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 Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell

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MessageSujet: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeJeu 20 Oct - 23:39

Je n'aurais jamais du revenir ici. Ce lieu m'était familier, mais en aucun cas mes pas auraient du à nouveau fleurer le sol. Maxwell. Je ne pleurais plus en pensant à lui et à son tact glacial dont il avait fait preuve à mon encontre. Or, il avait fallu que ce livre, retrouvé en rangeant ma bibliothèque dans ma chambre, tombe entre mes mains et que je grimace. Ce livre était à Maxwell et j'avais carrément oublié de le rendre, et qu'il était chez moi. Ironie du sort c'était Shakespeare, et non ce n'était pas le drame de Roméo et Juliette, mais plus celui de MacBeth. J'avais balancé le livre sur la table basse de mon salon avant de soupirer longuement et de passer une main dans mes cheveux. Ma nouvelle colocataire n'était pas là, c'était mon jour de congé et j'étais bien décidé à ce que ce manuscrit ne reste pas une minute de plus dans mon appartement. Enfilant une veste sur ma chemise, j'enfilais mes ballerines et pris le livre ainsi que mon sac avant de claquer la porte. Ce n'était pas de façon très cordiale que j'irais le voir et je le savais pertinemment. Non, je ne lui dirais pas bonjour, oui je devais être polie avec autrui mais avec lui? A quoi bon? Puisqu'il m'avait carrément dit de quitter sa vie, et aussi des horreurs que je n'oserais répéter tellement les propos avaient été blessant. En passant j'avais croisé mon concierge qui me déclara qu'il fallait vraiment que je relève ma boîte aux lettres, et me demanda même des nouvelles d'Ismaël. Nouvelles, que je n'avais pas. J'avais appelé chez lui, et dès que sa mère avait entendu mon prénom, elle m'avait raccroché au nez. Sur son portable, il ne répondait pas non plus, et je commençais à me demander s'il allait me reparler. Il avait laissé le chien à l'appartement et à chaque fois que je regardais cette boule de poil, mon cœur se serrait. Mon meilleur ami m'avait laissé dans cette ville où je devais faire mes preuves. Preuve numéro une: rendre ce livre sans castrer Maxwell.

Il ne m'avait fallu pas longtemps pour apercevoir au loin la demeure des Hutchinson, on habitait dans le même quartier, à mon plus grand bonheur ou malheur. Un ranch. C'était très rural mais au moins on pouvait bien y vivre. J'avais franchi la petite barrière sans grande difficulté, j'avais même sauté par dessus, un jeu d'enfants que j'adorais faire. Heureusement que je ne m'étais pas ramassé par terre, car vu la boue, j'aurais eu l'air jolie après. Il fallait faire encore quelques mètres pour atteindre la propriété Il faisait beau et chaud, c'était un bon point. Dire qu'à cette époque à Londres, le froid était arrivé et qu'on sortait nos vêtements d'hiver alors qu'aujourd'hui je me baladais encore en jupe! J'étais enfin arrivée devant la porte, et alors que je m'apprêtais à sonner, j'entendis du bruit à l'arrière du jardin. Impeccable, j'allais lui donner son livre, faire demi-tour et repartir comme si de rien n'était. Je tournais au coin de la demeure, et je restais figer sur place. Ce n'était pas Maxwell, assise à la terrasse: Roxy. Une de mes plus proches amies en ville que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois, les derniers événements en date avaient fait que j'avais vu peu de gens. « Roxy?! » Je la regardais, enlevant mes lunettes de soleil, mon regard plein de surprise. Je ne savais même pas quoi dire, alors que c'était une amie, mais de la voir ici me posait une colle. Je m'approchais un peu vers elle avec un sourire. « Quelle surprise! Je ne m'attendais pas à te voir... » Je m'arrêta d'un coup quand je vis un ventre légèrement rebondi. Oh. Une boule me serra l'estomac, elle était enceinte. Elle avait bien de la chance... « Toutes mes félicitations... Et qui est l'heureux papa? » Pour moi c'était clair et net: ce ne pouvait pas être Maxwell. Déjà, car la dernière fois qu'on s'était parlé elle ne sortait avec personne.
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Roxanne L. Mcfire
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Roxanne L. Mcfire


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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeSam 22 Oct - 6:06

FLASHBACK

    « Roxy, me dit pas que tu vas acheter ce truc débile... » Lui confia Maxwell en désignant de son index un t-shirt surmonté d'un "Bébé arrive" au niveau du ventre. « Bah, pourquoi pas ? Figure toi que je n'ai pas honte de montrer que je suis enceinte, et autant en profiter, il est en solde! Et, parle mieux de mon futur t-shirt de femme enceinte tu veux. Je suis sûre que notre bébé l'adore déjà! » Rétorqua-t-elle malicieusement, un fin sourire au coin des lèvres comme à son habitude. Et oui, encore une fois, elle infligeait à sa moitié ses désirs de femme enceinte. Toutefois, aujourd'hui, ça n'était pas l'envie de chocolat, mais bel et bien de ce t-shirt qui mettrait en valeur son joli ventre rond. Et oui, déjà quatre mois qu'elle portait leur progéniture. Quatre mois qui leur avait permis d'obtenir un rendez-vous dans quelques jours pour une échographie, afin de savoir le sexe de leur futur enfant. Quatre mois déjà... Pour Maxwell et sa compagne, c'était une nouvelle étape. Roxanne découvrait les joies d'aborder le quatrième mois, tandis que Maxwell vivait à nouveau la joie d'être bientôt papa. En effet, la jolie brune avait à présent la chance de sentir son petit être évoluer dans son propre ventre. Et à vrai dire, il n'y allait point de main morte, lui qui passait la plupart de son temps ces dernières semaines à prendre son ventre pour un tambourin, l'empêchant bien souvent de dormir. Et c'était d'ailleurs Maxwell qui en payait les frais, étant donné que Roxanne se levait bien souvent, direction la cuisine pour la plupart du temps. Et oui, encore une étrange façon pour Roxanne de s'occuper à quatre heures du matin. Quoi qu'il en soit, Maxwell et elle étaient les futurs parents les plus heureux du monde.

    « On va à la caisse ? »


FIN DU FLASHBACK.

    « Bon, ça va pas plaire à papa mais toi aussi tu l'aimes bien ce t-shirt hein ? » N'importe qui aurait pu croire qu'elle parlait seule au sein de ce grenier réaménagé en chambre. Mais non, Roxanne parlait bel et bien à son ventre, dans lequel leur futur enfant continuait de grandir. Et vous vous en doutez bien, elle tenait entre ses mains ce fameux t-shirt, annonçant à tous qu'elle était bel et bien enceinte. A vrai dire, à présent qu'elle possédait ce petit ventre, il était impossible de faire croire à qui que ce soit qu'il s'agissait d'un embonpoint, dû à certains petits plaisirs gastronomiques. Non, elle était enceinte, et était même plutôt fière de l'exposer. Madame Pinker, leur "chère" voisine, avait d'ailleurs été la première à constater les faits, au plus grand regret de Maxwell, qui n'arrivait toujours pas à l'apprécier à sa juste valeur. Toutefois, ça n'était pas la question, étant donné qu'ils n'en étaient pas au point d'habiter au sein de la même maison, et heureusement en y repensant. Ce matin là, Maxwell s'était levé bien plus tôt que la jeune femme, visiblement enthousiaste à l'idée de pouvoir continuer un des derniers livres que Roxanne avait prit soin de lui acheter. La jeune femme se préparait donc, s'étant levée une bonne demie-heure après lui, à cause du chahut qu'avait décidé de faire le petit bout. Ce fut donc vêtue de ce fameux t-shirt de femme enceinte, accompagné d'un jean, ses cheveux attachés en un simple chignon, qu'elle prit la direction du salon, dans lequel elle comptait bien retrouver son cher et tendre. D'après la plupart des habitants de Lewis, elle était ravissante, épanouie. Épanouie ? Oui, elle l'était. Maxwell et elle faisaient parfois face à quelques disputes, mais le jeune homme s'ouvrait à elle de plus en plus, et c'était là une belle preuve d'amour.

