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 Hello sunshine ϟ ELLIE

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MessageSujet: Hello sunshine ϟ ELLIE   Hello sunshine ϟ  ELLIE Icon_minitimeMer 23 Fév - 22:58

Hello sunshine ϟ  ELLIE 444113002
« ...Alors je dirai simplement ce que tu ne diras pas
Et j'en prendrai la responsabilité si c'est pour ton bien
Pas de retour en arrière sur ce que nous ne pouvons pas sauver...»
(c) J. Blunt & Will
Parce que je n'avais qu'une parole. Parce que j'en mourrais inexorablement d'envie depuis que je l'avais revue au café, j'avais rappelé Elyzabeth. Bien entendu j'avais attendu un peu avant de ne le faire, ne souhaitant pas précipiter d'avantage les choses et voulant lui laisser un peu de temps pour se faire ne serait-ce qu'à l'idée que j'étais définitivement de retour à Lewis. Trépignant d'impatience je l'avais finalement fait au bout d'une semaine environ. Semaine durant laquelle je ne l'avais pas croisé une seule fois. Il fallait avouer que je n'avais pas vraiment mis le nez dehors, si ce n'est pour aller courir un peu. Ce jour là, ma mère s'amusait à me suivre dans chaque pièce où j'emmenais le téléphone, et elle riait. D'accord, j'avais l'air ni plus ni moins d'un adolescent. Je bafouillais, ne trouvant pas la totalité de mes mots et surtout, je gesticulais dans tous les sens, m'attardant sur des tas d'objets passant à ma portée.
Au terme de quelques mots échangés, nous nous étions donné rendez-vous le lendemain après midi à la plage. Ce coup de fil pouvant paraître anodin me procurait une drôle de sensation. Lorsqu'Ellie avait décroché le téléphone, à son premier mot, j'étais devenus hésitant alors que je n'aurais pas du l'être. Cette situation me faisait tellement bizarre.

Inutile de préciser que la nuit suivant ce coup de fil, j'avais éprouvé pas mal de difficulté pour m'endormir. J'avais eu beau regarder un film avec mes parents, en visionner un second seul et même le début d'un troisième, jusqu'à ce mes yeux ne tiennent plus ouvert, une fois dans mon lit, impossible de trouver le sommeil. L'impatience et l'anxiété m'habitant, je ne cessais de tourner et virer sous mes draps. J'avais peur de la revoir. Peur de ce qui était déjà en train de se produire entre nous. Si elle passait outre le passé, ce que je pense sincèrement qu'elle finira par faire, nous deviendrons amis. Mais est-ce là réellement ce que je désire ? En même temps avais-je le droit d'oser espérer plus que cela ? Après tout, il fallait être lucide, nous n'avons été réellement des amis auparavant. Nous nous sommes soudainement rapproché l'un de l'autre, alors que nous cohabitions dans la même ville, dans la même école depuis des années. A peine ce rapprochement faits la complicité qui s'instaura entre nous était également une sorte de jeu de séduction. Vous savez, ces regards qui en disent longs, ces sourires, ces frôlements discrets de peau... Tant de questions se bousculaient dans mon esprit. Le côté positif là dedans c'est que au moins, de ce fait, je ne pensais plus à mes autre tracas. Notamment l'état de santé de maman qui s'était déjà dégradé en l'espace d'une semaine. Ou bien je ne m'en étais pas rendus compte avant. Nous évoquions un souvenir de l'époque où j'étais au lycée. Un moment que nous avons tous deux partagés, avec mon père également. Elle ne s'en rappelait pas. Et je vis bien que cela lui faisais du mal. Avoir oublier ce moment était une preuve irréfutable de sa maladie. Un début. Moi même ayant peur que chaque souvenirs s'envolent comme celui-là, je n'osais pas imaginer sa propre peur. Avoir conscience que nous allons oublier notre propre passé, oublier quasiment toute notre vie, devais-être atroce.
C'est sans m'en rendre compte que le sommeil m'emporta finalement à une heure à laquelle, je ne préférais même pas connaitre.

