AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Acte III ; Le départ.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 1:33


Je suis à l’extérieur, la pluie a commencé à tomber mais je m’en fiche complétement, je ne suis même pas sûr de m’en rendre compte. J’agis comme un robot lorsque je mets effectivement le pickup dans la vieille grange, je ne me souviens pas être grimpé à la place du chauffeur et pourtant je viens de couper le moteur. Quelle maudite journée… Je sors nerveusement une cigarette de la poche de mon blouson, l’allume rapidement en restant assis dans la voiture pourtant désormais parquée dans ce garage improvisé. J’essaye de remettre de l’ordre dans mes pensées, dans le sac de nœuds qui s’est formé en moi, je m’applique à reprendre un état d’esprit plus ou moins acceptable. Que diable étais-je en train de faire ? Étais-je devenu fou ? Je songe avec un sourire amer que cette hypothèse me paraissait idyllique comparée à la réalité qui s’imposait gentiment à moi ; j’étais irrémédiablement attiré par la jeune enseignante. Un moment s’écoule, je ne saurais dire combien de temps à passer avant que je ne sorte de ma cachette provisoire pour retourner dans la maison, mais le ciel s’est déjà nettement obscurci. Je me dépêche de gravir les étages sans risquer de m’attarder la moindre seconde, file droit vers le grenier en ignorant soigneusement le faisceau de lumière qui s’échappe du seuil de la porte de la chambre d’amis.

Je suis assis sur l’accoudoir du vieux sofa qui me sert de lit, non loin de l’unique fenêtre du vaste grenier, lorsque j’entends les vieux escaliers de bois craquer. Roxanne apparaît alors dans l’ouverture de la porte, elle fait quelques pas avant de croiser mon regard et se rendre compte que je suis là. Elle s’excuse aussitôt, je ne prête pas vraiment attention à ce qu’elle m’explique, remarquant sur ses traits une gêne, une retenue presque précautionneuse. Je me laisse glisser de l’accoudoir pour aller m’appuyer contre le rebord de la fenêtre, dos tourné à la jeune femme. Ce n’est plus la peur de succomber à une nouvelle souffrance qui m’anime, mais plutôt un sentiment nouveau à son égard, une sorte de culpabilité vis-à-vis de ce que j’avais pu lui laisser découvrir de moi avant de ne le lui reprendre sèchement. Le silence dure quelques longues secondes encore, j’observe la pluie s’écraser contre le carreau avant me lancer.

« Roxanne, je suis désolé. » Je ne me souviens même plus de la dernière fois que ces mots sont sortis de ma bouche, aujourd'hui ce n'est qu'un murmure qui vient briser le silence pesant, comme si j'étais affaibli d'avoir cassé à nouveau une partie du mur de brique que j'avais érigé tout autour de moi, hermétique. « Essaye... Essaye de comprendre ce que je ressens. » Je me tourne avec lenteur pour lui faire face, laissant ma phrase comme en suspens. Comment pourrait-elle seulement le faire ? Comment comprendre quelque chose que je m'efforce de lui cacher corps et âme ? Je sais qu'il lui sera impossible d'accepter que je la laisse m'approcher pour mieux la repousser ensuite sans que je ne l'éclaire sur mon ressenti. La tâche me semble si difficile, si ardue que je cherche longuement mes mots. « C'est comme si je trompais Zoey alors qu'elle était juste à côté de moi... » Ma voix s’éteint dans un souffle ; le prénom de ma femme ravive la brûlure que semble me causer l’anneau d’or que je m’efforce de laisser tranquille. Je ne sais que ce n’est qu’une illusion, je jurerais pourtant que c’est vrai. Est-ce donc là le lot commun de tous les hommes infidèles ? Peut-être bien, seulement, je n’en suis pas un, je ne l’avais jamais été. Je me laisse presque le regretter, lorsque la pensée que je ne pourrai jamais l’être me traverse. Et si les choses avaient été différentes, si nous avions fini par nous séparer avant que la mort ne s’en charge d’elle-même. J’aurais été malheureux, c’est indéniable, j’aurais sûrement erré comme une âme en peine comme je le faisais aujourd’hui quelques semaines durant. Mais je ne ressentirais pas ce remord, presque cette honte d’avoir envie de me laisser aller en présence Roxanne, c'est certain, ne serait-ce qu'en laissant tomber mon masque pour me confier à elle ou même en nous rapprochant, comme nous l'avions fait, quelques instants auparavant.

Malgré ce ressenti qui m’assaille, je ne peux m’empêcher de m’approcher d’elle à ce souvenir, comme une guêpe qui lutterait contre son envie de venir se poser dans le sirop d’un piège qui se refermera aussitôt sur elle. Son regard me fait l’effet d’un aimant, j’ai envie de sentir à nouveau la chaleur de sa peau contre la mienne, de glisser mes doigts entre les siens. Je baisse légèrement les yeux, brise le silence « Je ne veux pas que… tu puisses souffrir une nouvelle fois à cause de moi. Et crois moi, c’est tout ce que je peux t’apporter. » Un vague sourire se dessine au coin de mes lèvres, plus attristé de cette vérité qui m’a échappée que désolé comme je le souhaitais, tandis que ma main ne peut s’empêcher de s’aventurer le long des mèches brunes qui se perdent sur ses épaules.

Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 2:20

    Roxanne l'avait observé de la fenêtre principale, le temps qu'il rentre son pick-up et qu'il fume une énième cigarette. Il alla même jusqu'à lui donner envie, elle qui ne fumait que lorsqu'elle était sur les nerfs. A vrai dire, elle l'était énormément. Et pour cause, même en sachant pertinemment qu'il lui ferait du mal en agissant ainsi, il l'avait fait sans scrupules. Toutefois, elle pouvait aussi le comprendre, connaissant elle aussi une grande partie de ses tourments. Perdre sa femme et sa fille, c'était tout à fait, affreux. Et encore, ce mot était très faible face à ce que devait ressentir le jeune homme depuis leur mort. Perdre un être cher... Jusqu'ici, Roxanne n'avait jamais expérimenté ce drame de vie. Elle touchait d'ailleurs du bois, car c'était bien la pire des choses qu'il pouvait arriver à un être humain sur terre. Et Maxwell l'avait vécu, à son âge, alors qu'il était à peine marié et à peine père d'une petite fille. Même Roxanne avait encore du mal à s'y faire. Comment oublier sa femme et son enfant, alors qu'il n'avait jamais demandé à les perdre ? Comment pouvait-elle lui en vouloir après ce qu'il avait vécut ? Il était évident qu'il n'avait pas totalement fait son deuil des deux femmes de sa vie, et ça n'était pas une inconnue qui allait faire changer les choses.

    « Roxanne, je suis désolé. Essaye... Essaye de comprendre ce que je ressens. C'est comme si je trompais Zoey alors qu'elle était juste à côté de moi... » Zoey, elle s'appelait Zoey. Roxanne ferma les yeux, alors qu'elle l'écoutait à nouveau, le jeune homme ayant repris la parole. « Je ne veux pas que… tu puisses souffrir une nouvelle fois à cause de moi. Et crois moi, c’est tout ce que je peux t’apporter. » « Je préfères encore souffrir plutôt que de ne pas vivre ça... Et t'ignorer à nouveau. » Lui confia-t-elle en retour, alors qu'elle fermait à nouveau les yeux, le jeune homme ayant repris contact avec elle, sa main s'étant déposé dans ses cheveux. « Sache juste que... Je ne pourrais pas la remplacer Max. Je... Je ne suis pas Zoey et je ne le serais jamais. » Ajouta-t-elle, une légère moue s'affichant sur son visage alors qu'elle se rapprochait à nouveau de lui, posant ses deux mains sur son torse.

    Puis, à son tour, elle déposa ses lèvres sur les siennes, passant ses bras autour de son cou, soudainement poussée par une énième envie. Envie partagée ? Elle n'en savait rien, toutefois il était prévenu, elle n'était et ne serait jamais la femme qu'il avait aimé et qu'il avait perdu quelques temps plus tôt. Être avec Roxanne signifiait tourner la page, en ouvrir une autre pour mieux recommencer du bon pied. La demoiselle ne lui demandait en aucun cas d'oublier la jeune femme, mais de continuer à vivre pour qu'elle soit fière de lui, fière qu'il prenne enfin la peine de se battre, de sortir de cette bulle qu'il côtoyait depuis maintenant des mois sans même en sortir. « Laisse toi aller... » Lui susurra-t-elle à l'oreille, alors qu'une coupure de courant les laissait se retrouver dans le noir, comme si l'orage lui même avait voulu les laisser en paix.
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 4:59

Les premiers rayons de soleil percent à travers l’épais carreau de la fenêtre ronde, inondent le grenier des douces couleurs de l’aurore. J’aimais me faire réveiller par cette lumière, qui parcourait d’abord les combles avec une lenteur régulière jusqu’à atteindre de la dernière partie de sa route, le coin où siégeait l’imposant divan, remisé là bien des années avant que je ne naisse déjà. Ouvrir les yeux et sentir la douceur du matin qui parcoure votre visage valait tout l’or du monde, lorsqu’on avait pris l’habitude par le passé d’être réveillé par la sonnerie affreusement stridente d’un réveil. Il s’agissait là d’un des petits bonheurs que je n’avais pu me résoudre à abandonner, malgré ma volonté d’y résister ; pourtant, ce matin, je n’étais pas là pour cet instant si particulier, que Roxanne, toujours allongée dans les draps que nous avions froissés durant la nuit, allait avoir le loisir de découvrir, seule.

