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 Quand une future maman garde trois enfants.

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Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
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MessageSujet: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMar 16 Aoû - 9:32

    « C'est tellement gentil de votre part mademoiselle Mcfire de me les garder pour l'après-midi! » « Mais madame Pinker, vous m'aviez confié n'avoir qu'un seul enfant... Nous avions convenues que je garde seulement Mike. » « Et c'était vrai, du moins jusqu'à ce que son cousin et la petite dernière, Rose, qui n'est autre que sa cousine arrivent à la maison par surprise, coquins comme ils sont ça ne m'étonne pas vous savez! Mais, trêve de plaisanterie, je vais finir par me mettre en retard, à tout à l'heure mes petits loupiots! Vous passerez le bonjour à monsieur Hutchinson pour moi! » Madame Pinker ? Elle n'était autre que la voisine la plus proche du ranch, une femme qui avait au moins la quarantaine et qui avait sauté sur Roxanne en voyant que le jeune "Hutchinson" - comme elle l'appelait si bien - n'était plus seul, mais bel et bien accompagné d'une nouvelle et jolie brune. Cette fameuse Madame Pinker venait donc de quitter le ranch, tenant ses trois chiens en laisse. Par chance, elle n'avait fait que confier ses trois enfants à Roxanne, mais à vrai dire c'était déjà beaucoup trop à son goût. C'était beaucoup trop au goût de Maxwell oui... Maxwell, où était-il passé me diriez-vous ? Et bien il était partit il y a peu près une heure, pour faire je cite "quelques courses". Rien de trop précis, mais Roxanne n'avait point cherché à comprendre, le jeune homme l'ayant quitté alors qu'elle venait simplement de se réveiller. Deux semaines que Roxanne avait emménagée au sein du fameux ranch. Deux semaines qu'elle partageait les journées du beau brun. Et enfin deux semaines qu'elle cherchait désespérément un nouveau job, ayant un rapport de préférence avec les enfants. Madame Pinker lui avait alors proposé son aide, le temps qu'elle trouve de quoi reprendre une situation adéquate. Roxanne se retrouvait donc ce jour là avec deux garçons âgés tout deux d'au moins quatre ans, et une petite fille d'un an à peine.

    « Comment tu t'appelles ? » Lui confia l'un des trois "loupiots", qui paraissait tout à fait adorable en son genre. « Je m'appelle Roxanne, mais tu peux m'appeler Roxy. » Lui répondit-elle tout en berçant la petite demoiselle qu'était Rose dans ses bras. « Ne bougez pas de là, je vais coucher la petite. » Osa-t-elle leur confier, persuadée du fait qu'ils seraient sages comme des images. Elle prit donc la direction de l'unique chambre qui était au rez de chaussée, calant la petite crevette entre quatre coussins qu'elle avait prit soin de disposer au milieu du lit, afin qu'elle ne puisse tomber de ce dernier. « Dors bien petite puce... » Déposant un baiser sur le front de la fameuse petite fille, elle ne put s'empêcher de sourire, s'imaginant quelques mois plus tard, berçant et couchant son propre bébé, qui pour le moment n'avait pas encore assez grandit pour que le voisinage se doute de la grossesse de la demoiselle. Prenant soin de laisser la porte entrouverte afin d'entendre la petite en cas d'éventuel imprévu, elle se dirigea à nouveau vers le salon, où elle découvrit enfin le massacre. « Je vous avais pourtant dit de ne toucher à rien! » Les voila à peine arrivés, et voila que Roxanne haussait déjà la voix, en voyant les petites crapules le visage barbouillé de Ketchup, dont Roxanne s'était servie pour cuisiner le soir précédent, mais qu'elle avait toutefois oublié de retirer de la table du salon.

    Une clé s'enfonça alors dans la serrure de la porte d'entrée du ranch, alors que Roxanne se doutait de l'arrivée de Maxwell. Et dire qu'elle n'avait pas osé lui dire qu'elle avait trouvé un petit job en attendant des nouvelles du pôle emploi... « Ne bougez pas de... Là! » C'était déjà trop tard, les deux petits monstres s'étant déjà dirigés vers l'entrée, faisant face à Maxwell. « Roxy pourquoi ya un grand monsieur qui rentre comme ça chez toi ? T'es qui toi ? » « Je suis sûr que tu es le namoureux de Roxy! Hihihi! » Roxanne ne put s'empêcher de sourire en les écoutant, préférant laisser Maxwell se faire à la situation plutôt que de venir tout lui expliquer maintenant. Sans oublier qu'il était loin d'être au bout de ses surprises, ces deux fripons aux visages peints de ketchup n'étant pas les seuls, la petite s'étant sûrement déjà endormie dans la chambre du rez-de-chaussée.
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Maxwell Hutchinson
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Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMar 16 Aoû - 11:46

La veille au soir

« C’est ridicule… » Je m’étire lentement, je sens comme une pointe de libération me traverser lorsque le générique de fin s’enclenche. « N’importe quoi, c’est super romantique ! » Roxanne semble outrée de mes propos, elle met une claque avec un peu trop de brutalité sur mon torse où sa tête reposait, avant qu’elle ne se redresse, le regard noir. Ah, les hormones… « Non, c’est ridicule. Cette histoire de pétales, ce n’est que du chantage camouflé derrière une histoire de malédiction. » Je viens à regretter mes paroles à peine ai-je fini ma phrase, cet affront indescriptible à l’humeur de chien de la jolie brune me vaut une nouvelle claque, qui résonne encore plus fort que la première. « Mais arrête de me frapper tout le temps ! » « Franchement, comment est-ce que tu peux être aussi insensible, Maxwell ? Je… je ne comprends pas, c’est une histoire si émouvante, si… » Sa phrase reste en suspens, sa voix est tant chargée d’émotion que je reste pétrifié, de peur de dire ou faire quoi que ce soit qui mettrait une fois de plus la jeune femme en colère. Je la vois se mordre la lèvre inférieure, je suis quasiment certain qu’elle attend la moindre occasion pour me sauter au cou, un haussement de sourcil, une expiration un peu trop longue, un regard de travers. Je résiste, immobile comme une statue de marbre ; au bout d’une journée à supporter ses sauts d’humeur, je suis rôdé, si bien rôdé qu’elle finit par se lever brusquement. « Tu me déçois de jour en jour… Et si notre enfant se retrouvait aussi sans cœur que, que toi ? » Son regard s’embrume d’une couche brillante de larmes, elle tourne les talons et fonce dans l’escalier en retenant un sanglot tandis que j’ose enfin décrocher mon regard du poste de télévision et du générique qui touche à présent à la fin. « Mais Roxanne… C’est juste un dessin animé, ne te mets pas dans des états pareils ! » La trappe du grenier retombe lourdement, sa façon à elle de me signifier qu’elle claquerait la porte, s’il y en avait eu une. Je soupire doucement et replonge ma main dans le plat bientôt vide de popcorn, tandis que je m’attèle à changer de chaîne distraitement.


