd’hui, il me semblait que l’on n’achèterait rien pour Lily, c’était plutôt la petite qui allait être en possession d’un véritable dressing de star si on se mettait déjà à faire des emplettes pour elle alors qu’il y avait encore quelques mois à patienter avant sa naissance.

Dans mes bras, Lily pleurait encore tandis qu’elle déclarait qu’elle était la pire meilleure amie qui puisse exister. Sur ces mots, je la serrais un peu plus fort. Ce n’était pas grave. C’était déjà oublié, de mon côté. Je devais même avouer que je ne considérais même pas sa crise de l’autre fois comme une dispute. Le lendemain matin, je ne m’en souvenais pratiquement plus. C’était sans doute dû aussi au poisson rouge qui tournait en rond dans mon cerveau, ma mémoire correspondant à la sienne. Au fond, elle n’était pas pire amie que moi je ne l’étais. Quel genre d’ami ne se confondrait pas en excuses afin qu’on lui reparle à nouveau ? Non, moi, j’étais resté normal, j’avais souri, je m’étais parlé tout seul pour combler le silence et je n’avais pas essayé de la sortir de son mutisme. Oui, j’étais un parfait idiot, sauf que je n’en prenais que rarement conscience. Au lieu d’ouvrir le dialogue, moi je lui faisais des bonshommes dans son petit déjeuner. « Mais oui, je t’aime pour la vie, tu te rappelles ? Si je n’étais pas gay, je t’aurais épousé sur-le-champ, ma belle. » Et c’était vrai. Voilà pourquoi j’avais autant de mal à admettre que tous ces types profitaient d’elle sans jamais l’aimer. Cela me paraissait inconcevable, à moi, le gamin avec qui elle jouait dans le bac à sable. Les employés du magasin devaient se faire des films à notre sujet. Du style que je devais être un mauvais mari à faire sangloter ma femme au beau milieu d’un rayon pour bébé. Je n’imaginais pas les regards lorsque l’on passerait finalement à la caisse.

Elle voyait déjà ma filleule gambader dans cette mini robe et cela me faisait le même effet à moi. Je n’osais pas encore le dire haut et fort, de peur de brusquer Lily. Il fallait lui laisser le temps de réaliser, qu’elle soit heureuse, elle aussi. Elle déposa ses mains sur son ventre qui s’arrondissait au fil des semaines. Enfin, elle se rendait compte du bonheur que c’était. Bon, évidemment, je n’étais pas bien placé pour être de cet avis, avec mon fils abandonné en Angleterre dont je n’avais jamais vu le bout du nez, mais ça, Lily n’en savait rien. Tout le monde l’ignorait, excepté Rebeccah. « Et toi qui disais que ce ne serait pas une Barbie, ça commence mal, tu ne trouves pas ? »
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeLun 28 Mar - 3:36

Dire que dans six mois j'allais être maman, chose que je n'aurais jamais cru qu'il me serait arrivé... Du moins, pas de suite. Je me voyais mère que quand j'aurais trente ans quand je me serais fait un nom dans ma carrière. Or, c'était tout le contraire, j'étais une petite secrétaire qui faisait le café et des photocopies et j'attendais un enfant. J'avais toujours dit à Ismaël quand j'étais petite, que plus tard tout le monde connaitrait Lily Breaknow et que je serais célèbre et que l'on me reconnaitrait dans la rue. Un rêve de gamine, un rêve que j'avais toujours espéré même pendant mon adolescence. Oui, j'avais beaucoup écrit en cachette, mais j'avais trouvé ça moi-même nulle et j'avais tout jeté dans une benne à ordure. Ismaël ne l'avait jamais su que j'écrivais parce que je le voyais encore dire une phrase débile du genre: ''C'est vraiment géniale Lily'', mais il ne me dirait ça que pour me faire plaisir je le savais. J'avais alors décidé de travailler dans l'édition pour me rapprocher un peu plus de mon rêve, hélas quand je voyais que moi je ne m'occupais que de petits détails insignifiants et que tout mes autres collègues s'occupaient de nouveaux ou anciens écrivains, ça me déprimait. Je me demandais vraiment pourquoi j'avais postulé dans cette boîte finalement, le salaire était pas terrible, je me tapais mon patron, j'étais enceinte de lui, et je ne faisais que des photocopies et à force j'entendais même le bruit de la photocopieuse dans ma tête quand je n'étais pas au bureau... Je crois que je devais surtout prendre des jours de congés si je ne voulais pas devenir folle et faire le bruit des photocopies à longueur de journée et dire le mot café quarante fois par jour. C'était tellement pénible, qu'à notre appartement avec Ismaël j'avais interdit qu'un seul paquet de café moulu entre dans notre placard. J'étais grave des fois.

