Sujet: ça va mal finir... | Nemo. ♪ Dim 13 Mar - 8:35
« ça va mal finir... ♪ »
Quelle idée d’aller à un concert de rock quand on ne boit pas. Partout autour, des illuminés drogués jusqu’aux yeux ou le cerveau totalement anéanti par l’alcool, proches du coma éthylique. Je me faisais bousculer dans tous les sens, heureusement que je n’avais pas mis de chemise parce que j’aurais pété un câble au moindre froissement. Non, j’avais enfilé un simple marcel blanc et un jeans foncé. Le blanc n’était pas une bonne initiative, j’avais déjà reçu trois verres de bière dans la figure. J’allais devoir faire trente soins à mes cheveux en rentrant. Les odeurs étaient archi écœurantes, en plus, bière-sueur, elles rivalisaient pour mon plus grand dégout. En plus, le groupe était mauvais. Ils jouaient… du bruit. Je suis sûr que mon fils devait faire beaucoup mieux avec une casserole et une louche. C’était une cliente du salon de coiffure qui m’avait filé les billets, celle qui voulait toujours des teintures multicolores. A mon avis, elle avait zappé que j’étais gay. En plus, Lily avait refusé de venir. En même temps, je la comprends, avec son bébé dans le ventre, c’était mieux qu’elle reste à la maison avec du Mozart en fond sonore. J’avais donné la place inutile à un type devant la salle. Il en était tout surexcité. J’aime apporter du bonheur aux gens, c’est dans ma nature. Ou pas, vu le nombre de personnes que j’arrive à faire pleurer sans même capter pourquoi. Ouais, d’accord, Lily sanglotait surtout parce qu’elle était enceinte et qu’avec les hormones et compagnie… C’était un peu agaçant, à la fin. Quoique je m’y habituais, à force. Je n’accourais plus à chaque fois pour savoir si elle était tombée ou que sais-je…
J’ignorais combien de minutes je tiendrais sans boire parmi tous ces gens bourrés, je partirais probablement dans pas longtemps tellement je commençais à me sentir de trop. Et mal à l’aise. Tout particulièrement lorsque je vais au bar et que je demande « un verre d’eau, s’il vous plait ». Le barman me jette des regards étonnés, puis au bout de quelquefois, ça ne le surprend plus. Je n’ai même plus besoin de dire ce que je veux, en prime, il refuse de me faire payer pour de l’eau du robinet. Tant mieux. Je fais juste attention qu’il ne blague pas en substituant mon eau plate par de la vodka. Mais je ne m’inquiète pas trop, ça coute trop cher pour qu’il m’en offre gratuitement. Du fond de la salle, je distingue à peine la scène et les pseudos rockeurs qui s’y agitent pathétiquement. Je devrais rentrer, la seule raison qui me pousse à demeurer dans cet endroit douloureux pour mes fragiles tympans, c’est la centaine de mecs à croquer qui s’y baladent. Bon, c’est au moins la sixième fois que je me fais rembarrer de la soirée, mais selon les statistiques… Euh… J’en sais rien, en fait. Je dois certainement être le seul gay de l’assistance, il va falloir que j’attende qu’ils soient encore plus saouls pour les draguer, donc… Pas grave, je suis quelqu’un de très patient.
J’avale mon verre d’eau cul sec (ça compte ?) et retourne me noyer dans le public. Le guitariste est pas mal du tout, à vrai dire. Il faudrait que je parvienne à atteindre les coulisses à la fin du concert. Peut-être en faisant du charme aux armoires à glace qui empêchent l’accès à la scène ? Ah, ce serait tellement plus simple si j’étais une jeune fille ultra jolie. De toute façon, la plupart de ces gros bras étaient mariés avec douze petits marmots. Ou alors ce n’est qu’un préjugé stupide. Il fait beaucoup trop chaud au milieu de tout ce monde, je crois que je ne vais pas tarder à m’adosser à nouveau au bar pour pouvoir me remettre à respirer. Je me laisse repousser par la foule, c’est le meilleur moyen de ne pas se faire frapper ou de ne pas recevoir une bouteille de bière dans la gueule. Le groupe a entamé un énième morceau cacophonique. Vers le comptoir, tout est plus dégagé, plus tranquille, malgré les cris véhéments des types même plus capables de compter jusqu’à trois. C’est pourquoi, lorsqu’un imbécile me heurte malgré le vide autour de nous, je l’engueule (il faut hurler pour s’entendre, en plus). Aussi, il m’a fait lâcher mon verre. « Nan mais tu peux pas regarder où tu vas ? » Dans la semi-pénombre, je reconnais aussitôt Nemo Sterling, celui qui s’amuse à traumatiser ma Lily. Entre autres.