Comme il était prévu je m'étais rendu à la plage en ce début d'après-midi. Nous avions beau être encore en hiver, malgré le vent, le temps restait doux et le soleil nous réchauffant était des plus agréable. J'aimais beaucoup la plage mais je devais bien avouer que, comme pas mal de personnes je supposes, je préférais m'y rendre l'été. Car en cette saison, généralement en garde nos chaussures et du coup un tas de sable impressionnant vient s'y fourrer. Oui, ce détail était des plus futile, mais il fallait bien que je pense à quelque chose autre qu'Elyzabeth. Loupé.
Je cherchais du regard cet espèce de petit ponton qui allait pratiquement jusqu'en haut de la plage. Autrefois, nous avions tous deux l'habitude de nous y installer. Plus affalés qu'autre chose d'ailleurs. C'était là notre point de rendez-vous. Rendez-vous. Je n'aimais pas vraiment ce terme. Il rapportait plus à une sorte de rencard qu'autre chose pour moi. Et là ce n'était pas le cas. Nous nous voyons car nous avons besoin de parler de beaucoup de choses. Toutes ces choses que nous ne nous sommes pas dites. Et puis aussi,malgré tout, car nous avons tout simplement envie de nous voir. Nous revoir.

J'étais apparemment le premier à arriver puisque il n'y avait personne sur le fameux ponton ni même à proximité. Je m'installais dessus et observais autour de moi. Quelques personnes se baladaient sur la plage, mais très peu. Une jeune femme courrait le long de l'eau. Un peu surfait je vous l'accorde, mais le bruit de l'eau bercée par le vent était plus qu'agréable. Apaisant. Baignant complétement dans les rayons du soleil, je fermais les yeux pour en profiter et me vider un temps soit peu l'esprit.
La chaleur dégagée par le soleil sembla doucement se dissiper. Pour en connaitre la cause et surtout l'auteur, un nuage ou bien une personne, j'ouvrais les yeux. C'est avec une certaine difficulté que je reconnu la silhouette d'Elyzabeth. Mes yeux mirent quelques secondes à s'habituer à nouveau à la lumière, et là je put enfin la contempler convenablement.
Sa y est, je souriais déjà. Même si je me doutais que tous les sujets que nous allons aborder cette après-midi n'allaient pas être très gaies, j'étais plus qu'heureux d'être là. Avec elle.
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MessageSujet: Re: Hello sunshine ϟ ELLIE   Hello sunshine ϟ  ELLIE Icon_minitimeVen 25 Fév - 2:05

Hello sunshine ϟ  ELLIE 125791tumblrl9ccy6urJa1qzzqaxo1500
(c) STARRY EYED

Même une semaine après, je n'arrivais toujours pas à réaliser que William était revenu. Ça avait été un de mes plus grands souhaits quatre année durant, et voilà qu'il s'était réalisé. Les retrouvailles ne s'étaient pas aussi bien passées que je l'aurais voulu, mais elles s'étaient passés. Mais malgré mes accusations pesantes, William m'avait dit qu'il allait me rappeler. Mensonge ou vérité, telle était la question. Tous les jours, j'attendais son appel, histoire de voir s'il ne m'avait pas oublié. Au bout d'une semaine, je vous avoue que je perdais un peu espoir de recevoir un appel du jeune Richardson. J'avais regardé mon portable tous les jours de la semaine, mais rien. Ma mère avait bien vu que quelque chose me tracassait dès le lendemain de nos retrouvailles; et je n'avais pu m'empêcher de lui dire que j'avais revu William. Elle était contente qu'il soit revenu. Elle était même contente pour moi qu'elle disait; elle était sûre que son retour allait me faire du bien. Pour elle, j'avais besoin de quelqu'un d'autre qu'elle à qui se confier. Et elle pensait que William était la meilleure personne.

