| | | ROXANNE VS PANDORA, ROUND 1. |  |
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Bienvenue à Lewis Roxanne L. Mcfire
Célébrité : Olivia Wilde Âge : vingt quatre ans. Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS] Messages : 245
 |  Sujet: ROXANNE VS PANDORA, ROUND 1.  Mar 6 Sep - 0:08 | |
|   « Je n'aime pas les aguicheuses. Enfin, permets moi de rectifier, je déteste les aguicheuses. »« Alors ta soirée, c'était bien ? » « Tu parles, moi qui croyait pouvoir passer un peu de temps tranquille, c'est décidément raté. Et en plus y'a l'autre qui m'a mis la main au paquet là, soirée de merde. » L'autre... Déjà quelques semaines que Roxanne en entendait parler, cette autre dont elle ne connaissait malheureusement pas le prénom. Mais pour qui se prenait-elle celle là, a vouloir aguicher tous les hommes déjà maqués ? N'avait-elle point compris après toutes ces fois où Maxwell avait prit soin de la repousser, lui faisant comprendre aisément qu'il n'en avait pas envie, et qu'il avait déjà trouvé le bonheur auprès d'une autre femme ? Visiblement, ça n'était pas assez clair aux yeux de cette aguicheuse. Voila pourquoi ce soir là, Roxanne s'était promis de lui rendre visite un de ces jours, après avoir fait sa petite enquête. Car oui, notre jolie brune ne comptait pas s'engager dans un tel projet sans même savoir son prénom, et un minimum sur la femme qu'elle était. L'avantage, c'est que, connaissant toutes les personnes du bar dans lequel elle avait rencontré Maxwell et ce bar étant l'endroit où Maxwell voyait cette demoiselle, elle n'aurait aucun mal à en savoir plus sur cette inconnue. Elle avait bien sûr prit soin de ne rien dire à Maxwell, de peur qu'il ne soit contre cette idée prise sur un réel coup de tête. Après tout, qu'aurait-il fait à sa place ? Une chose était sûre, il ne serait resté tranquille au fond de son canapé.
« La jolie brune aux tenues de cuir ? Bien sûr que je la connais ma petite Roxanne! C'est Pandora, une vraie bombe, si seulement je pouvais... » « Je me fiche bien de ce que tu pourrais faire avec elle Marco, ce sont tes histoires de cul après tout. Ce que je veux savoir, c'est où je peux la trouver en dehors du bar et... Parle moi d'elle. » Ajouta-t-elle, une idée déjà bien précise en tête. « Beh aux dernières nouvelles elle est toujours prostituée, on arrête pas de me la recommander. On la surnomme... Attend que je me souvienne.... Satine, ouai voila cette bombasse s'appele Satine! Et... Pour la trouver, ça devrait pas être difficile, elle se rend très souvent à la maison du latex, pour renouveler ses tenues. » « Merci Marco, je te revaudrais ça. Hey le nouveau barman, le ricard de Marco, c'est pour moi . » Confia-t-elle au fameux petit nouveau, un blond à l'air coincé, alors qu'elle déposait un billet sur le comptoir pour payer sa consommation et celle de Marco. « Dit moi Roxy', tu comptes pas lui faire de mal hein, l'amoche pas, ce serait dommage. » « T'en fais pas Marco, elle sera intacte, j'ai juste quelques mots à lui dire. » Termina-t-elle enfin par lui dire, un fin sourire malicieux au coin des lèvres. Ce Marco, il avait toujours été au courant de tout, et encore une fois Roxanne avait frappé à la bonne porte. Elle aurait affaire d'ici quelques temps à Pandora, alias Satine, une ancienne prostituée. De quoi lui clouer le bec.
