Je m'étais levé de bonne heure ce matin. J'avais dans l'idée d'aller visiter quelques endroits de la ville pour trouver la place parfaite où j'allais enfin faire ma demande à Charlie. Lorsque j'avais quitte la maison, elle dormais encore profondément, j'avais donc tout fait pour qu'elle ne se réveille pas. Je n'avais pas envie de lui expliquer ce que j'allais faire, pire encore je ne voulais pas qu'elle se joigne à moi. La surprise aurait été gâchée. J'avais donc pris ma voiture en ce samedi matin et je m'étais d'abord rendu dans deux ou trois restaurants plutôt célèbres de la ville. J'avais observé leur menus, passé la tête à l'intérieur, puis j'avais même pose quelques questions aux gérants. Je n'étais pas convaincu. La demande au restaurant c'est un classique, surtout que Charlie s'attend à ce que je lui demande sa main. Je ne veux pas que tout soit déjà trop facile pour elle. Il faut mettre un peu de suspens, un peu d'action dans la demande. Je ne veux pas laisser la bague tomber dans une coupe de champagne ou la fourrer dans une part de gâteau, imaginez qu'elle s'étouffe. Mauvaise idée. Après quelques tentatives décevantes, je m'étais rendu à la conclusion que faire ma demande en mariage dans un restaurant n'était pas une idée que je voulais développer. J'avais donc repris la voiture en direction de nul part. Je n'avais pas vraiment pensé à d'autres endroits où je pourrais demander à la femme de ma vie de devenir mon épouse. Je conduisais donc dans les rues de la ville à la recherche de quelque chose, n'importe quoi... J'essayais de penser aux lieux que Charlie appréciait, à ceux que moi-même j'aimais, mais rien de bien original ne me vint à l'esprit. Et puis alors que j'étais arrêté à un feu rouge, une idée pointa le bout de son nez dans ma tête. Il y avait bien un lieu original, que nous aimions tous les deux. Je prenais donc la direction du parc naturel. C'était un parc réputé pour être très beau, très exotique, très romantique aussi. J'avais entendu parler d'un de mes collègues de boulot qui avait justement un ami qui avait fait sa demande là-bas. La fille avait dit non, mais elle avait avoué que l'endroit était parfait pour cela. Il y avait peu de chance que Charlie refuse que je lui passe la bague au doigt, au contraire, elle ne me demandait que ça. Cela dit je ne savais pas trop si le lieu lui plairait. J'allais devoir en parler avec les « gérants », j'imaginais déjà l'emmener en soirée, lorsque le parc est vide, j'aurais fait installer des lanternes un peu partout, une table pour diner nous attendrait au cœur du parc, nous dinerions aux chandelles, et nous irions faire un vœux à la fontaine. Et puis nous marcherions un peu jusqu'à ce que je m'arrête devant le lac où nous pourrions admirer les cygnes. Et là, je pourrais m'agenouiller et lui faire ma demande. C'était parfait! Alors que je me garais sur le parking du parc, je marchais rapidement, excité par mon ingénieuse idée. Charlie allait être ravie! Je pénétrais donc à l'intérieur des lieux et en quelques secondes je fus sous le charme. Il suffisait de supprimer les gosses qui hurlent, les mascottes relou et les personnes âgées faisant la gueule, et tout était là. Tous les éléments qui feraient de cette soirée la seule et unique soirée de sa vie, tout était réuni dans ce même endroit où je me tenais en ce moment même. Alors que je commençais à m'avancer petit à petit, je vis soudain une connaissance. Je décidais donc de me tirer de mes rêveries cinq minutes et d'aller dire bonjour...


« Hey, Breony!  Comment vas-tu? On se promène? Je me serais vraiment pas attendu à te croiser ici...disons que ça ne semble pas être ton genre.»

Je lui fis un sourire, je ne savais pas si elle bien prendre ma remarque ou pas, avec Breony, on ne peut jamais vraiment savoir.

Desolee, c'est court, c'est moche, mais je voulais absolument le commencer aujourd'hui bien que je suis absolument pas dans l'humeur pour RP. Promis, je vais me rattraper.