    « Bonjour monsieur l'amateur de livres. A cette vitesse là, je crois que l'on va finir par louer les bouquins... » Lui confia-t-elle après avoir déposé un tendre baiser sur ses lèvres, un sourire malicieux au coin des siennes. Maxwell entamait en effet le dernier chapitre, du moins si Roxanne avait bien vu les quelques pages qu'il lui restait à lire. Alors qu'il levait les yeux vers elle, elle remarqua directement le regard qu'il prit soin de porter sur le fameux t-shirt, alors qu'elle le coupait dans sa lancée. « Chut, ce sera sans commentaire tu veux. J'aime ce t-shirt, et ton fils, ou ta fille, aussi. » Lui tirant la langue comme à l'époque de ses 10 ans, elle tourna talons, direction la cuisine, qui donnait sur une terrasse ensoleillée ce jour là. Préparant comme prévu leurs deux tasses de café, elle s'installa sur une des chaises de bois, après avoir appelé Maxwell. « Roxy?! » Ce fut une voix fluette qui la sortit de ses pensées, alors qu'elle sursautait, plutôt surprise. Levant les yeux dans la direction de cette voix, elle fit face à Lily, Lily Breaknow. Que faisait-elle ici ? Connaissait-elle donc Maxwell ? Étrange coïncidence n'est-ce pas ? Une chose était sûre, le jeune homme n'était sûrement pas au courant du fait qu'elle viendrait ce jour là, n'ayant rien confié à sa belle le jour précédent. « Quelle surprise! Je ne m'attendais pas à te voir... » Prenant soin de ne plus réfléchir au pourquoi du comment, Roxy prit soin de se lever, alors qu'elle laissait voir aisément à Lily qu'elle était enceinte. D'une part, par ce petit ventre, mais surtout grâce à ce t-shirt assez précis en soit.

    « Toutes mes félicitations... Et qui est l'heureux papa? » Elle eut à peine le temps de répondre, que Maxwell faisait son apparition sur la terrasse, après l'appel de la jolie brune quelques minutes plus tôt. « Et bien le papa est juste là. Mais... Je pense que je n'ai pas besoin de te le présenter, tu dois sûrement bien le connaître pour être ici. Ça fait plaisir de te voir en tous les cas! » Lui répondit-elle en souriant, alors que sa main droite reprenait sa place habituelle, c'est à dire sur son ventre. Sans même savoir, elle prenait la situation plutôt bien, alors qu'au fond Maxwell et elle étaient en froid. Sans même savoir, elle montrait également à sa moitié qu'elle appréciait énormément Lily, qu'il haïssait sûrement à l'instant précis. « Bouge pas, je vais te chercher un café, et assieds toi ce sera plus simple pour discuter! Maxwell prête lui ma chaise je m'occupe de ramener un tabouret. » Encore une fois, Roxanne continuait sur la mauvaise voie, l'invitant à s'asseoir alors que Maxwell l'aurait habituellement chassée.
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Maxwell Hutchinson
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Maxwell Hutchinson


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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeDim 23 Oct - 0:40



Je n’ai pas à attendre très longtemps pour entendre le vieux plancher du grenier craquer sous les pas encore novices de la jolie brune dont j’ai quitté les bras il y a quelques dizaines de minutes. Installé sur le fauteuil qui n’a pas bougé de l’endroit précis où mon grand-père l’avait posé, bien des années avant ma naissance déjà, je décroche mon regard des lignes du bouquin que j’ai entre les mains pour le lever distraitement en direction de l’escalier, alors qu’une vague sourire s’esquisse au coin de mes lèvres. La matinée est déjà bien entamée, j’espère pourtant que Roxanne ne vient de se lever seulement pour aller couvrir d’un drap ou je ne sais quoi la seule fenêtre du grenier, en grommelant après les rayons du soleil qui la traversaient, faute de rideaux, comme je l’avais déjà vue faire à quelques reprises, ces dernières semaines. Si elle avait eu pour habitude de se réveiller avant le soleil, alors que nous ne nous connaissions pas encore et qu’elle travaillait à l’école enfantine de Lewis, elle semblait avoir abandonné cette routine bien vite après qu’elle ait emménagé ici. Grand bien lui fasse ; enceinte, elle n’était nulle part ailleurs mieux installée que dans notre lit. Du moins, c’était mon opinion, opinion qu’elle était loin de partager. Les craquements ne se font plus entendre, je songe que j’ai visé juste en reportant mon attention sur le livre, dont je tourne la page, attaquant l’un des derniers chapitres. Pourtant, je n’ai pas le temps d’arriver au bout du premier paragraphe qu’elle apparait déjà dans le couloir, au fond des escaliers, et ça même si l’intérêt que je porte à l’auteur rend ma lecture bien trop rapide pour amortir réellement le prix de l’ouvrage. Elle ne manque d’ailleurs pas de me le faire remarquer après avoir déposé un baiser trop rapide à mon goût sur mes lèvres. Je me contente de lui répondre par un sourire, posant le livre ouvert sur mon ventre pour venir me redresser un tant soit peu dans le fauteuil, dont le grand âge m’oblige à adopter des positions assez particulières pour lui trouver encore un quelconque confort. Une grimace traverse mes traits lorsque je sens les muscles de mon dos tirailler douloureusement, me rappelant matin après matin que j’étais un rat de bibliothèque et non pas de garage, même si j’essayais de l’ignorer depuis que j'avais accepté l'emploi dans le sien qu’un ami de mon père m’avait proposé pour quelques temps, profitant que ce dernier, un ancien de la profession, m’ait suffisamment appris de choses au sujet de la mécanique. La grimace n’est que passagère mais suffit à cantonner le sourire qui trônait alors sur mon visage au coin de mes lèvres, avant que celui-ci ne disparaisse pour de bon lorsque je reporte mon attention sur ma jolie amoureuse et que mon regard ne détaille sa tenue. Elle arbore ce t-shirt, ce fameux t-shirt qui lui a valu quelques soupirs et grommellements de ma part lorsqu’elle l’a acheté, quelques jours plus tôt, malgré l’avis dont je lui avais fait part alors. Je m’apprête à réitérer la chose mais elle me coupe l’herbe sous le pied, affirmant une fois de plus qu’elle aimait le vêtement, rajoutant qu’elle n’était pas la seule puisque le bébé l’appréciait lui aussi. L’argument est tout à fait absurde mais m’empêche de protester, alors que je me contente d’un soupir, songeant que d’ici quelques mois, si tout se passait comme il se devait, son vote ne compterait plus double mais bien simple.