« Je peux vous aider mademoiselle ? Permettez moi de vous présenter notre nouvelle collection de préservatifs, une vraie tuerie selon nos clients! Goût banane, menthe verte et bien sûr... » « Je vous coupe tout de suite madame je... Je suis pas venue pour ça mais... Vous pouvez m'aider. Je cherche une certaine Pandora, on m'a dit qu'elle était une fidèle cliente. » « Vous tombez bien, elle m'a justement fait une commande de lingerie il y a quelques jours et viens la chercher aujourd'hui. Elle ne va plus tarder. » « Parfait. » Ce fut la seule et unique réponse de la jolie brune, qui prit soin de l'attendre, appuyée contre la caisse du magasin. Et dire qu'elle s'était toujours promis de ne pas entrer dans ce genre de magasin pour obsédés. C'était définitivement raté, mais c'était pour la bonne cause n'est-ce pas ? « Bonjour Pandora! » Alors elle était donc enfin arrivée, c'était elle ? Une jolie brune, comme le lui avait si bien dit Marco. Mais assez provocatrice pour briser tout le charme. « Bonjour Pandora. » Enchaîna Roxanne, coupant la vendeuse du sex shop dans son élan, alors qu'elle se dirigeait vers la fameuse ancienne prostituée. « Alors c'est donc toi, cette aguicheuse de première qui se permet de draguer mon copain. Tu sais, ce beau brun que tu rencontres certains soirs au bar du centre-ville ? Laisse moi te rafraîchir les idées, tu sais, celui à qui je cite, tu as "mis la main au paquet". Ça y est, ça te revient ? Je ne vais pas y aller par trente chemins, ne t'avises pas à recommencer, car je pense que tu pourrais le regretter, Satine. » Elle avait bien sûr prit soin d'accentuer ce surnom, lui prouvant aisément qu'elle était au courant pour son actuelle carrière de prostituée. « Je n'aime pas les aguicheuses. Enfin, permets moi de rectifier, je déteste les aguicheuses. » Ce début de conversation n'eut pour conséquence que gêner la vendeuse, qui se réfugia dans ce qui était sûrement la réserve, derrière un rideau rouge. Et dire qu'elle réglait ses comptes dans un sex shop face à une prostituée... |
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Invité
| | Sujet: Re: ROXANNE VS PANDORA, ROUND 1. Mar 6 Sep - 10:52 | |
|  Je poussais un grognement mêlé à un gémissement et étirais mes muscles endoloris. Stupide nuit. J'avais encore peu dormi à cause de toute cette mascarade. Tout ça pour quelques rails de cokes. Je m'enroulais dans le drap et partis directement à la salle de bain, me laver. Je détestais cette odeur sur moi. Fumé. Sexe. Drogue. Sexe. Alcool. Sexe. Longue nuit. J'avais encore trop poussé sur la boisson et sur la petite poudre blanche, hier. Mais quelle importance ? Les deux seules personnes qui comptaient pour moi sont mortes. Je préférais me détruire que m'en sortir. Douce vie. L'eau froide eut pour effet de me réveiller d'un seul coup. Je poussais un glapissement et la tournais sur le côté chaud, les souvenirs revenant. Un sourire étira mes lèvres. Une larme tomba sur ma joue, se mêlant à celle de ma douche. La buée m'enveloppait et me protégeait de l'extérieur. Vue cachée. Lima détestait quand je prenais de longue douche chaude. Je ne saurais jamais pourquoi. Ezra ne disait rien. Seulement que je prenais trop d'eau. J'entendais leurs voix derrière la porte. Lui m'engueulant du temps que je mettais, mon jumeau lui disant de se la fermer. Ils étaient amis. Nous étions trois. Trois contre le reste du monde. Je soupirais et ma respiration se bloqua dans ma poitrine. Cette douleur, si familière à mon corps, m'étreignit de ses longues tentacules. Elle me serra contre elle, m'étouffant. Je tombai à genoux, ma main posée sur le carrelage de la douche. Mon autre main trouva sa place sur mon cœur et je serrais les quelques mèches de cheveux, sur ma poitrine, dans mon poing. J'essayais de retrouver un semblant de respiration, voulant me calmer. Les larmes continuaient de dévaler mes joues. Mon cœur continuait de se déchirer un peu plus à chaque secondes qui passent. L'eau continuait de ruisseler sur mon corps. Je fermais les yeux, dans une dernière tentative de me calmer.
