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 It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]

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Lon S. Mercury
Bienvenue à Lewis
Lon S. Mercury

★ June's Property

Célébrité : JohnnyDIEUDepp
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Citation favorite : ▬ Un drogué est paré à toute éventualité. Il peut voir sa grand-mère morte grimper le long de sa jambe, un couteau entre les dents. Mais personne ne peut avoir assez de cran pour soutenir un trip pareil !
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MessageSujet: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeSam 5 Fév - 13:21

It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] 270730cruzdepp
SOLEDAD & MAEL


★ It was the greatest feeling I ever had.
Followed abruptly by the worst feeling I ever had.



Le hasard fait bien les choses.
Deux ans. C'est le temps que Mael passa en prison. Son comportement derrière les murs de Pelican Bay lui permit de réduire sa peine de quatre longues années ; il fut libéré très vite, sur parole. La parole de Lehman... Beaucoup savent qu'elle ne vaut absolument rien ; elle n'existe en fait que pour être bafoué. Aussi, il repris très vite ses agissements dès sa liberté retrouvée et la police le retrouva tout aussi rapidement. Il aurait dû se douter qu'on fouillerait ses bagages beaucoup plus soigneusement qu'un quelconque autre passager à l'aéroport. Son empressement à reprendre ses affaires l'avait mené à agir sans discernement. Refusant toutefois de retourner derrière les barreaux, pour une durée bien plus longue cette fois-ci, il faussa gentiment compagnie à la police et décida à contre-cœur de couper les ponts avec toutes ces anciennes relations pendant un moment ; juste le temps que les forces de l'ordre l'oublie un peu, lui et sa chère cocaïne. Oui, il espérait que sa disparition calmerait les esprits et n'avait pas du tout l'intention de repointer le bout de son nez avant un an, au moins. Aussi, il alla s'enterrer à Lewis, là où personne n'irait le chercher, loin de toute tentation. Comment pouvait-il alors deviner que la tentation viendrait à lui ? Comment aurait-il pu savoir que tous les pourris de son monde organiseraient une petite fiesta à quelques kilomètres seulement de l'endroit où il avait élu domicile ? Non, vraiment, Mael avait pensé se mettre à l'abri de toute convoitise. Il comprit cependant très vite à quel point il avait eu tort.

Brownsville. Une ville d'environ 100 000 âmes, située à quelques dizaines de kilomètres de Lewis. Pourquoi les dealers les plus influents du pays organiseraient-ils leur réception dans une ville si méconnue ? Tout simplement parce que Brownsville était exactement le genre d'endroit où la police n'irait pas les chercher. Tous les trafiquants de drogue du sud du pays pouvaient donc se rassembler et parler gentiment affaires. Deux semaines plus tôt, malgré les efforts qu'il fit pour rester à l'écart du monde auquel il appartenait, Mael eut l'écho de cet immense rassemblement. Lehman lutta longuement contre la tentation de s'y rendre ; il ne pouvait se le permettre. Au moindre faux pas, il se retrouverait en taule pour dix ans. Et encore ! Seulement avec un bon avocat. Un élément détrôna sa volonté cependant : la curiosité. Mael ressentait le besoin de savoir comment se portait le marché et, surtout, de parler avec ses collaborateurs. Cela faisait deux ans qu'il avait confié les commandes de ses affaires à Graham et il ne pouvait s'empêcher de penser que certains allaient donner du fil à retordre à son plus fidèle équipier. Finalement, Lehman se laissa convaincre. Il se rendrait à cette fête ; il y ferait une apparition brève et aussi discrète que sa "célébrité" le lui permettrait. Et, avec un peu de chance, il serait de retour à Lewis avant l'aube.

Lorsque Mael arriva discrètement sur le lieu de la fête, il ne pu retenir un rictus amusé. L'amas de Limousine, de Cadillac et de voitures hors de prix garées devant l'endroit ne pouvait qu'attirer les regards. Si la police venait à se montrer trop curieuse et s'invitait à cette "petite" fête, ce serait le coup de filet du siècle ! Les dizaines de kilo de cocaïne qu'elle y dénicherait suffiraient à envoyer tout ce beau monde sous les verrous. Aussi, à la vue du peu de discrétion dont ses "collègues" semblaient faire preuve, Quinn se promis une fois encore de ne pas s'attarder. Quand enfin il passa les portes de l'immense salle, la jubilation envahie Mael tout entier. Enfin il retrouvait son monde, enfin il se retrouvait dans son élément. Toutefois, il ne pu empêcher un profond sentiment d'angoisse lui harponner le cœur. Deux ans... Et si tout avait changé ? Et si ce marché qu'il connaissait si bien n'était plus que l'ombre de lui-même ? Et si la place qui avait été la sienne avait été attribuée à quelqu'un d'autre ? Tant de questions qui s'envolèrent dès lors que des dizaines de regard se posèrent sur lui. Non, il avait toujours sa place. Personne ne pouvait lui prendre ce qu'il avait créé. Personne ne pouvait refaire ce qu'il avait fait. Il avait su se rendre irremplaçable ; les exclamations et les salutations qui fusèrent bientôt dans sa direction en étaient la preuve. Ce monde était le sien, il en était le souverain incontestable et incontesté. Mais pour combien de temps encore ?

- Quand est-ce que tu reviens ?
- Je ne sais pas... Pas avant un an, voir deux, répondit calmement Mael. J'veux être sûr que les flics se sont calmés avant de faire mon come-back.
- C'est la folie... On a besoin de toi, Mael. Le marché a presque doublé ces deux dernières années.
- Tu t'en sortiras très bien sans moi, je te fais confiance. Et puis tu peux compter sur Enrique et Raphaël.
- Ils sont loin d'avoir ton talent !
- Sans blague ! Je...


Mael ne termina pas sa phrase. Il eut l'impression qu'on lui déversait un seau d'eau glacée sur le crâne, qu'on lui envoyait une gifle en pleine gueule ou même de se prendre un coup de genou dans les bijoux de famille (ah ! ah !). Ses yeux ne le trompaient pas. Elle était là, bel et bien là, en pleine discussion avec ce connard de Cleveland. Oui, c'était elle, Soledad. La sulfureuse espagnole dont le charme et la présence ne pouvaient échapper à personne. Elle se tenait fièrement en haut des marches et semblait n'avoir d'yeux que pour le concurrent de Mael en personne. Cette femme qu'il avait aimé et qu'il continuait d'aimer n'avait pas trouvé mieux que ce merdeux de première catégorie ? Ce rat perfide incapable de faire la différence entre coke et sucre glace ? Alors qu'il sentait une pierre lui tomber au fond de l'estomac, Mael pensa fuir. Fuir vite. Très vite ! Il connaissait Soledad ; il la connaissait par cœur et savait exactement ce dont elle était capable. Cependant, l'homme ne bougea pas d'un pouce. Si Sol avait voulu le tuer, il serait déjà mort à l'heure qu'il est ; elle lui aurait logé une balle entre les deux yeux à l'instant même où il avait franchi les portes de l'endroit. Hors, son cœur continuait à battre fidèlement dans sa poitrine, Soledad devait lui réserver un châtiment bien pire.

Alors que Mael, craignant pour sa vie, ne quittait plus la jeune femme des yeux, la présence de Cleveland à ses côtés lui arracha un profond sentiment de jalousie. Cette femme lui appartenait, il la considérait comme chasse-gardée. Et cet être visqueux se permettait de poser les yeux sur ses formes magnifiques ! Evidemment... Cleveland convoitait le titre de Lehman. Or, qu'est un roi sans sa reine ? S'il s'emparait du marché, il devait aussi s'emparer de Soledad. CQFD. A présent, Mael se trouvait partagé entre trois sentiments complètement contradictoires : crainte, jalousie et intérêt. Oh ça oui il voulait savoir ce que cette chère Sol lui préparait ! D'une part, il était certain qu'elle ne serait pas satisfaite avant d'avoir vengé l'affront qu'il lui avait fait. Et, d'autre part, il savait qu'une femme comme Soledad ne pouvait s'attacher à un homme comme Cleveland que par intérêt...

[ Argh.... Encore tellement de choses à dire x) mais bon, je vais m'arrêter là, histoire que tu puisses introduire le rp à ta manière Razz ]


Dernière édition par Maël Q. Lehman le Dim 27 Fév - 11:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeDim 6 Fév - 0:27

    Un peu de rouge à lèvre … bien rouge, l’heure n’était pas à la discrétion. Et puis, il fallait bien assortir le maquillage à la tenue. Tout en restant fidèle à ses préférences, Soledad, qui n’avait que faire de ces soirées d’affaires où on l’obligeait à se montrer polie et à faire la conversation à des hommes qu’elle jugeait inintéressant, décida de faire honneur à son statut, quelque peu bafoué, de reine. C’est pourquoi le rouge serait mit en avant. Personne ne devait avoir besoin de la chercher du regard. Confiante sur sa beauté naturelle, elle décida de laisser ses cheveux détachés agrémentés d’une petite touche de volume. Elle le connaissait. Elle connaissait ses goûts. Peu lui importait d’être belle pour son « peuple ». La passionnée qu’elle était lui fit prendre ses décisions en fonction d’une seule et même personne.
    Finissant de se repoudrer, elle sentit un baiser chaud sur son coup qui se voulait sensuel. Loin d’être surprise, Soledad laissa faire sans quitter une seule fois son reflet dans le miroir. Elle pinça ses lèvres pour vérifier que son rouge à lèvres s’était étalé comme il le fallait, tout en écoutant son amant rompre le silence, niché dans son cou.

    Je te trouve encore plus sublime que d’habitude, mi amor. En quel honneur un tel cadeau ? Aurais-tu un bon pressentiment sur l’offre que compte me faire Carlos ?

    Soledad n’exprima aucune expression particulière. Ce compliment ne la touché nullement vu que cet homme n’était pas la raison de ce soin esthétique. Elle aurait pu rire sur l’idée du bon pressentiment, mais était trop occupée à essayer d’avaler ce « mi amor ». C’était le premier homme à se permettre un tel affront. Depuis que Victor l’avait entendue s’énerver pour la première fois en espagnol, il tomba littéralement sous le charme et s’entêta à lui trouver des surnoms latinos. Elle ne supportait pas cela, c’est comme si on touchait à son intimité. Cette langue était tout son passé, il n’appartenait qu’à elle et elle interdisait quiconque, surtout si il était américain, de se permettre de bafouer un tel héritage. Elle lui avait déjà fait la remarquer mais, comme un poisson rouge, au bout d’une semaine il oubliait et reprenait de plus belle. A la longue, Soledad avait appris à ne plus rien dire. Voyez quel sacrifice par simple fierté ? D’abord elle s’occupait de régler le problème d’il y a maintenant 2 ans, ensuite elle s’occuperait du cas de Victor. C’est pour vous dire à quel point elle était tombée bien bas. Comme dans sa jeunesse, elle s’était retrouvée sans argent, sans famille et était forcée à ne plus être elle-même et à être soumise à nouveau. Cependant, ce soir était le grand soir. Elle allait pouvoir récolter le fruit de son dur labeur. Rien n’avait été laissé au hasard. Cette simple pensée aidait Soledad à subir toutes les injures extérieurs.

    Oui mon chérie, je suis sûr qu’une très bonne nouvelle t’attend.

    Un sourire doux aux lèvres, un regard hypocrite, Soledad embrassa son mari et esquiva d’autres embrassades en se levant et en prétextant chercher son sac.

    Quelques minutes plus tard, les voilà partis pour le fameux spectacle. En réalité, ce n’était qu’une simple réception réunissant tous les plus grands dealers de toute la côte est. Certains venaient de loin pour cette « réunion ». Que croyez-vous, Soledad n’avait pas choisit à la légère son lieu de premier rendez-vous. Depuis qu’elle s’était collée à Victor, elle avait récupéré un peu d’influence qui lui avait été lâchement volée. Elle avait fait en sorte que son nouvel amant guide le lieu de rendez-vous, sa date et son importance. Chose qui a été, pour le moins, facile vu que tout le monde voulait la même chose. Revoir ce bon à rien de faiseur de miracle. Maintenant que tout était prêt, il ne rester plus qu’à savourer le spectacle.

    Le couple entra donc, l’homme tenant sa compagne par la hanche, celle-ci souriant docilement aux personnes venant à leur rencontre. Cependant, en dessous du couvercle, la femme était distraite. Si l’on y regardait de plus prêt, l’on pouvait voir quelques coups d’œil furtifs en direction du reste de la salle. Cherchait-elle quelqu’un ?

    Alors, notre invité d’honneur a-t-il eut la bonté de nous accorder sa présence ?
    demanda fièrement Victor Cleveland.

    Non, il n’est pas là. Certaines mauvaises langues se demandent si il va vraiment daigner se montrer, répondit un acolyte, partisan de Victor sans vraiment l’affirmer.

    Ah oui ? Enchaina Victor, l’air faussement surpris. Il est vrai que si il ne nous fait pas l’honneur de son apparition, on pourrait penser qu’il ne fait plus partie de la course … Deux ans tout de même, cela commence à faire long.

    Soledad, le regard ailleurs, ne manqua pas une miette de la conversation. Elle ressenti un profond sentiment de déception. Alors comme ça, elle allait devoir encore attendre ? Et pour combien de temps ? De toute façon, il ne s’était jamais gêné pour arriver en retard. C’est d’ailleurs cette confiance prétentieuse qui avait toujours fait fondre secrètement notre espagnol. Sans même avoir eu le temps de se faire une raison, elle sentit un souffle chaud sur son oreille.

    Regarde, Carlos est là-haut. Je pense qu’il serait plus poli d’aller le saluer en personne.

    Un peu confuse, Soledad souri à son compagnon tout en hocha la tête en signe d’acquiescement. Au final, ce n’était pas plus mal car, plus elle montait les escaliers pour rejoindre celui qui allait épicer sa vengeance, plus elle était visible, pendue au bras de Victor. Ils attendirent sagement que Carlos finisse sa conversation et daigne leur accorder de l’attention. Pendant ce temps-là, Soledad, impatiente, ne put s’empêcher de scruter la salle. C’est alors qu’elle le vit. Il était là, avançant vers le monde. Elle se sentait comme la première ayant remarqué sa présence. Elle ne put dévier son regard. Deux ans … Deux ans qu’elle ne l’avait plus revue. Dès que l’on entendait son nom à la télévision elle changeait de chaîne brusquement, souhaitant éviter de voir son visage à nouveau. Il avait un peu changé. C’est sûr que la prison ne doit pas laisser de marbre. Mais au fond, il restait toujours de la même. Il n’avait rien perdu de sa prestance. C’est alors qu’il fut accueillit chaleureusement par le reste de la troupe, ce qui alerta Victor qui s’aperçut à son tour de la présence de son ennemi.

    Alors il se sera montré tout compte fait … Il n’aurait pas dû. Jamais il ne rattrapera le temps perdu en prison.

    Remarquant que sa bien-aimée ne semblait pas décrocher son regard du nouvel arrivant, il se mit à l’embrasser sur le front, puis sur le nez. Soledad, comme si on venait de la réveiller, posa son regard sur l’élément perturbateur et se contenta de lui sourire. Elle l’embrassa alors, plus fougueusement qu’il n’en avait l’habitude, sans frôler la vulgarité. Le rythme cardiaque de la belle s’accéléra alors qu’il semblait s’être endormie et arrêté quelques secondes plus tôt. Tout se passait exactement comme elle l’avait prévu. Elle rêvait éveillée de pouvoir jeter un coup d’œil pour voir si il les regardait mais se rappela que c’était inutile. Personne ne pouvait les rater. Personne ne pouvait la rater.

    Après ce baiser qui sembla avoir duré une éternité pour Soledad, mais qui en réalité n’avait duré que quelques secondes, cette dernière souri chaleureusement à son amant qui, surpris par un tel retournement de situation, se permit quelques baisers dans le cou avant de reprendre la parole.

    Tu vas voir, toi et moi, nous irons jusqu’au sommet.

    Soledad l’écouta sans dévier son regard du sien. Elle devait se concentrer sur lui pour ne pas craquer. D’ailleurs, il y avait de quoi être diverti par Victor. Parfois, elle avait l’impression qu’il était vraiment persuadé qu’elle l’aimait. Pourtant, le temps qu’elle avait mit pour passer de son état d’abandonnée à celui d’être soigné par ses soins semblait être assez parlant. Sans doute s’était-il convaincu qu’elle l’aimait depuis le premier jour qu’elle l’avait rencontré, même lorsqu’elle était encore avec … l’autre. Soledad en avait déjà fait l’expérience, parfois les hommes sont de pitoyables interprètes. Peu importait, il n’avait pas tord. Lui et elle allait faire de grandes choses …

    Alors que Carlos venait de finir sa conversation et que Victor avançait dans sa direction pour se faire remarquer, il fut surpris de l’attitude du grand patron.

    Maël ! cria Carlos du haut du balcon. Ramène-toi le survivant.

    Riant de sa petite blague, il remarqua enfin Victor.

    Tiens Victor, comment vas-tu ? Oh, et la charmante Soledad … Toujours aussi belle à ce que je vois.

    Il prit un ton affectueux en s’adressant à Sol et lui caressa la joue. Elle lui retourna son affection. Carlos était une des seules personnes qu’elle appréciait dans cette salle. Il s’était toujours montré protecteur envers elle et Dieu sait que Sol était sensible aux preux chevaliers qui avaient assez de talents et de classe pour ne pas tomber à cheval. Elle lui avait, en quelques sortes, redonné le flambeau de père, lorsqu’elle était à son apogée à Los Angeles. Cependant, il s’était montré beaucoup moins présent lorsqu’elle s’était retrouvée toute seule. Sa fierté devrait crier à la mort, mais Sol a toujours été vulnérable quand il s’agissait de la protection d’un père. Elle ne pouvait pas lui en vouloir et s’était résolue à comprendre que, dans ce milieu, tout changeait. Cependant, elle prouverait à Carlos que elle, elle était éternelle. Elle lui prouverait que son pouvoir était beaucoup plus fort qu’il n’avait pu s’imaginer.

    Bonjour Carlos, répondit Victor de manière courtoise. Je vois que la fête sa passe à merveille.

    La conversation aurait pu rester toujours aussi ennuyeuse si l’on écartait l’arrivée de la star.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeDim 6 Fév - 2:50

It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Pen28 It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Candids02
SOLEDAD & MAEL

Graham remarqua très vite l'intention que Mael portait à Soledad et, lisant en lui comme dans un livre, compris très vite ce qui le tracassait. Ces deux hommes étaient tels deux frères. Ils se complétaient à merveille et Graham était bien l'un des seuls à comprendre Mael et sa façon de penser et d'agir. En ce qui concernait Soledad en revanche, Graham était loin de saisir les raisons qui avaient poussé Lehman à se comporter de la sorte envers elle. A ses yeux, une femme comme celle-ci devait être chéri et vénéré jusqu'à la mort ; Mael aurait dû tout faire pour conserver l'amour de Sol ; il aurait dû être capable de mourir pour elle ; abandonner cette espagnole était une chose qu'il ne pouvait comprendre. Aussi, il afficha un petit sourire moqueur, se permit d'envoyer une légère tape dans le dos de son ami et lui glissa discrètement à l'oreille.

- Fallait pas jouer au con.

Mael se retourna instantanément vers son ami et lui lança un regard meurtrier emprunt d'un profond mépris. Personne ne devait se mêler de sa vie et de ses choix ; pas-même Graham. Lehman se savait exceptionnel, unique en son genre. Personne ne lui arrivait à la cheville, il était le meilleur dans son domaine. Aussi, il ne permettait à personne d'oser le critiquer. Une seule remarque déplacée et il passait directement le fautif sur liste noire. Par chance, Graham était un ami de longue date, ce qui poussait Mael à une certaine tolérance à son égard. Néanmoins, le mépris qu'il afficha suffit à réduire l'homme au silence. De plus, Mael avait été le premier à conquérir le cœur de la magnifique Calderòn et son orgueil le poussait à penser qu'il était aussi le dernier. Ce Victor, que tout le monde connaissait sous le nom de Cleveland, devait avoir son utilité auprès de la Belle. Il était impossible qu'elle éprouve le moindre sentiment pour ce pitoyable déchet, ce traître sans nom. Non, impossible ; pas après lui. Pourtant, même cette pensée ne suffit pas à atténuer la jalousie qui s'était emparée de ses tripes et se dressait en lui tel un serpent près à mordre. Alors que Mael s'apprêtait à remettre verbalement Graham à sa place, une voix s'éleva au-dessus de la foule et appela son nom.

Mael pouvait reconnaître cette voix entre mille. Cet accent, cette puissance et cette énergie qui en émanait ; une voix à la fois douce et autoritaire qui intimait le respect dès lors qu'elle résonnait. Les yeux de Lehman allèrent immédiatement se poser sur le propriétaire de cette voix. Carlos... Le "Big Boss", l'empereur de ce monde, le seul et l'unique. Il était celui que tout le monde respectait et à qui beaucoup se confiait. Son âge et son expérience lui offrait une place qu'il était le seul à détenir. Aussi, Carlos était sans doute le seul que Mael appréciait vraiment dans ce monde ; il était le seul à avoir une certaine influence sur Lehman. Ce dernier vouait à cet homme un profond respect. Il l'admirait. Réajustant son costume, il s'adressa une dernière fois à Graham.

- Trouve moi Raph et Enrique, j'ai à leur parler.

Puis, sans même un regard à son plus fidèle collaborateur, il grimpa fièrement les marches qui le séparaient du grand patron et de la source de sa jalousie maladive. Soledad et son très cher nouvel amant avaient en effet rejoins Carlos et Cleveland s'était évidemment empressé d'aller lécher les bottes de celui que tout le monde appréciait. Mael voyait très clair dans le jeu de ce faux-jeton et, en temps normal, il ne s'en serait pas inquiété. Mais Soledad était à ses côtés et il ne savait que trop bien à quel point cette femme était capable de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Aussi, lui seul pouvait définitivement discréditer ce pourri aux yeux du monde, il ne se gênerait donc pas pour affronter son rival de front. Avec Sol en atout, en revanche, il allait devoir mettre les bouchées doubles.

Quand Mael arriva enfin au sommet des marches, la presque totalité des regards étaient posés sur le petit quatuor. Le Grand Manitou, le Revenant et la Belle et sa "Bête" semblaient animer toutes les conversations. Lehman, sans même un regard à la femme qu'il vénérait et à son chien-chien baveux, alla saluer Carlos. Les deux hommes s'étreignirent dans une brève accolade qui scella momentanément le retour de Mael dans l'univers très restreint de la drogue. Pour la soirée, au moins, plus personne ne douterait de la place qui était la sienne. Il était assis à la droite de Carlos et celui qui parviendrait à le détrôner n'était pas encore né. Lehman s'attarda quelques instants aux côtés du grand patron, peu pressé de faire l'honneur (ah ! ah!) de son intérêt à Soledad et à son toutou.

- La classe et l'élégance sont de retour parmi nous !

Mael gratifia ces quelques paroles d'un sourire qui se voulait sincère. Puis, il se retourna enfin vers le duo "de choc". Soledad... Lehman ne pouvait oublier les quatre années qu'il avait passé à ses côtés. Quatre longues années plus exceptionnelles les unes que les autres et pendant lesquelles leur union, si chaotique soit-elle, n'avait cessé de se renforcer. Sol et Mael avaient formé un couple hors pair, envié de tous. Et si leur vie commune avait été ponctuée de violentes disputes et de réconciliations tout aussi fracassantes, Lehman savait que son bonheur avait frôlé la perfection durant ces quelques années. Il était un homme qui fuyait l'ennui et la monotonie comme la peste et Soledad lui avait offert risque et audace sur un plateau en or. Elle était l'incarnation même du danger. Aussi, s'il l'avait trahi et abandonné sans le moindre scrupule, il l'aimait toujours. De cet amour passionné et inébranlable que personne, pas même lui, ne parvenait à comprendre et que jamais personne ne parviendrait à détruire.

Mael fixa Soledad sans la moindre honte, sans afficher le moindre regret. Il se contenta d'afficher le petit sourire hypocrite qu'elle lui connaissait bien. Puis, ignorant superbement Victor qui se tenait aux côtés de la belle, il s'avança avec l'assurance qui était la sienne et déposa un délicat baiser sur la joue de la jeune femme avant de s'attarder au creux de son oreille pour lui glisser avec une douceur pointée d'ironie :

- Ravi de te revoir, Sol.