Je la suis des yeux alors qu’elle s’éloigne direction la cuisine, observant l’inscription aux formes manuscrites du maudis t-shirt. Elle disparait derrière le mur, mon regard reste posé là, dans le vide. Je devrais m’attendrir face à un tel vêtement, comme tout futur papa le ferait, et pourtant il m’agace, me dérange, presque autant que le sourire ravi de la voisine l’avait fait lorsqu’elle m’avait félicité après avoir longuement louché sur le ventre à peine rebondi alors que Roxanne. Il était évident qu’elle allait bien finir par s’en apercevoir mais j’aurais préféré retarder ce moment le plus loin possible, comme si quelque chose me forçait à vouloir garder ça pour nous, le plus longtemps possible. Je n’avais pas honte, loin de là, ni même peur que cela se sache, et pourtant je redoutais à chaque nouvelle sortie en ville de croiser un ami, une connaissance, un cousin, quiconque pourrait me connaître de près ou de loin. Par chance, ça n’était pas encore arrivé, outre la voisine – même si, commère comme elle l’était, elle n’allait pas garder ça pour elle bien longtemps.

Je ne sais pas si c’est le fait de penser à quelque chose que j’espérais ne jamais voir se faire et que cela se produise l’instant suivant ou bien alors simplement de reconnaître les traits de Lily qui m’a le plus horrifié au moment où je rejoignais Roxanne. Je m’arrête, à peine sorti par la porte fenêtre, les mâchoires soudainement serrées ; la jolie brune, tout sourire, me désigne d’un petit geste en répondant à la question qui a eu le temps de me parvenir. J’aimerais qu’elle n’ait rien répondu, j’aimerais avoir été là un instant plus tôt pour l’en décourager, comme je l’avais imaginé si ce genre de situation se présentait un jour à nous. Mon regard croise celui de l’anglaise, j’y trouve un éclat surpris, noyé au fond d’une mer de glace que je lui retourne instantanément, délaissant mon air démuni pour une froideur toute impassible. Submergé par un flot de souvenirs, bien peu plaisants de notre dernière rencontre, je l’assassine du regard, alors que Roxanne, insouciante de l’atmosphère de plomb qui vient d’embaumer l’air alentours, contredit tous mes sentiments actuels pour l’inviter à se joindre à nous. J’aimerais dire quelque chose, je n’arrive qu’à froncer les sourcils en cherchant son regard qu’elle ne me porte pas, déjà de retour dans la cuisine pour accueillir notre invitée dans les formes. Alors, je décide de faire comme elle, et je reporte mon attention sur cette dernière, retrouvant toute la rigueur sèche et glaciale qui est de mise. Je me rends compte, une fois l’instant de surprise passé, que sa présence m’affecte brutalement, ce n’était pas seulement de cette haine que je ruminais depuis quelques semaines maintenant, mais aussi cette douleur, cette douleur que je redoutais tellement. Elle connaissait mon vécu sûrement mieux que n’importe qui à Lewis, elle avait eu un rôle dans cette vie que je partageais alors avec mon premier amour, notre fille ; c’était ça que je voulais éviter en essayant de taire la nouvelle de cette grossesse, croiser des regard surpris, étonnés de me voir continuer une vie qui ne devrait pourtant ne plus avoir de sens. « Je peux savoir ce que tu fous là ? » Je jette un rapide coup d’œil en direction de la maison l’instant suivant, l’impulsivité m’a fait parler trop fort, trop vite. Je reprends ma contenance, impassible, lorsque je fais un pas vers elle et je lance sur demi-ton amer avant qu’elle n’ait pu me répondre. « En fait, non. Je n'en ai rien à faire. Tu dégages d’ici tout de suite, je crois qu’on a été suffisamment clair la dernière fois. » Je serre les mâchoires et jette un nouveau regard par-dessus mon épaule lorsque du bruit se fait entendre, trahissant l’air que je voudrais glacial par l’affolement de mes pensées, comme l’a déjà fait ma voix, bien trop rapide. Mon cœur suit le rythme, presque blessant, mais a le mérite d'embrumer mon esprit, pour une fois; je n'ai pas l'occasion de me demander d'où et pourquoi Roxanne la connait.


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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeDim 23 Oct - 4:02

Pendant une minute je ne compris pas à ce qu'elle voulait dire par le fait que le père était là. Le père de Maxwell? Absurde et de très mauvais goût... Donc il n'y en avait plus qu'un. Mes muscles s'étaient comme figés et j'avais l'impression que le temps s'était arrêté. Ce n'était pas possible que ce soit lui le père de l'enfant de mon amie! Non je refusais de l'admettre! Si j'avais pu j'aurais même demandé une machine à remonter le temps et j'aurais tout fait pour qu'ils ne se rencontrent pas. Je ne voulais pas qu'elle ait le cœur brisé comme Max m'avait fait une semaine plus tôt. Ainsi, on aurait cru que je m'étais transformée en statue à tel point que je ne bougeais plus. Mes neurones étaient en train de se connecter entre eux pour que j'accepte ce qu'elle venait de dire, au lieu de ça, je continuais à sourire comme la fille la plus débile du monde. Sérieusement! Maxwell! Roxanne! Ensemble! J'avais bien du mal à avaler la nouvelle, et je savais que croiser mon ex-ami n'arrangerait rien de bon... « Oui, ça me fait plaisir de te voir aussi, ça fait longtemps. » Même trop longtemps, puisqu'en l'espace de quelques mois elle avait eu le temps de tomber enceinte et que je n'avais même pas été au courant, ce que je le concède puisque j'avais eu peu de temps à moi ses derniers mois. J'avais encore du mal à me faire à cette idée, même si je trouvais l'idée du tee-shirt excellente. Je n'aurais jamais osé acheté ça, et mon meilleur ami m'avait tari pour que le prenne en disant qu'il pourrait rire un bon coup. Chose que je n'avais pas faite. Sur Roxanne, avec son caractère joviale cela lui allait très bien et je pouvais constater qu'elle était rayonnante. Après tout si elle était heureuse, je n'avais pas le droit de le lui gâcher avec mes conflits avec l'heureux papa. J'aimais Roxanne énormément et rien que de penser qu'on pouvait lui faire du mal me tordait l'estomac. Non, je ne lui dirais rien et j'agirai comme une excellente amie, en ne pensant qu'à elle et ce petit bout, et en irradiant Maxwell de ce cadre de bonheur.

Justement, en parlant du loup on en voit la queue! Maxwell venait de sortir de la maison et vu son regard je n'étais pas la bienvenue. Sans déconner... Roxanne gardait son air joviale, insouciante pendant que nos regards avec Max' lançaient des éclairs, il y aurait même pu y avoir un vrai éclair et un gros coup de tonnerre que cela ne serait pas étonnant. Pourtant, le soleil était de plomb. Mon amie était rentrée en me passant sa chaise et me disant de m'installer, elle m'invitait, et vu l'air de Max je n'étais décidément pas la bienvenue ici. J'étais restée de marbre, à ma place quand il me demanda ce que je foutais ici. « Je suis venue te rendre ton livre. Merci de l'amabilité, j'aurais pu le bruler si tu veux, mais je sais que tu aimes Shakespeare donc je me suis dit qu'avec mon bon fond j'allais quand même affronter le dragon telle une héroïne de science-fiction et de te rendre MacBeth. » En disant ces mots, je lui lança le livre pour qu'il l'attrape. Oh oui, j'étais bien gentille de ne pas avoir directement brûlé le livre, mais c'était Shakespeare... pour moi, il avait une place importante. Ce dramaturge anglais pouvait vous faire passer des messages avec ses répliques et tirades même au XXIème siècle. Il voulait que je dégage, et le merci dans tout ça? Je pouvais me le foutre là où je pense je crois. J'avais hâte que Roxy revienne avec son sourire et sa bonne humeur, car franchement, je n'étais pas prête à supporter un post-Maxwell-pétage-de-cable. En le regardant, je fronça les sourcils avec un petit sourire aux lèvres. « Désolée, Roxanne m'a invité à ce que tu constates, et je compte bien passer du temps avec mon amie que je n'ai pas vu depuis quelques mois! » Je pris la direction de la petite table avant de m'y assoir et de poser mon sac à terre. Ça allait l'énerver, je le savais et je comptais bien en profiter. J'étais chez lui, en terrain conquis et pourtant je me sentais terriblement...bien! Peut-être que le caractère apaisé de Roxy déteignait sur moi.

