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 La musique est le langage des émotions ► maxence

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C. Elijah Nightingal
Bienvenue à Lewis
C. Elijah Nightingal

ADMIN ϟ Notre Eli National, il est beau, il est sexy et il est surtout la propriété de Ginny !

Célébrité : Luke Grimes
Âge : Vingt-trois ans
Citation favorite : « J'ai compris que le Bonheur, ce n'est pas de vivre une petite vie sans embrouilles, sans faire d'erreurs ni bouger. Le Bonheur c'est d'accepter la lutte, l'effort, le doute,d'avancer. D'avancer en franchissant chaque obstacle. »
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MessageSujet: La musique est le langage des émotions ► maxence   La musique est le langage des émotions ► maxence Icon_minitimeDim 10 Avr - 0:35

La musique est le langage des émotions ► maxence 2z9ieqb La musique est le langage des émotions ► maxence J5juwg


Maxence & Elijah

La musique est le langage des émotions

Le réveil sonna à seize heures trente, heure plutôt étrange pour un réveil matinal. Deux hommes, allongés cotes à cotes, se réveillèrent en sursaut, encore terrassés par la soirée qu'ils venaient de passer. En effet, la nuit dernière, il avait fait leur premier concert en tant que duo, certes ils n'avaient pas gagner grand-chose, mais peu leur importait, aujourd'hui il rejouerait et les autres jours aussi, ils joueraient tant que cela marcherait. Le jeune homme sur la partie droite du lit, jeta un coup d'oeil interrogateur à son voisin de gauche, Elijah, puis regarda furtivement sous la couette et poussa un petit cri d'horreur, réveillant par la même occasion Elijah qui tentait maladivement de garder les paupières closes, le sommeil aurait fait le reste. « Elijah, me dit pas qu'on a... ». Elijah poussa un soupir d'agacement, ne prenant même pas la peine de faire comme son meilleur ami, il se fichait pas mal d'être à poil dans le même lit que lui. « Tu fais chier Andy, qu'on a fait quoi ? ». Le dénommé Andy, jeta un coup d'oeil par terre cherchant lamentablement du regard un quelconque indice lui prouvant qu'il avait tort, mais il ne posa le regard que sur son caleçon et pantalon de la veille. « Mais enfin Elijah, tu sais bien le truc que deux adultes font ensemble...». Elijah eu un petit rire moqueur, Andy avait le don d'être gêné lorsqu'on évoquait des mots s'apparentant au mot de la même nature, sexe, ce qui faisait bien rire Elijah qui lui n'avait aucun tabou. « Ouais, ils couchent ensemble, ils baisent, ils fourniquent aussi. Tu sais ce n'est pas interdit de dire ce genre de chose, on est pas en maison de retraite et puis je suis sûr que les petits vieux doivent faire pas mal de galipettes la bas. Et pour répondre à ta question, non, on a rien fait ensemble, tu étais tellement bourré hier que tu t'es mis à faire un srip-tease à la petite nana qu j'avais ramené. Et tu sais quoi elle est partie juste après que tu ai enlevé ton caleçon et vomis sur ses chaussures ! En somme tu m'as cassé mon plan.». Andy, se frappa le front de la main droite, l'autre tenait fermement la couverture pour ne pas dévoiler ce qui lui servait d'intimité. Elijah se leva, tirant la couverture avec lui, laissant échapper à Andy un petit cri de surprise, elle venait de lui glisser entre les mains, glissant lentement sur le sol. « Je sais que c'est pas interdit et arrête cette comparaison avec la maison de retraite, mes deux grand mères y sont ! Oh je suis désolé, c'est vraiment la honte...Elijah tu voudrais pas me donner la couverture s'il te plait, ça me gêne...». Elijah eu à nouveau un petit rire, quitta la chambre, attrapant les sous-vêtements du jeune homme au passage, une mimique de dégoût s'immisça sur son visage et il descendit les escaliers. « Oh ça va, je l'ai déjà vu ta petite banane et puis tu m'as cassé mon plan hier, faut bien que je me venge petite moule !.» Un cri retentit et ce fût le début de leur matinée.