Il me complimentait. Je ne le méritais pas. J'avais été particulièrement odieuse avec lui et pourtant il me disait que s'il n'avait pas été gay il m'aurait épousé sur le champ. Il disait ça pour être gentil? Si c'était le cas c'était adorable, mais j'avais l'impression qu'il me prenait avec pitié. « Tu dis n'importe quoi. » J'essuyais mes larmes d'un revers de main tandis que je restais blottis dans ses bras. Si c'était vraiment le cas, que j'étais une fille extraordinaire, pourquoi je me faisais toujours briser le cœur? Avais-je des difficultés à être avec un homme ? J'en demandais peut-être trop dans une relation amoureuse, pourtant j'étais loin d'être capricieuse. Je n'étais pas jalouse quand mon petit ami parlait avec une fille, j'étais une jeune femme assez compréhensive qui acceptait le fait que l'on pouvait être le meilleur ami d'une fille. La preuve, Ismaël et moi, quoique ce n'était pas pareil : Ismaël était gay et n'avait jamais fantasmé sur ma personne, du moins j'espérais. « Pourquoi tous les garçons ne sont pas comme toi... je veux parler des hétérosexuels. Ils ne comprennent pas le mot gentil ou attentionné? » Mes larmes remontèrent à mes yeux alors que mes lèvres commencèrent à trembler sans que je m'y attende. Je revoyais encore cette image du passé, Zack, qui me disait qu'il me quittait, que je n'étais qu'un bête pari. Je ressentais mon cœur s'ouvrir pour saigner de douleur, je voulais pleurer toutes les larmes de mon cœur. Même si devant Ismaël ces dernières années j'avais dis que je m'en moquais royalement et que maintenant tout allait mieux, c'était que des bêtises. J'avais toujours aussi mal. « Tu sais... Zack, il reste dans ma tête, j'arrive pas à m'en débarrasser, j'ai toujours l'impression qu'il va revenir et qu'il me dira que ce n'était qu'une blague et qu'enfin de compte il m'aime. » Je pleurais à chaudes larmes de nouveau alors que je serrais son tee-shirt de mes petits poings. « Est-ce que je suis une pure imbécile?! »

Sa dernière remarque me fit changer les idées, j'avais même émis un petit rire. C'était vrai je ne voulais pas d'une poupée Barbie, ça me rappelait il y a deux ans quand Ismaël m'avait dis sur mon lit d'hôpital qu'une Barbie sans Ken c'était nul. Moi, je voyais déjà ma fille gambader avec cette petite robe et être sage comme un ange... ou pas. Si elle héritait de mon caractère je savais bien que j'en verrais des vertes et des pas mûres. Après tout, quand j'étais petite, j'avais bien dessiné sur les murs de toute la maison. « Elle ne sera pas une poupée Barbie, et déjà la robe elle n'est pas rose. C'est vert. Tu es daltonien ou quoi?! » Je le regardais avant de me détacher de son étreinte. « Et toi tu as trouvé des choses intéressantes pour la petite? » soulignais-je bien à la fin, car pour moi c'était hors de question.
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeMer 30 Mar - 4:05

Je ne disais jamais rien à la légère lorsque le sujet était Lily elle-même. Autant je pouvais lui causer de choses stupides et sans importance, autant quand il s’agissait d’elle, je faisais de mon mieux pour ne pas lâcher la pire connerie ever. Je connaissais la plupart de ses réactions, je savais comment la chiffonner ou la faire sourire, une prouesse. Quoique, il m’arrivait aussi de rater mon coup et de la faire pleurer comme un bébé. Très à-propos, la comparaison, surtout en ce moment. Bref, je ne racontais jamais n’importe quoi sur elle, tel qu’elle l’affirmait elle-même. J’imaginais aisément ce qu’elle pensait : que j’avais pitié d’elle et que je ne la critiquais pas de peur de me sentir trop coupable si j’osais lui faire part de mes vrais sentiments, autrement dit lui déclarer qu’elle me faisait chier avec ses crises de larmes de pacotille et compagnie. Elle avait tout faux. Si j’étais quelqu’un d’aussi hypocrite, je crois que cela ferait bien longtemps que je me serais retrouvé seul au monde. Les mensonges n’étaient pas ma tasse de thé, à vrai dire, je n’avais tenu qu’un événement secret tout au long de ma petite vie : le fait que j’avais un gamin. Mais ce n’était même pas mentir, vu que personne ne m’avait jamais posé de questions à ce sujet, n’est-ce pas ? Enfin, peu importe, j’étais tellement religieux, de toute façon. J’étais persuadé que si la moindre minuscule calomnie s’échappait d’entre mes lèvres, je perdrais mon âme. Moi qui suis crédule, vous comprenez pourquoi je préférais être sincère jusqu’au bout des ongles. La naïveté n’a jamais tué personne, hein.

Je caressais les cheveux de ma meilleure amie, geste toujours réconfortant pour elle. Avant qu’elle ne se dégage, elle me sortit l’interrogation du siècle : pourquoi tous les garçons n’étaient pas comme moi. Bon, personnellement, moi, ça m’arrangerait qu’ils aient tous les mêmes penchants pour la gente masculine. La réponse la plus censée, c’était que s’ils étaient tous de ce bord, ben l’espèce humaine serait en voie de disparition. C’était ce que j’avais retenu du cours de biologie, du moins. Maintenant, avec les bébés in vitro, tout ça… J’oubliais : ne pas parler de choses que je ne capte pas. Je fis mine de réfléchir. Elle ne devait pas connaitre beaucoup de gays pour dire une phrase pareille. J’avais beau être gentil, ce n’était pas les cas de tous les homos de la planète. Il y en avait qui étaient de vraies pestes. Pires que des filles. Et il me suffisait de me rappeler le comportement d’Emrys en grimaçant pour justifier cela. « Lily… Ça m’étonnerait que ce soit lié aux préférences sexuelles. Ce n’est qu’une histoire d’éducation, je suppose. Enfin, tu te souviens bien d’Emrys et de ce qu’il m’a fait subir, quoi… C’est juste de la chance, tu n’en as pas eu et tu es tombée sur les mauvais. Tu trouveras le bon un jour, il faut te montrer patiente, c’est tout. » J’eus un petit pincement au cœur. Cependant, je me retins de fondre en larmes à mon tour, la scène serait devenue bien trop pathétique. Elle en vint à mentionner le nom de Zack, et rien que cela m’énerva assez pour reléguer mon ex petit copain dans un coin poussiéreux de mon esprit. « Lily, ne me dis pas ça, s’il te plait. Ce type est un monstre, il a profité de toi, je sais que c’est dur d’oublier, mais tu dois essayer. Je ne veux pas que tu ailles mal à nouveau. » Selon moi, Zack ne méritait pas de vivre. Zack devrait être en prison pour avoir fait ce qu’il a fait subir à ma Lily. Zack devrait être privé de sa famille, de ses amis, de ses amourettes, pour qu’il ressente enfin ce qu’étaient les souffrances de ma meilleure amie. Je détestais l’avoir en tête. Je haïssais tout de lui et je m’en voulais. Je m’en voulais parce que j’avais été incapable d’éloigner Lily de ce salaud. Je savais ce qui allait se produire, mais elle était si radieuse à son bras que je n’avais tout simplement pas pu lui annoncer : c’est un connard, quitte-le. De toute évidence, même si j’en avais eu le courage, cela se serait passé de la même manière. Elle ne l’aurait pas largué pour moi, au fond, j’en avais l’intime conviction.