« Après tout, tu ne sais même plus ce qu'est le mot amitié. Prends-en de la graine. » fis-je en sifflant avant de sourire de toutes mes dents quand Roxanne revint. Elle m'avait terriblement manqué, et même si ce parasite pas loin de moi était le père du petit qu'elle portait dans son ventre, tant pis, il apprendra bien plus tard que son père est un gros connard par sa tata Lily. Oui, ca vit allait devenir un enfer maintenant que j'étais entrée de nouveau dans sa vie, pour le meilleur et pour le pire. « Merci pour le café Roxanne, j'apprécie fortement venant d'une amie que je n'ai pas vu depuis quelques temps. Puis tes cafés sont toujours les meilleurs! »
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Roxanne L. Mcfire
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Roxanne L. Mcfire


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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeDim 23 Oct - 5:23



Déjà plus de quelques mois que Lily et Roxanne ne s'étaient plus vues. C'était donc une coïncidence qu'elle connaisse Maxwell, une belle coïncidence qui leur permettrait de rattraper tout ce temps perdu. Cependant, la jolie brune n'était sûrement pas au bout de ses peines, sachant qu'elle était bien la seule et unique à être joyeuse dans l'histoire. Toutefois, étant dos à Maxwell, elle n'avait pu voir les éclairs qu'il avait lancé à la jolie blonde à l'aide d'un seul regard. A vrai dire, il ne valait mieux pas qu'elle discerne ne serait-ce qu'une infime partie de ces éclairs, sous peine de réellement douter quant au fait qu'ils soient réellement amis. Lily avait toutefois une bonne raison pour venir ici, et en plus à l'improviste. Tout avait donc été assez vite, alors que Roxanne s'était précipitée dans la cuisine afin de préparer un café à leur hôte. Capsule déposée dans la machine, il ne restait plus qu'à attendre. Cependant, la voix de Maxwell fut assez haute pour résonner dans la cuisine, alors que la jolie brune haussait les sourcils, assez intriguée. « Je peux savoir ce que tu fous là ? » Ça n'était pas le genre de phrases que l'on confiait à l'une de ses amies n'est-ce pas ? Sans compter le ton qu'il avait adopté pour la prononcer à leur invitée, qui n'était pas des plus rassurant. Peut-être était-ce pour... Rire ? En tous les cas, Roxanne était loin de trouver cela marrant. Quoi qu'il en soit, elle se concentra à nouveau sur le fameux café, qui était bel et bien prêt à servir. Comme à son habitude, en tant que grande perfectionniste en son genre, elle déposa la tasse sur une petite coupelle assortie, accompagnant la boisson chaude d'un petit chocolat au lait. Roxanne, ou l'art de vous chouchouter en tant qu'invité. De quoi donner l'eau à la bouche de plus d'un, soyez en sûr. Et encore, Roxanne n'était pas la reine du café, mais du chocolat chaud, comme Maxwell avait pu le constater alors qu'ils se connaissaient encore qu'à peine. C'était d'ailleurs la seule chose qu'il savait d'elle autrefois, comme il le lui avait si bien dit.

La jolie brune était donc prête à entrer en scène, plateau en main, afin de ne pas se surcharger avec les quelques petites viennoiseries qui accompagnaient la délicieuse boisson. « Et voila, un bon café et quelques viennoiseries. Elles viennent de la boulangerie du coin, tu vas voir, elles sont à tomber! » Voila qu'elle revenait avec sa bonne humeur, déposant le fameux plateau tout en prenant rapidement une chaise dans la cuisine, afin de prendre place aux côtés de la jeune femme. « Merci pour le café Roxanne, j'apprécie fortement venant d'une amie que je n'ai pas vu depuis quelques temps. Puis tes cafés sont toujours les meilleurs! » Pourquoi insistait-elle sur le mot "amie" ? Insinuait-elle quelque chose ? Fronçant à nouveau les sourcils tout en prenant sa tasse de café dans sa main gauche, Roxanne but une gorgée, avant de s'apercevoir que Maxwell ne s'était toujours pas assis. Ce fut cette constatation qui la poussa à lever le regard vers sa moitié, qui semblait... Sur les nerfs ? Et encore, c'était peu pour décrire son état. A voir le regard qu'il portait sur Lily, qui elle aussi avait entamé son café, il était... Sans commentaire. « Chéri tu... Tu ne t’assoies pas ? » Question bête n'est-ce pas ? Il semblait d'ailleurs ne point l'avoir écoutée, portant toujours ce regard accusateur sur Lily. Et alors que Lily semblait ignorante face à ce regard, Roxanne comprit enfin la situation. Voila donc pourquoi Lily était venue à l'improviste. Maxwell ne l'avait point invitée, non au contraire il avait même prévu de ne plus jamais la revoir, et pour de bonnes raisons.

« Je... Qu'est ce qu'il se passe entre vous ? J'ai du rater un épisode là. » Secouant la tête tout en déposant son café sur la petite table extérieure, elle déposa ses deux mains sur son ventre, interrogeant du regard à la fois Maxwell, mais aussi Lily, qui était juste en face d'elle. Autant mettre les choses une bonne fois pour toute sur la table et s'expliquer n'est-ce pas ? Voila comment Roxanne voyait la situation. Toutefois, elle était loin de se douter qu'elle venait de déclarer définitivement la guerre de la parole entre Lily et Maxwell.

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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeDim 23 Oct - 6:46



J’ai envie de la tuer, littéralement. Je m’en rends compte à mon sang qui se met à bouillonner, à l’instant même où elle ouvre la bouche pour répondre à ma question alors que je venais de rectifier et de l’en décourager, puisque je ne m’intéressais pas. Au fond de moi, peut-être bien qu’une once de curiosité m’animait face à la raison de sa venue, mais ce n’était qu’une goutte de pluie dans un océan de rancœur, d’animosité. Je n’avais appris que trop bien à me désintéresser de la vie des autres, alors, qu’elle vienne pour cracher à la figure tous les remords qu’elle avait encore dans le canon de son fusil ou pour s’excuser, je n’en avais rien à secouer, du moment qu’elle allait le faire ailleurs, loin de moi, loin de cette maison qui était la mienne. Je m’en rends compte aussi au petit sourire qui s’éprend de ses lèvres lorsqu’elle reprend la parole, après m’avoir lancé le livre d’une manière assez sournoise pour que je manque de peu de le prendre en pleine figure. Je serre mes doigts sur celui-ci, fantasmant qu’il s’agissait de la gorge de la blondinette à la place de cette couverture de cuir. J’avais oublié que je le lui avais prêté ce bouquin, j’avais même oublié ce dernier tout court. J’appréciais Shakespeare, comme chaque amateur de littérature je suppose, mais pas au point de me replonger à plusieurs reprises dans ses œuvres, contrairement à Lily si j’en croyais mes souvenirs. Peut-être bien que je m’en étais rendu compte un jour, en rangeant pour la énième fois la bibliothèque qui occupait toute une pièce du grand duplex que je partageais avec Zoey, à Boston, sans plus m’en soucier. Mais aujourd’hui, comme aurait-pu m’en rendre compte ? Si j’avais cherché à retrouver l’exemplaire, j’aurais songé qu’il était parti en cendres en même temps que l’appartement. Elle joue de la situation comme j’aimerais m’amuser avec ses tripes une fois que je l’aurais égorgée, associe le geste à la parole en venant s’asseoir à la table comme l’avait encouragée Roxanne quelques instants plutôt. Elle commet l’affront en ne me quittant pas des yeux, je suis incapable de lui répliquer quoi que ce soit sans briser les efforts que je fais pour être discret. Elle le sait parfaitement, elle le voit à mes poings qui se serrent à la mesure de mes mâchoires, alors qu’elle, elle arbore toujours ce sourire horriblement ravi. Elle souffle une dernière fois sa hargne avant que Roxanne ne nous rejoigne et que la blonde retombe dans la décontraction la plus parfaite, la plus hypocrite.