L'affront, l'arrogance, le culot... Tant de choses qui avaient autrefois hanté passionnément leur vie de couple. En souvenir de ce temps maintenant révolu, Mael n'avait pas pu s'empêcher cette œillade discrète à leurs souvenirs communs. Bien sûr, en affrontant Soledad de la sorte, il prenait l'énorme risque de se faire griller la cervelle. Pourtant, il restait persuadé que la jeune Calderòn ne punirait pas son offense. Cette insolence dont Mael faisait preuve, ils la partageaient. En revanche, Lehman était beaucoup moins sûr de la réaction de ce cher Cleveland. Car si Mael réussissait à mettre sa jalousie de côté et conservait un calme imperturbable devant bon nombre de situations, Victor était loin d'être connu pour sa sérénité. Enfin, la présence de Soledad à ses côtés le pousserait peut-être à agir avec un peu plus de dignité qu'à l'accoutumé. Tout en s'écartant de la belle espagnole, Quinn posa finalement un regard méprisant sur son rival.

- Tiens, Victor... Un léger rictus pris place sur le visage de Mael alors qu'il ajoutait, le plus simplement du monde, tu changes pas, toi... Tu aimes toujours autant mes restes. Son regard dévia légèrement sur Soledad alors qu'il coinçait nonchalamment une cigarette entre ses lèvres.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeDim 6 Fév - 7:43

    Soledad savait que ce n’était plus qu’une question de seconde avant que son adversaire ne franchisse la distance de sécurité que tous les deux devraient se fixer pour éviter tout dégât. Elle regardait Carlos tendrement, mais ne pensait plus qu’au temps qui défilait. Cependant, Elle n’avait pas peur. Soledad n’avait jamais peur. Pas qu’elle ne tenait pas à la vie, seulement que son caractère impulsif et passionné avait la fâcheuse tendance d’aveugler tout instinct de survie. Elle restait là, à côté de son compagnon, sans pour autant vouloir le toucher. Cela aurait été un véritable plaisir jouissif de le faire devant Maël, mais elle en était incapable devant Carlos. Elle avait trop de fierté pour s’afficher avec Victor devant lui. Maël avait été le seul avec qui cela avait été possible. Mais ne parlons pas de ça. Le passé appartient au passé.

    Maël arriva par derrière pour ensuite se placer à côté de Carlos juste après l’accolade traditionnelle. Soledad ne regarda pas particulièrement Maël mais une chose était sûr, si leur regard devait se croiser, ce ne serait pas elle qui baisserait les yeux la première. Ce qui arriva. Prétentieusement, égoïstement, égocentriquement, hypocritement, vulgairement, Maël se permis d’approcher la diva pour entamer une bise culturellement européenne qui n’aurait jamais dû quitter son lieu de naissance. Soledad resta simple et ne fit aucun mouvement, se contentant de froncer les sourcils d’un air désapprobateur. Elle laissa son ennemi approcher et envoyer la première balle sachant qu’elle avait bien l’intention de la lui rendre au double à défaut de la lui rendre physiquement. Son sourire, sa délicatesse provoqua chez Sol une nausée horriblement familière. Pour avoir vécu 4 ans avec cet homme, c’est sûr que cela laisse des traces. Et encore, ce n’était pas le pire. Il finit d’enfoncer le couteau par cette petite mais stridente marque de « politesse ». Soledad bouillonnait mais elle avait attendu trop longtemps, s’était trop sacrifiée, avait trop donné de sa personne, pour tout gâcher dès les premières secondes. Elle savait que son ennemi serait dur à attraper, mais peu importe, elle était la reine, elle gagnerait.

    No te imaginas hasta qué punto mí también, bastardo de mierda. Saborea tu hora de gloria porque pronto no te reirás más.

    Sans fléchir, Sol ne quitta pas du regard Maël, sans même changer d’expression faciale d’ailleurs. La question, l’aimait-elle encore ? Sol n’en avait aucune idée et ne s’était même jamais posée la question. Peut lui importait si elle était encore sensible à ses flatteries. Tout ce qu’elle réclamait, c’était vengeance. Elle en était tellement aveuglée qu’elle ne savait même pas ce qu’elle voulait d’autre. Lors du contact avec Maël, elle sentit une chaleur, mais avant même que la raison essaye de la comprendre, sa fureur avait prit le dessus et tout ce qu’elle pouvait voir n’était que haine. Elle observa Maël se tournait vers Victor. Et là, ce fut le mot de trop. Jusque là, elle avait été capable de supporter bien nombre de supplices, mais Maël restera toujours plus fort qu’elle à ce niveau là, il savait comment la faire réagir, comment la poussait à bout et il ne s’en gênait pas. Victor, prit de court devant une telle franchise spontanée dont il avait si peu l’habitude, se laissa très aisément devancer par Soledad pour ce qui était de répliquer.

    Mes restes ? répondit-elle en accentuant le premier mot. Tu te crois tellement supérieur que tu es persuadé que tout ce que tu touches t’appartient ? Mais non, mon ami, tu n’es qu’un mortel qui va et qui vient. Tu crois que tout ça t’appartient mais en réalité tu es tout seul. Y es bien hecho, finissa-t-elle en murmure.

    Son débit s’était fait rapide malgré la difficulté de prononciation de son accent. Il était beaucoup plus dur de comprendre ses paroles lorsqu’elle s’énervait, c’est pour ça qu’à partir d’un moment elle s’était résignée à se défouler verbalement dans sa langue natale. Seules certaines personnes avaient habituées leurs oreilles à de telles sonorités. Parmi les trois garçons qui entouraient la belle, seules deux n’éprouvaient plus aucune difficulté. Je vous laisse deviner lesquels. Malgré une vie de couple qui commençait à tarder, Victor avait toujours autant de mal à comprendre Sol lorsqu’elle parlait trop vite. Pas tous les jours facile vu l’impulsivité de l’espagnole. Surtout très difficile à supporter pour cette dernière. Pendant qu’elle crachait sa façon de penser, elle s’approchait de Maël dans le but de le défier. Une fois finit, Carlos, qui était le seul à pouvoir faire quelque chose, intervint pour calmer le jeu, ayant conscience que si il ne faisait rien, les deux caractères qu’il avait en face de lui allait s’entre-tuer.

    Allez, c’est bon les amoureux, on a comprit que la vie était dure.

    Il se positionna entre les deux fauteurs de troubles et les enlaça en posant à chacun une main sur l’épaule. Malgré la tension de la scène, on pouvait apercevoir une grande complicité entre les trois personnes. Seul Victor semblait être mis à l’écart et il ne supportait pas ça. Carlos chuchota à l’oreille de Sol tout en lui tapotant l’épaule en signe de réconfort.

    Laisse lui un peu de temps … il revient de loin tu sais.

    Elle rageait de voir que Carlos prenait la défense de cet ingrat. C’est pourquoi elle se défit de son emprise et revint se positionner à côté de Victor sans oublier un dernier regard rempli de haine en direction de Maël. A la suite de ces événements, Victor vint poser son bras autour de Sol, comme si, très tardivement, il cherchait à protéger son bien, puis tenta de récupérer le contrôle de la situation, en commençant par retrouver son sourire. Sol ne réagit pas face à la marque affective de son amant, trop concentrée à retenir son mécontentement, se contentant de poser son regard furieux sur le côté, telle une petite fille grognon qui n’avait pas eu gain de cause.

    Bien, merci Maël pour cet interlude mouvementé, je pense que tout le monde s’en serait bien passé mais bon … Et si nous parlions plutôt affaire, pour détendre un peu l’atmosphère. Il va falloir qu’on discute à propos de notre contact Colombien. Nous avons frôlé la catastrophe une fois encore.

    Oui, tu as raison. Et si nous nous installions tous les quatre à ma table. Tu as beaucoup à rattraper Maël, répondit Carlos.

    Sur ce, il indiqua à ses invités où se placer. Soledad suivit difficilement Victor. Elle ne voulait pas s’assoir à cette table. Tout ce qu’elle voulait c’était chercher à boire et se défoncer, pas partager un repas avec ce fugitif au cœur aussi noir que la coke pouvait être blanche. Cependant, elle ne pouvait aller contre la volonté de Carlos. Si celui-ci ne voulait pas qu’elle reste, il ne se serait pas gêné pour le dire. Soit, elle n’avait plus qu’à continuer son plan de vengeance, même si cela aurait été préférable de ne pas avoir Maël dans les pattes. Tout ce qu’elle voulait, c’était s’afficher avec Victor devant lui et améliorer le pouvoir de ce dernier. Chose qui allait être plus compliqué que prévu si Maël avait le droit à la parole.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeDim 6 Fév - 10:17

It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Pen28 It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Candids02
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Maël savoura l'impact de ses paroles sur ce couple qui, décidément, manquait de crédibilité à ses yeux. La sulfureuse espagnole au bras de cet être fade et sans intérêt... Cette image était presque contre-nature. Bien sûr, Victor était le genre d'homme fort plaisant à regarder, mais ça s'arrêtait là. Il n'avait pas ce charme qui hantait le visage de Maël, il n'avait pas cette assurance au fond du regard et cette présence physique qui faisait que, où qu'il aille, il était impossible de le louper. De plus, la conversation de Cleveland se trouvait être mortellement ennuyeuse. Non vraiment, cet homme était "fadasse" et Lehman en venait même à se demander comment Soledad parvenait encore à le supporter. Sans doute avait-elle quelques projets en tête lui permettant de prendre sur elle et de ne pas étouffer Victor sous son oreiller ou de le flinguer froidement alors qu'il barbotait paisiblement dans son bain. Maël devait bien reconnaître que cette femme ne cessait de le surprendre. Autant elle pouvait détestablement impulsive ; autant elle savait se montrer patiente dès lors que le jeu en valait la chandelle. Or, si Maël lui-même était le jeu cette fois-ci, Sol saurait surement faire preuve de beaucoup de persévérance et d'imagination.

Victor semblait comme... Perdu. Le sourire de Maël s'élargit encore. La réaction, ou plutôt, l'absence de réaction de la part de son rival, renforçait un peu plus l'opinion qu'il avait de lui. Si une simple pique suffisait à le réduire au silence, alors cet homme n'avait décidément rien à faire avec Soledad. Cependant, cette dernière ne tarda pas à voler à son secours pour s'exprimer avec cette assurance et cette agressivité que Lehman affectionnait tout particulièrement. Comme souvent, Sol laissait la colère guider ses pas et choisir ses mots. Colère que son accent espagnol semblait accentuer un peu plus encore. Ce délicieux accent qui sonnait si "mélodieusement" aux oreilles de Maël. Si les paroles de la demoiselle ne décrochèrent qu'un haussement de sourcils chez Quinn, il sentit les battements de son cœur s'accélérer alors que Soledad s'approchait dangereusement de lui à chaque mot qui sortait de sa bouche. Il se voyait déjà avec un énorme coquard ; pire encore, avec un poignard sous la gorge ou un revolver contre la tempe. Il connaissait assez la jeune Calderòn pour savoir à quel point elle savait être imprévisible. Aussi, il se sentit étrangement reconnaissant envers Carlos lorsque celui-ci s'interposa, alors même que Maël s'apprêtait à répondre. Accompagnant sa gratitude d'une œillade emprunte d'amertume, il se plia néanmoins au souhait de son aîné et s'interdit d'ajouter de l'huile sur un feu qui brûlait déjà un peu trop bien.

Maël s'amusa silencieusement du regard que lui jeta Soledad. "Comme au bon vieux temps". C'était exactement le genre de regard qu'elle avait pu lui adresser par le passé, quand il lui refusait quelque chose qu'elle désirait ou qu'il montrait plus d'intérêt à l'un de ses bouquins qu'à la présence de la jeune espagnole. Ce regard hostile et rancunier qu'il lui connaissait si bien et qu'il se surprenait même à rechercher chez d'autres femmes. Cependant, Lehman tiqua lorsque Cleveland passa un bras protecteur autour de Soledad. Ses yeux s'abaissèrent momentanément sur cette main baladeuse alors qu'il se faisait violence pour ne pas envoyer son poing dans la figure de ce loser de première catégorie. Satisfait de la réaction qu'il avait provoquée chez Maël et que celui-ci n'avait pas réussi à dissimuler, Victor afficha un petit sourire narquois et proposa une "trêve". Des paroles que Carlos accueilli avec bonne humeur, alors que Maël tiquait de nouveau. Feignant de se soumettre à la décision de son aîné, celui-ci suivi le trio jusqu'à la table du Grand Patron. Une table que très peu avait la chance et l'opportunité d'approcher, celle-ci n'étant réservée qu'à de rares élus. Lehman s'assit docilement à la gauche de Carlos alors que Soledad et Victor s'installaient l'un à côté de l'autre. Maël fixa son rival d'un œil noir ; finalement, il se pencha vers son aîné et dit, sans même prendre la peine de baisser la voix.

- Carlos, certes ça fait deux ans que j'ai quitté le business, mais je reste sur mes positions. Jamais je travaillerai avec Cleveland. Je m'y suis risqué une fois, on a failli tous y rester. Maël n'avait pas pour habitude de discuter un ordre de Carlos. Néanmoins, il savait qu'il avait l'affection de ce dernier et pouvait donc se permettre de dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Il se redressa et continua sur sa lancée en s'adressant directement à Victor cette fois-ci. "Une fois encore", tu dis ? Pourquoi ça m'étonne pas ?! Arrête voir de t'obstiner Victor, t'es nul en négociations et tu le seras toujours. Un petit sourire moqueur éclaira le visage de Lehman. Vas-y, affiche-toi donc avec Soledad et Carlos autant que tu veux ! Ça changera rien. Et tu sais pourquoi ? Parce que t'es pas moi et tu le seras jamais. T'as pas la carrure. T'es qu'un nase qui essaie de garder la tête hors de l'eau. Mais tout le monde le sait, tu sais pas nager ! Loin d'avoir terminé, Maël marqua une courte pause. Tu vois Sol... C'est exactement là que tu te trompes ! Tout ça est à moi, oui, c'est à moi ! Ici, je suis le seul à pouvoir décrocher des contrats qui valent le coup avec ces connards de colombiens ; je suis le seul à savoir écouler des kilos de came en moins d'une semaine. Et parce que j'ai disparu deux ans vous croyez que je suis fini ?! Mais sans moi, vous n'êtes rien du tout ! Rien ; nada !

Arrogant ce cher Maël ? Très certainement. Néanmoins, il pouvait se le permettre. Il méritait amplement son titre de "Roi de la coke". Il était allé là où personne n'avait mis les pieds auparavant. Si le marché se portait si bien, c'était principalement grâce à lui et à son ambition. Après, est-ce que le business pouvait continuer à fonctionner de la sorte sans lui ? Peut-être, peut-être pas. Toutefois, Lehman était assez orgueilleux pour ne pas laisser les affaires continuer sans sa précieuse présence. Autrefois, il avait régné en maître dans ce monde et il était prêt à tout pour récupérer cette place qui était la sienne et lui revenait de droit. Aussi, si Victor possédait quelques qualités non négligeables, il n'avait pas la carrure pour prendre seul les guides de ce business. Maël était loin d'être le seul à en être persuadé. Cependant, il semblerait que son absence prolongée ai permis à Cleveland de monter sur la troisième marche du podium et se rapprocher dangereusement de la seconde. Et s'il était flagrant que cette place n'était pas faite pour lui, Maël savait à quel point Soledad pouvait se montrer convaincante. Sans compter l'affection que Carlos portait à cette dernière... En fin de compte, seule la capacité de Sol à mettre en avant les quelques qualités que possédait Victor pouvait mettre Maël en danger. Mais tant que celui-ci aurait une langue et qu'il pourrait l'agiter à sa guise dans sa bouche, personne ne parviendrait véritablement à lui faire de l'ombre.

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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeDim 6 Fév - 11:42

    Comme notre espagnol pouvait s’y attendre, Maël n’avait pas l’intention de rester tranquillement assise et le prouva dès les premières minutes de la « réunion » improvisée. Tout d’abord, il s’adressa à son mentor, sans chercher à être discret, avant d’ouvrir son regard sur Victor. Tandis que les paroles destinaient à Carlos n’avait pas réveillé Sol de sa rêverie d’un peu de poudre blanche, elle n’en fut pas moins hypnotisée par le discours qui suivit. Tout d’abord, Maël s’attaqua à Victor. Oui, il avait beau avoir passé deux ans en prison, il n’avait pas changé. Elle le reconnaissait toujours aussi bien. Pendant une minute, elle eut l’impression de retomber amoureuse. Elle qui ne s’intéressait pas de savoir si elle avait encore des sentiments pour celui qui l’avait trahi, maintenant elle se retrouvait piégée face à cette envie de se jeter sur lui pour lui arracher ses vêtements. En effet, Maël était en train d’adopter exactement la même attitude qu’il avait quand Sol l’avait rencontré pour la première fois. Un come back s’imposa à elle. Elle se rappelait, assise à une table avec bon nombre de personne qu’elle ne connaissait pas. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’une seule et unique personne guidait la conversation, Maël. Un truc n’avait pas marché comme il fallait dans leur bizness et notre roi de la coke avait dû prendre des risques pour s’assurer que le train était toujours sur les bons rails. C’est pourquoi, ce soir là, il s’était permis de remettre tout le monde à sa place. Sol avait été immédiatement séduite. Ce n’était plus une simple dispute comme elle en avait avec lui ou même comme elle venait d’avoir quelques secondes plu tôt. Cela touchait un homme passionné en plein travail. Regarder Maël conclure des affaires a toujours été très excitant pour Sol.

    Par contre, elle devait faire attention que ses yeux pétillants n’attiraient pas l’attention. Elle est censée se placer du côté de Victor. Si elle voulait avoir une chance de mener à bien sa vengeance, elle devait à tout prix éviter que Victor ne se décrédibilise trop. De toute façon, ce moment jouissif n’était qu’éphémère et bien sûr, Maël ayant la langue bien pendu, rappela à Sol de ne pas endormir sa méfiance. En même temps, que pouvait-elle répondre. Oui, c’était lui qui avait tout construit avec l’aide et les moyens offert généreusement par Carlos. Oui, il n’avait pas été clamé roi pour rien. Cependant, Sol ne perdait pas espoir de prouver à Maël, par des faits et non par des paroles, que Victor pouvait prendre sa place. Elle eut une furieuse envie de prendre la parole mais sentit que Victor devait riposter de lui-même. Carlos n’était pas stupide, il allait choisir son bras droit en fonction de la trempe de ses prétendants. Si Soledad parlait sans cesse à la place de Victor, celui-ci, au final, ne vaudrait plus grand-chose. C’est pourquoi elle lui caressa la main en signe d’encouragement et misa gros sur sa réponse. Pour faire cout, ce petit geste intime signifiait « Attention à ce que tu vas dire … si tu te loupes, tu n’obtiendras rien de ma part ce soir». Un véritable dopant pour le commun des mortels face à une créature comme Soledad. On pouvait bien voir là que Victor n’était qu’un pantin dans le combat Maël/Sol. Combat quelque peu inutile vu que cette dernière n’a jamais eu l’intention de dealer de la drogue. La consommer était déjà une très belle aventure en soi.

    Victor, lui, ne perdit pas son assurance, en apparence du moins. Il gardait sa prestance et son sourire commercial. Avec les années, il avait appris à connaitre Maël et ses techniques d’attaques. Il avait appris ses défauts, son égocentrisme et n’eut donc aucun mal à dévaloriser mentalement les paroles de son adversaire les jugeant trop subjectives.

    Maël, il n’y a aucun doute que j’ai du respect pour ton travail et ta réputation dans le milieu restera toujours au sommet, répondit-il calmement. Mais soyons réaliste. Tu as les fics au cul, si je peux me permettre l’expression. Pour l’instant, tu ne peux pas faire grand-chose à part te faire oublier. Te laisser travailler serait prendre des risques inutiles alors que d’autres pourraient très bien faire le travail à ta place. Tu es doué, il n’y a pas de doute, mais tu n’es pas le seul à réussir.

    Soledad afficha un large sourire. Peu importe si Victor n’était pas homme à être imposant comme elle les aime. Peu importe si son hypocrisie était à vomir. Peu importe si il ressemblait plus à un commercial qu’à un criminel. Si il était arrivé jusqu’à cette table c’était par ses propres moyens et il venait de toucher un point sensible. Il venait de lui prouvait qu’elle pouvait toujours gagner. Il venait de prouver qu’elle n’avait peut-être pas couché avec lui ces deux dernières années pour rien.

    Carlos se mit à tousser, forçant le silence pour le laisser parler à son aise.

    Il est vrai que la situation est compliquée … et il est sûr, d’après ce que je peux voir ce soir, qu’il est impossible que je vous laisse travailler ensemble. C’est pourquoi vous allez devoir faire vos preuves … tous les deux. Continua-t-il en appuyant ces derniers mots par un regard destiné à son meilleur atout, Maël, avant de s’adresser particulièrement à lui. Je veux que tu me prouves que tu seras capable d’accomplir la tâche que je vais te confier sans te faire choper et que si, par inadvertance, il s’avèrerait que tu te fasses repérer, j’apprécierais que tu prennes tout sur toi et que tu ne compromettes pas pour autant l’avenir de ta mission. S’adressant de nouveaux à toute la table, prenez le comme une compétition ou non, j’attends de vous discrétion et professionnalisme. Sur ce, si vous voulez bien m’excuser, j’ai d’autres personnes à aller voir. Je vous laisse discuter entre vous. Je vous expliquerais plus tard dans la soirée ce que j’attends de votre part.

    Carlos se leva, tapota une dernière fois l’épaule de Sol comme pour lui souhaiter bonne chance et descendis les escaliers. Note diva ne se donna pas la peine de rompre le silence. Tout ce qu’elle voulait, c’était se défoncer. Elle n’avait pas eu sa dose et avait presque l’impression d’avoir le corps nettoyé de toutes substances – ce qui paraissait impossible vu ses doses journalières. Cependant, elle ne pouvait se résoudre à quitter la table. Bien sûr qu’elle n’allait pas coller Victor toute la soirée, mais l’idée de le laisser seul avec Maël … impossible. Elle savait que son compagnon avait de l’expérience et n’était pas si facile à intimider que ça, mais elle connaissait surtout son ancien amant. Il était plus que capable de retourner le cerveau de son adversaire. Sa répartie et ses arguments serait capable de faire complexer un gorille. Laisser Victor seul face à Maël serait comme tourner le dos à son adversaire armé.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeLun 7 Fév - 6:35

It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Pen28 It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Candids02
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Le sourire de Victor. Maël observa son rival avec dégoût alors que celui-ci affichait un immense rictus. Ce rictus que Lehman connaissait très bien et que Cleveland réservait à... Un peu tout le monde ! Si son adversaire s'en était tenu à ce simple sourire, Maël aurait très bien pu supporter la situation. Il se serait contenté de rendre à Victor ce délicieux rictus et de jubiler sur l'impact que ses paroles avaient eu sur cet homme. Cleveland ne s'arrêta pas là, cependant et se lança dans une tirade qui effacèrent toute trace de satisfaction du visage de Lehman. La bonne humeur de celui-ci déserta ses traits alors qu'il serrait durement ses mâchoires l'une contre l'autre. De quel droit ce niais lui parlait-il de la sorte ? De quel droit se permettait-il même de lui répondre ? Jamais, auparavant, il n'aurait osé un tel affront. Ce traître venait de le descendre purement et simplement tout en accompagnant ses mots de compliments. Alors que les paroles de Cleveland parvenaient douloureusement aux oreilles de Maël, celui-ci serra les poings et se retint à grande peine de ne pas flinguer ce salopard dès maintenant. Aussi, le sourire qui étira les traits de Soledad lorsque son amant termina sa tirade, accentua encore un peu plus la colère de Lehman. Il allait sérieusement devoir remettre Victor à la place qu'il méritait. Vite. Très vite. S'il le laissait lui répondre ainsi sans réagir, il en était fini du respect qu'il imposait par sa seule présence. Mais, alors même que Maël s'apprêtait à riposter, Carlos intervint ; et pas vraiment comme Quinn l'avait espéré.

