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 Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.

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MessageSujet: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeJeu 10 Mar - 4:41

Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Tumblr_lhpkfbhtDy1qa6h4mo1_500
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Je n'étais pas venue travailler le matin, ne prévenant même pas. Faut dire, entre moi et Balthazar c'était affreusement tendu. De toute manière, je ne parlais pratiquement plus à personne et ça depuis quelques semaines, même à mon meilleur ami, je me sentais dépasser par les événements et n'arrivais pas à faire le tri dans ma tête. Le matin, Ismaël m'avait accompagné pour l'échographie du troisième mois de grossesse. Douze semaines et un ventre qui commençait à s'arrondir. Je n'avais pas bronché un mot à l'aller et restait particulièrement silencieuse tout le long de l'examen jusqu'à ce qu'on me demande si je voulais connaître le sexe du bébé. Quoi? Déjà? Je ne pensais pas qu'on pouvait savoir rapidement, et j'ai répondu oui. Une fille. Une fille. Je l'avais souhaité au plus profond de mon âme et pourtant, cela ne m'avait pas ramener le sourire. J'avais toujours cette tête d'enterrement depuis plusieurs semaines, la dispute avec Balthazar m'avait fait souffrir, la discussion avec Ismaël aussi, j'avais l'impression de tout rater . J'étais pourtant bien décidée à refoutre les pieds au bureau cette après-midi, bien que l'envie n'était pas présente, non j'aurais préféré rester sous ma couette et pleurer comme une pauvre petite malheureuse, chose que je faisais depuis quelques temps et à en voir mes yeux rouges et gonflés, j'avais pas réussi à m'arrêter.

Ainsi, il était quatorze heures, ayant réussi à manger le midi sous ordre de Ismaël qui m'avait donné deux fois plus de portion dans mon assiette, j'avais enfiler une veste, un foulard et mis mes lunettes de soleil sur mon visage. Le soleil était présent et particulièrement éblouissant. Avec moi, j'emmenais l'enveloppe marron que je glissais dans mon sac. J'avais pas mis beaucoup de temps pour rejoindre le bureau, et cela pourrait limite se voir à mon style vestimentaire, moi qui arrivais toujours avec des vêtements soignées, un maquillage parfait, je me retrouvais aujourd'hui avec une paire de converses au pied – soit disant, je pouvais pas porter de talons étant enceinte – et un jean slim tout simple avec un débardeur assez large pour cacher les premières formes de femme enceinte. Quand l'ascenseur s'ouvrit et que je débarquais à l'étage, ils avaient tous le regard rivé sur moi. Quoi? On ne pouvait plus arriver tranquillement. Je gardais mes lunettes de soleil avant d'aller à ma place et de poser mon sac sur mon bureau alors qu'un employé arrivait à ma hauteur. « Dis donc, on se demandait où tu étais. Même le patron nous a demandé où tu étais passé. » Oh. Comme c'est gentil de sa part de se soucier de moi. Je ne regardais personne, avant d'enlever mes lunettes de soleil. « Tu as mauvaise mine. » Miss potin. « La ferme. » Déclarais-je d'un ton loin d'être gentil. Il était hors de question que l'on me taquine aujourd'hui, j'étais fatiguée et je rêvais juste qu'on me donne un lit et que je dorme ou que je pleure toutes les larmes de mon corps. Les employés se dispersèrent, j'avais mal au cœur. Je détestais être dans un état aussi pitoyable.

Je restais la tête sur mon sac, dix minutes avant de comprendre par un lointain bruit d'un employé, que je devais aller voir Balthazar pour lui montrer que je n'étais pas morte. Je me leva prenant mon sac par la même occasion, ce que bon nombre ne comprirent pas. Je toquais trois fois avant d'entrer sans même qu'il ai eu l'occasion de parler. Je ne croisais pas son regard, je ne voulais pas que l'on se dispute de nouveau. J'avais compris que je ressentais autre chose et que tout ceci me pesait sur la conscience. Moi, qui m'étais promis de ne jamais aimer de nouveau, me retrouvais prise dans un piège infernal. Il était au téléphone, c'était tout ce que je constatais. Sauf, quand je m'approchais de son bureau je distinguais des papiers avec un mot qui me surpris rapidement: Divorce. J'allais faire une remarque, mais je me ravisa, après tout, ce n'était pas mes affaires et si c'était pour que l'on se dispute à nouveau, je préférais éviter. Ainsi, je posais juste l'enveloppe – après l'avoir sortie de mon sac – sur son bureau et de regarder le mur. Je voulais éviter tout contact visuel et charnel. « Si je ne suis pas venue ce matin c'est pour ça. » Pas question que je m'excuse de ne pas avoir prévenu, puisque je ne voulais pas entendre sa voix. « C'est une fille. » Finis-je avant de mettre mes mains dans les poches de ma veste.
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeVen 11 Mar - 7:54

Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Tumblr_lhosy75QYz1qg0mbu

Les journées étaient de plus en plus chargées depuis quelques temps. J’étais débordé par le travail : le livre qu’on avait publié la semaine dernière faisait un ravage et j’étais envahis par de nombreux téléphones de jeune écrivains qui ne voulait rien d’autre que d’être publié par ma compagnie. Les journalistes voulaient mes commentaires sur le succès de notre livre ; autant dire que j’en avais rien à foutre, que voulaient-ils que je dise d’autre que : « Je suis réjoui par notre récent succès, j’espère que les affaires iront aussi bien pour nos autres livres à venir. » Bon sang, c’était vraiment du n’importe quoi. Mais il n’y avait pas que cela. En plus d’être aux prises avec toutes ces occupations au travail, une dispute avec ma femme avait été fatale pour notre couple et j’avais finalement demandé le divorce. Cette décision l’avait quelques peu surprise, elle m’avait traité de tous les noms, m’avait dit que je gâcherais l’avenir de nos enfants et que c’était de ma faute si notre famille tombait en pièce. J’avais dû recevoir sur la tête à peu près toutes les insultes existantes en l’espace de quelques secondes seulement. Elle avait cassé en deux le vase contenant les fleurs que je lui avais offert quelques semaines plus tôt et m’avait lancé son alliance au visage. Heureusement que les enfants étaient partis jouer chez un de leurs amis de la maternelle, sans quoi j’aurais vraiment pris panique. Mais ce n’était pas le cas et j’avais bien pris le temps de réfléchir à tout ça. Maintenant, plus que j’y pensais, plus je trouvais que ma décision avait été la bonne. J’avais un énorme poids de moins sur les épaules : le poids de faire semblant. Il avait toujours été très difficile pour moi de rentrer à la maison le soir, de dormir paisiblement avec ma femme comme si de rien était, alors que dans le fond, je la trompais avec ma stagiaire depuis six mois. Je ne lui avais rien avoué: elle aurait pensé que je quittais notre famille pour aller m’occuper d’une autre, ce qui aurait donné comme résultat la perte totale de le garde mes enfants. C’était bien mon dernier souhait, même si je savais très bien qu’un jour, je n’aurais pas le choix de tout lui dire. J’avais toujours été présent pour mes enfants, alors elle n’avait pas le droit de me les enlever.

Mes journées au travail était longues ; je faisais de plus en plus d’heures supplémentaires et je restais encore plus tard que d’habitude au bureau pour régler les affaires avec l’avocat que j’avais engagé pour la garde des enfants. Je savais que ma femme ne me donnerait pas ce que je voulais et que je devrais me battre pour garder les deux amours de ma vie, mais j’étais prêt. Je voulais les avoir au moins une semaine sur deux. Mon but n’était pas de pourrir la vie de ma femme et de lui enlever ses enfants, mais après tout, ces enfants étaient autant les siens que les miens alors j’avais le droit à ma part des choses et à mon petit bonheur en leur compagnie également, chose qu’elle ne semblait pas comprendre. J’avais l’impression d’être entourée de personne qui ne comprenait pas à quel point j’étais impliqué dans certaines situations et qui ne pensaient qu’à leur propre bonheur. Ce qui se passait présentement avec Lily ressemblait également à ça, mais je n’avais pas vraiment envie d’y penser. Non à vrai dire, pour l’instant, j’étais plutôt occupé à me battre avec mon avocat, qui m’avait, d’ailleurs, encore appelé sur mes heures de travail pendant que tous les employés étaient présents et qui, en plus, osait venir me dire qu’il n’était pas certain d’avoir assez de preuves pour me défendre en cours et obtenir la garde que je voulais.