C'est alors au bout d'une semaine d'attente que je reçu l'appel de William. J'étais d'ailleurs chez moi, prête à manger. Quand j'entendis sa voix au bout du fil, mon cœur se mit à faire un bond d'au moins trois kilomètres. Ma voix était limite hésitante, et comme une gamine, je faisais les cent pas dans ma cuisine, touchais tout et rigolais pour un rien. Je trouvais mon attitude pathétique après coup; c'était comme si je n'avais jamais parlé à William auparavant. J'avais conscience que je lui parlais avec un peu trop d'enthousiasme qu'il n'en fallait. On était censé se revoir pour parler des choses qu'on avait vécu ces quatre dernières années; et même si on allait devoir parler de choses désagréables, j'étais plus que pressée. Pressée de le voir lui; son visage; son sourire... Je savais qu'il ne fallait pas que je pense à lui de cette manière, mais c'était plus fort que moi. Le revoir refaisait renaitre les sentiments du passé. Pas que j'allais lui sauter au cou; non. Mais je ressentais une chose que je n'avais jamais ressenti pour quelqu'un d'autre. J'étais reliée à lui, que je le veuille ou non.

Une fois l'appel terminé, j'eus du mal à me rendormir. Je ne pensais plus qu'à une chose, le lendemain. Dire qu'avant j'aurais juré incendier William en le revoyant, et là c'était tout le contraire. Ce garçon était tout sauf quelqu'un de méchant; comment pouvais-je le détester? Bien sûr, j'avais des choses à lui dire, et lui de même qui n'allaient pas plaire. Mais au fond, je savais que cette journée allait être plutôt bien. Du moins je l'espérais. Cette nuit là, je ne dormis que quatre heure, tellement anxieuse de ce qu'il allait se passer. Je m'en voulais d'être aussi anxieuse et envieuse de cette journée; parce que ça signifiait que William avait toujours une place importante dans mon cœur. Je n'avais pas réussit à l'en effacer au bout de quatre années. C'était comme si j'étais dépendante de lui. Il pouvait claquer des doigts, et moi je rappliquais; tel un petit chien. Mais c'était plus fort que moi; je voulais le voir, et le revoir encore des millions de fois.

Le lendemain, je me réveillais assez mal, étant donné que je ne m'étais endormi que quatre heures plus tôt. Cependant le café et la douche que je pris me réveillèrent un minimum. L'après-midi, je me rendis alors à la plage, une boule au ventre. J'avais l'impression d'être une gamine à stresser de la sorte.
On avait beau être en hiver, il ne faisait pas si froid que ça. Il y avait peut-être bien une petite brise qui balayait le sable de la plage, mais le soleil était aussi de la partie. C'était pas mieux tombé, parce qu'en grande frileuse qui se respecte, je n'avais pas envie de porter des couches de vêtements. Détestant le sable qui rentre dans les chaussures, je les avais enlevé en arrivant. J'adorais la sensation du sable sur mes pieds depuis que j'étais toute petite.

Je regardais aux alentours, mais il n'y avais pas de signe de William. Je posais mon regard sur une petite fille, qui s'amusait avec ses deux parents et son petit frère; en me disant que moi aussi j'avais connu les joies d'une famille quand j'étais plus jeune. J'espérais quand même pour cette délicieuse petite brune qu'elle allait garder sa famille jusqu'à très longtemps. Plus longtemps que moi. Je détournais ensuite mon regard; ressasser les mauvais souvenirs n'était pas de bonne augure en ce moment. Je regardais alors au loin, plus exactement le fameux ponton où William et moi avaient l'habitude d'aller auparavant. J'y vis d'ailleurs une personne, plutôt grande qui y attendait. Sans me poser de questions, je devinais tout de suite que c'était William.
J'approchais alors le ponton, d'un pas décidé. Je souriais déjà toute seule, rien qu'à l'idée de lui parler. Quelle stupide je faisais. Une fois arrivée sur le ponton, j'échangeais un regard avec William, et automatiquement je me mis à sourire encore une fois. « J'espère que je ne suis pas trop en retard » dis-je, tout en gardant un sourire au coin des lèvres. J'étais heureuse de pouvoir passer la journée à ses côtés; même si elle n'allait pas être totalement agréable, vu ce que nous avions à nous dire. Cependant, j'étais avec lui. C'était tout ce qui comptait.
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MessageSujet: Re: Hello sunshine ϟ ELLIE   Hello sunshine ϟ  ELLIE Icon_minitimeVen 25 Fév - 23:04