Le Big Boss parla avec calme et sagesse, soucieux de calmer les esprits. A plusieurs reprises, Quinn tiqua en entendant les propos de cet homme qu'il respectait. Ainsi donc Carlos se permettait de le traiter comme un petit nouveau et lui imposait de faire ses preuves ? Lehman brûlait de crier à l'injustice. Il resta cependant silencieux et regarda Carlos se lever tout en se permettant un regard noir dans sa direction qui en disait long sur son état d'esprit. Le simple fait que le grand patron doute de son talent et le mette à l'épreuve suffisait à la colère de Lehman pour doubler d'intensité. Cela faisait longtemps qu'il avait fait ses preuves dans ce monde. Aussi, il détestait l'idée de devoir recommencer. Non pas qu'il doute de sa capacité à relever le défi, mais Carlos l'opposait à un adversaire qu'il pensait indigne de son intérêt. Le challenge n'était pas à la hauteur de son génie. Toutefois, un étrange sentiment de mal-être s'installa auprès de la colère de Maël. Ce dernier ne s'était-il pas promis de disparaître pendant un an et de ne pas réapparaître avant d'être certain qu'on l'avait oublié ? Que faisait-il là ? Assis en compagnie de son pire ennemi, prêt à relever un défi qui le mettrait sans aucun doute dans une situation précaire et qui risquait de le renvoyer illico-presto en prison ? Sans le savoir, ce connard de Victor venait de placer Lehman dans une situation qui était loin, très loin, de l'enchanter. Cleveland le poussait à faire un choix qu'il n'était pas certain de vouloir faire.

Partagé entre colère et irritation, Maël réussi cependant à se contenir. Aussi, il imposa un court silence, soucieux d'enfermer cette hargne au plus profond de son coeur et de ne la laisser s'exprimer sous aucun prétexte. Allumant finalement la cigarette qu'il avait coincé entre ses lèvres quelques minutes plus tôt, il tira une longue bouffée et se permit de recracher la fumée en direction de son ennemi. Enfin, sans même un regard à Soledad, il se pencha légèrement en avant et remis momentanément cette larve méprisante à la place qu'il méritait.

- Ton hypocrisie est à gerber, Cleve ! C'est ça ton problème, t'es qu'un lèche-cul, c'est tout ce que tu sais faire ! Et tu sais la grande différence entre toi et moi ? Moi, je suis un danger parce que j'ai les flics au cul. Toi, t'es un danger tout court. T'as même pas besoin des poulets pour foutre ta merde. Maël parlait avec cette lenteur et cette assurance qui caractérisaient ses propos. Il poursuivi bientôt sur ce même ton doucereux qu'il avait adopté précédemment. T'as pas ce qu'il faut où il faut pour négocier avec les latinos. Quand t'as tout fait capoter avec Pablo y'a cinq ans, heureusement que j'étais là pour t'éviter de te faire flinguer ! Finalement, il ajouta sur un ton qui me permettait aucun doute. Ah, et oui... La prochaine fois que tu me causes sur ce ton, j'te jure que j'te fais bouffer ce qui te sert de langue.

L'avertissement était tombé comme un cheveux dans la soupe. Un léger rictus inquiétant éclaira le visage de Maël. Quiconque le connaissant savait qu'il n'hésiterait pas à mettre sa menace à exécution. Oui, pas une seule seconde il n'hésiterait à trancher cette chose immonde qui s'agitait inutilement dans la bouche de Cleveland et à la lui faire avaler. Enfin, alors que Lehman reposait enfin ses yeux sur la belle et unique Soledad, un franc sourire s'empara de ses lèvres. Ô combien il connaissait cette moue boudeuse et furieuse qu'elle affichait. De nouveau, les souvenirs fusèrent et envahirent l'esprit satisfait de Maël. Il se rappelait encore très distinctement les sautes d'humeur de la jeune Calderòn lorsque cette dernière était en manque. Il se rappelait les cris, les larmes et les verres allant joyeusement se fracasser contre les murs quand Sol n'arrivait pas à mettre la main sur sa précieuse poudre blanche. Oui, si Lehman était accroc à la coke, Sol en était complètement dépendante. Et si Maël avait eu l'effet d'un stabilisateur sur la belle espagnole pendant quatre ans, Victor ne semblait pas du tout apte à lui offrir cet équilibre. D'ailleurs, il n'était même pas capable de remarquer à quel point Soledad était mal. Aussi, tel un preux chevalier courant au secours de sa précieuse princesse, Quinn fit un léger signe de main en direction d'un jeune homme qui passait à proximité de la table et lui offrit une œillade entendue. Le garçon, d'abord surpris de se voir ainsi interpeller par la star de la soirée, compris très vite la demande silencieuse de Maël et s'empressa de lui apporter ce qu'il désirait. Le jeune homme réapparu bientôt et déposa un petit plateau sur lequel trônait quatre lignes de poudre. Lehman poussa le plateau en direction de Soledad et lui tendit malicieusement la paille. Honneur aux dames, hein. Très galant notre Maël national !

- Tiens, Sol... Si ça peut te dérider un peu et te délier la langue... Je préférerais amplement ta conversation à celle du con qui te sert d'amant.

Maël accompagna ces quelques mots d'un regard méprisant en direction de Victor. Cet imbécile avait été trop occupé à essayer de détruire la crédibilité de Lehman qu'il en avait omis de s'occuper de cette créature unique assise à ses côtés. Une erreur tout à fait impardonnable aux yeux de Maël. Car même s'il avait lâchement abandonné cette femme magnifique, jamais il ne s'était permis de la négliger durant les quatre années de leur vie commune. Soledad était bien trop précieuse pour qu'il ai osé se le permettre. Sans compter qu'à la vue du caractère entier de la demoiselle, il savait à quel point la situation pouvait très vite dégénérer si elle n'obtenait pas ce qu'elle désirait.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeMar 8 Fév - 5:45

    Soledad, cachant ses mains tremblotantes sous la table, observait avec curiosité le comportement de son ex sans bien sûr se défaire de sa moue irritée. Beaucoup de chose se passait dans sa tête. Tout d’abord, elle était en colère. En colère contre Maël pour l’avoir abandonnée – et oui, cette haine était toujours aussi présente- en colère de voir que tout ne se passait pas comme elle l’avait prévu et que Maël était loin d’être intimidé. Mais surtout, elle était en manque. Elle faisait de son mieux pour suivre la conversation alors que dans sa tête, c’est un véritable feu d’artifices. Son esprit ne cessait de divaguer. Elle ne pouvait laisser son regard se posait sur un même objet plus de quelques secondes. Elle avait besoin de bouger, de crier mais surtout, de se défoncer. Alors que Maël faisait son petit bizness dans son coin, elle tenta tant bien que mal de s’allumer une cigarette. Pas facile quand le premier diagnostique que l’on pourrait vous faire à première vu est la maladie de Parkinson. Victor, lui, ne voyait rien. Il était trop occupé à avaler les menaces de son ennemi et à trouver de quoi riposter. C’était sûr, l’aide dont elle avait besoin ne viendrait pas de lui. Après trois tentatives, elle jeta sa cigarette au loin, furieuse. C’est alors que son regard se posa sur Maël. En réalité, il s’était arrangé pour trouver de la cocaïne. Elle le fixa furieusement du regard, fit un aller-retour entre les deux hommes qui partageaient sa table, telle une enfance ayant besoin de la permission de son père. En réalité, elle se demandait si elle faisait bien d’accepter. De la part de n’importe qui, il n’y aurait eu aucun problème, mais cela faisait longtemps qu’elle avait arrêté d’espérer quoique ce soit de la part de Maël. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’il avait toujours une influence sur elle, même si c’était horriblement vrai. Son dilemme ne dura à peine qu’une seconde. La source de sa dépendance était là, juste sous ses yeux. Elle se montrait forte mais qu’est-ce qu’elle pouvait être faible. Renvoyant son regard meurtrier sur Maël, elle s’empara du présent et inhala deux des quatre lignes blanches. Elle releva la tête brusquement, regarda en l’air, renifla et se laissa émerger par cette sensation de satisfaction et de picotement.

    Vraiment … Tu crois vraiment que c’est bon pour elle ? Ca fait deux ans que j’essaye de lui faire réduite sa consommation et toi, d’un coup, tu arrives et tu lui fourre la tête en plein dedans. Parfois je me demande si tu l’as vraiment aimé un jour pour prendre si peu soin d’elle, reprit Victor.

    Victor repoussa le plateau et se pencha vers Soledad qui revenait peu à peu parmi la population. Bien sûr qu’il consommait, il n’était pas arrivé à ce stade de la hiérarchie autrement, mais beaucoup moins que ses compatriotes. De plus, il évitait devant Sol, fatigué de la voir sans cesse perdre le nord et se bousiller la santé. Lui qui rêvait d’avoir des enfants avec elle, il ne pouvait pas le faire tant qu’elle n’arrêtait pas de faire l’enfant. Apparemment, Sol venait de retrouver toute sa vivacité. En tout cas, c’est ce que l’on pouvait conclure en voyant son regard mauvais transpercer son « protecteur » du moment. Sans même avoir besoin de s’échauffer, elle s’emporta instinctivement.

    Mais de quoi tu parles ? Pourquoi tu parles ? Pourquoi ta bouche doit-elle toujours débiter de telles conneries. Tu me fais chier avec tes « tu te drogues trop ». ¡ Estoy harta ! ¿ Me oyes ? Va a molestar a alguien más, que pueda hacer más …

    Soledad était expressive et surtout, très gestuelle. Sur ses dernière paroles, elle lançait ses mains en l’air comme si elle dégageait quelque chose de sa vue. Victor, piqué et surtout humilié devant son rival, fronça les sourcils et se leva.

    J’ai besoin de faire un tour, lança-t-il d’un ton sec.

    Soledad ne lança pas même un regard en sa direction et, ayant récupéré ses facultés motrices, s’alluma une nouvelle cigarette. C’est alors que, avec une détermination qui lui était propre, elle plongea ses yeux dans ceux de Maël.

    Tu veux vraiment que je te dise ce que je pense de toi ? Commença-t-elle après avoir tiré sur sa cigarette.

    Elle bascula sur sa chaise afin de se rapprocher un peu plus de son interlocuteur qui se trouvait en face d’elle. Son débit n’était pas rapide mais plutôt lourd. Ses mots étaient pesés et choisi avec soin.

    Je pense que tu es dans la merde. Quoique tu fasses, tu ne seras jamais à la hauteur de ce que Carlos te demande. Tu te crois invincible, continua-t-elle un sourire provocateur sur les lèvres, mais en réalité, si tu continues à faire ce que tu fais si bien, c’est sûr que tu te feras choper … encore. Rends-toi à l’évidence, tu ne peux plus continuer la course.

    Sur ce, elle se leva et se pencha vers Maël, prenant appui sur la table, de manière à positionner son visage juste en face de celui qui l’avait tant fait souffrir. Un désir si longtemps refoulé émergea d’une seule traite, mais le caractère passionné de la belle le balaya d’un revers de la main. Chose plutôt aisé vu que c’était sa fierté qui était en jeu. Grâce à la proximité, le ton de Soledad se fit doux, faible. Par pure provocation je vous l’accorde, mais il était rare de voir une telle douceur sortir de la bouche de notre furie.

    Il va falloir que tu l’acceptes, le jeu est finit.

    Sa main, bien qu’occupée à tenir sa cigarette, vint se poser délicatement sur la joue de Maël pour la caresser de bienveillance. Ses yeux se concentrèrent sur les mouvements de ses doigts.

    Tu n’as plus qu’à te trouver une gentille petite bonne femme qui te feras de la bonne cuisine et après tu pourras l’engrosser et répandre tes gênes de manipulateur à travers toute la planète.

    L’attaque lancée, aussi douloureuse fut-elle dans les oreilles de l’assaillante, elle se réinstalla confortablement sur sa chaise et se concentra une nouvelle fois sur sa cigarette. Qu’est-ce que les femmes pouvaient se montrer contradictoires. Elle disait vouloir que Maël disparaisse, elle mettait tout en œuvre pour l’éjecter du cercle, mais tout ce qu’elle voulait, c’était le voir. Elle avait beau se mentir à elle-même, tout la renvoyait à ses petits moments de bonheur- aussi subjectifs qu’ils étaient- qu’elle avait eut avec lui. Lorsqu’il n’était pas là, elle pensait à lui, se convainquant que ce n’était qu’une question de fierté et de vengeance. Elle était persuadée qu’une fois qu’elle aurait planté son propre couteau, elle pourrait vivre en paix. Elle risque de tomber bien bas quand elle découvrira que son chagrin ne sera pas terminé et pire, sera même amplifié. Mais essayer de lui faire comprendre ça …
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeMar 8 Fév - 9:14

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SOLEDAD & MAEL

Alors que Maël observait malicieusement l'indécision de Soledad devant son offrande, cet imbécile de Victor se permis une nouvelle réaction, jugeant le comportement de Lehman et le qualifiant d'irresponsable. Au-delà du mépris que Cleveland lui inspirait et de l'irritation qu'il provoquait à chacune de ses paroles, Quinn ne pu s'empêcher d'esquisser un petit sourire arrogant à l'intention de son rival. Cet idiot parlait sans savoir, comme toujours. Et de toute évidence, il n'avait pas du tout compris comment Soledad fonctionnait. Voilà qui suffisait à flatter l'ego de Maël. Lui, avait cerné la belle espagnole dès le premier regard, ou presque. La comprendre avait été chose aisée en réalité. Elle et lui se ressemblaient tellement... Le simple fait que Sol soit restée quatre longues années aux côtés de Lehman prouvait qu'il avait su lui offrir ce qu'elle désirait quand elle le désirait. Dans le cas contraire, la jeune Calderòn aurait déserté sa compagnie très rapidement. Ils avaient été le couple le plus envié et le plus soudé du milieu. Et ce, malgré les nombreuses disputes qui avaient pu opposer l'espagnol et son dealer d'amant. Et sachant cela, Victor se permettait de faire la leçon à Maël, persuadé qu'il savait comment s'y prendre avec la jeune femme et convaincu que sa façon d'aborder les choses convenait à celle qui partageait sa couche ?! Non vraiment, Cleveland n'avait rien compris. Aider Sol à réduire sa consommation était une chose ; l'en priver et l'ignorer dans les moments ou elle avait le plus besoin de soutien et de réconfort en était une autre. Aussi, Quinn ne s'offusqua pas des propos tenu par cet homme qui, décidément, ne cessait de baisser dans son estime. Et c'est avec une méprisante bonne humeur qu'il s'apprêta à répondre. Mais c'était sans compter l'intervention de Soledad qui avait fini par prendre sa décision et avait retrouvé toute sa joie de vivre.

La réaction de Soledad fit exploser l'orgueil de Maël. Celui-ci se laissa confortablement aller sur sa chaise alors que Cleveland avalait amèrement la colère de sa compagne. Ce brusque renversement de situation offrit à Lehman un agréable sentiment de satisfaction. Il jubilait. Enfin il retrouvait la femme qu'il avait connue par le passé. Enfin elle avait balayé l'ombre qui s'était abattue sur ses traits et retrouvait toute cette fougue et cette impulsivité de Maël lui connaissait bien. Soledad était sortie de son mutisme et s'était animée avec cette véhémence digne de l'espagnole qu'elle était. Alors qu'il observait euphoriquement la jeune femme s'exprimer dans sa langue natale, Quinn fut frappé par une tentation soudaine. Tout son corps frissonna de désir alors que le souvenir de leurs longues étreintes charnelles hantaient chaque pore de sa peau. Cette femme était celle qui avait su le faire vibrer de passion alors même que tout le monde le pensait inaccessible et inébranlable. Elle était celle qui avait éveillé en lui un semblant d'amour et d'affection. Un amour sauvage qu'il avait tenté de briser, certes, mais un amour quand même qui lui paraissait désormais indestructible. Oui, leur deux cœurs de pierre avaient, pendant quelques années, battu à l'unisson. La béatitude de Maël s'accentua encore lorsque Cleveland se leva, écœuré par la réaction de la femme qu'il chérissait. Lehman offrit à son rival un sourire hypocrite digne de celui auquel il était destiné et s'amusa à enfoncer profondément le couteau dans la plaie alors que l'homme s'éloignait, penaud.

- Soit courageux, Cleve', fais-en deux !

Ignorant le regard noir que lui coûta cette dernière provocation, Maël reporta toute son attention sur la seule personne qui le méritait vraiment. A son tour, celle-ci s'alluma une cigarette et Lehman cru tout à coup retrouver leur complicité d'antan. Une sensation qui disparue presque aussi vite qu'elle était apparue alors que Soledad commençait à parler. Le ton doucereux de la demoiselle fit naître en Quinn un profond sentiment de malaise, alors que les paroles même de Sol provoquèrent une euphorie intense dans sa poitrine. Deux sentiments contradictoires qui ne lui étaient pas inconnus. Les mêmes sensations s'étaient emparées de tout son être le jour où il avait décidé d'abandonner la femme qu'il aimait. A la seule différence que, ce jour-là, ces sentiments n'avaient pas été provoqué par une tierce personne, mais par lui-même. Alors quoi ? La jeune Calderòn était-elle en train de le trahir et d'essayer de le détruire ? C'était évident. Aussi, Maël refusa de s'attarder sur ces sensations. S'il devait refaire ses preuves à Carlos, cela lui semblait inévitable de devoir prouver une nouvelle fois ce dont il était capable à tout le monde. Y compris à Soledad. Conscient que cette dernière ne se gênerait pas pour lui mettre les bâtons dans les roues, il s'amusa finalement des propos de la belle espagnole et savoura ce moment de tendresse feint qu'elle avait la gentillesse de lui offrir.

Le visage de la belle ne se trouvait à quelques centimètres seulement de celui de Maël et celui-ci se fit violence pour s'empêcher de s'emparer de ces lèvres qu'elle semblait lui offrir. La tendre caresse qu'elle déposa le long de la joue de Lehman déclenchèrent un long frisson qui se précipita tout le long de sa colonne vertébrale pour aller se loger profondément dans sa nuque. Deux ans... Cela faisait deux ans qu'il n'avait pas croisé ce regard brûlant, qu'il n'avait pas ressenti ce désir bestial envahirent ses entrailles. Alors que le cœur de Quinn doublait violemment de volume et semblait lui remonter jusqu'au fond de la gorge, la main de la jeune femme quitta brutalement le visage de son ancien amant et retourna flirter avec sa cigarette. Amer et presque frustré par ce moment de tendresse trop éphémère à son goût, Maël porta son attention sur le petit plateau d'argent qu'il tira sans cérémonie vers lui. Bien sûr, il était conscient que les derniers gestes de Soledad n'étaient qu'une pure provocation destinée à assouvir une partie de sa vengeance. Néanmoins, cela suffisait à éveiller un désir profond dans le cœur de Quinn. Ils avaient toujours vécu ainsi... Se contentant de cet amour vache et sauvage, cet amour incompréhensible aux yeux de tous. Oui, Sol et Maël avait su s'en contenter. Ils s'étaient aimés à cause de ça et pour ça. Aussi, Lehman ne pouvait empêcher cette avalanche de souvenirs refoulés le submerger à nouveau et faire vibrer son corps entier de passion. Madame cocaïne tombait donc à pique ! Celle-ci lui permettrait très certainement de surmonter ce trop plein de sensations qui semaient gentiment la zizanie dans l'esprit de notre petit trafiquant.

S'emparant de la paille, il inhala les deux dernières lignes de cocaïne que Soledad semblait avoir laissé à son intention avant de se redresser avec la sensation qu'il venait de faire une grossière erreur. Ne s'était-il pas promis de ne pas s'éterniser à cette soirée ? Or, avec la coke dans l'organisme, il ne serait bientôt plus en état de compter les minutes et les heures. Il lui semblerait sans doute même que le temps s'était arrêté. Enfin... Il était trop tard désormais et la poudre blanche anéantissait peu à peu toute trace de regret. Alors même que les premiers effets de la drogue se faisaient ressentir, Maël plongea à nouveau son regard dans celui de Soledad et lui souris avec bienveillance et amusement.

- Ben j'avais trouvé la femme de ma vie, mais seulement elle savait pas cuisiné et elle aimait trop la défonce et son indépendance pour que je lui fasse l'affront de lui faire des gosses, commença Maël avec toute l'hypocrisie dont il était capable. Je suppose que tu vois de qui je veux parler... Quinn porta nonchalamment sa cigarette à ses lèvres avant de poursuivre. Et entre nous, Sol, j'en ai pas grand chose à taper de ce que tu penses de moi. D'ailleurs t'as pas l'air d'en penser un mot ! On dirait même que t'essaie de te convaincre. T'y crois pas, hein ? Tu sais ce dont je suis capable. Tu sais que la fois où je me suis fait choper, c'était un à cause d'un connard qui avait pas su tenir sa langue. Tu sais que je laisse jamais rien au hasard et que j'ai toujours une longueur d'avance sur les flics. Alors arrêtez donc tous de me faire chier avec ça, je suis loin d'être fini et je compte bien le prouver. J'suis dans la merde ? Aucun souci, je tire la chasse d'eau et je recommence. Et tu peux bien essayer de me descendre autant que tu veux aux yeux de ce monde, Sol... T'y arriveras pas, parce que oui, j'suis invincible. Tu vas très vite t'en rendre compte.

Maël avait parlé avec calme et sérénité, la cocaïne ne lui ayant pas encore retiré toute sa lucidité. Le moment viendrait cependant où il ne serait plus certain de pouvoir contrôler ses sautes d'humeur et la présence de Cleveland entre ces murs deviendrait quelque peu problématique.

- Si j'avais su que je me coltinerais un discours si désagréable, je me serais abstenu de t'offrir ce petit présent, ajouta-t-il finalement en affichant un air faussement boudeur. Tu lui trouves quoi à ce niais, au fait ? Non parce que bon... Mis à part son immense connerie, il a pas grand chose pour lui.


Dernière édition par Maël Q. Lehman le Sam 12 Fév - 13:06, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeSam 12 Fév - 11:47

    La clope coincé entre deux doigts, le coude posé sur la table, Sol laissa Maël riposter sans chercher à le couper. Elle fut en premier lieu horriblement piquée par sa première phrase. D’abord, il commettait l’intolérable affront de la comparer à une de ces ménagères, avec son petit tablier et ses robes de grand-mère. Ensuite, il évoquait un sujet devenu inconsciemment tabou, du moins pour Soledad, avec la nonchalance la plus provocatrice du monde. La femme de sa vie ? Comment était-ce possible s’il l’avait abandonné aussi facilement. Il avait osé employer un tel terme pour désigner celle qu’il avait lâchement quittée après l’avoir dépouillée de toutes économies ? Une chose était sûr, Soledad avait beaucoup de mal à l’avaler. Bien qu’elle essayait de ne pas trop le montrer, une boule vint se coincer dans sa gorge et qui ne semblait pas vouloir se déloger. La suite du discours était beaucoup plus agréable. Il aurait presque pu lui faire oublier l’insulte du début. Notre tumultueuse espagnole, malgré son immense fierté, susceptible à toute épreuve, ne pouvait qu’apprécier cette suite. Maël, elle le connaissait, pour avoir vécu une longue et passionnée relation de quatre ans. Ces petites piques que chacun s’envoyaient ne rappelaient rien d’autres que la complicité d’antan. Tel un couple de politiciens prit d’excitation par leurs débats enflammés, Maël et Soledad avait recours, pour leur part, à des disputes qui allaient au-delà de simples reproches. L’amour et la haine avait toujours été si proche dans leur cas. Chacun essayait de toucher le cœur de l’autre, de le rabaisser afin de le réduire en miette. Bien sûr, un tel jeu ne pouvait devenir érotique que si les deux forces étaient égales, ce qui était toujours le cas. Soledad, écoutant d’une oreille distraite Maël avait l’impression que rien n’avait changé. C’était comme si on revenait deux ans plus en arrière. Il est vrai que leur dispute était rarement aussi chaste, mais l’idée était là. Soledad, avec l’envie encombrante de sérieusement blesser son amant et Maël, rabaissant sa proie pour mieux s’élever vers le rang de la perfection. Cette situation ne pouvait que la faire sourire. Et puis, que serait ce couple improbable sans toute cette violence. Imaginons que Maël n’avait jamais quitté Sol, vous les imaginez à 50, se jetant des assiettes sur la figure. Vous allez me dire, il faudrait encore imaginer que les deux personnages dépassent la barre des 40 ans …

    Cependant, malgré la parenthèse que s’était permis Maël à propos de la nouvelle conquête de Soledad, celle-ci se repassa en boucle la phrase déclencheuse de son supplice. Sa cigarette finit, elle l’écrasa sans précaution et intima un serveur de se montrer efficace en ramenant de quoi l’aider à décompresser, tout ça avec la seule force du regard. Son regard brûlant revint alors se poser sur Maël.