Aujourd'hui

« Vous n’avez rien de plus petit ? » Le type me lâche un rire agaçant au possible au nez. « Vous voulez dire plus grand, n’est-ce pas ? » Je réprime un excès de colère, fallait-il donc que je tombe sur un abruti à chaque fois que je tentais de m’adresser à quelqu’un ? Une fois de plus, je le faisais pour la jeune femme, bien qu’elle n’en soit qu’indirectement responsable. Ce détail me pousse à m’efforcer de me montrer le plus courtois possible, lorsque je reprends. « J’aimerais juste une rose… une seule saloperie de rose. » Le fleuriste perd soudainement toute son hypocrisie rieuse, au profit d’un air partagé entre l’outré et le surpris. Il remet le splendide bouquet aussi cher qu’une paire d’yeux qu’il m’a montré un instant plus tôt dans un joli vase, pour venir déposer sous mes yeux une simple rose glissée dans une espèce de tube en plastique totalement inesthétique. Je m’en saisi après avoir lui tendu les trois billets et les quelques pièces qu’il me demandait et tourne les talons sans même un mot. Je reviens au pick-up, quelques dizaines de minutes après l’avoir quitté, parqué devant l’épicerie du quartier. Un sac de papier rempli de quelques bricoles et provisions dans un bras et la fameuse fleur dans l’autre, je me débrouille tant bien que mal pour ouvrir la portière et venir me glisser sur le siège conducteur. Il est tôt encore, la fraîcheur du matin ne m’a pas épargné, et, en simple jean/tshirt, c’est bien content que je retrouve la douceur de l’habitacle, enclenchant instantanément le moteur du véhicule quelque peu vétuste, une cigarette déjà allumée entre mes lèvres.

J’arrive bientôt devant la vieille bâtisse de bois peinte en rouge qu’est le ranch de mes parents, partis à la reconquête de leur jeunesse en Europe. Sammy vient m’accueillir par quelques miaulements digne d’un chien de ferme avant de filer à la chasse aux papillons qui voletaient ça et là. Je m'attarde un instant à l'observer, puis, à nouveau chargé du sac de course et de la fleur écarlate, je m'élance en direction de la porte d'entrée de la maison. Je me rends compte que la serrure a été tourné lorsque ma main se pose sur la poignée sans pouvoir l'enfoncer. Ma main part à la recherche de mes clés au fond de ma poche, après avoir débarrassé mes lèvres de ma cigarette presque entièrement consumée. Je ne verrouillais jamais la porte, c'était donc Roxanne qui l'avait fait, par conséquent, j'en déduisais qu'elle devait s'être levé. Une légère, ridicule appréhension s'empare un instant de moi vis-à-vis de quelle Roxanne je vais avoir le droit de côtoyer, la jolie brune souriante ou la tortionnaire à fleur de peau ? J'espérais pouvoir me tourner vers la première hypothèse, même si je n'avais acheté cette fleur qu'en songeant qu'elle m'en voudrait encore pour l'indélicatesse dont j'avais fait preuve la veille, devant "La Belle et la Bête", songeant que ce clin d'oeil aux fameuses roses de ce conte suffirait à la calmer dans son sentiment de vivre avec un sociopathe.

Ma clé trouve finalement le chemin de la serrure, je la tourne tout en poussant de l'épaule la lourde porte. Quelle n'est pas ma surprise lorsque deux horribles petits visages m'accueillent, m'assaillant de question à peine ai-je passé le seuil de la porte... Je me fige brusquement. « Roxy pourquoi ya un grand monsieur qui rentre comme ça chez toi ? T'es qui toi ? » Le plus grand des deux assaillants croisent les bras lorsqu'il me pose cette question, je n'ai pas le temps de lui retourner la question que le plus petit reprend. « Je suis sûr que tu es le namoureux de Roxy! Hihihi! » Je crois reconnaître sous la couche de je ne sais quoi qui recouvre le visage de ce dernier les traits du petit garçon de l'insupportable famille Pinker, des fouineurs en puissance dont la mère ne pouvait s'empêcher de se sentir obligée de venir me parler sitôt elle me croisait. Une vague inquiétude s’empare de moi, serait-elle là ? « Pourquoi tu es là, toi ? » « Ma maman elle a dit qu’aujourd’hui c’était Roxy qui s’occupait de nous toute la journée ! » Je n’ai pas le temps d’en savoir plus que les deux petits garçons disparaissent à l’autre bout du couloir. Sourcils froncés, je vais déposer les courses sur la table de la cuisine, avant de m’enfoncer dans le salon où je retrouve un Roxanne bien penaude pour me paraître innocente. Sans un sourire ni un bonjour, je lui tends la fleur, la mine renfrogné : « Si j’avais su qu’il y aurait deux monstres en plus dans cette maison aujourd’hui, j’en aurais aussi acheté pour eux… » Bien trop étonné –voire même dérangé- de la présence des deux petits garçons maintenant occupés à rebondir sur le canapé du séjour, je ne prends pas la peine de me soucier du fait que je viens de comparer ma petite amie enceinte et perturbée par la nature à un monstre telle que la Bête. Je m’apprête à l’interroger sur le pourquoi du comment lorsque je la jeter un regard furtif à la porte derrière moi, avant de baisser les yeux vers le sol en passant ses mains sur ses épaules. « Qu’est-ce qu’il y a Roxanne ? Ils ont déjà eu le temps de mettre à sac la chambre d’amis, c’est ça ? »

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Roxanne L. Mcfire
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Roxanne L. Mcfire


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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMar 16 Aoû - 21:46

    « Pourquoi tu es là, toi ? » « Ma maman elle a dit qu’aujourd’hui c’était Roxy qui s’occupait de nous toute la journée ! » La jeune femme ne put s'empêcher de rire intérieurement, sachant pertinemment que s'extérioriser n'aurait fait qu'envenimer les choses. Maxwell aimait sa tranquillité, et l'avait plus ou moins quittée pour pouvoir vivre à ses côtés. Toutefois, Roxanne ne lui avait jamais confié qu'un de ces jours, elle pourrait finir par lui ramener quelques bambins au ranch, afin d'arrondir les fins de mois et satisfaire leur plus proche voisine, du nom de Madame Pinker. C'était une bien grosse erreur de sa part, étant donné la réaction du jeune homme face aux deux petits monstres. « Si j’avais su qu’il y aurait deux monstres en plus dans cette maison aujourd’hui, j’en aurais aussi acheté pour eux… » Ou plutôt trois, selon Maxwell. « Merci pour cette magnifique comparaison chéri, je n'aurais pas pu trouver mieux. » Rétorqua-t-elle, visiblement vexée malgré la rose qu'il venait de lui offrir et qu'elle prenait soin de déposer dans un vase vide. En y repensant, il n'avait même pas prit soin de lui dire bonjour, lui confiant directement la rose sans même un petit commentaire. Roxanne quant à elle ne prit soin de lui dire quoi que ce soit quant à ce petit cadeau, pensant toutefois à la soirée qu'ils avaient passé le jour précédent, devant un des plus grands dessins animés, la Belle et la Bête. Selon Roxanne, c'était une bonne façon d'habituer le futur petit être à de bonnes références. Cela avait d'ailleurs bien fait rire Maxwell, qui commençait à ressentir de plus en plus les humeurs et envies assez étranges de la jolie brune.

    « Qu’est-ce qu’il y a Roxanne ? Ils ont déjà eu le temps de mettre à sac la chambre d’amis, c’est ça ? » « Chut, tu vas réveiller la... » Un pleur vient alors de la pièce, alors que la demoiselle ferme les yeux, un léger soupir s'échappant de ses lèvres entrouvertes. « La petite... » Prenant la direction de la fameuse chambre, elle prit soin de ne pas allumer la lumière, afin de ne pas brusquer le petit bout de chou, qu'elle prit entre ses bras. « C'est rien ma petite puce, Roxy' est là... » Maxwell l'avait bien sûr suivit, alors qu'il haussait les sourcils, ne comprenant visiblement plus rien à la situation. « Madame Pinker m'avait promis qu'il n'y aurait que Mike... Mais... Tu la connais, elle a rencontré quelques... imprévus. Regarde comme elle est mignonne à croquer... » Ajouta-t-elle, changeant subitement de conversation, persuadée de pouvoir le faire craquer. « Tu veux aller dans les bras du gentil Maxwell hein ? Oh que oui tu en as envie... » Elle tendit alors la petite poupée vers le jeune homme, un fin sourire amusé au coin des lèvres.