La conversation dériva sur un ton un peu plus joyeux, ce qui apaisa ma colère contre ce cher Zack. L’image qui s’imposait à moi était assez drôle, surtout parce que je tentais de concevoir une mini Lily. J’étais sûr du caractère, en tout cas. Elle serait capricieuse et vilaine comme tout, voire incontrôlable. Ça allait être difficile de l’éduquer, cette choupette. J’avais bien fait de refuser la paternité, avec le recul. Cette fillette, ce serait Lily, mais en pire. Et en plus mignon, aussi. Elle se détacha de moi en m’expliquant pour la seconde fois qu’elle ne voulait pas d’une Barbie en guise d’enfant. « Barbie a des robes vertes, je peux te l’assurer. Elle en a de toutes les couleurs, je te signale. Je sais que tu jouais plus avec mes G.I. Joe, mais quand même. » Elle me demanda si j’avais fait des trouvailles. Pour le bébé. J’émis un petit rire narquois. « Tu ne crois tout de même pas que tu vas t’en sortir comme ça ? On a encore quelques mois devant nous pour elle, pour toi, en revanche. Je te préviens que je ne te prêterais rien de rien. Donc tu vas me faire le plaisir de retourner dans le rayon pour les grandes et de choisir minimum dix vêtements à essayer. Et on rappliquera ici tant que je ne jugerais pas ta garde-robe de femme enceinte assez bien fournie, alors tu ferais mieux de te concentrer. Capiche ? »
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeJeu 31 Mar - 4:31

Oui, cela n'avait rien à voir avec les préférences sexuelles, je le savais très bien, mais d'un côté j'avais réellement l'impression que tout les mecs n'étaient que des connards qui profitaient de la fragilité d'une personne pour se montrer sous un jour particulièrement démoniaque. Quand il me parlait d'Emrys j'avais toujours cette peur au fin fond de moi même de le voir partir de nouveau avec lui, même si c'était un parfait connard, Ismaël par amour pourrait bien retourner en sa compagnie. Cette peur me bouffait depuis quatre ans et j'avouais que le fait qu'il pensait toujours à lui n'arrangeait rien à mes craintes. Il me gardait dans ses bras et pourtant je ne pouvais m'empêcher d'avoir mon esprit un tantinet ailleurs. Je l'imaginais déjà claquer la porte de l'appartement du jour au lendemain en disant : je pars vivre avec Emrys – si un jour il avait des nouvelles de lui (bah oui ça c'est avant xD). Je le voyais même valise en main quitter l'appartement en me laissant comme une pauvre cruche en plein milieu du salon. Sans doute, en fin de compte, la demande en mariage que je lui avais fait était juste pour me rassurer, j'agissais en égoïste. J'étais égoïste, c'était comme si je ne voulais jamais laisser Ismaêl partir avec quelqu'un alors que de l'autre côté je l'accusais qu'il ne me laissait jamais et dès qu'il n'était plus là, je me sentais engloutir dans un puits sans fond. Ismaël avait toujours été près de moi, été comme hiver, jour comme nuit, depuis que l'on était petits on était toujours fourré ensemble, et peut-être que finalement, j'avais peur de perdre mon pilier. Celui qui me soutenait toujours quand je faillais. Oui, la réponse était peut-être là: je n'arrivais pas à me séparer de Ismaël.

« S'il revient... Tu partiras... » Fis-je à voix basse, comme si c'était une évidence. Je savais qu'il avait toujours été fou amoureux d'Emrys, et si c'était pareil que moi et Zack, alors... alors il ne l'avait pas oublié, bien au contraire. « Tu partiras, parce que tu l'aimes toujours, ça se voit... Tu me laisseras et moi, moi je vais couler. Je suis qu'une sale égoïste. » Je n'osais même pas le regarder, je n'avais pas envie qu'il m'engueule en me disant que j'étais folle et que c'était n'importe quoi. Ismaël et Emrys avaient réussi à faire toutes les mauvaises langues à l'époque du lycée en s'embrassant dans les couloirs et en montrant bien en avant leur préférence, j'avais soutenu toujours mon choupinet en lui disant même de le dire à ses parents... Ce qui avait une mauvaise idée enfin de compte, son père l'avait renié ou avait voulu qu'il ne fasse je ne sais quoi pour que je ne sais qui l'accepte – oui moi et la religion... - et enfin de compte, Ismaël avait claqué la porte pour me rejoindre à l'aéroport. Bon sang je me demandais si son père m'en voulait encore de tout ça, après tout c'était de ma faute si son fils était parti non? En tout cas je savais que quand j'allais chez lui j'étais jamais spécialement la bienvenue, et ça je ne l'avais jamais compris. Ismaël m'avait dit que c'était parce que je n'étais pas juive et que je ne pratiquais pas la Torah... Dis donc il était étroit d'esprit son père! « Mais moi je souffre toujours de tout ça, et je me demande si finalement, c'était une bonne idée de venir pour étudier ici, et de continuer à vivre à Lewis. On aurait sans doute dû rester en Angleterre tout ça, cela ne serait jamais arrivé. Tu aurais pu te réconcilier avec ta famille et peut-être avec Emrys, et moi je n'aurais jamais connu Zack, et je n'aurais jamais couché avec mon patron, je ne serais jamais tombée enceinte avant d'avoir réussi à faire une carrière et je n'aurais jamais tenter de mourir. » Mes larmes ruisselaient sur mes joues alors que je vidais mon sac, oui en le disant c'était peut-être ainsi: on aurait dû rester vivre à Londres.