Les musiciens s'installaient lentement, les guitares électriques étaient branchées, la batterie trônait à l'arrière de la scène et trois micros étaient placés sur le devant de celle-ci. Il était dix-huit heures et les premiers clients n'allaient pas tarder à faire leur entré dans le bar qui organisait des concerts gratuits deux fois par semaine. Les tables étaient disposées comme à leur habitude, occupant une grande partie de la salle. Elijah et Andy avaient apportés leurs propres instruments, c'est-à-dire deux guitares sèches et une base, c'était tout ce dont ils avaient besoin ce soir, de toute façon il n'avait ni batteur, ni chanteur digne de ce nom, les jeunes hommes se débrouillaient alors pour chanter comme ils le pouvaient et c'était souvent Elijah qui devait se coller à la tâche, cependant le résultait n'était pas si mal et le jeune homme commençait à se découvrir une passion pour l'écriture des textes. Andy quant à lui était incontestablement doué à la guitare, il savait tout jouer et avec une aisance incroyable qui étonnait toujours autant Elijah, enfin il avait trouvé un ami et un excellent guitariste avec qui il pouvait jouer, ensemble ils partageaient leur passion pour la musique, c'était tout ce qui les importait, la musique, ils avaient trouvé leur but dans la vie et c'était ça. Les deux jeunes hommes s'affairaient dans ce qu'ils appelaient en riant les coulisses qui n'étaient simplement que le fond de la scène cachée par un simple rideau. Lorsqu'ils furent prêt, ils firent irruption sur scène leur guitare à la main, pour ne pas changer, Elijah s'installa devant le micro et les premières notes retentirent. Toutes les personnes présentes pouvaient aisément comprendre qu'entre les deux hommes régnaient une alchimie musicale qu'ils ne partageaient qu'ensemble, que personne ne pourrait jamais briser, parce que c'était ce qui faisait que leur musique était si belle. Jamais, ils n'avaient rêvé de devenir des rocks stars, ni même de se produire dans des immenses salles avec pour groupies des jeunes ou vieilles femmes hystériques qui ne les aimeraient que pour leur physique et non pour la musique qu'ils produisaient. Tout ce qu'ils appréciaient c'était cet endroit, une petite salle intime où il avait l'occasion de jouer la musique qu'ils aiment, pas celle qu'on leur impose et cela ne changerait pas. Ils resteraient Andy et Elijah les anonymes, ce statut leur convenait très bien.

Lorsqu'ils eurent joué quelques uns de leur morceau, ils laissérent la place à d'autres musiciens bon ou mauvais, peu leur importait. Ils se changèrent et s'installèrent à une table, ils commençaient à prendre leurs habitudes ici. Les musiciens passaient et repassaient dans une foule de mélodies surprenantes, déjantées, agréables et parfois sublime. Une petite jeune femme s'approcha sur le devant de la scène sa propre guitare à la main et la mélodie qui en sortit n'en fut que plus surprenante pour un petit bout de femme, impressionnant même, sa voix était bien plus belle que toutes celles que l'on avait l'habitude d'entendre ici. La jeune femme ne joua que peu de morceau, on en aurait redemandé, et s'éclipsa bien vite de la scène. Bien vite, Elijah croisa son regard, elle était installée à une table non loin d'eux, Andy quant à lui discutait déjà avec une petite blonde qui disait beaucoup aimer son style de musique, il n'en avait pas fallut plus pour le faire chavirer. Quant à Elijah, il se sentait un peu de trop ici, alors d'un pas assuré, il se dirigea vers la jeune femme qu'il avait remarqué quelques minutes auparavant et qui ne cessait d'éviter son regard, ça l'intriguait beaucoup, lui qui était pourtant sur de son côté séducteur. Sans lui demander son avis, il s'installa sur la chaise en face d'elle, sans gêne, ouais il s'en foutait complètement. « Tu joues plutôt bien, tu as appris à jouer où ? Je peu t'offrir un verre, comme ça on en discutera. ». Ce soir, il ne comptait pas rentrer seul chez lui, Andy lui avait déjà cassé son coup hier, mais c'était sans se douter que la jeune fille en face de lui était bien différente de celle qu'il avait l'habitude de draguer de façon désinvolte. « Elijah, moi c'est Elijah et toi tu es ? ».


Dernière édition par C. Elijah Nightingal le Dim 10 Avr - 4:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique est le langage des émotions ► maxence   La musique est le langage des émotions ► maxence Icon_minitimeDim 10 Avr - 2:02

La musique est le langage des émotions ► maxence Luke110
La musique est le langage des émotions.
Elijah & Maxence ♥

    Tic tac tic tac. Le temps court, file, s'efface. Tic. Une seconde. Tac. Une autre seconde. Renouveau constant. Tic. Une larme. Tac. Une plaie qui grossit. Le temps passe, long douloureux, mais il continue sa course contre l'infini. Au loin, une voiture klaxonne. Là-bas, un enfant pleure. Je frissonne alors que les souvenirs montent doucement. Un corps qui faiblit sous la violence des coups. Un enfant qui se perd et qui souffre. Je ferme les yeux, violemment. Douleur aigu qui m'appartient. Elle est là, pour toujours et depuis le début. Je serre les dents, les larmes continuant leur chemin sur mon visage. Je resserre mes bras sur mes jambes. Coquille vide. Déchet ambulant. Cadavre vivant. J'ai la peau blanche, presque translucide, à croire que je suis constamment malade. Une maladie incurable. Ça aurait été tellement plus facile de mourir. Lentement à petit feux, comme maintenant. Sauf que j'aurais la joie de ne pas me réveiller le lendemain. Tic. La fin d'une vie. Tac. Une nouvelle qui commence.