    Les enfants quant à eux, semblaient bien s'amuser dans les longs couloirs du ranch, jouant au chat et à la souris d'après les quelques paroles enfantines qui résonnaient jusqu'à eux. « Ils ne seront là que pour une après-midi, et après tu retrouveras ta tranquillité mon ange, je te le promets. Ça nous permettra d'arrondir les fins de mois, Madame Pinker est très généreuse tu sais. » Déposant un baiser sur son front, elle lui laissa la petite entre les bras, s'appuyant contre l'encadrement de la porte de la chambre, afin d'avoir un œil sur les deux petits monstres. « Je vous ai à l'œil, attention à ce que vous faites les petites crapules. »


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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 0:30


J’ignore volontairement son air vexé, elle savait pertinemment que je ne supportais pas la présence d’autrui dans la maison, elle étant l’exception qui confirmait la règle, et, pourtant, elle avait décidé d’y ramener deux bambins sans même que j’en sois au courant. Deux bambins ? Un pleur s’échappe par la porte entrouverte derrière moi, me forçant à revoir ce point en considération. J’emboîte le pas de la jeune femme, pour constater qu’ils ne sont pas deux mais trois. « Il y en a encore beaucoup d’autres, des comme ça ? » Je soupire légèrement, ne pouvant néanmoins pas empêcher de ressentir une vague de chaleur m’envahir lorsque je la vois s’affairer à calmer les pleurs du bébé dérangé dans sa sieste. D’ici quelques mois, ce ne serait plus celui des voisins qu’elle consolerait, mais bien le sien, le nôtre. Je l’imagine berçant le fruit de notre amour entre ses bras cajoleurs, riant à ses mimiques, pleurant lors de ses premiers pas, s’inquiétant le jour de sa première rentrée, s’énervant en le voyant rentré plein de boue un jour de pluie… La voix de la jeune femme me tire de mes pensées, je m’affaire à reprendre l’air mécontent que j’avais abandonné quelques secondes, qui, d’ailleurs, semble ne plus être là que par principe. « Madame Pinker m'avait promis qu'il n'y aurait que Mike... Mais... Tu la connais, elle a rencontré quelques... imprévus. » Je secoue la tête ; mes doutes s’avéraient fondés, le plus petit des garçons était bien la terreur sans foi ni loi des voisins. J’entrouvre les lèvres pour dire quelque chose, elle me coupe l’herbe sous le pied. « Regarde comme elle est mignonne à croquer... Tu veux aller dans les bras du gentil Maxwell hein ? Oh que oui tu en as envie... »

Sans même que j’aie le temps de réagir, elle me tend la petite que je prends entre mes bras, coupant court à ce début de dispute en m’empêchant de lui répondre un peu trop fort. J’aimerais lui dire quelque chose, je suis trop outré par la manière dont elle tente de m’amadouer en me forçant à prendre le bébé dans les bras. Sourcils froncés, je décide alors de m’adresser à la fillette, bien qu’indirectement, mes paroles soient destinées à la jolie brune. « Tu es trop petite pour t’en rendre compte, mais ta nounou vient de se servir de toi sans le moindre scrupule… » Je ne peux pourtant pas m’empêcher de rendre le sourire que le bout de chou m’adresse du peu de dents qu’elle a. Mon étreinte autour d’elle se détend immédiatement, ma main posée à l’arrière de sa tête se fait plus câline, tandis que je la regarde m’observer avec ses grands yeux rieurs. Je me rends qu’elle est le premier enfant que je tiens contre moi depuis la disparition Heather, ma propre fille.

Sentir se blottir contre moi une petite personne aussi innocente, aussi fragile, ne peut que m’attendrir, aussi renfrogné avais-je pu paraître lorsque j’étais rentré à la maison. Les lèvres de Roxanne se posent furtivement de mon front, me tirant de mes pensées. J’avais presque oublié sa présence, alors qu’un instant plus tôt, je m’apprêtais à lui reprocher la présence de ces enfants dans notre maison. Je songe rapidement qu’elle commençait à savoir comment me prendre par les sentiments… Mon ton s’est sensiblement adouci lorsque je la rejoins, vers la porte ouverte de la chambre. « Roxanne… Je ne sais pas si tu te rends compte des terreurs qu’ils sont à cet âge-là… » Le nouveau sourire que j’adresse la mignonne petite fille suffit à préciser que je parle des deux garçons, et non d’elle. Ma phrase sonne un peu bêtement, sachant pertinemment qu’elle en était consciente, je l’avais connue lorsqu’elle exerçait encore son métier de professeur avec une ribambelle de ces monstres là. Des monstres, c’est tout ce qu’ils étaient à mes yeux, des petites boules d’énergie destructrices et incontrôlables.

Si les bébés étaient le point faible de mon mépris universel pour les êtres de cette planète, eux, ils n’y échappaient pas. Peut-être bien qu’au fond de moi, je leur reprochais de vivre ce que Heather ne pourrait jamais vivre, ce qui était parfaitement stupide et injuste, j’en étais bien conscient. Mais, comme pour souligner la réalité de mes propos, un bruit sourd survient soudain, bientôt suivi par des pleurs, au fond du couloir, empêchant la jeune femme de me rétorquer quoi que ce soit puisqu’elle réagit immédiatement en quittant la chambre. Je soupire vaguement et lui emboîte le pas, marmonnant à voix un peu plus basse. « Surtout lorsqu’on sait qui les a éduqués… » Moi, et ma tolérance à toute épreuve.

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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 1:15

    Roxanne était tout à fait consciente du fait qu'elle provoquait ouvertement le jeune homme en ramenant ces quelques terroristes au ranch. A vrai dire, elle même avait du mal à croire qu'elle avait accepté cette proposition. Proposition n'était pas tout à fait l'expression adéquate, car Madame Pinker ne lui avait pas vraiment donné le choix en lui confiant trois petits loups au lieu d'un seul. Encore une fois, la jolie brune était bien gentille de les qualifier de la sorte, eux qui jusqu'ici n'avaient rien fait de tellement sage. « Il y en a encore beaucoup d’autres, des comme ça ? » Rien que cette phrase lui prouvait aisément que Maxwell n'était pas prêt d'aller s'amuser avec les deux petites crapules. Roxanne s'était toutefois engagée à le faire, quitte à le regretter en fin de journée. Une chose était sûre, Madame Pinker lui enlèverait un bon poids en venant rechercher les deux petits monstres. Mais c'était plutôt équitable étant donné l'argent qu'elle comptait lui donner en échange n'est-ce pas ? Cela valait bien quelques heures de torture. Et puis, Roxanne avait déjà vu bien pire, la bataille de ketchup entreprise par les enfants n'étant qu'un début à son goût. Quoi qu'il en soit, la jolie brune s'occupait de la petite Rose, qu'elle prenait soin de bercer afin qu'elle cesse de pleurer. Ce qui fut tout à fait efficace, alors qu'elle riait déjà une fois dans les bras protecteurs de Maxwell. « Tu es trop petite pour t’en rendre compte, mais ta nounou vient de se servir de toi sans le moindre scrupule… » La jeune femme ne put s'empêcher de sourire en voyant le jeune homme aussi gaga, ajoutant à son tour à l'égard de la petite crevette. « Ne l'écoute pas ma puce, tout ça, c'est parce qu'il n'ose pas avouer que tu es craquante et qu'il est littéralement sous le charme. » La fameuse petite demoiselle laissa un rire envahir la pièce, comme si elle avait comprit les quelques paroles de Roxanne. « Tu vois chéri, elle est tout à fait d'accord avec moi. » Et, comme si les deux terroristes l'avaient assez côtoyé pour la contaminer, elle tira la langue à sa moitié, prenant donc la direction de la porte menant au couloir principal du ranch.

