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 June Delilah. ✿ you think I can be what you want (a)

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ex june d. bradford ahah.
Bienvenue à Lewis
ex june d. bradford ahah.

Maël's property ... il paraît (a).

Célébrité : amberSEXYheard
Âge : 21ans
Citation favorite : Si tu as un rêve, tu dois le protéger. Tu verras que les gens incapables d’y arriver feront tout pour te décourager. Si tu veux vraiment quelque chose, t’as qu’à te battre, point-barre.
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MessageSujet: June Delilah. ✿ you think I can be what you want (a)   June Delilah. ✿ you think I can be what you want (a) Icon_minitimeVen 21 Jan - 8:29

✿ June Delilah BradFord
Feat Amber Heard

21 ANS ✿ AMERICAINE ✿ MANNEQUIN ✿ CELIBATAIRE ✿ NEW COMERS ✿ HETEROSEXUELLE (quoi que ... ?)


♚ moi, j'suis complexe.


    « A voir mon regard angélique ; ma blondeur étincelante qui scintille sur ma tête comme une auréole ; ma voix douce et à la tendresse exaltante ; vous devez sans doute penser que je peux ; en un mot ; devenir absolument ce que vous désirez. Me transformer à votre guise ; devenir entre vos mains un jouet diabolique comme angélique ; une simple poupée sous vos doigts effilés. Et bien ... vous vous trompez. »
« Ne jamais dépendre de personne ; et ne jamais laisser personne dépendre d'elle » June a toujours vécu en appliquant cette maxime à la lettre. N'accordant sa confiance qu'à de rares exceptions ; elle ne s'apitoie pourtant jamais sur son sort ; et arbore constamment un sourire exhaltant sur le visage. Tout l'amuse ; elle rit de n'importe quelle situation ; même la concernant ; prenant la vie d'un côté obscur et inconnu des femmes "dans la norme". Acquérant un sens aigu du sarcasme en vieillissant ; la parole est sans aucun doute la manière dont elle détruit ses ennemis ; et elle y parvient à merveilles. Il faut toutefois avouer que sa richesse lui permet d'affronter les autres sans craindre aucune represaille.
June a un rapport étrange avec les autres. Avec les femmes ; ses liens peuvent être du plus simples aux plus complexes ; elle ne s'arrête que rarement aux apparences ; mais prend encore plus rarement la peine de chercher à connaître les gens. Généralement ; les demoiselles la jalousent ; pour sa beauté ; sa richesse ou son succès et sa réussite permanente dans tout ce qu'elle entreprend. Quoi qu'il en soit ; elle n'a que peu d'amis ; et ne fait confiance à personne. Avec les hommes toutefois ; elle s'entend beaucoup mieux. Néanmoins ; elle ne croit pas du tout en l'amitié mâle/femelle ; & il lui arrive rarement de fréquenter un homme sans chercher à aller plus loin. Elle est sexy ; et en joue. Est-il possible pour une femme d'être plus séductrice que June Delilah BradFord ? Sans doute non.



♚ moi, j'aime presque rien.


• un animal : un loup.
• une saison : l'hiver.
• une chanson: aucune.
• un film : Kill Bill.
• une fleur : le perce-neige.
• une célébrité : Johnny Depp.
• un pouvoir : voler.
• un pays : le japon.
• un vêtement : je n'sais pas, mais du cuir.
• un objet : un couteau.
• une ville : aucune.
• un métier : artiste.