« Chéri tu... Tu ne t’assoies pas ? » Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé avant que Roxanne, assise en face Lily, ne lève la tête vers moi et me pose cette question. Si je ne réponds rien, elle ne manque néanmoins pas de m’arracher de mes pensées, assassines et furibondes au fur et à mesure que j’observais cette garce jouer des mots pour mieux m’agacer encore. Je ne détache pas mes rétines glaciales de son visage, jusqu’à ce qu’un éclair traverse mon corps, des pieds à la tête, chassant le nuage désordonné de mes songes pour y planter une idée. Elle voulait jouer, même si elle savait que j’étais bien meilleur, comme elle l’avait dit à notre dernière entrevue ? Et bien, nous allions jouer. Je tire la troisième chaise et m’y installe, m’attelant à faire disparaître toute trace de froideur de mes traits, pour mieux détacher enfin mon regard de Lily au profit de ma moitié, qui s’interroge soudainement sur la tournure de la situation. Sourire au coin des lèvres, j’hausse un sourcil, l’air désinvolte. « Ce n’est rien, c’est juste la surprise de se retrouver. Tout va bien. » Ma voix ne me trahit aucunement mais je sais bien que Roxanne n’en croira pas un mot, ne sachant que trop bien à quel point je me montrais désagréable, méchant avec chaque personne qui croisait ma route. Je m’empresse donc de détourner la conversation, mes yeux glissant une seconde à peine sur la café fumant qu’elle vient de servir à l’invitée, à l’indésirable. « J’espère que tu ne lui as pas fait un décaféiné à elle aussi, ma puce. » Je marque un temps d’arrêt, un sourire prenant place au coin de mes lèvres lorsque Roxanne vient croiser son regard au mien, un peu interloquée. Même lorsque nous n’étions qu’à deux, j’étais plutôt réservé quant aux petits noms affectifs, alors, en présence d’un tiers… Pour parfaire la surprise, ma main se glisse sur son épaule, douce et amoureuse, moi qui restais d’habitude si parfaitement interdit en public. Je tourne la tête vers Lily tout naturellement, avant de reprendre, un instant de silence plus tard. « Par chance, elle n’a pas à renoncer au goût d’un vrai café pour ça. Elle n’est pas enceinte, elle. » J’ai délaissé le bras de la future maman pour attraper mon propre mug alors que je parlais et je ponctue ma phrase d’un sourire mauvais. Sourire que je cache aussitôt à Roxanne, derrière la tasse que je porte à mes lèvres, tout en laissant mon regard, toujours planté sur Lily, prendre un éclat tout à fait explicite.



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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeDim 23 Oct - 7:41

J'étais ravie de retrouver Roxanne et j'avais tant de choses à lui raconter... Dommage pour moi que son petit ami n'était autre que Maxwell. Je lui en voulais toujours de son comportement de la semaine passée et je ne comptais pas être gentille envers lui. Je voulais tout simplement faire comme s'il n'existait pas pendant ma discussion avec mon amie. A ses yeux de toute manière, je n'étais pas la bienvenue ici, tant pis pour lui, il faudrait qu'il s'y fasse, car si Roxy avait emménagé ici, je viendrais la voir très souvent. En plus, j'habitais à quelques mètres. Vraiment Maxwell, pas de chance. Je savais très bien qu'il contenait sa rage en compagnie de sa petite amie, et ca me faisait souffrir de le voir bouillir sans pouvoir exploser de colère. Je m'étais assise, ayant réuni mes mains entre elles en attendant que Roxanne revint avec le café qu'elle m'avait gracieusement proposé. Durant le temps d'attente je sentais bien son regard flamboyant sur moi et j'en avais strictement rien à faire. Avec le temps, on grandi et on muri, donc ce genre de comportement ne m'atteignait point. Justement, Roxanne revenait avec des pâtisseries en plus. Il paraissait qu'elles étaient délicieuses et connaissant ses goûts je ne pouvais qu'approuver. Des croissants, des pains au chocolat, bref un régal pour les yeux comme pour les papilles. J'avais pris ma tasse de café avant de boire quelques gorgées. Je n'étais pas spécialement fan de ce genre de breuvage, préférant le thé, anglaise oblige, mais une tasse de temps en temps ne me faisait pas de mal. J'étais ravie de la voir et ce sourire sur ses lèvres me confirmaient qu'elle était heureuse.

Sourire qui s'éteignit bien vite quand elle vit le malaise entre moi et Maxwell. Je n'avais même pas envie de répondre à sa question. Tout simplement, parce que je voulais faire comme si nous étions que nous deux, j'avais même envie de dire ''mais de qui tu parles?'' mais je n'allais pas me rabaisser à ce niveau de gaminerie. Il lui demanda si elle n'avait pas fait de décaféiné pour moi aussi, quelle superbe discussion... J'en avais strictement rien à faire... quand... Ma tasse était littéralement tombée sur la table, renversant le contenu. Non, ce coup là c'était vraiment dégueulasse. Ma mâchoire s'était crispée et mes mains tremblaient. Je n'aimais pas que l'on ressasse le souvenir de ma petite fille, décédée sans que j'ai pu la prendre dans mes bras. C'était terrible, et je me souvenais de ce jour parfaitement. Aujourd'hui, j'aurais du pouponner s'il n'y avait pas eu cet accident, au lieu de ça j'étais à cette table et Maxwell venait de me donner un coup de poignard en plein cœur. Je ne pleurais pas, aucune larme ne venait perler à mes joues. Peut-être car je pensais plus au bien être de Roxanne que le mien. Je savais qu'en étant enceinte, les émotions étaient décuplées et je ne voulais pas qu'elle pleure à cause de ça. Je m'adossais à ma chaise en regardant Maxwell avec un regard noir, comme les ténèbres, furieuse... Pourtant ma voix était calme. « Ouah Maxwell comme c'est délicat de ta part de parler de la perte de mon bébé ainsi. Tu dirais pareil si Roxanne perdait votre enfant? » Je serrais les dents, franchement j'espérais que cela ne se produise pas, mais là j'étais vraiment écœurée. Je me tournais vers Roxanne qui se demandait sans doute pourquoi une telle phrase était sortie de ma bouche: « Je suis désolée Roxy ce n'est pas contre toi. C'est juste que moi aussi je sais ce que c'est d'être enceinte, on s'est pas vu pendant un moment et au sixième mois j'ai fait une fausse couche, et ton petit-ami ci-présent ne peut pas s'empêcher de me blesser en me le rappelant. »