Hello sunshine ϟ  ELLIE 444113002
« ...Alors je dirai simplement ce que tu ne diras pas
Et j'en prendrai la responsabilité si c'est pour ton bien
Pas de retour en arrière sur ce que nous ne pouvons pas sauver...»
(c) J. Blunt & Will
Échangeant un regard, nous nous sourions alors tous deux. Là encore une comparaison avec des adolescents me vint à l'esprit et me fit sourire de plus belle. Après tout, il n'y aucune limite d'âge pour les sentiments que nous pouvons ressentir dans la mesure où nous ne commandons généralement pas ces derniers. Et puis il ne faut pas non plus perdre de vue, qu'Elyzabeth et moi même sommes encore jeunes. « J'espère que je ne suis pas trop en retard » dit-elle sans en perdre son sourire. Comment pouvait-elle l'être alors que je n'avais mis pas moins que autre ans à venir. Celui qui était en retard sur toute la ligne c'était bien moi. « Tu ne l'es pas. Et puis nous avons tout le temps devant nous.» Lui répondis-je. Et ce dans tous les sens du terme. Non seulement nous avions normalement toute l'après-midi pour partager ce moment ensemble mais nous aurons aussi des années. Ne serait-ce que d'y penser me procurais une drôle de sensation. J'étais bel et bien revenue dans cette ville qui m'avait vu grandir, dans cette ville où j'avais laissé derrières mois toutes ces personnes si chères à mon cœur. On ne peut pas revenir en arrière, ni même combler cette trop longue absence, c'est une certitude. Mais je pouvais au moins tenter de me rattraper et surtout de me faire pardonner. Pour mes parents, je n'avais rien à faire. Mon père était le direct coupable de ce départ, il ne pouvait donc nullement m'en vouloir. Quant à ma mère, l'intense amour maternel qu'elle me portais avait suffit à balayer cette période de sa vie. Et c'était une bonne chose. J'avais toujours détester les moments où nous nous séparions lorsqu'elle me rendait visite ou bien à Londres. Bien souvent elle contenait ses larmes, mais je la connaissais si bien. Elle avait mal et je souffrais de lui infliger à elle aussi ce mal. Non, la personne auprès de qui je me devais de me rattraper et accessoirement de me faire pardonner, n'était autre que Ellie. Bien évidemment, j'avais également des amis à Lewis avec qui j'avais brutalement perdu le contact et avec qui, je souhaitais aussi renouer un certain contact mais elle c'était différent. Elle comptait bien plus que n'importe qui. Et qu'elle finisse un jour par me pardonner ou non, se sera toujours le cas.

C'était un peu comme si nous ne nous connaissions plus. J'étais là en train de la dévisager, un sourire béat toujours accroché à mes lèvres. Ne plus nous connaitre alors qu'il n'y a pas si longtemps, nous connaissions sur le bout des doigts, par cœur. Nous n'avions aucun secret l'un pour l'autre. Quoi qu'il advienne de notre relation, j'osais espérer que cela redeviendrai le cas.
« Et si on allait marcher un peu ? » Lui demandais-je alors, dans l'espoir infime de détourner mon regard de sur elle un instant. C'est dingue comme sa présence suffisait à déclencher toute sorte de chose en moi. Les battements de mon cœur semblaient s'accélérer, ma peau était parcourue de frissons à certaines moments, la chaleur semblait avoir soudainement augmentée et surtout, je ne savais pas quoi dire. Les mots semblaient si inutiles. Et pourtant, le but premier de ce rendez-vous était de parler. Parler de nous. Non, pardon. Parler d'elle et parler de moi.
Après lui avoir posé la question, comme si sa réponse était évidente, j'avais été à deux doigts, instinctivement de poser ma main dans son dos afin de la pousser à me suivre. Je retirais d'ailleurs ma main à peine l'eus-je levé du long de mon corps.Je remarquais qu'Elyzabeth avait quittée ses chaussures. C'était là une très bonne idée pour ne pas que ces dernières s'emplissent de sable. J'aurais bien fait de même, mais je dois avouer, qu'outre le fait de détester montrer mes pieds, je n'apprécie pas trop marcher dans le sable froid.