Bienvenue à Lewis
Invité
Invité
Sujet: Re: ça va mal finir... | Nemo. ♪ Dim 13 Mar - 10:26
Drugs rule everything around me, fiend! Get the powder, drink another beer ya'll.
J'étais au concert du siècle, Dieu savait que j'attendais ce concert avec la plus grande impatience. Le plus beau jour de ma vie a été lorsque César m'a donné les places en me disant « qu'il était trop occupé en ce moment pour aller le voir », non mais vous rigolez, il avait du payer ses places la peau du cul et c'est à moi, Nemo qu'il avait voulu faire hériter; en même temps, il les aurait donné à qui? By the way, lui occupé, laissez-moi rire. Quoi qu'il en était, MOI, j'étais au concert, seul certes mais pour l'instant. Je n'avais trouvé personne pour venir m'accompagner, tout le monde avait décliné mon invitation. Georgia, détestait le punk-rap-rock américain (grand bien lui fasse), Maximilian lui comptait finir un jeu qu'il avait commencé, bref personne, c'était tous des clampins finalement. Putain les gens, c'est Transplants en concert, c'est pas n'importe quoi, merde. Surtout à Brownsville quoi, non mais... Qu'ils sont incompréhensibles. Au moins, personne n'allait me casser les hein et je pourrais faire ce qu'il me chante de ma soirée.
Comme tout « fan » qui se respectait, je me devais d'être au premier rang, de là, je pouvais profiter pleinement de ce terrible concert. Au rythme de la musique, je sautais et bougeais comme une puce des mers; bon je dois dire que mon état ne me permettait pas de me faire passer pour un simple spectateur, j'avais un antécédent alcoolique plutôt important à ce stade de la soirée. Le coup de grâce fut lorsque le groupe entama « D.R.E.A.M », la foule était littéralement en transe, tout le monde hurlait les paroles, s'en était assez strident mais tout à fait supportable. Je devais l'avouer, Travis Barker, le batteur du groupe était assez sex dans son genre. Même si ce genre de pensées ne me plaisais pas tant que ça, c'était la plus simple vérité. M'extrayant de cette foutue, je regardai les personnes autour de moi, des jeunes tatoués et tout aussi camés que moi, des groupies seins-nus, des vieux loubards, que du beau monde dirais-je. Ma tête commença à tourner et la foule à m'oppresser- les substances illicites n'en étaient pas pour rien -, je ressentis le besoin de prendre « l'air » même si l'habitacle était tout à fait clos; je prendrais l'endroit le plus écarté de la masse. Je fendis la cohue de mouvements de bras et de pieds – je suis un sauvage – pour arriver enfin à l'endroit qui me paraissait le plus propice, j'en profiterais par la même occasion par me prendre un petit verre et donc de me ressourcer. Mais, mes idées de tranquillité et de plénitudes furent vite remplacées par un sentiment de véhémence. En effet, au loin, malgré la pénombre du lieu, j'aperçus un garçon que je ne connaissais pas spécialement mais qui pour ma personne était assez insupportable. Je marchai en direction de celui-ci oubliant mes envies de placidité, j'étais tout à fait disposé à foutre la merde. Arrivé à quelques centimètres de lui, je lui donnai un monumentale coup d'épaule dans la sienne; le pauvre en lâcha même le verre qu'il tenait en main, son verre de quoi? De jus de fruit, ouais ouais. « Nan mais tu peux pas regarder où tu vas ? » Ismaël, la folle de Lewis me regardait un air de menace au visage, Dieu ce qu'il me faisait peur. Ce mec me détestait tout simplement parce que j'avais élu sa cousine ou sa meilleure amie ou un truc dans ce genre comme souffre douleur officiel, j'y pouvais rien si sa tête ne m'inspirait pas. « Tu peux pas fermer ta gueule? » lui dis-je en donnant un coup de paume sur son épaule. Ce que j'aimais me payer sa gueule, à chaque fois qu'on se rencontrait ça finissait de toute évidence en prise de bec, ou bien pire.