J’étais de bonne humeur aujourd’hui, un beau soleil flirtait avec ma peau dès le matin, c’était plutôt rare que j’ouvre les yeux avec un sourire suspendu à mes lèvres mais là ça allait, j’étais dans ma bonne période, la journée sera bonne si j’évite de me mettre dans des embrouilles improbable et que je sors un peu avec la chair de ma chair, j’avais besoin de me rapproché de mon petit ange que j’avais lâchement abandonné pour me vautré ouvertement dans la débauche avec mon côté autodestructeur. Comme je l’avais imaginé les remords venaient par vague mais ce n’est pas pour ça que je regrettais ce que j’avais fait, non faut pas mentir quand même j’étais juste étonné que ça ne soit pas arrivé plus tôt c’est tout. Bref je me lève donc du lit et tout en chantonnant je prends une longue douche, après cela je décide de boire un café c’est à ce moment précis qu’Angela, ma petite chérie se réveille en criant. Une fois qu’elle a bien mangé, qu’elle est prête je sors, il était encore tôt, le soleil chauffé déjà bien, une cigarette à la main je décide d’aller dans le parc, chose que je n’avais presque jamais fait même en ayant vécue toute ma vie ou presque à Lewis. Le parc était pour moi un endroit rempli de monde, des personnes hypocrites qui faisaient semblant de se côtoyer alors qu’ils se détestent et qu’ils ne peuvent s’empêcher de baver sur le dos de l’autre dès que celui-ci à le dos tourné. Non… j’étais différente d’eux, j’avais ce je ne sais quoi qui prouvait que je me fichais de toute la planète, ma seule et unique personne était l’important, ma vie, mon cœur, je protégé ce que j’avais de toute mes forces bien décidé à n’y faire rentrer personne qui pourrait m’infligé et infligé à ma fille les pires blessures que quelqu’un connaisse. Aussi je n’avais pas beaucoup d’amis, très peu, pour pas dire aucun, personne ou presque ne me comprenais, comprenais ma façon d’être, ma façon de voir les autres, ma façon de voir arrivé la vie, j’étais différente et je le savais, bien mieux ou pas je me fichais pas mal d’être supérieur à la moitié de la population l’essentiel pour moi c’était de ne pas me sentir en danger c’est tout et aussi je l’avoue de m’amusé avec les habitants si naïf de cette ville adorable.

Sortant tout doucement de ma tête, de mes pensées j’entends une voix, une voix familière, une voix d’homme. Nathan. Il se trouvait devant moi, souriant comme toujours. Ne sachant comment me parler parce que j’étais horriblement lunatique et que personne ne savait lorsque j’allais exploser ni la phrase qui me rendrait dans cet état de pseudo folie. Un sourire s’agrippe doucement à mes lèvres. Je lève les yeux au ciel à sa remarque, comme si je ne venais jamais ici… enfin c’était vrai. « Tient tient tient qui voilà mon ange gardien. Protecteur de la population. Alors tu cherche toujours une âme à sauvé ? » Oui. Nathan et moi avions une relation conflictuelle parce que nous étions trop différents, à l’inverse de mon autre « ami » avec qui j’étais trop similaire, à croire que je n’avais pas de raison d’avoir un ami. J’avais rencontré Nathan un soir, une nuit plutôt, j’étais saoule pour ne pas changé bien sûr, il a vue en moi une pauvre petit âme blessée alors que j’essaie de lui prouver par A + B que je suis une pourriture finit, à croire qu’il est assez idiot pour perdre son temps avec moi. Ce n’est pas faute d’avoir essayé et d’avoir tenté de le repoussé de ma vie pour lui montrer mon visage il s’accroche à moi comme une moule à son rocher – désolé de la comparaison – Il était tellement étrange qu’il attisé ma curiosité, c’est vrai au 21 eme siècle un homme gentil et même adorable ça n’existe pas mais vraisemblablement si, j’avais beau l’envoyé sur les roses, le repoussé, manipulé sa petite chérie et même m’infiltrait tout doucement dans son couple rien y faisait, il devait être maso il n’y avait aucune autre explication. J’avais envie de voir jusqu’ou il allait pouvoir garder son sang froid, après tout il avait tendance à se montrer comme un homme agréable moi je voulais lui prouver que dans chaque homme il y a une part d’ombre.