Je m’étais réveillé il y un peu plus d’une heure déjà, tiré des bras maigrichons de Morphée par un ultime ronchonnement capricieux de ciel. J’avais eu un léger sursaut et je n’avais pas échappé aux quelques secondes de déphasement, bien connus chez tous ceux qui ont déjà été réveillés avant qu’ils ne le souhaitent d’eux même, puis, mes idées s’étaient peu à peu remises à leur place. Ce n’était donc sans grande surprise que j’avais laissé glisser un regard encore embrumé sur la jeune femme, allongée à mes côtés ; j’avoue qu’un vague doute avait subsisté quant à la réalité des événements passés durant la nuit lorsque je tentais de remettre de l’ordre dans mes pensées, peut-être n’avait-ce été qu’un rêve, un fantasme que je me reprocherais éternellement ? Sa main posée sur mon ventre et sa tête contre mon épaule me prouvait qu’il s’agissait de quelque chose de bien réel. Je l’ai longuement regardée, non pas avec les regrets que j’attendais, mais plutôt une sérénité étrange, déroutante. Au point de finir par me pousser à m’éclipser des lieux, pour mieux retrouver le plein pouvoir de mes esprits dans la solitude.



Je suis dehors, sur la petite terrasse de l’entrée, assis par terre depuis un long moment. Le dos appuyé sur le montant du rocking chair - pas très sensé, je l’accorde -, je caresse distraitement Sammy, allongé de tout son long en travers de jambes étendues, les yeux dans le vague alors j’avale machinalement un bout de brioche en guise de déjeuner. En voyant le soleil s'élever au-dessus de la cime des quelques arbres du terrain, je songe que bientôt la jeune femme allait se voir tirer de son sommeil, bien qu’il soit probablement bien trop tôt pour elle pour un matin de dimanche; pourtant, je ne ressens pas la moindre appréhension de me retrouver à nouveau en sa présence. Je me demande s'il s'agit d'une réelle avancée de mon côté ou si, au contraire, mes réactions sont faussées par l'état un peu second dans lequel je me trouve. Je me rends compte que le simple fait de m'être posé cette question me pousse directement vers la seconde hypothèse, je baisse la tête avec la vague impression d'être stupide. Manie désormais ancrée au plus profond de mon être, je délaisse le petit chat ronronneur au profit de mon alliance que je viens faire tourner autour de mon doigt.

Soudain, la porte pourtant lourde de la maison s'ouvre à la volée et vient se claquer contre le mur, arrachant un bond d'effroi au petit chat qui file déjà à toute allure au loin. Je le suis brièvement des yeux avant de lever un air un peu interloqué vers Roxanne, qui était sortie de la maison d’une manière bien trop brutale pour me paraître anodine, complètement rhabillée alors que je n’avais pris la peine que d’enfiler le bas d’un training. Elle s’immobilise soudainement lorsque son regard se baisse sur moi, je constate qu’une vague de gêne la traverse, elle ne devait pas s’attendre à me voir ici. Elle entrouvre ses lèvres pour dire quelque chose, ne trouve plus aucun de ses mots. Je songe rapidement qu’elle a du me chercher en vain à l’intérieur et, étant donné de ma position actuelle, n’a pas du me voir dans les alentours à travers les fenêtres. Je me lève avec un peu de peine , m’attèle à briser ce silence qui l’embarrasse visiblement. « Je n’allais pas disparaître, c’est ma maison après tout. » Les mots sont un peu maladroit, comme si des bribes du cynisme que j’avais pu éprouvé par le passé à son égard étaient remontées, donnant à mes mots une légère teinte sarcastique. Comme pour rattraper le coup, je lui souris, d’une manière un peu réservée, mais sincère.

Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 5:24

    Roxanne fut tirée des bras de Morphée par quelques rayons de soleil, qui tentait de la réveiller depuis déjà quelques minutes. Ce fut également la chaleur étouffante de la pièce qu'était le grenier qui aida à accélérer le processus. Un réveil en douceur... Réveil que n'avait plus connu Roxanne depuis qu'elle était professeur des écoles. Décidément, cette maison avait bien plus de charme comparé à ce qu'avait pu lui dire Maxwell à son appartement avant qu'ils ne prennent la route pour le fameux ranch. Ce fut bien un des premiers matins où elle n'eut donc point le temps de frapper sur son énième réveil, elle qui avait tendance à ne pas les garder longtemps, étant bien trop violente à ce sujet. Toutefois, ce fut seule qu'elle se réveilla, les draps étant visiblement... Vides. Son cœur fit quelques bonds, avant qu'elle ne prenne le soin de respirer un grand coup, espérant qu'il était au rez de chaussée. Après tout, peut-être s'était-il levé plus tôt, profitant des quelques rayons de soleil sur la terrasse à l'extérieur ? Oui, ça ne pouvait être que ça, il ne pouvait pas la laisser après ce qu'il s'était passé. Que s'était-il passé ? Ne soyez pas bêtes, vous le savez très bien... Elle se dirigea donc vers sa chemise de nuit, étalée sur le parquet vieillit par le temps, signe qu'ils avaient donc bel et bien été jusqu'au bout. Elle l'enfila, avant de quitter le grenier qu'elle avait occupé toute la nuit en compagnie de Maxwell, direction la chambre qu'elle aurait du occuper, c'est à dire la chambre d'amis.

    Une fois habillée, c'est à dire vêtue d'un jean troué au niveau du genou droit ainsi qu'un t-shirt noir aux écritures argentées, elle se dirigea au rez de chaussée, qui était aussi vide que l'avait été le grenier à son réveil. De quoi la stresser un maximum, alors qu'elle attrapait son paquet de cigarettes, décidée à fumer au moins le paquet. Et oui, encore une fois, Roxanne ne perdait pas les mauvaises habitudes, et ce fut assez énervée, pensant que le jeune homme avait bel et bien quitté la maison, qu'elle poussa la porte sans même retenir sa force, alors qu'elle croyait bel et bien qu'il avait fuit. « Je n’allais pas disparaître, c’est ma maison après tout. » La jeune femme soupira de bon cœur, répondant au sourire sincère du beau brun. « Tu... Tu m'as fais peur j'ai cru que... Enfin tu sais pertinemment ce que j'ai cru... » Lui confia-t-elle, avant de sortir une cigarette de son paquet. Cigarette qu'elle s'empressa d'allumer, se remettant de ses émotions. Elle prit alors soin de se remémorer la nuit qu'ils avaient passé. Une nuit qu'elle n'oublierait sûrement jamais. « Bien dormi ? » Était-ce une question à laquelle la réponse l'intéressait ? A vrai dire, oui. Elle voulait savoir ce qu'il en pensait, tout simplement. Que pensait-elle de son côté ? Et bien, qu'elle avait passé une très belle nuit. A vrai dire, elle n'avait jamais aussi bien dormi, et ne s'était jamais levée aussi tard, elle qui était habituée à côtoyer les sept heures du matin.

    « Tu sais à propos de... A propos de cette nuit. Je... Je ne veux pas tout précipiter Maxwell, j'ai pas envie que tu fasses ça pour moi sans en avoir envie. » Roxanne y tenait. Oui, elle y tenait énormément. Après tout, n'avait-elle pas raison ? En y repensant, elle ne lui avait même pas dit bonjour, elle s'approcha donc de lui, déposant un baiser sur son front, comme si l'embrasser sur les lèvres aurait été un énième pêché. Puis, attendant sa réponse, elle tira une première bouffée sur sa cigarette, tout de même assez nerveuse sur les bords.
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 6:56


Elle se pousse un long soupir, comme si elle avait retenue sa respiration jusque là. Je constate que j’avais visé juste lorsque je vois ses traits s’adoucirent dans un sourire, alors qu'elle me confie avoir eu peur de revivre ce qu'elle avait déjà bien connu. Je la regarde sortir une cigarette, une réaction que je l'avais déjà vu avoir lorsqu'elle était nerveuse.

« Bien dormi ? » Je ne réponds rien, me contente de continuer de sourire. Je viens effleurer, un court instant, sa joue soyeuse du revers de la main, comme si mon geste était parti avant que l’information ne passe par ma tête. Je laisse décidément l’impulsivité gagner du terrain sur ma retenue habituelle, j’ai l’impression d’être un petit garçon qui redécouvre tout ce dont on l’a privé pendant longtemps. « Tu sais à propos de... A propos de cette nuit. Je... Je ne veux pas tout précipiter Maxwell, j'ai pas envie que tu fasses ça pour moi sans en avoir envie. » Je romps le contact rapidement, laisse vagabonder mon regard sur ses traits tandis qu’elle allume finalement sa cigarette. Je laisse passer quelques secondes, silencieux, la mine fermée donnant l’impression que je réfléchissais avec attention. « Tu as peur d’avoir abusé de moi, c’est ça ? » Mes yeux se plongent dans les siens, leur dureté factice disparait aussitôt au profit d’une brillance nouvelle, la malice, que vient accompagner un large sourire, le premier qui ne se limite pas au coin des lèvres que je lui offre. Pourtant, derrière cet air taquin se cache une façon presque inconsciente d’éluder subtilement la question qu’elle vient de me poser, et qui, malgré ma décontraction apparente, est venu attiser quelques points de mes souvenirs.