Je désirais entrer dans la conversation. Cesser de me sentir ainsi idiot face à elle. Il fallait que je me décroche d'elle. Que j'arrête de la regarder de cette manière. Elle m'avait tellement manqué il faut dire. Pour enfin lancer un sujet, je m'essayais à une question que je considérais pour ainsi dire "sans risque". « Alors dit moi, tu travail depuis longtemps au Bay Coffee ? » Non seulement avec cette question, on commençait doucement, mais en plus, cela m'intéressais sincèrement de savoir. Bien entendu j'avais mille autres questions bien plus palpitantes en tête mais je ne pouvez pas engager la conversation avec sans espérer qu'elle ne se sauve à la course, sans doute après m'avoir giflé. Il est évident que je mourrais d'envie de lui demander des nouvelles de sa mère, de savoir tout de sa vie ces quatre dernières années. Savoir si elle avait un petit ami, si elle était même fiancée...et tant d'autres choses. C'est sans doute à cet instant que je compris un peu mieux l'expression : Il faut laisser du temps au temps.

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MessageSujet: Re: Hello sunshine ϟ ELLIE   Hello sunshine ϟ  ELLIE Icon_minitimeDim 27 Fév - 2:29

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(c) STARRY EYED


« Et si on allait marcher un peu ? » me proposa gentiment William. La main qu'il passa dans mon dos pour me diriger vers le sable me fit esquisser un sourire nerveux. J'avais eu tellement l'habitude de gestes comme ça auparavant; qu'à présent, ça me frustrait plus qu'autre chose. C'était comme si nous étions des inconnus, et pourtant, nous nous connaissions par cœur. J'avais beau sourire, j'étais anxieuse rien qu'à l'idée de lui raconter des parcelles de ma vie; et d'en apprendre de la sienne. J'avais peur de sa réaction, comme de la mienne. Avait-il des choses importantes de sa vie que j'avais manqué? Avait-il des problèmes? Des tas de questions trottaient dans ma tête; mais je restais patiente. Les réponses allaient arriver, mais chaque chose en son temps.
Nous avions donc commencé à marcher, quand William me demanda depuis combien de temps je travaillais au café. Je me rappelais exactement de quand j'avais été prise. C'était juste après son départ. Je souffrais, mais il me fallait un moyen d'aider ma mère pour gagner de l'argent. Les frais médicaux de ma sœur étaient lourds, et je devais travailler intensément pour pouvoir tout payer. Maintenant que ma sœur n'était plus des nôtres, j'avais des horaires convenables, mais je gagnais toujours pas mal d'argent.

Prenant mon souffle, je répondis calmement à William; essayant de ne pas trop penser à Kathryn. « J'ai commencé juste après ton départ en fait. Ma mère ne gagnait pas tellement avec son salaire, donc j'ai pris la décision d'y travailler pour l'aider. » Je ne parlai pas de ma sœur, même s'il devait se douter que c'était pour ses frais que je travaillais. « Bon, c'est vrai que j'aurais préféré continuer mes études, mais je me sens quand même bien là-bas. » J'avais en effet, grâce à ce travail, fait de merveilleuses rencontres. Des personnes que je ne regardais à peine, étaient devenues de réelles perles à mes yeux. Et étant donné mon passé, j'avais besoin de toutes ces personnes pour m'aider à tenir le coup. J'avais besoin de l'homme âgé qui lit tous les matins son journal, jusqu'à la fille dévergondée qui passait avec ses potes. Voir sourire toutes ces personnes me faisait le plus grand bien. Et c'était pour ça que je n'étais pas prête de quitter mon métier.