Depuis combien de temps t'habites a Lewis ? Je ne suis pas née ici. Moi ; je viens de New-York ; ville infestée par l'argent ; hantée par tous les fantômes dans grands nobles des horizons. Ceux-ci sont irrémédiablement attirés par l'appel d'or qui vient de ce si spacieux endroit. New-York a toujours été ma frayeur ; les grandes villes ayant tendance à me faire fuir. C'est par mon petit ami que j'ai découvert cet endroit ; petit bout de paradis. Lewis ... le nom seul résonnait à mes oreilles d'une façon si noble. Je n'ai pas hésité ; étant en fuite ; à me réfugier à Lewis ; là ou personne ne songerait à me chercher. Je m'y suis établie ; d'abord par obligation ; puis vraiment par plaisir. Il s'agit là d'une ville qui ne peut laisser personne indifférent ; un endroit majestueux par sa petitesse ; où tous les nouveaux habitants sont accueillis comme des rois. J'ai tout de suite été vue comme la nouvelle riche de Lewis ; ils ne semblaient pas habitués à héberger des personnes à la fortune si étendue. Ce n'est pas pour autant que j'ai été rejetée ; ou qu'on a porté sur moi un quelconque regard soupçonneux. Ici ; je suis comme les autres. Ici ; je suis moi. Et même si je n'éprouve aucune rancune contre ceux qui ont quittés ce bout de paradis ; je les plains ; moi. Car partir d'ici pour se fourrer en enfer ; ça doit être très ; très douloureux. C'est quoi la pire chose que t'es faite dans ta vie ? Je ne suis pas ce que l'on pourrait appeler ; communément ; un ange. Certes ; je me suis fait cette place au paradis ; mais je ne la dois qu'à ma chance habituelle. Moi ; je pourrais être vue comme une véritable peste ; une femme certes intelligente mais bien trop pour les coups bas ; et tellement frivole. Je dois avouer que cette description bien peu flatteuse de moi est pourtant juste. Je hais m'ennuyer ; et ferais tout pour ne jamais ressentir ce sentiment si désagréable et si honteux. J'ai abandonné toute ma famille ; fuyant sans leur laisser la moindre trace de moi. Mais en sachant ce qu'ils m'ont fait subir ; peut-on simplement appeler ça "une pire chose" ; ou une "chose abominable" ? En revanche ; il y a bien un acte dont je suis peu fière : coucher avec le père de mon petit ami ; cela pourrait être considéré par tous les prudes de cette Terre comme un acte abominable. Néanmoins ; la encore ; j'ai des circonstances atténuantes : les sentiments ne sont-ils pas suffisants pour justifier une telle horreur ? Moi ; je pense que si ; mais mon avis dans cette affaire est quelque peu corrompu. T'échappes pas à la règle, t'as bien un petit secret honteux ? Mon plus gros secret ; la pire chose que j'ai faite ; ne croyez-vous pas que tout cela se rejoint ? Oui ; coucher avec le père de mon petit ami est un acte dont je ne suis pas très fière ; et qui doit rester absolument secret. Quiconque viendrait à l'apprendre risquerait d'en parler au jeune homme ; ou pire encore ; de tenter de faire du chantage & de m'extirper une partie de ma fortune (et oui ; des personnes comme ça existent même dans un bout de paradis tel que celui-ci). C'est bien préventif si je n'en ai parlé à personne ici ou ailleurs. Et sinon, tu te fringues comment ? Quelle question étrange ! Il vous suffira de me regarder pour deviner mon style vestimentaire ! Enfin ; si vous y tenez ; je vais répondre tout de même : Je peux me vêtir de la manière la plus simple à la plus sophistiquée. Puis-je vous révéler un secret ; celui qui fera pâlir toutes les belles demoiselles de jalousie ? Tous les styles me vont bien ! De la robe de duchesse à la petite jupe d'été jusqu'aux jeans les plus serrés ; je peux tout mettre sans sembler ridicule. Bon certes ; il y a des limites à mon acceptation ; & je ne mettrais jamais de jogging en dehors d'un rituel sportif ; j'exècre les femmes qui se vêtissent de la sorte ; a mon avis ; elles refusent tout simplement d'être des femmes. De même ; pas d'anorak de ski et compagnie ; je tiens a garder la part de féminité qui persiste en moi et révèle tout mon éclat. En revanche veste en cuir ; talons hauts ; jupes courtes sans frôler le vulgaire ; forment mon quotidien. Il y a bien un truc qui te fait peur nan ? Là ; je vais faire très cours : je n'ai aucune phobie. Vous ne me croyez pas ? Alors je vous attends ; vous pourrez bien m'agiter tout ce que vous voulez sous le nez (araignées ; insectes ...) ; m'enfermer dans les coins les plus lugubres que vous trouverez ; me couper entièrement du monde et de la société actuelle ; me priver de ma fortune ... rien ne me fera peur. En tous cas ; je vous attendrais de pied ferme ; et vendrais fièrement ma peau. Tu fais quoi de ton temps libre ? Je n'ai pas besoin de "passer mon temps" ; je profite de ma vie et c'est déjà très bien. J'aime énormément faire du shopping ; seule ou accompagnée d'amies en qui j'ai presque pleinement confiance. Rien ne peut me faire plus plaisir que de passer une bonne soirée alcoolisée ; et de la finir dans le lit d'un homme entièrement inconnu ; qui me fera plaisir sans une seule chance de lendemain. J'aime dilapider ma fortune dans des jeux pour lesquels je ne retire aucune passion ; me couper du monde parfois ; lire ; mais aussi rencontrer des gens. J'adore me battre verbalement ; séduire les hommes est ma seconde nature.