Elle m’avait dit la veille, juste avant que nos corps ne prennent la priorité sur nos paroles, qu’elle n’était pas Zoey. C’était vrai, elle n’était pas celle que j’avais épousée, c’était évident et même morbide de penser qu’elle pourrait passer pour elle à mes yeux. Pourtant… En étais-je réellement conscient ? Je n’avais rien dit lorsqu’elle m’avait susurré à l’oreille qu’elle ne serait jamais elle, je n’avais non plus pas repoussé ses avances et ce matin, le bien-être que j’avais pu ressentir ne signifiait en aucun cas que j’avais tourné la page sur le chapitre « Zoey » de ma vie. Est-ce que j’agissais réellement en toute possession de mes esprits ? Roxanne avait été la première femme à entrer dans ma vie, ne serait-ce que pour une nuit, depuis l’incendie qui m’avait laissé seul, en décembre dernier. J’étais encore loin d’avoir fait mon deuil, chacune de mes paroles, chacun de mes gestes portaient encore ce voile de tristesse auquel les gens finissaient par s’habituer et ne plus prêter attention en côtoyant. J’espérais sincèrement ne pas avoir fait d’erreur en brûlant les étapes avec elle, je ne voulais pas la blesser en me rendant compte par la suite que j’avais fait une erreur, surtout pas elle.

Le poids de son regard et du silence de plomb qui pèsent sur moi ont raison de ma rêverie, je sors soudainement de mes songes, pour me rendre compte que je suis venue m'appuyer contre la balustrade et que mon grand sourire n’est plus qu’une vague esquisse accrochée distraitement à mes lèvres. Je tourne la tête vers les alentours pour me donner une certaine contenance, il est évident, à voir l'air de Roxanne, que ma plaisanterie n'avait pas suffit à camoufler la légère tension qu'avait provoqué en moi sa question. Je m’efforce pourtant de prendre un air détaché lorsque je reprends la parole, avant qu’elle ne m’interroge sur les pensées qui m’avaient obnubilés, le regard dans le vague, de longues secondes. « Et si... et si on se contentait d'aller déjeuner ? » Si mon regard s'est fait un peu plus fuyant, je ne peux contenir l'impulsivité qui me pousse à m'approcher d'elle et de glisser mes mains sur ses hanches pour l'attirer avec moi, alors que je recule déjà vers la porte de la maison, sans attendre sa réponse. L'impulsivité, ou la peur que le poids de mes mots ne suffise pas à la détourner de sa propre remarque ?

Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 7:42

    Maxwell semble plutôt heureux ce matin là. Il va même jusqu'à se rapprocher d'elle comme il l'a si bien fait l'autre soir. Sa main vient glisser le long de sa joue, alors que Roxanne, malgré son énervement, ne peut s'empêcher de fermer un instant les yeux, de peur de perdre ces instants d'intimité avec lui. Vient alors la question fatidique, elle qui est à la fois énervée et qui doute de ce qu'ils ont pu faire cette nuit là. « Tu as peur d’avoir abusé de moi, c’est ça ? » Encore une fois, Maxwell joue la carte de l'ironie, alors que Roxanne a du mal à se détendre et à entrer dans son jeu cette fois-ci. A vrai dire, c'était comme si ils avaient soudainement échangé leurs rôles, Maxwell devenant le caractère joyeux de Roxanne et Roxanne le caractère grognon de Max. Un tableau plutôt drôle à voir. Toutefois, personne ne pouvait les observer ici, ils étaient dans un endroit assez vaste et assez loin du centre-ville pour avoir peur d'être vus. La jeune femme est plutôt rassurée de cette ironie finalement. Car après tout, cela lui indique qu'il ne regrette rien. En y repensant, c'est sûrement la première fois que le jeune homme se retrouve sous ses draps avec une autre femme, après... Zoey. Voila qu'elle reprend toute son importance dans l'esprit de la jolie brune, qui esquisse une petite grimace sans même vraiment s'en rendre compte. Elle lui a pourtant bien dit, elle n'est point Zoey, et ne le sera jamais. Elle n'est autre que Roxanne, et il faudra faire avec, quoi qu'il puisse arriver.

    L'a-t-il oubliée ? Non, c'est impossible. Elle sait pertinemment qu'il ne l'oubliera jamais et cela même s'il décide d'ouvrir un nouveau chapitre en sa compagnie. Rien ni personne ne la remplacera. Roxanne n'avait jamais été pour le partage, mais avec Zoey, elle voulait bien partager. Elle comprenait la situation, et espérait ne pas décevoir sa femme, qui devait sûrement les regarder de là haut, en compagnie de leur fille. « Et si... et si on se contentait d'aller déjeuner ? » C'est la voix de Maxwell qui la rappelle alors à l'ordre, alors qu'elle jette sa cigarette non terminée un peu plus loin. Encore une vieille habitude de la demoiselle, jeter des cigarettes non terminées. Un vrai gâchis selon de grands fumeurs! Après tout, ce ne sont pas eux qui prennent la peine de les payer, alors à quoi bon faire toute une thèse sur ce geste ? « Seulement si c'est moi qui cuisine. » Lui confia-t-elle, voulant lui préparer quelques pancakes, une de ses grandes spécialités. Elle le suit alors à l'intérieur, jusqu'à la cuisine, qu'elle n'a jusqu'ici jamais vu. Car oui, la visite s'était achevée assez rapidement le dernier soir, avant qu'ils ne se retrouvent dans la dernière pièce qu'elle avait décidé de visiter, le grenier.

    Une fois dans la fameuse cuisine, elle lui demanda quelques ingrédients, n'ayant jamais vécu dans cette maison pour tout prendre sans hésitation. « J'espère que tu aimes les pancakes, encore une de mes spécialités. » L'avantage, c'est que la préparation nécessitait de la farine. Et que Roxanne en profita pour se rapprocher du jeune homme, alors qu'elle le provoquait en déposant une pointe de farine sur le bout de son nez. « Tu es... Splendide! » Elle se mit alors à rire, sachant pertinemment que la bataille ne faisait sûrement que commencer... Les pancakes, quant à eux, étaient loin d'être prêts...
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 8:57

Roxanne accepte ma proposition sans broncher, du moins à la condition que ce soit elle qui cuisine. J'accepte sans l'ombre d'une hésitation, puisque, pour moi, le déjeuner que j'avais lui proposer se limitait à un bout de brioche trop sèche et à un verre de lait.

Une fois dans la cuisine, antique réplique des cuisines de ménagères parfaites des années 50, elle me confie que les pancakes sont l'une de ses autres spécialités. Visiblement, elle devait passer bien plus de temps en cuisine que je n'en n'avais jamais passé, même si cet exploit était à la portée de toutes les bourses. J'étais à peine capable de faire bouillir de l'eau, pour être honnête... Le stock de provisions qui s'entassent dans les placards en témoignent, se résumant à quelques plats surgelés et beaucoup de boîtes de conserve.

Heureusement, la jeune femme ne me demande que des ingrédients de base, que je m'applique bien docilement à lui fournir. Je me tourne vers elle pour lui tendre la bouteille de lait, lorsque son doigt vient se poser sur le bout de mon nez. « Tu es... Splendide! » Je la regarde reculer d’un petit pas, une lueur de défi dans le regard, tandis qu’elle continue de rigoler. Je passe ma main sur mon nez pour en enlever la farine qu'elle y a subtilement déposé, la regardant d’un air amusé, sans grand engouement néanmoins. Je pose la bouteille de lait sur la table. « C’est malin… » Je viens essuyer avec soin les traces de farine de ma main, grâce au linge de cuisine suspendu là. Puis, j’amorce une approche vers elle, elle tente de reculer de peur que je ne sois entré dans son petit manège. Je me penche rapidement et me saisis avec fermeté de ses deux poignets avant qu’elle ne puisse aller plus loin. Je la tire vers moi, lâche une de ces mains pour qu’elle se retrouve dos à moi. Je l’enserre alors de mes deux bras, l’empêchant ainsi tout mouvement de protestation. Ma tête vient se poser à côté de la sienne, j’approche mes lèvres de son oreille. « Tu n’as pas un jeu un moins… enfantin en tête ? » Je ponctue ma question d’un baiser dans son cou, suivi bientôt par une toute une série similaire. Je desserre doucement l'étau de mes bras pour laisser courir mes mains le long de son ventre, ses hanches, ses côtes.

J’attends de la sentir suffisamment relâchée contre mon torse pour lui renverser le paquet de farine, que ma main est discrètement venue subtiliser sur la table, au dessus de sa tête, prenant soin de reculer avec hâte pour ne pas me salir.

