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 you, me, and drugs. ✘ feat. sheena

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MessageSujet: you, me, and drugs. ✘ feat. sheena   you, me, and drugs. ✘ feat. sheena Icon_minitimeSam 23 Juil - 12:31

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YOU, ME, AND DRUGS.

Il faisait nuit noire. Les lampadaires, et autres sources lumineuses éclairaient encore les rues de la ville, si bien que l'animation s'y faisait, comme en plein jour. Mais il commençait à se faire tard, les familles rentraient, les plus jeunes respectaient le couvre-feu, alors que les nocturnes sortaient enfin de leurs tanières. C'est comme une partie de chasse, il suffit de fouiner au bon endroit pour trouver son gibier. Les petites rues, les coins paumés, les chantiers, les bâtiments délabrés, parfois même le parc de la ville, ou la forêt aux alentours. On ne peut pas dire que Lewis était réputé pour son taux de criminalité, ou encore moins pour son grabuge, digne des légendes de Los Angeles. Mais comme on dit, il faut de tout pour faire un monde, et une ville parfaite, ça n'existe pas. Surtout pour un patelin aussi petit, on ne pourra pas le compter parmi les plus dangereux de l’État. Il y avait cependant ces types bien cachés, ces petits groupes qui permettaient aux plus désespérés de se détendre, de se libérer. Ces filles qui marchaient discrètement le long de la route la moins fréquentée, peu vêtues, aux allures de panthères. Et ces hommes, assis sur le bord du trottoir, avec ces sachets en plastique dans les poches. Deux phénomènes de société que l'on peut, ici même, réunir en un seul être vivant. Heath Crane. Il avait passé sa journée à dormir, incapable de sortir du lit suite à une nuit agitée. Il était en congé, personne n'avait besoin de lui au Diner où il travaillait habituellement la journée, ce qui lui laissait largement le temps de reprendre des forces pour ce soir. Parce que oui, il avait l'intention de sortir. Non pas pour vendre son corps, mais pour ces choses qu'il cachait sous une lame de son parquet, sous le lit, dans sa chambre. Parce qu'avant d'être un gigolo, cet homme de 24 ans passait le plus clair de son temps à vendre de la drogue, pour son bien, paraît-il.

C'est aux alentours de vingt heures qu'il émergea de son sommeil de plomb, et le réveil fut difficile. Il lui fallut bien deux ou trois cafés pour se réveiller, ainsi qu'une douche glacée. Vêtu d'un jean large, un tee-shirt blanc, et un gilet noir par-dessus, Heath joua sur la discrétion, bien que maintenant, il était loin de passer inaperçu lorsqu'il sortait la nuit. Mal rasé, il ne prit pas soin de se pomponner, et secoua rapidement ses cheveux en bataille avant de prendre le stricte nécessaire dans ses poches, qui se limitait à ses clefs, son téléphone, quelques billets, et ses sachets à mettre en vente. Sans compter sur ce revolver, caché sous sa ceinture, près de ses reins. Une fois paré, il rabattit la capuche de son gilet sur son crâne, et quitta son appartement, direction le centre-ville. Mais pourquoi aller dans un endroit aussi fréquenté ? Il y avait bien mieux à faire, d'autres endroits où traîner en tant que dealer de drogues, mais c'était bien la zone où Heath savait qu'il tirerait profit de sa marchandise. Il suffisait de voir tous ces jeunes, ces adolescents ivres après une soirée bien arrosés, qui ne cherchent qu'à amplifier l'excitation de leur soirée avec quelques substances illicites. Le criminel avait de la suite dans les idées, et avec l'habitude, il savait exactement où aller, quand, et avec qui. Il ne serait pas seul ce soir, comme à son habitude. Le groupe de dealers de cette ville, aussi restreint soit-il, se consultait régulièrement, mieux valait se serrer les coudes lorsqu'on était si peu. Et pourtant, il subsistait encore des conflits entre certains, comme s'ils voulaient absolument se monter les uns contre les autres. Mais avec un tel effectif, une guerre des gangs ressembleraient plus à une balle au prisonnier dans une maternelle.