    Il en a une plus grosse, répondit-elle sans chercher à donner un effet particulier.

    Sur ce, le serveur apparu et apporta avec lui le même présent que quelques minutes plus tôt sur demande du « roi de la Coke ». A peine la commande avait touchée la table que Soledad s’en empara et se servit deux nouvelles lignes. Quel bonheur. Sa tête s’emballa, ses sensations s’excitèrent, son afflux sanguin venait frapper ses muscles. Elle se sentit transporter avant d’atterrir de nouveau devant Maël. Bien sûr, ce moment de béatitude était imperceptible, en tout cas pour un simple amateur de la drogue. La consommation régulière de Sol faisait que cette sensation devenait de plus en plus brève. Tout ce que l’on pouvait apercevoir, c’était une droguée, fermant violemment les yeux après son « injection » comme prise de picotement avant d’offrir un regard égaré au monde extérieur, revenant de loin. Peut-être que celui dont la dépendance rendrait cette sensation également de plus en plus rare arriverait à percevoir le voyage que Sol venait d’avoir eut la chance de vivre. Chance qui laissait rapidement place aux effets secondaires. Mais Soledad était forte et même si elle sentait le contrôle de ses membres l’échapper peu à peu, elle n’accepterait pas la défaite aussi facilement et tiendrait le coup aussi longtemps qu’il était humainement possible.

    La femme de ta vie devrait rôtir en enfer d’être capable de combler un être aussi vil que toi. Heureusement que moi je n’ai pas réussi, je n’imaginerais même pas ce que cela aurait fait de moi. Un être aussi égocentrique, vicieux, violent, manipulateur, provocateur tout ça avec autant de pouvoir …

    Soledad avait craché chacun de ces adjectifs avec un dégoût non feint. Toutes ces caractéristiques qu’elle semblait détester alors qu’en réalité elles la faisaient craquer. Tous ces mots qui l’envahissaient d’un brulant désir d’envoyer valser tout ce qui se trouvait sur son chemin pour sauter sur l’objet de ses fantasmes. Pourtant elle ne pouvait pas. Sa fierté l’en empêchait, malgré la douleur de ses veines fouettées par cette envie irrésistible. La drogue lui avait ouvert les yeux. Cela n’avait jamais été aussi clair qu’à cet instant. Elle avait envie de lui. Sentir son corps contre le sien, mordiller ses lèvres, le piéger contre un mur … il était plus dur d’enlever cette image de sa tête que d’arrêter la prise de toute drogue dure. Son regard, toujours aussi brûlant, ne quitta pas une seule seconde celui de son interlocuteur. Aussi douloureux que cela fut, elle continua dans sa lancée.

    Au moins, Victor n’est pas comme ça. Il n’est pas à deux doigts de retourner en taule. Il n’a pas cette arrogance qui lui coûtera 15 ans de sa vie.

    Soledad prit alors un air détaché et se ressortit une cigarette pour l’allumer aussitôt.

    C’est ça ton souci. Tu ne sais plus t’arrêter puis tu t’emballes … Jamais tu ne seras heureux … et tu finiras seule, finit-elle par lâcher en plongeant son regard feignant la compassion dans celui de Maël.

    Sans chercher à en savoir plus, Soledad se leva d’un geste déterminé bien que difficile. Essayant tant bien que mal de garder son équilibre, elle avait la ferme intention de partir avec sa dignité. En réalité, elle n’avait pas envie d’entendre la réponse de Maël. Elle savait que celle-ci serait douloureuse et si l’on devait ajouter cette sensation au désir que Sol ressentait au simple contact visuel de Maël, elle se savait perdue. Malheureusement, battre en retraite maintenant ne lui aurait pas été d’une très grande aide. N’ayant pas réussi à récupérer ses facultés motrices dans leur intégralité, elle percuta un homme qui se trouvait devant elle. Il n’avait pas du tout l’air américain. Etait-ce un contact de Colombie, Mexique ou autre pays avec qui Carlos était en liaison ? De toute façon, Soledad ne s’embêta pas autour de cette question de carte d’identité et monta sur ses grands chevaux, vexée de ne pas pouvoir repartir en grande reine qu’elle était.

    Qu’est-ce que tu fais sur mon chemin, cerdo, tugurio de mi camino si no vas a comprender tu dolor. ¡No tengo deseo de reir !

    L’homme en question, n’ayant nullement l’intention de se laisser impressionner aussi facilement, ne baissa pas le regard et, bien au contraire, se mit à sourire.

    ¿Cuál es tu problema niña? ¿ estás perdido?? ¿Quieres que te encuentro tu madre? Répondit-il avant que son sourire ne s’évapore et laisse place à une colère impulsive. ¡Vuelva a entrar en ti antes de que ti el lamentado!

    Avec dédain, il se retourna et ignora royalement la perturbatrice. Soledad, sous l’emprise de la drogue, avait des réactions complètement démesurées. Elle ne distinguait plus de ce qui était correct ou pas de faire. Déjà qu’elle avait, à la base, du mal à s’imposer des limites, cette fois-ci elle n’avait même plus connaissance de ce que voulait dire ce mot. C’est pourquoi, telle une furie, elle fit demi-tour, se rapprocha de la table où se trouvait Maël, s’empara d’un saladier rempli de cocktail et, sans se donner la peine d’enlever la louche qu’il y avait dedans, le vida avec une insouciance folle sur l’effronté. Celui-ci se retourna, le regard plein de rage. Il observa Soledad avec une haine sans pareil et jeta son verre sur le sol provoquant ainsi le bruit typique de l’explosion du verre. Il s’approcha alors de la belle en proliférant des insultes. Celle-ci, sans dévier son regard, ne savait pas encore comment elle allait riposter, mais une chose était sûr, elle allait devoir trouver une solution car il était très peu probable que son ennemi ne sorte pas les poings.

    C’est avec surprise qu’elle constata que ce n’était pas ce qu’il fit. D’un geste impétueux, il sortit un pistolet de sa ceinture et vint le poser sur la tête de l’espagnol.

    ¿ Lo que acabas de hacer? Demanda-t-il énervé.

    Soledad resta droite, fière, sans pour autant prononcer un seul mot. Elle allait difficilement pouvoir se sortir de cette situation toute seule. Elle s’accorda un moment de réflexion pour trouver la bonne tactique.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeDim 13 Fév - 10:06

[ Tu m'excuseras, j'ai eu trop du mal à m'arrêter TT x) ]

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Maël s'amusa de la réponse de Soledad. Celle-ci était déplacée, grossière et manquait cruellement de finesse. Et, malgré cela, la jeune espagnole était parvenue à l'exprimer avec cette classe qui était la sienne. Cette réponse aurait été vulgaire dans n'importe quelle autre bouche, mais pas dans la sienne. Il en avait toujours été ainsi. Pendant longtemps, Lehman avait pensé que la passion qu'il éprouvait à l'égard de la jeune femme l'aveuglait et trompait son jugement. Mais il avait fini par se rendre à l'évidence ; l'élégance qui habitait Soledad suffisait imperceptiblement à masquer le moindre de ses écarts, la moindre de ses familiarités. Même cette cigarette qu'elle continuait impudemment de porter à ses lèvres ne parvenait à émousser sa grâce et son charme. Aussi, cette remarque sur les virilités respectives de Quinn et de son rival ne réussi pas vraiment émoustiller la susceptibilité de Maël. Bien au contraire. Évidemment, si cette remarque lui avait été lancé par une autre personne que Sol, son orgueil aurait sans aucun doute été piqué à vif. Mais il gardait un souvenir très précis des ébats passionnés qui avait su animer leur vie de couple quelques années auparavant. Il savait qu'il avait hautement su combler la belle ; et son affreuse arrogance refusait d'admettre que quiconque soit capable de faire oublier à Soledad ses propres "talents". Surtout pas un homme comme Victor. Ainsi, Maël ne s'offusqua pas de cette remarque pour le moins déplacée, réussissant à se convaincre définitivement que Soledad se servait de Cleveland pour l'atteindre. Oui, cette seule pensée était bien plus agréable que l'hypothèse d'une Sol complètement sous le charme de ce détestable ver de terre.

Le serveur, sous la demande de Soledad, réapparu bientôt avec un nouveau plateau qu'il déposa devant la sulfureuse demoiselle. Maël observa l'espagnole faire disparaître deux nouvelles lignes de poudre et ne pu empêcher un petit sourire amusé d'éclairer ses traits. Il constatait peu à peu, pour son plus grand bonheur, que cette jeune femme n'avait décidément pas changé. Et Victor pouvait bien mettre toute la volonté du monde à essayer de faire d'elle une autre personne, il ne parviendrait qu'à se casser quelques dents. Sol était incontestablement ce qu'elle était. Rien ni personne ne pouvait rien y faire et c'était une des nombreuses choses que Maël appréciait chez la jeune Calderòn. Elle restait la même quoiqu'il arrive, fière et arrogante ; impitoyablement fidèle à elle-même. Finalement, quand Soledad le compara ouvertement à Cleveland, Quinn accusa douloureusement le coup et sentit un semblant de colère vibrer dans ses veines. Bien sûr, il avait lui-même ouvert une porte à cette comparaison, mais il ne pouvait supporter le nom de "Victor" côtoyer le sien dans une même phrase. L'irritation de Maël s'en alla cependant aussi rapidement qu'elle était apparue. Comme Sol le disait si bien, cet être détestable qu'elle fréquentait n'était pas lui. Non, Victor et lui n'avaient absolument rien en commun.

Mais tu ne comprends donc pas, Sol ? C'est justement parce que je ne me préoccupe pas des années de prison que je risque que je suis le meilleur ! Si j'étais comme tous les autres à mesurer l'illégalité de mes faits et gestes, jamais je serais arrivé jusque là. Je serais resté qu'un petit dealer sans importance, à la botte des plus grands, juste bon à inhaler des lignes de poudre en espérant que la chance finirait par me sourire. Qu'est-ce que j'en ai à foutre de risquer dix ou même vingt ans de taule si cela me permet de faire ce que j'aime ? Ouais, détrompe-toi... J'aime ce que je fais et je suis loin, très loin, d'être malheureux. J'ai pas envie de m'arrêter, jamais. J'ai encore trop à prouver. Jamais je laisserai cette place qui est la mienne à quelqu'un d'autre. Faudra me tuer pour ça ! Et franchement, Sol... Tu me déçois là ! Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. T'as jamais remarqué que j'ai toujours été seul ? Même quand j'étais avec toi j'étais seul. Et si je le suis, c'est parce que j'aime ça. J'ai besoin de personne et tu le sais. La preuve, j'ai même fini par t'abandonner pour retrouver une complète liberté ! Mais bon, tu as au moins raison sur un point : je sais plus m'arrêter. Seulement, c'est loin d'être un problème selon moi. J'ai besoin de ce monde autant que ce monde à besoin de moi...

Ces pensées, Maël s'apprêta à les cracher nonchalamment au visage de la jeune femme quand celle-ci se leva avec la détermination qui était la sienne. Lehman poussa un long soupir et se contenta de l'observer mettre un terme à leur petite conversation. C'était peut-être mieux ainsi. Il se connaissait ; il la connaissait. Vu comme ils étaient partis, ils en avaient pour la nuit entière à essayer, chacun de son côté, d'avoir le dernier mot. Il en avait toujours été ainsi et ceci n'était guère surprenant vu leur caractère respectif. Deux esprits aussi entiers et arrogants que les leurs ne pouvaient laisser le dernier mot à l'autre. Et puis, Quinn était loin d'être dupe. Conscient du pourquoi du comment de la présence de la jeune femme en ses lieux, il était hautement préférable que tous deux évitent de se côtoyer trop longtemps. Soledad voulait très certainement se venger du comportement de son ancien amant et celui-ci se doutait que plus ils s'éterniseraient dans ce débat verbal, plus cela ressemblerait à une espèce de danse érotique avec la Mort. Mort que la jeune Calderòn incarnait à la perfection. Aussi, Lehman laissa, presque humblement, Soledad s'éclipser avec la classe que son statut de reine de la soirée lui offrait. Enfin presque... A ce moment précis, la jeune femme ressemblait plus à un "culbuto" essayant tant bien que mal de garder un équilibre très précaire. Presque inévitablement donc, l'espagnole percuta assez violemment un latino qui passait à proximité.

Soledad s'emporta immédiatement sous le regard intéressé de Maël. Il n'en fallait pas moins pour qu'une nouvelle vague de désir lui submerge l'esprit. Esprit quelque peu embrouillé par le "sucre" qu'il avait inhalé peu de temps auparavant. Cette colère et cette impulsivité qui animait cette jeune femme étaient si loin de le laisser de marbre et ne faisaient que ressurgir le souvenir de cette agressivité qui avait hanté leur passion d'antan. Paradoxalement, Quinn eut beaucoup de mal à conserver son calme devant la réaction du colombien. C'était de notoriété publique, il ne supportait pas la fougue et l'ingérable impétuosité latine ; Soledad étant l'exception qui confirmait cette règle. Il se força à ne pas réagir, cependant, conscient que cela ne ferait qu'envenimer la situation. Soledad pouvait très bien se sortir de ce mauvais pas toute seule, de toute façon. Ou pas. Ce n'est que lorsque la divine espagnole se retrouva avec un revolver collé au milieu du front que Maël envisagea l'hypothèse que, peut-être, il serait temps de lui filer un petit coup de main.

Ce monde que Maël connaissait si bien avait-il tellement changé ? Que c'était-il donc bien produit pour qu'un homme ose lever ainsi la main sur Soledad. La femme que Carlos protégeait ; celle que Lehman avait fièrement arboré à son bras. Sol avait été et restait intouchable et ce fougueux colombien allait très vite s'en rendre compte. Quinn jeta un regard autour de lui, se demandant où pouvait être donc bien passé cet imbécile de Victor. C'était à lui de régler cette histoire ; il avait enfin l'occasion de prouver sa valeur et son autorité. Mais, évidemment, il répondait absent à l'appel. Lehman hésita quelques secondes, partagé entre l'envie de savoir comment Sol allait se tirer de ce mauvais pas et le désir de prouver à tout le monde cette suprématie qui était la sienne. Il céda finalement à une troisième option : il ne pouvait décidément pas laisser cet inconnu descendre la seule personne capable de le supporter ! Et, plus il attendait, plus l'impulsivité de la jeune Calderòn risquait d'écourter quelque peu sa propre existence.

Abandonnant cette table à laquelle Carlos l'avait précédemment invité à s'asseoir, Maël se leva à son tour et s'approcha sans se presser du petit duo. L'homme se planta à la droite de Soledad et fixa le colombien inondé de jus de tomate avec un regard emprunt de colère. Il existait un gros problème dans cette situation : la drogue. Les trois protagonistes étaient évidemment aux prises avec la cocaïne et la situation risquait à tout moment de leur échapper. Entre ce latino à la gâchette facile et cette espagnole à la langue un peu trop bien pendue, Maël était incontestablement le plus lucide des trois. Et comme personne ne semblait sur le point d'intervenir, il se devait d'essayer de calmer les esprits. Lehman essayant de régler un problème ; cherchez l'erreur. Il était beaucoup plus habitué à créer les emmerdes. Aussi, il se trouva quelque peu désemparé et se questionna longuement sur la marche à suivre.

- A ta place, j'éviterai. Si tu ne touches ne serait-ce qu'un cheveu de cette jeune femme, on sera au moins trois à vouloir te flinguer.

Des paroles qui ne provoquèrent pas vraiment la réaction escomptée. Maël se vit fusiller d'un regard noir et insulté copieusement en espagnol. Lehman poussa un petit soupir. C'était bien sa veine, il venait de tomber sur le seul débile incapable de comprendre deux mots d'anglais. Il allait donc devoir lui faire entendre raison différemment. Sans même réfléchir aux conséquences désastreuses que son geste pouvaient avoir, la cigarette de Lehman termina de se consumer sur la main du latino. Foutue coke. La profonde brûlure laissée par le mégot sur l'index de l'étranger aurait pu provoquer deux réactions : soit, le dit index écrasait la détente du revolver et privait Soledad de sa vie ; soit la douleur provoquée poussait le colombien à lâcher son arme. Fort heureusement, ce fût la deuxième hypothèse qui se réalisa et, alors que l'arme terminait sa course sur le sol, la main mutilée du latino alla s'écraser contre le merveilleux visage de Quinn.

Maël mit une fraction de seconde à comprendre ce qui venait de se produire. Non seulement ce connard de colombien avait osé menacer Soledad d'un flingue, mais en plus il venait de lever la main sur lui ! L'ego de Maël venait d'en prendre un sérieux coup. Conscient que ses simples poings ne suffiraient pas à démolir l'armoire à glace qui se tenait devant lui, Lehman sortit sa propre arme et, avec une rapidité étonnante, assena un violent coup de crosse contre la tempe de son agresseur. Un coup qui aurait pu lui être fatale. L'homme se contenta cependant de tomber à genoux, se tenant la tête de ses mains.

- Latino de merde, lança Maël avec tout le mépris dont il était capable.

Une demi-heure. Cela faisait une demi-heure qu'il était là et la situation, aidée par la drogue, dégénérait déjà. Maël se sentait profondément humilié. Deux ans plus tôt, jamais on ne lui aurait manqué de respect de la sorte. Deux ans plus tôt, ce colombien n'aurait même pas osé leur adresser la parole. Vaincu par l'irritation et la cocaïne, il rangea son arme et se massa douloureusement la pommette gauche avant de se retourner vers Soledad et de lui lancer avec une mauvaise humeur palpable.

- Mets voir ta susceptibilité de merde de côté deux minutes. Tu nous fais chier, Sol.

C'était exactement le ton qu'il avait pu employer par le passé, lors des nombreuses disputes qui avaient pu l'opposer à la jeune femme. Rien n'avait changé finalement. S'ils n'étaient plus en couple, l'animosité qui avait pu animer et faire vivre leur union restait la même. Ils en étaient toujours au même point : flirtant imperceptiblement avec la passion, puis sur le point de s'entretuer la seconde suivante. N'y tenant plus, soucieux de retrouver ce semblant de calme qui le caractérisait, Maël s'approcha une seconde fois de la table et inhala une troisième ligne de poudre. Il se redressa en reniflant, jeta un bref coup d'œil au colombien toujours prostré à terre et fixa la belle espagnole d'un regard brûlant de colère et d'une passion non feinte.

- Et putain, depuis quand ils se permettent de te causer comme ça ?
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeMer 16 Fév - 11:40

    Le froid du canon de l’arme du Colombien sur le front de Sol provoqua chez elle un frisson. Réaction purement somatique car son regard n’exprimait aucune peur et ne faisait que provoquer un défi. Les yeux brulants, elle ne quitta pas du regard son assaillant et été prête à le renverser juste par la force de ses pupilles. Enervé, irrité, excité, l’homme regarda Sol d’un regard haineux mais n’en restait pas moins intrigué. Bien qu’il ait largement le dessus, il ne pouvait pas profiter pleinement de sa victoire si l’autre donnait l’impression d’avoir perdu. Concentré sur sa provocatrice, il n’eut même pas le loisir de voir Maël s’approcher de lui. Son attention fut alerté seulement à partir du moment où Maël ouvrit la bouche. Son visage dévia brusquement vers le nouveau venu et le dévisagea d’un regard glacial. Il n’avait qu’une connaissance de l’anglais que très basique et avait pour haine cette façon de mâcher les mots. Il était là uniquement pour le bizness, autrement, il détestait trop les américains pour aller à leur rencontre. De plus, de quel droit osait-il intervenir ? Cela ne le regardait pas. Son honneur avait été bafoué, il était dans son devoir de rétablir l’équilibre. Ce n’était pas comme si, dans ce milieu, les règlements de compte n’avaient pas leur place. Sol, pour sa part n’eut pas une réaction très différente. Malgré la menace du révolver, elle détourna son attention sur son voisin. Comment ça « cette jeune femme », comment ça « au moins trois personnes », comment ça « on ». Décidemment, elle avait de plus en plus de mal à supporter l’audace de son ex. Elle avait l’impression de lui avoir offert une intimité propice à une familiarité qu’il ne semblait pas vouloir lâcher. Il va falloir qu’elle refasse valoir ses droits. D’ailleurs, elle n’avait pas l’intention d’attendre.

    Nan mais tu crois quoi ?! Parce que Mons…

    Maël, l’ignorant royalement, s’amusa à écraser sa cigarette sur la main de l’étranger. Guidée par son instinct de survie, Soledad reporta son regard sur le Colombien avant de loucher sur le pistolet. La scène ne dura qu’une millième de seconde, mais une chose était sûr, Sol les avait senties passer. Cette espagnole … qu’il était si dur de faire taire. Essayez de jouer avec sa vie comme Maël était le seul à se le permettre, vous risquez d’être content du résultat. Les gouttes de sueurs se multiplièrent et l’adrénaline excita la drogue qui dormait tranquillement dans l’organisme de Sol. Tout d’un coup, sa vue se brouilla et le révolver tremblait anormalement. C’est alors que le Colombien lâcha son arme et le bruit de l’impact contre le sol résonna dans les oreilles de Soledad de manière amplifiée. Et là, tout s’enchaîna rapidement. L’étranger frappa Maël qui, après s’être donné le temps d’encaisser le coup, riposta et envoya à terre son adversaire. Soledad assista à la scène, impuissante. Sa tête lui tournait terriblement. Elle fut envahit par une bouffée de chaleur. Malgré le comportement intolérable de Maël, la seule chose qu’elle pouvait ressentir pour lui en ce moment même était du désir. La chaleur l’étouffée et la drogue troublait tout ses sens. Tout ce qu’elle désirait, c’était lui sauter dessus et déchainer sa haine et tout ce qu’elle gardait enfouit en elle. Cela ne lui ressemblait pas de se venger d’une manière aussi calme. Elle avait été folle de croire qu’elle pourrait s’assoir en face de Maël et rester sage. Elle en aurait été capable si elle ne portait pas un si grand intérêt pour le personnage.

    Même si elle aurait pu continuer à jouer l’hypocrite encore longtemps, la drogue révélait sa véritable nature et la furie que tout le monde connaissait était de nouveau parmi nous. Elle attrapa violemment Maël par le col.

    Arrête de me prendre de haut.

    Sur ce, elle l’emmena, en lui tirant fermement la chemise, vers un coin isolé. Tout le monde regardait la scène ébahit. La provocation, la menace de mort, la bataille et ensuite l’enlèvement. Il y avait du spectacle dans ce vieil entrepôt perdu dans une petite ville. Soledad emmena Maël à quelques mètres du lieu du grabuge et le poussa dans une salle déserte pour refermer la porte derrière elle. Elle se jeta alors sur Maël, le claquant contre le mûr. Une horrible pulsion de l’embrasser lui fit trembler tout son corps, mais la vengeance lui empêcha tout mouvement trop dangereux pour sa fierté.

    C’est moi qui fais chier ? Et ton air supérieur comme si tu étais immortel, tu crois pas que ça fait chier ça aussi ? Monsieur je suis le roi du monde et celui qui n’est pas d’accord aura le droit à la marque de ma cigarette. Et si tout ne s’était pas passé comme tu l’avais prévu ? Et si il avait tiré, prit de surprise ? Pas trop dur de vivre avec ma mort sur ta conscience ? De toute façon c’est toujours pareil avec toi, tu fonces, tu ne penses qu’à toi et tu ne regardes pas ce qu’il y a autour. Tu n’as même pas fait attention à moi.

    Elle bouillonnait. Plusieurs sentiments se battaient en elle. La haine, l’envie de vengeance, l’humiliation, l’amour, le désir mais surtout, la peur. Sol était comme une enfant et cette balle qui aurait pu partir et lui arracher son dernier souffle de vie sans prévenir l’avait profondément affaiblie. La mort avait été si … réelle … Même quelqu’un d’aussi impulsif et inconscient que Soledad ne pouvait pas passer à côté. Elle devait se décharger de son trop plein d’énergie. Elle s’approcha alors de Maël, comme si elle allait l’embrasser et c’est d’ailleurs ce qu’elle avait « prévu ». Son cerveau ordonna aux muscles de Sol d’approcher sa bouche vers celle de Maël mais au dernier moment, la fierté et l’orgueil prit le dessus et seule sa main bougea pour aller s’écraser sur la joue de Maël et exécuter ce que l’on appelle, une bonne baffe. Sol avait les yeux humides, son maquillage commençait à couler. Elle se mordit la lèvre inférieure et se recula pour s’allumer une cigarette.