C’est à mon tour d’éclater de rire. Je la contourne largement et vais me terrer de l’autre côté de la pièce, tandis qu’elle se remet encore de sa douche à la farine. La voyant tourner vers moi un regard menaçant, je lève la main vers le plafond. « Tu vois cette tâche ? C’est le fruit d’années d’entraînement avec ma sœur. On a passé des mois jusqu’à trouver l’arme parfaite en matière de bataille de nourriture… » Ma phrase sonne comme un avertissement, bien que, coincé dans un coin de la cuisine, la seule arme qu’il me reste est la fuite alors que Roxanne, elle, se tient toujours du côté des placards. Je sens venir la contre-attaque sans merci, je m’empresse de continuer. « Ça a été un vrai massacre, ma mère nous en a voulu pendant des semaines. C’était visqueux, collant… »Mon bluff suffira-t-il à la convaincre d’en rester là ? Un doute persiste, j’ai peur que le sourire amusé qui ne décolle plus de mes lèvres n’ait trahi les quelques exagérations de mes propos. Pour la première fois depuis longtemps, je me laisse aller au rire, sans penser à quoi que ce soit d'autre.

Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 9:19

    Les ingrédients des pancakes, de quoi grandement inspirer notre Roxanne. Le meilleur des ingrédients ? La farine, bien sûr. Farine qui se retrouva rapidement sur le bout du nez du jeune homme. C'était peu, mais assez pour le provoquer et le lancer dans la bataille de farine. A vrai dire, c'était idéal pour les rapprocher, après cette question qui avait quelque peu embêtée Roxanne. A présent, elle se sentait mieux, étant seule avec lui, et sachant pertinemment que rien ni personne ne pourrait les déranger à présent. Ils avaient le ranch à eux, rien qu'à eux. Jamais Roxanne n'aurait cru passer un tel instant, elle qui s'était pourtant promis de partir très tôt le matin pour ne pas le déranger. Et pourtant, voila qu'elle était là, à l'embêter à nouveau, un fin sourire au coin des lèvres, heureuse. Retrouver un nouvel appartement quelques jours plus tard serait dur, très dur, si la situation se déroulait ainsi. Toutefois, elle préférait penser au moment présent et ne pas penser aux jours suivants. Elle se sentait dans son élément, point final. « C’est malin… » Elle le laissa s'essuyer, pensant réellement qu'il se vengerait. Et pourtant, il ne fit que se rapprocher d'elle, alors qu'elle se retrouvait contre lui, dos à lui, les mains du jeune homme entourant à nouveau son corps fin. « Tu n’as pas un jeu un moins… enfantin en tête ? » « Tu ne dirais pas ça si... » Elle n'eut le temps de dire quoi que ce soit de plus, sentant ses lèvres contre son cou dénudé, des frissons s'emparant de son corps comme durant la nuit qu'ils avaient passé ensemble. « Voyons Maxwell, un peu de tenue. » Enchaîna-t-elle, riant de plus belle. Toutefois, elle fut surprise par le geste suivant, alors qu'il prenait soin de lui faire prendre une douche de... Farine.

    « On ne t'a jamais dit que la vengeance est un plat qui se mange froid ? » Le défiant du regard, elle comptait bien lui rendre la monnaie de sa pièce. « Tu vois cette tâche ? C’est le fruit d’années d’entraînement avec ma sœur. On a passé des mois jusqu’à trouver l’arme parfaite en matière de bataille de nourriture… Ça a été un vrai massacre, ma mère nous en a voulu pendant des semaines. C’était visqueux, collant… » Elle leva un instant les yeux, amusée de la situation. « Si c'était pour m'impressionner, c'est raté. En tous les cas j'espère que ta maman ne m'en voudra pas... » Elle se dirigea vers lui, après avoir prit soin de prendre la bouteille de lait entre ses mains. « Tu... Tu aimes le lait ? » Quelle question! Qui n'aimait pas le lait après tout ? Quoi qu'il en soit, elle prit soin d'ouvrir la bouteille, prête à lui renverser dessus. Elle fut toutefois devancée, alors qu'il lui arrachait subtilement la bouteille des mains, Roxanne courant autour de la table tout en lui criant entre deux rires. « Non Max' s'il te plaît pas ça s'il te plaît je ferais tout ce que tu veux c'est promis! » Leurs rires s'entremêlaient, alors qu'elle profitait de cet instant, jetant son gilet un peu plus loin dans la pièce pour l'épargner. Faire tout ce qu'il voulait ? C'était là une très mauvaise idée, du moins s'il l'avait bien entendue.

    Afin de se protéger, elle attrapa le second paquet de farine sur le plan de travail en un temps trois mouvements, tout en continuant de tourner autour de la table. Puis, avant qu'il ne fasse quoi que ce soit, elle lui lança à son tour un maximum de farine, alors que le reste s'échouait sur la nappe à fleurs de la table.
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 10:03

Comme je m’y attendais, mes menaces lui font autant d’effet qu’une goutte de pluie dans une rivière. « Si c'était pour m'impressionner, c'est raté. En tous les cas j'espère que ta maman ne m'en voudra pas... » Elle s’approche de moi, la bouteille de lait que j’avais eu le malheur de poser sur la table dans la main. Je me laisse pourtant imaginer la visage horrifiée que ma mère afficherait, si elle n’était pas partie s’installer au bout du monde dans le but tacite de ne plus avoir à supporter la dépression dans laquelle j’avais plongé, mais je n’ai pas le temps de m’attarder aux songeries habituelles qui rythment chaque moment de mes journées. « Tu... Tu aimes le lait ? » Roxanne se croit maligne ; sa malice l’a perdra, puisque je profite de l’instant pour lui subtiliser habilement la bouteille qu’elle vient de dévisser en moins de temps qu’il en faut pour le dire – j’avais peut-être un peu fabulé sur la puissance de l’arme secrète, mais j’avais été on ne peut plus sérieux sur les années d’expérience. « Je crois que c’est plutôt à toi de répondre… »

J’affiche un sourire victorieux lorsqu’elle se rend compte que sa tactique se retourne contre elle. Elle court se réfugier de l’autre côté de la table ronde en me suppliant, tandis que, une nouvelle arme en ma possession et pas des moindres, j’ose reprendre du terrain. « Non Max' s'il te plaît pas ça s'il te plaît je ferais tout ce que tu veux c'est promis! » Ses paroles ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd, j’arque un sourcil espiègle. Ainsi, elle était prête à m’infliger sans le moindre remord un sort dont elle me suppliait maintenant de l’épargner ? Je fais un pas en arrière, comme pour marquer une trêve dans la course, le temps que je trouve de quoi la faire chanter - hors de question de la laisser s’en tirer comme ça, sous le simple prétexte qu’elle est une fille, et qu’elle me supplie. « Voyons, qu’est-ce que je pourrais te… » C’est à mon tour de faire piéger par mon trop plein de confiance ; elle s’est saisi de l’autre paquet de farine pendant que je m’efforçais à chercher une sentence à la hauteur de ses actes et avant même que je puisse esquisser le moindre geste, je me retrouve à mon tour enfariné.

Elle a fait ça d’une manière plus théâtrale, si bien que la farine s’éparpille partout, rendant l’air dans la cuisine étouffant. Je me mets à tousser, irrité par le nuage volatile, et, entre deux rires, prends le soin de lui signaler que tout ne faisait que commencer. « Ça, c’était une très mauvaise idée ! » Je garde pourtant la bouteille de lait à la main, faisant attention de ne pas en renverser lorsque je me retourne face à un placard que j’ouvre et dont je sors, à la volée, ce qui ressemble à un pot de pâte à tartiner, avant de sortir à vive allure de la pièce pour aller me réfugier ailleurs, l’air devenu insupportable dans la cuisine. Je comptais la semer en allant me cacher dans le salon, c’était sans compter la traînée blanche que je laisse derrière moi.

Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 10:30

    La bouteille de lait ? Une très mauvaise idée, cela va de soit. Car, à peine l'eut-elle dans la main que Maxwell profita de son excès de confiance pour la lui voler sans remords, prêt à se défendre si elle venait à aller plus loin. La bataille de farine ? Une très bonne idée de la part de Roxanne, qui ne s'était jamais autant amusée. Et pour cause, elle avait toujours vécu seule ces derniers temps, et ça n'était pas au fond de son appartement qu'elle aurait pu trouver une meilleure occupation que celle qu'ils avaient finalement trouvé ce matin là. La jolie brune se sentait à l'aise, et ce genre de moment la confortait dans sa décision quant à Maxwell. Même s'il pouvait la faire souffrir, elle était prête à assumer les conséquences de leurs actes, qui les menait à présent ici. Deux amis auraient pu partager cette bataille de farine, mais Roxanne savait pertinemment que quelque chose de bien plus important était en train de se construire entre eux. La preuve, deux amis n'auraient jamais fait ce qu'ils avaient pu entreprendre la nuit dernière, au sein du grenier réaménagé du jeune homme. « Je crois que c’est plutôt à toi de répondre… » La situation n'était plus à son avantage et à vrai dire elle avait beaucoup à craindre étant donné le regard mesquin du beau brun.