Je connaissais Roxanne par cœur et je savais qu'elle ne tolérait pas ça. Je ne voulais pas la peiner, je ne voulais pas la faire souffrir, mais Maxwell me cherchait et il allait bientôt me trouver. Je pris la tasse pour la remettre droite avant de prendre un croissant dans la corbeille et d'en manger un bout. Après avoir avalé ma bouchée je repris de plus belle: « Ton petit ami était un de mes meilleurs amis à Lewis il y a quelques années. La semaine dernière je l'ai revu après un silence radio, et depuis il m'a viré de sa vie sans crier gare. A présent je me dis que je n'ai plus à faire un pas vers lui vu comment il se conduit comme le pire des connards. » J'en avais sur le cœur et mes phrases sortirent toutes seules sans que je prenne le temps de réfléchir, mais qu'est ce qu'on y pouvait quand on avait le cœur débordant d'émotions? Un petit sourire au coin était venu s'afficher sur mes lèvres. « Je suis juste venue lui rendre son livre qu'il m'avait prêté avant de partir de Lewis et que j'ai retrouvé en rangeant mon appartement et voilà comment je suis reçue. » Fis-je simplement avant de regarder Roxanne avec un sourire. « Ne t'inquiètes pas Roxy, je ne veux pas que tu te tourmentes et je suis très heureuse de te voir aujourd'hui. »
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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeDim 23 Oct - 8:39



Il avait suffit de quelques minutes pour que Roxanne comprenne leur petit jeu. A vrai dire, ça n'était pas quelque chose que l'on pouvait qualifier de jeu, mais c'était tout de même très mal joué. Eux qui essayaient de se cacher derrière de faux sourires, dissimulés derrière leurs tasses, ne faisaient qu'accentuer ce mal être qui emplissait petit à petit la jolie brune. Après tout, comment réagir lorsque l'on se retrouve entre deux personnes que l'on adore, mais qui se détestent ? Grand dilemme n'est-ce pas ? D'un côté, sa moitié, de l'autre, une de ses plus grandes amies. De quoi se poser de longues et d'importantes questions. Quoi qu'il en soit, Roxanne voulait mettre les choses au clair, quitte à remuer le couteau dans la plaie. Après tout, qui ne tente rien n'a rien n'est-ce pas ? C'était aujourd'hui une bonne occasion de les réconcilier ? Cependant, Roxanne était bien trop naïve sur ce coup, sachant qu'il était déjà trop tard pour qu'ils se sautent dans les bras. En tous les cas, ce fut Maxwell qui prit la parole le premier. « Ce n’est rien, c’est juste la surprise de se retrouver. Tout va bien. » Il se fichait d'elle ou bien... ? Roxanne le connaissait en effet assez pour savoir qu'il lui mentait, et que ce sourire, caché derrière sa tasse, n'annonçait rien de bon pour Lily. Tout était donc assez flou dans l'esprit de notre jeune femme, qui tentait de comprendre la situation, en vain. « J’espère que tu ne lui as pas fait un décaféiné à elle aussi, ma puce. » Roxanne eut du mal à comprendre cette phrase, qu'il ponctua toutefois d'une fin. « Par chance, elle n’a pas à renoncer au goût d’un vrai café pour ça. Elle n’est pas enceinte, elle. » En y repensant, il venait bien de l'appeler... Ma puce ? Étrange, lui qui n'avait pour habitude d'opter pour ces petits noms, et cela même quand ils étaient seuls dans la même pièce.

Encore une fois, Roxanne n'eut le temps de dire quoi que ce soit que c'était au tour de Lily d'agir, ou plutôt de prendre la parole. « Ouah Maxwell comme c'est délicat de ta part de parler de la perte de mon bébé ainsi. Tu dirais pareil si Roxanne perdait votre enfant? » Ce fut à cet instant précis que Roxanne faillit s'étouffer avec une des gorgées de son café, assez choquée sur le moment. La perte de son bébé ? « Je suis désolée Roxy ce n'est pas contre toi. C'est juste que moi aussi je sais ce que c'est d'être enceinte, on s'est pas vu pendant un moment et au sixième mois j'ai fait une fausse couche, et ton petit-ami ci-présent ne peut pas s'empêcher de me blesser en me le rappelant. » En l'espace de quelques minutes, Lily comblait l'incompréhension de Roxanne face à cette histoire de bébé. Sa réaction ? Elle grimaça, d'une part parce que cette histoire était triste, mais d'autre part parce que le petit être qui grandissait en elle faisait à présent des siennes, prenant son ventre pour un réel punching ball. Par chance, la suite de l'histoire lui permit d'oublier quelque peu cette douleur quasi insupportable. « Ton petit ami était un de mes meilleurs amis à Lewis il y a quelques années. La semaine dernière je l'ai revu après un silence radio, et depuis il m'a viré de sa vie sans crier gare. A présent je me dis que je n'ai plus à faire un pas vers lui vu comment il se conduit comme le pire des connards. » Maxwell... Meilleur ami... Lily... Connard. Globalement, tout se résumait à ces quelques mots. Quelle fut à nouveau la réaction de Roxanne ? Et bien à vrai dire, encore une fois vous vous en doutez, elle n'eut le temps d'ajouter quoi que ce soit. « Ne t'inquiètes pas Roxy, je ne veux pas que tu te tourmentes et je suis très heureuse de te voir aujourd'hui. »

Sauf qu'au moment où elle pouvait enfin parler et s'exprimer sur ces quelques problèmes, elle fut prise d'un coup de chaud, alors que quelques gouttes de sueurs faisaient leur apparition sur son front. « Maxwell tu... Tu veux bien aller chercher les médicaments du docteur Shepard s'il te plaît ? » Roxanne ne se sentait pas la force de bouger. Poser cette question prouvait à Maxwell qu'elle n'était pas dans le meilleur des états. Poser cette question inquiéterait donc au plus haut point le jeune homme, vous vous en doutez bien. Pourtant, elle tentait de sourire, malgré cette douleur qui l'assaillait. « Je suis désolée Lily mais... » Un léger "aoutch" s'échappa de ses lèvres entrouvertes, sans même qu'elle ne le veuille réellement, alors que sa main agrippait légèrement son t-shirt. Décidément, en plus de ne rien comprendre, il fallait encore que la malchance tombe sur elle.