Mon petit cœur se calma quand on rapporta l'attention sur ce bébé qui allait naître dans les prochains mois. Peut-être que là, je grandirais et que je gagnerais en maturité et qu'enfin je trouverais la paix avec moi-même pour m'occuper de cette petite fille qui serait toute mignonne avec cette petite robe verte. Ce pendant, hors de question qu'elle soit étiquetée de barbie, et encore moins venant d'Ismaël, je détestais tout ce qui était rose, donc déjà pas question que la future chambre soit rose, ensuite niveau vêtement ce serait mignon sans pourtant être kitch. « Je te le dis que ce ne sera pas une barbie! Tu veux te battre ou quoi? » J'avais froncé les sourcils. « Je peux me mettre dans la même posture que G.I Joe pour te foutre un coup il n'y a pas de soucis, de toute façon c'était toujours moi qui gagnais quand on se chamaillait. » Fis-je en levant les yeux au ciel d'un air innocent avant d'esquisser un sourire. Mon sourire s'effaça d'un coup, je ne voulais pas porter ce genre de vêtement, ce n'était pas assez classe. Oui, j'étais difficile en matière de vêtements mais quand même, des trucs à frou-frous et à fleurs, très peu pour moi. Ainsi je croisais les bras avant de prendre une moue boudeuse. « Non, je ne bouge pas de là, tu me forceras pas! »
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeLun 4 Avr - 0:10

Je détestais parler d’Emrys, parce que ça me faisait penser à tout le reste. La vie à Londres me manquait souvent, mes parents aussi, enfin, surtout ma mère puisque mon père m’avait quasiment renié. Il n’y avait pas d’autres mots, au fond, c’était ce qu’il avait fait avec son ultimatum à deux balles. Soigne-toi ou dégage, c’était à peu près ça, finalement. Mais comment se soigner de ce qu’on est ? Personne ne peut répondre à ça, sauf avec des électrochocs, évidemment. Je n’étais pas prêt à faire ce sacrifice pour les beaux yeux de mon paternel. Il n’avait qu’à se contenter de Ruben et de Bartholomew avec leurs parfaites petites épouses et leur métier de malade, peut-être même que j’avais des neveux, à présent. Mais ils n’avaient pas daigné me donner de leurs nouvelles, et il ne fallait pas compter sur moi pour reprendre contact avec les bourreaux de mon enfance, hein. De plus, je pourrais sans doute supporter une mini-Lily mais des mini-jumeaux-maléfiques, c’était beaucoup trop pour moi, merci. De toute façon, ils avaient probablement choisi un de leurs amis attardés pour jouer le rôle du parrain. Et, pour ma part, s’ils m’avaient proposé, j’aurais refusé instantanément. Je ne portais vraiment pas mes frères dans mon cœur.

Enfin, Emrys, c’était de lui dont je ne voulais absolument pas entendre le nom. Mais voilà qu’il revenait sur le tapis, comme si les quatre ans qui s’étaient écoulés n’avaient rien changé à notre vie, à Lily et à moi. On était toujours ces grands gamins venus d’Angleterre pour échapper aux problèmes qui s’amoncelaient dans notre ville natale. Si on avait tout plaqué pour s’installer aux Etats-Unis, ce n’était pas pour être encore plus triste, mais bien pour oublier. De mon côté, cela n’avait que moyennement fonctionné, vu que mes souvenirs me hantaient toujours. Quant à Lily, elle, elle avait rencontré ce connard de Zack et on ne pouvait pas dire que ça lui avait réussi non plus. Elle marmonna quelques mots qui me mirent dans une humeur maussade. Je partirais, oui. Je l’avais toujours su, je n’avais en tête que cette alternative et elle le savait aussi fort bien. Si Emrys se pointait ici pour s’excuser, je ne résisterais pas longtemps. Sauf si, peut-être, il n’était plus le même. Car le Emrys que je gardais dans mon cœur était celui d’avant le jour où il m’avait froidement annoncé que c’était fini. Celui que j’aimais encore, celui que je souhaitais reconnaître un jour. C’était pour ça que je n’avais pas cherché à le revoir par la suite, je m’étais empêché de réfléchir aux raisons qu’il avait de me larguer parce que je craignais qu’elles soient horribles. Parce que je ne voulais pas que le souvenir que je conservais de lui soit entaché. Si la souffrance était généralement la première à se manifester lorsque je pensais à lui, quand je le faisais pendant plusieurs minutes, un sourire se traçait sur mes lèvres, parce que le bonheur que j’avais connu avec lui l’emportait. Bien sûr, je n’en avais jamais touché mot à Lily, cela la rendrait furieuse. Je n’osais pas, car elle m’avait soutenu dans cette épreuve en dénigrant mon ex petit copain de tout son soul, pour que je me dise que, au final, j’étais bien mieux sans lui. « Lily… Ne dis pas ça. La vie, c’est dur, parfois. Mais on ne peut pas vivre reclus chez soi juste parce qu’on a peur de ce qu’elle nous réserve. Si on était resté à Londres, on aurait eu d’autres sortes d’épreuves, Yahvé l’a voulu ainsi parce qu’il nous aime et qu’il veut qu’on vive et que l’on fasse nos choix, quels qu’ils soient. Je sais que tu n’y crois pas, mais il nous aide à surmonter tout ça. Pour nous rendre plus forts. Je ne t’abandonnerais jamais, Lily. Fais-moi confiance. » Dans un sens, c’était vrai. Je continuerais à la voir coûte que coûte. Je n’habiterais plus avec elle, certes, mais il fallait bien que l’on grandisse. Elle aussi, elle partirait avec un homme un jour, elle se marierait et peu importe, on ne resterait pas éternellement dans notre appartement tous les deux. Ce n’était pas plausible, elle le savait aussi bien que moi.