    « Voyons, qu’est-ce que je pourrais te… » Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, Roxanne profitant donc de sa réflexion pour l'attaquer à nouveau, toujours à l'aide de la farine. « Ça, c’était une très mauvaise idée ! » Roxanne n'entendit que sa voix, le paysage étant brouillé par le nuage de farine, provoqué par sa dernière attaque. Voila pourquoi elle n'eut le temps de voir ce qu'il emportait avec lui, prenant soin de prendre le premier ingrédient qui lui passait sous la main, c'est à dire un des trois œufs qu'elle comptait incorporer dans sa recette des fameux pancakes. Une fois le nuage de farine disparu, elle ne put mettre son plan à exécution, ne voyant déjà plus le jeune homme. « Tu veux jouer à cache cache hein... Et tu parlais de moi et de mes jeux d'enfants n'est-ce pas ? Montre toi Max'. » Elle prit soin de suivre les traces de farine à terre, un fin sourire au coin des lèvres. Ayant été assez lente pour pouvoir voir exactement où il se trouvait, elle lui sauta dessus une fois à destination, ayant repéré le sofa juste derrière lui, dans lequel ils se retrouvèrent, le jeune homme contre la housse, la demoiselle à cheval sur ce dernier.

    « Ah on rigole moins hein... » Ce dont elle ne se doutait pas, c'est qu'il avait eu le temps de cacher sa pâte à tartiner entre lui et le sofa, et qu'il pourrait se venger à tout moment. « En plus, tu ne peux plus bouger, j'ai mon arme fatale. » Enchaîna-t-elle, lui montrant l'œuf qu'elle avait toujours dans sa main droite. La cuisine était sûrement dans un sale état. A ce moment précis, c'était au tour du canapé d'en payer les frais. Lui qui était marron, était à présent blanc, tout blanc. Et cela ne semblait pas les déranger, non ils se fichaient bien du résultat.
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 11:08

La maison, du moins de le rez-de-chaussée pour l’instant, allait finir dans un triste état, c’était indéniable. Si la cuisine avait été saccagée par une demi tonne de farine éparpillée sur le sol, sur les plans de travail - je ne m’étonnerais même pas si on en trouvait dans la coupelle de verre opaque qui protégeait l’ampoule du plafonnier -, je n’avais pas l’air de m’en soucier le moins du monde puisque je courais déjà dans le salon, sachant pertinemment qu’il subirait le même sort que l’autre pièce. Peut-être bien que j’en arriverai à m’en mordre les doigts au moment où la rigolade sera terminée et l’heure sera au rangement – car oui, même moi, bordélique compulsif, ne pourrais pas daigner laisser ça dans cet état -, mais pour l’instant, tout ce qui m’importe, c’est la vengeance que je vais mettre au point.

« Tu veux jouer à cache cache hein... Et tu parlais de moi et de mes jeux d'enfants n'est-ce pas ? Montre toi Max'. » Je cherche un coin où me terrer avant qu’elle n’ait l’idée de venir me chercher ici, pour mieux la prendre par surprise. Je suis resté parfaitement silencieux, pourtant… Je me retourne brusquement lorsque j’entends l’une des lames du parquet craquer et, avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, Roxanne m’a déjà sauté dessus. J’atterris sur le canapé, ayant, par chance, réussi à glisser le pot de pâte à tartiner dans mon dos sans me faire mal pour autant.

Le choc soulève un nouveau nuage de farine, qui vient retapisser la tissu marron du canapé d’un voile blanc poussiéreux, je renverse par la même occasion la moitié du contenu de la bouteille de lait. Je n’y prête la moindre attention, soutenant le regard menaçant de la jeune femme. « Ah on rigole moins hein... En plus, tu ne peux plus bouger, j'ai mon arme fatale. » Je fronce les sourcils un instant, avant de poser un regard horrifié sur la dit-arme : elle brandit un œuf, juste devant mon nez. Mon visage se décompose, parmi le top ten des choses qui me dégoûte, l’œuf cru prend de loin la première place. « Roxanne, non, s’il te plaît. Tu oublies ça et je te promets que je repose la bouteille de lait, tu peux avoir confiance en moi. » J’ai repris tout mon sérieux, je plante un regard profond dans le sien, un air de chien battu sur les bords.

Je dois m’être montré convainquant, puisque qu’après une moue dubitative, je la vois baisser lentement sa main pour venir déposer l’œuf sur le sofa. Je l’imite au mouvement près, éloignant la bouteille de lait que j’avais placé à côté de sa tête – et oui, ça casse le mythe, mais elle n’avait pas succombé à mon seul charme. Je tiens parole en laissant glisser la bouteille entre mes doigts, jusqu’à ce qu’elle se renverse par terre. « Merci. » Je souris doucement à Roxanne, aposant mes deux mains sur son visage pour venir l’embrasser avec tendresse. C’était sans compter la petite virée de mes deux pouces dans le pot de pâte à tartiner, dans mon dos, lorsqu'elle s'en souciait pas ; alors que je pose mes lèvres sur les siennes, je viens étaler comme des peintures de guerre deux longues traces de chocolat sous ses yeux.

Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 11:27

    Roxanne s'était intérieurement promis de tout ranger en sa compagnie une fois le massacre terminé. Car, au contraire du jeune homme, elle était une grande maniaque dans l'âme, comme il avait pu le constater lors de la visite de son appartement, après avoir vu les quelques cartons tous empilés les uns sur les autres et étiquetés soigneusement par ses soins. De quoi exaspérer plus d'un bordélique, Maxwell le premier. Après tout, il aurait du s'en réjouir, car à présent il pourrait compter sur la demoiselle pour remettre en ordre les quelques pièces de la maison qu'ils avaient occupé durant leur superbe bataille de farine. De farine ? Pardon, de farine, de lait, d'œuf et même bientôt de pâte à tartiner messieurs dames. Et oui, vous n'êtes pas au bout de vos surprises. La jolie brune pensait toutefois avoir prit le dessus sur le beau brun, maintenant emprisonné et incapable de se relever, du moins c'est ce qu'en pensait Roxanne, qui savait pertinemment qu'au fond il avait assez de force pour la soulever et la mettre à terre en deux secondes à peine, pour mieux reprendre le dessus à son tour. Toutefois, Roxanne profitait de la situation et était assez fière d'être la dominante pour cette fois. Non pas qu'elle aimait ça, n'allez pas croire cette absurdité, mais qu'elle se sentait forte face à un jeune homme. Tout ça n'était que pure délire, rassurez vous, en aucun cas elle ne comptait faire de mal à Maxwell. Elle semblait cependant décidée à lui faire goûter la joie d'un bel œuf frais, sorti tout droit du frigo, qui était toujours entre ses mains.

    « Roxanne, non, s’il te plaît. Tu oublies ça et je te promets que je repose la bouteille de lait, tu peux avoir confiance en moi. » La tête de chien battu qu'il affichait suffit à la demoiselle pour déposer l'œuf sur le sofa, du moins avant qu'il ne retombe à terre, visiblement cassé étant donné le bruit qu'il avait pu faire en s'échouant sur le parquet. Une chose de plus à nettoyer, au plus grand bonheur de Maxwell bien sûr. Le jeune homme quant à lui prit soin de ranger la bouteille de lait, qui elle aussi s'ouvrit, alors que le petit chaton qu'était Sammy aidait tant bien que mal son maître, se désaltérant à l'aide de ce lait maintenant inutile à la recette de la demoiselle. « Merci. » La suite ? Ce fut un baiser, un baiser tendre, qu'elle prit soin de prolonger, comme il s'en était fortement douté. Mais ce baiser ne fut point singulier, non, il fut même... Collant. Non, en y repensant, ça n'était pas le baiser, c'était ses joues, oui ses joues venaient d'être attaquées par... « Du nutella ? Je n'y crois pas Max'! Tu peux avoir confiance en moi, mon œil oui! » Elle se mit alors à rire de plus belle, ajoutant tout en croisant les bras, s'étant redressée, toujours assise sur lui. « Je m'en fiche après tout, ça doit être sexy. » Tellement sexy qu'elle se pencha vers lui, alors qu'il pensait qu'elle comptait à nouveau l'embrasser. Toutefois, ce ne fut point le cas, étant donné qu'elle frotta sa joue gauche contre la sienne, puis enfin la joue droite. « Tu apprendras que j'aime tout partager. » Telles furent ses paroles après ce geste plutôt amusant.