[Pfff ma réponse est une catastrophe je suis désolée ]

Breony... Comment vous décrire Breony? Honnêtement, je ne suis pas du genre à être méchant, mais en y pensant je suis assez incapable de lui trouver un point positif, ou du moins à vos yeux. Personnellement, je ne pense pas que ce soit une méchante fille, en fait je pense même que Breony a bon fond, malheureusement pour elle je suis l'une des rares personnes à penser de cette manière. Il faut dire qu'elle ne simplifie la tache à personne. Disons que son comportement n'est pas des plus amical. La preuve, voyez comment elle s'est adressée à moi. Mais comme elle le dit si bien, je suis un peu son « ange gardien », moi Nate je suis le bon gars qui veut croire que personne ne peut être complètement pourri. Bon je sais que ce n'est une vérité véritable mais au moins ça m'aide à voir le monde un peu plus légèrement. Et puis oui, j'aime croire que notre belle Terre n'est pas remplie de cons. C'est un peu simplet mais je suis comme ça. D'ailleurs c'est l'une des choses qui fait que Breony et moi ça ne peut pas coller. Plus je suis gentil avec elle plus elle me repousse et est méchante, provocatrice ou arrogante à mon égard. Mais plus elle fait ça plus ça me donne envie de l'aider. Allez chercher... Au final nous avons une sorte d'amitié basée sur du « je t'aime. Moi non plus. ». Mais sans vous mentir, je le vis plutôt bien. Sauf quand Breony mêle Charlie à l'histoire, c'est la limite que je me fixe pour supporter son comportement. Si elle essaye quoi que ce soit pour manipuler ou faire du mal à ma douce Charlie, je ne peux pas rester sans rien dire. En général Breony le sait et ne fait pas grand chose à Charlie mais parfois elle se laisse attirer par la tentation. Je l'aime bien malgré tout. Elle me rend un peu plus dur et moins gentil. Elle dit que c'est une bonne chose. Moi j'essaye de la rendre plus douce mais c'est le genre de défi impossible que j'aime me fixer. Un peu suicidaire sur les bords. Tout à fait mon genre! En dehors de son caractère pas joli-joli, Breony est une jeune femme sublime et sur ce point il n'y a pas moyen de lui trouver un seul point négatif. Elle a tout pour plaire. De taille moyenne voir petite elle est mince, brune et a des yeux magnifiques. Ce n'est pas que je « mate » mais bon oui, j'observe. Mais vous savez qu'à mes yeux il n'y a qu'une femme plus que magnifique sur cette Terre... Ma Charlie est la plus belle. Pas de discussion là-dessus.
Après qu'elle m'ait si gentillement salué, je lui donne mon plus beau sourire. Je m'accorde un petit rire suite à sa remarque. Breony était toujours la même. Je me grattais vivement la barbe style «mal rasé» et vis qu'elle n'était pas toute seule. Elle avait emmené sa fille. Breony était une toute autre personne avec sa fille. Elle était même une bonne mère je dirais. Je n'avais pas vraiment eu beaucoup d'occasion de la voir à l'action mais vu comment elle semblait vouloir protéger sa fille de tout ainsi que son regard lorsqu'elle parlait d'elle, ne serait-ce que pour dire son prénom... toute une histoire. On pouvait lire dans ce regard qu'elle aimait sa fille plus que tout et évidement ça la rendait dix fois plus humaine que lorsqu'elle agissait mal.


« Que veux tu?! On ne se refait pas! Et toi? Toujours de bonne humeur à ce que je vois. Tu sais que la cigarette te tueras? »

J'avais ajouté cela en voyant sa cigarette qu'elle tenait à la main. Je lui fis un sourire comme toujours et plus particulièrement aujourd'hui, j'étais d'une humeur plutôt bonne, voir excellente. Je ne pouvais pas m'empêcher de prêcher le bon partout autour de moi.


« Je vois que tu n'es pas toute seule. Ta fille est ton portrait craché, tout aussi jolie que sa maman. »