    « Roxanne… Je ne sais pas si tu te rends compte des terreurs qu’ils sont à cet âge-là… » « Chéri... Dois-je te rappeler que j'en avais une vingtaine à l'école maternelle il y a encore un peu plus d'un mois ? Et crois moi, j'ai déjà vu pire... » « Surtout lorsqu’on sait qui les a éduqués… » La demoiselle n'eut le temps d'ajouter quoi que ce soit, qu'elle courait déjà à travers le couloir, prenant soin de désobéir aux quelques conseils du docteur qu'elle et Maxwell avaient prit soin d'aller voir quelques jours plus tôt. Le fameux petit Mike venait visiblement de glisser dans une jolie flaque d'eau, que son petit cousin avait prit soin de créer à l'aide d'une bouteille d'eau, qu'il avait toujours en main. « Il l'a fait exprès! » Lui confia le petit Mike, alors que de grosses larmes coulaient encore sur ses joues. « Mattew, pose cette bouteille. Je vous avais pourtant dit d'être calmes, pour quelques minutes seulement! » « Mais il voulait tout le temps que je sois le chat, c'est pas juste! » « J'ai maaaaaal. » « Mike n'en rajoute pas, c'est simplement une petite égratignure. » Rétorqua-t-elle, alors qu'elle prenait soin de retirer le pantalon du petit garçon, bien trop mouillé pour être porté. « Mon pantaaalooon! » « On va le faire sécher. Petite crapule! » Ajouta-t-elle avant de chatouiller le petit Mike, qui reprit immédiatement sa petite bouille de farceur, riant comme jamais. Mattew quant à lui vint accompagner la demoiselle dans la bataille, alors qu'ils se retrouvaient tous les trois à terre, la demoiselle mêlant ses rires à ceux des deux petits blonds.

    Ces derniers temps, Roxanne avait ressentit un léger manque, sans même savoir de quoi il s'agissait. A présent, elle savait de quoi il s'agissait. Évoluer avec de telles crapules manquait à la demoiselle. C'était une passion, une réelle passion, dont elle se ne se lasserait sûrement jamais. Toutefois, la bataille de chatouilles allait sûrement bientôt se terminer, alors que la demoiselle grimaçait, l'un des petits ayant un peu trop appuyé sur son ventre. Maxwell, qui les regardait toujours d'un œil attentif, la petite dans les bras, avait de quoi râler après elle, qui ne cessait de lui répéter qu'elle n'était pas une handicapée mais une simple femme enceinte.
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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 2:32


C’est le petit Mike qui pleure à grosses larmes, allongé sur sol jusqu’à ce que Roxanne ne vienne le redresser. Entre deux sanglots, je crois comprendre qu’il a glissé sur une flaque d’eau, la même que je découvre effectivement l’instant d’après à ses pieds. Je soupire bruyamment en préférant me détourner du sourire agaçant de son cousin, le fautif à en croire la bouteille d’eau avec laquelle il s’amuse toujours. Je ne m’intéresse guère au reste de la discussion, préférant m’intéresser à la petite princesse qui a glissé sa main dans mes cheveux qu’à la manière dont Roxanne va les gronder. Pourtant, je ne peux m’empêcher de me retourner lorsque ce n’est pas un haussement de voix qui me parvient, mais bien son rire, couplé à celui des deux petits garçons. Je m’attendais à la voir les sermonner, le spectacle qui s’offre à moi est tout différent ; elle et les deux blondinets sont par terre au milieu même de la petite flaque d’eau, à se jeter l’un sur l’autre pour se chatouiller. Je fronce les sourcils, bien peu enchanté de les voir s’agiter ainsi. « Ça suffit, maintenant... » Ma voix passe aussi inaperçue qu’un flocon un jour de blizzard, largement couverte par les éclats de voix des petits garçons et de la jolie brune. Bien que la scène qui se déroule juste sous mes yeux me déplaise fortement, d’un part étant donné qu’ils s’amusaient des bêtises qu’ils venaient de commettre sans n’avoir à éprouver le moindre regret et d’une autre parce que Roxanne bravait une fois de plus les recommandations du médecin en se mêlant à eux au lieu de rester tranquille, je décide de laisser couler. Je ne suis visiblement pas en mesure de les calmer sans avoir à sortir de mes gongs, ce que ma conscience m’encourage à ne pas faire, surtout pas avec des enfants, trop petits pour que je me laisse aller à l’énervement.

Néanmoins, j’ai bien vite fait d’oublier la petite voix de ma conscience et ma retenue lorsque j’aperçois le joli visage de ma petite amie se déformer dans une légère grimace… « Hey, qu’est-ce que j’ai dit ! Dans le salon, tout de suite ! »J’avais significativement haussé le ton, les deux petits garçons lèvent les yeux surpris vers moi mais ne bougent pas pour autant de là. Alors, sans vraiment que je ne me rende compte qu’il ne s’agissait que d’enfants qui s’amusaient, je m’approche d’eux et saisis le bras du plus grand avec une force que je ne mesure pas vraiment. Il se met debout un air apeuré sur le visage, son cousin l’imite aussitôt. Sans retrouver mon calme pour autant, je la relâche et indique le chemin du salon d’un geste brusque de la main. « Allez vous asseoir, je ne veux plus entendre un seul mot. » Si ma voix est retombée en puissance, je m’adresse à eux d’un ton d’un cassant stupéfiant, glacial.

Les deux petits obéissent sur le champ et filent en deux temps trois mouvements se réfugier sur le canapé. Je les suis d’un regard dur, tout pendant que la petite fille, toujours dans mes bras, se remet à pleurer, effrayée elle aussi par mon intervention. Je la berce distraitement sur mon épaule, glissant ma main derrière sa tête pour qu’elle vienne se rassurer tout contre moi, malgré l’énervement qui ne me quitte plus.

Les deux garnements assis sur le sofa, l’air d’être au bord de la crise de larmes, je me retourne vers Roxanne, en train de se mettre debout. Dans un regard mêlé d’inquiétude et la nervosité, je la vois sur le point de dire quelque chose, je la coupe avant même qu’elle n’ait pu commencer. Ma voix a repris toute la force que j’avais utilisé pour m’en prendre aux petits garçons. « Je sais que faire ce qu’on te dit te dépasse, mais pour une fois dans ta vie, essaye d’écouter les autres ! Tu crois qu’ils peuvent ne serait-ce qu’imaginer les conséquences que pourraient avoir leurs gestes ? » Je préfère me détourner d’elle pour ne pas aller plus loin, m’affairant à calmer les pleurs de la petite que j’envenimais de moi-même, songeant soudain qu’elle pourrait me reprocher la dureté de ma réaction envers les petits garçons avec exactement ce même dernier argument.