    « Ya plus qu'à tout ranger maintenant. Enfin... Nettoyer. » Toujours assise sur le jeune homme, elle ne put s'empêcher de sourire, ajoutant. « En fait... J'ai une meilleure idée. Que penses-tu d'une... D'une petite douche ? » Ajouta-t-elle, déposant un léger mais tendre baiser sur ses lèvres, tout en clapotant de ses mains sur le torse de Maxwell. La bataille était donc terminée ? Visiblement oui, après tout, ils étaient désarmés n'est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 20:32


Elle se rend compte rapidement que quelque chose cloche et recule légèrement, mes doigts restent presque accrochés à son visage à cause de chocolat. Je me mets à rigoler, allait-elle encore se laisser naïvement avoir pendant longtemps ? « Du nutella ? Je n'y crois pas Max'! Tu peux avoir confiance en moi, mon œil oui! » Je rigole de plus belle, m’attelant néanmoins à la reprendre. « Hé, j’ai dit que je ne t’épargnerais du lait, je n’ai jamais précisé que je me rendais ! » Je souris doucement, l’œuf tombe au même instant sur le sol dans un bruit de craquement bien distinctif. « Et bien, on dirait bien que c’est moi qui ai gagné… » La jeune femme ne dit rien, se contente de se pencher vers moi – allait-elle se plier au baiser de la victoire ? À vrai dire, j’en étais absolument certain et c’est un peu surpris que je la sentis étaler sur ma joue droite la longue trace de chocolat. Mon trop plein de confiance m’empêche de réagir à temps, je me retrouve dans le même état qu’elle en rigolant, alors qu’elle s’empresse de jeter le même sort à l’autre côté de mon visage. « Aïe ! » Une vive lancée me coupe dans le rire, elle vient d’appuyer distraitement sur le bleu, toujours bien visible sur ma pommette. Ce dernier n’est plus violet mais plutôt dans les bleus-verts, avec quelques tâches jaune ça et là – enfin, à l’heure actuelle, il est surtout à moitié couvert de pâte à tartiner.

Et comme si la petite douleur m’avait poussée hors du cocon, à part, dans lequel j’étais avec Roxanne, libre de rigoler et passer du bon temps sans état d’âme, à grand coup de pied là où je pense, mon sourire perd sensiblement de sa superbe. Je porte ma main à l’ecchymose à présente couverte en partie de Nutella ; elle ne me faisait déjà plus mal, c’était plutôt la bulle qui nous entourait qui, en éclatant, m’avait causé le plus de peine. Comme si, en l’espace de deux secondes, la vague brûlure de ma blessure m’avait sorti de l’était serein dans lequel je m’étais réveillé pour mieux me replonger dans la tourmente de mes pensées, comme si mon inconscient avait refoulé toutes les autres émotions qui pouvaient me traverser et qui réapparaissaient subitement, le tiraillement de mon hématome comme détonateur. « Ya plus qu'à tout ranger maintenant. Enfin... Nettoyer. » Je profite de ses paroles pour pouvoir détourner le regard sans retenue, je parcours des yeux le carnage du champ de bataille sans vraiment le voir.

Si l'instant précédent était à la rigolage, je ressens maintenant une sorte de mal-être, comme un enfant qui détruirait tous ses jouets sur un coup de nerf avant de revenir à lui mettre et constater les dégâts. Une espèce de sentiment de bêtise, d’incompréhension m’envahit, ce moment qui m’avait plongé dans l’hilarité me semblait à présent ridicule, une perte de temps. Je n’ai plus goût à rigoler, mon sourire n’est d’ailleurs plus qu’un vague souvenir, une sorte de vague à l’âme se prend à moi. « En fait... J'ai une meilleure idée. Que penses-tu d'une... D'une petite douche ? » Je tourne la tête vers Roxanne, elle se penche vers moi pour venir ponctuer sa proposition d’un baiser, tout en légèreté, le genre de baiser qui m’avait chavirer cette nuit, le genre de baiser qui semblait me rappeler que le bonheur n’est peut-être finalement pas seulement derrière moi. C’est bien ça, le problème, justement, et ce n’est que maintenant que je me rends compte que chacun des baisers, chacun des gestes que nous échangeons nous mènent un peu plus loin, m’éloigne des promesses que je m’étais faite. Je la repousse doucement, yeux baissés. « Tu… Tu peux y aller la première. Je vais commencer à ranger, pendant ce temps. » Bien sûr que je savais que sa proposition impliquait que nous prenions cette douche ensemble, au fond de moi d’ailleurs j’en avais envie. Mais la petite voix de ma conscience avait retrouvé sa place dans un coin de ma tête, et je ne pouvais m’empêcher de l’écouter me crier que j’avais déjà fait beaucoup trop d’erreurs avec la jolie brune pour n’oser ne serait-ce qu’envisager d’accepter de la rejoindre.

Pour éviter de supporter un air surpris, peut-être bien pour me convaincre dans mon refus aussi, je la repousse un instant plus tard sur le côté, sans vraiment faire l’effort d’être délicat et me lève aussitôt. Je me penche pour ramasser la bouteille de lait qui avait fait le bonheur du petit Sammy, toujours affairé à récupérer chaque goutte de lait qui pouvait l’être, me saisis sur pot de pâte à tartiner sur le canapé et repars vers la cuisine, sans adresser le moindre regard à Roxanne de peur de croiser le sien.


Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 20:56

    L'ambiance est à son comble, et Roxanne semble perdre toute notion de temps. C'est vrai après tout, depuis combien de temps se courent-il après, ingrédients en tout genre à la main ? Dix minutes, peut-être vingt ? La demoiselle s'en fiche bien, du moment qu'ils s'amusent. Mais elle sait que ce bonheur n'est qu'un extrait, que d'ici quelques minutes Maxwell s'apercevra à quel point l'erreur est énorme. Car il y a Zoey, et cette promesse qu'il lui a sûrement faite. Celle de ne jamais retomber amoureux, ou du moins d'attendre avant de se relancer vraiment dans quelque chose de sérieux. La jolie brune s'attendait donc depuis déjà quelques minutes à un retournement de situation, c'était évident. Voila pourquoi elle avait prit soin de boire chacune des paroles du beau brun, de dévorer des yeux chacun de ses gestes à son égard, de peur de se retrouver seule par la suite. « Hé, j’ai dit que je ne t’épargnerais du lait, je n’ai jamais précisé que je me rendais ! Et bien, on dirait bien que c’est moi qui ai gagné… » C'était donc ce qu'il croyait ? Avoir gagné ? Il était pourtant bien loin du compte. L'idée de Roxanne fut d'ailleurs assez créative, mais elle en oublia quelques détails... « Aïe ! » Dont le joli bleu sur sa pommette gauche. « Oh excuse moi Max', je l'avais totalement oublié celui là. » C'est à partir de cet instant que Roxanne eut l'impression que tout ne serait plus pareil. Le sourire qu'elle avait vu ancré sur son visage lors des dernières minutes n'était plus qu'un mince filet et d'ici les prochaines minutes, serait loin derrière eux.

    Elle avait pourtant prit la peine de lui proposer une douche, espérant que cela lui remonterait le moral. A quoi pensait-il ? A vrai dire, elle ne préférait même pas le savoir, car c'était encore une fois ce qui avait stoppé leur moment d'intimité. « Tu… Tu peux y aller la première. Je vais commencer à ranger, pendant ce temps. » Cette phrase ne fit qu'accentuer le sentiment de la demoiselle, qui, gênée, fut assez soulagée qu'il la pousse sur le côté du canapé, avant de s'échapper de la pièce. Elle resta un instant sur le canapé, espérant qu'il reviendrait pour s'excuser et l'emmener tout droit vers la salle de bains. Rien de tout cela ne se passa, vous vous en doutez bien, voila pourquoi elle se rendit seule jusqu'à la salle d'eau. Une fois entrée, elle prit soin de chercher une clé afin de s'y enfermer, mais aucune clé n'était sur la serrure. Elle ne chercha donc pas midi à quatorze heures et se contenta de pousser un panier, qui semblait être le panier à linge, contre la porte. Elle fit alors face à un miroir, dans lequel reflétait son visage. Un visage attristé, alors qu'il était pourtant si beau les minutes précédentes. Elle était une incapable... Incapable de pouvoir rendre heureux Maxwell. C'était aussi simple queça. Sans même savoir pourquoi, sûrement sous une pulsion incontrôlable, sa main termina dans le fameux miroir. Elle n'avait toutefois pas imaginée qu'il était sûrement aussi vieux que la maison, et ce dernier éclata en morceaux, alors que quelques uns de ces morceaux prenaient soin de se planter dans sa main. « Aïe... » Le miroir avait d'ailleurs fait assez de bruit pour qu'elle entende Maxwell se rapprocher dangereusement de la porte de la salle de bains. Tentant de ne pas l'inquiéter, elle se déshabilla à la hâte, se retenant de ne pas laisser sa douleur s'échapper de ses lèvres entrouvertes.

    Ce fut une fois sous la douche qu'elle laissa un simple filet d'eau couler, prête à retirer les quelques morceaux qui semblaient s'attacher à sa peau tels des aimants. Et alors que Maxwell semblait être à la hauteur de la porte, elle lui confia. « T'inquiète pas je... Tout va bien! » Toutefois, sa voix ne faisait que la trahir, alors qu'elle se retenait pour ne pas crier suite au premier petit morceau extrait.
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Aoû - 23:53


Je n’avais nullement l’intention de commencer à nettoyer le résultat de notre petite bataille comme je l’avais annoncé, du moins, pas dans l’immédiat. Ce n’était qu’un prétexte trouvé en quatrième vitesse pour m’échapper de la situation devenue embarrassante, la laissant en plan sur le canapé du grand séjour. Peut-être que certains maniaques trouveraient dans une ‘crise aigüe’ de nettoyage un moyen de se vider l’esprit, tout le contraire de moi qui ne ferait que culpabiliser un peu plus au fur et à mesure que j’essuierais les vestiges de noter rigolade. Je ne m’étais pas laissé le temps de revenir sur mes paroles si l’envie venait à me prendre, j’avais filé droit hors du salon pour m’engouffrer dans la cuisine, où le nuage de farine s’était finalement dissipé. Je vais m’appuyer au-dessus de l’évier, portant une main à mon front que le brusque retour du tourbillon de mes pensées commençait à le rendre douloureux. Pourquoi les choses devaient-elles toujours se compliquer ? J’étais peut-être dans le déni avant que sa maladresse ne me rappelle à ma froideur habituelle, pourtant, je ne pouvais nier avoir apprécié chacune des secondes passées avec, sans que le besoin de la fuir qui m’avait poussé à revenir à la cuisine ne fasse qu’effleurer mon esprit.