Vingt trois heures. Voilà plus de deux heures que Heath traînait dans le centre ville, en compagnie de l'un de ses plus proches ''collègues''. Ramirez, un immigré mexicain, famille nombreuse. A peine plus âgé que le gigolo, ils avaient pourtant beaucoup de points communs, ce qui les a immédiatement rapproché. Presque inséparables dans ce genre de virée, ils n'ont jamais vu l'intérêt de se séparer pour continuer leur business, ça marche très bien comme ça. Ce soir, ils marchaient dans le centre ville, calmement, en discutant de tout et de rien. Ceux qui avaient besoin de quelque chose venaient toujours spontanément. Avec le temps, on fini par les connaître, ces rares fournisseurs. Ils s'arrêtèrent, pour s'asseoir sur un banc, où ils furent rejoints par un autre homme, un mexicain lui aussi, dont Heath oubliait constamment le nom. Ils se saluèrent, et les discussions fusèrent, bruyantes qui plus est, ce qui avaient pour don d'agacer ou d'effrayer les passants. Le gigolo, silencieux et à l'écoute, tira un peu plus sur le tissu de sa capuche, alors que parfois, il participait à cette séance de bavardage, se donnant même le rôle du clown de la soirée. Les rires éclataient, et la bonne humeur étrange de ces criminels attiraient l'attention des personnes alentours...
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Sheena T. Jackson
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MessageSujet: Re: you, me, and drugs. ✘ feat. sheena   you, me, and drugs. ✘ feat. sheena Icon_minitimeSam 23 Juil - 14:56

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YOU, ME, AND DRUGS.

Spoiler:

La tour de l’horloge sonne neuf coups et, confortablement assise en tailleur dans mon lit, j’observe le monde par la fenêtre, profitant des doux rayons de la lune pour y scruter l’horizon avec attention. Je laisse la lueur de l’astre illuminé ma peau et je bénis la météo qu’il ne pleuve ou ne vente. Dans l’obscurité de la nuit, Lewis paraît si charmante et surtout si paisible que je commence à m’y ennuyer. Ne suis-je qu’une ingrate ? Ingrate de regretter les qualités de cette bourgade qui m’a vu naître et qui m’a porté toute ma vie. Lewis m’a fait grandir, m’a consolé, m’a amusé et est sans nul doute le plus juste témoin de mes maladroites frasques, mes périlleux écarts, mes déboires amoureux, mes exquises premières fois ou encore, mes plus sincères amitiés et mes amours les plus dévastateurs. Et Dieu sait les bêtises que j’ai pu faire pour ce noble sentiment empoisonné. Car oui, j’ai aimé. Et pour me rapprocher de l’illusoire éternité promise par les contes de fée, j’ai goûté à une réalité surfaite. Une réalité en poudre qui altère notre perception jusqu’à qu’à l’addiction. Aujourd’hui, mes choix irresponsables me collent à la peau et, si le nez dans la neige, je me jure que ce sera ma dernière prise. Si, à chaque descente, je me promets qu’on ne m’y reprendra plus. Je me retrouve toujours là, dans ma chambre, craignant mes insomnies et mes obsessions les plus viles. C’est vrai. Je ne suis pas très fière moi. Je regrette le jour ou, pour m’approcher davantage de l’univers de l’être aimé, je testai les drogues des plus douces au plus dures. Je m’essayais aux psychotropes les plus variés sans comprendre les fâcheuses conséquences sur mon avenir. Trois ans plus tard, sous le toit de mes parents, je pleure mon manque.

A l’époque, je n’étais qu’une petite idiote naïve et incrédule de dix-huit ans. Une petite ingénue qui croit au Prince Charmant. Pourtant, malgré mes remords, je ne tiens nullement Heath pour responsable. J’en suis arrivée là pour l’avoir moi-même choisi. Il n’y est pour rien. Et, si à l’idée d'une rencontre pour combler mes carences, s’insinue dans tout mon être une puissante et sinueuse angoisse, c’est qu’un jour, il me brisa le cœur. Pour ça, par contre, je lui en veux. Je lui en veux de s’être abîmé dans des bras méprisants et dans des draps souillés de luxure. Je lui en veux de m’avoir trompé maintes et maintes fois sans jamais culpabiliser. Je lui en veux sans être capable de le détester alors que ce serait tellement plus facile. Par sa trahison, il me marqua au fer rouge d’autant qu’il n’exprima aucune excuse. Pas même l’once d’une apologie ou d’une explication. Juste une profonde indifférente des plus dégradantes. Presqu’autant qu’être toujours dépendante de lui, même si ce n’est plus de la même manière. Je conserve l’espoir futile qu’il cultive pour moi assez d’égard pour ne pas me vendre de la merde. Quitte à me tuer à petits feux, autant me fournir en toute confiance.