Dernière édition par Maxwell Hutchinson le Mer 17 Aoû - 5:10, édité 1 fois
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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 5:10

    La flaque d'eau a malheureusement été fatale pour Mike, qui se retrouve en un rien de temps les fesses dans l'eau, sous le regard amusé de son cousin. Roxanne n'est toutefois pas autant amusée que le petit Mattew, à qui elle prend soin de confier un regard noir, suffisant pour lui faire comprendre que ce geste est loin d'être drôle. Certes, Mike n'a peut être pas voulu être le chat, mais ça n'est pas une raison pour lui en faire baver de la sorte. La solution miracle pour cesser les pleurs d'un enfant ? Messieurs dames, nous avons l'honneur de vous présenter... Les chatouilles! Ce fut la carte que joua la demoiselle, ne voulant passer par la case câlins comme l'aurait fait n'importe quelle demoiselle à sa place. Après tout, pourquoi lui faire un câlin alors que ça n'était qu'une simple égratignure ? Autant qu'il apprenne directement ce qu'était la vie, car c'était loin d'être le dernier "bobo" qu'il se ferait. Il y avait bien pire dans la vie, mais ça, Mike n'en était pas encore conscient, du haut de ses quatre ans. Celui-ci croyait sûrement encore au Père Noël et les joies de découvrir des milliers de cadeaux au pied du beau sapin le lendemain du bon repas préparé par maman. Et dire qu'elle même y avait cru. A vrai dire, Roxanne trouvait cette tradition plutôt cruelle, étant donné qu'un jour ou l'autre, tout ces petits monstres terminaient par comprendre que cet homme joufflu à la hotte remplie de présents n'existait pas. Tout n'était qu'une invention, une pure invention comme le prince charmant pour les demoiselles, et les super héros pour les petits hommes. Sans oublier la cerise sur le gâteau, la petite souris, apte à transporter toutes les dents du monde!

    « Ça suffit, maintenant... » Les deux enfants n'entendirent point cette supplication, tout comme Roxanne, qui continuait de chatouiller le petit Mike de plus belle. « Hey, qu’est-ce que j’ai dit ! Dans le salon, tout de suite ! » Cette fois ci, tout le monde tourne le regard sur Maxwell, qui semble être assez énervé, c'est du moins ce qu'en conclut la demoiselle en croisant son regard dur et froid. Elle sait pertinemment le pourquoi du comment. Elle sait exactement pourquoi il est actuellement en train de maudir ces deux terroristes. Maxwell tient bien trop à leur futur bébé pour les laisser faire, voila tout. Pourtant, la jolie brune avait tout fait pour ne rien faire paraître, et pour calmer à l'aide de quelques regards les deux garçons. « Allez vous asseoir, je ne veux plus entendre un seul mot. » Les deux petits s'exécutent, alors que la jeune femme se lève à son tour, une main sur son ventre, l'autre affairée à dépoussiérer sa robe. « Je sais que faire ce qu’on te dit te dépasse, mais pour une fois dans ta vie, essaye d’écouter les autres ! Tu crois qu’ils peuvent ne serait-ce qu’imaginer les conséquences que pourraient avoir leurs gestes ? » La demoiselle ne préfère pas relever ces mises en garde, lui prenant simplement la petite des bras, en ajoutant à son égard. « Ça n'est pas en criant qu'elle arrêtera de pleurer. » Roxanne est tout à fait posée lorsqu'elle lui confie ces quelques mots, qui sont toutefois secs, et assez clairs pour lui faire comprendre qu'il en est de même pour les deux monstres du canapé.

    « Allez, venez avec moi les loulous, on va dans la chambre. » Les deux petits ne se font pas prier, et quittent ce canapé dans lequel ils étaient cloués, sans même jeter un regard au jeune homme de peur qu'il les fusille à nouveau des yeux. « Installez vous sur le lit. » La jeune femme serre alors la petite contre elle, un livre dans la main gauche. « Il était une fois un Bûcheron et une Bûcheronne qui avaient sept enfants tous Garçons. L'aîné n'avait que dix ans, et le plus jeune n'en avait que sept. » La voix fluide et reposante de la demoiselle s'éleva alors dans la pièce, alors qu'elle prenait soin de leur lire le petit Poucet, sous les yeux ébahis des deux petits monstres, devenus deux petits anges pour l'occasion. La petite poupée dans ses bras avait quant à elle les yeux grands ouverts, comme intéressée elle aussi par cette histoire. Une centaine de phrases plus tard, les deux loupiots s'endormaient déjà profondément, alors qu'elle prenait soin de déposer une petite couverture de laine sur leurs corps endormis. La petite quant à elle, était toujours éveillée. Voila pourquoi elle reprit la direction du salon, rejoignant Maxwell qui avait prit place sur le canapé, en compagnie de Sammy. « Les petits sont... endormis. » Prenant place à ses côtés, elle ne lui confia pas un seul mot, de peur de l'énerver à nouveau, serrant un peu plus fort la petite Rose, qu'elle regardait avec des yeux brillants. « Et je... Je vais bien. » Elle faisait bien sûr allusion aux quelques coups qu'elle avait prit dans le ventre lors de la bataille de chatouilles.
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 6:24


La jeune femme reste silencieuse un long instant, je sens qu’elle n’a pas dans l’intention d’envenimer les choses avec sa propre opinion en présence des enfants. Je me sens un peu mal à l’aise moi-même de me comporter de la sorte, au fur et à mesure où les larmes roulent sur les joues de la fillette que je n’arrive pas à calmer étant donné mon propre état d’esprit, survolté. Je suis en colère, je sens pourtant au fond de moi que je devrais me retenir et, qu’au final, ce n’est pas après des gamins qui n’ont même pas mon âge à eux tous que je dois m’en prendre. Je fais preuve de retenue lorsqu’elle me glisse enfin sur un ton sec que ce n’est pas en m’emportant que je rendrai les choses plus simples, je m’efforce de rester silencieux lorsque je lui confie la petite fille, le regard ailleurs. « Allez, venez avec moi les loulous, on va dans la chambre. » J’entends les deux petits garçons s’empresser de la rejoindre dans la chambre, toujours sans la moindre parole, probablement encore apeurés par ma réaction. La porte de la pièce se referme, me laissant seul dans le couloir, une chose qui dans l’état actuel, allait me faire plus de bien que quoi ce soit d’autre.