    Rien à changer … marmonna-t-elle en essayant de ne pas trop bouger pour permettre à la flamme de son briquet d’atteindre le bout de sa cigarette.

    Une fois réussi, elle plongea ses yeux dans ceux de celui qu’elle avait toujours aimé. Apparemment, elle semblait s’être calmée, mais en réalité, il en fallait encore très peu pour réveiller de nouveau le volcan qui était en elle.

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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeJeu 17 Fév - 7:30

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Maël fixa longuement la belle Soledad, alors que la cocaïne faisait tendrement son œuvre à travers tout son organisme. Celle-ci lui permit d'apaiser quelque peu sa colère et, lentement, un léger voile de sérénité s'abattit sur son esprit. Une once de calme prête à disparaître aussi vite qu'elle était arrivée. Encore sonné par le coup brutal qu'il avait reçu quelques secondes plus tôt, Lehman pouvait sentir le sang lui battre les tempes, alors qu'une douleur lancinante lui traversait le crâne. Ce sale con de latino n'avait pas raté son coup. L'homme s'adossa quelques instants contre la table, surveillant distraitement le colombien, avant de se sentir empoigné par le col et tiré en avant. Maël ne chercha même pas à résister et suivi presque docilement la sulfureuse espagnole. D'une part, il était trop occupé à essayer de retrouver tout son sang-froid pour tenter de s'opposer à la détermination de Soledad ; et d'autre part, il savait plus ou moins ce qui l'attendait et préférait que cela se passe sans témoin. Aussi, le petit duo traversa rapidement la salle, devant les regards médusés des invités. Il y avait les nouveaux venus, ceux qui n'étaient dans le milieu que depuis un an, voir deux et ne connaissaient pas le couple Soledad/Maël. Ceux-ci semblaient se demander d'où venait tout ce remue-ménage et observaient la scène avec perplexité et indécision. Et puis il y avait les "habitués". Ceux qui connaissaient cet américain arrogant et sa divine compagne et étaient, depuis longtemps, habitués à leurs écarts et à leurs extravagances. Ceux-là se contentèrent donc de suivre le couple des yeux, affichant intérêt pour certains et exaspération pour d'autres.

Soledad entraîna son ancien amant jusque dans une salle vide et referma la porte derrière elle. Maël se prépara instinctivement à entendre la douce et mélodieuse voix de l'espagnole s'élever bruyamment dans les airs et envahirent l'endroit, mais cela n'arriva pas. Sol agrippa l'homme une seconde fois et le plaqua violemment contre le mur. Sentant le corps parfait de la jeune femme contre le sien, un désir profond transperça Lehman de part en part. Un désir que l'intimité précaire de l'endroit ne fit qu'accentuer. Affichant un petit sourire moqueur, Maël se fit violence pour empêcher ses mains d'aller se balader sur les formes merveilleuses de cette femme qu'il vénérait. Soledad commença à parler, crachant son venin et son mécontentement au visage de celui qui venait de mettre sa vie en danger. Les paroles de Sol suffirent à canaliser momentanément les pulsions de Quinn qui se contenta d'écouter le délicieux accent de la divine espagnole glisser lentement au creux de ses oreilles. Leurs souvenirs communs étaient là : dans le ton employé par la jeune femme, dans cette montagne de reproche qu'elle lui offrait. Pourquoi rien n'était différent ? Ils venaient de passer deux longues années loin l'un de l'autre et leur relation en était toujours au même point. Ils continuaient tous deux à se reprocher ce qu'ils aimaient l'un chez l'autre. Tous ces défauts qu'ils idolâtraient, qui animaient leurs nombreuses disputes et qui, au final, leur permettaient de se supporter et même de s'aimer. Non, ils pouvaient bien essayer de mettre des kilomètres de distances entre eux, Maël pouvait bien trahir la jeune Calderòn encore et encore, cela ne changerait strictement rien. Leur amour était basé sur leurs points communs ; sur ces similitudes qui les poussaient irrémédiablement dans les bras l'un de l'autre. Soledad et Maël ne se dissociaient réellement que par la manière dont ils géraient leur sang-froid respectif. Sol préférait se laisser guider par ses pulsions et ne retrouvait le calme que le danger arrivé ; Maël tentait, lui, de conserver toute sa tranquillité afin de s'éviter les ennuis et n'agissait de façon inconsidérée que lorsqu'il se retrouvait dans une situation délicate. Pour le reste, ils étaient les mêmes amas d'hypocrisie et d'orgueil, avaient cette même arrogance immonde et ce même charme diabolique dont ils possédaient tout deux le mystérieux secret.

Les lèvres de Soledad se rapprochaient imperceptiblement de celles de Maël et celui-ci se demanda quand la jeune femme allait mettre fin à ce petit jeu. Oui, il la connaissait assez bien pour savoir que sa vengeance ne se contenterait pas de quelques brimades, de quelques insultes. La réponse à la question silencieuse de Lehman ne tarda pas à arriver sous la forme d'une main, qui alla gaiement s'écraser contre sa joue. Si Quinn s'était entraîné, des années durant, à éviter les verres et les assiettes (et les fourchettes de temps à autres) qui volaient joyeusement dans sa direction, éviter les jolis doigts de Soledad était une chose beaucoup plus délicate. Lehman s'offrit quelques secondes pour recouvrer ses esprits. Si le coup de poing du colombien avait été douloureux et lui promettait un joli coquard au lendemain, cette baffe était loin d'être en reste. La gifle que lui offrit si généreusement l'espagnole suffit à faire ressurgir toute l'irritation qu'il avait ressentit moins d'une minute plus tôt. Le calme précaire que Maël avait réussi à instaurer dans son esprit, déserta son corps. Cette baffe était la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Alors que la colère pénétrait sournoisement les veines de Lehman, celui-ci fut pris d'une envie irrésistible de lui rendre la pareille ; de la gifler à son tour, comme il lui était déjà arrivé de le faire par le passé lors de leurs disputes les plus violentes. Pourtant, Quinn était loin d'être un personnage violent. Mais Soledad avait toujours réussi à faire ressortir les pires traits de sa personnalité, de les aggraver même. Elle avait raison. Rien n'avait changé. Elle possédait toujours la même emprise sur lui. Elle possédait toujours ce don pour le faire purement et simplement sortir de ses gongs. Maël réussi à se contenir cependant et, serrant les dents, se contenta de se jeter à son tour sur la jeune femme et de l'adosser brutalement contre le mur. Sa main droite alla s'agripper à sa gorge tandis que la gauche s'emparait de la main dans laquelle Sol tenait sa cigarette. Il plongea un regard passionnément meurtrier dans les yeux bruns de la jolie espagnole. L'homme pouvait sentir le désir flirter dangereusement avec la haine dans tout son corps, alors que son sang bouillonnait rageusement dans ses veines. Quinn s'obligea à lutter contre cette envie et ce besoin imperceptible de s'emparer de la bouche de la sublime Calderòn, de ce corps tout entier. Céder à ses pulsions seraient d'ailleurs un magnifique moyen de venger l'affront qu'elle venait de lui faire. Il s'en empêcha toutefois, se contentant de laisser trainer ses lèvres à quelques millimètres seulement de Soledad tout en parlant d'un ton doucereux emprunt d'une furieuse colère.

- Et si t'apprenais à la boucler un peu ? Pourquoi tu te sens obligée de foncer tête baissée dans chaque emmerde que tu croises, hein ? Ça t'arrive jamais de l'écraser ? Arrête voir de t'en prendre à tout le monde sans réfléchir. Arrête de te foutre dans de telles situations. Tu veux vivre ? Ben commence donc par le montrer et arrête de provoquer tout le monde. C'est bon on sait tous que t'as une grande gueule et que tu peux pas t'empêcher de l'ouvrir ; on a comprit. Maintenant, écrase, merde.

L'emprise de Maël sur la gorge de Soledad s'était faite plus forte pendant les quelques secondes que durèrent son discours. Ils n'étaient bons qu'à ça... Se reprocher mutuellement leurs torts respectifs, alors qu'ils savaient pertinemment que ni l'un ni l'autre ne serait jamais capable de changer. Le pire ? Il aimait l'impulsivité qui caractérisait Soledad et savait que le jour où elle réussirait à se contrôler, il n'éprouverait plus le même désir à son égard. Ceci n'arriverait sans doute jamais, toutefois. Sol n'était donc pas prête de se débarrasser de Maël. Alors que son envie d'elle se précisait un peu plus à chaque seconde, Lehman s'arracha finalement du corps de la jeune femme, évitant ainsi de succomber une fois de plus à ce charme sauvage et destructeur. La colère de Maël était là, bel et bien présente, et le sentiment de vulnérabilité que Sol provoquait en lui ne faisait qu'accentuer sa rancœur. Quinn, se tenant à quelques mètres de Soledad, fixa cette dernière d'un regard noir, les lèvres pincées, son irritation palpable décuplant encore un peu ce charme diabolique qui était le sien. Pourquoi ne voyait-il qu'elle ? Pourquoi n'y avait-il qu'elle ? Pourquoi cette femme était-elle la seule qu'il lui était impossible d'oublier ? Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé... Et maintenant, elle était là... A quelques mètres seulement. Et ils étaient... Seuls. Et étonnement, plus la colère se faisait intense dans l'esprit et le corps de Maël, plus son désir de sauter sur Soledad et de renouer avec le passé se faisait présent. L'homme s'apprêta à ouvrir la bouche quand la porte s'ouvrit brutalement.

Graham apparu alors, en proie avec une agitation certaine. Il posa son regard sur Soledad, puis sur Maël, à plusieurs reprises. Lehman sentit son irritation gonfler encore un peu plus dans sa poitrine. Cette conversation était entre Sol et lui et il ne permettrait pas que quiconque vienne s'y immiscer, ou vienne les interrompre. Il lança à son collaborateur un regard meurtrier, lui ordonnant silencieusement de quitter les lieux sans attendre. Une demande que Graham sembla ignorer.

- Maël, Enrique est là, tu voulais le voir, non ?
- Fous-moi le camp, Graham !


Maël s'était rapproché de la porte, les poings serrés. S'il s'était interdit de lever la main sur Soledad, il n'hésiterait pas une seule seconde à envoyer cet imbécile au tapis.

- Et Carlos te...
- Dégage !


En deux pas, Lehman se retrouva face à son collaborateur sur qui il posa un regard menaçant. Ce dernier ordre, il l'avait presque hurlé. Depuis quand cet idiot se permettait-il de contester ses paroles ? Graham le connaissait, il savait qu'il ne devait jamais le déranger quand il était avec Soledad. Même après deux ans d'absence, les règles restaient les mêmes. Le coéquipier de Maël, blessé dans son orgueil, se tourna simplement vers Soledad et s'adressa à cette dernière avant de quitter les lieux.

- Soledad, Cleveland te cherche.

C'était le mot de trop. Alors que Graham disparaissait, Maël envoya son propre poing s'écraser contre cette malheureuse porte, qui ne lui avait rien fait et dont la seule erreur était d'exister. Lehman pouvait bien fanfaronner et afficher royalement son arrogance aux yeux de tous, le fait était là. Depuis qu'il avait vu Soledad au bras de Victor, il était rongé par la jalousie. Si, professionnellement parlant, il détestait le nouvel amant de la belle Calderòn, il n'aurait jamais pensé en être jaloux un jour. Cet homme n'était qu'un con, un sale lèche-botte qui ne lui arriverait jamais à la moitié du petit orteil. Et pourtant, il partageait à présent son lit avec la reine du milieu. Jusque là, Maël avait su faire face à l'immense contrariété que cette seule idée provoquait. Mais entendre le nom de Cleveland dans la bouche de son associer le mettait dans une fureur noire que très peu lui connaissait. Se retournant rageusement vers la divine espagnole, il ajouta finalement d'une voix glaciale, ignorant la douleur qui lui traversait la main.

- J'te jure que je vais le tuer.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeVen 18 Fév - 14:13

    La cigarette à la bouche, les doigts fins tentant une approche pour désunir ce couple si parfait, Sol s’était perdue dans ses pensées. Oui, rien n’avait changé … Chacun gardait son sale caractère … tous deux continuaient immanquablement de foncer droit vers le mur alors que, séparément, il s’en sortait plutôt pas mal. Sol avait réussi à se faire une carrière avant qu’elle ne rencontre Maël et celui-ci … ne parlons même pas de ses talents. Pourquoi devrait-elle continuer à le suivre ? A attendre quelque chose de lui ? En l’occurrence, elle cherchait à le voir souffrir, mais le principe était le même. Elle se rendait compte qu’elle était toujours aussi dépendante, sans vraiment se rendre compte qu’elle était encore amoureuse. Il fallait qu’elle se détache de lui, il ne lui apportait que du malheur. La preuve, elle venait de frôler la mort ce soir. Bien sûr, dans son esprit, tout était de la faute de Maël. Elle lui reprochait ses colères de plus en plus fréquente, son altercation avec le colombien et même sa relation avec Victor. Même en prison il continuait à lui pourrir la vie. Que faisait-elle encore accrochée à ses chaussures ? Sol était une femme forte, elle n’avait pas besoin de lui et pouvait très bien partir maintenant, tout de suite, claquer la porte et abandonner Maël comme il l’avait abandonnée il y a maintenant 2 ans.

    Au moment où elle s’était résolue à partir, Maël bondit sur elle et l’entraina violemment contre le mur. Sans qu’elle n’ait eu l’occasion de faire un mouvement, il s’empara de sa main avec laquelle elle tenait sa cigarette pour l’immobiliser et encercla son cou, tentant presque de l’étrangler. Surprise, sous le choc, elle regarda Maël, les yeux écarquillés. C’est là qu’il commença sa tirade habituelle, criblant Soledad de reproches aussi vrai que rébarbatif. Pourtant, elle n’écoutait pas, ses yeux, presque pétillant, examinèrent avec attention cet homme qu’elle avait devant les yeux. Il était si près … Elle pouvait sentir son souffle sur son visage. Malgré l’expression sauvage d’un Maël en colère, écœuré et surtout violent, Soledad ne put empêcher son attention de divaguer. Son regard, voyageant entre les lèvres de Maël et ses yeux cracheurs de venin, essayait de cacher cet immense vague de désir qui la submergée. Quelle était sotte. Elle avait eut tord de croire qu’il lui suffirait de partir en claquant la porte derrière elle. Tout son corps lui criait de se jeter sur son ancien amant. Elle devenait plus en manque de Maël que de cocaïne, et Dieu sait (normal il sait tout haha) que ses tremblements commençaient à revenir. C’est là qu’elle prit conscience que Maël la complétait. Sans lui, elle n’était plus entière. Elle avait besoin de cette guerre interminable, elle avait besoin de cette violence. De cette personne qui la canalisait autant qu’il l’aidait à exploser. Elle avait beau vouloir partir, toujours elle le chercherait des yeux. Elle se retrouvait là, face à lui, impuissante, sentant l’emprise de sa main se faire petit à petit de plus en plus forte, augmentant la douleur de Soledad. Pourtant elle n’en avait rien à faire. Autant, elle pouvait s’énerver facilement pour de petites choses autant elle acceptait facilement les écarts de conduites. D’ailleurs, il fallait bien l’avouer, plus elle se sentait accaparée par la main de Maël enlaçant son cou, plus elle sentait ce désir prendre des forces. Si la situation n’évoluait pas, bientôt, Soledad ne serait plus capable de se retenir et abandonnerait toute fierté pour assouvir son besoin primaire.

    C’est également ce même désir qui aiguisa son regard et rendit Sol encore plus perspicace. Ce désir qu’elle sentait brûler en elle, elle le retrouva dans les pupilles de Maël. N’était-ce pas l’effet de la drogue ? Peut-être … Mais miss Calderòn préférait l’autre version. L’idée qu’il n’y avait qu’elle capable de créer une telle réponse chez notre roi de la coke. Lui, qui habituellement préférait la maitrise de soi, l’arrogance et qui privilégiait parmi tout le reste son air hautain, se montrait impulsif, violent, comme …. Dépassé. Soledad ne pu retenir un sourire enjôleur de satisfaction que Maël ne put voir car il venait de la lâcher. Elle se caressa le cou, respirant enfin normalement. Ses sourcils se froncèrent sous la douleur qu’elle ne sentit que maintenant, en l’absence du désir qui s’était révélé comme inhibiteur de toute souffrance. Levant la tête, elle se retrouva nez à nez face au regard meurtrier de cette source de tentation. Elle ne put, dans une réponse conditionnée, que lui renvoyer le même regard, tout aussi fougueux qu’agressif. Lorsqu’il ouvrit la bouche pour reprendre une nouvelle tirade, elle accentua son regard haineux mais fut interrompu par l’arrivée d’un nouveau visiteur. C’était Graham, le fidèle toutou de Maël. Elle n’avait rien de particulier contre lui, juste qu’il paraissait plutôt fade face à celui qui animer ses passions. Il tenta d’apporter une information à son mentor, en vain. Celui-ci, aussi bornée que ne l’était notre espagnol, l’envoya paitre royalement jusqu’à aller serrer les poings en signe de menace. Sol, non surprise, regarda Graham avec le même regard. La situation était loin d’être finit et Soledad ne supporterait pas de voir filer son ennemi sans avoir eut le temps de riposter. Elle savait à quel point il aimait et avait besoin d’avoir le dernier mot, mais lui savait à quel point elle ferait tout pour l’empêcher d’arriver à son but. Malgré l’intervention de Carlos dans ses arguments, Maël ne se montra pas moins agressif, au contraire et s’exprima même de manière plus radicale pour faire comprendre son besoin. C’est alors que dans ses dernières paroles, juste avant de partir, d’un ton calme et blasé, Graham informa à Sol que son compagnon le cherchait. C’est vrai ! Victor ! Elle l’avait complètement oublié celui-là. Si elle était venue jusqu’ici, c’est parce qu’elle avait un plan. Un plan qui nécessité la présence de Victor. Et qu’est-ce qu’elle faisait ? Elle s’enfermait seule dans une pièce avec Maël, l’homme à abattre. Avait-elle perdu la tête ? Elle s’était laissée aveuglée par cette familiarité qui lié les deux personnages et en avait oublié qu’il était l’ennemi. Celui à rendre jaloux et à essayer de faire perdre son poste. Elle était loin de mettre à exécution son plan et son orgueil en prit un coup. Etait-elle, une fois de plus, en train de laisser gagner Maël ? Hors de question. Retrouvant toute sa vivacité, elle laissait Maël exprimer son ressentiment avant d’elle-même prendre la parole. Elle fut d’ailleurs touchée par cette dernière remarque. Elle n’était peut-être pas qu’en lien avec notre reine, mais cette dernière pouvait être sûre qu’elle y avait son rôle. Bien que ce sentiment qu’il avait au fond de lui la réjouissait au plus haut point, elle ne pouvait qu’exprimer le contraire. Elle s’approcha alors dangereusement de Maël, arrivant derrière lui, relevant sa tête au dessus de son épaule pour atteindre le creux de son oreille.

    Le tuer ? Je t’interdis de poser une main sur lui. Il est avec moi. Il est à moi et je ne te laisserais pas en faire ce que tu veux.

    La provocation ? Elle adore ça. Plus elle exprimerait ses sentiments amoureux fictifs envers Victor à l’amour de sa vie, plus elle sentirait le désir pour ce dernier augmenter. En plus d’essayer de mettre Maël mal à l’aise, elle jouait elle-même avec le feu, voir si elle arriverait à tenir sans chercher à arracher les vêtements de son interlocuteur. Elle alla alors s’adosser contre le mur, ses mains derrière le dos, de manière à se retrouver dans le champ de vision de Maël. Elle le toisa d’un regard provocateur, sans chercher à quitter ses yeux qu’elle avait prit pour cible.

    Mais ne me dis pas que tu as peur de lui … ? Tu veux le tuer parce que tu sens qu’il est une menace pour ta réputation ? Ne me dis pas que c’est parce que je suis venue accrochée à son bras.

    Son ton sonnait comme de la provocation mais pourtant Sol n’affichait aucun sourire satisfait. Elle était sérieuse comme si elle cherchait à hypnotiser sa proie.

    Pauvre petit Maël … il est venu tout seul ? Il n’est pas accompagné d’une charmante demoiselle qu’il aurait trouvé au strip club d’à côté ? Mi pobre cariño …Il n’a pas encore trouvé celle qu’il allait engrosser et mettre la bague au doigt pour aller jouer le père de famille écœurant qui emmène son fils voir un match de baseball ?

    Le cœur de Sol se mit à accélérer ses pulsations. Cette situation excitait Soledad autant qu’elle lui faisait peur. C’était une femme de panache, elle aimait jouer avec le feu et Maël représentait cette flamme capable de la brûler. Le seul capable de la brûler par de simples paroles, de simples touchés … Elle sentait qu’elle paierait ses paroles mais pourtant elle ne les retirerait pas pour tout l’or du monde. Masochiste sur les bords ? Interpréter le comme vous le voulez, Soledad est juste une femme passionnée comme une autre.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeSam 19 Fév - 0:53

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SOLEDAD & MAEL

Les dernières paroles de Maël étaient tombées comme une évidence ; comme un fait irréfutable et inévitable ; telle une conclusion marquant la fin d'un épisode et le début d'un autre. Ce n'était pas une menace, c'était une promesse ; un serment inéluctable et forcé qui seul pourrait asseoir la soif de revanche de Lehman. Ce besoin qu'il avait de tout contrôler, d'imposer sa marque sur son entourage et de soumettre les autres à sa volonté, la seule présence de la magnifique espagnole le décuplait. Il n'avait même pas eut besoin de citer le moindre nom, Soledad avait immédiatement compris de qui il voulait parler. Il n'avait jamais considéré Cleveland comme un concurrent potentiel, persuadé que ce dernier ne possédait ni son talent, ni son ambition. C'était vrai. Mais avec la belle Calderón à ses côtés, tout était différent. Victor sentirait bientôt le désir de l'impressionner, d'asseoir sa réputation, de devenir assez important pour espérer garder Sol à ses côtés jusqu'à la fin de ses jours. La jeune femme représentait tout ce qui lui manquait : la détermination, la soif de pouvoir, la convoitise ; elle était un idéal qu'il voudrait obtenir et conserver. Oui, avec elle, Cleveland devenait un danger pour la carrière de Maël. Mais étrangement, ce n'était pas vraiment ce qui le préoccupait. Pour le moment, seule comptait Soledad. Soledad en compagnie de Cleveland. Soledad partageant fougueusement la couche de Cleveland. Soledad oubliant Maël dans les bras de Cleveland. Des pensées tout à fait improbables et invraisemblables, mais qui offraient à Quinn un profond dégoût ainsi qu'une haine et une rancœur sans précédent. Jusque là, Lehman n'avait tué qu'une seule fois et cela avait été par pure obligation. Jamais jusqu'alors il n'avait éprouvé l'envie de recommencer. Mais cette jalousie toute nouvelle qui animait sa raison inversait la tendance. Parce que Victor avait osé toucher à l'intouchable, parce qu'il avait posé ses mains répugnantes sur le corps de cette femme qu'il continuait d'aimer de cet amour sauvage et indéfinissable, parce qu'il lui faisait l'affront de prétendre pouvoir se hisser à sa hauteur... Il le tuerait. Quand et où, Maël n'en avait aucune idée. Mais cette effroyable certitude lui battait cruellement les tempes, lui offrant un étrange sentiment de satisfaction. Il se voyait déjà abattre son rival sous les yeux mêmes de Soledad, lui logeant une seule et unique balle dans ce qui lui servait de cervelle, assouvissant enfin ce désir de vengeance qui hantait sournoisement ses tripes depuis la début de la soirée. Lehman était pourtant conscient que jamais Cleveland ne serait capable de comprendre l'espagnole comme lui l'avait compris. Elle était trop complexe, trop subtile et sophistiquée, trop déconcertante pour qu'un être aussi simple et terre-à-terre que Victor parvienne à cerner ne serait-ce qu'une minuscule parcelle de sa personnalité. Elle était trop... Soledad. Maël savait qu'aucune passion ne pourrait jamais animer ce couple tout à fait contre-nature et si peu crédible. Cependant, la jalousie était là, profondément ancrée dans son cœur et elle n'en ressortirait que le jour ou Cleveland baignerait dans une mare de sang.