J'avais réussis à reprendre le contrôle de mon corps et de son grand bordel intérieur. Je devais me pointer dans un grand hôtel, cet après-midi. Jamais chez le client, ni chez moi. Rarement au club. J'essayais d'y passer le moins de temps possible. Je détestais suffisamment ce métier, je ne voulais pas, qu'en plus de ça, mon mac tire son coup dès qu'il me voyait. Je n'avais rien pris pour cacher la très légère robe, beaucoup trop provocante, que je portais. Ça ne servait à rien de toute manière. J'avais simplement glissé mes lunettes sur mes yeux et détaché mes cheveux, pour cacher mon visage. Une tentative vaine d'anonymat. Je devais simplement passer à la maison du latex, récupérer des sous-vêtements. Un jour, j'aurais ma peau. Je soupirais et tirais sur mon joint, avant de le balancer loin devant moi. Les effets se firent aussitôt ressentir et je fermais les yeux, quelques secondes, arrêtant de marcher. Ça faisait du bien. Juste quelques heures de planage. Loin de tout ça. Loin de la douleur et du deuil. Je repris ma route, chancelant légèrement. Je baragouinais des excuses aux personnes qui me rattrapaient, avant que je n'entre en contact direct avec le sol. Enfin, la bâtisse du sex shop se découpa sur l'horizon face à moi. Je poussais un soupir et rentrais dans la boutique. La vendeuse me salua, normale. Je hochais la tête dans sa direction et retirais mes lunettes. Je commençais à avancer dans la boutique, récupérer ma commande de lingeries, quand une fille s'avança vers moi, me saluant aussi. Je m'arrêtais et fronçais les sourcils. Qu'est-ce que c'est encore que ce mauvais plan, là ? Je plissais les yeux et saisis à peine la moitié de ce qu'elle me raconta. Pourtant, je tiquais sur le Satine. Pas possible. Juste … non. Je secouais la tête de gauche à droite et essayais de masquer mon trouble. Facile quand on est stone. Je levais les mains face à elle et redressais ma tête.
» Wow, on s'calme ! Tu sais, vu le nombre de type à qui je mets « la main au paquet », comme tu l'as si joliment dis, penses-tu sincèrement que j'me rappelle la tête de ton mec ? Encore plus quand j'te remets même pas toi ? Des beaux bruns dans le bar du centre-ville, y en a plus d'un qui passe entre mes cuisses, j'pense pas à leur demander leurs putains de papier d'identités à chacun !
La colère montait graduellement. Je crois voir qui était son mec. Enfin, je pense, je n'en sais rien. La vendeuse s'éloigna, passant derrière un rideau rouge. Je clignais des yeux et recentrais mon attention sur la brune face à moi, cherchant à remettre son visage en place. Bon, elle m'était totalement inconnue. Je ne l'avais jamais croisé avant, ni rien. Mais, s'il y avait bien une chose que j'allais faire, c'était continuer à aguicher son copain. Je mettais toujours un point d'honneur à renoncer, quand le type me disait être en couple, marié, ou quoi que soit, mais qu'il n'était pas célibataire. Je fuyais les hommes avec des alliances comme la peste. Maintenant, si je ne savais pas qu'il était prit et que j'arrivais quand même à me les taper, ce n'était pas ma merde, mais la leur. Je faisais juste mon boulot, après tout. Il savait qui j'étais. Enfin quoi qu'il en soit, le fait qu'elle m'interdisse presque de continuer à draguer son mec, rendait l'affaire plus intéressante. Pourtant, je mettais un point d'honneur à ne pas briser des couples. J'avais trop aimé Liam pour ça, et, on avait trop souvent voulu nous nuire. La fille Greenleaf et le fils Anderson, ça avait fait jaser. Enfin bref. Le passé était ce qu'il était, et Liam en faisait partit. Je secouais la tête, chassant les larmes et croisais mes bras sur ma poitrine.
» Puis d'où tu tiens cet info, toi ? Et puis excuse-moi de n'être qu'une putain.