Les souvenirs emplissent ma tête et me donne le vague à l’âme. Tout ce qu’il m’aurait fallu éviter à tout prix mais je ne suis pas vraiment surprise. C’est une boucle sans fin. L’envie – que dis-je – ce besoin de me poudrer le nez me ramène toujours à lui et, puisque blessée au plus profond de mon être, mes cicatrices accentuent mes malsaines nécessités. Aussi, je troquai mon pyjama pour un jean’s près du corps et un chemisier de soie rouge, je me remaquillai, me recoiffai et, en catimini, quittai la demeure familiale après avoir enfilé une veste noire serrée à la taille par un ruban rouge. Forte de ma résolution, j’affrontai la brise légère de cette nuit d’été en relevant le col de ma veste, suivi mon intuition et m’enfoncer seule et inquiète, dans ma ville.

J’arpente en hâte le macadam des rues piétonnières ankylosées par le heurt des talons aiguilles des guillerettes noceuses et engourdies par le pas lourd des fêtard enivrés. Je sillonne l’asphalte constamment aveuglé par les néons des enseignes lumineuses, flâne devant les vitrines engageantes des boutiques fermées à cette heure qui entourent les trottoirs gris, traîne au cœur des ruelles toutes plus sombres les unes que les autres mais que jamais je n’ai jamais craint. Parfois, je distribue quelques saluts amènes à des copines de classes ou de vieilles connaissances. Certaines s’interrogent sur ma présence en ville si tard mais je ne réponds rien. Je m’enfuis. Je détaille les alentours, je cherche ma rédemption un peu partout dans la ville.

En réalité, je me mens. Je sais parfaitement où il se trouve. Je ne suis pas à mon coup d’essai. Nos transactions sont fréquentes. Alors, si je tourne en rond, c’est que j’espère vainement que se taise ma conscience et que disparaisse cette persistante angoisse qui me compresse les poumons. Tentative vaine. Une heure d’errance plus tard, je cesse mon jeu de cache-cache où je suis la seule participante. Je rejoins la place, craintive et mal à l’aise jusqu’à l’apercevoir sur un banc, riant aux éclats avec ses complices. Et, telle une automate, je malmène le pavé sans l’ombre d’un regard intéressé pour le décor des bars ou des cafés. Les effluves d’alcool ne chatouillent pas mes narines, les boutades des passants ne m’intéressent pas, les rires stridents des filles de joie ne m’ahurissent aucunement, seul mon ex m’intéresse. Cet ex que j’approche sans empressement et que je ne prends pas la peine d’interpeller. Je m’adressai plutôt à ses acolytes en ces termes : « Désolé les mecs. Je vous l’emprunte un moment. » tandis que, l’attrapant par le poignet, je le tire vers moi, l’obligeant à quitter son banc et me suivre à l'abri des regards curieux dans une rue plus discrète.

Certes, j’aurais pu le saluer, lui demandai comment il allait et nous accorder un moment sympathique comme le font parfois les amis. Je n’en fis rien. Je me contentai simplement de lui tendre du bout des doigts quelques billets soigneusement dépliés. Je ne pris même pas la peine de le regarder dans les yeux et ce, pour deux raisons plus ou moins évidentes. La première est qu’il n’est plus un ami depuis longtemps. Très longtemps. Quant à la seconde, errer pour trouver le courage de l’affronter épuisa le minimum de bon sens qu’il me restait. Psychologiquement, je suis défaite, et comme je ne doute pas qu’il s’en doutera au premier regard, je baisse la tête et doute qu’il puisse se vexer par mon manque d’égard. Et quand bien même, je m’en moque. Je n’attends plus rien de ce jeune homme depuis notre rupture, il y a déjà trois ans. Trois ans de non-dits et de malentendus. Trois ans de questions futiles auxquels il n’apportera jamais les réponses même si je retentais la douloureuse expérience qu’est les poser. Trois ans durant lesquels j’arrêtai de croire qu’il est capable de présenter ces excuses qui n'apportent rien mais soulagent l'égo. Doux rêve. Il est pour ça bien trop égoïste, si j’en crois mes longues heures d’agonie à pleurer sur mon sort et à me bourrer le crâne pour apprendre à le détester... en vain. Si la barrière entre l’amour et la haine est infiniment ténue, oublier l’un fût plus facile que d’apprendre l’autre. Même l’indifférence m’est refusée quand il s’agit de Heah.
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MessageSujet: Re: you, me, and drugs. ✘ feat. sheena   you, me, and drugs. ✘ feat. sheena Icon_minitimeDim 31 Juil - 0:15