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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeLun 24 Oct - 10:46


L’anse s’échappe de ses doigts, la tasse tombe et se renverse sur la table. Un nouveau sourire brûle à mes lèvres, de pair avec la gorgée café que je prends. Je suis parfaitement conscient d’à quel point je me montre odieux en faisant allusion à cet événement de la vie de Lily, qu’elle m’a confié récemment, alors qu’elle pensait encore retrouver face à elle celui qui avait été son ami depuis des années. Je ne connais que trop bien cette peine de voir la chair de sa chair perdre la vie, même si nos deux cas différaient sur quelques points. Je sais qu’à sa place, entendre une telle méchanceté me détruirait, littéralement. Voir son enfant, cet être qu’on a tant aimé dès lors qu’on a appris son existence s’en aller était une chose suffisamment horrible et injuste, sans qu’on ait besoin qu’un abruti décharge sa hargne en remuant le couteau dans cette plaie qui ne se refermera de toute manière jamais. Et pourtant, la lueur nouvelle que prennent les iris de la jeune anglaise ne fait que me plaire davantage, me contenter dans mon envie de la blesser. Je sens le regard de Roxanne faire la navette entre nous deux, mais je ne me détourne pas de celui de Lily, m’en délecte. J’ai jaugé mes mots avec soin, trop vagues pour que la brune n’y comprenne une quelconque illusion, trop sadiques pour que la blonde les ignore. Je me dégoûte, je le sens de part et d’autre de mon âme, mais je ne m’en soucie pas. Voilà bien des mois que ce sentiment obnubile mes pensées, à chacun de mes gestes, à chacune de mes respirations, alors, une fois de plus ou une fois de moins… Seul ce petit sourire perce ma carapace, imperturbable. Du coin de l’œil, j’aperçois Roxanne qui s’apprête à sortir de son silence pour qu’on l’aide à faire de même avec son incompréhension, mais Lily la devance, sur un ton que j’aurais voulu plus affaibli. « Ouah Maxwell comme c'est délicat de ta part de parler de la perte de mon bébé ainsi. Tu dirais pareil si Roxanne perdait votre enfant? » Balle au centre. Mon sourire, vainqueur, s’efface aussitôt, même si j’ai envie de ricaner de la manière dont elle exprime le sens de ma phrase avec bien trop de détails pour que sa réplique ne soit adressée qu’à moi. Cette envie est cependant étouffée par la vague d’angoisse qui me parcourt lorsqu’elle suppose que la situation pourrait s’appliquer à Roxanne également. Je repose la tasse, expressif comme une porte de prison alors que mes pensées reprennent leur tourbillon assommant. Je ne lui réponds rien, je ne veux même pas y penser. Je me bats depuis des semaines contre ça, refoulant ces idées trop douloureuses, avec le peu de force que la dépression de laquelle je sortais à pas de fourmi m’a laissé. Je manque de faillir à cette tâche, d’ailleurs, mais Lily reprend la parole et me sauve, bien malgré elle, d’un plongeon dans mes songes et mes tourments, alors que, paradoxalement, c’était elle qui venait de mettre à mal ma confiance fragile en l’avenir.


Un sourire reprend le chemin de mes lèvres au fur et à mesure qu’elle accapare la parole. Il n’a plus grand-chose de provoquant, il n’exprime plus que l’amertume et le ressentiment que j’ai à son égard. Elle ne le voit pas puisqu’elle a tourné la tête vers Roxanne, s’adressant à présent à elle et non plus à moi. D’ailleurs, elle ne le fera plus, préférant rapporter mes horribles méfaits à cette dernière plutôt qu’à moi. Grand bien me fasse ; je n’avais pas besoin de l’entendre me dire une fois de plus quel être odieux et antipathique j’étais devenu. Je l’écoute cependant, l’agacement prenant de l’ampleur en moi au fur et à mesure qu’elle prône sa grande générosité face à mon sadisme déplorable. Pas un seul instant elle se remet en cause, préférant faire comprendre à ma petite amie qui j’étais réellement. Certes, j’agissais comme « le pire des connards » comme elle le disait si bien, mais si elle avait été aussi blanche et innocente qu’elle le sous-entend, rien de tout ça ne se serait passé. Sa dernière phrase m’arrache un sifflement, entre mes dents serrées, résultat d’un sentiment d’exaspération face à l’hypocrisie qu’elle y met, renforcé par mon agacement. Elle ne voulait pas la tourmenter, vraiment ? Que cherchait-elle alors à faire en me descendant en flèche alors que la jolie brune venait de me présenter comme étant le père de son enfant ? L’anglaise ne se rendait-elle pas compte qu’elle se trouvait pile au milieu du fossé qui se creusait entre elle et moi, alors qu’elle n’aurait rien du y faire en temps normal ? Un court silence s’installe, alors que je tourne la tête vers Roxanne, rien qu’une seconde. Je me questionne soudainement sur sa réaction, je me demande si seulement elle a suivi le cours du monologue précipité de Lily.

Peu importe, l’énervement gagne le round face à l’appréhension ; je reporte mon attention sur la blondinette, sourire horrible encadré par mes traits durs comme la roche. Je la jauge d’un regard mauvais, reprend la balle dans mon camp en en faisant de même avec la parole. « C’est bon ? Iseult a terminé de pleurer l’injustice de sa vie ? » Ma voix est basse, posée, dans la continuité du détachement dont elle avait fait preuve. « Maxwell tu… » La voix de Roxanne n’est qu’un nouveau bruit de fond dans ma tête. Je continue, bien moins serein. « Ça te plaît de jeter tous les torts sur moi pour les lui rapporter ensuite ? Tant qu’à faire, tu pourrais aussi parler de la fois où j’ai écrasé cet écu… » « Tu veux bien aller chercher les médicaments du docteur Shepard s'il te plaît ? » Le fil lâche, la guillotine s’abat. Les mots de Roxanne, pourtant portés par une voix bien plus discrète que la mienne à cet instant, fend l’air et me coupe dans mon élan. Immédiatement, Lily disparaît, de pair avec les battements que mon cœur rate. J’oublie la colère qui bouillonne pour tourner sur ma petite amie un regard démuni, vif. Les médicaments du docteur Shepard ? Elle m’aurait demandé d’aller déterrer un reste de cadavre au fond du domaine, mon sang se serait moins glacé. Ça aurait pu être une requête anodine, une manière de détourner la conversation, de m’éloigner le temps de quelques minutes en jouant avec ma corde sensible. Mais non, ça ne l’était pas. D’une part, parce qu’elle ne savait que trop bien que je m’inquiéterais instantanément si elle me parlait subitement de ça, d’une autre, parce que le sourire qu’elle essaye de me faire n’est qu’une pâle imitation, bien vite chassée par la grimace qu'il était censé dissimuler. Je fronce les sourcils, entrouvre les lèvres pour dire quelque chose mais n’arrive qu’à me retrouver l’instant suivant dans la cuisine, le placard ouvert pour y trouver la fameuse boîte de pilules, ignorant le feulement de Sammy le chat qui a eu le malheur de se trouver devant la porte au moment où je l’ai ouverte à la volée. Je reviens sur la terrasse avec le médicament, juste à temps pour voir Roxanne serrer avec force ses doigts autour de son t-shirt, le teint livide, vaguement recroquevillée sous la douleur. J’oublie que je déteste Lily, j’oublie toute retenue lorsque je tourne un regard anxieux vers elle, pour mieux lui lancer les clés du pickup, garé dans la vieille grange, que je viens de tirer de ma poche. « Va chercher la voiture. »



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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeVen 28 Oct - 8:26