Bienvenue à Lewis
Invité
Invité
Sujet: Re: ça va mal finir... | Nemo. ♪ Mer 16 Mar - 6:33
Vu qu’il avait failli me déboiter l’épaule au passage, je présumai qu’il l’avait fait exprès. Brillante déduction, n’est-ce pas ? Maintenant qu’il me faisait face, j’admirais l’ampleur du désastre. Il était bien entamé, sans doute qu’il n’avait pas pris que de l’alcool. J’étais probablement taré de rester là, parce que j’ignorais qui gagnerait dans un combat déchiré contre sobre, le premier étant souvent plus acharné que l’autre. Je ne voulais pas mourir si jeune. Mais même cette pensée négative ne parvint pas à me faire dégager. Il n’était pas bien plus baraqué que moi, après tout, et j’avais suivi trois cours de tae kwon do à Londres, un peu avant de m’envoler pour les Etats-Unis. Bon, j’étais loin d’être ceinture noire, mais c’était déjà ça. Il ne fallait pas s’y tromper, ce n’était pas parce que j’étais gay que je ne savais pas me battre. C’était même plutôt le contraire, le nombre de fois que je m’étais fait agresser pour cette raison, j’avais été bien avisé de m’être empoigné avec mes frères durant toute mon enfance et mon adolescence. Et puis faut dire, l’antipathie que j’éprouvais à l’égard de Sterling suffisait à ce que je n’aie pas peur de lui. Mais lui non plus ne me craignait pas, j’avais pas trop une tronche à effrayer les passants, faut l’avouer. Généralement, les gens avaient plus envie de me flatter la tête comme si j’étais un chiot. Mais je pouvais me révéler être une petite perle d’agressivité, en particulier lorsqu’on s’en prenait aux personnes que j’aimais. Nemo était très bien placé pour le savoir, je le faisais vraiment chier avec ça.
Mon cher ennemi ouvrit enfin sa bouche pour me lancer une remarque de son cru que je dus lire sur ses lèvres parce qu’il n’y avait que des bribes qui parvenaient à mes oreilles délicates. D’un côté, je m’en foutais de ce qu’il avait à dire, et pour des commentaires aussi cons, j’avais même pas besoin de faire l’effort de le comprendre. N’empêche, dégueu, l’haleine. Comme quoi, tabac et mélange d’alcool ont jamais fait bon ménage. Ça me refila presque la nausée et j’utilisai ma main tel un éventail, arborant une mimique répugnée. « Toi, ferme ta gueule, ou on va être obligé d’évacuer la salle. » Je lui rendis volontiers sa petite tape sur mon épaule qui n’avait rien d’amical. De la pure provocation. J’étais aussi débile que ce type, j’entrais dans son jeu sans même me soucier des conséquences. Pourtant, on ne pouvait pas dire que je cultivais l’art de la bagarre, les yeux au beurre noir et les ecchymoses n’étaient pas ma marque de fabrique, loin de là. Mais ça ne me dérangeait pas, j’avais d’injustes facilités à les cacher sous trois tonnes de fond de teint. Certains préféraient montrer qu’ils étaient des durs en affichant ouvertement leurs blessures de combat, moi non. Je travaillais dans un salon de coiffure, ça ferait une mauvaise impression à ma patronne, et aux clientes. Je n’étais pas une petite frappe qui trainait dans la rue en enchainant les blagues débiles, MOI.