Le sujet dériva sur le bébé à mon grand soulagement. Au placard, Zack et Emrys. Bonjour Lily Junior. Raaah, elle avait beau dire que j’étais interdit de traiter sa fille comme une Barbie, je le ferais dès qu’elle ne serait pas là et que ce serait moi qui devrais m’occuper de la petite. Je lui achèterais des licornes en peluche et lui raconterais des histoires de princesses, en cachette s’il le fallait pour éviter les foudres de la maman, mais je le ferais. Il était hors de question qu’elle joue aux G.I. Joe et à la guerre, ça allait de soi. « C’est normal, tu me mordais jusqu’au sang, j’ai encore les cicatrices pour le prouver. T’étais une vraie teigne à l’époque. D’ailleurs, maintenant que j’y repense, c’était pas toi qui décapitais mes poupées ? » Elle en était tout à fait capable. Elle déclina mon offre de la rhabiller des pieds à la tête. Ksss, rien ne m’exaspérait plus que les femmes enceintes négligées. « Tu ne peux pas dire non, je ne veux pas que tu ressembles à une grand-mère bien en chair ou à une junkie qui a oublié de prendre la pilule ! » Je la tirai par la manche jusqu’au rayon adéquat. J’empilai déjà trois vêtements différents sur mon avant-bras pour lui faire essayer.
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeMar 5 Avr - 4:23

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Il voulait que je le tape? Il me parlait de Yavhé, de ce qu'il voulait, je n'étais pas juive, je n'avais jamais lu la Torah et lui il me sortait encore un prétexte religieux. Je ne voulais pas être comme Emrys et lui dire qu'il commençait à me gonfler avec ces répliques religieuses... A chaque fois que je disais quelque chose il me sortait un passage de la Torah, moi je ne voulais pas de phrases dictées par un fou religieux, mais simplement les conseils de mon meilleur ami. Or, on dirait que c'était trop demandé, il se raccrochait à ce livre comme à une bouée de sauvetage. Je sentais que mon sang bouillonnait, j'avais l'impression qu'il ne comprenait strictement rien à ce que je lui disais! C'était vrai, à chaque fois il était: Yahvé, Yahvé... Bon dieu, ce n'était pas que je comprenais Emrys, je respectais que mon meilleur ami fasse ses prières même en plein milieu d'un repas, car c'était ''l'heure'', mais il y avait des limites. Je ne voulais pas être blessante mais je souhaitais le mettre devant le fait accompli: il devait se décrocher un peu de cette religion, sinon il finirait dans une synagogue à faire la morale à ceux qui avaient péché... Je le voyais parfaitement dans ce rôle. Il allait partir un jour, c'était sûr, je le savais moi-même mais je ne me sentais pas prête à tout ça... Par contre lui c'était toute une autre histoire, je le sentais qu'il partirait tôt ou tard, et cela allait plutôt être tôt vu son air décontracté vis-à-vis de la situation. « J'ai compris. » Lâchais-je silencieusement, je ne voulais pas encore que les employés de la boutique nous dévisage alors je gardais ma rancœur bien au fond de mon être.

« C'est juste que si on était resté à Londres on se serait sans doute mieux sortis: c'est nos racines. » Déclarais-je comme si c'était la chose la plus simple au monde. Je ne pouvais m'empêcher de craindre l'arrivée d'un Emrys qui déciderait de reconquérir le cœur de mon petit Ismaël ou qu'une autre catastrophe arrive dans nos vies respectives. Sérieusement, on avait assez morflé comme ça, ce n'était pas la peine d'en rajouter une couche. Pour Ismaël, toute action devait être normale par rapport à notre destin ou je ne sais quoi, moi je trouvais ça débile, mais j'omettais de le dire : il me tuerait si je disais quoique ce soit néfaste envers Yahvé, Yahvé pour Ismaël c'était la perfection incarnée. Le sujet dériva sur la petite fille que j'attendais et c'était mieux : au moins on laisserait tout ce qui était propice à un conflit au placard. J'hésitais à le laisser toucher à la petite quand je devrais trouver quelqu'un pour un baby-sitting... Pourquoi? Je me souviens encore quand j'étais rentrée du travail et que j'avais trouvé le père – Ariadne – qui était venu chercher son fils en train d'engueuler Ismaël. J'avais alors tourné la tête pour voir, et... les cheveux du gamin n'était plus du tout pareil. J'avais sermonné Ismaël durant toute la soirée en espérant qu'il se sente coupable de ce qu'il venait de faire, mais lui avait trouvé ça drôle. Des fois il faudrait que je lui enlève ses paires de ciseaux et ses colorations. « Je me demande si tu garderas la petite si je sors, je ne voudrais pas la retrouver avec des cheveux roses fluos à mon retour... » Fis-je en lui lançant un regard qui voulait tout dire.