Il faut dire qu'Heath, comme tous les hommes avec qu'il traînait le soir, n'étaient que de petits joueurs en comparaison à tous ces criminels que l'on voit errer dans les rues de New York ou Los Angeles. Cependant, ils faisaient l'effort de ne jamais évoquer ces grandes villes, ou tout du moins, ne pas se prendre pour caïds prêts à rivaliser avec les véritables gangs. Malgré tout, Heath ne pouvait qu'être propriétaire d'un certain mérite dans ce domaine, mais la modestie était de rigueur à ce sujet, pour lui, rien ne servait de se vanter auprès de ses amis d'avoir été mêlé à des affaires de gangs à Dallas. Le gigolo s'était retrouvé au cœur de problèmes graves, si bien qu'il aurait pu y laisser sa vie, à plusieurs reprises. Vendre de la drogue était presque un train train tranquille à côté des règlements de compte desquels il a été témoin. Il ne s'en était que rarement mêlé, lorsque ses amis n'avaient pas besoin d'aide, il n'insistait pas, il tenait à rester en un seul morceau. Et pourtant, malgré cette soi-disante sagesse, son implication lui avait valu un séjour à l'hôpital, lorsque cette balle de revolver s'était logée dans son épaule. La douleur, avait été telle qu'Heath avait eu l'impression de mourir, à petit feu, mais certain de ne plus revoir la lumière du jour. Fort heureusement, il était aujourd'hui sur pieds, mais il n'avait retenu aucune leçon, si ce n'est d'être plus vigilant lors de ces règlements de compte. Il savait se débrouiller avec une arme, il suffisait de traîner avec un dealer de drogue adepte des armes à feu pour apprendre, et manier l'objet à la perfection. Ça, Heath s'en vantait presque, et ne pouvait que se satisfaire, sachant que grâce à ça, mine de rien, il avait de quoi se défendre. Ses problèmes ne se règleraient pas à coup d'épées en plastique, et il en avait prit conscience, lâché dans un milieu hostile où il s'était fait une place depuis bien longtemps. Il n'était pas ici, le garçon le plus réputé pour cette délinquance et cette cruauté gratuite, mais il était persuadé de faire partie des plus sadiques de cette misérable ville. Il avait envie d'être craint, en même temps que détesté. Bien évidemment, n'importe qui se rendait compte qu'il faisait tout pour qu'on ai envie de lui cracher à la figure, sans qu'il suffit de lever la main sur lui pour une riposte attendue, et surtout, appréciée. Heath ne cherchait qu'à remuer le couteau dans la plaie, en toutes circonstances, vivre dans le danger, ça lui plaisait, et accompagnait son quotidien à un point tel qu'il ne pourrait plus s'en passer, au risque de s'ennuyer ferme.

Ce soir, tout était plutôt calme, si bien que les trois hommes assis sur le banc hésitaient à quitter l'endroit pour aller plus loin. Les passants, les jeunes qui sortaient de discothèque ou des bars, ne semblaient pas avoir besoin d'eux, ou du moins, ils n'osaient pas. Heath n'avait pas l'intention de se poster près d'eux pour leur proposer quelque chose, il n'était pas payé pour ça, et ce n'était pas aujourd'hui qu'il changerait ses habitudes. Sa capuche rabattu sur ses mèches brunes en vrac, le gigolo regardait les quelques passants qui marchaient près d'eux, tout en suivant attentivement la conversation des deux mexicains. Les minutes s'écoulaient, presque trop ennuyantes au goût du gigolo, qui avait vraiment besoin d'un peu d'animation, ne serait-ce qu'un peu. Mais alors qu'ils étaient plongés en pleine discussion, Ramirez détourna son regard vers une silhouette qui apparemment venait d'attirer son attention.