Il ne faisait pas tellement chaud que ça, mais j'appréciais plus que tout d'avoir mes pieds dans le sable. Ça me rappelait les étés chauds et agréables qu'on avait à Lewis. J'attendais d'ailleurs cette période avec impatience. J'étais une frileuse née, et un peu de chaleur n'allait pas me faire de mal. Tant bien que mal j'essayais de garder mon regard en face de moi, et de ne pas le détourner sur William. J'avais envie de voir son visage d'ange et de l'admirer; mais j'étais trop anxieuse sur le moment pour oser le fixer. Je me retrouvais à agir comme il y avait cinq ans de ça, quand je n'osais pas avouer mes sentiments à William. Timide, anxieuse et gênée, j'étais presque la même. Et pourtant, tellement de choses s'étaient passées depuis.
J'engageai cette fois la conversation de moi-même, commençant avec les questions bateau, qui, pourtant, étaient importantes pour moi. « Et sinon toi, tes études se sont bien passées? » Même si j'avais été en rage qu'il me quitte pour faire ses études, j'étais quand même intéressée de savoir s'il était conquis par ce qu'il avait fait. Je me doutais qu'il avait réussit haut la main; je lui faisais confiance pour ça.

Peut-être avait-il connu l'amour là-bas d'ailleurs, et qu'il comptait me l'annoncer en douceur. Pour sûr, je le féliciterais et serais contente d'apprendre qu'il est heureux; mais je savais que s'il venait à m'annoncer ça, je serais déçue. De quoi me demanderiez vous; et bien même moi je l'ignorais. Tout ce que je savais, c'est que je tenais plus que tout à William. Et qu'importe ce qu'il allait m'avouer aujourd'hui, ça allait rester ainsi. Coûte que coûte.
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MessageSujet: Re: Hello sunshine ϟ ELLIE   Hello sunshine ϟ  ELLIE Icon_minitimeLun 7 Mar - 0:02

Hello sunshine ϟ  ELLIE 444113002
« ...Alors je dirai simplement ce que tu ne diras pas
Et j'en prendrai la responsabilité si c'est pour ton bien
Pas de retour en arrière sur ce que nous ne pouvons pas sauver...»
(c) J. Blunt & Will
« J'ai commencé juste après ton départ en fait. Ma mère ne gagnait pas tellement avec son salaire, donc j'ai pris la décision d'y travailler pour l'aider. » me répondit Elyzabeth tandis que nous marchions, commençant tout juste de longer l'eau. Mon départ semblait avoir eu des répercussions d'autant plus importantes que je ne l'aurai cru sur sa vie, et cela ne me faisait que d'autant plus culpabiliser. Cela me mettait un peu en rage qu'elle fut contrainte de travailler si tôt pour subvenir aux besoins de sa famille, alors que moi, j'étais paisiblement partis suivre des études si on peut dire. Elle continua en m'avouant qu'elle aurait bien entendu souhaité continuer ses études mais en fin de compte, elle semblait se sentir bien là-bas. C'était au moins déjà ça. Avec un temps de retard, je saisi alors que une grosse partie, pour ne pas dire la totalité, de son salaire devait servir à payer les frais médicaux de sa sœur. Ce genre de situation doit tout simplement être horrible, en plus qu'éprouvante à vivre. Non seulement vous êtes contraints de vivre en prenant en compte que l'un de vos proches est gravement malade, que son pronostic vitale se voit diminuer chaque jour un peu plus et de surcroit vous devez vous dévouer corps et âme à travailler pour pouvoir offrir des soins digne de ce nom à cette personne. Certes savoir que vous travaillez pour une telle cause, ne peut être qu'encourageant mais tout de même.

Tellement de regrets continuaient de me hanter chaque minute d'avantage. Si seulement j'avais eu le courage de tenir tête à mon père, le courage de grandir un peu, je ne serais pas partis. J'aurais moi aussi travaillé et de ce fait j'aurais aidé celle que j'aimais. Celle que je ne supportais pas, de ne serait-ce, qu'imaginer la douleur qu'elle à encourue. A cause de cette fichue maladie. A cause de moi.
Arrêter les regrets, la culpabilité. Ce n'est pas ce que je m'étais promis ? Au jour d'aujourd'hui, semblait avoir l'air bien, et c'est ce qui comptait. La voir sourire me rassurais un peu. Même si, bien entendu, cela peut être l'un de ses masques que tant de personnes portent dans l'espoir de laisser croire que tout va bien. J'espère simplement que ce n'est pas le cas d'Elyzabeth.