Le barman nous regardait intensément, j’aurais juré qu’il était prêt à appeler les vigiles. Qu’il se rassure, on n’allait pas se jeter à la gorge l’un de l’autre directement. Un peu de rivalité stupide avant d’en venir aux mains, s’il vous plait. Et si l’on pouvait se contenter des noms d’oiseaux et compagnie, cela me réjouirait. « Bon, j’ai pas envie de me faire éjecter d’ici, y’a encore pleins de canons que je compte bien draguer, alors commence pas à faire ton chaud. J’sais que ton cerveau tout ramolli peut pas capter, mais barre-toi, quoi. »
Bienvenue à Lewis
Invité
Invité
Sujet: Re: ça va mal finir... | Nemo. ♪ Lun 28 Mar - 3:40
Il me dévisage de son air con et nié, dieu ce qu’il m’exaspère ; il est vraiment trop… trop, insupportable. Rien que le fait de le voir me donne la nausée. C’est vrai que j’ai le ventre qui remue pas mal avec tout l’alcool que j’ai ingurgité au cours de la soirée et avec tout ce brouhaha autour de moi. « Toi, ferme ta gueule, ou on va être obligé d’évacuer la salle. » Il me donne le même coup que je lui ai mit quelques instants auparavant. Je dois dire que cela m’étonne, il n’est pas du genre à se « battre ». Et puis c’était quoi ce vieux commentaire pourri, non mais l’autre, genre en plus tu sais. Je joue de mes lèvres pour voir si ce qu’il vient d’avancer est la réalité ou une pure invention... Sans commentaire... Il regarde du côté du bar, je fais de même. Le barman nous dévisage avec attention, il va pas tarder à ramener des renforts, je dois dire que ça serait marrant. « Bon, j’ai pas envie de me faire éjecter d’ici, y’a encore pleins de canons que je compte bien draguer, alors commence pas à faire ton chaud. J’sais que ton cerveau tout ramolli peut pas capter, mais barre-toi, quoi. » Je le regarde avec un sourire narquois au lèvres genre « J’aurais juré que tu pouvais mieux faire… » J’étais près à lui répliquer quelque chose histoire qu’il la ferme et que je ne passe plus pour … la victime ; mais je fus pris de convulsion à l’estomac. Le genre de convulsions qui n’annoncent généralement rien de très délicieux. Nom de dieu. Pitié. En un rien de temps, tout ce que je possédais dans mon estomac se retrouva comme un fait miraculeux sur le torse – et en passant sur les chaussures – de mon très cher Ismaël. En temps normal, je n’aurais pas ri à cela mais là, vraiment, cela était trop tentant et rien que la tête de celui-ci me faisait me tordre le ventre. Il paraissait si dégouté et humilié ; ses beaux mocassins qui avait du coûter un œil et pire, son t-shirt était souillés et bon pour la poubelle. Vraiment je me surpassais. « Oups, désolé. Je pense que ce sera la prochaine fois pour les canons. »
Bienvenue à Lewis
Invité
Invité
Sujet: Re: ça va mal finir... | Nemo. ♪ Mer 30 Mar - 4:31
Yahvé, aide-moi à résister à la tentation, aide-moi à ne pas penser à l’impensable, aide-moi à respecter les dix commandements que tu as donné à Moïse et qui nous les a lui-même transmis, aide-moi à ne pas commettre de meurtre… CE CONNARD VIENT DE ME DEGUEULER DESSUS. Inspirer, expirer. Calme. Je ferme les yeux. Nan mais je rêve. Enfin, je cauchemarde, plutôt. C’est possible d’être aussi maudit ? Au moins, je viens de confirmer mes raisons de ne pas boire d’alcool. Bien que ça aurait pu me servir à me venger. Quel merdeux. Je baisse la tête pour constater l’ampleur des dégâts, l’odeur est dégueulasse, ça me donne la nausée. Finalement, je l’aurais peut-être ma revanche. Mes Prada. Il a bousillé mes Prada. Je crois que je veux chialer. Heureusement – ou pas, la colère l’emporte sur la tristesse. Il a raison, les canons ça sera pas pour ce soir. Je vais me contenter de lui faire regretter pour l’instant… Sans un mot, je retire mon T-shirt bien puant, attrape mon cher ami par le cou, il me semble qu’il est trop bourré ou trop à l’ouest après avoir vomi pour se dégager immédiatement, et je lui étale bien le contenu de son estomac sur ses vêtements à lui. Il a de la chance que je sois sympa, encore un peu et c’était dans la figure qu’il se le prenait. « Je te l’offre, ça te fera un beau souvenir. » Je dis ça en lui accrochant mon T-shirt autour du cou comme s’il s’agissait d’une écharpe. A ce niveau-là, je préfère rentrer à poil que plein de vomis. Je peux même abandonner mes chaussures favorites, de toute façon, je ne vais pas réussir à les ravoir, et puis je me suis ramené en voiture. Je survivrais à la conduite en chaussettes. Je les enlève donc également.