Toujours habité par cette même colère, Maël fixa un moment la porte, comme si celle-ci se trouvait responsable de son malheur. Il se massa longuement la main, tentant de faire disparaître la douleur qui remontait doucement dans son poignet et le long de son bras. Soledad était décidément unique en son genre et il était toujours aussi peu capable d'expliquer le pouvoir qu'elle exerçait sur lui. L'homme devina bientôt la douloureuse présence de l'espagnole dans son dos. Soledad s'était silencieusement glissé derrière lui et lorsqu'il sentit ses lèvres à la hauteur de son oreille, un long frisson de désir lui parcouru tout le corps. Un frisson que les mots de la jeune femme anéantirent instantanément. Sol se rendait-elle compte qu'en prenant la défense de son cher et tendre, elle mettait encore un peu plus sa vie en danger ? Elle savait pourtant à quel point Maël pouvait se montrer possessif et devait bien se douter que ces deux années passées loin de l'autre n'y avait rien changé. C'était ainsi, plus la magnifique Calderón tenterait de dissuader son ancien amant de commettre l'irréparable, plus ce dernier ressentirait le besoin d'assouvir sa vengeance. L'interdit, Lehman l'aimait et ne pouvait s'empêcher de le franchir. Soledad le savait. Et pourtant, elle lui offrait là une seconde raison de flinguer ce minable sur place. Le silence retomba lourdement sur les paroles de Sol et, de nouveau, Quinn se vit submergé par une vague de désir et de tentation contre laquelle il lutta aussi difficilement que douloureusement. Toutefois, l'espagnole ne s'attarda pas dans le dos de son ancien amant et alla finalement s'adosser contre un mur, face à l'homme qui l'avait trahi. Le regard de ce dernier quitta la porte et alla se poser une nouvelle fois sur la femme qui le faisait brûler de désir. Dans les yeux de celle-ci, il ne lu que défi et provocation et les paroles qu'elle prononça affirmèrent ses intentions.

Soledad parla de peur, puis de réputation, avant de mettre finalement le doigt sur ce qui animait réellement la colère de Maël. Oui, la belle Calderón était arrivée pendue au bras de cet affreux bellâtre. Là était bien le problème. Est-ce que Lehman était prêt à l'admettre ? Très certainement. Sa jalousie ne détruirait pas sa fierté. Bien au contraire. Il n'avait jamais caché à Sol qu'il la considérait comme sa propriété. Elle lui appartenait et même s'il savait que Soledad ne le voyait pas de cet œil, il était conscient que celle-ci le considérait exactement de la même manière. Il ne pouvait d'ailleurs imaginer sa réaction s'il lui apprenait une quelconque liaison avec une autre femme. Si Quinn était possessif, la sulfureuse jeune femme était très loin d'être en reste. S'il était prêt à tuer par pure jalousie, il la savait prête à bien pire encore s'il lui faisait l'affront d'en aimer une autre. Soledad continua à inonder Lehman de ses provocations tandis que ce dernier lui offrait un regard qui en disait long sur son état d'esprit. La colère qui continuait à briller dans ses yeux ne semblait avoir d'égale que son désir de lui prouver l'étendue de sa passion. Aucun doute n'était possible : il avait envie d'elle, il avait besoin d'elle. Cependant, son désir de la faire souffrir à son tour se fit plus important. Maël allait se montrer digne de cette passion unique qui continuait irrémédiablement de les unir malgré ces deux années de séparation. Elle allait très vite comprendre qu'il était loin de s'être ramolli en prison, bien au contraire ; et que son imagination était tout à fait semblable à autrefois. Sol voulait jouer ? Elle allait être servi !

Malgré son irritation qu'il n'avait pas réussi à atténuer, Maël avait retrouvé une once de sérénité. Il plongea un regard glacial dans les yeux de Soledad tout en s'approchant lentement de celle-ci. Sa démarche était redoutablement nonchalante, presque menaçante. Pour la seconde fois, il colla son corps contre celui de la divine espagnole. Pour la seconde fois, il posa une main contre sa gorge. Cette fois, cependant, chacun de ses gestes étaient marqués par une doucereuse lenteur, ne laissant aucune place à l'empressement. Ses prunelles brillaient d'une fougue et d'une folie non feintes, mais il avait repris le contrôle. Il scruta longuement le visage de la belle Calderón, emprisonnant impitoyablement son regard dans le sien, offrant à son charme diabolique bien plus de temps qu'il lui était nécessaire pour agir. Encore une fois, il laissa cruellement ses lèvres flirter avec celles de Soledad sans toutefois permettre à leur bouche respective de se rencontrer. Ce petit jeu que Maël venait d'entamer était loin de leur être inconnu. Tout comme dans ses souvenirs, il dû se faire violence pour ne pas laisser son désir bestial prendre le dessus, un long frisson lui parcourant lentement la colonne vertébrale. Il savait exactement comment faire souffrir l'espagnole ; comment la pousser dans les derniers retranchements de son désir avant de la laisser là, ne lui laissant rien d'autre qu'une soif inapaisée. Toujours aussi naturellement, Lehman laissa sa bouche se perdre un instant dans le cou de sa victime avant d'aller méchamment provoquer le lobe de son oreille. Oreille à proximité de laquelle il s'attarda quelques secondes, le temps de lui glisser sensuellement quelques mots à l'oreille.
- Tu es pourtant bien placée pour savoir que je pose la main sur qui bon me semble.
Un rictus emprunt d'amusement vint se balader sur son visage glacial alors qu'il s'écartait très légèrement de la jeune femme. Il savait qu'il était temps pour lui de rompre tout contact avec Soledad, sans quoi il succomberait immanquablement à son désir. De plus, il se mettait là dans une situation très dangereuse. Il connaissait superbement bien l'impulsivité de l'espagnole et cette proximité qu'il provoquait depuis près d'une minute relevait presque du suicide. Dès lors que Soledad reprendrait contenance, la vie de Maël prendrait très certainement un tournant plutôt périlleux. Pourtant, Quinn ne réussi pas à s'arracher de ce corps qui décidément lui manquait un peu trop. Il ajouta finalement avec une étrange douceur, sur un ton suintant à la fois le désir, la colère et la dissuasion.
- Mais vas-y, essaie donc de m'en empêcher.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeSam 19 Fév - 12:43

    Soledad, adossée contre le mur de manière décontractée, ne quitta pas des yeux Maël. Elle ressentait un mélange de peur et d’excitation qui enflammait son rythme cardiaque. Si seulement il y avait « un peu » de coke ici. Pourquoi toujours devoir demander pour se faire servir. Plus le temps passait, plus le manque la rendait de plus en plus imprévisible, lui montant à la tête, entrainant vertige, bouffée de chaleur et donc, forcement irritation. Pour garder la belle sous contrôle, il fallait lui trouver de quoi se concentrer, s’occuper l’esprit pour laisser son corps se défendre tranquillement de son côté, contre ce parasite hallucinogène. Manque de bol, la seule chose qu’elle avait sous la main, c’était Maël. Pourquoi est-ce si dramatique ? Parce que la seule chose à laquelle elle pouvait penser quand elle voyait l’objet de ses désirs en chair et en os devant elle, c’était de retrouver les plaisirs d’antan, ceux qui accompagnaient leur quotidien lorsqu’ils étaient ensemble. Le loisir « dispute » ayant été bien approfondi, le désir pulsionnel que Sol ressentait à l’égard d Maël se faisait de plus en plus grandissant, prenant place sur toutes autres pensées devenues parasites. Ses yeux, pris au piège dans le regard glacial de Maël, alertèrent le système nerveux de Sol et notamment à son instinct de survie, que son ennemi marchait dans sa direction. Son pouls se fit de plus en plus fort. Elle connaissait Maël et savait que ses paroles ne resteraient pas impunies. Telle une enfant prête à recevoir son coup de bâton, Soledad ne bougea pas d’un poil mais restait aux aguets, prête à se défendre au moment opportun. Cependant, il fallait se rendre à l’évidence. Que pouvait-elle faire contre Maël ? Il avait beaucoup plus de force qu’elle et la colère dans ses yeux rendaient difficile un quelconque espoir de sortie de secours. Pourtant, Soledad n’avait pas encore dit son dernier mot. Elle connaissait ses talents et connaissait Maël. De quoi donner un sacré avantage. C’est pourquoi elle ne baissa pas les yeux face au rapprochement inquiétant de son bourreau. C’est alors que celui-ci, d’un geste lent et lourd, s’empara de son cou pour une nouvelle fois, mimer de l’étrangler. Il avait collé son corps contre le sien et là, Soledad commença à réellement s’inquiéter. Ce n’était plus l’impulsivité de tout à l’heure. Bien sûr, elle avait déjà vu cet homme, il avait aussi fait son apparition dans leur vie de couple, mais c’est justement ce qui lui faisait le plus peur. C’était dans ces moments là que Maël pouvait se montrer le plus cruel, mettant de côté sa face bestial si facile à amadouer pour Sol. Cette nouvelle facette de sa personnalité avait toujours eut le don de déstabiliser notre espagnole.

    Il était là, juste devant elle, exhibant fièrement son charme tout en prenant la belle de haut et en serrant son cou. Elle, perdue entre le désir et la peur, s’interdit tout mouvement. Elle pouvait toujours se débattre, comme elle l’avait toujours fait, mais d’habitude, elle n’était pas aussi en manque de lui. D’habitude ses pulsions n’étaient pas aussi intenses et elle pouvait se concentrer en toute « sérénité » sur ses colères et ne plus réfléchir aux conséquences. Là, elle se trouvait comme paralysée. Elle continua à défier du regard Maël, refusant de montrer une quelconque faiblesse qui était pourtant si évidente lorsqu’on connaissait bien Sol. Son souffle se fit court, bref, lorsque Maël approcha son visage. A l’intérieur, elle suppliait qu’on mette fin à son supplice et qu’on l’achève là, maintenant, avec ce baiser mortel. Elle était prête à mettre à l’abattoir sa fierté. Seulement, ce n’était que dans sa tête. Tout ce qu’elle laissait transparaitre, c’était du défi. Les sourcils froncés, elle s’empêcha d’espionner les lèvres de son agresseur, et tenta tant bien que mal de coincer son regard face au sien. Il n’avait jamais était aussi beau … Peu importe, il fallait qu’elle essaye de penser à autre chose. Qu’elle empêche de laisser son esprit divaguer vers cette beauté qui l’avait toujours séduite. La drogue … Mais où était cette putain de cocaïne ! C’est alors que, prise dans un jeu qui la dépassait, Maël vint poser ses lèvres sur son cou. Sol détestait cette affreuse sensation. C’était comme si Maël entamait une partie où il s’autoproclamait maître du jeu. Cette chaleur dans son cou … Elle se sentait soumise mais ne pouvait s’empêcher de fermer les yeux de plaisirs tout en gardant les sourcils froncés. Il fallait qu’elle trouve un moyen de riposter. Elle ne pouvait pas se laisser faire comme ça ! Cette soumission n’allait pas du tout avec la couleur de ses yeux. Il fallait qu’elle réfléchisse. Malgré la chaleur due à Maël plus qu’à la drogue, elle se devait de rester forte. Son bourreau coulissa ses baisers vers son oreille. C’est alors que ses paroles la réveillèrent de son moment de faiblesse. Le vase était plein. Elle était déjà en train de se faire marcher sur les pieds mais alors là, c’était trop. Sol bouillonnait de colère et perdait tout contrôle. La drogue s’amplifia alors, se mêlant à sa rage. Elle était prête à exploser. C’est pourquoi, une fois qu’un peu d’air lui parvint enfin au visage, Sol prit au pied de la lettre les dernières paroles de Maël. Et là, en une demi-seconde, son regard s’éclipsa sur le côté avant de revenir faire face à son ennemi. Son arme ! Elle avait complètement oublié cette manie qu’avait Maël –manie tout à fait compréhensible – de garder son arme en dessous de son bras. Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Rouge de colère, aveuglée par sa passion, Soledad allait pouvoir prouver une fois de plus à Maël qu’elle non plus elle n’avait pas changé et qu’elle avait aussi ses petits talents cachés.

    La proximité des deux personnages, bien que moins excessif que quelques secondes plutôt, permettait toujours le contact facile. Sol n’eut donc qu’à faire qu’un pas pour pouvoir enlacer son amant en enfonçant ses mains dans son dos. Elle récupéra son sourire enjôleur malgré l’envie de vengeance qui lui tiraillait les intestins. Même si Sol paraissait plus petite que Maël, elle ne s’empêcha pas de lui murmurer d’un souffle suave,

    Voyons Maël, tu me connais, tu ne peux pas te battre contre moi.

    Tout en tentant de l’endormir de séduction, elle glissa discrètement sa main vers son étui où dormait paisiblement son arme.

    La preuve, la seule chose que tu ais faite pour me faire souffrir, c’est de fuir. Je suis ta faiblesse Maël, ta bête noire.

    Tout en ayant rapproché lentement sa bouche de celle de Maël, tentant de l’embrasser, elle s’empara de son arme et la pointa sur son amant, retrouvant son expression de furie. Devenue beaucoup plus imposante, elle força Maël à se retrouver dos au mur et à prendre la place du soumis.

    Tu crois que j’allais te laisser gagner longtemps comme ça, cracha-t-elle folle de colère.

    Elle devait avoir sa revanche. Il s’était joué d’elle, elle n’allait pas se gêner pour lui rendre la pareille. Mais pour l’instant, elle ne pouvait rien faire tant qu’elle n’avait pas régler un petit, minuscule mais persistant problème qui l’empêchait de garder la tête froide. Elle posa sa main derrière celle de Maël et dans cette violence qui était propre au couple, elle l’embrassa ougueusement. Plus de flirte, juste du contact physique comme ils aimaient. Elle devait satisfaire ce désir si encombrant avant de faire quoique ce soit. Elle laissa durer ce baiser langoureux près de 3 secondes avant de se défaire et d’immédiatement, sans donner de répits à Maël, positionner le canon de son revolver entre ses deux yeux. Se laissant emporter par son assurance, elle retira la sécurité.

    Si tu es si sûr d’être capable de tuer Victor, peut-être que je devrais te tuer avant.

    Victor … rien que de repenser à lui … à tous ses sacrifices qu’elle avait dû commettre à cause de Maël … Toute sa colère revint en une bouffée et sa batterie qui s’était déchargée dans ce baiser se rechargea aussitôt pour atteindre son maximum. Soledad s’enflamma, devenant une bombe à retardement, prête à faire la plus grosse erreur de sa vie à chaque seconde qui défilait.

    Tu crois que je vais te laisser jouer à ton petit jeu tranquille ? hijo de puta ! A force de prendre, un jour il faut payer la note. Et ce jour est arrivé. Quoi ? Tu n’as plus de cigarettes pour bruler la main de ton adversaire ? C’est dommage j’aurais bien aimé voir si j’avais les mêmes réflexes que le Colombien.

    Les mains de Soledad se mirent à trembler et l’une vint soutenir sa tête pour l’aider à combattre une migraine qui se faisait de plus en plus assassine. Depuis combien de temps Soledad n’avait pas touché ? Pas tant que ça si on compte, mais si on rajoutait toutes les émotions qu’elle avait eut entre temps, c’est comme si elle avait vécu une semaine entière. L’appel à la poudre blanche se faisait violent et Maël pouvait craindre pour sa peau face à un assassin aussi imprévisible. Sol commença à gémir sans toutefois perdre de vue Maël dans le viseur. Pourquoi cela devait lui prendre comme ça, tout d’un coup ? Qui avait inventé cette saloperie d’adrénaline ? Tentant de se calmer, Soledad plongea ses yeux dans ceux de Maël, des yeux d’une rare haine.

    Tu vois ce que tu me fais ? A cause de tes conneries je ne peux même pas profiter de la fête tranquillement et me shooter en paix.
    ¡Eso hace mal ! ¡Eso hace mal!, se répéta-t-elle à elle-même presqu’en pleure, tout en continuant à se tenir la tête d’une main.

    Son emprise sur l’arme se faisait faible mais elle gardait un doigt sur la détente donc le danger d’une balle pouvant surgir à n’importe quel moment était toujours présent. Cependant, son attention vers Maël diminuait, trop concentrée à essayer de réduire en miette ce marteau qui détruisait tous ses neurones. Et c’est là, qu’un coup de feu parti. Aveuglée par la douleur et les larmes qui commençaient à venir, Sol lâcha l’arme de son ex sans prendre la peine de jeter un œil sur les dégâts de son inconscience. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’elle leva la tête et admira le magnifique trou qu’elle avait créé dans le mur. Mais ce n’était pas ça le plus important dans l’histoire. Et Maël ? Il était toujours là, debout. Apparemment, Sol avait décalé le viseur avant de tirer et avait ainsi évité accidentellement ou volontairement de tuer sa proie. Désarmée, Elle ne se permit de ressentir aucune peur, restant entièrement aveuglée par la colère. Si Maël s’énerverait, tant pis, elle avait trop mal pour s’en soucier.
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Lon S. Mercury
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★ June's Property

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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeDim 20 Fév - 23:07

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SOLEDAD & MAEL

Le corps brûlant de désir, Maël lutta longuement, tentant silencieusement de s'écarter de la magnifique espagnole. Il était comme prisonnier d'une situation qu'il avait lui-même provoqué. Quel idiot il avait été de penser pouvoir résister à la tentation. S'il avait mainte fois jouer à ce petit jeu avec Soledad, cela faisait maintenant deux ans qu'il n'avait pas posé les mains sur ce corps impitoyablement attrayant. Il aurait dû se douter que les choses seraient loin d'être aussi simples que par le passé. Et s'il avait habituellement une maîtrise presque totale de ses pulsions et des émotions qu'il laissait transparaître, il avait bien trop envie de la belle Calderón pour soumettre son désir par sa seule volonté. Le frisson de plaisir qu'il avait d'ailleurs décelé chez Soledad lorsqu'il avait cruellement laissé ses lèvres se balader contre son cou et le désir emprunt de colère qu'il pouvait à présent lire dans son regard, le poussait à aller plus loin, à franchir cette dernière barrière qui les séparait encore de leur passé commun. Oui, c'était évident, Lehman venait bel et bien de tomber dans son propre piège ; il était un serpent occupé à se mordre méchamment la queue. Puis, alors même que Quinn se trouvait en plein duel intérieur, sa convoitise se battant sauvagement contre sa détermination, la divine jeune femme pris soudainement les rênes et Maël se retrouva bientôt enlacé avec passion. Un petit sourire vint se balader sur les lèvres de la demoiselle et si l'homme aurait dû se méfier de ce brusque revirement de situation, il n'en fit rien. Bien trop occupé à plonger sauvagement son regard dans celui de Soledad et à laisser sa main droite se balader au creux de ses reins, il se délecta silencieusement du désir qu'il pouvait sentir grandir en lui. Une nouvelle fois, il sentait le passé le rattraper... Il en avait toujours été ainsi. Elle et lui ; lui et elle ; tour à tour dominant et dominé. Maël pouvait sentir les battements de son cœur s'accélérer et taper furieusement contre sa poitrine, alors qu'il laissait tranquillement sa méfiance s'endormir. L'emprise que Sol avait sur lui était indiscutable. Il savait pourtant ce dont elle était capable et qu'elle ne rêvait que de vengeance. Mais son ego, poussé par le désir, refusait d'admettre que l'espagnole serait capable de le trahir dans un tel moment. La colère de Lehman retombait lentement, tandis que Soledad glissait suavement des évidences à son oreille. Ô combien elle avait raison ! Face à elle, il était vulnérable, c'était vrai ; tellement vrai. Aussi vrai qu'elle l'était face à lui. Quinn, les yeux mi-clos, pouvait sentir son sang pulser dans ses veines, alors que les lèvres de l'espagnole, à quelques millimètres seulement des siennes, s'évertuaient à le tenter, encore et encore. Maël rêvait de mettre fin à ce petit jeu, de s'emparer fougueusement de ce visage offert et de laisser finalement ses mains courir sur le corps de la magnifique Calderón. Mais elle avait décidé de mener la danse, il devrait donc attendre et prendre le risque de voir l'objet de son désir s'éloigner brusquement et le laisser là, seul, l'insatisfaction lui cramant les entrailles.

C'est alors que la situation bascula totalement. Soledad brisa cruellement la proximité qui s'était installé entre eux et pointa une arme sur son ancien amant. Son arme. Surpris, Maël se laissa une nouvelle fois acculer contre le mur, fixant tour à tour le canon de l'engin et la fureur qui animait de nouveau la sulfureuse espagnole. Tout aussi soudainement, Sol se jeta sauvagement sur son ancien amant et l'embrassa fougueusement, brisant enfin cette affreuse frustration qui les tenait tous les deux aux tripes depuis le début de la soirée. Le contact des lèvres de Soledad contre les siennes effaça momentanément l'image du revolver dans l'esprit de Maël. Celui-ci répondit pleinement à ce baiser dont la violence réveilla tous ses sens. Cette brutalité, cette effervescence, cette passion... C'était eux. Et Lehman se rendit alors compte à quel point il aimait ça, à quel point il avait besoin de ça. Cette bouche, dont le goût restait gravé dans sa mémoire et qui seule pouvait faire surgir ce bouillonnement qu'il percevait à l'intérieur de ses veines, lui avait tellement manqué. Puis, alors que la main de Quinn s'aventurait sûrement vers la nuque de l'espagnole, celle-ci mit brutalement fin au baiser de colla le canon du revolver contre le front de sa victime. Maël s'immobilisa, son bras retombant mollement le long de son corps, son sang se glaçant à la vue de l'assurance et de la haine qu'il pouvait lire dans les prunelles de la femme qu'il désirait tant. Un désir qui venait toutefois de s'envoler, laissant place à une certaine crainte alors que Soledad armait le revolver.
- Sol, arrête-ç... commença-t-il avec fermeté et autorité, avant que la dangereuse créature ne lui coupe la parole.
Le tuer. Maël savait qu'elle en était capable. Il savait exactement ce que cette femme pouvait faire lorsqu'elle se laissait aller à ses pulsions. Il savait qu'elle n'hésiterait pas une seule seconde à appuyer sur la détente. De plus, la drogue qui hantait son organisme et son esprit rendait sa détermination un peu plus importante encore et ce fut cette dernière pensée qui poussa Lehman au silence et à la soumission. Un seul geste de sa part et le coup partirait, il en était persuadé. Longtemps il avait fréquenté cette femme, attiré par le danger qu'elle représentait. Il l'aimait parce qu'elle était et restait incontrôlable et cette arme, qu'elle venait de lui coller entre les yeux, ne faisait qu'attiser la passion qu'il éprouvait à son égard. Et ce, malgré la peur qu'elle lui inspirait à cet instant. Stoïque, il observa Soledad dont la colère semblait monter d'un cran à chaque seconde qui passait. Son index, lui, semblait sur le point d'enfoncer la détente de l'objet et priver ainsi ce traître de Quinn des années qui lui restaient à vivre. Quel idiot il avait été ! Il aurait dû se soustraire de l'emprise de Sol dès le moment où son comportement avait semblé suspect. Mais non, la sublime Calderón avait su user de ses charmes, comme toujours, et endormir la méfiance de son ancien amant qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle avait su appuyer là où il fallait, quand il fallait, exerçant sur lui cette domination si familière. Alors que les remords assaillaient Maël, la suite des événements anéantit la moindre trace de désir pour ne laisser derrière elle qu'une peur profonde et tout à fait compréhensible.