Je reste immobile, silencieux. En réalité, je suis attentif au silence pesant qui a empli la maison, auparavant si vivante et enjouée. Elle n’a pas dit un mot lorsque j’ai repoussé sa proposition pour mieux me sauver ensuite, elle ne semble pas avoir bougé non plus. S’attend-elle à ce que je revienne sur mes pas ? J’ai beau en ressentir l’envie, celle de ne pas vouloir m’attacher à elle plus encore que je ne l’avais déjà fait est plus forte et me cloue sur place, appuyé du le plan de travail, les yeux rivés au fond de l’évier. Comment allais-je pouvoir m’en sortir, sa présence comme son absence commençait à prendre la même ampleur sur moi, je sentais l’envie de retourner la voir, de la prendre dans mes bras pour lui faire oublier un instant que je suis un abruti fini, je sais pertinemment que si je le fais je serai torturé par les démons du passé et je voudrai la fuir à l’instant même où je m’en rapprocherai.

Je l’entends enfin bouger, le plancher craque discrètement sous ses pas. Un instant, je pense qu’elle va me rejoindre, le suivant que je me rends compte qu’elle a repris les escaliers, qui la mèneront au premier étage et à la salle de bains. Je me détends vaguement, bien qu’en réalité je m’abandonne plus à une certaine sorte d’abattement qu’à une vraie décontraction. Ma main, toujours posée sur mon front bouillonnant, finit par glisser le long de mon visage pour … se retrouver couverte de chocolat. J’en avais oublié l’état lamentable dans lequel nous nous étions retrouvés elle comme moi, recouverts d’une couche de farine de la tête au pied, le visage barbouillé de la substance collante de la pâte à tartiner. Un sourire retrouve le chemin de mes lèvres lorsque je me remémore ces derniers instants, mais il n’a rien d’heureux ou d’enjoué, il ressemble à ces sourires mélancoliques qui nous attriste un peu plus encore. J’ouvre le robinet de l’évier et me penche tout près de celui-ci, pour venir frotter mon visage, sans la moindre délicatesse envers ma blessure qui, pourtant, me tiraille affreusement.

Soudain, un bruit cinglant reprend toute mon attention, alors que je m’étais un peu désintéressé de ce qui se passait autour de moi lorsque j’avais entendu Roxanne fermer la porte de la salle de bains. Comme une fenêtre qui se brise, éclate sur le sol en mille morceaux. Je referme le robinet rapidement, me saisis du linge de main suspendu là et ressors de la cuisine en épongeant en vitesse le visage. « Roxanne ? » Pas de réponse ; je ne sais pas si je dois mettre ça sur le compte du froid que je nous avais imposé à nouveau ou sur le fait qu’elle ne m’ait pas entendu, du fond des escaliers. Je n’y réfléchis pas plus que ça, déjà, je monte à l’étage et m’approche de la porte de la salle de bains. Je reste dehors, plantée devant elle, silencieux mais à l’écoute du moindre bruit qu’elle pourrait faire. Elle semble s’agiter comme si elle se dépêchait à tout prix de faire quelque chose, puis, l’eau se met à couler. J’ouvre la bouche pour lui demander ce qui se passe, elle me devance en répondant déjà à la question avant même que je la formule. « T'inquiète pas je... Tout va bien! » Elle s'empresse de me rassurer, pourtant sa voix la trahit et ne fait qu'amplifier mon air préoccupé et me pousse à tendre le bras vers la porte.

Je reste un instant la main sur la poignée, hésitant, comme si j’avais un peu d’appréhension à entrer dans son intimité, malgré le fait qu’initialement j’aurais du la partager avec elle, puis, je tourne doucement le bouton de porte qu’on n’a jamais pu verrouiller. Une légère résistance se fait sentir, comme si quelque chose la retenait close ; je n’ai à peine à forcer pour que le panier à linge glisse sur les carreaux de la salle de bains comme du beurre sur une table en plein été. « Roxanne, qu’est-ce qui… » Je m’interromps en me rendant compte qu’elle n’avait enclenché le jet de la douche uniquement pour se donner un alibi, elle était bel et bien debout dans la baignoire, sans avoir pris le soin de tirer le rideau. Je me détourne brusquement, franchement gêné de la voir nue malgré la nuit que nous avions partagé. « … s’est passé ? » Les mots meurent dans un murmure au bout de mes lèvres, en me détournant d’elle, je me suis retrouvé face au miroir, ou du moins de ce qu’il en reste. Je constate les dégâts avec étonnement, je me demande si c’est elle qui… Mon regard se pose sur quelques gouttes de sang, qui perlent à la surface de quelques débris, je fronce les sourcils en remarquant qu’elles continuent jusqu’à la douche. Sans un mot, j’attrape une serviette de bain et m’approche de la jeune femme, m’efforçant de ne pas laisser mon regard vagabonder, plus que jamais. Je me penche pour arrêter l’écoulement de l’eau et entoure rapidement Roxanne de linge. Enfin, mon regard se détache des carreaux jaunes de la paroi, pour se poser sur les éclats du miroir plantés dans sa main. Je lève un instant plus tard la tête vers elle, je remarque qu’elle regarde ailleurs, les yeux visiblement embués de larmes. Ma réserve s’efface lorsque je la vois ainsi, je ne peux m’empêcher de tendre ma main qui ne tient pas la sienne à l’horizontale sur sa joue. « Tu commences tes sept années de malheur magistralement… Viens. » Un sourire discret a repris sa place sur mon visage, je l’attire en dehors de la baignoire pour la pousser à s’asseoir sur son rebord ensuite. Je ne lâche pas son poignet lorsque je me tourne vers l’armoire que recouvrait le miroir, je l’ouvre et en sors rapidement quelques compresses, alcool et pince avant de m’accroupir devant elle. Je marque un instant de silence, en observant la paume blessée avant que je ne lève la tête vers elle. « Comment est-ce que le miroir s’est… » Je ne termine pas ma phrase, je connais déjà la réponse, la vérité est que je me demandais plutôt pourquoi elle se retrouvait la main sertie d’une dizaine d’éclats tranchants, mais je me ravise, me doutant aussi de cette réponse-là. Je détourne mon regard, vaguement perturbé par la brillance de ses yeux, puis, je reporte mon attention sur sa main blessée.



( HS: Et un roman pour la table quatre, un !)

Revenir en haut Aller en bas

Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
Messages : 245


PANDORA'S BOX
HEART: en couple
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Aoû - 0:54

    La cuisine était bien trop calme pour être soit disant rangée. A vrai dire, Roxanne savait pertinemment qu'il avait trouvé cette belle excuse pour pouvoir s'éclipser et retrouver sa tranquillité. Pourtant, Roxanne avait eu l'impression qu'il avait apprécié ce moment, ces taquineries, qu'il n'avait sûrement jamais connues depuis la mort de sa femme et de sa fille. Alors pourquoi réagir ainsi ? Pourquoi la laisser en plan pour la énième fois ? La jolie brune pouvait comprendre, mais de là à toujours comprendre ses réactions, c'était un peu trop pour elle. Il avait mal, d'accord, mais était-ce une raison pour le lui faire ressentir après de tels moments passés l'un avec l'autre ? Roxanne s'en était alors voulue, certaine d'avoir encore une fois tout gâché. Et c'était le miroir qui avait reçu toute la hargne qui emplissait son cœur. C'était bien la première fois qu'elle s'attaquait à un miroir, et sûrement la dernière, étant donné que sa main était dans un sale état. Quelle idée de s'en prendre au miroir, pourquoi ne pas s'être retenue ? Pourquoi ? Et bien, tout simplement parce qu'elle n'avait ni la force ni même l'envie de s'en prendre à Maxwell. Après tout, s'il voulait la tranquillité, il l'aurait, et assez rapidement en fin de compte. Ce soir, elle ferait ses valises, c'était décidé et ça même si Lidya ne pouvait l'accueillir. L'hôtel après tout, ça n'est pas si... Mal. Cela lui brisait le cœur tout comme elle avait brisé ce miroir, mais c'était là la meilleure solution, autant pour lui que pour elle. Tout redeviendrait comme avant, et Maxwell pourrait retomber dans sa torpeur, sans avoir peur de la faire souffrir, parce qu'il pensait toujours à sa femme. C'était bête et méchant, mais c'était là ce qu'elle allait faire, quitter ce ranch.