    Ma guitare à la main, je regardais la façade du bar. À part ça, je n'avais rien. La musique, seul endroit où on peut être soi. Seul moment où je vivais, l'espace de quelques minutes. Je soupirais et poussais la lourde porte, baissant la tête face à un danger imaginaire. Je soupirais et essayais de garder mes larmes dans leur prison. Elles coulaient souvent sans mon accord et c'était pire que tout. Voir qu'on va mal, sentir qu'on meurt de l'intérieur, mais ne pas pouvoir agir. M'attacher à qui ? À quoi ? Je n'avais rien dans cette ville. Personne pour m'aider, pour m'aimer. Un chaton dans la rue. Faible. Vulnérable. Seule. Je poussais la porte du bar avec mon épaule et rentrais dedans. Aussitôt, l'impression d'étouffement, si caractéristique des endroits clos se fit ressentir. Je pris de grande inspiration et jetais un coup d'oeil à la rue. Dernière dose de courage. Un chaton dans une arène de taureau. Je ravalais les gouttes d'eaux dans mes yeux et pris ce qui me restait de courage à deux mains. Je rentrais dans le bar et j'entendais la musique qui s'élevait déjà de la pièce principale. Je m'assis dans un coin et regardais autour de moi, ma guitare à mes pieds. Je ne sais pas pourquoi j'étais là. J'avais demandé à venir chanter à une soirée et depuis je me promenais dans les bars. Je jouais surtout, chantant peu. Ça gâche la musique. J'ouvris l'étui de ma guitare et la sortis. Payer avec cet argent sale. L'argent de toute une vie. Je fermais les yeux et commençais à l'accorder convenablement.

    La personne juste avant moi descendit et passa à mes cotés. Je frissonnais et me relevais avec peine. Je souffrais. Physiquement. Mentalement. Je montais sur scène et pendant une seconde, j'aurais voulu être chez moi. La foule, le bruit, les bars, je détestais ça. Je voulais être seule. Un livre. Ma guitare et moi-même. Je sentais des regards sur moi, et j'essayais de faire comme s'il n'existait pas. J'étais seule, dans mon appartement. Je fermais les yeux et les notes sortirent de ma guitare. Par moment, je collais quelques paroles dessus. C'était rare, mais ça arrivait. Je n'en jouais pas beaucoup. Le patron savait que je ne pouvais pas être au milieu de la foule. Il ne disait rien. J'attendis quelques secondes, le temps de revenir à moi et essuyais mes joues. Une habitude. Je pleurais tout le temps. Lentement, je descendis de la scène, mes muscles complètement endoloris. Les gens auraient put en redemander, ça n'aurait rien changé. Je descendis de la scène et rangeais ma guitare. Je l'emmenais avec moi. L'étui me servait de sac à main, aussi. Rentrer ou boire quelques verres et puis rentrer ? Je soupirais et me dirigeais vers une table, seule. Boire un verre et rentrer à la maison. Mes yeux se baladèrent dans la salle et je regardais chaque visage. Ils n'étaient pas là. Je croisais plusieurs regards, sans jamais m'attarder sur eux. Un jeune homme s'avança vers moi, mais je le remarquais au dernier moment, quand la chaise racla par terre. Il s'installa, sans me demander mon avis, sans attendre de répondre. Un soupir franchit mes lèvres. Je passais une main dans mes cheveux et posais mes yeux sur lui, sans jamais le regarder dans les yeux. Il se présenta, mais je ne retiens pas son prénom. Aucune importance, il partirait comme les autres.

    « Pas intéressée. Et merci, mais je ne bois plus. »

    Ma voix était rauque et usée. Une certaine lassitude s'entendait même dedans. Le résultat de toute une vie à ne quasiment pas parler, à souffrir en silence. Mon cœur se contracta violemment et la nausée monta. J'étais mal et pas à l'aise du tout. J'avais dus mal à respirer, même si je le cachais. Mes yeux étaient remplis de larmes et je souffrais. Machinalement, tel un robot programmé des année à l'avance, je me penchais vers mon instrument de musique et le remontais sur mes genoux, pour chercher un petit peu d'argent. Je faisais attention à ne pas faire voir aux gens que j'avais de l'argent là-dedans. Je sortis un billet que je fourrais dans ma poche. Je refermais mon étui et le posais au sol, en soupirant. Je levais le bras et demandais un cocktail sans alcool. Non pas que je n'aimais pas ça, mais à Miami j'avais perdu l'habitude de boire. En quatre ans j'avais été une grosse consommatrice de drogue et d'alcool sans jamais tomber dans l'overdose, mais depuis Miami c'était terminé. Le passé était le passé. Pourtant, il était marqué en moi et sur moi. Mes bras, mes jambes, mon dos, mon ventre et même mon visage gardait des marques. Moins prononcées qu'avant, mais toujours là. Je clignais des yeux et une larme tomba sur la table. Je secouais la tête et relevais le visage vers l'homme face à moi, le coeur battant une chamade désordonnée. Il était toujours là, et ne semblait pas décidé à partir de sitôt. Je soupirais et ancrais mes yeux dans les siens, la peur au ventre de recevoir un coup.

    « Tu veux quoi, exactement ? »

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MessageSujet: Re: La musique est le langage des émotions ► maxence   La musique est le langage des émotions ► maxence Icon_minitimeDim 10 Avr - 4:45

La musique est le langage des émotions ► maxence 43389693 La musique est le langage des émotions ► maxence 6ghatk
Maxence & Elijah

La musique est le langage des émotions


La musique c'est ce qui te permet de tenir lorsque plus rien ne te rataches à la vie, le matin quand tu te lèves tu n'as envie que d'une chose et une seule, la musique, ouais parce que ça te permet de rester en vie, c'est une attache indescriptible. La musique c'est une drogue bénéfique, qui ne te décevra jamais, c'est une amitié que tu n'as pas à entretenir, parce qu'elle est juste là, au fond de ton âme et n'attend qu'une seule chose, que tu ais besoin d'elle. Malheureusement, la musique n'avait sauvé Elijah qu'une seule fois, car à Londres elle était devenue un vice tout comme la drogue qu'il consommait régulièrement, parce qu'il n'était pas bien, parce que sa vie ne lui avait jamais convenu, il n'était qu'un numéro pour les assistances sociales, un simple numéro, comme un animal, il n'ésixtait tout simplement pas aux yeux du monde, de la population et ça lui faisait un mal de chien, il n'était pas lui-même et ne savait tout simplement pas qui il était. Lentement il était remonté, il s'était accroché sans réellement savoir où tout cela le mènerait, mais rien ne pouvait être pire que ce qu'il avait déjà vécu. C'est là qu'intervenait la musique, elle le sauva une deuxième fois, l'ultime fois. Ensuite ce fut au tour d'Elijah de sauver quelqu'un, le jeune homme qui était bien vite devenu son meilleur ami, partageant la même passion, des exacts opposés qui s'entendaient finalement extrêmement bien. Puis ce fut le renouveau, une nouvelle vie qu'il n'avait jamais connue, sa vie. Il comprenait à présent, que ce n'était pas un éternel recommencement, on avait tous une chance d'en démarrer une nouvelle, quoi que l'on fasse et peut importe les événements, elle t'offre toujours une deuxième chance, une chance de recommencer et de tirer un trait.

Lentement, il alluma une cigarette se fichant pas mal si cela était interdit ou non, de toute façon il se fichait de tout, de la morale il en avait très peu, alors cela ne lui posait aucun problème. La cigarette était la seule addiction qui persistait encore, de toute façon il allait bien crever un jour, alors ce n'était pas grave. Elijah tendit le paquet à la jeune femme, s'attendant à un énième refut : « Tu en veut une ? Au fait quel est ton prénom ? Je n'ai pas enttendu tout à l'heure. » Oui, il persistait. Elijah souffla la fumée à sa gauche pour ne pas atteindre la jeune femme anonyme se trouvant juste en face de lui, évitant du mieux qu'elle le pouvait son regard. Des reffus stricts et catégoriques, il n'en n'avait jamais reçut, il s'en rendait compte que ça ne l'atteignait pas, sa virilité était intacte, de toute façon il allait en falloir beaucoup pour qu'elle soit atteinte. Elijah n'était pas prétentieux, il n'avait aucune raison de l'être, étant donné la vie minable qu'il avait eu, cependant il aimait montrer que rien ne l'atteignait, sauf que ce n'était pas le cas. Les femmes il s'en fichait pas mal, il les aimait le temps d'une nuit puis s'était fini, la seule qui avait compté était Jesse et à présent tout était terminé, c'était peut-être mieux ainsi, enfin c'était ce qu'il pensait, car rien n'est réellement fini, on n'oublie jamais et pourtant qu'est-ce qu'il aurait aimé tout oublier.

Elijah ne la lâchait pas du regard, les yeux dans ses yeux, il savait qu'elle ne le regarderait pas, elle le fuyait, mais est-ce seulement lui qu'elle tentait de faire fuir ? La question pris une petite place dans son esprit, il souhaitait comprendre et ce n'était pas avec quelques mots froids qu'il lâcherait l'affaire, il n'avait peur de rien, enfin c'est ce qu'il laissait paraître, l'homme intouchable et impénétrable, seulement c'était faux. « Je te fais peur ? » Elle n'était pas à l'aise, il le sentait, c'est à l'instant même où la larme s'écrasa lamentablement sur la table, qu'il comprit que ça n'allait pas, qu'il y avait un problème et cette jeune femme froide le touchait, sans qu'il ne l'ait voulu, lui qui ne s'attachait jamais, il y avait quelque chose et Elijah voulait comprendre. Il avait dit ça sans se douter, que réellement elle avait peur, peur que tout recommence, peur que la vie soit une spirale sans fin, peur qu'elle nous ramène sur le chemin que l'on a emprunté toute notre enfance, le chemin qui nous a lentement détruit de l'intérieur, laissant des marques indélébiles, nous rappelant un peu plus chaque jour que notre cauchemar est une réalité lourde et cruelle, que l'on portera sur nos épaules toute notre vie, parce que cela en aura fait partie. Pour comprendre ce qui n'allait pas chez elle, il poussa la provocation assez loin, cherchant à comprendre ce qu'il avait bien pu faire, parce que d'habitude on ne le repoussait jamais, ou très peu de temps. « Ce que je veux, c'est bien simple, toi. »



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MessageSujet: Re: La musique est le langage des émotions ► maxence   La musique est le langage des émotions ► maxence Icon_minitimeDim 10 Avr - 8:08

La musique est le langage des émotions ► maxence Luke110
La musique est le langage des émotions.
Elijah & Maxence ♥

    Je me perdais dans des arts. La musique, la lecture, l'écriture. Parfois je dessinais, mais j'étais tellement nulle que j'avais préféré arrêter. On s'échappait tellement plus facilement et on arrivait mieux à s'exprimer ainsi qu'à travers des mots. Parler était parfois bien inutile. On inscrivait notre trace ainsi. On s'exprimait par un dessin, par une musique, par des personnages et on laissait un morceau de notre vie, de notre enfer ici. Et puis on traversait les âges, comme ça. Parfois, on gardait notre dossier quelque part dans des archives poussiéreuses. Une assistante sociale qui gardait notre numéro quelque part, au milieu d'autres, tel un animal après un relevé au milieu d'un troupeau. Chacun est identifié et bientôt nous serons tous pucés, comme des bêtes. Je soupirais et relevais les yeux, croisant ceux d'un jeune homme. La vie continuait devant moi, comme si elle commençait à m'effacer et à m'oublier. Il sortit un paquet de cigarettes et je le regardais en porter une à ses lèvres. J'avais déjà fumé, oui, mais l'odeur m'insupportait tellement que j'avais immédiatement. J'avais l'impression de brûler à chaque respiration et la sensation d'étouffement était encore pire. Je posais mes yeux sur la table. Mon prénom ? Pourquoi ne pas me servir des trois que je portais ? Encore une lubie de celle qui m'avait donné la vie. Me foutre un seul prénom ne lui avait pas suffit ? En plus, Maxence. Ça sonnait tellement masculin. Je ne criais pas haut et fort être super féminine, mais j'étais quand, du moins jusqu'au dernière nouvelle, une femme. Je soupirais à nouveau et plantais mes yeux dans les siens, la peur nouant mes entrailles. Je retiens ma respiration et me penchais sur la table, comme si j'allais lui dire un secret.

    « Pourquoi mon prénom t'intéresse tant qu'ça ? T'as pas l'habitude qu'une fille te dise d'aller te faire foutre, alors tu veux savoir comment je m'appelles ? Max. diminutif de Maxence. Mon numéro d'sécu t'intéresse aussi ou pas ? »

    Je me redressais, dardant mes prunelles vertes sur lui. Je détestais cette discussion, je détestais cette soirée, je détestais cette ville, je haïssais ma vie. Mais j'étais là. Vivante, en bonne santé mais affreusement détruite. J'avais été froide, mais je ne voulais pas finir je ne sais trop où avec lui. J'avais vue toute sorte d'hommes au bordel et ceux qui prenaient une fille pour la nuit, l'utilisait et la jetait comme une merde le matin, c'était pas mon truc. Les relations sexuelles n'étaient plus mon truc. Comment aimer une personne, si toute votre vie on vous a envoyé sous terre ? Je passais une main dans mes cheveux et soupirais. Bien sûre que j'avais peur de lui. Ça devait se voir à des kilomètres à la ronde que chaque hommes me faisaient peur. Je ne relevais pas sa phrase, attendant simplement la suite. Je n'avais pas envie de jouer ce soir. Envoyer chier des gens pour rien, ne m'avançait pas dans ma piteuse vie. Je passais le temps, défoulant ma peine sur eux. Le faire fuir n'était pas mon but, fuir était ma seule solution. Une gazelle coincée entre les griffes d'un redoutable lion. Image débile mais tellement réaliste. Je baissais la tête et une foutue larme s'écrasa sur la table. J'avais l'impression de l'entendre raisonner dans le bar. Temps suspendu. Douleur aigu et maîtrisée. Je lâchais un nouveau soupir, oppressée. Non, je n'allais pas bien, oui je souffrais chaque jours, chaque heures, chaque minutes et chaque secondes qui remplissaient ce foutu monde. Quand ma voix s'éleva lui demandant ce qu'il voulait, elle semblait tellement rauque et usée. Je faillis hurler tellement ça me faisait bizarre de m'entendre parler. Rare était les fois où des mots franchissaient mes lèvres scellées. Je n'étais pas muette, mais presque. Quand Elijah me dit qu'il me voulait, je soupirais. Je relevais les yeux vers lui et lui tournais une claque, par réflexe. Certains me donnaient envie de pleurer et de hurler. Ceux là en faisaient partie. « Ce que je veux, c'est bien simple, toi. ». Connard qui pensait plus avec ce qu'il avait entre les jambes, qu'avec son cerveau. Mauvaise irrigation et hop, le tour est joué. Je vidais mon verre, le fixant toujours dans les yeux. Un défi. Me toucher, le castrer. Je reposais mon verre, coupant le contact visuel avec le jeune homme face à moi. À nouveau, je me penchais sur la table, le regardant dans les yeux.

    « Vas te faire foutre. »

    Je me relevais définitivement, prête à partir en courant. Je récupérais l'étui de ma guitare posé au sol, jetais l'argent sur la table et me relevais, prête à partir. Je n'étais même pas énervée, juste fatiguée. Ça arrivait au moins une fois par soir et c'était lassant. J'avais entendu cette phrase toute ma putain de vie, alors ça ne me faisait plus rien. Je devais partit, parce que je n'aurais jamais dus lui parler comme ça. Ça ne se faisait pas. Pas dans mon monde. Écouter et obéir. Fuir encore et toujours. Disparaître d'une vie d'où je voulais m'échapper. Fuir encore et toujours, sans jamais s'arrêter ou très peu de temps. Ne plus s'attacher à des gens, ne plus vivre, simplement survivre. J'enfilais ma veste, posant ma guitare sur la table. Il ne faisait pas chaud, ni froid, mais je ne sentais rien. J'étais morte et ni la chaleur ni la froideur d'un temps n'allait changer quelque chose pour moi. Je repris l'étui et passais à côté de lui.

    « Maintenant trouve-toi une blonde prête à écarter les cuisses avec un putain de sourire, tire ton coup et lâche-moi. »

    Je regardais dans la salle et il y en avait pas mal. Je soufflais, prenant mon courage à deux mains pour affronter la foule. Grosse masse humaine. Je serrais la poignet dans ma main et elle trembla légèrement. Quatre mois sans dose, sans alcool. Je tenais, même si c'était dur et que je souffrais du manque. Mais j'avais l'impression d'être moins un cadavre ambulant. J'avais encore la tête et peut-être le poids, mais plus l'attitude. D'elle même mes épaules se voutèrent.

    Spoiler:
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C. Elijah Nightingal
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MessageSujet: Re: La musique est le langage des émotions ► maxence   La musique est le langage des émotions ► maxence Icon_minitimeDim 24 Avr - 4:58

La musique est le langage des émotions ► maxence Dictumsk18 La musique est le langage des émotions ► maxence 2qu6l9d
Maxence & Elijah

La musique est le langage des émotions

A présent, il s'en souvenait, numéro deux mille trois cents soixante-dix-sept, il était le deux mille trois cents soixante dix-septième enfant à être placé en famille d'accueil l'année où on lui attribua ce numéro, numéro qui bien vite il grava au compas sur son bras, qui aux fils des années étaient devenu une cicatrice, preuve de son cauchemar éveillé, preuve qu'il n'était qu'un orphelin, sans famille, sans vie propre, sans rien. Cinquante-deux, cela avait été le nombre de familles qui l'avaient accueilli le temps de quelques jours, quelques semaines, quelques mois, voir quelques années, mais de famille il n'en avait pas eu. Son enfance ainsi que son adolescence n'avaient été qu'une succession de nombres que soigneusement Elijah avait compté, les gravant dans sa mémoire à chaque changement de famille parce qu'après quelques jours, quelques conneries les familles voyaient bien à quel point il était perturbé. Cependant, ce qu'elles ne voyaient pas c'était qu'il avait besoin d'autre chose que d'un renvoi, si elles avaient persisté, elles auraient compris, mais elles ne l'ont jamais fait. Pourquoi toutes ces pensées traversaient-elles son esprit à cet instant précis ? C'était des souvenirs qu'il pensait avoir enfoui, mais Maxence lui rappelait indescriptiblement les filles de son foyer, celles qui se montraient fortes, les antisociales, celles souhaitaient survivre et non vivre, mais qui au final étaient bien plus fragiles qu'il n'y paraissait. Contrairement aux autres, Maxence semblait avoir peur, peur de quoi ? Elijah n'en savait rien et se surprenait même à tenter de savoir quoi, lui, le genre d'homme à se ficher de tout, même des autres. Il tira une nouvelle latte de sa cigarette, la fixant toujours dans les yeux, la petite, elle avait de la répartie et ce même sous les diverses provocations du jeune homme. « Ouais, c'est ça je crois que ta compris, mais j'apprécie connaître le nom de mes futures conquêtes, parce qu'à ta place je ne serais pas aussi sûr que je ne t'aurais pas, crois moi. » Elle ne finirait pas dans son lit, Elijah le savait, mais il provoquait et cela lui plaisait, beaucoup moins de son côté à elle, mais pour le moment il s'en foutait éperdument.