J’imagine que je suis trop sonné pour le tabasser sur-le-champ. Ce n’est pas tous les jours qu’un type vous gerbe dessus. Il faut savoir profiter des nouvelles expériences. Je respire le plus posément du monde, en le regardant fixement. J’ai l’impression d’avoir les oreilles bouchées, une espèce de bourdonnement continu a élu domicile dans mes tympans. Ou alors c’est la musique déglinguée de ce groupe à deux balles. Et puis… Bam, quoi. Mon poing vient bizarrement de s’écraser sur sa joue. J’avais oublié à quel point ça crevait de frapper quelqu’un. J’ai de la chance de pas être un de ces garçons efféminés dont les coups font l’effet d’une piqûre de moustique. Sinon, je pouvais être à peu près sûr que la suite des événements ne tournerait pas en ma faveur. Je me retourne vers le barman, un grand sourire aux lèvres avant que l’autre ne se réveille et n’enchaine sur ma lancée. « Une bière, please. »
Bienvenue à Lewis
Invité
Invité
Sujet: Re: ça va mal finir... | Nemo. ♪ Dim 3 Avr - 12:58
Y a-t-il quelque chose de plus exaspérant encore que de se retrouver avec quelqu'un qu'on ne supporte pas en face à face? Je vais vous le dire. Non. Rien, vraiment. Ismaël semble dégouté, je le comprends d'un côté mais je ne m'en porte guère mal. Je suis bien heureux d'avoir salopé ses fringues qui coutent un bras, il le mérite; vraiment je suis envahi de fierté, je me surpasse. Ce mec est une sous-race et la seule chose à laquelle il peut aspirer c'est ça; être couvert de vomit et puer à n'en plus finir. Par contre, là, la situation ne tourne plus en ma faveur, loin de là. Je le vois se dessaper, enlever son t-shirt et ses mocassins. Je pensais d'abord à ce qu'il court au toilette pour se débarrasser de ce qui m'appartenait mais non. Il s'avance vers moi avec un air qui se veut menaçant. Là, je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit (l'alcool aidant) qu'il m'attrape la nuque pour me mobiliser et étale ce que j'ai déversé il y a quelque instants de ça sur lui sur ma chemise. Il a pas osé. Je vais le tuer. J'ai envie de lui en mettre une, de le tuer, je l'étriper et de prendre ses boyaux et les faire tourner autour de ma tête. « Je te l’offre, ça te fera un beau souvenir. » Il s'approche de moi et glisse son t-shirt autour de mon cou. La haine monte en moi. J'ai l'impression d'être une cocotte minute prête à exploser à tout moment. On se regarde fixement pendant quelques instants. J'ai juste le temps de balancer ce que j'avais autour du cou que son poing atterrit sur ma joue. Le coup me fait tellement mal que je vacille et m'effondre à terre. J'ai l'impression que des milliers d'aiguilles se sont plantés dans mon visage, ça me fait un mal de chien. J'en ai presque les larmes aux yeux. Les autres personnes dans la salle n'ont même pas remarqué la scène qui venait de se produire, pour eux, cela relève de la normal, rien de plus. Je vois s'éloigner ses pieds nus vers le bar. Il me laisse gisant comme un chien galeux à terre. Avec difficulté, je me redresse sur mes jambes, massant ma joue qui me fait atrocement mal. Je le vois commander quelque chose. C'est pas vrai, maintenant il se prend à boire, je rêve. Il ne crois quand même pas qu'il va s'en tirer comme ça le garçon non? Il ne pense tout de même pas que je vais le laisser avoir le dernier mot, non, bien sûr que non. Ça ne relève pas du tout de ma personne.