La Breony gentille est morte il y a longtemps, je devais avoir treize ou quatorze ans quand elle à disparue du jour au lendemain laissant place à celle que je suis maintenant. La faire revenir ? Jamais de la vie plutôt être torturée encore et encore, cette fille était faible, horriblement faible, elle ne cessait de pleurer sous les coups durs, se laissant aller à la dépression sous les mots d’une mère impitoyable. Alors non jamais au grand jamais Nathan aura ce qu’il veut, jamais il ne me verra comme je l’étais avant, est ce qu’il y a encore du bon en moi ? Pas sûr. Je ne vais pas dire que je suis un monstre parce que j’ai tout de même une part d’humanité aussi infime soit elle mais je ne suis pas une bonne personne. Avoir des amis ? Ça m’était totalement égal vivre seule voilà ce que j’aimais, voilà ce qui me fallait, j’étais seule et je le serais toujours, les amis nous tirent dans un monde d’humanité tout à fait factice, une hypocrisie sans nom, un besoin de sourire sans arrêt, de se montrer sympathique, tout ça était totalement idiot, faire un sourire à une personne puis la seconde d’après lui planté un coup de poignard dans le dos… C’était mon style je devais l’avoué mais après Stone je n’ai plus eu de véritable amis, pour une raison, c’était bien trop long de gagner une confiance et de détruire tout espoir, détruire une vie en devenant mon ami ça prenait bien trop de temps j’avais besoin de destruction très rapidement aussi je préférer être clair et net… Je n’étais pas douce, pas gentille, pas la fille bien à qui on vient se confier, je ne veux pas entendre de secret, pas voir de pleurs, pas entendre de rire, je veux être seule et c’est tout. Peu de personne me comprenait vraiment et encore moins m’appréciait mais je vivais très bien avec, je m’étais construit moi-même cette carapace difficile à franchir pour éviter les dangers de l’amour et de l’amitié. Nathan lui était tout mon contraire, il était trop gentil, aimer tout le monde, en gros c’était un homme naïf, tout ce que je déteste normalement mais je me suis pris d’affection pour lui et j’essaie de lui montrer que les gens ne sont pas si gentils que ça et qu’il n’y a pas que du bon en tout le monde. Parfois il y a des personnes horribles comme moi qui pourrais le briser en moins d’une seconde. Le brisé lui et sa petite vie si idyllique. Ouvre les yeux Nate, je t’assure tu vas souffrir, comment as-tu réussis à vivre autant de temps sans te faire blessé au passage ? Un sourire de plus illumina mon visage si doux, j’étais détendue et de bonne humeur aujourd’hui. « Oh mais je suis de bonne humeur tout le temps c’est ce qui est bien de m’avoir dans sa liste de contact, je ne suis jamais triste et jamais malheureuse. » Et voilà la pointe d’hypocrisie, il me connaissait il savait que je ne pouvais m’en empêcher, c’était hypocrite mais c’était vrai aussi, je n’étais jamais triste et jamais malheureuse mais j’étais presque toujours de mauvaise humeur. Tirant longuement cigarette j’accueil son reproche sans aucun problème. La cigarette… la nicotine… j’en avais besoin sans elle je ne pouvais pas vivre, je fumais depuis mes treize ans soit douze ans avec ma seule véritable cigarette, elle a essuyé mes larmes, mes colères, mes joies, mes angoisses et j’en passe. « Hum… je sais mais tu es au courant ? Il faut bien mourir un jour et de quelque chose alors autant que je me fasse plaisir hein. Et puis tu sais si j’enlève ce petit bout de bonheur de mes doigts je serais bien horrible… » Je m’approche et le provoque gentiment ça se voit à mon sourire que je le cherche simplement. « Encore plus exécrable. »

Ma fille, voilà ce que j’attendais comme discussion, Angela était mon rayon de soleil personne qui me connaissait pouvait comprendre pourquoi je l’aimais, comment j’avais pu faire un enfant. Maël avait raison sur ce point je n’étais pas le genre de femme à être mère a contraire, je me sentais mauvaise mère, je savais qu’un jour ou l’autre cette princesse pâtira de mon caractère, de ma vie, de ma réputation, je tenterais tout pour qu’elle ne tombe pas dans la drogue, l’alcool et la délinquance comme moi… Je voudrais son bonheur mais est ce que je pouvais vraiment lui donner ça ? Je ne le savais pas. J’avais été égoïste de garder cet enfant, je pensais qu’elle pourrait me changer, qu’elle me donnerait la force de continuer ma vie, qu’elle me laisserait prouver à tout le monde que je n’étais pas comme ma mère mais vraisemblablement je recommencer son parcours et je laisserais sur le bas côté mon petit cœur quand j’en aurais assez de jouer à la mère modèle. J’étais malheureuse dans cette vie, mais encore plus malheureuse de faire souffrir mon bébé, ma chair, mon sang. Je regarde ma princesse en train de dormir quand Nathan me parle d’elle, c’est vrai cette petite fille me ressemblait beaucoup, on pourrait croire que je l’ai faite toute seule, elle fera des ravages elle aussi à croire qu’elle avait gagné de mon charme, j’espère qu’elle n’aura prit que ça de moi. « Monsieur Silvensons vous êtes en train de me flatter, il ne faudrait pas que je m’avise de tomber sous votre charme. » Nate et moi ? Tout bonnement improbable, impossible, certes c’était un homme très charmant mais il était bien trop gentil, il pourrait déteindre sur moi, sans oublier que ce monsieur était en couple – bien que ça ne m’empêchera pas de faire ce que je veux – je l’apprécie ainsi et ne le voit que comme un pseudo ami. « Et toi mon chou quand est ce que tu t’y mets ? Je pensais que la paternité était un bonheur pour toi. Etait aussi importante que pour tous les hommes bons ». Je me fichais du faite qu’il soit père ou non c’était simplement une phrase qui venait dans une conversation qui se voulait sans hypocrisie, pour une fois.