Putain, il avait été loin, jusqu'à la faire pleurer, à quoi ça l'avançait de faire ça ? Il n'en savait rien, il la provoquait, tentant de la pousser à bout pour comprendre pourquoi, ouais il avait besoin de réponse. Cependant, il tirait un plaisir presque jouissif de la situation, c'était mal Elijah le savait, la pauvre jeune femme était malheureuse, ça se voyait à des kilomètres à la ronde, mais lui aussi l'était et personne ne le voyait. Ouais, c'était égoïste, mais son malheur il souhaitait qu'on le voit, personne n'avait jamais rien vu, on l'avait laissé dans sa merde, parce qu'on avait autre chose à faire, parce qu'on s'en foutait. De cette foutue vie il en avait marre, sans cesse il la provoquait, espérant qu'un jour ce serait la fin, le plus rapidement possible, il pouvait toujours espérer. Elijah était un salop, le genre de gars in-fréquentable, que tout le monde déteste sans le connaître, le genre de gars que tu n'as pas envie de connaître. Maxence lui tira une gifle, le bruit ne résonna pas dans la salle, le bruit des musiciens couvrant le claquement produit, seule quelques personnes proches de la table se retournèrent en leur direction. Elijah se doutait bien de ce qu'ils pensaient : « Oh le connard, bien fait pour lui, je suis sûr que cette fille trouvera mieux ». Sur toute la ligne il avait tort, certes c'était un connard, mais ils n'étaient pas ensemble et pour le moment elle ne trouverait pas mieux qu'un salop dans son genre, cependant le salop n'en était pas vraiment un. Elijah était plutôt un gars à problème sans attache, sans autorité, il faisait ce qu'il voulait, il traînait avec des gens à problèmes et s'en foutait, car ils se ressemblaient. Le regard plein de provocation il répondit : « J'aimerais bien ! » A croire qu'elle était comme lui, aussi malheureuse que lui, aussi seule, aussi perdue, en somme aussi mal et Elijah commençait à le comprendre. Mais pourquoi le rejetait-elle ainsi ? Une nuit entre deux déchets de la vie ne pouvait rien donner de pire que ce qu'ils vivaient déjà. A croire que finalement elle était plus forte, plus courageuse que lui, en apparence, ce n'était qu'un masque, parce qu'ils se ressemblaient bien plus qu'Elijah aurait pu l'imaginer.

Il se sentait mal, l'absence lui était douloureuse, encore plus que le manque, la drogue ne circulant à présent plus dans ses veines, cependant il gardait des traces visibles de ce mal qui pour lui avait été un bien. L'absence n'était qu'une douleur invisible, comme de l'eau qui empli doucement les poumons lorsqu'on se noie, une chute lente, mais irréversible, on se contente de la subir et on s'en relève rarement. Ouais, il était tellement hors de la société que même sa soeur ne voulait pas de lui, elle se complaisait dans son petit bonheur de fille de bonne famille, elle s'en fichait, comme la plupart des gens bien trop heureux pour se soucier des autres, comme si leurs malheurs allaient déteindre sur eux, pathétique, Elijah l'était tout autant. « C'est dommage je n'aime pas les blondes, ni leur putain de sourire comme tu dit et encore moins les filles faciles, en plus tu m'as coupé l'envie de tirer mon coup, enfin je crois. » Il se fichait pas mal des sentiments et de tout ce qui s'en approchait, mais la jeune femme l'intriguait indescriptiblemment. Il voulait en savoir plus sur elle, il n'avait jamais éprouvé la moindre curiosité pour quiconque, mais là c'était diffèrent, Elijah ressentait qu'elle n'allait pas bien, qu'elle détestait sa vie autant que lui détestait sa propre existence, point commun non négligeable. La dénommé Maxence allait partir, quitter cet endroit qu'elle n'avait pas l'air d'affectionner particulièrement, instinctivement, Elijah se lança à sa poursuite, le pas rapide, bousculant les personnes sur son chemin, il lui saisit le poignet, la forçant à sa retourner vers lui. « Attend ! Numéro deux mille trois cents soixante-dix-sept, c'est le mien et c'est normal si tu ne comprend rien, ce serait même beaucoup mieux. » Sa fierté, là, il venait de la mettre de côté, chose habituellement inconcevable, mais elle lui ressemblait bien trop, Elijah souhaitait comprendre et c'était le seul moyen. Si elle ne comprendrait pas, cela prouverait qu'il s'était trompé et ce serait bien mieux ainsi, si au contraire elle pigeait, là il ne savait pas. D'un geste sec, il remonta la manche gauche de sa veste laissant apparaître de petits numéros dans sa chair, qui à présent n'était plus que cicatrice, presque invisible, mais cela ne lui ôtait pas sa condition d'humain, non ce n'était pas une bête.
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MessageSujet: Re: La musique est le langage des émotions ► maxence   La musique est le langage des émotions ► maxence Icon_minitimeVen 29 Avr - 12:34

La musique est le langage des émotions ► maxence Luke110
La musique est le langage des émotions.
Elijah & Maxence ♥

    Je n'étais rien. Ni une femme, ni une humaine. J'avais un numéro qui avait passé sa vie à me hanter. Comme ce film, avec cet homme qui voit sa vie tourner d'un seul nombre, Le Nombre 23. Finalement on était dans le même bateau, sauf que j'écrivais ma propre histoire en la vivant. Dur paradoxe, je m'en doute. Numéro trois mille deux cent cinquante-cinq. Découvert au hasard, en fouillant dans mes papiers d'adoption, je l'avais trouvé. Ce n'était pas plus simple que ça. Je soupirais et chassais la raclée qui m'était tombée dessus quand il avait vue qu'une malheureuse feuille avait bougé de mon esprit en secouant la tête de gauche à droite. Je relevais les yeux vers mon voisin face à moi et un sourire amer étira un coin de ma bouche. Futur conquête ! N'importe quoi. Les chances que l'ont se retrouvent dans le même lit, lui et moi était trop mince, pour ne pas dire inexistantes. À moins qu'il me drogue et me fasse boire jusqu'à ce que je ne sache même plus qui je suis, il n'y arriverait pas. Je me penchais par-dessus la table et le regardais dans les yeux.