Je dardais mon regard sur elle, la fusillant des yeux. Comment avait-elle su que j'étais Satine ? Comment avait-elle pu comprendre que Pandora et Satine, n'était qu'une seule et même personne. Je fermais un bref instant les yeux, essayant de me contrôler. Ce n'était pas le moment de craquer. À la maison, j'aurais tout le loisirs de laisser mes larmes tomber, mais pas là. Je détournais le regard, sourcils froncés et cherchais une solution. La fille face à moi était en train de me foutre à la bourre, en plus de me déstabiliser. Je ne la connais ni d'Adam, ni d'Eve et pourtant, elle semble tout savoir de moi. C'est assez perturbant. Je passais mes doigts dans mes cheveux, soupirant. Je n'avais pas trente-six mille solutions. Peut-être qu'elle allait m'envoyer chier, peut-être qu'elle accepterait. Je devais quand même tenter le tout pour le tout pour que cette putain d'histoire n'arrive pas aux oreilles de mes idiots de parents. Si c'était le cas, je ne donnais pas chère de ma peau et la terre entière ne pourrait plus m'abriter. Mon dieu, Ezra, Liam, aidé-moi, pitié. J'avalais la boule qui commençait à grossir dans ma gorge et décroisais mes bras de devant ma poitrine. Je lissais ma robe et fouillais dans mon sac. J'en ressortis une pochette, que je garderais avec moi aujourd'hui, comme toujours. Je sortis le miroir et réarrangeais mes cheveux, ainsi que mon maquillage, qui c'était légèrement abimé. Je soupirais et relevais les yeux vers elle, rangeant mes affaires.
» Ok. Combien pour ton silence ?
Oui, j'étais prête à payer pour qu'elle se taise. J'étais prête à l'acheter contre sa parole. Qu'importe si elle m'arnaquait, les parents avaient trop d'argents pour savoir quoi en faire de toute manière. Connards de riches. Je plissais les paupières, attendant sa réponse. J'étais prête à acheter son silence, tout simplement parce que je ne voulais pas que des gens de la ville sachent ce que je faisais. J'étais trop méfiante et j'avais foutrement peur de la sentence de papa Greenleaf, s'il apprenait que je n'étais qu'une traînée. Et puis, j'avais besoin de cet argent pour payer mes doses. Cercle vicieux. |
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Bienvenue à Lewis Roxanne L. Mcfire
Célébrité : Olivia Wilde Âge : vingt quatre ans. Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS] Messages : 245
| | Sujet: Re: ROXANNE VS PANDORA, ROUND 1. Jeu 8 Sep - 4:31 | |
|   « Je ne suis pas le genre de femme que l'on paye, contrairement à toi. »Soulagée, Roxanne était soulagée. De quoi ? D'avoir enfin pu mettre un visage sur cette fameuse Pandora, alias Satine, sortie de nul part pour draguer son petit ami. Pour qui se prenait-elle ? Ne dit-on pas qu'une prostituée n'est là que pour satisfaire les insatisfaits ? Alors pourquoi, pourquoi draguait-elle Maxwell ? Lui qui revenait bien souvent blasé du bar en lui racontant les dernières péripéties avec cette fameuse "chieuse". Chieuse, elle l'était peut-être, mais qu'est ce qu'elle était... Attirante ? Belle ? Oui, elle avait tout ce qu'il fallait pour faire craquer n'importe quel homme, et c'était justement cette évidence qui rendait folle notre jolie brune. Bien sûr qu'elle avait confiance en Maxwell, mais qui lui prouvait que cette folle ne serait pas capable de tout, quitte à l'avoir une bonne fois pour toute ? Le pire dans l'histoire, c'est qu'elle ne se gênerait pas pour l'envoyer paître une fois son but atteint. Et Roxanne en était grandement consciente, ayant connu elle même un certain... Oh mais oui, c'était un Edwin, au féminin. Son double, sa jumelle. Qui