Breony semblait préférer continuer à me parler de son ton habituel. Évidement ce n'était pas toujours poli, mais c'était elle et à force on s'y fait. Son impolitesse devient juste la manière de parler à laquelle on s'attend lorsqu'on s'adresse à elle. Est-ce que ça me touche? Parfois. Mais en général je mets cela de coté et je fais comme si de rien n'était. Elle sortit sa première réponse hypocritement, prétendant être toujours de bonne humeur, jamais malheureuse. Malheureuse peut-être, mais de bonne humeur... c'était son meilleur mensonge et je dirais même sa meilleure blague de la journée. Je fis une moue avant d'acquiescer de la tête.


« Oh mais oui... Bien sur! Suis-je bête! Toi? De mauvaise humeur?! Ça serait un comble. Pardonne mon erreur. »

Elle avoua connaître les dangers de la cigarette. Sa réponse me surpris légèrement. Elle disait que de toute manière on allait tous mourir de quelque chose et tant qu' à faire il fallait mieux profiter de la vie aussi courte soit-elle plutôt que de se prendre la tête à être sain. J'avais du mal à comprendre ce raisonnement. Et Dieu sait qu'elle n'est pas la seule à penser de cette manière.


« Mais tu ne crois pas que quitte à mourir, autant que ça arrive le plus tard possible? Surtout quand on est pas tout seul et qu'il y a des gens qui ont besoin de nous »

J'avais dit cela en fixant sa fille. Après tout sa petite puce ne méritait pas de perdre sa maman et j'étais persuadé que Breony n'avait pas non plus envie que sa fille finisse seule. S'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est la cigarette. J'ai toujours pensé que les gens fumaient pour se donner un genre, pour faire plus cool, plus bobo, plus artiste ou plus intelligent. Je ne sais pas. Moi, je suis fier de dire que je n'ai jamais fumé et que je n'ai toujours aucune envie de m'y mettre, ni même d'essayer. Ce n'est donc pas demain la veille que je compte commencer. Pour moi fumer, c'est un suicide collectif. Mais soit, chacun fait ce qu'il veut. Breony me sourit avec ce petit air de provocation sur son visage, un peu comme sa signature. Du Breony tout craché!


« Peu importe, fais ce que tu veux. Tu es bien assez grande pour faire tes propres choix et assumer les conséquences de tes actes. J'en suis persuadé. »

A mon tour je lui fis un petit sourire hypocrite. Après quelques instants, Breony me remercia en quelques sortes pour mon compliment. Bien qu'étant toujours assez sarcastique, je me permettais d'assumer qu'elle était sincère. Mon compliment envers sa fille et elle-même l'était en tous cas. Je lui fis un sourire un peu plus grand qu'il ne l'était déjà. Elle me demanda ce qu'il en était de moi et de mes envies d'enfants. Charlie et moi avions plus ou moins commencé à en parler sérieusement et je peux même dire que nous avions déjà fait quelques tentatives il y a de cela quelques jours. Être père était une envie qui me trottait dans la tête depuis bien longtemps. Avoir une famille avec Charlie etait l'un de nos plus grands rêves et nous étions enfin sur la pente de la réalisation de notre beau projet.