J’écoute un instant, les yeux dans le vide, la voix posée de la jeune femme qui me parvient à peine à travers le mur, puis, je me dirige dans le grand séjour. Je fouille dans la poche de mon jean pour en sortir mon paquet de cigarette. Un instant plus tard, je me retrouve à tirer dessus, alors que j’avais promis de ne plus fumer à l’intérieur de la maison quelques jours plus tôt, lorsque Roxanne avait emménagé ici, pour le bien évident du bébé. Ce bébé… J’y pensais à chaque moment de la journée, du matin au soir, du soir au matin. Là où la tristesse d’avoir perdu les deux êtres les plus chers à mes yeux perdait de son importance au côté de la jolie brune, l’angoisse qu’un problème survienne ne faisait que m’obséder. Et si elle chutait ? Et si elle se fatiguait trop ? Cet enfant n’était encore qu’au tout début de sa vie, si bien même elle avait réellement commencé. Il était au moment le plus fragile de son existence, celui où seule la nature a encore les pleins droits sur la vie ou la mort. Pourquoi tenter le diable en refusant de lever le pied ? Je pouvais comprendre la jeune femme, dans un sens. Elle était jeune, en parfaite santé, pleine de vie. Se voir forcée à ne plus faire les choses qu’elle avait l’habitude de faire, la forme nécessaire devait lui peser. Même si je savais, au fond de moi, qu’elle se souciait autant du bon déroulement de la grossesse que je ne le faisais –c’était même évident, quelle mère ne se souciait pas du bien être de son enfant ?-, je ne pouvais m’empêcher de ressentir un léger agacement vis-à-vis de son comportement, anodin pour d’autres, révoltant pour moi. J’avais déjà trop perdu pour risquer de revivre ça encore une fois, c’est pourquoi j’étais toujours derrière elle, sur son dos, à la surveiller à chacun de ses faits et gestes. Je voyais bien que cette pression constante la fatiguait et qu’elle supportait de moins en moins mes mises en garde. Pourtant, je ne pouvais pas la laisser faire comme en l’entendait, d’autant plus que le médecin qu’elle avait pris soin de voir quelques temps auparavant partageait mon avis, et, à une autre mesure, mes craintes. Tout n’allait pas si bien qu’il le faudrait dans cette grossesse, quelques complications mineures qui cependant pourraient prendre de l’ampleur si la jolie brune ne levait pas le pied, ces prochains mois. Il n’en fallait pas plus dans me conforter dans l’idée qu’elle était affaiblie, et donc incapable du moins effort un peu trop conséquent à mes yeux…

Je me suis laissé tomber dans le canapé, Sammy accoure vers moi lorsqu’il pointe le bout de ses moustaches devant la fenêtre entrouverte. C’est dans cette position que Roxanne me découvre, lorsqu’elle revient dans la pièce, affalé dans le sofa, un cendrier sur le ventre, une cigarette à la main et l’autre sur le dos du ronronneur au pelage noir. Je lève quelques instants mon regard sur elle, elle évite soigneusement de me regarder, ses yeux rivés sur le visage angélique de la petite fille qu’elle tient dans ses bras. Je songe qu’elle doit redouter un nouvel excès de colère de ma part, mais la nicotine et ce moment de solitude ont fini par avoir raison de mon énervement. Je n’en reste pas moi un peu agacé, mais c’est plus l’ennui, le mouron qui se consume à présent au fond de moi. « Les petits sont... endormis. » Telles sont ces seules paroles, auxquels je ne réponds rien, mon regard à nouveau parti au loin. Elle semble un peu vexée, je ne m’en étonne qu’à demi-mesure. Mon excès vis-à-vis des garçons, mais également envers elle, ne devait pas lui avoir fait plaisir, c’est indéniable. Pourtant, je n’allais pas m’excuser. J’avais certes réagi avec trop d’impulsivité, mais je ne pensais pas moins ce que j’avais pu dire pour autant. Elle s’était à peine assise à côté de moi, que je me relevais pour m’approcher de la fenêtre, toujours en silence, posant le cendrier sur le rebord de la vitre entrouverte. « Et je... Je vais bien. » Mon regard se perd un instant sur l’extérieur, avant que je ne revienne m’asseoir sur le canapé, après avoir écrasé ma cigarette au fond de l’étouffoir en verre poli. Mon attention se porte sur la fillette qui joue avec les boucles soyeuses de la jeune femme, je tends les mains l’instant d’après pour la reprendre auprès de moi, bien plus serein que lorsque Roxanne m’en avait séparé, un moment auparavant. La petite me regarde avec de grands yeux, comme si elle se demandait si j’étais bien ce bonhomme qui parlait trop fort tout en la secouant gentiment. Je la pose assise sur mes jambes, mes doigts précautionneusement attachés autour de ses petits bras, il me suffit de la faire rebondir deux ou trois fois pour que son rire d’enfant vienne briser le silence pesant de la pièce. Je l’observe quelques secondes, heureuse de n’être qu’un petit être insignifiant sans autre problème dont se soucier autre que quelques rages de dents ça et la, puis, je tourne la tête vers Roxanne, quelques dernières traces irritées rendant mon visage bien moins chaleureux qu’à l’accoutumée. Je m’efforce de reprendre la parole, sur un ton bien plus posé que la dernière fois. « Je sais que je me suis emporté, mais tu sais bien que j’ai mes raisons. Je… J’ai l’impression que tu te fiches complètement de ce que je peux te dire, tu sais que j’ai déjà connu ça à deux reprises. » En réalité, elle devait penser que je n’ai eu affaire qu’à une seule grossesse avec Zoey, les circonstances de l’accident qui avait chamboulée ma vie n’avait pas été encore évoquée entre nous, grand bien me fasse. Je ne me laisse pas le temps d’y réfléchir d’avantage, reportant mon regard sur la petite bouille de la dénommée Rose tout en reprenant. « Et même si tu ne veux pas m’écouter moi… Pourquoi ne pas suivre les recommandations du médecin ? Tu sembles tout faire pour appliquer le contraire de ce qu’il te conseille… Ce n’est pas simplement en jouant les filles fortes que tout va bien se passer. »

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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 8:32

    Roxanne n'avait ni la force ni même l'envie de l'affronter ce jour là. D'une parce que ça n'était pas devant les enfants qu'elle lui reprocherait son geste. De deux, parce qu'elle était fatiguée ces derniers temps, et cela même si elle n'était pas encore au bout de ses peines. Le docteur l'avait pourtant prévu, même si elle n'entamait que le second mois, il fallait qu'elle se repose, et qu'elle évite tout geste brusque, toute sortie qui l'amènerait à se fatiguer. La première chose qu'elle avait trouvé à faire deux jours après son premier rendez-vous avec le médecin ? Garder deux petits lions prénommés Mike et Mattew. Seul Maxwell aurait pu lui faire changer d'avis quant à cette garde éventuelle. Mais non, Roxanne avait préféré accepter dans son dos, pour mieux lui faire la surprise le jour même. Et pour une surprise, ça avait été une belle surprise. Et dire que Maxwell avait même fait l'effort de lui ramener une rose, afin de se faire pardonner de la soirée qu'ils avaient passé le jour précédent. Roxanne n'avait même pas prit soin de le remercier, trop préoccupée par la mauvaise humeur qu'il avait immédiatement véhiculé au sein du ranch, en voyant ces deux petits monstres en pleine action. A vrai dire, Mike et Mattew avaient fait fort d'entrée, avec cette bataille de ketchup puis ce jeu de chat et de souris qui avait tourné au drame à partir du moment où l'un des deux avait eu la "riche" idée de voler la bouteille d'eau que Roxanne baladait constamment avec elle, le médecin lui ayant conseillé de s'hydrater un maximum. C'était bien là une des seules choses qu'elle devait respecter.