    Roxy' n'avait donc pas été assez discrète, car le panier à linge semblait retenir la force que Maxwell mettait à pousser cette porte. Elle était nue, mais s'en fichait bien, après tout ça ne serait pas la première fois qu'il la voyait dans cette tenue d'Adam et Eve n'est-ce pas ? Pourtant, elle vit bien son regard fuyant lorsqu'il pénétra dans la salle de bains. Elle le suivit des yeux, alors qu'il s'emparait d'une serviette non pas à fleurs, mais cette fois ci bel et bien blanche, tout comme celle que la demoiselle avait dans sa propre salle de bains. De quoi lui rappeler son appartement, qui lui manquerait énormément. La main du jeune homme s'empare de la sienne, alors que son autre s'échoue sur sa joue. Pour la première fois, la jeune femme ne réagit pas face à ce geste tendre, elle reste de marbre, entourée à présent de sa serviette blanche. « Tu commences tes sept années de malheur magistralement… Viens. » Il lui sourit. Cela avait l'air tellement facile pour lui, de passer du tout au tout. Et c'était elle qui devait tout accepter ? Elle devait rire quand il en avait envie, et s'éloigner également quand l'envie lui prenait ? Non, elle ne comptait pas se taire face à cela, c'était terminé. Elle le suit alors jusqu'au rebord de la baignoire, alors qu'il se tient prêt à guérir ses blessures. Si seulement il n'y avait que celle la à panser... « Comment est-ce que le miroir s’est… » Elle prend alors enfin la parole, tout en le regardant dans les yeux. « Arrête... S'il te plaît. » Cette phrase, elle l'a déjà entendue quelque part. A vrai dire, elle s'en souvient parce que c'est Maxwell qui lui a confié alors qu'elle s'apprêtait elle aussi à soigner sa pommette. Suite à cette phrase, elle se lève, et quitte la salle de bains, direction la chambre d'amis.

    Une fois à destination, Roxanne ne passe pas par trente chemins, et ouvre sa valise, dans laquelle elle dépose les quelques affaires sorties préalablement le soir dernier. Maxwell l'a bien sûr suivie, et semble étonné face à ce geste. La demoiselle, malgré les bouts de verre encore dans sa main, ne fait que grimacer, et continue de ranger. « Je... Je m'en vais ce soir Max, tu vas pouvoir retrouver ta tranquillité et au moins je ne t'embêterais plus. C'est le meilleur à faire, pour toi, comme pour... Moi. » Ce mot eut du mal à sortir, toute cette phrase fut même prononcée à contre cœur, alors qu'une larme coulait sur sa joue sous l'effet de la douleur provoquée par les morceaux toujours présents au creux de sa main. « Je crois que j'ai du mal à supporter tes changements d'humeur. Je n'ai pas envie de rire seulement quand toi tu en as envie Max, tu comprends ça ? » Ajouta-t-elle, tout en fermant sa valise, qu'elle n'arriva toutefois pas à fermer, celle ci étant bien trop gonflée pour répondre aux attentes de la demoiselle. Décidément, la mauvaise chance était à présent de son côté. Foutu miroir... « Je te donnerais de quoi rembourser le miroir. » Enchaîna-t-elle, comme si c'était le principal problème dans l'histoire. Elle prit alors place sur le lit, exténuée, mais surtout gênée de ces morceaux de verre. Les larmes coulèrent alors sur ses joues, mais cela ne l'empêcha pas de s'exprimer. « Le pire c'est que je te vois souffrir et que je me sens impuissante face à ça Max! Et cette foutue valise qui ne veut pas se... Fermer! » Elle tentait tant bien que mal de la fermer, maintenant assise sur celle ci, afin de tasser les vêtements qu'elle avait précédemment rangé.
Revenir en haut Aller en bas
http://familystory.forum-pro.fr/

Maxwell Hutchinson
Bienvenue à Lewis
Maxwell Hutchinson


Célébrité : James Franco
Âge : 27 ans
Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
Messages : 806


PANDORA'S BOX
HEART: veuf(ve)
RELATIONSHIP:


Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Aoû - 2:11


Je remarque bien qu’elle évite mon regard, elle n’a pas eu la moindre réaction lorsque j’ai voulu la réconforter à l’aide de ma main posée sur sa joue, sinon serrer légèrement les mâchoires. Était-ce à cause de l’embarras, de la douleur… ou tout simplement à cause de moi ? Je suis perturbé, j’essaye pourtant de ne pas le montrer en prenant à nouveau l’initiative de jouer le rôle de l’homme dévoué que je ne suis plus en voulant l’aider à soigner ses blessures. Elle ne m’en laisse plus l’occasion. « Arrête... S'il te plaît. » Ses mots résonnent avec une consonance étrange, presque sarcastique. Je relève la tête et la regarde, pas vraiment aussi étonné qu’elle ne se laisse pas faire que je devrais l’être. J’avais bien raison lorsque j’avais songé qu’elle réagissait différemment des autres fois. Elle reprend sa main et me contourne pour quitter la salle de bain, sans prendre le soin de soigner ses coupures ni même enlever les éclats de verre. Ce détail me pousse à vouloir la retenir, mais c’est déjà trop tard, elle est déjà sortie de la pièce. Je lui emboîte le pas, toujours décidé à la raisonner quant à l’état de sa main, jusqu’à ce que je la retrouve dans la chambre d’amis, chargeant de quelques vêtement la valise ouverte sur le lit. Je me ravise, la regarde d’un air visiblement étonné.

« Je... Je m'en vais ce soir Max, tu vas pouvoir retrouver ta tranquillité et au moins je ne t'embêterais plus. C'est le meilleur à faire, pour toi, comme pour... Moi. Je crois que j'ai du mal à supporter tes changements d'humeur. Je n'ai pas envie de rire seulement quand toi tu en as envie Max, tu comprends ça ? » Je l’observe passer ses nerfs sur la pauvre valise, je ne sors pas de mon silence parfait malgré la question de la jeune femme – qui n’en est pas réellement une, enfin de compte, elle devait se ficher royalement de savoir si je comprenais ou non les reproches qu’elle déversait à mon égard. Mon comportement était peut-être insupportable, mais finalement, ne l’avais-je pas prévenu la veille ? J’avais voulu lui faire comprendre que je ne serais plus jamais le même, que tous les efforts du monde ne parviendraient pas à panser les blessures qui torturaient mon âme, pourtant elle avait dit accepter cette situation. Alors, oui, j’étais égoïste. Je ne pensais qu’à mes propres souffrances, je me laissais aller à la tendresse pour mieux replonger dans la dureté l’instant suivant sans me soucier de son ressenti. Mais pouvait-elle réellement me le reprocher, maintenant qu’elle avait signé un pacte avec le diable ? Elle disait préférer souffrir avec moi que de continuer sans moi, et maintenant, elle déclarait ne plus pouvoir supporter mes changements d’humeur. J’étais un garçon au tempérament lunatique, c’est vrai, mais elle ne semblait pas beaucoup plus ferme quant à ses décisions que moi.

Je serre doucement les poings, j’aimerais lui dire qu’elle aussi se montre injuste, mais aucune parole ne vient perturber mon air impassible, imperturbable, même lorsque je vois les larmes qui s’écoulent le long de ses joues. J’ai rebâti un mur de béton armé autour de moi, regrettant amèrement d’avoir eu le malheur de la laisser détruire l’autre. « Le pire c'est que je te vois souffrir et que je me sens impuissante face à ça Max! Et cette foutue valise qui ne veut pas se... Fermer! » Elle n’a pas fini de s’énerver contre la valise que j’ai déjà traversé la chambre pour me retrouver juste en face d’elle. Un nouveau saut d’humeur ? Non, qu’elle se rassure, je n’allais pas lui infliger cet horrible supplice qu’elle répudiait tant. Sans un regard pour elle, j’attrape la fermeture éclair du bagage alors qu’elle est assise dessus et, à nous deux, la valise finit par se laisser faire ; je referme le zip complètement. Elle voulait s’en aller ? Qu’elle fasse comme bon lui semble, je n’allais aucunement la retenir pour l’entendre dire à nouveau quel insupportable égoïste je fais. Je me redresse puisque je m’étais accroupi, je pose un instant un regard vidé de toute émotion sur Roxanne qui a enfin cessé de parler, m’observant à son tour avec une petite lueur étonnée parmi la brillance hargneuse de ses yeux. S’attendait-elle à ce que je la retienne, que je m’énerve ? J’étais incapable de le deviner, tout ce dont j’étais sûr, c’est qu’elle ne s’attendait pas à ce que je l’aide à déguerpir de chez moi. Toujours dans un silence de mort, je recule de quelques pas, puis, tourne les talons et disparais.

Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Contenu sponsorisé





Acte III ; Le départ. - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Acte III ; Le départ.   Acte III ; Le départ. - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Acte III ; Le départ.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» CHARLIE ♦ Pour un nouveau départ ♦ FINISH
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Même les plus forts ont besoin de douceur :: ღ LA POUBELLE DERRIERE LA MAISON :: BIBLIOTHEQUE DES RP-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit