« Teddy c'est la fille la plus douce et aimable de la terre. Elle est souriante, dynamique, sociable, joviale, drôle et elle possède pleins d'autres qualité. Notre enfance a toujours été remplie de bonheur. Elle était celle qu'il me fallait pour m'accrocher à l'espoir qui me manquait, elle était la seule qui réussissait à me faire sourire lorsque j'étais malheureuse et la seule qui était toujours là pour moi lorsque personne ne s'occupait de la petite fille que j'étais à l'époque. Je voulais toujours être avec elle, je voulais rester sa meilleure copine pour la vie. Mais il arrive que dans la vie les chemins se séparent et pour nous c'était durant la période lycéenne. Elle allait dans un lycée public et moi dans un lycée privé. Teddy était à l'écoute de tous, elle était honnête et pétillante. Personne ne lui ressemblait, Teddy était unique ! » Amie d'enfance.

« Dwright-Lloyd ce n'est pas vraiment un cadeau. Elle est insupportable et je n'aime pas du tout passé du temps avec elle. Ce n'est pas mon amie et je ne crois pas qu'un jour elle le sera. Elle a toujours le don d'être vraiment insolente et de devenir rouge de colère pour un rien. Beaucoup l'appréciait mais d'autres non. Elle savait comment faire enragé les gens, elle avait la capacité d'énerver tout le monde et elle jouait à la fille parfaite alors qu'elle ne l'était pas du tout. Teddy c'est la fille la plus têtue que je connaisse. De plus, elle a tendance à toujours vouloir avoir raison ce que je déteste particulièrement. Elle est perfectionniste, beaucoup trop bavarde, passe toujours des commentaires très sarcastiques, a tendance à être beaucoup trop honnête avec les gens et veut que tout le monde l'apprécie comme elle est. J'ai toujours eu l'impression qu'elle voulait qu'on l'a trouve parfaite et cela m'a toujours énerver. Teddy, tout le monde l'aime mais, de mon côté je ne vois que ces défauts ! » Connaissance du lycée.

« Teddy est une fille absolument extraordinaire. Comme tout le monde elle possède des défauts et des qualités mais c'est ce qui fait d'une personne ce qu'elle est. Cette petite blonde a toujours su comment se faire remarquer et il est certain qu'elle ne passe pas inaperçue dans une foule bourrée de monde. Beaucoup aiment sa compagnie, beaucoup l'a détestent mais, comment être parfait dans la vie ? Il n'y a pas tout le monde qui nous apprécie et contrairement à ce que beaucoup disent, Teddy le comprends parfaitement. Elle sait faire la différence entre la réalité et l'irréalité. Elle sait ce que cela fait de se faire détester et de se faire aimer et elle accepte toute forme d'affection et même le contraire. Ce serait ridicule de dire qu'elle veut être parfaite, car elle est loin de l'être et je peux vous le confirmer. Mais comme moi et comme tout être humain sur la terre, la blondinette possède des défauts. Elle peut parfois sembler unique en son genre et c'est vraiment le cas. Elle est gamine mais, elle connaît ses limites et elle sait lorsque c'est le temps d'être plus sérieuse. Fofolle, énergique, adorablement drôle ; Teddy en fait sourire plus d'un juste en riant et en souriant. Elle a un rire divin qui n'est pas nécessairement magnifique mais, qui apporte le bonheur à tous. On aime l'a côtoyé comme on aime l'a détesté. » Collègue de travail.

CINQ ANS PLUS TÔT.
U.C.

QUATRE ANS PLUS TÔT.
Un léger souffle, un dernier battement, une seule larme coulant sur mon visage. J'ouvre alors les paupières, j'ai mal au crâne. Je ne sais pas comment je suis arrivé là ou je suis en ce moment. Je suis dans ma chambre, je ne me souviens que de quelques détails mais tout le reste est flou. Mes bras sont marqués de blessures, j'ai l'impression que ma tête va exploser. Je ferme les yeux, des flash back de la veille me reviennent. Moi dans un bar toute seule. Un garçon qui me drague, moi qui n'est pas du tout intéressé. Une ruelle sombre, quelqu'un qui me suit, moi pleurant toute seule dans cette ruelle, marchant jusqu'à la maison, une bouteille à la main. Je comprends enfin. Je fixe les quatre murs de ma chambre me demandant ce que je vais bien pouvoir faire pour oublier ce qui s'est produit la nuit dernière. Je n'arrive pas à être heureuse depuis qu'il est parti et je ne sais pas comment oublier. J'ai été stupide, j'ai fait quelque chose que je n'aurais jamais dû faire et maintenant, voilà que je traîne dans les bars pour boire à en perdre la raison. Hier, j'ai beaucoup trop bu. Tellement que pendant un long moment ce matin, j'étais incapable de me souvenir de ce qui s'est produit la nuit dernière. En fermant les yeux, plusieurs moments de la soirée me sont revenus en tête. J'ai tout de suite compris ce qui c'était produit. Une certaine crainte dans les yeux, je me demande ce que je dois faire. Je n'ose pas en parler à personne, j'ai honte de ce qu'on m'as fait. J'ai l'impression de ne plus avoir aucune raison d'exister. Je ne veux pas inquiéter personne de mon entourage mais parfois, je n'ai plus envie de vivre et je me demande si au fond, mourir serait la meilleure solution pour moi. Puis je me ressaisi toujours me rappelant que j'ai des amis et une famille qui m'aime plus que tout et que ce n'est que des moments plus difficile de ma vie que je suis en train de vivre. Maintenant, la seule personne à qui j'aurais envie de me confier c'est à Jax et c'est pourquoi je lui écrit des tas de lettres sans lui envoyé. Pourquoi je ne lui envoie pas ? Simplement parce que je sais que cela ne sers absolument à rien et aussi parce que je ne sais pas du tout ou il est présentement. Je me demande ce que je vais faire maintenant. Je suis amoureuse de quelqu'un qui est parti et qui ne reviendras certainement pas, je n'arrive plus à être aussi heureuse qu'avant, mes parents se demande ce qui se passe avec moi, mon frère ne veux plus me parler puisqu'il dit que c'est de ma faute si son meilleur ami est parti et pour finir tout cela en beauté, hier soir je me suis fait agressé sexuellement. Je suis confuse, je reste sans voix. Tout ce qu'il me reste à faire c'est commencer un nouveau départ. Peut-être que le changement me fera du bien qui sais. Et le premier changement que je vais faire; changer ma chambre.

À toutes les victimes, on m'a dit que tout s'efface, j'aurais appris qu'il faut longtemps, mais le temps passe heureusement..

DEUX ANS PLUS TÔT.
« Écoutez Mlle Dwright-Lloyd je sais que c'est difficile pour vous mais, vous devez absolument m'en parler .. » Mes yeux clignaient à une vitesse incroyable. Je n'arrivais pas à laisser mes yeux ouverts ne serait-ce qu'une demi-seconde. La psychologue était juste assise devant moi. Je n'avais pas envie d'être ici, devant elle pour parler de mes problèmes, de mes plus lourds secrets mais beaucoup semblaient penser que c'était important pour moi et que cela m'aiderait à bien accepter le départ de mes parents vers un "nouveau monde" comme certains m'avaient souvent dit. Je ne comprenais plus ce qui se passait. J'avais simplement l'impression d'être enfermée dans une sorte de tourbillon noir qui ne se stoppe jamais. Mes parents étaient absolument tout pour moi et les perdre me faisait incroyablement mal. Ils avaient tout deux quittés notre monde depuis quelques mois et je n'arrivais pas à m'y faire. Plus jamais je n'allais pouvoir les prendre dans mes bras, plus jamais ils allaient pouvoir me conseiller, me rassurer. J'avais incroyablement mal mais, je devais m'y faire. Je devais me faire à l'idée que mes parents n'étaient plus présents dans ma vie et tout ça, à cause d'une stupide voiture qui apparemment, ne savait pas à quoi servait les freins d'une automobile.. Je m'en veut, j'ai l'impression que tout est de ma faute mais, tout cela, je ne veux pas que la psychologue soit au courant. Je sais que si je veux me faire aider, c'est à elle que je dois en parler mais, si je reste transie devant mes amis, comment suis-je censée ne pas rester muette devant une totale inconnue qui ne m'aidera certainement jamais à guérir ma peine ? « Mes parents sont morts et sauf votre respect madame, je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit à faire pour guérir ma souffrance. » Elle me fixait sans ne rien dire. J'avais l'impression d'être une bête de foire et de devoir raconter ma vie à cette dame face à moi ne me plaisait pas du tout. Peut-être que le poids de ma souffrance disparaîtrait un peu mais partirait-il vraiment ? J'en doute fort. Il me paraît impossible d'arrêter de souffrir. Il existe à peu près une chose qui arrive à me libérer complètement depuis la mort de mes parents ( et même avant ) et c'est la danse. Tout simplement parce qu'ils partageaient la même passion que moi. Tout simplement parce que j'admirais ma mère lorsqu'elle dansait et mon père lorsqu'il dansait. Ils étaient extraordinaires et ils ont même ouvert une école de ballet. J'ai toujours voulu participer à l'administration de cette école mais c'est impossible. Je ne veux pas détruire tout ce qu'ils ont conçus là-bas et c'est pourquoi je ne dois pas m'impliquer dans l'administration de cette école. De plus, mon père voulait que je travaille dans n'importe quel autre domaine que la danse et je dois respecter ses volontés, je lui doit au moins cela. « Teddy, vous devez me parler de vos sentiments si vous voulez des conseils et de l'aide. Dites-moi quels sentiments vous éprouvez face au décès de vos parents. » Je sais qu'elle veut simplement accomplir son travail comme il le faut mais, je n'ai pas du tout l'impression que cela va m'aider. Je veux trouver quelque chose ou même quelqu'un qui réussira à me remonter le moral, à guérir ma souffrance peu à peu. Certes elle restera bien ancré en moi mais, elle sera moins présente et c'est le plus important. Je n'ai pas envie d'oublier mes parents, je n'ai pas envie d'échapper à la souffrance que je ressent mais, je veut au moins tenter d'être heureuse, je veux au moins ne pas retomber dans ma sombre période, celle qui m'a changé et qui ne me rendait pas spécialement fière de moi. « Je .. j'ai l'impression de tout perdre au fur et à mesure que ma vie avance. Je ne veux plus perdre ce dont à quoi je tiens, je ne veux plus avoir mal, mais pourtant je veux garder mes parents à l'intérieur de moi et pour cela, je crois que la souffrance doit rester en place .. » La psychologue semblait être fière d'elle. Elle souriait comme pour me faire voir qu'elle avait gagné la première bataille ; celle de me faire avouer mes sentiments par rapport à mes parents. Je ne comprenais pas comment elle pouvait sourire dans cette situation mais, si j'avais réussi à faire sourire quelqu'un en partageant ma souffrance, c'était sans vraiment le vouloir. Je m'étais débarrassé d'un poids mais, cela n'allait pas me faire sourire pour autant, enfin, pas pour l'instant en tout cas ...