Dernière édition par June Delilah Bradford le Dim 5 Juin - 22:28, édité 26 fois
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MessageSujet: Re: June Delilah. ✿ you think I can be what you want (a)   June Delilah. ✿ you think I can be what you want (a) Icon_minitimeSam 22 Jan - 5:49




♚ moi, j'ai une vraie histoire




✿ Introduction
I want to exorcise the demons from your past

Qui donc saura mentir sans rougir ; au point d'affirmer n'avoir jamais rêvé d'être une célébrité ? Qui pourrait dire sans honte n'avoir pas désiré une seule fois dans sa vie être adulé de tous ; retrouver sa photo en première page des magasines et n'être vues vraiment que sur des podiums ? Personne ; sans aucun doute. Tout le monde aimerait vivre cette vie là ; ne sachant pourtant rien ; rien de ce qui se déroule dans les arrières fonds. Personne ; autre que Deli en personne ; ne pourrait avec plus de précisions décrire les horreurs de ce milieu. Soyez-en sur ; la célébrité ; ce n'est pas que des paillettes ; des sourires et des robes de grandes couturières.







✿ Chapter I
I don't want you to hide It's cold and loveless

Elleana Maria BradFord était une femme à la beauté sans égale ; dont la seule qualité visible était son sourire communicatif. Elle était certes intelligente ; mais la gentillesse était un mot qu'elle avait banni bien trop tôt de son vocabulaire ; n'éprouvant de pitié pour personne ; et n'exigeant des autres que de conserver son innommable fortune. Elle était arrogante et insupportable pour le commun des mortels. Elle habitait toutefois à New York ; ville de tous les vices ; où elle était appréciée à une valeur qui n'était pas la sienne. On la reconnaissait grâce à son sourire insupportable ; et les autres lui répondaient d'une manière si hypocrite qu'elle ne le voyait pas ; aveugle à la haine des autres pour conserver son faux bonheur personnel. Son époux n'était autre que le richissime et très connu Mathyas Liam BradFord ; qui avait construit toute sa fortune sur une non moins honnête compagnie d'hôtels. En bon naïf ; il était tout autant fier de sa compagnie si millionnaire ; que de sa femme à la beauté si angélique ; et de sa fille au coeur si pur. Elle s'appelait Eleanor Jude BradFord ; et elle n'avait alors que deux ans. Beau petit bout que celui-là ; qui gazouillait déjà quelques mots ; suçant son petit pouce entre sa bouche si pure. Elle n'avait alors rien connu des affres de sa mère ; et de la douce mais non moins cruelle naïveté de son père ; elle n'était qu'un enfant à qui tout sourit ; et dont le bonheur est permanent tant elle est couverte de cadeau. Le plus beau de ceux-ci qu'elle allait avoir ; était une petite soeur pour lui tenir compagnie dans sa petite boule de paradis ; façonnée entre les mains experts de son père.

En effet ; la splendide Elleana Maria Bradford était alors enceinte jusqu'aux dents ; et cette naissance qui prévoyait d'être bien précoce ; faisait naître bon nombre de rumeurs. Selon beaucoup de ragots ; l'enfant qui allait naître n'était pas de Mathyas ; mais d'un acteur au physique avantageur et à la renommée non moins époustouflante ; que la belle Bradford avait pris pour amant son mariage à peine prononcé. Tout le monde en avait conscience ; hormis peut-être son époux au nom de la loi ; qui fermait les yeux pour conserver sa naïveté légendaire : toutes ces rumeurs ne l'intéressaient pas ; qu'elles soient vraies ou fausses ; Mathyas aurait tout donné pour garder sa si grande confiance à sa femme ; qu'il jugeait honnête. Si seulement il avait su ...

Le terme de cette grossesse interdite s'annonçait pour la fin du mois de juin. C'est pourtant en mai que les contractions débutèrent ; clouant la magnifique Elleana sur son lit de soie ; la faisant hurler de la douleur la plus saine. Elle insultait son mari ; sans n'avoir d'autre raison que cette souffrance qui la tourmentait. « Mathyas espèce d'imbécile ; aide moi au lieu de rester là les bras ballants ! Je veux aller a l'hôpital ; ne serait-ce que pour éviter de croiser ton stupide regard ! » Et lui ; hagard ; il comprenait et excusait sa femme ; se ruant sur le téléphone ; et appelant sa limousine au plus vite. Il se pliait en quatre ; ne daignant pas laisser sortir tout sentiment contradictoire ; trop heureux d'être futur papa d'un enfant de sa magnifique femme. Une fois à l'hôpital ; toutefois ; le calvaire continuait ; et Elleana fut plus odieuse que jamais avec son époux pourtant souriant ; qui acceptait avec grande joie ses accès de colère. La petite tête de son futur enfant commençait tout juste à apparaître ; cette horreur finirait bientôt ; au profit de plusieurs années de pur bonheur. Eleanor n'avait malheureusement pas été conviée à l'hôpital pour encourager sa mère ; elle souriait donc ; dans sa bulle de paradis ; adressant un fin « Bonjour » à la soeur chérie qui arrivait ; et dont elle avait toujours rêvée la présence. Enfin ; elle aurait quelqu'un pour lui tenir compagnie. Une demoiselle de son rang ; de son sang. Rien ne pouvait la rendre plus heureuse.

Pendant ce temps ; à l'hôpital ; le calvaire était enfin terminé. Une petite fille venait d'apparaître ; hurlant à s'en arracher les cordes vocales ; goûtant avec souffrance son entrée dans ce monde qu'elle était destinée à haïr. Quiconque aurait eut conscience de son avenir ne l'aurait pas laissé vivre ; et aurais préféré la tuer là ; sur le champ ; encore bébé ; que de la remettre dans les mains de sa mère. Tout cela n'était qu'hypocrisie. Lavée ; dorlotée ; enfin remise à Elleana ; l'enfant souriait désormais ; et jusqu'alors ; la jeune femme n'avait jamais vu de bébé si beau. Elle rivalisait avec tout ce qu'il pouvait y avoir de mignon dans ce monde. Sa pensée alla d'abord vers son enfant ; qu'elle caressait sur son sein. Elle songeait déjà à ce qu'elle pourrait tirer de cet enfant ; à la beauté déjà si précoce. Oui ; elle lui rapporterait gros. Mathyas s'approcha alors de sa femme ; regardant le bébé d'une manière si douce et si déjà amoureux qu'Elleana elle même en fut attendri. Elle prit la main de son époux ; et parla dans un murmure : « Cet enfant ; nous l'appellerons June ; comme nous l'avions prévu. Elle est si belle qu'elle portera à merveille ce nom. June Delilah BradFord ; bienvenue dans ce monde. » Leurs deux sourires assemblés réjouissaient les sages femmes ; qui promettaient déjà à cet enfant une vie de rêve. Si elles avaient su ...








✿ Chapter II
Soothing I'll make you feel pure ; trust me.

C'est dans un élan de générosité de la part de sa mère ; et de naïveté emprunte de douceur de son père ; que June fit correctement son entrée dans son monde. Un monde d'or et d'argent ; de paillettes ; de vêtements dont la somme des achats équivaudrait sans doute au PIB d'un petit pays d'Afrique. Elle n'en eut toutefois jamais honte ; inconsciente simplement de la notion d'argent. A dix ans à peine ; elle était déjà vêtue de Gucci ; Chanel et Ralf Lauren ; et alors que tous les regards se tournaient ; admiratifs ; vers elle dans la rue ; pas une seule seconde elle n'aurait pu penser être privilégiée dans ce bas monde. Elle vivait avec toute sa famille dans une villa de luxe ; et elle pensait bien évidemment qu'il en allait de même pour tous les êtres vivants de cette terre. A ses petits yeux ébahis ; chacun possédait une villa luxueuse ; et restait heureux pour la fin de sa vie. Tous les amis que June avait put se faire étaient des gens d'un rang social aussi haut que le sien ; elle ne pouvait donc avoir aucune conscience du monde extérieur ; celui qui l'attendait lorsqu'elle quitterait ce cocon certes confortable mais oppressant.