    « Ne jamais sous-estimer une fille. Surtout quand on ne la connaît. Tu ne m'auras pas dans ton lit, ni toi, ni un autre homme présent dans cette salle. Personne ne m'aura plus jamais dans son lit. »

    Je me redressais, laissant entendre un léger craquement dans mon dos. Cette situation ne me disait rien qui vaille. Elijah, si je me rappelais bien de son nom, ne semblait pas méchant du tout, et même s'il était un coureur ce n'était qu'un jeu et j'étais rentrée dedans, alors que ce n'était pas du tout mon genre de faire ça. Pas que je sois une sainte nitouche qui refuse d'entendre le mot « sexe » à moins de quinze mille kilomètres à la ronde, mais disons que j'avais baigné dedans et j'avais été suffisamment traumatisée comme ça. Je soupirais et ma main partit dans sa tête, heurtant sa joue. Le bruit fut couvert par la musique et ce ne sont que les rares personnes autour de nous qui l'entendirent et lâchèrent des trucs comme « Bien fait pour lui » et d'autres conneries. Je roulais des yeux en soupirant. Ils étaient tous à des kilomètres de la vérité. Je regardais ma main, celle qui avait touché sa joue. Elle commençait légèrement à trembler. Pas par manque de drogues ou par manque d'alcool, mais par peur. Je venais de toucher un homme et même si cela était de la défense, ça m'effrayait complètement. Je serrais le poing, faisant ressortir ma veine, d'où on voyait une légère cicatrice. Une seule tentative de suicide en vingt ans de vie de merde. J'avais quinze ans. Après ça, je n'ai plus jamais réessayé. Ni chez lui, ni auprès du mac. Sauf qu'une ado de quinze ans n'essaie pas se tuer pas comme ça, sans raison. Or, j'en avais une bonne. J'avais pensé que si je ne vivais plus, si je m'ôtais la vie, je ne prendrais plus jamais un seul coup sur la gueule, mais en plus je serais totalement guérit puisque je ne ressentirais rien. Je secouais à nouveau la tête, chassant encore une fois mes sombres pensées. Je n'étais pas énormément d'humeur en ce moment et j'avais constamment peur de le voir débarquer au coin d'une rue. Pourtant, il était en prison à Londres et il devait être bien gardé, enfin je l'espérais. Je fermais les yeux et mordis ma lèvre.

    J'avais beau tout faire pour qu'il lève son cul de cette foutu chaise, il restait là ! Pensait-il vraiment qu'il allait continuer à jouer comme ça avec moi ? J'avais de la patience, je pouvais être une fille taquine mais pas là, pas en ce moment. Plus maintenant, pas après trois mois passés dans un centre de désintox au milieu de toxicos, ce que j'étais restée finalement, au fond de moi. Je soupirais une nouvelle fois et le fusillais du regard quand il ouvrit la bouche. Il n'avait même pas prononcé un petit mot, que déjà je préparais une répliqua cinglante. Or, il me coupa l'herbe sous les pieds. Quoi dire, que répondre ? Que c'était tant mieux ? S'il était intelligent, le jeune homme comprendrait tout de suite d'où venait le problème. D'où venait cette peur que je ressentais en sa présence. Mes yeux se baladèrent sur les gens du bar et je décidais de rentrer à la maison, étant fatiguée et lasse de cette journée, trop longue à mon goût. Je me relevais, balançant un billet sur la table pour payer ma boisson. Sauf qu'il m'attrapa le poignet et qu'au contact de sa main sur ma peau, je sursautais et me dégageais finalement, poussant un petit cri de surprise et de peur. Il me sortit un numéro et pendant quelques micros secondes, je ne comprenais pas. Puis tout le chemin se fit dans mon esprit. Il avait été aussi adopté et c'était son « matricule ». Tout comme j'avais mon numéro. Trois mille deux cent cinquante-cinq. Pourriture de chiffres. Briseur de vie et de rêves. Je plongeais mes yeux verts dans les siens et le regardais, attentivement. Le pire c'est qu'il pensait m'avoir définitivement perdue. Or, ce n'était absolument pas le cas. Je croisais mes bras sur ma poitrine et baissais les yeux. Ma voix s'éleva, plutôt basse, comme si je lui confiais un secret. Mon secret. Celui de toute ma vie.

    « Numéro trois mille deux cent cinquante-cinq. Mais j'devrais pas savoir ce que sait, t'as raison. L'ignorance est toujours mieux. »

    Mes yeux accrochèrent les siens et quand il releva la manche de sa veste d'un mouvement sec, mes yeux se baissèrent et remarquèrent un nombre gravé dans sa peau. Cinquante-et-un. Je fronçais les sourcils. Numéro deux mille trois cents soixante-dix-sept, cinq et une familles. Je n'étais pas conne, et si c'était ça, alors on se ressemblait plus que je ne le pensais. Je soupirais et fermais les yeux. Une larme roula sur ma joue et je ne l'essuyais pas, ni ne l'arrêtais. À quoi bon ?

    Spoiler:
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