A la minute où Maël vit les mains de Soledad trembler, il s'aperçut sur son linceul. Il savait exactement ce qui avait provoqué ce tremblement et cela signait presque immanquablement son arrêt de mort. Cocaïne de merde. Cette foutue coke était la seule capable de calmer Sol et évidemment elle lui faisait faux bond au moment exact où elle en avait le plus besoin. Jusque là, la belle espagnole avait su garder un minuscule semblant de sang-froid et avait ainsi évité à Lehman une mort précoce. Mais le manque grandissant de drogue commençait visiblement à anéantir cette once de calme qui habitait la jeune femme, la rendant encore un peu plus imprévisible qu'elle ne l'était déjà. Elle était telle une bombe, sur le point d'exploser : une bombe qui rien ni personne ne pouvait désamorcer. Le compte à rebours venait de commencer et Maël pouvait voir l'heure de sa mort approcher à grand pas ; une mort qui lui semblait un peu plus imminente à chaque seconde qui passait. Quinn commença à espérer. C'était tout ce qu'il pouvait faire. Surtout, ne pas céder à la panique. Rester calme, immobile. Et espérer que quelqu'un ou quelque chose arriverait pour le sortir de ce mauvais pas dans lequel il s'était lui-même fourré.
- Sol, baisse-moi ce putain de flingue.
Son ton était ferme, mais sa voix trembla légèrement. Il était tel un père, intimant à sa fille de cesser ses bêtises. Quoique non... Un père aurait très certainement éviter le juron... La précarité de la situation et l'effroyable peur qu'il ressentait depuis que le canon était venu se coller contre son front recommencèrent à faire monter la colère en lui. Le danger continuait irrémédiablement à s'accentuer alors que la détermination de Soledad commençait peu à peu à flancher. Assommée par le manque grandissant qu'elle pouvait ressentir, elle se tenait la tête et semblait prise entre deux feux, partagée entre son désir de vengeance et la douleur que la cocaïne provoquait en elle. Ô combien Lehman connaissait et comprenait cette douleur. Une douleur cruelle et sournoise capable de projeter quiconque dans les derniers retranchements de la folie. Et Maël savait à quel point Sol était plus vulnérable que lui sur ce point. Sa dépendance à cette drogue était bien plus importante que la sienne et la souffrance que la coke pouvait provoquer chez la belle espagnole était toujours à la limite du supportable. Pendant quatre ans, il avait été là pour tenter de l'aider dans ces moments difficiles, de calmer au mieux l'atroce supplice provoqué par le manque. Mais à présent, il n'était capable que d'ondoyer entre crainte et irritation, incapable de faire le moindre geste, craignant pour sa vie. A raison...

BAM ! Cet horrible détonation perça les tympans de Maël sans qu'il ne comprenne ce qui s'était passé. L'homme cligna des yeux une fois et comprit enfin tandis que son arme allait s'écraser sur le sol. Elle avait tiré. Elle avait appuyé sur la détente et le coup était parti. Elle l'avait fait. Lehman resta planté sur ses deux pieds malgré la nausée qui était venue se loger dans ses entrailles. Les yeux ronds, stupéfaits, il avait planté son regard sur le visage fiévreux de la femme qu'il aimait. Ses yeux étaient remplis de larmes et de cette haine qui ne semblait plus vouloir s'estomper. Jamais Quinn ne s'était trouvé aussi près de la mort ; et pourtant il avait flirter avec cette dernière pendant de nombreuses années alors qu'il négociait avec ces latino plus impulsif les uns que les autres. Qui donc était allé raconter que votre vie défile sous vos yeux lorsque le moment de votre fin approche ? Tout ça, c'était des conneries. Il n'en était rien. Maël n'avait pu voir que la profondeur du canon d'un revolver et entendre une puissante détonation. C'était tout. Le reste n'avait eu aucune sorte d'importance. Tournant légèrement la tête, ses yeux se posèrent momentanément sur le trou noir que la balle avait percé dans le mur, là, à la hauteur de son oreille, à quelques millimètres seulement de son visage. La peur de Maël tomba tout à coup, aussi rapidement que le revolver sur le sol et ce fût autant le vide que laissa la crainte derrière elle que le véritable soulagement qui aidèrent la main de Lehman à aller s'écraser contre la joue de Soledad. Il ne pu s'empêcher. Ce qu'il s'était interdit de faire plusieurs minutes auparavant, il n'avait pu le retenir. Ce fut une gifle violente qui suffit à envoyer l'espagnole au tapis. Brûlant à son tour de haine et de colère, l'homme s'accroupi auprès de la magnifique jeune femme et ramassa son arme avant d'essuyer tendrement une larme qui coulait sur la joue de Soledad. Sa main s'éternisa un court instant sur son visage qu'il scruta longuement, son regard trahissant un amour cruel et malveillant. Finalement, il parla d'un ton menaçant, tout en rangeant son arme dans son étui.
- Cette fois, tu es allée trop loin, Sol. Ne t'avise plus jamais de me menacer de la sorte ou je te jure que ton connard d'amant ne sera pas le seul à crever.
Ô hypocrisie. En réalité, Soledad venait simplement de lui rendre la pareille. N'avait-il pas lui-même jouer avec sa vie plusieurs minutes plus tôt ? Pire encore, lui l'avait fait par jeu. Sol l'avait fait par vengeance. Il n'avait eu aucune raison de le faire. Elle en avait des dizaines. Toujours à proximité de la belle espagnole, Maël resta consciencieusement à distance raisonnable de ses mains. Elle souffrait cruellement, il le savait. Cette seule pensée lui fit mal autant qu'elle le contenta. Il répugnait de la voir ainsi, les larmes aux yeux, assommée par une douleur lancinante qui ne faisait que s'accroître à chaque fraction de seconde ; il préférait de loin la Soledad qui l'avait menacé un peu plus tôt avec un revolver. Cette Soledad là était capable de faire naître en lui un désir et un amour sans limite. Là, le spectacle désastreux qu'elle lui offrait ne parvenait à faire naître en lui qu'un profond malaise emprunt d'une certaine pitié. Oui, il la haïssait pour ce qu'elle venait de faire, il ne lui trouvait aucune excuse et pourtant, ses sentiments à son égard restaient les mêmes. Encore. Toujours. Atrocement fidèles à leurs postes. Sans elle, il n'était qu'une larve. Avec elle, il était entier. Sans elle, il était capable de belles choses. Avec elle, il était capable de grandes choses.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeMer 23 Fév - 6:37

    On s’imagine qu’une douleur persistante devenant une habitude s’adoucie, que la connaissance du mal nous aide à l’appréhender et que l’on se montre, à force, moins sensible. Ce n’est pas connaître cette douleur provoquée par le manque de cocaïne. Cette sensation si détestable que l’on vous bouffe le cerveau, que l’on vous le griffe, l’entaille de toute part. Plus le temps passait, plus cette douleur devenait insupportable. Plus Soledad vieillissait, plus cette sensation se faisait meurtrière. En ce moment précis, elle avait une haine indéfinissable envers la terre entière et Maël avait bien failli payer pour tous. Heureusement pour lui, peut-être moins pour Sol, il en avait échappé « indemne ». Notre espagnol en revanche ne semblait pas se remettre de son malaise. Après avoir rapidement vérifié qu’elle n’avait pas commis l’irréparable, elle se désintéressa complètement de ce qui l’entourait. Tout ce qui lui importait était de contrôler cette satanée pression qui ne voulait pas la quitter. Peut-être aurait-elle pu essayer d’éviter ce qui allait suivre si elle s’était montrée un peu plus attentive. Il n’y avait pas besoin d’être très perspicace pour lire la colère dans les yeux de Maël et l’expérience de Sol lui aurait certainement permis de voir le coup venir. D’une rapidité aveuglante, miss Calderòn fut projetée au sol en compagnie d’une nouvelle violente douleur qui, cette fois-ci, provenait de sa joue. Son ancien amant venait de la gifler sans retenu, sans scrupule ni même avec une once de compassion. Soledad ne fut pas surprise et ne changea pas d’expression de visage une fois à terre. Elle savait qu’elle paierait, c’était si évident. La gifle était peut-être ce qu’elle aurait pu souhaiter de mieux. D’ailleurs, elle lui permit d’oublier son cerveau pendant quelques secondes. Elle devrait peut-être remercier Maël pour ça. Le remercier ? Plutôt crever que d’offrir un sourire à cette saleté de rat qui l’avait totalement envouté. La rage bouillonnait en elle mais son énergie restait concentrée sur son manque primaire de poudre blanche. Elle tourna brusquement la tête en direction de Maël, le fusillant du regard. Son maquillage était troublé, ses yeux humides, mais elle ne pleurait plus. Elle avait toujours aussi mal mais pouvoir se concentrer sur une seule et même personne l’apaisait presque.

    C’est alors que Maël s’approcha, s’agenouilla, ramassa son arme et alla poser délicatement ses doigts sur les pommettes inondées de Soledad. Le rythme cardiaque de cette dernière était rapide, saccadé mais difficile de savoir si c’était à cause de la haine, de la fatigue ou tout simplement du désir qu’elle devait combattre depuis le début. Elle se laissa faire, se sentant impuissante, désarmée, faible, amoureuse. Elle devait le reconnaitre, elle avait sous-estimé le pouvoir que Maël exerçait sur elle et maintenant il venait la frapper violemment au visage. Maël, une fois de plus, menaça Soledad, comme si c’était une tradition. C’était comme si il ne comprenait pas que les menaces avaient l’effet inverse que celui escompté. Cependant, Soledad l’écouta, attentive, comprenant bien ses paroles. Lui aussi se disait capable de tuer l’autre et Soledad n’était pas en position de démentir ce fait. Leur amour n’avait toujours été que violence et impulsivité. Comment voir les limites dans de telles conditions ? Elle ne voyait même pas les siennes. Elle se jurait d’être capable de tuer Maël mais si c’était le cas, sans doute l’aurait-elle déjà fait … Au lieu de ça, elle se retrouvait allongée à terre, ses coudes étant les seuls capables de la soutenir, victime de sa faiblesse. Mais n’imaginez pas qu’elle avait dit son dernier mot. Les ressources dont disposaient Sol étaient inépuisables et elle préférait mourir que de se montrer soumise. Maël était bien une des personnes dans sa vie qui lui avait ouvert les yeux sur ce point. Le regard méchant, prête à mordre, Soledad n’avait pas la force de riposter. Mentalement, elle avait encore quelques forces, mais physiquement, elle était à bout. Tout d’un coup, quelqu’un ouvra la porte. C’était Victor. Le coup de feu avait alerté tout le monde mais personne n’avait osé rentrer, connaissant parfaitement le risque de se mêler aux conflits de l’ancien couple. Cependant, Victor, ayant pris conscience de qui étaient enfermés dans cette pièce isolée, n’avait d’autres choix que de faire irruption. Il ne pouvait imaginer Sol et Maël dans la même pièce et redoutait de découvrir derrière la porte l’amour de sa vie dans les bras d’un autre. Peu importe, il devait en avoir le cœur net. Victor était critiquable mais il n’avait pas peur de découvrir les vérités même les plus blessantes.

    Lorsqu’il entra, il ne put rater la main vulgaire de Maël posait sur la joue en pleure de sa bien-aimée. Il sentit la colère monter. Il s’avança vers le couple, écarta sans précaution le roi de sa reine et prit cette dernière pour l’aider à se relever. Un silence s’installa. Il avait une furieuse envie de tout déballer, de dire tout ce qu’il avait sur le cœur, mais les mots ne vinrent pas. En réalité, il savait exactement ce qu’il voulait dire, mais il savait aussi qu’il ne pouvait rivaliser contre Maël et que, d’un côté, le cœur de l’espagnol lui appartiendrait toujours en partie. Et oui, il n’était pas aussi aveugle que cela notre commercial (*sourire*). Alors que les deux amants attendaient de sa part une réaction, ils ne purent que constater que Victor n’en ferait rien. Soledad fut alors la première à rompre le silence. Sans regarder son compagnon du moment, elle prit une voix froide coupant court à tout espoir d’avoir une explication de sa part.

    J’ai besoin de cocaïne.

    Victor, un peu déboussolé par ces seules paroles qu’elle put lâcher, malgré tout le carnage qu’ils avaient fait, dû se rendre à l’évidence. Le visage trempé de la belle ne lui permettait pas de se dresser contre elle et sortit alors un sachet tout en soupirant. Soledad regarda le présent, comme émerveillée. C’était la seule chose utile qu’il avait faite aujourd’hui. C’était comme si il lui sauvait la vie. Il était celui qui mettrait fin à son horrible supplice. Elle attrapa sans attendre le sachet et se servit généreusement. Elle redressa alors la tête, redécouvrant le monde comme elle l’avait toujours connu, c’est-à-dire, sous l’emprise de la drogue. Elle se colla alors contre Victor en glissant son bras sous le sien, plus que consciente que Maël était forcé de regarder. Submergée de désir pour Maël et de besoin de vengeance, autant pour l’abandon que pour la gifle, elle embrassa fougueusement Victor. Elle s’imagina donner ce baiser à Maël et tenta de combler son désir de cette manière. Bien sûr, difficile d’imaginer quand le gout des lèvres est aussi différent, quand la qualité du baiser est aussi éloignée … Mais Sol devrait s’en contenter. Seule sa fierté avait été blessée par la gifle. Son amour pour Maël n’avait pas changé, voir même il avait retrouvé sa vivacité du premier jour. Embrasser Victor était le seule moyen qu’elle avait trouvé pour rétablir l’ordre des choses. Ordre qui au final, ne lui laissa qu’un gout amer de sa riposte. Décrochant ses lèvres de celui qu’elle désirait si peu, elle comprit que c’était un échec. Elle n’avait pas su obtenir la satisfaction tant voulu et Maël restait Maël, le seul, l’unique. Cependant, impossible de laisser ce sentiment l’envahir et se montrer au grand jour. Tout ce qu’elle arborait, c’était un sérieux et une détermination que tout le monde lui connaissait bien. Tout en laissant son regard à Victor, elle reprit la parole.

    Tu peux nous laisser encore un peu ? Après on pourra partir.

    Non, Soledad ne pouvait pas partir avec ce sentiment sur le cœur. Elle devait régler le problème même si elle ne savait pas comment. Embrasser Victor devant Maël ne l’avait pas rassurée, pire, l’avait dégoutée. Elle devait donc trouver un autre moyen pour quitter Maël avec une agréable sensation de puissance. Retrouver sa fierté perdue, voilà son but. Hésitant, Victor laissa son regard voyager entre les deux personnages avant de s’éclipser d’un pas réticent. Il avait été à deux doigts de s’en prendre verbalement à Maël, souhaitant le menacer avant qu’il ne se retrouve seul face à Soledad, mais fut dépasser par la complicité qui réunissait les deux dirigeants de ce royaume et dû s’incliner. Une fois la porte claquée, Soledad reporta son attention sur Maël. Il ne fallait pas qu’elle perde en vue son objectif. La prise de coke lui avait aidé à garder les pieds sur terre, bien que la réalité était légèrement déformée. Son but, pourrir la vie de Maël en l’éjectant de son trône. Elle était loin de ses plans et se devait de reprendre le « droit » chemin.

    Cette guerre ne profite à aucun d’entre nous, commença-t-elle d’une voix calme. Elle peut même nuire aux affaires. A moins que tu ne quittes la course, il va falloir que tu sois capable de faire ton boulot sans essayer de tuer ceux qui sont dans ton groupe. Alors oublie cette idée de tuer Victor veux-tu ? Prit-elle d’une voix maternelle. Tu as beaucoup trop de soucis à te faire avec tes problèmes personnels pour te préoccuper d’autres choses.

    Soledad mourrait d’envie de réduire la distance entre elle et Maël et de le provoquer toute en sensualité comme depuis le début. Mais c’était trop dangereux et ne se le permit donc pas. Il fallait qu’elle garde son objectif en tête. Maël l’avait distraite mais cela ne devait plus se reproduire. Elle devait se concentrer sur le business pour anéantir son ennemi.
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeJeu 24 Fév - 9:07

It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Pen18 It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] 810012ic
SOLEDAD & MAEL

Maël ne se souvenait pas avoir déjà ressentit une telle colère à l'égard de Soledad. Et pourtant, Dieu (éhéh !) sait que celle-ci l'avait déjà poussé à bout des centaines de fois. Cependant, jamais encore elle n'avait joué avec sa vie de la sorte et Lehman s'en trouvait profondément blessé et contrarié. Fort heureusement, il y avait aussi cette passion non dissimulée qui équilibrait la balance et atténuait quelque peu son irritation, l'empêchant ainsi de commettre un meurtre qu'il regretterait sans doute amèrement. L'homme resta longuement accroupis à côté de la belle espagnole. Tiraillé entre deux sentiments contradictoires, il affronta silencieusement le regard meurtrier qu'elle lui offrait. Même s'il avait agi sous le coup de l'emportement, il ne regrettait pas son geste. A ses yeux, elle le méritait très amplement. Il considérait même qu'il avait fait preuve de réserve, compte tenu de ce qui aurait pu arriver si elle avait visé un peu plus à gauche. Néanmoins, Maël se satisfaisait de cette vengeance sommaire, conscient que le manque de cocaïne lui offrait une douleur bien pire encore que celle qu'il lui avait laissé sur la joue. Il n'abrégerait pas ses souffrances en lui offrant ce dont elle avait besoin depuis plusieurs minutes. Non, qu'elle souffre ! Que cette foutue cocaïne lui procure bien plus de douleur qu'il ne pourrait jamais lui infliger. C'était parfait ! Les lèvres pincées, le regard emprunt d'une cruauté certaine, il observa la magnifique Calderón dont les yeux avaient cessé de pleurer. Il savait qu'elle n'en resterait pas là. Tôt ou tard, elle lui ferait regretter son geste. Ils étaient ainsi ; se frappant mutuellement le crâne, chacun incapable de laisser l'autre gagner la partie. Aussi, Quinn s'attendait à de furieuses et rapides représailles et il espérait simplement que Sol n'aurait pas d'arme entre les mains le jour où elle assouvirait sa vengeance.

L'attention de Maël, jusqu'à alors complètement accaparer par la présence de Soledad, fut brusquement redirigée vers la porte qui venait de s'ouvrir à la volée. Lehman tourna vivement la tête vers la cause de cette nouvelle agitation, prêt à ordonner pour la seconde fois qu'on les laisse seuls, mais l'apparition de Victor le cloua sur place. Et, alors qu'il pensait déjà sa frustration à son paroxysme, la présence de Cleveland fit exploser sa colère. Maël s'était presque laissé bercer par la cruelle et violente complicité qu'il l'unissait à la divine espagnole, il avait enfin retrouvé ce qu'il connaissait ; pendant quelques minutes, il s'était retrouvé dans son élément et avait enfin pu agir le plus naturellement du monde. Si bien que l'arrivée brutale de l'amant de Sol lui fit l'effet d'un coup de pied aux fesses et cet homme habituellement si implacablement audacieux et confiant se retrouva muet de stupéfaction. Profitant des quelques secondes que durèrent la surprise de Lehman, Victor s'était approché, avait courageusement écarté la main de Maël du visage de sa bien-aimée et avait aidé celle-ci à se relever. Ce ne fut que lorsque Soledad se retrouva sur ses deux jambes, que Quinn retrouva intuitivement toute sa fierté. Son visage tout entier se peignit d'une arrogance et d'un mépris qui en disaient long sur son état d'esprit. L'homme se félicita silencieusement de ne pas avoir retenue sa main une minute plus tôt et de l'avoir laissé rencontrer si joyeusement la joue de la belle Calderón. Sans quoi, il le savait, Cleveland en aurait fait les frais et avec bien plus de brutalité et de violence. Cette même violence qu'il dû user pour s'empêcher de dégainer son arme et descendre froidement cet ignoble petit prétentieux. Non. Ceci était une chose qu'il devrait faire en temps et en heure et non pas sur une stupide pulsion. Il tuerait Cleveland, il s'en était fait la promesse, mais il le ferait sans témoin et utiliserait la propre arme de son ennemi pour ce faire. Avec la lourde peine de prison que Maël risquait déjà, il préférait éviter d'ajouter le meurtre sur la liste des arguments des juges. Lehman se contenta donc de tuer son rival du regard et préféra garder le silence, conscient que la moindre parole mettrait irrémédiablement le feu aux poudres. Ainsi, il observa avec une certaine amertume Soledad s'emparer de sa très chère poudre blanche et mettre fin à sa douleur. Le terme de son supplice arrivait un peu trop rapidement au goût de Quinn ; si cela n'avait tenu qu'à lui, elle aurait attendu encore plusieurs longues minutes avant de mettre de nouveau la main sur la cocaïne. Mais Victor était arrivé et avait de nouveau fourré son nez dans ce qui ne le regardait pas. Maël ne se gêna donc pas pour ajouter ceci sur la liste, déjà longue, des motifs de sa condamnation. Viendrait le moment où cet immonde bellâtre payerait pour ces offenses.

Pendant quelques fractions de secondes, le silence s'était fait pesant et Maël montrait de plus en plus de difficultés à conserver son calme. Ce misérable traître, ce niait, que Soledad avait choisi pour amant avait osé les interrompre ; il avait osé s'immiscer entre eux alors même qu'ils "discutaient" en privé ; pire encore ! Il avait osé écarter Lehman de la femme qu'il aimait. Aux yeux de Quinn, cet idiot avait déjà commis l'impardonnable. Pourtant rien, absolument rien, ne le préparait à ce qui allait se passer. Ce bras que Soledad passa au creux des reins de son compagnon, cette main qui alla flirter avec son odieux visage, ces deux bouches qui se lièrent avec fougue et si peu de retenue... A la seconde même où ces deux corps s'unirent par un simple morceau de chair, la jalousie frappa Maël en plein fouet, le poignardant sauvagement le dos, lui déchirant à la fois le cœur et l'esprit. Une douleur fulgurante lui traversa les yeux et remonta jusqu'au cerveau par le nerf optique, alors que son palpitant s'emballait cruellement, cherchant à s'échapper de sa poitrine. Ce baiser, dans lequel la sulfureuse espagnole sembla concentrer toute sa passion, ne dura que quelques secondes. Pourtant, Lehman eut l'impression de l'observer pendant des heures. Le regard scotché sur la scène qui se déroulait à quelques mètres de lui, il ne pouvait que subir encore et encore cette souffrance qu'elle provoquait. Il lui semblait qu'on lui tirait les entrailles en dehors de son enveloppe charnelle, tandis que son âme se trouvait transpercée par une multitude d'aiguilles finement aiguisées. Au bord de la nausée, l'homme ne pu esquisser le moindre geste, alors même qu'un désir violent de réduire ce couple en bouillie lui tiraillait l'esprit. Il avait fait souffrir Soledad en l'abandonnant ? Elle venait de lui offrir mille fois pire. Cette vision, Maël allait en être hanté jusqu'à la fin de ses jours. La fin du baisé aida Lehman à retourner brusquement à la réalité et celui-ci se voyait déjà armer son arme et la pointer entre les deux yeux de son rival. Mais les paroles de Sol l'en empêchèrent. Celle-ci intima doucement à son amant de quitter les lieux et ce dernier se soumis à sa requête à contre-cœur. Quinn ignora le regard que Cleveland lui jeta, trop occupé à se battre contre son désir de meurtre. L'espagnole avait de nouveau appuyé là où ça faisait mal ; elle ne savait décidément que trop bien comment s'y prendre avec lui. En revanche, elle ne semblait pas bien mesurer l'ampleur de ce qu'elle venait de provoquer. Se rendait-elle compte qu'elle venait de signer l'arrêt de mort de son cher et tendre ? Probablement. Elle connaissait son ancien amant, elle s'éternisait à le prouver encore et encore. Elle savait exactement ce dont il était capable. Aussi, Maël ne pouvait s'empêcher de se demander quel était le réel but de cette provocation ouverte. La belle Calderón ne lui laissa toutefois pas le temps de s'éterniser sur ce questionnement.

Loin d'apaiser la profonde colère dont Maël était sujet, les paroles de l'espagnole l'attisèrent encore un peu. Elle possédait toujours cette détestable manie d'essayer de lui dire ce qu'il devait faire, tout en sachant pertinemment qu'il n'en ferait rien. Pire encore, Soledad emprunta une voix calme, apaisée par la cocaïne qui courrait dans son organisme. Lehman laissa peser le silence, prenant son temps, conscient que sa colère ne tarderait plus à exploser. Avec une sérénité qui contrastait remarquablement avec les regards meurtriers qu'il lançait à celle qui avait autrefois partagé sa couche, l'homme marcha tranquillement vers la jeune Calderón. Celle-ci ne pouvait douter qu'il la haïssait à cet instant. Jamais il ne pourrait pardonner ce qu'elle venait de lui infliger. Le pire ? Il était celui qui avait provoqué cette situation en abandonnant Sol. Pendant quatre ans, il s'était aveuglement ouvert à cette femme à la fois dangereuse et unique. Celle-ci avait su ouvrir une à une les portes de cette exécrable personnalité qui était la sienne, Maël lui en avait offert toutes les clés et il s'était enfui sans même prendre le temps de re-verrouiller ces portes derrière lui. A présent, il n'était qu'un pantin entre les mains de la femme la plus malfaisante et rancunière de ce monde. Et si Lehman connaissait Soledad aussi bien qu'elle le connaissait, il devait se rendre à l'évidence : il n'avait aucune véritable emprise sur la magnifique espagnole. Il ne possédait que son propre charme et ne pouvait compter que sur la fierté sur-dimensionnée de son ancienne compagne pour essayer de l'atteindre. Cela lui convenait ; il allait s'en donner à cœur joie.