Rien ne marqua son enfance en particulier ; hormis peut être l'omniprésence de sa grande soeur ; à peine plus âgée qu'elle ; qui dorlotait Delilah comme si elle eut été une poupée. Cette attention remplissait de joie et de douceur cette dernière ; qui aimait sa frangine plus encore que tout au monde. Elles étaient pus proches encore que si elles eurent été jumelle ; et bien que leur père n'était pas le même biologiquement ; elles n'en savaient rien et le vivaient très bien comme ça. Elles adoraient leur papa comme leur maman ; tout semblait parfait dans le monde idyllique dans lequel elles avaient une place toute tracée ; et nul doute que pour rien au monde ; elles se seraient passées de ce confort familial dans lequel elles avaient appris à se sentir bien. « El' ; tu crois qu'on a de la chance ? » demandait fréquemment la petite soeur à la grande ; commençant tout juste à se rendre compte que le bonheur luxueux dans lequel elle baignait ne pouvait qu'être incroyable ; et donc que tous les habitants de New York ne pouvaient vivre de la même manière. Pourtant ; sa grande soeur ; encore plus naïve qu'elle et tenant sans doute ce petit défaut si adorable de son père ; lui répondait constamment : « Mais non Deli' ; on est tous pareils. Crois moi. »

Il fallait bien ; toutefois ; que June ouvre les yeux ; même si cet effort colossal lui coûtait un malheur constant. Elle était de ses demoiselles curieuses de vivre ; souriant souvent et ayant pris le rire communicatif de sa mère ; qui possédait mille fois plus de qualités venant de son véritable père ; qu'elle n'avait jusqu'alors jamais connu. Elle aurait tout donné pour le rencontrer un jour ; maintenant que sa mère lui avait avoué la vérité dans un relan de culpabilité ; lui faisant promettre de n'en jamais rien dire à personne ; pas même à Eleanor. C'était bien la première omission que June lui faisait ; et elle s'en sentait mal. Après tout ; les deux jeunes soeurs ne s'étaient pas à jamais promis une confiance absolue ? Si ; parfaitement.

Alors qu'elles n'avaient que six ans ; et qu'elles se trouvaient dans la chambre qu'elles avaient exigés de partager malgré l'immensité de la villa ; June s'était un jour penchée vers sa grande soeur ; lui murmurant à l'oreille ; comme si personne ne devait entendre ce secret qu'elle allait lui confier. « El' ; je veux que tu me promettes un truc ! Tu peux faire ça pour moi ? » « Bien sur que oui ma June ! Tout ce que tu veux. » avait de suite répliqué la grande soeur ; écarquillant presque les yeux par une telle demande ; alors qu'il était bien inutile de douter de la confiance que les deux frangines avaient l'une envers l'autre. « Je veux qu'on se promette une éternelle confiance. Tu me dis tout ; je te dis tout. D'accord ? » Il y eut un minuscule moment de flottement ; pendant lesquelles Eleanor avait vrillé ses splendides yeux turquoises dans ceux de sa soeur ; June Delilah. Puis elle avait simplement acquiessé ; prenant dans ses minuscules mimines les fins doigts de sa frangine. Elles s'aimaient ; ses deux là. D'un amour pur et sincère ; que jamais rien ne pourrait détruire. Oui ; elles s'adoraient. Et s'il y avait bien une chose que leur abominable mère ne pourrait jamais faire ; c'était les séparer .. et pourtant !

June allait devoir rompre ce serment faite l'une à l'autre ; et ne pas dévoiler à sa soeur chérie qu'elle ne l'était qu'à moitié. Mais en vérité : est-ce que cela changeait quelque chose à sa vision ? Non ; sans doute pas. Eleanor resterait à ses yeux sa frangine ; tant adorée ; si adorable ; gracieuse et douce. Elle l'aimait ; quelque soit le véritable nom de son père. Cette certitude lui vrillait le coeur ; et remplissait ses yeux d'étoiles brillantes d'un éclat si pur ; comme ses cheveux à couleur d'or que jusqu'à sa mère allait lui envier.