sait, peut-être se connaissaient-ils après tout ? Cela n'aurait pas étonné notre jeune femme, ça c'était certain. Quoi qu'il en soit, elle était là, comme le lui avait indiqué Marco, et c'était le plus important. A présent, l'heure était aux règlements de compte. A vrai dire, la jolie rousse ne s'y était pas attendue, sûrement bien trop préoccupée par les derniers sous vêtements de cuir et objets sexuels en tout genre qu'elle avait acheté. Roxanne avait d'ailleurs du mal à supporter cet endroit, étouffant depuis son entrée. Toutefois, elle ne se voyait pas convier la jeune femme à la rejoindre pour mettre les points sur les i autour d'un café. Alors elle supportait donc cet ignoble endroit, dans lequel elle ne remettrait sûrement jamais plus les pieds. Par chance, elle n'avait croisé personne, et serait la seule à savoir qu'elle avait osé pénétrer dans cet antre à obsédés et prostituées en tout genre. Pandora fut donc assez déboussolée une fois la jolie brune lancée dans son monologue, à la fois intriguée mais surtout pensive. Un beau brun ? Roxanne aurait pourtant du y penser, elle avait du en voir depuis qu'elle était prostituée. Quant à cette main portée à un endroit plutôt sensible pour un homme, elle devait avoir l'habitude, car c'était bien là un geste qu'une jeune femme telle Pandora n'avait plus honte de faire avec ses clients. Mais Maxwell n'était pas un client bon sang! Alors pourquoi ? Pourquoi s'en prendre à lui ? Simplement parce qu'il l'attirait ? Et bien, il ne risquerait plus de l'attirer de si tôt, c'est Roxanne qui vous le dit.
« Wow, on s'calme ! Tu sais, vu le nombre de type à qui je mets « la main au paquet », comme tu l'as si joliment dis, penses-tu sincèrement que j'me rappelle la tête de ton mec ? Encore plus quand j'te remets même pas toi ? Des beaux bruns dans le bar du centre-ville, y en a plus d'un qui passe entre mes cuisses, j'pense pas à leur demander leurs putains de papier d'identités à chacun ! » « Ne fait pas l'innocente, tu as du t'en souvenir pour le faire chier à ce point à chaque fois qu'il se pointe au bar. Ai au moins l'intelligence d'assumer tes actes, ce serait déjà un bon début. » Rétorqua-t-elle aussitôt, décidément prête à lui en faire voir de toutes les couleurs. Après tout, Roxanne avait bien assez de raisons pour lui permettre d'assister à un tel spectacle n'est-ce pas ? « Puis d'où tu tiens cet info, toi ? Et puis excuse-moi de n'être qu'une putain. » « Les sources ne te regardent pas, je le sais et beaucoup sont au courant tu sais parce que j'ai pas mis des années pour le savoir. Tu as honte peut-être ? » Ajouta-t-elle cyniquement, tout en croisant à son tour les bras, l'affrontant toujours du regard. Bien sûr qu'elle avait peur pour lui demander une telle chose. A vrai dire, qui assumait un tel grade ? Bien sûr que certaines n'avaient pas le choix, mais une femme aussi jeune, une femme comme Pandora, avait sûrement d'autres possibilités. Les bars, boîtes de nuits et restaurants ne manquaient pas en ville et étaient d'ailleurs constamment à la recherche de serveurs et barmans. Alors pourquoi afficher ainsi son corps, chaque soir, voire plusieurs fois par jour ? Roxanne trouvait cela tout à fait ignoble, c'était pour elle une façon de ne pas respecter son corps mais surtout de le salir, car dieu sait que les hommes à prostituées n'étaient pas toujours très propres sur eux, si vous voyez ce que je veux dire. Ce point aurait d'ailleurs du suffire à ces prostituées à ne point exercer le métier auxquelles elles étaient pourtant aujourd'hui attachées.