Je m'étais figée en un instant. Voir Roxanne souffrir me faisait mal au cœur. De plus, je savais exactement ce que ses douleurs pouvaient provoquer que ce soit physique ou psychologiquement parlant. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. Les propos de Maxwell m'étaient complétement passés au dessus de la tête, il pouvait déclarer ce qu'il voulait je n'en avais que pour Roxanne. Etre enceinte était une joie chez toute femme souhaitant un enfant, en parallèle on était toujours tiraillé dans la peur de perdre l'être aimé. J'avais voulu tendre une main vers Roxanne pour lui demander ce qui était en train de se passer, mais je ne fis rien. C'était sans doute de ma faute, si je n'étais pas restée ici, si je n'avais pas lancer des répliques acerbes à Maxwell et inversement, elle n'aurait pas été stressé et énervé, elle n'aurait pas eu ses douleurs qui avaient l'air de la faire souffrir terriblement. J'avais bien remarqué le teint pâle de Max' à cet instant précis. Et? Rien, après tout je n'étais pas son amie, ce n'était pas à moi de le calmer... Je n'étais rien pour lui, donc pourquoi le soutenir? Il était partit à l'intérieur de la maison pour trouver les médicaments et je pris la main de Roxy dans la mienne. « Ça va aller Roxanne, ne t'inquiètes pas... Plus tu paniqueras, plus tu auras mal, essaye de souffler tout doucement... » Je n'étais pas médecin, ni infirmière mais je savais à quels points ces douleurs pouvaient être douloureuses, et j'espérais pour elle que cela ne se termine pas comme cela l'a été pour moi. Maxwell était toujours à l'intérieur de la maison et vu le bazar qu'il faisait il était complétement paniqué. Je n'irais pas le voir non, je préférais rester avec mon amie et tenter de la calmer pour qu'elle contrôle la douleur, même si en fin de compte, on ne pouvait jamais contrôler la lame perçante. « Je suis désolée Roxy, je n'aurais pas du rester... Cet atmosphère n'est pas bon pour toi et le bébé. » Au fond de moi je culpabilisais mais je ne pouvais rien faire de mieux. Puis, peut-être que tout cela se serait bien passé si Max n'avait pas remis sur le tapis ma fausse-couche? De toute manière, on ne le saurait jamais...

Justement revoilà monsieur qui se pointait et qui me lançait les clés en me demandant d'aller chercher la voiture. C'était une blague? J'avais une furieuse envie de le planter là en lui disant de se débrouiller tout seul comme un grand garçon, puisqu'à la base, il n'avait plus besoin de moi dans sa vie. Or, il y avait Roxanne et je savais que me défiler serait de la faire souffrir et de me prendre encore plus de reproches de la part de Maxwell. Ainsi, je refermais ma main sur le trousseau de clés, avant de me lever de ma chaise. J'aimerais bien rayer sa voiture pour voir sa réaction, mais il me tuerait à coup sûr. J'avais marché assez vite pour ne pas qu'il me reproche d'avancer comme un escargot, ce serait bien son genre! Avant d'entrer dans le garage et de déverrouiller la portière avant e m'installer au volant. Quelques réglages et je pestais contre cet engin. « Voiture de merde pour un petit connard. Ça fait un très bon mélange. » J'avais allumé le contact avant de sortir le garage et de m'approcher au plus près afin que Roxanne est le moins d'effort à faire. Je me demandais si monsieur me laisserait conduire, et si je grillais un feu tiens? Non, je n'étais pas si puérile. Je coupais le contact avant de sauter de la voiture afin que mes deux pieds touchent terre. Je voyais Roxanne souffrir, et ma boule au ventre se serrait. Quand Max' passa près de moi, je déclara: « je vais conduire, tu pourras rester près d'elle pour la rassurer, elle en aura besoin. Plus elle va stresser, plus les douleurs s'accentueront. » Je ne lui avais même pas laisser le temps de répondre que je me réinstalla au volant. Je savais au fond de moi que cela le faisait chier que je conduisais sa voiture. Et après? Ce n'était pas le plus important dans cette histoire!
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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell   Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell Icon_minitimeDim 30 Oct - 11:08



    Roxanne avait bel et bien tenté de se taire afin de les laisser terminer. Toutefois, son ventre l'avait bien trop tiraillée pour qu'elle les laisse s'entretuer ainsi. A vrai dire, cela l'arrangeait car la situation allait bien trop loin. Elle qui avait pensé pouvoir les réconcilier, c'était bel et bien raté. Pourtant, sans même le savoir, inconsciemment, elle permettait de calmer le jeu grâce à ce petit être qui avait décidé de mettre un peu d'ambiance ce matin là. A vrai dire, la jolie brune aurait préféré que tout se passe bien, et qu'elle n'ai à demander ces foutus médicaments à Maxwell. Mais là, elle n'avait plus le choix, c'était ça, ou souffrir et non en silence, mais à l'aide de gentils petits "aïe" et "ouille". Souffrance à la façon Roxanne messieurs dames. Mais revenons en à nos moutons! Roxanne avait donc coupé les deux "amis", optant pour les médicaments. Toutefois, elle savait pertinemment que Maxwell allait réagir au quart de tour, et qu'il appellerait sûrement le médecin pour qu'il vienne leur faire une petite visite à domicile. Cependant, la situation s'annonçait bien pire... « Va chercher la voiture. » Cette phrase, Maxwell l'adressait sans aucun doute à Lily, qui semblait paniquée elle aussi par la situation actuelle, dont elle se sentait sûrement coupable. Où comptait-il l'amener ? Non... Mais non, Maxwell ne comptait pas l'amener à l'hôpital, c'était une belle blague de sa part. « Mais non Maxwell je... » Encore une fois, elle passait inaperçue dans ce beau paysage, tenant la chandelle à deux inquiétés de la vie. Elle les comprenait, mais de là à ce qu'ils en oublient la principale intéressée tout de même...

    « Ça va aller Roxanne, ne t'inquiètes pas... Plus tu paniqueras, plus tu auras mal, essaye de souffler tout doucement... » Heureusement, Lily fut là pour la rassurer, alors qu'elle commençait réellement à s'inquiéter elle aussi de la situation. Et si le bébé allait mal ? Et si les prédictions de la jolie blonde étaient vraies ? Peut-être allait-elle elle aussi le perdre ? Chassant rapidement ces tristes idées de son esprit, Roxanne se concentra sur sa respiration, comme le lui avait conseillée son amie. « Je suis désolée Roxy, je n'aurais pas du rester... Cet atmosphère n'est pas bon pour toi et le bébé. » « Tu... Tu n'y es pour rien Lily. C'est juste que... Je pense qu'on aura un futur boxeur. » Même dans ce genre de situation, Roxanne trouvait encore à faire rire son entourage, c'était... Affolant ? Un peu. A vrai dire, en les rassurant, elle se rassurait elle même, étant toujours capable de tenir la conversation malgré la douleur. « Je vais conduire, tu pourras rester près d'elle pour la rassurer, elle en aura besoin. Plus elle va stresser, plus les douleurs s'accentueront. » Lily allait conduire ? Ça, Roxanne en doutait fortement. Pourtant, c'était là une bien bonne idée. Voila pourquoi elle supplia du regard Maxwell, l'invitant à partager sa douleur à l'arrière du vieux 4x4. « Non Max' tu vas pas me... » Elle eut à peine le temps de rétorquer qu'elle se retrouvait déjà dans les bras de son prince charmant, qui la déposait à l'arrière de la voiture. « Porter. » Elle termina sa phrase dans un souffle, alors qu'elle grimaçait à nouveau, le petit ayant de nouveau fait des siennes.

    Alors ils se dirigeaient à présent vers l'hôpital c'était ça ? Prenant la main de Maxwell dans la sienne, elle prit soin de lui confier, entre deux jolies grimaces. « Maxwell t'en fais pas tout va... Tout va bien se passer. Le bébé va bien, il va bien d'accord ? » Et dire que c'était elle qui le rassurait. N'était-ce pas une situation inversée ? A vrai dire, il était sûrement celui qui avait le plus peur dans cette voiture, ayant déjà bien trop perdu pour continuer sur cette voie. Voila pourquoi Roxanne s'efforçait à lui confier les quelques forces qu'il lui restait, serrant sa main comme jamais elle ne l'avait serrée.




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Quand une situation est au pire, il faut qu'elle cesse ou qu'elle se relève... ft. Roxanne&Maxwell

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