« Et bien figures-toi que nous nous y mettons très sérieusement. D'ici quelques moi nous devrions être parents, je l'espère en tous cas. C'est d'ailleurs un peu pour cela que je suis ici. Je cherche un endroit pour demander Charlie en mariage. On est vraiment décidés à sauter le pas. Mais dis moi, tout ce bonheur et cet amour, ça ne te donne pas la nausée j'espère? »

Je me mis à rire doucement. Breony et les histoires d'amour, c'est un peu comme les enfants et les choux de Bruxelles. Ça la dégoute.

Nathan tu es un homme étrange pourquoi tu continue de rester là, planter devant moi alors que nous n’avons absolument rien en commun. Il avait l’air doux, tendre, gentil, j’étais brusque, mauvaise et exécrable. Je ne comprenais ou est ce qu’il avait vue du bon en moi, cet homme est un véritable mystère de temps en temps mais d’un autre côté je pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert, la preuve lorsque j’en avais assez qu’il me harcèle sur ma bonté je lui parlais de Charlie et là j’étais tranquille pendant un petit moment. Son point faible était sa petite amie. Je l’écoute parlé et là je ne sais pourquoi un petit rire sort de ma bouche, un vrai rire sans hypocrisie, je penche la tête sur le côté et lui offre un sourire avant d’ouvrir de nouveau les lèvres. « Hum… Méfie-toi Nathan tu vas finir par devenir aussi mauvaise que moi. Tu commence déjà à être hypocrite avec moi. » L’hypocrisie, quel doux mot, quel doux son, j’adorais ça, je ne pouvais m’en empêcher et c’est vrai que de voir cet homme devenir un peu comme moi ne me gênerais pas du tout au contraire au moins j’aurais gagné mon pair que tout le monde à un côté sombre dans son cœur. Je continue tout de même de fumer sans rien dire lorsqu’il me parle de la mort, je n’avais pas peur de la mort, je m’en fichais en faite, mort ou vive j’étais perdue de toute façon alors peut m’importais. Il y a bien longtemps que mon rythme de vie approche la date de ma mort justement, la drogue, l’alcool et la cigarette trois magnifiques vices qui creusaient petit à petit le trou de ma tombe. Ma fille n’avait malheureusement pas changé ça et ne changerait jamais… Je détourne les yeux de ma fille et regarde Nathan. Je soupire tout doucement et parle d’une voix plus calme et douce que d’habitude. Une pointe de tristesse dans la voix. Une vraie. « Peut être que finalement c’est mieux ainsi… Parfois on rend malheureux les gens autour de nous et il est préférable que l’on ne soit plus là pour le bonheur d’une autre… Tu ne peux pas comprendre toi. » J’avais l’impression de rendre malheureuse ma fille alors qu’elle n’avait que six mois, parfois j’en venais à comprendre Maël lorsqu’il avait abandonné son fils, parfois je me disais que j’aurais mieux fait d’avorter, et si elle était aussi malheureuse que moi ? Et si je la faisais souffrir de la même façon que ma génitrice ? J’en mourrais… Je me reprends rapidement pas la peine de garder et de montrer de la tristesse pendant des heures, je hausse les épaules et reprend mon regard froid même glacial. « Tu as tout à fait raison c’est ma vie et pas la tienne, je fais ce que j’en veux. Tu n’as aucun reproche à me faire. On est bien d’accord sur cette chose au moins. » Mes paroles étaient plutôt agressive je m’en voulais d’avoir craqué quelques secondes plus tôt.

« Méfie toi à sourire comme ça je vais bientôt croire que tu as suivi mes traces et que tu vas devenir comme moi. » Un petit sourire s’affiche de nouveau sur mes lèvres quand je disais que j’étais horriblement lunatique c’était vrai. J’avais fini par poser par curiosité une question sur sa paternité, sa future paternité avec sa femme… Je m’en foutais de ce qu’ils faisaient de leurs vies mais bon je m’ennuyais fallait bien meubler un peu la conversation. Il m’annonce donc qu’ils ont décidés d’avoir un enfant, je lève les yeux en l’entendant parler, de l’amour, de la tendresse, ça me filait vraiment la nausée, d’ailleurs ça devait ce voir puisqu’il me le demanda. « Oh si je me retiens pour ne pas te vomir dessus mon chou. » Je n’arrivais pas à comprendre toutes ses personnes pour qui l’amour était important… y a rien de plus ennuyeux que l’amour. Finissant ma cigarette je la jette et regarde de nouveau Nate. « Tu seras un bon père j’en suis sûre. » Je lui avais dis ça sur un ton tout à fait normal, aucune hypocrisie, aucune méchanceté, je savais qu’il ferait un bon père. Profite Nathan ça sera surement le dernier compliment que tu vas entendre.