« Non mais c’est une blague ! Vous avez besoin de preuves ? Et non, je vous défend de faire témoigner mes enfants, bon sang ! Ils n’ont que 4 ans ! Ne me rappelez pas avant d’avoir trouvé une solution à tout ça, sans quoi je vous congédie sans même vous payer ! » Je raccrochai la ligne, furieux. Cette situation commençait sérieusement à dégénérer et je me demandais si j’en verrais un jour le bout. Peu importe… Je passai mes mains dans mon visage, un mal de bloc m’assaillait depuis ce matin. J’aurais bien voulu retourner chez moi pour me coucher un peu, mais impossible. J’aurais ma femme à mes trousses et une autre dispute commencerait. Soupirant, je retournai vers mon bureau lorsque je remarquai enfin la présence d’une petite brunette, qui se tenait là, comme si de rien était. La seule chose qu’elle trouva à me dire était le sexe de l’enfant qu’elle portait. Je ne comprenais pas pourquoi elle était venue me voir pour me dire ça, si j’étais aussi ingrat qu’elle le pensait depuis quelques semaines. Je gardai toutefois ces pensées pour moi-même ; je n’avais pas la tête à une autre dispute. « Merci de me tenir informé. »
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeVen 11 Mar - 8:53

J'avais pris mon courage à deux mains, frappant à cette porte dont je me doutais n'allait pas me laisser dans une affaire toute joyeuse, au contraire, dès que je la franchirais ce serait une toute autre chose. Justement, il était en pleine conversation téléphonique, et surement pas très content, cela s'entendait au ton de sa voix et surtout à l'air qu'il avait après qu'il est remarqué ma présence. J'aurais peut-être dû partir là non? Il n'avait pas l'air spécialement heureux de me voir et autant repasser la porte quitte à prendre mes affaires et partir pour la journée... Non parce que vu la face cachée de Balthazar que j'avais vu l'autre jour, j'avais eu ma dose suffisamment. Je revoyais encore son regard noir et perçant s'ancrer dans le mien et je ne pus m'empêcher d'avoir un frisson. Quand il le voulait, il pouvait vraiment faire peur. J'espérais que ma fille n'aurait pas un tel regard plus tard, sinon j'allais lui corriger son comportement d'un seul coup. Non mais... Imaginez un peu, une petite fille de cinq ans au regard d'assassin, il y avait de quoi avoir peur quand même! Je restais silencieuse alors qu'il me disait que c'était gentil de ma part de l'en tenir informé, mais il n'avait pas touché à l'enveloppe. Pas même effleurer du bout des doigts, je ne savais plus quoi penser, d'un côté il me disait que c'était aussi son enfant, qu'il financerait ce dont j'aurais besoin et de l'autre... il m'ignorait limite. J'avais mal au cœur.

Ma mâchoire était serrée, mon estomac contracté, j'aurais voulu quitter cette pièce qui ne m'accueillait pas comme je l'aurais voulu, mais mes jambes refusaient de partir, j'étais comme prisonnière d'une emprise anonyme. Mon esprit me disait de répondre mais je me mordis la langue pour ne pas dire ce que je pensais au plus profond de moi-même. Je ne voulais pas déclencher une autre dispute, surtout vu son humeur. Dire que c'était un employé de la boîte qui m'avait dit d'aller le voir pour lui dire que j'étais présente. J'allais le tuer en sortant du bureau. Mes mains dans les poches de ma veste en cuir, je restais debout à regarder le mur sans rien dire. On aurait même pu croire que j'étais une statue de cire tellement je ne bougeais pas, je respirais juste tout doucement pour faire passer les nausées. L'atmosphère était terriblement pesante, je n'osais rien dire, moi qui d'habitude disait toutes mes pensées j'étais étrangement silencieuse et aucun mot n'arrivait à franchir mes lèvres. Je n'aurais même pas pu lui poser la simple question: tu divorces? Non, rien. Je ne voulais plus me mêler de ses affaires de peur de me faire envoyer paitre, ou encore qu'il m'engueule de nouveau. Bref, j'étais dans un incroyable dilemme, je voulais juste partir de ce bureau qui pour moi devenait l'enfer au fur et à mesure que les minutes passèrent.

Serrant l'intérieur de mes poches, je respirais toujours tout doucement avant de prendre enfin la parole après plusieurs minutes de silence complet. « Comme tu es le père, je pense que c'était mon devoir de t'en tenir informer. » Fis-je simplement, sans hausser le ton. De toute manière j'étais épuisée depuis plusieurs jours et tout ce que je voulais c'était de dormir au moins une nuit sans avoir de tracas dans ma tête. Je m'approchais de son bureau pour reprendre l'enveloppe que j'avais déposé, de toute manière il ne la regarderait pas non? Il avait l'air occupé par autre chose et je ne préférais pas le déranger. « Je vais te laisser, tu as à l'air occupé. » Moi qui d'habitude était plus virulente, à limite avoir raison à chaque fois pour quelque chose, je parlais à peine. Je me rappelais encore quand il m'avait dit il y a quelques semaines: je t'ai engagé pour ton franc-parler. Sérieusement, je n'avais pas envie d'allumer la mèche qui allait faire exploser la bombe. J'avais terriblement mal au cœur c'était horrible, je lui avais dis à Ismaël que j'avais pas faim le midi, mais il n'avait rien voulu écouter en me mettant à manger dans mon assiette en disant que je devais la finir si je voulais sortir de table. J'avais l'impression d'avoir trois ans. Rapidement, je lâchais l'enveloppe avant de me diriger sur la corbeille en papier et de vomir. Saleté de nausées, elles auraient ma peau. Tout ce que je trouvais à dire ce fut un : « Désolée. » D'une voix assez éteinte. Je crois que j'aurais du rester chez moi au lieu de revenir cette après-midi.
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeSam 12 Mar - 18:45

Non mais quel froid ! J’avais envie d’aller me cacher, loin, très loin, tellement cette situation me rendait mal à l’aise. Surprise ce matin ! Lily se pointait dans mon bureau alors que ça faisait des semaines qu’on ne s’était même pas adressé la parole, chose qui était rare dans notre cas, du moins, depuis le début de notre relation quelque peu spéciale. J’avais eu de la difficulté à me l’avouer, mais Lily m’avait manqué pendant tout ce temps. Malheureusement, j’étais beaucoup trop orgueilleux pour le laisser montrer et encore bien plus pour aller le lui dire et lui demander de revenir vers moi. Balthazar Bowen ne faisait pas ce genre de choses ; comme si aller s’excuser règlerait quoique ce soit. Elle ne voulait pas de mon aide ? Elle pensait que c’était de ma faute si elle était dans cette situation, alors, elle allait rester seule jusqu’à ce qu’elle accepte que je n’étais peut-être pas un abruti sans conscience. Je ne savais pas quoi dire face à elle ; son regard me percait, j’avais l’impression qu’elle voyait à travers moi, qu’elle était capable de lire en moi. C’était assez effrayant comme sensation en fait, moi qui aimait bien garder mon petit jardin secret et mon intimité, là je me sentais vraiment envahi. Non, je n’avais pas besoin de ça, pas du tout. J’avais bien d’autres choses à penser, bien d’autres solutions à régler avant celle là. D’ailleurs, ce n’était pas elle qui m’avait clairement fait comprendre qu’elle pouvait très bien se passe de moi, tant qu’elle avait son augmentation ? À croire que mon rôle dans toute cette histoire, ce n’était que ça. Je lui donnais son augmentation et je la laissais s’arranger seule. Non mais des fois, j’avais vraiment l’impression qu’on me prenait pour n’importe qui.