« Tiens, regarde qui voilà. »

Le concerné tourna la tête à son tour, et avant qu'il n'ai pu réagir ou dire quoi que ce soit, la silhouette familière de Sheena apparut dans son champ de vision. La raison de sa présence dans le coin était évidente, surtout à la façon dont elle se dirigeait vers les trois dealers. Heath ne se leva pas pour autant, si elle avait besoin de quelque chose, elle le ferait clairement comprendre, depuis le temps où il la fournissait. Enfin, il n'était seulement son dealer, ça avait été bien plus loin à une époque. Qui aurait cru que ce gigolo puisse tenter une relation amoureuse ? Eh bien pourtant, c'était le cas, et Sheena avait été victime de ce salopard, cet enflure incapable de faire entrer le mot fidélité dans son dictionnaire. Pour lui, ça n'avait été qu'un jeu, comme toujours d'ailleurs, et il n'avait aucunement regretter son geste, si bien qu'il ne s'était pas rendu compte du mal qu'il avait pu faire. Enfin si, il le savait, et s'en délectait justement, comme toujours. Sauf que là, il avait sûrement dépassé les bornes, c'est ce que ses amis lui avaient fait comprendre, ou du moins, ces types avec qu'il traînait la plupart du temps. Il y avait été fort, on ne brise pas le cœur d'une femme de cette manière, ou alors, on s'excuse, c'est un minimum. Heath n'en avait pas vu l'intérêt, jusqu'à ce qu'on ne cesse de le bassiner avec ça, pour lui faire clairement comprendre qu'il avait fait une grosse connerie sur le coup, d'autant plus que Sheena n'était pas comme ces garces qui traînaient dans les rues à longueur de temps, il ne s'en était pas rendu compte, mais il avait laissé filé une femme qui avait le mérite d'être respectueuse, digne, et peut-être même celle qui aurait pu l'aimer pour ce qu'il était, la perle rare...

« Désolée les mecs. Je vous l'emprunte un moment. »

Heath ne répliqua pas, alors qu'elle l'attrapait par le poignet pour l'entraîner un peu plus loin. Il se leva du banc, et suivi la blonde sans prononcer le moindre mot. Et alors qu'ils marchaient jusqu'à une rue où le passage se faisait rare, voire inexistant, il se rappelait ce qu'on ne cessait de lui dire à propos de Sheena, ''demande lui comment elle va, essaye d'engager la conversation, excuse toi, ça ne te coûte rien''. En fait si, ça lui coûtait quelque chose, sa fierté, celle sans qu'il n'était pas cet homme. Une fois qu'ils furent à l'abri des regards, elle lui tendit des billets, silencieuse. Heath ne leva pas les yeux vers le visage de son ex, et prit l'argent, et se mit à soigneusement compter la somme. Il ne faisait confiance à personne, et ce n'est pas parce qu'elle était différente qu'il changerait d'avis, ou du moins, pas tout de suite. Il rangea l'argent dans la poche de son jean, et sortit un sachet de poudre blanche, qu'il posa dans la paume de Sheena. C'est là qu'il s'autorisa à lever les yeux vers elle, pour la regarder, plus attentivement. Étrangement, il ne supportait pas de lui fournir ces saloperies. Inquiet ? C'est fort probable... Il se racla la gorge, et sortit une cigarette de sa poche pour la caler entre ses lèvres, et, spontanément, comme si de rien n'était, se risqua à cette question :

« Comment tu vas ? »

Une sacrée surprise, également pour lui-même, mais il se rendait compte que prendre de ses nouvelles n'était pas négligeable. Elle allait sûrement l'envoyer balader, mais dans ce cas, il n'aurait pas à s'en inquiéter plus que ça. Son fort caractère le mettait au défi de s'intéresser à quelqu'un, parce qu'il avait beau se mentir, elle lui manquait, au fond.
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MessageSujet: Re: you, me, and drugs. ✘ feat. sheena   you, me, and drugs. ✘ feat. sheena Icon_minitimeDim 31 Juil - 10:48

Pour lui, par contre, l’indifférence est comme une seconde nature. Que j’apostrophe ces compagnons d’infortune ou que je le tire à ma suite sans ménagement, il demeure placide et impassible. Quand certains courent après de nobles idéaux comme le grand amour ou la perfection, Heath, seul l’argent l’anime – que dis-je – le réanime. Certes, je ne le blâme pas. Au contraire, qu’il s’assure sous mon nez de ma bonne foi me choquerait. Disons que je comprends. A défaut d’aimer, j’accepte, comme toujours. Résidu, sans aucun doute, de ce qu’il a représenté pour moi d'autant que nous deux, il fût certainement le plus malhonnête. Je n’irais pas non plus prétendre que je m’en moque éperdument. Ce serait un mensonge éhonté. J’allègue simplement que ces silences me blessent davantage. Moi, ridicule, je lutte pour élever un rempart de dédain entre nous. Lui, nonchalant, il compte les billets sans un égard. Mais comment fait-il pour être aussi fort ? Y-a-t’il une recette ? Un truc dont j’aurais dû hériter enfant de mes parents ?