    Roxanne préféra donc s'isoler en compagnie des deux monstres, qu'elle prit soin de calmer pour éviter un énième massacre dans le salon en compagnie de Maxwell. Elle ne s'attendait toutefois pas à ce qu'ils s'endorment suite à quelques pages du Petit Poucet, mais ce fut avouons le, une agréable surprise pour la demoiselle, qui avait un instant cru ne plus pouvoir les calmer. Ce fut donc accompagnée de la petite Rose qu'elle rejoignit le beau brun, qui terminait visiblement de fumer une cigarette. Et dire qu'il lui avait promit de ne plus fumer à l'intérieur. A vrai dire, elle pouvait bien parler, car elle avait été la première à fumer la moitié d'une cigarette le soir précédent, après l'avoir envoyé baladé suite à ses réflexions concernant le dessin animé de la Belle et la Bête. Toutefois, elle s'était promit de ne plus jamais recommencer. Par chance, le beau brun n'avait rien vu de ce geste strictement interdit pour la santé de leur bébé. « Je sais que je me suis emporté, mais tu sais bien que j’ai mes raisons. Je… J’ai l’impression que tu te fiches complètement de ce que je peux te dire, tu sais que j’ai déjà connu ça à deux reprises. Et même si tu ne veux pas m’écouter moi… Pourquoi ne pas suivre les recommandations du médecin ? Tu sembles tout faire pour appliquer le contraire de ce qu’il te conseille… Ce n’est pas simplement en jouant les filles fortes que tout va bien se passer. » « Max je... Laisse moi du temps, on me demande du jour au lendemain de rester assise, voire même allongée à regarder des films et boire de l'eau. J'aime bouger, j'aime vivre et j'ai pas l'impression de faire du mal à notre bébé à vivre comme je le fais. Je suis un peu fatiguée mais... Ça me passera. »

    La petite Rose riait à tout va, fermant toutefois peu à peu les yeux, bercée par les bras rassurants du beau brun. « Tu sais que je fais attention, et qu'il n'arrivera rien au bébé, je te le promets chéri, fais moi confiance. » Ajouta-t-elle, voulant définitivement le rassurer sur ce point. Mais comment le rassurer, lui qui avait perdu du jour au lendemain les deux femmes de sa vie ? « Elle est adorable... Pas comme son frère. » Ne put s'empêcher de lui confier la jeune femme, un fin sourire au coin des lèvres. « J'ai tellement hâte de pouvoir voir notre bout de chou entre tes bras, ça te va tellement bien. » Ajouta-t-elle, déposant sa tête fatiguée contre l'épaule de sa moitié.

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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 10:38


Son explication ne se fait pas attendre. Je l'écoute me dire qu'il n'est pas facile de se résoudre au repos du jour au lendemain, passer du statut de jeune femme à active à celui de femme enceinte qu'on cloue dans un lit les trois quarts de la journée. Sa voix semble un peu las de répéter un discours qu'elle a déjà fait, je m'attèle donc à rendre mon ton bien plus doux, plus concilliant. « Je comprends que tu puisses trouver ça difficile mais il faut que tu t’y obliges. Si... si tu restes tranquille maintenant, c'est tout ce que tu vas gagner plus tard, quand le bébé ne sera plus aussi vulnérable. Tu pourras reprendre une vie à peu près normale plus vite que si les choses ne se compliquent un peu plus encore maintenant. »

La petite fille se met à rigoler toute seule, elle m'interrompt dans ma tirade. Mon regard, perdu dans le vague, revient se poser sur ses traits malicieux, alors que je la refais sauter légèrement sur mes jambes comme pour attiser son rire. Je sens la tête de Roxanne se poser sur mon épaule, un soupir venant caresser la peau de mon cou. Je baisse les yeux vers elle, lui redonnant toute mon attention « De mon côté, je vais faire en sorte d'être un peu moins... excessif. Mais, à l'avenir... Préviens moi avant de prendre ce même genre de décision qu'aujourd'hui. Si je suis au courant des choses, je n'aurai peut-être moins envie d'être toujours derrière toi pour savoir si tu ne te fatigues pas trop et que ... » Sa voix m'interromps je me contente de sourire doucement en la laissant me couper, probablement peu enthousiaste d'entendre, une fois de plus, ce même discours.


« Tu sais que je fais attention, et qu'il n'arrivera rien au bébé, je te le promets chéri, fais moi confiance. » « Ne promets pas quelque chose que tu n’es pas la seule à maîtriser… » Je tente un sourire, c’est tristement le coin de mes lèvres se surélève à peine. Un petit instant de silence s'en suit, tandis que nous observons tous les deux la petite Rose. « Elle est adorable... Pas comme son frère. J'ai tellement hâte de pouvoir voir notre bout de chou entre tes bras, ça te va tellement bien. » Comme si la fillette assise sur mes jambes voulait appuyer ses dires, elle se laisse tomber en avant subitement, pour se retrouver allongée sur mon torse, sa tête délicatement enfouie dans mon cou. « J’avais oublié ce que ça … enfin, que… » Je regarde la petite fille, blottie tout contre moi, les mots restant coincés quelque part entre ma gorge et mon cœur qui, lentement, semble oublier que Roxanne est là, à présent, qu’elle est là pour moi, pour reconstruire un amour que je croyais perdu. Et si je me berçais d’illusions, et si je la berçais d’illusions ? Tout s’était enchaîné si vite, pourtant, sentir ce petit cœur battre contre moi me rappelait à la douloureuse vérité que ce n’était pas celui que j’avais envie de sentir au plus proche de moi. Étais-je réellement apte à tout reprendre à zéro ? L’effort, que ces dernières semaines passées auprès de la jolie brune semblaient avoir rendu possible, m’apparait soudainement à sa juste valeur. Bien que je sache que je serais incapable de la quitter alors qu’elle attendait un enfant de moi, je songe que les choses ne pourraient pas se passer aussi bien qu’elle le devrait. Nous ne savions pratiquement rien l’un de l’autre, nous étions presque deux inconnus retrouvés enchainés l’un à l’autre par cette vie qui grandissait dans son ventre. Non pas que notre relation me déplaise, loin de là, mais… Avions-nous passé ne serait-ce une journée sans que l’un deux ne se sente offensé par l’autre, dans ses gestes ou ses paroles ? Elle aimait la vie, je n’étais plus sûr d’en vouloir. Où cela allait-il nous mener ? Elle n’allait certainement pas vouloir se contenter uniquement de l’affection que je lui porte pour le reste de sa vie, et le simple fait que quelques enfants se retrouvent avec nous avait suffi à me plonger dans ce sentiment d’énervement, mêlé à l’envie de m’isoler. J’avais déjà aimé de tout mon être, je n’étais pas prêt à refaire ce pas. Est-ce qu’il était vraiment honnête de lui offrir une perspective d’avenir en laquelle je ne croyais plus ? « Prends-la, s’il te plaît. » Ma voix n’est qu’un souffle, je viens poser l’enfant maintenant presque endormie dans ses bras avant même qu’elle n’ait pu réagir. Un malaise s’est emparé de moi, c’est sans un regard vers elle que je me lève pour sortir avec précipitation de la pièce, puis, de la maison même.