Baissant la tête, je m'amusais à observais les pieds de mon amie. Ces derniers s'enfonçaient dans le sable avant de n'en ressortir quelques secondes plus tard. Oui, je cherche ainsi à éviter de ne trop la dévisager. J'en meure tellement d'envie. Sérieusement, je me demandais vraiment comment j'avais put tenir quatre longues années, sans pouvoir voir son si beau visage. Ses yeux tendre et malicieux à la fois. Son sourire discret, ravageur. Son rire enfantin, communicatif. Chacun des expression dont elle était la reine m'avait manqué. J'avais put l'apercevoir pour les funérailles de Katherine, mais cela ne comptait pas. Cessant de penser à sa sœur, sujet qui ne faisait que me conduire à des regrets et ma foutue culpabilité. Me décidant à relever la tête, je posais un instant mon regard sur elle. Elle souriait. Son seul sourire eu l'effet de m'en procurer un. Détournant le regard, je fixais comme elle, l'étendue de sable nous faisant face.

Cette fois, c'est elle qui se chargea d'engager la conversation en me demandant : « Et sinon toi, tes études se sont bien passées? » Nous restions donc encore dans le sujet qui fâche, même si ce mot est un peu trop fort à mon gout. Mais après tout, ce n'était plus ni moins que l'élément déclencheur de tellement de choses. Que devais-je répondre ? Que j'avais excellé et décroché haut la main mon diplôme. Que la cause de cette réussite n'était ni plus, ni moins, dû au fait que je n'avais tout simplement plus de vie. Au fait qu'en partant de Lewis je m'étais enfermé dans la bulle "études". C'était après tout, tout ce qui me restais. Il est évident que je ne suis pas non plus resté enfermé durant quatre ans dans mon petit studio, seul. Non, j'ai profité de la ville si j'ose dire. J'ai fait des connaissances. J'ai fréquenté des filles. Il m'est arrivé de m'amuser. Devais-je lui dire que je n'avais jamais cesser de penser, de rêver d'elle ? Qu'une photo de nous deux, un sourire véritable sur nos visages, l'air heureux, avait été accroché chez moi durant quatre ans ? Que pas un jour ne passait sans que mes yeux ne se pose ne serait-ce qu'une seconde sur cette photo, qui sonnait un peu faux certes, mais que j'aimais ? Non, je ne lui dirais pas. Je pense même qu'il y à des choses que je ne lui dirais jamais. Cela ne ferait que nous emmener à tous deux, d'infimes regrets. Et nous procurerai qu'un certain mal supplémentaire. Autant l'éviter. « Je dois avouer que oui. Je me suis concentré dessus. Et puis certains te diront que, le sport, ce n'est pas bien compliqué. » Et pourtant, j'en avais bavé. Certes, certains pensent qu'il n'est pas nécessaire d'être un minimum intelligent pour ce genre d'études. Si ils savaient. En plus d'un niveau physique relativement haut exigé, le sport n'était pas la seul matière loin de là. Les langues, sont entre autres l'une des choses qui nous est aujourd'hui, le plus demandé à travailler. Et quoi de plus normale ? Après tout, nous sommes à une aire, où les gens voyagent beaucoup, et ce pas seulement pour des vacances. La barrière linguistique ne doit pas être un frein.

« En tout cas, ça en valait tout même le coup, non ? » plaisantais-je tout en relevant mon bras et en contractant ce dernier, dans la but de laisser deviner les muscles que j'avais acquis. J'avais besoin à certain moment, comme celui-là, de déconner. Rester trop longtemps sérieux ne fat que me faire déprimer. Je suis comme ça. Ellie le sait. « Toujours est-il que la ville c'est bien. Il y à toujours de quoi faire, toujours du monde mais rien ne vaut Lewis. » J'étais arrivé à un moment où pour être honnête je ne savais plus trop quoi lui dire, ni même lui demander. Dans un sens, j'avais peur d'aller trop loin et dans l'autre, pas assez. Lancé sur mes études, autant continuer. Tant pis pour les regrets. De toue manière, ils étaient déjà présent. « Tu n'es pas forcé de me croire Ellie mais...je n'avais pas envie de ses études. » Après tout, je lui devais la vérité. Le silence qu'il y avait eu entre nous avait été trop long. Je ne voulais rien lui cacher.

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