« Ok. Combien pour ton silence ? » « Tu te fiches de moi j'espère ?! Je ne suis pas le genre de femme que l'on paye, contrairement à toi. La seule chose que je te conseille de faire contre mon silence, c'est de lâcher Maxwell et de te trouver un autre cobaye pour exercer tes gestes obscènes. C'est pas compliqué, et en plus je dirais rien si tu arrêtes. Alors estime toi heureuse, t'en auras quand même profité assez longtemps pour t'en souvenir. » Termina-t-elle par lui confier, alors que ses poings se serraient, comme à chaque fois qu'elle était sur les nerfs. Roxanne n'était donc point passée par trente chemins, et lui avait tout dit d'une traite. C'était clair, net et assez précis pour qu'elle finisse par arrêter ses conneries. C'était ça, ou elle prendrait soin de faire répandre son petit surnom où elle le pourrait. C'était loin d'être le genre de la jolie brune, mais après tout elle l'avait bel et bien cherchée, et maintenant trouvée. |
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Invité
| | Sujet: Re: ROXANNE VS PANDORA, ROUND 1. Jeu 8 Sep - 10:00 | |
| D'ordinaire, je détestais les sex-shops et je les fuyais, comme si ma vie en dépendait. En tout cas, avant je n'aurais jamais pensé un seul instant que je rentrerais dans des boutiques de ce genre, pour me trouver des sous-vêtements. Sauf si, évidemment, c'était pour me taper quelqu'un ou mettre un peu de piment dans ma vie de couple. Jamais je n'aurais imaginé que je deviendrais prostituée et que je devienne une habituée de cette boutique. Et encore moins que j'aurais une discussion avec une fille, dans l'une de ses boutiques. Encore moins que cette même fille me mette en garde par rapport à ce métier horriblement dégradant que je faisais. J'aurais très bien me contenter de faire autre chose, ou alors faire des strip-tease, mais la danse n'a jamais été mon truc. Et ça ne le sera jamais. Alors, je séduisais, je prenais, je faisais payer et je m'éloignais, jusqu'à recommencer avec l'homme suivant. Sans états d'âmes. Sans sentiments. Sans discussion. C'était aussi simple. J'étais comme toutes ces filles, et ces hommes, que je détestais, et qui passaient leurs temps à cavaler après les autres, simplement pour tirer son coup. J'étais devenue pareille. À présent, j'étais comme ces filles qui draguaient Liam sous mon nez. J'étais comme ces filles et comme ces hommes qu'Ezra et moi critiquions à la maison, le soir. Je n'avais même plus une once de respect pour moi-même. Je croisais les bras sur ma poitrine, après avoir parlé. Comme si j'allais faire spécialement une fixette sur son mec. Il y avait effectivement quelques hommes qui refusaient que je les touche et que je leur offre mes services, alors oui, avec ceux-là j'étais plus entreprenante, mais au bout d'un moment, il cédait. Tous.
» J'me tape au moins cinq types en une nuit, si tout va bien. Quelques uns en pleine journée. Alors, franchement, non, j'ai pas retenu la tronche de ton copain. Et je reviendrais le chauffer et essayer de le mettre dans mon lit, jusqu'à ce qu'il cède ...
C'était un triste bilan, mais c'était ma vie. Cette vie que je menais depuis leurs morts. Depuis mes dix-huit ans, en fait. Quand elle prononça mon pseudonyme, cela eut l'effet de me couper dans mon élan. Comment avait-elle put savoir qui j'étais réellement ? D'habitude, j'étais deux personnes bien distinctes. Il y avait Pandora, l'étudiante fumeuse de joints, qui ne souciait pas des autres, et il y avait Satine, la prostituée sans scrupules, qui savait qu'elle plaisait et qui en jouait. Alors comment avait-elle put savoir que ces deux personnes étaient les même ? À moins qu'elle soit aller directement demander au mac, mais vu l'aversion qu'elle semblait avoir face à moi, j'en doutais. Puis franchement, je ne voyais pas cette petite rousse aller rendre visite au patron, sans arrière pensée. Peut-être qu'une des rares filles qui me connaissaient bien avaient cafté, mais encore une fois j'en doutais. J'avais parlé à celle en qui j'avais le plus confiance. Et elles n'étaient que deux. Amy et Lucy. Et la seule chose qu'elles savaient était mon prénom et mon nom. Amy avait le lien entre les banquiers Greenleaf et moi, mais pas Lucy. Il ne me restait qu'une seule solution, les gérants des bars que je connaissais bien. Et franchement, il y en avait tellement peu que le tour était vite fait. Je relevais le visage vers elle, plantant mes yeux dans les siens.