Je ris légèrement quand il me demanda si en fin de compte ce n'était pas moi qui avait décapité ses poupées G.I Joe. Bon c'était vrai que quand il tournait la tête deux sec, je changeais les têtes pour les mettre sur d'autres corps car je trouvais ça drôle, mais un souvenir ne pus m'empêcher de me faire rire: « Oh moins moi, je ne disais pas que G.I Joe détestait Barbie et que s'était mieux qu'il aille avec un autre G.I Joe... » Je roulais des yeux. Par la suite, je lui montrais mes dents en déclarant: « Je mords toujours, si tu veux tester... » Depuis toute petite je m'étais défendue en mordant les gens, une fois à l'école primaire j'avais mordu un garçon qui avait voulu soulever ma jupe. Résultat? Punie, et les parents convoqués, je me rappelle encore de leurs yeux, ronds comme des billes, oui j'avais une certaine tendance à mordre. Je ne voulais pas des vêtements à froufrou tout rose qu'on disait que c'était mignon. Mignon tu parles, ringards oui! Je fis une moue boudeuse alors qu'il me conduisait au rayon spécial femmes enceintes et il entassa des vêtements sur son bras sans mon consentement. « Il est hors de question que je portes ça! C'est moche regarde, y'a plein de fleurs dessus et pourquoi pas des smileys jaunes tant qu'on y est?! Et je paris que tu vas même me dire que je n'ai plus le droit de porter mes talons! » Vu son air, je fis une moue encore plus boudeuse. « Non Ismaël tu ne peux pas me priver mes escarpins! Je les aimes trop et tu le sais! »
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeVen 22 Avr - 5:48

Lily ne pouvait pas comprendre, après tout, elle ne croyait pas franchement en un quelconque dieu. La vie après la mort, pour elle, c’était juste bien beau, mais pas intéressant. Je ne cherchais pas tellement à lui faire la morale ou quoi que ce soit, même si dès qu’on citait un passage de la Torah, on en avait l’air. Les jeunes d’aujourd’hui, je vous jure, ils ne pensaient qu’au côté désuet de la chose, alors que psychologiquement parlant, il n’y a rien de mieux que la Bible, le Coran et la Torah. C’est sûr que quand on ne lit seulement qu’au premier degré, ça parait complètement débile. Moi, j’aimais beaucoup m’interroger sur le sens des écrits. Sans doute parce que j’étais homosexuel et que c’était « mal » selon ma religion. En plus, on en parlait que dans le Lévitique, que mon père avait pris en exemple lorsque je lui avais annoncé que j’étais gay. Cela signifiait que ce n’était pas aussi grave que de voler ou tuer quelqu’un, pas vrai ? Bref, peu importe. Je l’avais vexée. Ça se lisait très aisément dans son regard. Je savais qu’elle retenait à nouveau des larmes, parce qu’elle avait compris que je partirais tôt ou tard. J’étais animé par un besoin fort égoïste de la quitter avant qu’elle ne me quitte. Je ne sais pas, j’avais l’impression que c’était plus douloureux dans un sens que dans l’autre, et je préférais celui qui me ferait moins souffrir : avoir quelqu’un d’autre à aimer, et donc à qui se rattacher. Evidemment, l’idéal serait que nous trouvions tous deux l’amour au même instant, ainsi toutes les complications éventuelles seraient envolées. Mais il y avait combien de chances que cela se produise ? Probablement aucune.

Rester à Londres ? Oui, certainement. Cela aurait été mieux. J’aurais pu écumer les bars gays de la capitale jusqu’à trouver l’âme sœur. Lewis en était dépourvu. A Londres, je pouvais remplir mon agenda avec la liste de ces établissements. C’est sûr, on était nés là-bas. On y avait tout, famille, amis. Mais je ne pensais pas que j’aurais pu supporter de croiser par hasard Emrys ou que je serais parvenu à demeurer éloigné de chez moi longtemps, ce qui aurait sans doute abouti à un mariage forcé avec une certaine Rebeccah. Non, s’installer aux U.S.A. avait été une solution miracle et parfaitement sensée, même si elle avait eu lieu sur un coup de tête. Et si nous n’étions pas partis, on aurait eu d’autres embrouilles tout aussi affreuses, voire davantage, qu’ici. Les Américains avaient beau avoir un accent épouvantable et des hommes tous plus indignes de ma Lily les uns que les autres, au fond, ce n’étaient pas de mauvais bougres. Puis, fallait l’avouer, bon nombre d’entre eux étaient très bien foutus. Et, personnellement, cela ne me déplaisait absolument pas. « De toute façon, on ne saura jamais si on a fait le bon choix. Il faut prendre la vie comme elle vient, c’est tout ce qu’on nous demande. » Oui, je pouvais me montrer fort raisonnable lorsque je le voulais. Après tout, pour ma part, j’avais plus souffert en Angleterre que dans cette petite ville. C’était principalement Lily qui en avait bavé en atterrissant ici. Tout ce qui me faisait mal, alias Emrys, mon père, Rebeccah, le bébé qui allait naître, était dorénavant bloqué sur ma grande île d’origine. Je me portais bien mieux sur le continent, du moins, c’était ce qu’il me semblait.