Je m'avance en sa direction, bizarrement après son coup, j'ai l'impression que me taux d'alcool dans la sang a plus ou moins diminué et j'arrive à me diriger vers lui plus ou moins sans difficulté. Il est de dos et n'a pas encore constaté que je me suis relevé. Il s'est surestimé le gaillard. Arrivé à sa hauteur, sans trop penser à ce que je fais, je me jette à son coup et m'entreprend de le lui donner des coups de poings dans à peu près tout les endroits qui me sont donné de le faire. Bras, joues, jambes, tout y passe et rien n'est laissé au hasard. Lui aussi n'y va pas de main morte. La foule a enfin constaté ce qui se passait et a formé autour de nous un cercle parfait. Nous sommes devenus des bêtes de foire.
Bienvenue à Lewis
Invité
Invité
Sujet: Re: ça va mal finir... | Nemo. ♪ Mer 20 Avr - 5:35
Apparemment, il n’apprécie pas trop mon cadeau, vu sa tête. Tant mieux, mon objectif est atteint comme ça. Je l’ai fait un peu plus chier avant de lui envoyer une droite. J’en suis ravi, pour preuve mon petit sourire benêt avant de me rediriger vers le bar, avant qu’il ne reprenne ses esprits et ne se redresse. Je commande un verre d’alcool, je sais que c’est mal, mais ce n’est pas pour une fois. Yahvé pardonne à ses enfants, c’est marqué dans la Torah. En plus, ce n’est que la bière, rien de fort, parce que je sais parfaitement que je ne tiendrais pas le coup sinon. Et pour se bagarrer, vaut mieux être capable de rester debout plus de deux secondes. Sauf que, à peine le temps d’avaler une gorgée, ce qui est d’ailleurs purement et simplement dégueulasse, faut l’avouer, il se jette sur moi par derrière, le lâche. Je recrache aussi sec mon breuvage qui dessine une jolie flaque peu ragoutante sur le comptoir. Ah, le salaud, il m’étranglerait presque ! S’il se contentait de ça, mais non ! Il en rajoute avec coups de poings où bon lui semble. Evidemment, je suis pas franchement dans une position facile pour riposter. Cependant, je me débats comme je peux et il s’en prend quelques-unes bien placées lui aussi. Mais même si j’essaye de le mordre, il n’a pas l’air d’avoir envie de me libérer. C’est une vraie teigne, ce type. Gneuh. Je saigne du nez ? Ah le con ! S’il me pète une dent… Je vais le buter.
Quoique je vais peut-être pas avoir le temps, c’est qu’on a un public, maintenant. Ils ont tous des gueules d’abasourdi, faudrait sans doute les réveiller à coup de pieds, eux aussi. Ils pourraient pas s’interposer ou quoi ? Bonjour le courage. Il y a tout un troupeau, qui ne cesse de grossir le cercle autour de nous. C’est fini, oui ? Vous ne voudriez pas appeler les musiciens pour qu’ils nous matent, eux aussi ? Ils ont jamais vu un film d’action ? Bon, d’accord, notre bagarre est pas digne de James Bond contre les méchants russes, il n’y a rien de classe pour nous. Enfin. J’aimerais beaucoup me débarrasser. Oh, il desserre ses bras de mon cou. Bizarre. J’arrive plus à bouger mes bras. Ah. Je crois que je comprends mieux : les vigiles ont dû se demander quoi et ils se sont pointés. Il me semble que l’on peut dire au revoir à ce concert mémorable plein de beaux jeunes hommes. On nous tire vers la sortie. On dirait qu’il désire plus rester que moi, vu la véhémence qu’il met dans ses paroles à leur adresse. Hum. On se les gèle dehors, torse nu. Rendez-moi mes chaussures, pleines de vomi ou non, je m’en fous. Je suis plus ou moins calmé. Faut avouer que les sorteurs y sont pas allés de mains mortes, à mon avis, ils m’ont déboités les deux épaules, elles sont toutes anesthésiées. Ils nous ont intimé de ne jamais revenir ici. C’est sympathique. Je me sens débile, du coup. « T’es fier ? Tu fais trop chier. » Je m’essuie la figure du revers de la main, sang séché, eurk. « J’vais à l’hosto. » L’envie de le frapper persiste, mais je me retiens. Comme si j’étais bien éduqué.