✿ Chapter III
I want to recognise your beauty's not just a mask

Puis vint le temps de l'école supérieur ; ou le lycée comme on peut appeler ça plus communément. June avait déjà 15 ans ; sa beauté ne laissait personne de marbre ; ni filles ni garçons. Ses derniers auraient tout donné ; jusqu'à leur vie ; pour un seul baiser d'elle. Les demoiselles ; quant à elles ; la jalousaient au plus haut point ; voyant leur copain détourner le regard sur elle dès qu'elle passait non loin. Elle attisait désir ; convoitise et rivalité à la fois ; ne faisant pourtant rien pour attirer tant d'attentions sur elle. Non ; Deli était une femme secrète et mystère ; qui n'avait que bien peu d'amis ; et même si le groupe des "populaires" avaient toujours voulu d'elle ; faire partie d'un gang aussi futile que celui-ci ne la tentait pas le moins du monde. Elle avait sa soeur et deux ou trois amis proches ; cette situation lui convenait à merveille ; elle était heureuse ainsi. Pourquoi donc vouloir changer quoi que ce soit ? Comment une femme pouvait-elle être à l'image de June ? Mystérieuse ; secrète & discrète ; et pourtant si rayonnante et souriante ? Oui ; elle était une femme presque parfaite. Intelligente aussi. Mais cela semblait passer au second plan.

Son physique lui avait même permis d'être mannequine ; d'abord à ses heures perdues ; puis de véritable profession. Elle était certes jeune ; mais avec un peu de maquillage réalisé par les soins d'un professionnel ; et elle en paraissait vingt. Reconnue dans le métier à à peine 16 ans ; elle était fière de cette tournure que prenait sa vie ; et sa mère ; par ailleurs ; l'utilisait beaucoup dans les médias. Parfois même ; elle s'imposait en tant que "mère de la star" ; et participait elle aussi aux photoshoots ; usant simplement de son pouvoir sur sa fille. C'est à partir de là que June put voir dans le regard de sa mère ; comme tous les autres ; une cruauté simplement avide d'argent et de pouvoir ; une cruauté qui semblait s'apaiser en voyant sa fille prendre si bonne tournure. Deli l'execrait à présent ; elle n'osait toutefois parler de sa haine à personne ; pas même à Eleanor qui voyait sa mère comme sa déesse ; sa créatrice ; et qui semblait tout lui devoir. La fissure qui s'était creusée entre les deux soeurs ; déjà liées au mensonge paternel ; se transformait petit à petit en gouffre ; que ni l'une ni l'autre n'était apte à franchir. Elles s'adoraient toujours autant ; mais se séparaient plus le temps passait. « June ; je ne te reconnais plus ... c'est le succès qui t'es ainsi monté à la tête ? » lui demandait-elle souvent ; naïvement. A cela ; Deli se contentait d'hausser les épaules ; sans rien ajouter de plus ; alors que son cerveau lui criait de hurler : « Mais non ma belle ; pas du tout ! Tu es bien trop naïve pour te rendre compte que le monde dans lequel on vit ; notre petite bulle qu'on a toujours crue si parfaite ; n'est qu'illusions et hypocrisies ! Descends de ton piedestal de naïveté ; rejoins moi ! » Elle n'en eut toutefois jamais le courage ; bien trop consciente qu'Eleanor ne la croirait jamais.

Oui ; sa mère était décidemment ignoble ; et toute l'étendue de ce dont elle était capable en terme d'horreurs se révéla bien trop vite. A peine June était-elle née ; qu'elle en faisait jaillir le projet. Et maintenant ... Maintenant que sa belle enfant n'en était plus tout à fait une ; maintenant que sa chère Delilah allait sur l'année de ses 18 ans ; il fallait qu'elle s'y prenne vite ! Deli ayant la majorité ; elle refuserait ; à coup sur. Le mariage qu'elle lui avait donc annoncé avec le plus grand entrepreneur ; et le plus riche ; des environs devait être vite prononcé ; avant que sa fille n'ait pas son mot à dire. Ce dernier était certes beau ; mais il était surtout vieux ; et si abominable que jamais Delilah n'en tomberait amoureuse ; ni même n'en ressentait quelconque autre sentiment que la haine. Il fallait donc se dépècher. C'est durant un repas que ses deux parents avaient annoncés pour elle qu'ils lui avouèrent toute la vérité. Son futur époux avait lui aussi sa place à table ; ainsi qu'Eleanor ; tout le monde était là pour contempler la déchéance future des BradFord.