Maël passa doucereusement dans le dos de la femme qu'il vénérait autant qu'il détestait, réduisant une fois encore la distance qui le séparait d'elle. En privé, l'homme s'était toujours montré très tactile envers elle, conscient de la vulnérabilité qu'il lui infligeait dès lors qu'il posait ses mains sur ce corps magnifique. Partagé entre l'envie d'aller régler son compte à Cleveland dont il devinait la présence derrière la porte et celle de flirter une fois encore avec le danger, il préféra la seconde option. Sans gène, il se colla à son dos et posa une main douce et glaciale dans sa nuque pour enfin parler d'une voix respirant à la fois haine et désir. Ce foutu désir dont il ne parvenait décidément pas à se débarrasser. Quoi qu'il fasse, quoi qu'elle lui inflige, la passion restait la même.
- Mon groupe c'est Graham, Enrique et Raph. Ça a toujours été eux et ce sera toujours eux. Rien ni personne ne pourra y changer quoique ce soit. Tu sais très bien que je ne bosserai plus jamais avec qui que ce soit d'autre, c'est trop risqué. Quant à mes problèmes personnels, laisse les donc où ils sont, ça ne regarde que moi. La voix de Maël ne fut bientôt plus qu'un murmure au creux de l'oreille de Soledad. Comme tu le dis si bien, je vais faire mon boulot. Et je me débarrasserai de quiconque essaiera de se mettre en travers de mon chemin. Reste-donc à la place qui est la tienne, Sol. Tu as peut-être l'étoffe d'une reine, mais pour ce qui est du business... Laisse ça aux autres et cesse de venir fourrer ton nez dans mes affaires. Je sais exactement comment gérer tout ça, j'ai pas besoin de Cleveland, ni-même de toi.
"Ni même de toi". Ô combien Lehman se fourvoyait dans ces derniers mots. Il était évident qu'il avait besoin de Soledad pour régner sur ce monde. Elle était ce petit plus qui le rendait invincible et invulnérable ; qui faisait de lui un roi et non pas un simple sujet. Il en était de même pour ce qui était de sa vie en dehors du business. L'espagnole avait su le rendre entier (façon de parler, hein !), elle avait su lui offrir ce que jamais personne ne lui avait offert auparavant. Mais bien sûr, il préférait mourir plutôt que d'admettre à quel point il était vulnérable sans elle à ses côtés... Les mains de Maël étaient venues se loger au creux des reins de sa "prisonnière" alors qu'il laissait couler un long baiser dans la nuque de celle qui l'avait tant fait souffrir. Il ne chercha pas à dissimuler le frisson de plaisir que le simple contact de ses lèvres contre sa peau provoqua. Son amour pour cette femme était incontestable et sa soif de vengeance n'avait d'égale que sa soif d'elle. Il pouvait bien lui reprocher cet amas de défauts qui la caractérisait, c'était ainsi qu'il l'aimait : dangereusement imprévisible, sournoisement joueuse et cruellement rancunière. Les lèvres de Quinn quittèrent difficilement la peau si délicate de Soledad. Maël était décidément le plus gros paradoxe que le Terre ai connu. Comment pouvait-il se montrer si tendre alors même que le désir de tuer lui brûlait les entrailles ?
- Pardonne-moi...
Lui pardonner ? Pourquoi demandait-il pardon au juste ? Pour l'avoir abandonné ? Pour son comportement envers elle depuis le début de la soirée ? Pour toutes les paroles blessantes qu'il avait pu prononcer ? Pour l'avoir provoqué et avoir mis sa vie en danger ? Ou pour l'avoir gifler ? Rien de tout cela, en réalité. Maël s'excusait juste de lui fausser compagnie, le temps de régler un très léger détail. S'arrachant brutalement à Soledad, il la laissa là, seule, sans autre compagnie que le souvenir de ces caresses volées. Lehman brûlait d'un désir sournois de vengeance. Sa haine avait peu à peu atteint son paroxysme durant ces dernières secondes et il avait dû user de tout son talent pour ne pas se laisser aller à ses pulsions. Cette fois, même si elle en était l'auteur, Sol ne subirait pas sa colère. Il la réservait à quelqu'un d'autre. En trois pas, Maël avait rejoint la porte qu'il ouvrit brusquement pour se retrouver nez à nez avec le dos de Victor.
- Cleveland ! appela-t-il d'une voix modérément calme.
Celui-ci se retourna alors et fut directement envoyé à terre. La colère de Maël avait décuplé ses forces et lui avait permis de mettre son ennemi K.O. d'un seul et unique coup de poing. Le pire ? Il avait frappé avec classe et élégance. Il avait frappé à la "Maël" devant une assemblée médusée et perplexe. Une assemblée que Lehman toisa froidement, son geste ayant momentanément pulvérisé cette irritation dont il était sujet depuis plusieurs minutes. Lehman se laissa alors envahir par la satisfaction. Et même s'il était loin d'avoir assouvi sa vengeance, ses poings avaient enfin obtenu gain de cause. Ignorant superbement Graham qui s'était approché, l'homme s'accroupit près de son rival qui reprenait difficilement ses esprits et lui glissa sournoisement à l'oreille, le ton emprunté ne laissant aucune place au doute.
- Ça, c'est pour essayer de me prendre ce qui m'appartient. Bientôt, je te punirai d'exister.
Lehman se redressa finalement et planta ses yeux sur Soledad qu'il devinait dans l'encadrement de la porte tandis qu'un petit sourire méprisant venait se balader sur ses lèvres. Il ne semblait craindre aucune représailles de la part de son rival ou de ses acolytes. Un peu trop confiant notre Maël ? Évidemment, comme toujours !
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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeVen 25 Fév - 12:40

    Droite, sûr d’elle avec une pointe de méfiance, Soledad avait récupéré de ses forces et de sa détermination à anéantir son ennemi. Ce besoin, aussi fort que celui de se coller contre son adversaire, était maitre de son corps et de ses envies. Elle qui se croyait si puissante n’était, en réalité, qu’un mouton soumise à ses propres pulsions. Nous nous consolerons en affirmant que cela faisait partie de son charme. Cela avait au moins l’avantage de lui procurer cette confiance et ainsi de l’accompagner dans chacune de ses réussites. Justement, elle allait encore en avoir besoin, du moins, tant qu’elle se retrouvera sur le même continent que son cher amant, et encore plus à ce moment précis, voyant Maël se rapprocher d’elle avec une aisance et un calme tout à fait hypocrite. Ne rien faire, juste fusiller du regard son adversaire, ne pas faire de mouvement brusque, voilà ce que son instinct de survie lui hurlait du haut de sa tour. Peu importait, Soledad n’avait pas peur. Elle avait récupéré ses facultés motrices et n’hésiterait pas à s’en servir si nécessaire. Elle avait conscience de ses faiblesses mais ne perdait pas de vue celles de son adversaire. Qu’allait-il faire ? Faire face à notre furie ? Non, il semblait préférer attaquer par derrière. Corbarde. Droite, fière, Soledad ne bougea pas un seul muscle et ne tenta même pas de suivre du regard l’auteur de ses troubles. De toute façon, elle n’en avait pas besoin, le souffle de sa respiration l’avertissait de sa position. D’ailleurs, celui-ci se fit ressentir de manière beaucoup plus prononcée accompagnant l’effet du corps de Maël contre le sien. Une douloureuse sensation vint lui titiller le cerveau. Combattre son désir n’avait jamais été aussi difficile. Chaque portion de sa moelle épinière la chatouillait et cela s’avérait être d’autant plus une torture lorsque Maël s’approcha du creux de son oreille. Ne pas fermer les yeux sous cette inondation de plaisir était pratiquement impossible. Cette main sournoisement positionnée au niveau de sa nuque, maintenant une légère pression, obligea Sol à la soumission. Maël avait l’air de prendre un malin plaisir à exhiber sa dominance masculine. Et le pire, c’était que son plan diabolique marchait. Malgré les paroles effrontées de Maël, malgré son talent à maltraiter sa fierté jusqu’à la pousser à bout, Soledad n’arrivait à détacher son attention de cette envie irrésistible de succomber à ce démon. Prise au piège, elle ne pouvait que constater que ses mains avaient glissées vers ses reins. Quelle douce sensation de familiarité. Leurs ébats d’antan la frappèrent de plein fouet et elle se laissa bercer par la douce illusion que rien n’avait changé. Non, Maël et elle était encore ensemble. Non, elle avait le droit de se laisser aller. Non, son orgueil n’avait pas de quoi se sentir menacé. Non, non, non et non. Tout allait bien. Pourtant, son désir et sa haine cohabitait dans la même demeure. Plus Maël allait loin dans sa provocation, jusqu’à aller fourrer ses lèvres dans le coup de notre belle espagnole, plus sa colère montait, agrémentant son désir. Plus son rythme cardiaque vacillait, plus son besoin d’exploser se faisait ressentir. Pourtant, elle n’était capable d’aucun geste. Faible, elle avait bien conscience que malgré toute la volonté dont sa fierté faisait preuve, elle n’avait pas assez de pouvoir pour camoufler ce plaisir qui l’envahissait. Comment lutter contre lui ? Elle s’était toujours poser la question. Elle avait déjà mainte et mainte fois tenté de lui faire face. Bien que Soledad était plus qu’impulsive, ses violentes colères ne sortaient pas de nulle part. Mais rien n’y faisait, elle était et restait faible face à cet être vil et débordant de ressources. Aussi douloureusement que lors d’une rechute, les lèvres de Maël quittèrent sa nuque aussi rapidement que la drogue de son organisme. Il la força à faire face de nouveau, seule, à la dure réalité, en lui envoyant à la figure son « pardonne-moi ».

    Soledad réouvrit brusquement les yeux, surprise par cette réplique, et prit conscience qu’elle s’était, une fois de plus fait avoir. Quand allait-elle comprendre ? Elle était incapable de mener à bien sa vengeance, tant qu’elle avait Maël dans les pattes. Sans lui, elle était sûre d’y arriver, mais avec lui, cela en devenait presque impossible. Seulement, impossible n’est pas Soledad. Coupant le plaisir de manière aussi brutale, le grand vide qu’il laissa permit à la haine de s’y installer et d’y trouver refuge. Redoublant de colère, ce joyeux mélange bouillonnait en elle, prêt à être généreusement déversé. Sur le point de riposter, elle ne put qu’admirer le dos de Maël qui prenait la fuite. Non mais ça va pas ? Il était intolérable pour Sol de finir de cette façon là. Comment osait-il croire qu’elle le laisserait s’échapper aussi facilement. Les yeux empreints d’une haine sans pareil, elle suivit Maël d’un pas rapide, bien décidée à le rattraper. Arrivée à deux pas de la porte, elle fut coupée dans son élan en constatant que Maël avait décidé de porter son attention, cette fois-ci, sur Victor. Curieuse, elle s’arrêta net et ne se gêna pas pour espionner cette drôle mais surtout excitante confrontation. Comment retenir ce sourire en assistant à l’attaque de son amant sur son compagnon. Apparemment, son plan fonctionnait à merveille et tant pis pour Victor si il avait eut le malheur de se retourner alors que la voix de Maël était reconnaissable entre mille. Soledad fit totalement abstraction du monde qui entourait ses prétendants pour se concentrer sur Maël. En effet, ce dernier s’accroupit sournoisement au côté de sa victime afin de lui glisser sa façon de penser à l’oreille. Trop éloignée, Soledad fut piquée de ne pouvoir entendre ce qui se tramait. C’est là que sa fierté refit surface, effaçant toute trace d’un éventuel sourire. Le sort de Victor lui importait peu, mais il était dorénavant sa propriété et elle s’en devait de le défendre de son pire ennemi. Le défendre ? C’était un bien grand mot. Lorsqu’elle vit Graham s’approchait, son plan se limitait plus à attaquer Maël que de réconforter son compagnon.
    Au début, elle hésita. Rare sont les fois où elle hésitait, vous imaginez bien dans quel état notre roi de la coke avait mis sa reine. Hésitation qui fut balayé en un regard. Dès lors que Maël se retourna vers elle pour la toiser de son regard satisfait, ce regard si arrogant qui l’avait toujours fait craquer, tous ses doutes s’envolèrent et l’idée de ménager son ennemi se transforma en une absurdité à en donner la nausée. Victor, juste derrière, tenta de se relever.

    Conn…

    La colère l’envahit mais fut interrompu par la résonnance des talons de notre sulfureuse impératrice sur le sol. Elle s’avança vers Maël d’un pas déterminé et provocateur. Malgré la hauteur de ses talons, aucun défaut dans sa démarche n’était perceptible. La colère était un stimulant aussi efficace que la volonté de faire ses preuves. Au début, tout laissait présager qu’elle avançait vers Maël, mais au dernier moment, une fois arrivée devant lui, elle bifurqua pour faire face à Graham, lui empoignant le derrière de la tête pour lui voler un baiser d’autant plus passionné que celui avec Victor. Forçant le respect, Graham se retrouvait dans l’incapacité d’un quelconque mouvement. Peu importait la foule de regard qui poignardait la scène, Soledad se donna à cœur joie de remettre Maël à sa place, à sa manière. Sans lâcher ses lèvres, elle lui vola ses mains pour les coller contre son corps. On pouvait le dire, Sol avait le sens du détail. Quelques secondes passées, elle relâcha brusquement mais passionnément son étreinte pour lancer à son pigeon un regard séducteur accompagné d’un clin d’œil complice. C’est alors qu’elle se permit de se retourner vers Maël.

    Faut-il que je sorte avec un membre de ton groupe pour être sûr que tu ne le frapperas pas ? répliqua-t-elle le sourire aux lèvres d’un ton joueur.

    Elle s’approcha alors de Maël s’offrant ainsi le loisir de lui tourner autour. Cette stratégie lui permettait une proximité tout en limitant le danger. Tant qu’elle continuait de marcher, elle pouvait toujours essayer d’éviter les pièges. De plus, cela lui offrait la possibilité de répondre d’un ton plus intime devant agir en conséquence face à l’impulsivité de Maël de mêler la populace à leur règlement de compte.

    C’est vrai que Graham n’est pas mal non plus. Et ses baisers … j’ai cru m’évanouir de plaisir, reprit-elle avant un nouveau, mais court, silence. Je ne sais pas gérer des affaires dis-tu ? Tu serais surpris de voir mes talents de négociatrice.

    Tournant autour de Maël, elle arriva à hauteur de Victor qui ne s’était pas encore donner la peine de se relever complètement. Elle le regard d’un regard mauvais. Décidemment, lui qui avait était incapable de charmer la belle, il n’avait au final réussit qu’à la dégouter face à tant de faiblesse. Aussitôt, il se releva pour retrouver un peu de sa splendeur perdue. Une irrésistible envie de le gifler étouffa la belle mais elle se retint. Si Victor se montrait faible devant Maël, elle, se l’interdit. Dans cette bataille, elle ne pouvait compter que sur elle-même. Maël était-il si fort que ça ? Ou s’était-elle simplement dégotée le plus abruti des dealers de drogue ? Ce n’est pas comme si elle avait eut le choix. Alors qu’elle était au fond du gouffre 2 ans plus tôt, c’est lui qui l’aborda et se mit à la draguer sans prendre conscience du risque qu’il courrait si Maël revenait. C’est peut-être cette insouciance qui avait donné à Soledad cette idée de vengeance. Aller savoir. Il ne faut pas oublier qu’il avait été le seul à prétendre pouvoir combler la belle malgré la marque indélébile de Maël, et ça, c’était tout à son honneur. Elle se força à repenser à ces lointains souvenirs pour contenir sa colère. Y arrivant, elle se permit de se défouler sur leur publique.

    Et vous, c’est quoi votre problème ? Vous n’avez pas de vie ?

    Fusillant du regard un spectateur au hasard, elle se sentit libéré d’avoir pu crier un bon coup. Elle pouvait donc se reconcentrer en toute sérénité à son problème. Un problème dont elle venait de trouver ingénieusement une solution. Solution qui impliquait Graham. Graham qui était devenu, une fois de plus, la cible de Soledad qui s’approchait de lui pour lui murmurer à l’oreille,

    Il faut qu’on parle

    De manière suave et mélodieuse. Pour ensuite s’adresser à Victor d’un ton plus saccadé.

    Il est l’heure d’y aller.

    Et c’est donc sur ces dernières paroles, sur ce dernier regard provocateur lancé à Maël, que Soledad s’empara de la main de Victor et partit avec lui, laissant son ennemi seul face à la foule interdite. S’éloignant avec son amant, elle ne put s’empêcher de se retourner, de mettre sa main devant sa bouche afin d’envoyer un dernier baiser, certes imaginaire, à Maël agrémenté d’un clin d’œil enjôleur. Un au revoir qui lui provoqua un pincement au cœur et lui fit jurer que ce n’était pas la dernière fois qu’elle le reverrait, tout en se persuadant que ce n’était que pour le plaisir de la vengeance.
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Lon S. Mercury
Bienvenue à Lewis
Lon S. Mercury

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MessageSujet: Re: It was the greatest feeling I ever had ★ Soledad [Terminé]   It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Icon_minitimeVen 25 Fév - 21:59

It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] Pen18 It was the greatest feeling I ever had  ★  Soledad [Terminé] 810012ic
SOLEDAD & MAEL

Doucement, la colère de Maël retombait pour le plonger dans un état de béatitude proche de la perfection. Conscient d'avoir rétablit l'ordre des choses devant toute une assemblée, conscient d'avoir appuyé sa royauté devant tous ceux qui avaient pu en douter, il s'alluma nonchalamment une cigarette et, fier comme un coq, réajusta le veston de son costume. Pas une seule seconde il ne quitta Soledad des yeux. Elle, l'origine de son trouble ; celle qui avait une fois de plus réussi à lui faire oublier son calme légendaire ; la seule personne, au milieu de tout ce monde, digne de son intérêt et de son respect ; la seule à qui il voulait vraiment prouver que rien n'avait changé, que rien n'était différent. Mais l'homme semblait oublier que si réellement les choses étaient restées à ce point semblables, jamais il n'aurait eu à lever la main sur Cleveland, jamais il n'aurait eu à prouver quoique ce soit. Victor se serait contenté de s'effacer devant lui et la magnifique Calderón serait venue marcher fièrement à ses côtés. Mais bien sûr, Lehman, aveuglé par la satisfaction du moment, était incapable de s'en rendre compte. Tirant longuement sur sa cigarette, il observa la dangereuse espagnole se diriger d'un pas décidé dans sa direction. Maël s'attendait-il a des représailles de sa part ? Très certainement. Il savait que Soledad essayerait une fois encore d'obtenir le dernier mot. C'était un jeu auquel ils avaient tant de fois joué, que Quinn en connaissait parfaitement les règles. Sol ne cédait jamais. Il ne s'en inquiéta pas cependant, persuadé que rien ne pouvait être pire que ce qu'elle lui avait infligé quelques minutes plus tôt. Il se trompait.

Soledad ne se dirigeait pas vers Maël, contrairement à ce qui celui-ci avait pu penser, mais vers Graham. Graham qui ne se trouvait qu'à quelques mètres de Lehman et qui observait celui-ci avec une désapprobation palpable. Il avait toujours eu du mal avec les sautes d'humeur de son coéquipier et même si cela n'avait jamais entaché leur amitié, il rêvait de savoir lui tenir tête un jour. Mais non. Il respectait trop cet homme au charme diabolique et se contentait de ramper à ses pieds, comme tous les autres. Aussi, pas une seule seconde il ne se douta que la divine espagnole était sur le point de lui offrir satisfaction et de l'aider à réaliser ce désir refoulé. Sans s'arrêter devant Maël, celle-ci fonça droit sur Graham et, sans une once d'hésitation, s'empara langoureusement de la bouche de ce dernier. L'arrogance de Lehman retomba immédiatement, accompagnant sa cigarette qu'il laissa s'écraser sur le sol. Non, pas lui. Pas Graham. Pas le seul homme sur cette Terre en qui il avait une confiance aveugle ; pas le seul homme à savoir le remettre à sa place ; pas l'homme qui lui avait offert les clés de ce monde ; pas le seul homme à qui il confierait sa vie. Toute cette foi que Quinn avait en son coéquipier se désintégra alors qu'il observait les mains de celui-ci que Soledad avait obligé à venir se poser sur ses courbes merveilleuses. La colère et la puissante jalousie qu'il avait réussi à enfermer en envoyant Cleveland à terre ressurgit non pas décuplé, mais centuplé, alors qu'il couvrait le duo d'un regard assassin. En une fraction de seconde, Sol avait mis un terme à une amitié de plusieurs années. Bien sûr, Graham n'était qu'un instrument, un objet que la belle Calderón utilisait à des fins vindicatives. La seule erreur de cet homme avait été de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment et, accessoirement, d'être le seul homme à qui Lehman avait offert sa confiance. A présent, il ne pouvait que craindre la réaction de celui qui avait été, encore quelques secondes plus tôt, son ami. Réaction qui n'arriva pas. Maël resta scotché sur place, comme blessé mortellement, juste capable de couvrir son partenaire d'un regard qui promettait un châtiment douloureux. Cruellement, Soledad venait de condamner une seconde personne. Bien sûr, Maël savait quel pouvoir elle exerçait sur la gent masculine, lui-même avait succombé à ce charme dangereux qui la caractérisait. Mais pour lui, quiconque posait les yeux sur la belle espagnole était fautif. Malgré son abandon deux ans plus tôt, il continuait de la considérer comme sa "propriété". Elle lui appartenait encore et toujours. Et s'il avait pensé avoir marqué son territoire à jamais, il devait bien admettre qu'il n'en était rien.

Sourd aux provocations de la jeune Calderón, Maël ne chercha même pas à la suivre du regard alors qu'elle lui tournait sournoisement autour. Les yeux posés sur son collaborateur, il cherchait douloureusement un moyen de retirer ce poignard qu'elle venait de lui enfoncer profondément dans le dos. Quel idiot il avait été de penser avoir obtenu le dernier mot. Une fois encore, Soledad affirmait son emprise sur lui et lui prouvait que, décidément, elle débordait de ressources et d'imagination. Et en plus de l'amertume qu'elle avait fait naître en lui, Lehman devait aussi faire face à l'humiliation publique dont il faisait l'objet. Le milieu entier avait observé la scène et semblait y trouver un divertissement certain. Une foule médusée que Sol se chargea de désintégrer en les renvoyant royalement à leurs occupations, son magnifique accent rebondissant avec autorité contre les murs de l'endroit. Enfin, après avoir glissé sensuellement quelques mots à Graham, elle s'en alla au bras de son cher et tendre qui était finalement parvenu à se relever, tout en envoyant à son ancien amant un baiser imaginaire qu'il accueilli comme de la provocation gratuite. De la joie de Maël, il ne restait rien. Il était là, amer, savourant douloureusement sa défaite, l'envie de s'en prendre ouvertement à Graham lui brûlant les entrailles. Il n'en fit rien pourtant et se contenta de s'approcher de lui, le regard brûlant d'un mécontentement qu'il ne pouvait dissimuler.
- Dis à Enrique et Raph que je les contacterai bientôt, ordonna-t-il sèchement à l'intention de son collaborateur. Se penchant légèrement, vers celui-ci, il ajouta sans même laisser le ton de la menace s'installer dans sa voix. Ne me poignarde pas dans le dos Graham, tu sais ce dont je suis capable...
L'homme lança à son coéquipier un regard appuyé avant de se diriger résolument vers Carlos. Ce dernier, témoin de la scène, accueilli Maël avec un léger hochement de tête, marquant ainsi sa désapprobation face à l'impulsivité de Lehman. Quarante minutes. C'était le temps qu'il avait fallu à Maël et Soledad pour animer la soirée ! Ces deux-là s'étaient surpassés. Cependant conscient que cette altercation avait été inévitable dès lors que Quinn avait pénétré l'endroit, Carlos écouta silencieusement ce que celui-ci avait à lui dire et afficha un petit sourire en signe d'adieu.
- Je crois qu'il est préférable que je m'éclipse. En ce qui concerne le travail que tu avais à me confier, je t'appellerai.



FIN, AHAH !
A bientôt pour de nouvelles aventures x)
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