» C'est là qu'tu t'plantes, ma jolie. À part les gérants des bars où on bosse, mon mac et quelques filles, personne ne sait. Vu c'que j'ai devant les yeux, t'es pas le genre de fille à te pointer dans un bordel et à aller parler à un mac, ni à d'autres prostituées. Donc, au hasard, je dirais Marco ? Et que tu dises oui, non ou merde, ça ne changera rien. J'peux toujours lui faire cracher le morceau en échange de quelques orgasmes ...
Je haussais un sourcils dans sa direction, lui demandant silencieusement d'oser me mentir. Je réalisais seulement à ce moment-là ma gaffe, mais ne laissait rien paraître. Mes traits se durcirent simplement et je passais une main dans mes cheveux, les dégageant de devant moi. Oui, j'avais honte de faire ça. Oui, j'avais plus que honte de vendre mon corps pour un petit peu de cette poudre blanche. Mes parents avaient suffisamment d'argent pour me faire vivre pendant des années sans travailler, tout en continuant à dépenser de l'argent à côté. Mais quelques milliers de dollars qui disparaissaient de manière régulière cela leur aurait parût suspect, et j'avais peur qu'ils engagent un détective ou quelqu'un dans ce genre là, pour me filer et découvrir ce que je cachais. Je pourrais toujours dire que j'avais sombré à cause de la morte d'Ezra, mais elle ne me croirait pas. Peut-être que lui oui, mais pas ma génitrice. Elle resterait persuadée qu'Ezra est vivant, et qu'il a simplement fait sa vie ailleurs. Je soupirais et lui proposais de l'argent en échange de son silence. J'étais prête à tout pour que cette histoire ne s'ébruite pas. Si elle parvenait aux oreilles de personnes qui connaissaient mes parents et que ceux-ci l'apprenaient, je ne donnais définitivement pas chère de ma peau. Au moins, je pourrais retrouver Ezra et Liam. Sauf si je suis complètement défigurée … Je reportais mon attention sur la jeune femme quand elle prononça son prénom. Maxwell. Intéressant. Très, très intéressant.
» Alors comme ça, il s'appelle Maxwell ? Intéressant … Lui qui refusait de me dire son prénom ...
Je haussais un sourcils dans sa direction, laissant un léger sourire moqueur étirer mes lèvres. Lui qui refusait systématiquement de me dire son prénom, ou même de me suivre, maintenant je savais. Ça ne serait peut-être pas un moyen suffisamment pour le retrouver dans mon lit, mais peut-être que si j'avais un moyen de pression suffisant, il accepterait enfin de coucher avec moi. Ensuite, je lui foutrais la paix, définitivement. En tout cas, cette fille rendait le challenge nettement plus intéressant en m'interdisant clairement de toucher à son copain.
» Ok, alors tu veux combien ? Figures-toi que je suis sérieuse. Mille ? Deux mille ? Trois mille ? Six mille ? Dix mille ?
Je n'attendis même pas qu'elle me réponde et me dirigeais vers le comptoir. Je l'enjambais aisément et me retrouvais de l'autre côté. Je me dirigeais vers le rideau rouge et le poussant légèrement je pénétrais dans la petite réserve, derrière. Je fis un léger sourire à la vendeuse qui me tendit mon sac. Je soupirais et sortis mon carnet de chèques pour la payer. Chèque remplit, je lui tends et ressors de derrière, mes affaires dans les mains. Je saute à nouveau par-dessus le comptoir et reprends place face à la jeune femme. J'étais sincèrement prête à la payer, autant qu'elle voudra. J'inventerais une excuse bidon pour mes parents, s'ils regardent toujours mes relevés de comptes, comme ils faisaient quand j'avais dix-sept ans. Dans le fond, je n'étais qu'une sale garce. |
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