Eleanor à sa droite ; Sir Andrews son futur époux à sa gauche ; sa mère en face ; et son père ayant tenu à ne pas être à ses côtés afin de ne pas ressentir de honte à la simple idée de ce qu'il allait lui faire subir ; composaient la grande tablée. Elleana possédait un rictus de joie et de manipulation sur le visage ; le genre de sourire qui dégoutait June ; qui n'éprouvait alors qu'une irrépressible envie de meurtre. Elle devait toutefois faire bonne figure ; dans sa robe à plume Chanel ; celle là même que sa mère lui avait offerte pour ce repas en son honneur. June ne comprenait plus rien à ce qui se passait ; elle était terrifiée à la simple idée de voir tout ce monde se presser autour d'elle ; sans qu'elle n'en connaisse la raison. Cela devait bien venir sur le tapis une fois pour toute. C'est sa mère qui se chargea de cette lourde tâche ; heureuse à l'idée de ce mariage qui arrivait ; qui allait lui offrir bon nombre d'argent et de renommée supplémentaire. June était bien assez belle pour que tous les riches des environs ne se jettent à ses pieds. « Delilah ; tu te doutes bien que nous ne sommes pas tous ici réunis pour le simple plaisir. J'aurais peut-être du te l'annoncer plus tôt ; je pensais toutefois que nous aurions plus de temps. Ce qui n'est pas le cas. Dès le mois prochain ; donc ; tu seras mariée à Alex Andrews ici présent. Y vois-tu une objection ? » Toujours ce même sourire hypocrite ; cette même voix fausse & insupportable.

Sous le lourd poids de ses révélations ; June ne put que se rassoir sur sa chaise ; sans un mot ; sans un son ; contemplant tour à tour tous les visages tournés vers elle qui composaient la table. Eleanor la regardait d'un oeil attendri ; pas surprise le moins du monde ; et sans doute au courant de l'ignominie que sa mère allait lui faire subir. Elle lui prit la main sous la table et la serra très forte ; pour lui affirmer sa présence à ses côtés. Son père n'osa pas même la regarder : il baissait les yeux ; semblant contempler une chose très intéressante sur ses jambes. Delilah ne lui en voulait même pas : Elle savait bien qu'il n'était qu'un jouet aux mains hypocrites de sa pauvre femme. Cette dernière d'ailleurs ; June aurait put l'étrangler ; si elle n'avait pas été élevée dans de telles conditions de soumission. Elle se contenta de lui lancer un regard assassin ; alors qu'elle essayait de faire bonne figure. Elle était de rang bien trop noble pour se mettre à hurler et/ou jeter au sol les assiettes de la table. En dernier lieu ; son regard se tourna vers sir Andrews. Elle n'avait rien contre lui ; il était beau ; gentil ; adorable ; il avait toujours été aussi attentionné auprès d'elle. Seulement ; il aurait put être son père ; son âge le lui permettait. Mais la lueur qui brillait dans ses yeux prouvait bien qu'il l'aimait. June se sentit le coeur lourd ; si lourd qu'elle ne voulut pas briser toute espérance : « Non ; aucune objection. » Alors qu'elle prononçait ses paroles ; elle jeta un nouveau regard assassin à sa mère ; et dans ses prunelles ; on pouvait y voir : "Toi ; tu me le payeras ! Je te le jure !" Et c'était précisement ce qu'elle ressentait ; au fond d'elle même.









✿ Chapter IV
I want to reconcile the violence in your heart.