A mesure de nos rencontres, tandis que défile inlassablement le même scénario, nos différences sont si tangibles qu’elles en deviennent plus insultantes. Insultantes et offensantes. Offensantes et outrageantes. J’en regrette alors la pression et les tensions de ses discussions à couteaux tirés qu’à l’accoutumée je fuis. Je déteste les conflits. Du moins, avec lui. A ma colère se confrontait toujours son indolence. Je me disputais seule, il réagissait à peine et j’en devenais folle. Et la question subsiste, entêtante et gênante, m’a-t-il seulement, un jour, appréciée autrement que par amusement ? La réponse est l’une de ces vérités qui font mal attendre et qu’on préfère ignorer. Plutôt mourir que la lui poser. Et puis, faut l’avouer, me convaincre qu’il n’est qu’un beau salaud est plus facile.

Une transaction plus tard, je m’apprête à le rendre à son banc sans l’ombre d’un remerciement. C’est inutile. Ce serait comme tendre la joue gauche après une gifle ronflante. On ne dit pas « merci » à l’homme qui nous vend coke ou autres réjouissances. On ne dit pas non plus merci à son ex qui a probablement oublié le son de votre voix. Non. On ne dit pas « merci » en pareilles circonstances. On se tait. On ravale ce qu’il nous reste de fierté et on s’en va. Honteux, déçu, rageur mais soulagé. C’est un principe auquel, en général, je ne déroge pas. C’est l’un de ses pactes conclut avec mon journal intime et mon orgueil. Un de ceux que j’ai, ces derniers temps, tendance à négliger par bêtise ou par obstination. Néanmoins, celui-ci, je voulais vraiment m’y tenir. J’estimais qu’enchainer un an de conneries pour un homme, cet homme, était bien assez dégradant. Je n’avais aucune envie de le dévisager en attendant ce Dieu sait quoi qui n’arrivera jamais. Comprenez, je voudrais pouvoir croiser un miroir sans me dégouter. C’est le moins que je puisse m’offrir. Malheureusement, Heath fait montre d’un intérêt inattendu qui endort mes bonnes résolutions.

« Tu te fous de ma gueule là ? J’ai l’air si pitoyable pour que ça t’intéresse soudainement ? » Rétorqué-je du tac au tac, oubliant mes bonnes manières et osant un regard plus franc sur le jeune qui s’allume une cigarette.

Toutes griffes dehors, je restai sur l’offensive, ballotée entre une irrésistible envie de fuir à toutes jambes et le désir de lui cracher mon fiel en plein visage. Alors, à mon imagination fertile, je nous devine en train d’attirer les regards des passants trop curieux qui, pour certain, ignorent jusqu’à l’existence de cette impasse peu fréquentée. Je les invente aux premières loges d’une dispute sans conteste mémorable dans l’histoire de cette ville et je me vois, dès le lendemain, épinglée en première ligne sur la liste non-exhaustive des plaisantins adeptes de ragots, m’interrogeant sur la nature exacte de ma relation avec ce monstre d’antipathie. Cette petite bourgade déteste les hommes qui vendent la mort au bas de la rue. Il les méprise et Heath ne ferait pas exception. Les uns me plaindront, d’autres se méfieront et mes proches, surtout Lloyd, me surveilleront. J’aime autant éviter. Je tiens trop à mon semblant d’indépendance pour risquer de la corrompre.

« Ca va comme ça doit j’ai envie de dire. » avouais-je incapable de lui mentir mais trop fière pour lui dire qu’aujourd’hui, tout va légèrement de travers. « Hier soir, on m’a fait goûté un truc un peu fort et la descente est légèrement difficile. Et toi ? Comment tu vas ? » risquais-je en cherchant dans ses yeux un soupçon de bienveillance tandis que je lui propose la flamme de mon briquet pour allumer sa cigarette. Je sais que, s’il nous faut échanger quelques mots, un peu de nicotine ne sera pas de trop. J’ai donc imité son geste, récupérant au fond de mon sac un paquet entamé de Marlboro rouge. J’avais oublié comme parfois, le tabac suffit à détendre.

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MessageSujet: Re: you, me, and drugs. ✘ feat. sheena   you, me, and drugs. ✘ feat. sheena Icon_minitime

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