Mais bon, peu importe ce qui avait bien pu se passer, je ne pouvais pas nier le fait qu’elle avait vraiment eu une belle pensée en venant m’informer sur le bébé. Comme elle le disait, après tout, j’étais le père et il me revenait bien le droit d’avoir des informations de la sorte, surtout que c’était une grande nouvelle. Je ne savais pas vraiment comment réagir : est-ce que je devais sourire au risque de la choquer ou bien est-ce que je devais rester indifférent au risque de la voir se mettre dans un état de colère pas possible ? Euhm. Tout un dilemme ; et puis bon en plus, avec les hormones d’une femme enceinte et tout, tous les hommes savaient très bien qu’elles étaient de véritables tempêtes impossibles à prévoir. Je pris quelques secondes de réflexion avant de réagir : « C’est apprécié, vraiment. » Mon air ne semblait pas tout à fait en accord avec mes paroles, mais bon. Au moins, j’avais le mérite d’être sincère. Et puis, si elle piquait une crise parce que je ne sautais pas de joie – encore ce truc de femme enceinte, on sait jamais – eh bien, je n’aurais qu’à lui répondre que j’avais d’autres tracas en tête. Il fallait dire que cette histoire de divorce avec ma femme, de séparation des biens, mais encore plus important, la garde des enfants, ça me foutait de ces maux de crâne, j’en devenais pratiquement fou. Lily remarqua d’ailleurs que je n’étais pas vraiment dans mon assiette ; surement qu’elle avait entendu ma conversation avec mon avocat au téléphone. Elle se décida à partir mais…. Non. À la place, elle se servit de ma corbeille à papier pour vomir dedans.

Je restai surpris sur le coup ; autant dire que je ne m’attendais pas à ça. Mais bon, je n’allais tout de même pas la laisser comme ça. Soupirant légèrement, je sortis de mon bureau d’un pas calme mais décidé, passa par une salle de bain et pris une compresse d’eau froide pour la soulager. Je revins vers la pauvre Lily, lui retira la corbeille des mains et la conduisit jusqu’à mon fauteuil, lui tendant la compresse. « Ça va aller ? » Elle était désolée ; inévitablement, je ne pus m’empêcher de rire. « Tu vomis et tu es désolée ? Comme si c’était de ta faute. » Enfin, autant détendre l’atmosphère, ça ne ferait pas de mal à personne vu la tension qui régnait entre nous. Moi qui avais toujours eu de la facilité à parler avec Lily, j’avais maintenant de la difficulté à aligner trois mots pour en faire une phrase. J’étais vraiment pathétique. En tournant la tête, je remarquai l’enveloppe qu’elle avait lâché sur mon bureau lorsqu’elle avait eu un soudain intérêt pour ma corbeille. Ma curiosité me poussa vers ces bouts de papiers : les prenant dans mes mains, je me retournai vers Lily : « Ce sont les informations ? »

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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeDim 13 Mar - 9:11

J'avais l'impression que cela ne l'enchantait pas plus que ça, mais hors de question de faire éclater une nouvelle dispute. Je voulais que tout cela soit apaisée, que l'on reprenne comme avant, ou même mieux qu'avant. Après tout, il m'avait affreusement manqué, j'aurais tant voulu maintes fois me blottir dans ses bras, mais la réalité prenait le dessus: on était en froid. Pendant les dernières semaines, j'étais silencieuse au bureau, voir trop. On m'avait demandé plusieurs fois comment ça allait, je disais juste un: ça va. Bien entendu, les collègues avaient remarqué rapidement mon malaise, et je me demandais si on parlait pas dans mon dos aussi. Je pouvais être légèrement paranoïaque, mais quand on s'arrêtait de parler quand on arrivait il y avait de quoi mettre la puce à l'oreille aussi. Je ne répondis rien quand il me disait que c'était apprécié, réellement. Il avait des problèmes, cela se voyait sur son air fatigué et las de tout ce qui l'entourait. Un problème avec sa femme. Après tout, quand il avait le dos tourné, j'avais remarqué les papiers de divorce qui jonchait la table en bois, mais je n'avais mis aucune phrase la-dessus. C'était ses affaires pas les miennes et à partir de maintenant j'allais m'occuper que des miennes, et celle de mon bébé ainsi que d'Ismaël qui m'inquiétait au fil des mois qui passait à ne pas se remettre dans une relation amoureuse. Il était brisé, et quand je voulais qu'il en parle, il me disait que ça allait d'un air maussade. On aurait tout deux besoins d'un peu de réconfort. Moi je l'avais trouvé avec Balthazar, mais la dispute avait fissuré cette complicité qu'on s'était installée.

D'un seul coup mes nausées de toute la matinée et de tout le midi m'avait fait vomir dans la corbeille à papier du bureau de Balthazar. C'était pathétique et en plus j'avais atrocement mal. Je n'avais rien fait à ce bébé pour qu'il me tue ainsi, ou peut-être n'était-il pas content du fait que je me disputais avec son père? Il n'avait que douze semaines et était déjà intelligent? Non, c'était carrément impossible, nous n'étions pas dans un film, les choses ainsi n'existaient pas! Rapidement je sentis l'emprise de Balthazar qui m'accompagnait jusqu'à son fauteuil pour que je m'y pose. Première fois que j'avais le droit de m'asseoir dedans, quel privilège, d'un côté je n'allais pas resté sur le sol à attendre que mes nausées passent. Une compresse d'eau froide sur mon visage, je commençais déjà à me sentir prendre. Ismaël allait m'entendre quand il m'avait forcé à manger mon assiette jusqu'à la dernière miette alors que je lui disais que j'avais envie de vomir. ''Il faut manger, pour le bébé Lily!'' M'avait-il déclaré alors que j'étais plus blanche qu'un cadavre. Résultat... résultat j'avais vomi devant Balthazar... Je me sentais affreusement gênée, ne voulant pas qu'il se souci de moi, tant pis c'était fait. Je présentais mes excuses, de cette situation et de l'autre fois... Or, ça je devais le préciser. « Je voulais dire... » Commençais-je avant de reprendre ma respiration tout doucement. « ...que j'étais désolée pour l'autre fois, de m'être mise en colère et d'avoir fouiner dans tes affaires personnelles alors que ça ne me regarde pas. » J'avais baissé le regard vers le sol, avant de parler franchement. « Je crois juste que je tiens plus à toi que je ne l'avais imaginé... » Chose que je m'étais interdite de faire, mais hélas, je ne contrôlais pas mes sentiments.

Je n'avais pas osé relever le regard après cette déclaration que je m'étais promise de ne jamais faire, pourtant je venais de le dire implicitement que je l'aimais. Je ne voulais pas souffrir et je crois que si je ne m'étais pas sentie aussi mal j'aurais déjà pris les jambes à mon cou. Il avait pris l'enveloppe marron que j'avais lâché par terre pour vomir dans la corbeille en papier. J'avais tout réuni dans cette même enveloppe avant de partir de mon appartement, les informations et aussi une échographie que l'on avait ramené du centre radiologique avec Ismaël. Il n'avait pas arrêté de la regarder tout le midi en disant de telles conneries : elle te ressemble. Tu parles, qu'est ce qu'il en savait! J'acquiesçais de la tête avant de relever mon regard vert/noisette vers lui. « Oui, et y'a une échographie aussi, je pensais que cal t'intéresserais peut-être de la voir. » Je restais dans son fauteuil, adossée en relevant la tête vers le plafond. « Quoique présentement je la déteste, je lui ai rien fait et elle me fait vomir comme je ne sais quoi. »
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeSam 19 Mar - 10:49

Mais quel revirement de situation. La journée avait tellement mal commencée que j’avais bien pensé qu’elle serait ainsi jusqu’à ce que je décide d’aller me coucher ce soir. Normalement, c’était bien ce qui arrivait non ? Et puis de toute façon, c’était souvent comme ça ces temps-ci ; mes journées au travail étaient très difficiles à gérer, les employés étaient débordés autant que moi avec la promotion, la prise de rendez-vous et les nouveaux écrivains qui voulaient avoir notre boîte comme éditeur, suite au succès foudroyant qu’on avait eu avec notre dernier roman. Toute cette gloire m’étonnait ; je ne pouvais pas m’en plaindre, je devais être dans le moment le plus magnifique de ma carrière d’éditeur, je prenais de la renommée malgré ma réputation défaite dans le monde de l’écriture… Je devais avoir rêvé de ça pendant des années. C’était en quelques sortes ma vengeance face à tous ceux qui avaient adhéré à ces histoires stupides à l’époque et qui avaient si cruellement assassiné mon rêve. C’était bien la seule consolation que je réussissais à trouver dans tout ça. Malheureusement, il y avait bien un prix a payer pour tout ça et tout le travail acharné que cette situation me demandait m’épuisait grandement. J’avais à peine assez d’énergie pour concilier mon travail et cette demande de divorce que j’avais fait quelques jours plus tôt. Ma seule motivation restait mes deux adorables enfants ; je me battais constamment pour avoir leur garde ou du moins pour qu’on ne me les enlève pas complètement. J’ignorais si j’aurais la force de passer à travers tout ça si ce n’était pas d’eux. À travers tout ça, je n’avais pas pu m’empêcher de penser à Lily et à tout ce qu’on avait traversé tous les deux. Six mois que je trompais ma femme avec elle et là elle m’annonçait qu’elle était enceinte. Ça aussi, ces pensées par rapport à ce nouvel enfant, ça m’avait complètement puisé de toute mon énergie qui me restait malgré tout.

Et elle était là, aujourd’hui, complètement malade dans mon bureau ; pas facile la grossesse. Dire que pendant tout ce temps, c’était son colocataire qui s’occupait d’elle. Ça me rendait malade ; ce n’était pas lui le père, c’était moi, mais Lily ne voulait pas de mon aide. Je n’allais pas lui tordre un bras pour qu’elle accepte. Depuis, je me montrais vraiment distant par rapport au bébé et à cette histoire ; inutile de m’embarrasser avec une autre dispute comme celle de l’autre fois. C’était bien la dernière chose dont j’avais besoin en ce moment. Elle était désolée ; pas seulement pour ce qui se passait présentement, mais bien pour tout ce qui était arrivé entre nous, cette dispute entre autres. J’aurais aimé être capable d’en faire autant, d’avoir le courage de m’excuser comme il se devait et de repartir à neuf avec elle. J’avais beau me faire croire ce que je voulais, elle me manquait. Énormément. Bien plus que je ne l’avais jamais pensé ; c’est lorsqu’on perd une personne qu’on réalise à quel point elle est importante dans notre vie, et jamais je n’aurais pensé que Lily avait une place aussi capitale. « Je suis désolé aussi. » Bon, déjà un bon point ; ça allait peut-être enlever toute cette pression qui commençait sérieusement à peser très lourd. Elle m’avoua alors qu’elle tenait énormément à moi ; je ne pus m’empêcher d’être atteint par cette confession et d’en être également un peu perturbé. La seule chose qui me vint en tête comme réponse fut ; « J’ai demandé le divorce. » J’espérais seulement qu’elle allait comprendre la signification de ce geste.

Elle avait baissé la tête et je n’avais pas le courage de la regarder droit dans les yeux non plus. À vrai dire, mon attention était principalement portée sur l’enveloppe que je tenais dans mes mains ; les informations de l’échographie. J’étais fébrile, j’avais l’impression de me retrouver face à celle de ma femme, il y avait de cela 4 ans. Malheureusement, les circonstances étaient bien différentes et je me devais d’être un peu plus prudents. Lily semblai plutôt réservée face à ma présence dans la vie de cet enfant, je me demandais même, à ce point, si elle voulait que cette petite fille sache que j’étais son père. « Oui, ça m’intéresse. Mais… je ne voudrais pas m’interposer si tu n’as pas envie que je m’implique dans la vie de cette petite. C’est ton choix et je le respecterai. » Suite à cela, je posai à nouveau l’enveloppe sur mon bureau. Lily déclara alors que le bébé lui faisait passer un sale quart d’heure.. Je ne pus m’empêcher de sourire face à cette touche d’humour qui, sincèrement, m’enleva un énorme poids de sur les épaules. « Même pas au monde et elle a déjà le caractère chiant de son père. Ça promet ; je l’aime déjà. »
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeLun 21 Mar - 5:42

Depuis notre dispute je me sentais oppressée. Mon petit cœur était tourmenté par tout ça, et les nausées qui me faisaient vomir n'arrangeait rien à la chose, bien au contraire. Je me sentais complètement stupide. J'avais honte de mon comportement, en démarrant au quart de tour et en le jugeant comme il n'était pas permis. Je m'étais détestée, la jalousie pouvait me faire dérailler. Oui, j'étais jalouse. Jalouse de qui? De sa femme, cela pouvait paraître stupide, mais je l'enviais, et je me sentais mal dans cette peau de maîtresse qui me convenait de moins en moins. Finalement, j'avais des idées bien trop précises sur mes sentiments même si j'étais en quelque sorte, je savais ce que je voulais mais cela m'était interdit. C'était un peu comme l'histoire d'Adam et Eve, et du fruit défendu. Je le voulais ce fruit, mais ma conscience me disait que non, je me ferais mordre par le serpent. Bref, je m'étais excusée, non pas d'avoir vomi, mais surtout de mon comportement envers lui. J'étais assise dans son fauteuil, avec une compresse d'eau froide, j'avais tellement chaud, c'était toujours pareil quand j'avais les nausées. N'empêche Ismaël allait m'entendre avec ces: il faut que tu manges! J'irais vomir dans son lit tiens, là peut-être qu'il comprendrait! Balthazar me présenta à son tour ses excuses. Je ne dis rien, c'était déjà un peu mieux comme ambiance, on prenait en compte tout les deux qu'on était allé trop loin. Que se disputer, ne servait à rien après tout. Je restais adossée contre le fauteuil me sentant encore un peu nauséeuse, au moins ça se dispersait.

Il me déclara qu'il avait demandé le divorce. Au moins voyons le point positif: je ne jouerais plus le rôle de la maîtresse... Quoique j'allais peut-être jouer aucun rôle dans sa vie... J'acquiesçai alors de la tête avant de prendre la parole: « Je sais. J'ai vu les papiers. » Fis-je avant d'indiquer la direction de son bureau. Je me tus par la suite, cela ne me regardait en aucun cas... si? J'étais perdue entre le fait de lui demander pourquoi et le fait de me couper la langue. Sérieusement, il ne fallait que je ne demande rien, il ne fallait que je ne le juge pas sinon où irions-nous? Cela équivaudrait à une nouvelle dispute. En fait, j'avais surtout du mal à imaginer, je ne le voyais pas réclamer le divorce, peut-être car je le savais proche de ses enfants? Or, c'était bien moi qui lui avait dit la dernière fois qu'on s'était parlé – ou engueuler – que ce n'était pas le Balthazar Bowen que je connaissais pour se laisser marcher sur les pieds. Oups. J'avais vraiment dit un truc pareil la dernière fois? Ca se trouve c'était à cause de moi tout ça... Je ne voulais pas avoir ça sur la conscience, pourtant j'avais beau ouvrir la bouche, aucun mot ne sortait. Il fallait que je fasse preuve d'égoïsme et garder mes remarques pour moi, s'il voulait en parler, il le ferait de lui-même non? J'avais posé la compresse sur son bureau, je commençais déjà à me sentir mieux. Il regardait les informations dans l'enveloppe, je pensais que c'était tout bonnement naturelle que je lui fasse part de ce que j'avais appris non? Pourtant lui, pensait que si je ne voulais pas qu'il interfère c'était presque normale. Sérieusement, ma mâchoire aurait pu se décrocher tellement j'étais bouche bée. « Je pense qu'il est parfaitement normal que tu sois au courant. C'est... c'est ta fille aussi. Je ne vois pas pourquoi tu penses une chose pareille... Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. » Je n'étais pas en colère, seulement attristée de croire qu'il pouvait penser que je pourrais lui dire d'aller voir ailleurs, et que je ne voulais pas de lui bien au contraire...

Je ne pus m'empêcher de rire à la fin de sa phrase. Oui, si elle avait le caractère de son père je pense qu'elle m'en fera voir de toutes les couleurs. Je me releva du siège avant de contourner le bureau et de me mettre face à lui. « Si elle a les idées aussi tordues que son père, c'est sur que je crois qu'il me faudra une bonne armure pour me défendre... » Fis-je avec un grand sourire avant de passer mes bras autour de son cou. Cette proximité m'avait tant manqué, son parfum aussi, sa présence tout simplement. J'avais fermé les yeux pour profiter de ce moment légèrement puis j'avais approché mes lèvres des siennes avant de déposer un baiser. Oui... ça m'avait réellement manqué, et maintenant je commençais à me sentir mieux, comme si Balthazar était devenu une drogue dont j'étais totalement dépendante. Or, quand je m'étais retirée, la réalité avait pris vite le dessus... Un des employés de la boîte était entrée dans le bureau sans frapper et moi je m'étais décollée de l'étreinte de Balthazar d'un coup comme si j'avais eu un choc électrique. « Euh...Euh... » C'était pire comme catastrophe, puisqu'il restait là, comme un paraît idiot qui ne savait pas quoi dire! Moi j'avais rougi, honteuse de tout ça... Parce que le pire, c'était ma faute. Si je ne l'avais pas embrassé, si je ne m'étais pas laissée aller à mes sentiments tout cela serait différent. « On a un écrivain un peu collant Patron... Il est en train littéralement de péter un plomb au téléphone en nous insultant tous un par un. » Pitié, qu'il parte, non qu'il ne parte pas plutôt, il serait capable de tout raconter. A cet instant précis j'avais juste envie de mettre mon cerveau sur off, mais non, j'étais complètement tétanisée à l'idée que tout le monde sache.

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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeMer 30 Mar - 17:03

Depuis que j’avais rencontré Lilly, tout n’avait été qu’un jeu de chasse ; un chat et un souris. On courait un après l’autre, on se séduisait, on s’évitait. C’était un jeu défendu, moi qui était marié, moi qui avait des enfants, moi qui avait une famille. Je m’étais toujours refusé à quelconques sentiments envers elle, je n’avais vu qu’en tout cela une distraction, du moins, c’était ce que j’essayais de me faire croire. Les sentiments n’avaient jamais vraiment été mon fort et je n’osais pas m’abandonner à de telles futilités. Au contraire, je gardais tout à l’intérieur, j’enterrais les pensées qui pourraient venir interférer avec mon bon sens et je tentais de toujours user de mon mental plutôt que de mon cœur. Jusqu’à aujourd’hui, cette manière de vivre ma vie et de contrôler mes émotions m’avait toujours très bien réussi ; j’étais pratiquement inatteignable, j’avais une maîtrise exceptionnelle sur moi-même… mais là, tout était tombé. Mes masques, ma protection, mes murs. Absolument tout. Depuis que je l’avais rencontré, j’avais senti cette vague de changement et pourtant je m’étais entêté à la repousser… mais je ne pouvais pas la fuir. Elle était en moi, elle était toujours présente même si j’arrivais à la dissimuler, mais elle me rattrapais toujours. Ces sentiments enfouis avaient mené à ma confusion face à mon mariage, et finalement, à mon divorce. Je devais me rendre à l’évidence : je n’avais plus aucun sentiments pour ma femme et rester avec elle aurait été plonger l’enfance de mes jumeaux dans le mensonge, chose dont je ne voulais point. Je ne voulais pas qu’ils aillent des mauvais souvenirs de leurs parents lorsqu’ils étaient jeunes… même si bon, avec tout ce qui se passait aujourd’hui, si un jour ils devaient apprendre que j’avais trompé leur mère, ils m’en voudraient certainement. Je devais me résigner à garder ce secret que pour moi et l’emmener avec moi dans ma tombe. D’ici là, je trouverais bien un moyen de contourner cette situation gênante et embarrassante.

Lily avait tout vu et maintenant, elle penserait sûrement que c’était de sa faute, après tout ce qui s’était dit dans notre dispute. Avec tout ce qui se passait, je voulais éviter cette situation à tout prix. Je soupirai longuement, passant une main dans mon front. « Je me suis rendu à l’évidence, plus rien ne fonctionnait. C’était la seule solution. » Et voilà, sujet clos. Du moins, pour le moment. Je n’avais vraiment pas envie de m’étendre sur tout ça et commencer à m’expliquer, surtout que c’était très mouvementé par rapport à la garde de mes enfants et tout… Je ne voulais pas trop me prononcer sur quoique ce soit tant que tout ça ne serait pas réglé. En attendant, j’avais un autre problème sur les bras, soit, l’arrivée d’un nouvel enfant inattendu. Autant dire que c’était un choc pour moi, un vrai, et je n’arrivais toujours pas à en prendre conscience pleinement. J’avais encore l’impression que c’était un rêve, une mauvaise blague, mais à voir comment Lily avait vomi son petit-déjeuner dans ma corbeille à papier, je devais me résoudre à bien y croire. Elle était attristée par mes propos et pourtant, je n’avais pas du tout chercher à la blesser. « Ce n’est pas ça la question… Je me disais juste que… avec tout ce qui s’était passé, enfin… que ca serait légitime de ta part et que je devrais m’y faire. »

Heureusement, j’avais réussi à tourner tout ça avec une touche d’humour. C’est vrai, si cette petite avait mon caractère, on aurait du fil à retordre. Je ne pus m’empêcher de rire ; l’atmosphère était plus légère et je retrouvais ce plaisir à être avec Lily. C’était dans des moments comme ceux-ci que je comprenais pourquoi j’étais sans cesse attiré vers elle. J’avais envie que de proximité, de la sentir dans mes bras et de l’embrasser… Un peu de réconfort dans tout ce qui se passait ne me ferait certainement pas de mal. Et elle réalisa toute mes pensées sans même que je n’ai à marcher sur mon orgueil pour faire les premiers pas. Dieu merci ! Autant dire que je ne m’attendais pas à tout ça, mais je fis bien tout sauf la repousser. Ce contact m’avait tellement manqué et j’aurais continué tout ça si un idiot n’aurait pas entré dans mon bureau à cet instant précis. Et merde !

« Vous me dérangez vraiment pour ça ? » fut la première réaction que j’eus face à ce pauvre employé. Je relâchai immédiatemment la petite stagiaire qui, ma foi, devait se sentir dans un état pas possible – pour autant qu’elle ne passait pas son stress en vomissant encore dans ma corbeille. Je lui fis signe de transférer l’appel dans mon bureau. « Je m’en occupe. Toi, tu restes ici et tu ne bouges pas avant que j’ai réglé cette affaire. » Le pauvre était maintenant pris dans mon bureau, témoin d’une scène qu’il n’aurait jamais dû voir. Lily se tenait également là et je souhaitais sincèrement qu’elle ne prenne pas la poudre d’escampette. J’avais besoin d’elle ici. Quelques minutes passèrent, je pris l’appel ; le jeune auteur se calma bien rapidement lorsqu’il vit que j’avais enfin pris le combiné et employa beaucoup de respect à mon égard. Tant mieux, il n’avait pas intérêt à compliquer les choses s’il ne voulait pas voir son contrat dans la déchiqueteuse. Les affaires réglées, mon regard se tourna vers notre invité surprise. « Tu n’a rien vu, tu m’entend ? J’étais plus que sérieux, un air à faire peur. « Si j’entend quelconques rumeurs, tu seras le premier que je soupçonnerai. Si j’apprend que tu as dit quoique ce soit, je peux te jurer que tu ne remettras jamais les pieds dans cette boîte. Ma vie personnelle ne concerne que moi et personne d’autre. Et que ça n’attire pas non plus de problèmes à Lily. Je me suis bien fait comprendre ? » Entre ça et un dictateur, il n’y avait pas une grande différence, mais je n’avais pas le choix. Je prenais mon rôle de patron en ce moment, c’était incontournable. Je devais user d’autorité, sans quoi Lily serait dans un pétrin monstre et personne n’avait besoin de ça. Cette boîte était pire qu’un lycée d’adolescent ; les rumeurs y couraient plus vite que la peste.

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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeJeu 31 Mar - 6:23

Je n'allais pas hurler de joie... Mais j'étais contente au fond de mon être qu'il divorce. Et voilà, j'agissais encore en parfaite petite égoïste... J'étais horrible, Balthazar avait deux enfants, une femme, un foyer, bref la vie parfaite, et moi... moi j'avais tout détruit. J'étais partagée entre deux sentiments: le bien-être et le mal-être. Bien-être du fait que je me disais qu'après tout je pouvais avoir mes chances en compagnie de Balthazar malgré nos différences d'âges, je m'étais accrochée à lui et m'en détachée, était quasiment impossible. Rien que le fait que nous nous étions mis à l'écart de l'un et de l'autre pendant quelques semaines m'avaient pesé sur la conscience. J'avais même pensé à prendre congé maladie car je ne voulais plus le croiser pendant quelques temps. Ses propos m'avaient blessé, et je suis sure que les miens l'avaient blessé à son tour. On avait jamais joué cartes sur table, pourtant il serait temps. J'étais enceinte et moi je voulais vraiment savoir où tout cela nous mènerait à l'avenir, sans doute pour être en quelques sortes rassurée. C'était dans ma nature de prévoir tout et que tout soit carré, et beaucoup de gens au sein de l'entreprise de Balthazar l'avait remarqué. Quand je faisais les photocopies s'étaient toujours soigneusement faits : bien agrafé, bien reliés. Le café pareil : toujours chaud, jamais froid. On avait appris à me faire confiance, mais moi je voulais absolument montrer de quoi j'étais capable pour avoir cette foutue place d'éditrice, et là cela devenait assez urgent. Balthazar lui, préférait m'aider financièrement, je détestais être dépendant de quelqu'un, mais vu l'air qu'il m'avait montré, je n'avais pas le choix. Ce pendant, quoiqu'il pense, je l'aurais ma place.

« Si c'est ton choix. » Phrase inutile certes, mais je n'allais pas lui poser les tas de questions: pourquoi? Comment? Attend tu as bien réfléchi? C'est de ma faute? Je restais un instant silencieuse, pinçant ma lèvre inférieure à l'aide de mes incisives, je voulais réellement lui demander où tout cela allait nous mener, mais ce serait me mettre trop en avant et surtout vu la manière dont il avait parlé au téléphone, il avait des problèmes à résoudre, et ça, je n'avais pas à y mettre mon grain de sel. Sa femme devait m'en vouloir... A moins qu'elle ne sache rien, ce qui était fort possible étant donné le caractère de Balthazar. Si elle savait, valait mieux que je ne me promène pas dans l'entourage de la demeure Bowen si je ne voulais pas mourir prématurément. Mon dieu, et si elle savait pour le bébé en plus? J'avais pâli d'un coup à cette perspective, on serait alors comme dans les séries débiles? La femme qui poignarde l'amante de son époux? Je délirais... Il faudrait vraiment que j'arrive à apaiser mon esprit si je ne voulais pas virer folle avec tout ça. Cela aurait été légitime que je ne veuille pas de lui dans la vie de ma fille? Je n'avais pas pu m'empêcher de me demander pourquoi. Oui, tout était compliqué, mais les choses compliquées on savait les résoudre non? « Où est-ce que tout cela va nous emmener? » La phrase était sortie toute seule sans que je m'en rende compte, j'avais même envie de me gifler. « Je veux dire... Je ne vois en aucun cas pourquoi je te rayerais de ma vie. Je ne veux pas que ma fille grandisse sans père. » Je m'étais mal repêchée, j'aurais jamais du sortir cette question stupide.

Ses lèvres et son parfum m'avaient affreusement manqués ces dernières semaines et je savourais ces retrouvailles jusqu'à... jusqu'à ce que quelqu'un rentre dans le bureau d'un coup je m'étais détachée de son étreinte. Je me sentais affreusement honteuse. Est-ce qu'il allait cafté? Le rouge m'était monté aux lèvres et je crois que j'aurais préféré prendre les jambes à mon cou si ce n'était que mes jambes refusaient de bouger une seule seconde. « C'est un peu de l'abus de pouvoir là Monsieur Bowen. » Fit l'employé en fronçant les sourcils. J'hallucinais, j'avais une envie d'aller le frapper. Il était con ou c'était moi? Merde, j'avais rarement vu Balthazar parler à un de ses employés ainsi et l'autre... l'autre il le prenait limite sur le ton de la menace, voir de l'ironie. « De toute façon, vous étiez déjà soupçonné depuis un ou deux mois, bah oui, les visites de Lily dans votre bureau ce n'est pas passé inaperçu désolé. Moi je n'y suis pour rien si des rumeurs circulent déjà. » J'avais blêmi. Merde. Ca jasait dans notre dos, miss potin de merde! J'étais près du bureau de Balthazar et je ne savais réellement pas quoi faire, j'étais complètement perdue, et j'avais juste envie de partir et de demander ma démission sans quoi j'allais vivre un véritable enfer. « Bah oui Lily qui se tape le patron, hein tout le monde le sait, quelqu'un vous à déjà vu une fois. » Je voulais que ça s'arrête, j'allais vraiment fondre en larmes si ça continuait. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, mais j'ai fais deux pas et je l'ai giflé violemment. Jamais je n'avais frappé quelqu'un de ce fait, j'en avais même mal à la main...
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeLun 4 Avr - 16:57

Bon sang, j’avais décidemment vraiment pas besoin de tout ce merdier ce matin. Non seulement, j’étais en pleine crise de divorce avec ma femme, on ne savait plus du tout où on s’en allait avec tout ça ; elle voulait m’arracher les enfants, déclarant que je n’étais pas assez présent pour les élever de manière adéquate et elle pensait sérieusement que j’allais la laisser gagner sans dire quoique ce soit. Elle me connaissait mal, très mal. Heureusement que j’avais assez d’argent pour me payer un avocat de renommée et tenter de tout régler à l’amiable. Bien sûr, je ne voulais pas que tout ça s’éternise en cour, j’espèrais sincèrement faire éviter tout cela aux jumeaux afin qu’ils n’aient conscience de rien et qu’ils pensent tout simplement que papa et maman prenaient des chemins de vie différents et que c’était mieux pour tout le monde ainsi mais que ça n’enlèverait rien à l’amour qui unissait leur famille. Du baratin pour ne pas faire mal aux enfants, mais c’était nécessaire parce que je les aimais et la dernière chose que je voulais bien était de les voir souffrir à cause de ce divorce. Leur mère pourrait tenter de leur rentrer toutes les conneries du monde dans la tête à mon sujet, jamais je ne la laisserais me les enlever. Ces enfants étaient la prunelle de mes yeux, je tenais à eux plus qu’à n’importe qui et j’aurais donné ma vie pour les voir sourire. J’avais cru voir le bout du tunnel en réalisant que ma discussion avec Lily ne se terminerait pas en dispute cette fois-ci, mais l’arrivée de cet employé un peu collant vint réduire en poussière tous mes espoirs de m’en tirer avec une journée passablement correcte. Décidemment, j’avais fait quelque chose de mal et on me le faisait payer : ah oui, c’est vrai. J’avais bel et bien fait quelque chose de mal.. Peu importe.

La discussion avec Lily coupa sec, mais je me promis de terminer tout ça lorsqu’on aurait régler cette situation ; d’ailleurs, ma petite stagiaire trouva le moyen de faire taire cet incompétent un peu trop fouineur et irrespectueux en lui assignant une bonne gifle. La pauvre sembla même en souffrir et je ne pus m’empêcher de rire. Doucement, je pris la petite brunette par les épaules et l’éloigna de l’employé avant qu’elle ne le dévisage : « Merci Lily pour le coup de main, c’est très apprécié. » Quel jeu de mot ! Je m’étonnais ce matin ; avec le moral dans les talons, j’étais quand même capable de faire usage de mon humour particulier. La situation devenait sérieusement embarrassante ; sous tous les aveux de cet employé, je ne savais comment régler tout ça pour que Lily ne soit pas perdante. Moi ? On s’en foutait, j’étais le patron ici et je faisais bien ce que je voulais, je n’avais aucune chance d’être viré. Il devait vraiment tenir à perdre son job pour se pointer de la sorte dans mon bureau et me faire la morale en plus ; non mais, pour qui il se prenait, sérieusement ? Il ne savait pas à qui il avait affaires ? Il ignorait encore qu’il jouait sérieusement avec sa carrière ?

Bon, autant tenter de tout régler en bon pacifiste avant de passer en mode tyran ; il ne pourrait pas dire que je n’avais pas tout fait pour être gentil, hein. Je fis quelques pas dans mon bureau, tournant en rond, laissant un silence s’installer. Un grand soupir s’échappa d’entre mes lèvres et je me retournai vers mon employé, jouant la comédie comme personne d’autre ; je vous avais déjà dit que j’avais des talents d’acteur ? « Bon, j’aurais sérieusement espéré que la nouvelle s’apprenne autrement, mais je n’ai pas le choix. » Suspense. « Lily et moi sommes en couple. On voulait attendre que mon divorce soit complètement réglée et que Lily ait eu sa promotion avant de l’annoncer ouvertement, mais je crois que nous n’avons plus le choix. » Mes yeux se tournèrent vers la petite brunette en question ; la pauvre. Je lui imposais toute une situation maintenant, mais j’espérais qu’elle comprendrait que je faisais ça dans notre intérêt à nous deux… enfin, surtout dans le sien. La dernière chose que je voulais étais qu’elle se fasse tyranniser par le restant des employé de la boîte ; je savais à quel point ils pouvaient être voraces. Après tout, c’était bien moi qui les avait engagé.

« T’es content maintenant ? T’as une primeur. Tu peux retourner travailler. Je ne te payes pas pour rester planter dans mon bureau. J’ouvris la porte, l’invita à sortir, et fermis la porte à nouveau, sans lui laisser la chance de répliquer quoique ce soit. Le grand saut était fait, je me demandais bien comment Lily allait réagir à tout ça. Visiblement mal à l’aise, je ne pus m’empêcher de lui fournir quelques explications ; « Laisses moi régler le divorce ; je te promets qu’après tout ça, tout sera clair entre nous deux, d’accord ? Je vais déménager, j’aurai mon propre appartement et je serai présent pour cet enfant. Fais moi confiance, accorde moi un peu de temps. C’est tout ce que je te demande. »
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeMer 6 Avr - 22:04

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En une fraction de minute j'avais giflé un de mes collègues. Pourquoi? Parce que je ne supportais pas que l'on sous-entende que je suis qu'une salope qui se tape son patron. Avouons-le que ce n'était pas un super statut... Balthazar ne put s'empêcher de faire de l'ironie mais moi j'avais toujours les yeux rivés sur l'employer alors que mes lèvres tremblaient, j'aurais voulu lui lancer tout un tas d'injures, et de lui dire d'aller se faire mettre là où je pensais, mais aucun mot ne sortait: j'étais tellement crispée. Balth' me mit à l'écart, tant mieux il fallait que je reprenne mon calme de suite, s'il ne voulait pas que l'employé se fasse sauter à la gorge. Savoir que toute la maison d'édition savait pour moi et le patron ça craignait un peu... Un an que j'étais ici et voilà comment j'étais qualifiée : celle qui se tapait le patron. En quelques minutes je venais de détester ce job alors qu'un an auparavant j'avais sauté au coup d'Ismaël en disant que j'avais trouvé un emploi stable. Stable oui, mais ça devenait un véritable enfer. J'avais envie de pleurer. Encore ces foutues hormones qui me faisait pleurer pour un rien. Je restais dans mon coin alors que Balthazar essayait de clarifier la situation avec l'employé qui nous avait surpris, dire que je n'avais fait que donner un simple baiser au père de ma fille, et voilà qu'on allait être mis en première page d'un magazine people ah non, des potins de la boîte avec miss potin en tant que rédactrice en chef : le bonheur pour certains employés qui s'ennuyaient dans leurs pauvres petites vies. Je savais déjà que quand je sortirais de ce bureau, j'allais avoir tous les regards rivés sur moi... Génial...

Balthazar essayait de régler ça de manière pacifiste... Bizarre qu'il gardait encore son calme dans cette situation. Je restais sur le côté en attendant que la discussion finisse. Pourtant à un moment je n'avais pu m'empêcher de relever la tête. Il avait dit quoi? En couple? Le rouge me montait aux joues et rapidement je dériva mon regard vers la fenêtre. On n'avait rien dit à propos de cette avenir incertain, il divorçait d'accord, mais après? Promotion? Je ne comprenais plus rien, je devais simplement rêver. Il avait tout bonnement refuser la dernière fois déclarant qu'il s'occuperait des frais pour le bout de chou. Il fallait qu'on mette tout au clair car moi si ça continuait j'allais carrément perdre la tête! Je relevais les yeux alors que l'employé me jeta un coup d'œil, pas très sympathique au passage, mais d'un côté je l'avais mérité puisque la baffe avait bien claqué sur sa joue. Puis, il riva ses yeux sur le patron, comme s'il n'était pas convaincu de ce que Balthazar venait de déclarer, quoique j'aurais été lui moi non plus je n'aurais pas été convaincue. « Si vous le dîtes. » Finit-il avant de prendre la direction de la porte. C'est tout? Pas de : je ne vous crois pas ou quelque chose de ce genre? J'hallucinais qu'il démissionne aussi vite... Pourtant, à peine Balthazar refermait la porte, que j'aperçus l'employé parler avec miss potin... J'étais foutue.

Le silence était revenu dans le bureau, je n'avais toujours pas bougé et pas parlé. Il me parla, essayant de me rassurer par la même occasion mais moi je sentais que ma vie dans cette maison d'édition allait être un véritable enfer: je me doutais qu'on allait parler sur mon dos, même si cela se faisait déjà j'aurais préféré que cela me reste secret, ainsi j'aurais en quelque sorte vécu plus sereinement. « Je crois que je ne pourrais pas rester travailler ici, Balthazar. » Je n'avais pas osé croiser son regard, il devait croire que j'étais complètement tombée sur la tête. Je passa ma main dans mon coup : signe que j'étais particulièrement mal à l'aise. « Ce n'est pas contre toi, mais je ne supporterais pas de travailler parmi eux, déjà que j'avais des difficultés je ne pense pas que je tiendrais le coup. » Je soupirais, j'avais peur qu'il le prenne mal, ou quoique ce soit, qu'il ne comprenne pas mon choix, d'un côté j'allais peut-être le regretter, de l'autre je savais que je ne pourrais pas supporter chaque jour d'avoir des brimades à mon travail. « Même si tu mettrais tout en place pour ne pas que je me sente agressée ici, tu sais bien qu'ils n'en feront qu'à leur tête, et moi je n'arriverait pas à tenir psychologiquement s'ils sont tous derrière mon dos. » Fuir, ce n'était pas dans ma personnalité de prendre mes jambes à mon cou et sans doute que cela allait surprendre Balthazar. Je m'approchas de lui avant de passer ma main sur sa joue avec un léger sourire. « Je peux te donner tout le temps que tu souhaites, si tu me promets une chose: » Je le regardais dans les yeux avant de murmurer quelques mots à quelques centimètres de a bouche: « Ne m'abandonne pas... »
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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeDim 10 Avr - 4:04

Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Tumblr_ljdbzyBia11qi05h1o1_500

J’étais surpris de la façon dont tout s’était réglé entre l’employé et moi. J’étais également surpris de voir que j’avais réussi à garder mon calme. Les situation de la sorte m’horripilaient au plus haut point, mais je ne pouvais pas y faire grand-chose, si ce n’était que d’essayer. Tous les renvoyer n’aurait pas été la solution non plus, compte tenu de la réputation que j’avais déjà dans le monde de l’édition. J’aurais alors passé pour un tyran et un patron qui ne savait pas comment gérer son entreprise, qui n’agissait que pour ses propres petits caprices. J’aimais bien Lily, mais je ne pouvais pas mettre ma carrière en danger pour une histoire de potins. Par contre, j’étais bien conscient que je devrais mettre un terme a toute cette histoire de ragots dans l’entreprise ; je ne les avais pas engagé pour se crêper le chignon et tous se rendre la vie plus difficile. Après tout, je voulais qu’une belle ambiance règne dans mon entreprise et qu’on reste soudé contre la compétition. Ce n’était pas en se montant tous les uns contre les autres avec des histoires à la noix que je réussirais à atteindre mon but. Qui sait, peut-être bien qu’on finirait pas couler si on continuait comme ça. Toute cette histoire avec Lily déclencha cette décision dans mon esprit et je me promis d’en faire part à la prochaine réunion d’employés, réunion à laquelle Lily ne serait pas présente. J’avais déjà tout mon plan en tête et je voulais m’assurer qu’elle ne soit pas là, histoire qu’elle ne pense pas que je faisais tout ça pour elle. Ce qui était le cas, mais bon. Je savais qu’elle ne pourrait s’empêcher de culpabiliser si elle l’apprenait et qu’elle m’en voudrait.