Devenir aussi mauvais qu'elle? Moi? Je ne pense pas. Je n'ai jamais compris ce besoin d'être méchant, d'écraser les autres pour simplement se sentir bien soi-même. Je trouve ça fou, je trouve ça petit, je trouve ça mauvais. Quelle genre de personne peut-on être pour vouloir être seul sans personne a aimer et sans personne qui nous aime. Comment Breony pouvait-elle résonner comme ça?! Au fond de moi j'espérais qu'elle n'était pas réellement cette garce qu'elle montre en apparence et au premier abord. Au fond de moi je priais pour qu'elle soit différente. Pourquoi est-ce que ça m'intéressait autant? Car même si c'était rare, j'avais déjà eu quelques bons moments avec elle, mais aussi car personne ne mérite d'être seul. Sa vie n'était pas magnifique en ce moment mais ça ne voulait pas dire que ça allait le rester, et si tout ce dont elle avait besoin était un ami, je m'étais promis de ne pas faire comme le reste de gens, je n'allais pas la laisser tomber.


« Ne t'inquiète pas pour moi, ton cœur de pierre ne peut pas atteindre le cœur tendre que j'ai. Je ne suis gentil et je ne changerai pas. »


Breony se mit soudain à dire que de toute manière même si elle venait à disparaître, ce n'était pas grave. Elle ajouta qu'il se pourrait que ce soit même mieux pour certaines personnes, j'entendais par la sa fille. J'étais assez surpris de cette réponse. Pourquoi cherchait-elle à souffrir autant? Pourquoi ne pouvait-elle pas voir le bien en elle-même? Quel événement l'avait rendue aussi aigrie? Elle ne pouvait pas être comme cela depuis toujours. IMPOSSIBLE. Je refuse de le croire. D'ailleurs dans les moments comme celui-ci, lorsqu'elle laisse quelqu'un voir qui elle est vraiment, on voyait très bien dans ses yeux qu'elle n'avait pas toujours été aussi mauvaise. Mais si elle aimait sa fille de toute ses forces, comment pouvait-elle croire que celle-ci serait mieux sans elle?!? Presque aussitôt, son regard changea et sa voix redevint dur. Sa carapace refit surface et elle me confirma plutôt sèchement qu'en effet, je n'avais aucun droit de jugements ou bien encore de commentaires concernant sa vie. Je ne voulais pas insister, après tout c'est sa vie et je ne vais pas continuer de parler de quelque chose si ça la dérange ou la met mal à l'aise.


« Tu as raison. Ce n'est pas mes oignons. Cela dit, je suis sure qu'il y a des gens sur cette Terre qui t'aiment vraiment et qui ont besoin de toi. J'en suis persuadé. »

Je lui fis un léger sourire compatissant. Je sais qu'elle n'aime pas ça mais je ne peux pas m'en empêcher. Même lorsqu'elle est dur avec moi j'ai toujours envie de la serrer dans mes bras et faire que tout ses problèmes s'envolent pour qu'enfin elle profite d'une bonne vie sans soucis et qu'elle soit heureuse. Je sais que c'est un peu l'idéal des Bisounours mon truc, mais si seulement elle pouvait être heureuse, sa vie serait plus simple. Après avoir abordé le sujet de mes projets avec Charlie, elle m'avoua qu'en effet elle avait la nausée. Ça ne m'étonnait pas. Mais tant pis. Elle ajouta qu'elle pensait que je serais un bon père et d'après le ton de sa voix elle était sincère. Je fixais mon regard sur son bébé endormie. J'espérais de tout mon cœur avoir un petit trésor à moi dans quelques temps. Je l'enviais tellement.


« Merci. Venant de toi je ne peux qu'être flatté. Je suppose que je ne devrais pas trop m'y habituer, ça ne risque pas de revenir un compliment pareil. Tu peux répéter histoire que je t'enregistre? »


Je ris et lui fis un sourire. Je savais que j'avais raison et que je n'étais pas près de l'entendre me dire des gentillesses de si tôt.