June n'aurait jamais pu se laisser faire. Elle n'était pas fière du tout du méfait qu'elle était en train d'accomplir ; abandonner sa soeur ; quitter cette villa luxueuse ; laisser son père aux seules mains de cette diabolique Elleana ; lui coupait l'envie de s'enfuir ; et la poussait à défaire ses valises. Toutefois ; dès qu'un sentiment de soumission s'emparait de son âme ; le visage de sir Andrews lui revenait en mémoire ; et elle recommençait à nouveau ses bagages si récemment défaites. Elle ne voulait pas partir ; aurait tout donné pour pouvoir rester ; mais un tel mariage était au dessus de ses forces. Elle pleurait ; à chaude larme ; seule dans sa chambre. Elle n'avait que dix sept ans ; mais il lui semblait avoir déjà tout vécu. La plus grande tristesse qu'elle n'avait jamais ressenti en ce bas monde était toutefois d'abandonner sa soeur. « Peut-être devrais-je lui laisser une lettre ; où je lui expliquerais tout ; pour cette fuite & où je vais ? » se demandait-elle ; fréquemment. Mais la même réponse revenait toujours ; cela aurait été bien trop inconscient ; et à quoi bon une fuite si sa mère pouvait la retrouver n'importe quand ?! Non ; elle devait partir ; tout de suite ; sans un adieu ; sans une parole à sa soeur et à son père bien aimés. « Au revoir » glissa-t-elle ; en fermant la porte derrière elle ; veillant à ne faire aucun bruit susceptible de les réveiller.

June avait emporté avec elle tout ce dont elle aurait besoin pour vivre. L'argent qu'elle avait gagné avec son boulot de mannequine ; et un peu des réserves empruntées à sa mère. Rien que cela était une simple vengeance à ses yeux : elle n'aurait jamais pu commettre pire méfait à sa mère que lui voler de l'argent ; et réfuter son mariage. Elle faisait pourtant les deux ; et de ça ; en revanche ; elle était fière. Un grand sourire prenait place sur son visage ; alors qu'elle songeait à la figure de sa mère en apprenant la nouvelle. Et puis ; elle se remettait à pleurer ; en pensant à la tristesse qui s'emparerait d'Eleanor. Elle allait ; elle aussi ; la laisser a un futur mariage arrangé ; sans doute ... Elle espérait secrètement que sa soeur aussi prendrait la même décision ; et s'enfuirait avant que sa mère ne lui en parle. Elle avait toutefois des doutes à ce sujet.

Delilah avait aussi pris une des voitures de ses parents ; celle qui lui était destinée à sa majorité révolue. Elle ne l'avait donc pas véritablement volée ; puisqu'il s'agissait de la sienne. Elle ignorait encore où le destin la mènerait ; elle n'avait pas la moindre idée du futur qui l'attendrait ; mais elle n'avait aucun doute quand à la justice de sa décision. Son voyage dura deux longues années ; deux années où elle ne fit que tourner et retourner en rond ; sans savoir où aller ; sans savoir où s'établir. Elle dormait de chambre d'hôtel en chambre d'hôtel ; se dévergondait de la manière la plus infecte qu'il soit ; et cela seul lui permettait de vivre et d'oublier sa soeur ; tant adorée. Elle n'avait plus eu de nouvelles ; et n'en avait jamais donné ; trop peureuse d'être retrouvée par sa mère. Peur injustifiée d'ailleurs ; puisqu'elle avait aujourd'hui la majorité ; et n'était donc pas dans l'obligation de faire tout ce qu'elle disait : l'époque de la soumission était révolue ; mentalement et physiquement.

C'est un homme inconnu ; alors qu'elle dormait dans un hôtel quelque part en Amérique ; qui lui parla de Lewis en ses termes : « Si tu ne sais où vivre Deli ; je connais un endroit où tu ne pourras qu'être bien ; entourée d'une nouvelle famille. Un lieu où il fait bon vivre ; où on ne te parlera ni de ton passé ; ni de ta célébrité ; sois tranquille. » Jamais on ne lui avait alors tant vanté les qualités d'un endroit ; piquée par la curiosité ; elle s'y était rendue ; ne cherchant pas même à réfléchir : le Texas était son lieu de prédilection ; elle le savait bien ; et si Lewis était comme l'avait indiqué le jeune homme ; elle ne pourrait y être qu'heureuse. Bonne pioche ; elle trouva en Lewis la ville de ses rêves ; celle où elle se sentirait dorénavant bien ; elle en avait entièrement conscience. Posant enfin ses bagages ; elle fut accueillie comme une reine dans cette ville où il fait bon vivre ; et décida de ne plus jamais la quitter.



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