Je devins soudain muet comme une carpe. Des cheveux roses fluo ? Je n’avais pas si mauvais goût. Je savais pertinemment ce à quoi elle faisait allusion. Le fils d’Ariadne. Ce pauvre enfant avait la coupe au bol, ce n’était pas exagéré que de lui avoir rafraichi sa petite bouille. Je ne lui avais vraiment pas teint ses mèches, il avait une très belle couleur naturelle. Et puis ça abîmait les cheveux. « Non, mais ! Bien sûr que je la garderais. Et je serais son coiffeur attitré, tu veux ! Je ne vais pas la transformer en animal de foire, juste en jolie princesse. Et tout comme le gosse d’Ariadne adore sa nouvelle coiffure, elle adorera la sienne. » J’étais très chatouilleux sur mon métier, en effet. Elle se remit à rire en se souvenant d’un détail de notre jeunesse. Je tiquai immédiatement. « Nan mais t’avais rien compris, G.I. Joe préférait Ken, parce Ken avait un smoking et que Barbie, elle, portait une de ses robes hawaïennes hideuses. » J’y croyais dur comme fer à mes histoires. Tout le monde avait tort en mariant Ken et Barbie. Le plus étonnant, c’était de ne pas m’être rendu compte à quel point j’étais homo, et ce depuis tout petit. Personne ne m’avait éclairé sur cela, même pas Lily. Elle ne devait pas s’y intéresser. Emrys, lui, avait été plutôt concerné par ça. Puisqu’il m’aimait, à l’époque. Je plissai les yeux à ses remarques désobligeantes, essayant de me concentrer sur elle à la place du blondinet qui occupait mon esprit. Des talons ? C’était quoi ce délire ? « Tu sais bien que je n’ai rien contre les hauts talons, mais ce n’est pas un risque à prendre quand on est enceinte ! Des ballerines, c’est très bien. Et c’est un motif liberty, c’est pile dans la tendance de la saison. » fis-je en la poussant dans une cabine.
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeDim 24 Avr - 5:02

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Londres, Angleterre, Fish&Chips et muffins délicieux sortant du four au petit-déjeuner. Oui, en fin de compte, Londres me manquait alors que je disais depuis quatre ans que c'était tout le contraire : que j'avais fait le bon choix de déménager et de partir à l'autre bout de l'Atlantique, ici, au Texas. La pluie me manquait aussi, c'était stupide de dire ça, mais combien de fois avec Ismaël n'avions-nous pas sauté dans des flaques d'eau comme de véritables gosses alors que nous étions au lycée? Cette période sans problème était révolue... enfin, pour Is' peut-être que finalement les Etats-unis étaient pour lui signe de délivrance: Il ne s'entendait pas spécialement avec son père - qui en passant ne m'aimait pas car je n'étais pas de sang juif, je ne comprenais pas comment on pouvait encore faire de la discrimination sur les religions encore aujourd'hui sur notre religion. Tout le monde pensait ce qu'il voulait après tout non? Nous étions des êtres libres, on faisait ce que l'on voulait quand on le voulait en respectant certes, certaines règles instaurées par la société. C'était vrai que l'on ne saurait jamais ce qui aurait pu se passer si on était resté à Londres. peut-être que je n'aurais pas fait d'études pour être éditrice, peut-être qu'Emrys aurait fait ses excuses à Ismaël même s'il s'était comporté comme LE con de la planête. Je vous jure que l'on pouvait lui décerner une médaille d'or dans cette catégorie. J'haussais alors les épaules. "Oui je sais: nous ne sommes pas maître de notre destin, les choses arrivent car elles doivent arriver et c'est tout. Mais des fois ce serait bien d'avoir une télécommande pour contrôler le temps et voir ce qui nous arriverait si on prenait une autre décision non?" Fis-je en le regardant avant de soupirer légèrement. Quoique je n'étais pas certaine que j'aurais pu supporter un an de plus dans ma famille...

Coiffeur attitré de la petite? Je n'en étais pas si sûre... Après tout, Ismaêl pouvait faire tout ce qui lui passait par la tête. Déjà qu'à chaque fois qu'il me coiffait il crisait car je ne voulais pas qu'il me coupe les cheveux. Attendez, j'y tenais moi à ma chevelure, et déjà que je lui confie le soin de faire mes pointes était pour lui un grand privilège!! Il n'allait pas en rajouter non?! Sinon j'allais lui retirer ce privilège de suite... Je le regardais d'un air qui voulait tout dire. "Les enfants n'ont pas la notion de ce qui est correct ou non. Bon sang, tu crois que quelqu'un un jour va rentrer dans ton salon et dire: Bonjour monsieur je voudrais des cheveux jaunes pétant avec des mèches bleues, vertes, violettes. Non sérieusement, il y a une chance sur mille pour que ca arrive et figure toi que je serais toujours derrière ton dos si tu t'occupes des cheveux de la petite. Fait gaffe je pourrais te poignarder avec tes propres ciseaux." Déclarais-je avec un sourire à la limite du sadisme. Cela faisait même limite peur. "Comment peux-tu être si sur qu'elle appréciera tes chefs-d'oeuvres?! Elle n'est même pas née!" En effet, il se pouvait fortement, qu'elle ait les mêmes goûts que moi et alors pour Ismaël ce serait le caucheamar absolu. Je me rappelais par la suite que le rêve de mon meilleur ami était d'ouvrir son propre salon de coiffure. Or, depuis que l'on était à Lewis - depuis donc quatre années - il n'en avait jamais reparlé, ce quej e trouvais particulièrement étrange. "Tu as renoncé à ton rêve? Si tu me dis oui je te tue immédiatement parmi les froufrous et les dentelles!" On s'était toujours motivé mutuellement, ainsi je ne comprendrais pas pourquoi il ait changé d'avis du jour au lendemain. D'accord, l'argent se faisait rare, on avait souvent du mal mais si on mettait de côté un peu de sous chaque mois on finirait bien par arriver non?