Un cœur de pierre… Voilà comment il fallait me résumé j’étais parfaitement au courant d’être une femme perdue, un cœur froid, glaciale, un visage tout aussi froid et sans émotion, sans sentiment, rien qui ne transparait, ni amour, ni amitié et encore moins de la tristesse, seul la colère se lisait dans mes yeux quand il y avait quelque chose qui ne me plaisait pas. J’avais construit cette réputation pour ne pas souffrir, j’en avais assez d’être malheureuse, j’en avais assez de souffrir encore et encore alors il valait mieux être détesté plutôt que de ressentir de la peine, c’est égoïste ? Je n’en avais rien à faire. J’étais égoïste et alors ? Tout marcher comme sur des roulettes jusqu'à ce qu’il y est un ou deux plaisantin qui voulait changer ma vie, des personnes comme Nathan qui ne me croyait pas aussi mauvaise, qui ne pensait pas que j’étais pourri de l’intérieur, qui voyait en moi un espoir de rédemption, de changement. Seulement voilà ce genre de comportement entraine deux gros problèmes, le premier je deviens encore plus mauvaise pour me protégé et le deuxième ? Je tente de détruire mon pseudo ami en même temps que mon amitié avec elle ou lui. Nate n’échappe pas à la règle oh non loin de là, son couple, sa famille, sa vie, tout y passera et il le sait aussi bien que moi, j’essaie de le faire partir pour lui éviter une énorme souffrance, j’essaie de le détacher de moi mais il s’accroche encore et encore avec son sourire d’ange. Je ne suis pas de cette trempe là, je ne vis pas du côté des bons, nous sommes le jour et la nuit, Nathan devait être l’opposé de moi sur tout point, aucun point en commun même pas un seul, pourtant il s’agrippait à moi comme à une bouée. « Regarde-moi Nathan… » Je m’approche de lui une main toujours sur la poussette l’autre emprisonnant le visage de mon interlocuteur. « Regarde bien mes yeux il n’y a rien en moi, rien de bon, absolument rien à quoi s’accrochait, ne t’accroche pas à moi Nathan, je ne suis pas de ton côté, je ne suis pas gentille, je ne suis pas une femme bien, je n’ai rien de bon en moi, tu vas te bruler les ailes et détruire ta vie en espérant un changement de ma part. Inutile de t’épuisé je suis née ainsi et je le resterais toute ma vie. » Relâchant la pression de son visage me recule et rallume une cigarette avant d’ouvrir de nouveau la bouche. « Tu n’arriveras à rien puis tu vas réveiller la Breony qui aime s’amuser avec les vies des gens, je risque de te détruire, toi tout d’abord puis ta gentille femme Charlie. Alors abandonne tout de suite il vaut mieux. » Etais je vraiment sérieuse ? Oh oui… J’appréciais Nathan sinon je l’aurais déjà détruit mais plus il s’approchera de moi, plus il remuera toutes mes émotions et plus j’aurais envie de vengeance sur sa petite personne. Il a de la chance que je le prévienne déjà. Beaucoup n’on pas eu la même chance.

En faite j’étais plutôt curieuse de savoir pourquoi il était ainsi avec moi, est ce qu’il avait vraiment foi en toute l’humanité ? Est-ce qu’il était ce genre d’homme qui pensait que toute personne est bonne mais qu’elle est simplement pas comprise. Je ne pensais pas la même chose, je pensais que tout le monde était hypocrite et qu’ils tentaient de se faire passer pour ce qu’ils n’étaient pas. « Je suis curieuse Nate… je suis vraiment curieuse en faite. Pourquoi t’accrochait ainsi ? C’est vrai je ne te traite pas mieux que toutes les personnes de Lewis, tu n’entends que du mal sur mon dos et crois moi ce ne sont pas des rumeurs je suis ainsi. Alors pourquoi continué à t’accroché à moi justement ? » C’était plutôt rare que j’utilise le diminutif de Nathan, il était rare que je l’appel tout court, je préférais utiliser un surnom qui sonnait faux tel que mon ange ou mon chou qui laissait ressortir toute mon hypocrisie. « Tu es vraiment un homme étrange toi tu sais. » Haussant les épaules je continue ma cigarette tout en me demandant quelle excuse il allait me sortir aussi absurde soit elle.