Et ce que je doutais qui arrive arriva ; la pauvre petite brunette m’avoua qu’elle ne pouvait plus rester ici avec nos secrets mis à découvert de la sorte. Mon rictus se décomposa, ne pouvant m’empêcher d’être déçu. S’il y avait bien une employée que j’appréciais par-dessus tout, c’était bien elle. Et quand je disais ça, j’essayais d’être le plus impartial possible et de ne pas prendre en compte les sentiments que j’avais pour elle. Oui bon, peut-être que ça venait y jouer un peu, mais j’avais toujours apprécié sa détermination et sa volonté de fer pour percer dans l’industrie. Je n’avais jamais connu un employé qui avait autant enduré lors de son stage et qui avait tout de même toujours gardé le sourire, sans même tenter une seule fois de démissionner. Et même si ce qu’elle me demandait en ce moment ressemblait fortement à ça, je ne la laisserais pas faire. Une idée me traversa l’esprit et je souris à nouveau ; des fois, je trouvais que j’étais un véritable génie. « D’accord, je comprend. » Le fait que je ne réplique pas pouvais pratiquement passer pour une insulte, quelque chose du genre que je ne tenais pas tant que ça à l’avoir dans ma boîte et que je la laissais partir trop facilement, mais non. J’étais beaucoup plus rusé que ça. « Mais je refuses catégoriquement que tu démissionnes juste à cause d’histoires du genre. J’ai donc une proposition à te faire. » Ouf, il y avait de quoi avoir peur lorsque j’agissais ainsi. « Tu rentres chez toi, tu ne reviens plus ici, mais tu travailles encore pour moi. Je t’enverrai du boulot par mail, que tu devras faire pour continuer de toucher à ton salaire. Lorsque la petite verra le jour, tu aura ton congé de maternité, et après nous verrons ce qu’on fait pour ton travail. Ça marche ? » De toute façon, c’était bien dur à refuser comme offre ; je lui demandais pratiquement de rester chez elle et de travailler avec un bon café – non, un thé dans le cas de Lily – tranquillement sans pression d’un patron ni des autres employés autour.

Sa réaction face à tout ce que je lui demandais me rassura ; après tout ce qui s’était passé entre nous, j’aurais compris qu’elle ne veuille pas et qu’elle s’attende à savoir vers où on s’en allait, surtout avec le bébé qui arrivait dans quelques mois maintenant. Je me promis alors d’être un père présent et de concilier mes deux familles, voir d’en faire qu’une seule. De cette façon, je serais sans aucun doute un des père les plus heureux sur tout la planète et la vie continuerait son petit chemin tranquille. « Je ne t’abandonnerai jamais. » Elle était si proche ; dans un instant comme celui-ci, je ne pus m’empêcher de déposer un baiser sur ses lèvres, signe d’une réconciliation certaine et de beaux moments à venir.

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MessageSujet: Re: Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens.   Je suis prisonnière de mes sentiments et je ne sais pas ce que tu ressens. Icon_minitimeLun 11 Avr - 6:30

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Je n'aurai jamais pensé qu'il puisse être d'accord sur ce point que je voulais quitter l'entreprise. Après tout j'avais vraiment suer pour avoir ma place et voilà qu'un an plus tard je lui demandais, ou plutôt je lui disais que je ne me voyais plus travailler ici. Je ne lui avais jamais remarqué un tel regard. Merde, je savais vraiment blesser les gens que j'aimais quand je le voulais. Pourtant ce n'était pas possible de rester, travailler et me prendre de remarques à longueur de journée, ou alors, travailler ailleurs et avoir l'esprit en paix. On disait qu'il ne fallait pas brusquer une femme enceinte durant sa grossesse, je pensais avant tout à ma petite fille et non à moi. Depuis toute petite on m'avait reproché le fait que je n'était pas intentinet égoïste, que je pense avant tout aux autres et que je souffrais automatiquement car on me rendait jamais ce que j'offrais. C'était vrai, mais je ne pouvais m'empêcher de le faire, c'était comme un instinct de donner aux gens pour les voir sourire. Mais combien de fois ne m'avait-on pas fait souffrir en retour? Là c'était encore pareil. J'aidais, j'aidais, mais je ne recevais rien à part des coups d'œil furtif qui voulaient tout dire. Je ne pourrais pas supporter d'être ici, je le savais bien, et je n'aurai jamais cru que je serais capable de le dire à Balthazar, il me disait qu'il était d'accord. Ah ouai... J'étais donc si indispensable à la boite? Je commençais à être blessée par ses propos mais il se rattrapa en disant que je travaillerai à présent chez moi. Travailler chez moi? Pourquoi pas après tout, de toute façon je le ressentais qu'il ne voulais pas me laisser m'en aller comme ça. Je ne pus m'empêcher de faire un sourire.

« Dois-je en conclure que je n'aurais plus de photocopies à faire et que j'aurais en quelque sorte une promotion pour m'occuper des choses plus intéressantes? » Cela me faisait plaisir dans le sens où je pourrais me concentrer que sur un travail beaucoup plus intéressant, j'étais même capable de passer des heures devant mon ordinateur sur le canapé à faire le travail demandé, le travail ne me gênait pas du moment que je satisfaisait le principal intéressé. Je savais que les premiers jours seraient difficiles et que je risquais d'appeler Balthazar la plupart du temps, mais je me battrais et je montrerais ce que je savais faire. Je n'aurais plus des employés préférant cancaner autour d'une tasse de café sur ce qui se passait dans la boite. Après tout on s'en moquait que Madison était en pleine procédure de divorce et qu'elle avait du mal à boucler la fin de mois ou que Tyler était en fait l'homosexuel. C'était stupide et la plupart du temps quand on me demandait mon avis sur un potin je disais que je n'étais pas intéressée par ces histoires de gamin. « Je ferais bien mon travail je te le promet, je mettrais du cœur à l'ouvrage. En espérant que tu me donne pas de chose irréalisable à faire. » Il en serait bien capable rien que pour s'amuser un jour de temps en temps, mais je savais qu'il n'abuserait pas de son côté taquin,car je pouvais facilement réagir au quart de tour. J'avais toujours un petit sourire sur mes lèvres, malgré ce qui venait de se produire quelques minutes auparavant. « Ah et j'espère que mon congé maternité commencera avant l'accouchement, ce serait bête que j'accouche en plein travail tu ne pense pas? » Je ne pus m'empêcher de rire même si c'était loin d'être drôle. Je m'approcha de lui avant de tenir sa veste entre mes mains et de faire un petite sourire comme je savais si bien le faire. « Puis tu pourras toujours passer pour voir si je fais bien mon travail mais pas sur que je te laisse rentrer chez toi après... » Fis-je en murmurant ces derniers mots.

J'avais besoin d'être rassurée par le futur qui approchait à grands pas. Après tout comment être sur qu'il ne m'abandonne pas du jour au lendemain pour retourner avec sa femme? J'avais beau essayé moi-même de me rassurer, je n'y arrivais pas, j'étais perdue et je lui en faisais part. Il me déclara alors qu'il ne m'abandonnerait pas. J'aurais bien voulu y croire, mais depuis l'histoire d'il y a deux ans, j'avais du mal à faire confiance aux gens. Or, avec Balthazar, j'essayais de faire un effort, je le connaissais depuis un an et je savais qu'il n'avait jamais faillit en sa parole. « Je te crois » Fis-je avant de prolonger son tendre baiser qu'il avait déposer sur mes lèvres. Oui, peut-être que moi aussi j'aurais le droit de connaitre un certain bonheur.
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