J'aimais la mode, c'était un fait, personne ne pouvait le contredire et surtout pas Ismaël. Je sortais toujours très bien habillée et tout le temps en hauts talons... Pendant les cinq derniers mois je savais qu'il regarderait de près ce que je porterais et surtout ce que j'avais aux pieds. Faut dire, c'était rare que l'on voyait une femme enceinte de six ou sept mois avec des talons de douze centimètres... Justement Ismaël me déclara que je prendrais à présent des ballerines, du moment qu'elles n'étaient pas kitchs cela pouvait le faire... Mais j'aurais du mal à me défaire de mes talons du jour au lendemain. Je protestais, ne souhaitant pas essayer les vêtements qu'il m'avait mis dans mes mains. il me déclara que c'était pile dans la tendance. "Sale menteur! Kate Moss elle ne porterait jamais ça! Non mais regarde, c'est plein de frousfrous c'est moche!" A peine avais-je fini ma phrase qu'il me poussa dans une cabine, s'il croyait que ca allait me faire changer d'avis! Dans la cabine je fis une moue boudeuse, d'un côté mes formes commencaient à se voir. Non, non et non, hors de question que je porte ça! "Si tu crois que c'est parce que je suis là dedans que je vais exaucer tes désirs, pas question. Je ne porterais pas ça!"
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MessageSujet: Re: Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3   Tout va changer à présent. ft. Ismaël <3 Icon_minitimeLun 16 Mai - 0:01

De par mon éducation religieuse, l’histoire de la télécommande me paraissait tout à fait absurde. Tout bon juif qui se respecte ne remet pas en question la volonté de Dieu, on se devait d’accepter notre sort et de surmonter nos épreuves pour prouver notre foi. Certes, pour Lily, c’était cela même qui semblait insensé. Je me retins donc de lui ressortir une phrase de la Torah, car je craignais un coup de poing en pleine figure. Elle avait beau être enceinte jusqu’aux yeux, elle ne manquait pas de mordant pour autant. Et, bien sûr, si je me défendais en la maintenant par les poignets, ce serait moi le monstre qui agresse une pauvre petite femme enceinte. Je regardais donc ailleurs, à la limite de siffloter pour que ça passe et que l’on n’en reparle plus. Au fond, elle serait tout à fait capable de se ranger du côté d’Emrys pour ce qui était de la religion. Les athées manquent énormément de tolérance, selon moi. Encore autre chose à ne pas dire tout haut devant Lily. C’est que je n’avais pas beaucoup d’argent pour m’offrir un enterrement décent, quoi. Il faudrait que je pense à épargner, au cas où. Lily était décidément trop imprévisible. Franchement, mise à part la ville en elle-même, je ne regrettais rien de ce qui était resté derrière moi à Londres. Et puis, sans doute que j’y retournerais un jour, quand viendrait le moment idéal. Mais ce n’était pas pour tout de suite, et Lily le savait tout aussi bien que moi.

Nous en revenions à la petite, dont je serais le coiffeur attitré, peu importe l’avis de Lily. Elle n’allait pas payer pour des coupes que je lui ferais gratuites, tout de même. De toute façon, on allait être bien trop sur la paille pour qu’elle se le permette. Elle abusait, je n’avais jamais teint les cheveux des gamins que je gardais. En plus, c’étaient toujours eux qui me demandaient de les coiffer, et j’étais incapable de résister aux yeux de chien battu des enfants de six ans. « Wow. Tu serais étonnée du nombre de fois que ça est arrivé. Pas ici, mais à Londres, il y en avait au moins un par mois. Et je manie beaucoup mieux les ciseaux que toi, alors t’es mal barrée. » Oui, la communauté punk était très développée en Angleterre, particulièrement dans la capitale, et alors ? Son exemple ne tenait pas la route, un point c’est tout. Il suffirait que je m’occupe beaucoup de sa fille pour qu’elle calque plus son comportement sur moi que sur sa mère. Vu que Lily avait un emploi du temps beaucoup plus chargé que le mien, j’étais gagnant sur toute la ligne, à moins qu’elle ne réussisse à inculquer ses défauts à sa progéniture durant les quelques jours où elle devrait rester à l’hôpital avec elle. Je lui tirai la langue. « Tout le monde ne peut pas avoir aussi peu de goût que toi. Laisse une chance à ta fille. » Voilà qu’elle changeait complètement de sujet. C’était donc vrai ces rumeurs à propos des femmes enceintes qui devenaient lunatiques. Mon rêve, mon rêve. Il faudrait déjà que j’aie plus d’argent, que j’aménage un salon et encore, ce ne serait pas terminé, puisque mon but ultime était de me faire remarquer par un agent et coiffer des stars de cinéma pour des films hollywoodiens. « Non, je n’ai pas renoncé à mon rêve, mais je suis encore jeune et ce n’est pas maintenant qu’il faut y penser, je te signale qu’on va souffrir d’un cruel déficit budgétaire d’ici quelques mois. »

Bon sang, qu’elle était chiante ! Kate Moss, Kate Moss, la droguée plus maigre qu’un clou connue et reconnue pour ses liaisons amoureuses désastreuses ? Qu’est-ce que j’en avais à foutre de celle-là ? « Oui, t’as raison, allons t’acheter du Chanel ou du Dior. Je ne sais pas si tu t’en rends compte, mais, non seulement on n’a pas les moyens et, en prime, TU ES ENCEINTE, LILY. Kate Moss, non. Et elle est riche. Alors arrête de faire ta mijaurée. » D’accord. Madame restait debout, plantée dans la cabine en boudant. Si j’avais su que d’avoir un bébé dans le ventre rendait aussi capricieuse, je me serais cassé tout de suite de l’appartement. « Ne m’oblige pas à te déshabiller moi-même. Tu sais très bien que je le ferais. Tu vas craquer toutes tes belles petites robes et tu n’auras plus rien à te mettre si tu continues comme ça. En plus, c’est laid d’être trop serrée dans ses vêtements. Regarde-toi trente secondes dans la glace, tu vois bien que le bouton de ton jeans va éclater. Contrairement à ce que tu penses, c’est possible d’être jolie avec des habits de femme enceinte. » Elle commençait sérieusement à m’exaspérer. « Bon, si tu veux, je les essaye aussi, comme ça t’es sûr que je serais plus ridicule que toi. »
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