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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeMer 17 Aoû - 21:55

    Roxanne n'arrivait pas à se faire à ce nouvel emploi du temps. Son docteur lui avait en effet conseillé de ne point retravailler, du moins pas avant la naissance du bébé. Selon lui, il était bien trop risqué de reprendre une activité auprès des enfants, qui étaient bien trop bruyants mais surtout fatiguant à son goût. La jolie brune était pourtant bien la dernière à les trouver fatiguant, elle qui était plus qu'habituée à évoluer à leurs côtés. Quoi qu'il en soit, elle s'était promis de ne pas retravailler avant la naissance du petit être, afin de faire plaisir à Maxwell, qui tenait à ce que tout se passe pour le mieux. Elle savait pertinemment qu'il ne pourrait supporter la perte de ce bébé, il avait déjà vécu ça deux fois, et c'était suffisant n'est-ce pas ? Alors, pour lui, elle faisait des efforts, et tentait de rester aussi calme que possible. Enfin ça, c'était jusqu'à ce qu'elle accepte la proposition de madame Pinker, ayant à présent sous sa charge deux petits monstres ainsi qu'une adorable petite princesse. Princesse qu'elle avait à présent confié à Maxwell, qui avait reprit les commandes, un fin sourire au coin des lèvres. « Je comprends que tu puisses trouver ça difficile mais il faut que tu t’y obliges. Si... si tu restes tranquille maintenant, c'est tout ce que tu vas gagner plus tard, quand le bébé ne sera plus aussi vulnérable. Tu pourras reprendre une vie à peu près normale plus vite que si les choses ne se compliquent un peu plus encore maintenant. » La voix du jeune homme était bien plus posée que la fois précédente, et cela rassurait quelque peu la jeune femme, qui était bien trop fatiguée pour à nouveau hausser la voix. « De mon côté, je vais faire en sorte d'être un peu moins... excessif. Mais, à l'avenir... Préviens moi avant de prendre ce même genre de décision qu'aujourd'hui. Si je suis au courant des choses, je n'aurai peut-être moins envie d'être toujours derrière toi pour savoir si tu ne te fatigues pas trop et que ... » Roxanne ne peut s'empêcher de sourire à nouveau, alors qu'il fait à son tour un effort pour éviter de trop s'en faire.

    « Ne promets pas quelque chose que tu n’es pas la seule à maîtriser… » « J'y suis pourtant pour beaucoup tu sais. » Après tout, c'était vrai, tout dépendait fortement de sa façon d'agir. Toutefois, elle n'eut le loisir d'y penser, alors que Maxwell reprenait déjà la parole. « J’avais oublié ce que ça … enfin, que… Prends là s'il te plaît. » Il semblait... Mal à l'aise ? Oui, c'était tout à fait ça, il semblait comme perturbé d'avoir cette petite crevette entre les bras, ce qui n'échappa point à la demoiselle, qui reprit donc la petite demoiselle entre ses bras, esquissant une légère grimace en voyant le visage fermé du jeune homme. La petite Rose se mit alors à grimacer à son tour, visiblement déçue de changer de bras. Il quitta alors la pièce, puis la maison, alors que la porte imposante de l'entrée claquait, alors qu'un son sourd arrivait jusqu'aux oreilles de la jolie brune. Elle ferma les yeux, alors qu'elle priait pour que la petite ne finisse pas par pleurer à nouveau. Par chance, la petite crevette dormait déjà profondément. Déposant un baiser sur le front de la petite blondinette, elle se dirigea à son tour vers l'entrée, où elle rejoignit Maxwell, qui était sur la terrasse extérieure. La petite toujours dans les bras, elle s'appuya contre l'encadrement de la fameuse porte d'entrée, lui confiant d'une voix faible et tremblante. « Tu sais il est encore temps pour moi de... D'a... » Le mot ne voulait et ne pouvait sortir de ses lèvres entrouvertes. Toutefois, Maxwell l'avait très bien compris.

    « Max' je ne veux pas t'imposer quelque chose dont tu n'as pas envie... Je crois que tu as déjà bien assez souffert jusqu'ici, pour que je m'y mette aussi... » Ajouta-t-elle à contre cœur, alors qu'elle ravalait sa salive, de peur de laisser trahir ses sentiments. Portant son regard sur la petite demoiselle, elle ferma un instant les yeux. Non, c'était impossible, elle ne pouvait pas abandonner son propre enfant, alors qu'elle craquait déjà devant celui d'un autre. Et pourtant, elle savait pertinemment qu'elle était capable de tout pour Maxwell, oui, de tout.
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 1:27

Elle ne met que quelques secondes pour me rejoindre, je suis néanmoins déjà assis dans l’escalier de bois de la terrasse, une cigarette à la bouche et une main sur le front. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas gérer ce genre de réaction ? J’avais besoin de fuir au moindre instant de tristesse, alors que je lui avais fait la promesse tacite de passer à autre chose en lui confiant l’anneau que j’avais tant chéri par le passé. Je reste impassible lorsque j’entends la porte de la maison se rouvrir, je ne dis rien jusqu’à ce qu’elle prenne elle-même la parole, d’une voix tremblante. « Tu sais il est encore temps pour moi de... D'a... » « Ne dis pas n’importe quoi. » Je viens ébouriffer mes cheveux d’une main, portant la cigarette à ma bouche de l’autre en marquant un temps de pause après réagi si vite. Avorter ? C’était la dernière chose que je souhaitais qu’elle fasse. D’une part, par principe, je n’étais pas favorable à ce genre de pratique lorsque la grossesse résultait simplement d’un manque d’attention, vis-à-vis d’un acte que nous avions tous les deux désiré sans toutefois songer à prendre des précautions pourtant évidentes à notre époque. D’une autre… Parce que ces deux dernières semaines passées ensemble avaient simplement été remplies d’attentions, de discussions concernant ce petit être. Comment pourrions-nous prendre la décision de ne pas le laisser vivre sa vie, alors qu’immanquablement, il faisait déjà partie de la nôtre ? « Max' je ne veux pas t'imposer quelque chose dont tu n'as pas envie... Je crois que tu as déjà bien assez souffert jusqu'ici, pour que je m'y mette aussi... » Sa voix se veut neutre, je ne peux pourtant pas passer à côté de l’émotion qui l’anime. Je sais, sans même la regarder, que son cœur se serre au fur et à mesure qu’elle s’exprime. Je tire longuement sur ma cigarette, avant de l’envoyer s’éteindre un peu plus loin.

« Ce n’est pas ça qui me dérange, du moins… Pas directement. »Ma souffrance était à nouveau mise sur le tapis, j’avais l’impression d’être le seul coupable de ce moment morose, un parmi tous ceux avaient pu nous toucher – cette impression était d’ailleurs tout à fait fondée. N’allez pas y comprendre que je me sentais vexé accusé à tort, bien au contraire, j’étais parfaitement conscient que c’étaient mes gestes, mes paroles, mes réactions qui compliquaient ce qui pourtant devrait être des moments de joie, de bonheur. Le problème était bien là… Je fixe un point vague, au loin devant moi, pesant avec soin chacun de mes mots malgré l'émotion qui s’empare de moi et que je m'efforce de refouler. « Roxanne, je ne serai jamais le père dont tu pouvais rêver pour tes enfants… Tout comme je ne pourrai jamais être l’homme qui pourra te… qu’il… » Qu’il te faut ? Les mots sonnent comme un cliché frappant dans ma tête, mais je sais qu’ils sont exactement appropriés. Elle était douce, aimante, enjouée alors qu’un simple détail me poussait à gâcher chaque petit instant qui pourrait la rendre heureuse, simplement. Pourtant, ces mots n’arrivent pas à se frayer un chemin parmi la tornade de mes pensées, je préfère entamer une nouvelle phrase que ne conclure celle-ci. « Je ne sais pas en quoi j’ai pu te laisser croire que j’étais celui qu’il te fallait. Peut-être que tu peux te convaincre que c’est le cas aujourd’hui, mais à long terme… Tu te rendras compte que c’était une erreur. » Je finis enfin par tourner la tête vers elle, bien que le regard que je lui adresse ne soit que très bref avant que je ne fuis le sien avec application. « Ce n’est pas toi qui m’impose quelque chose avec ta présence ici, c’est plutôt moi qui le fait. Je transforme tout ce qui devrait être de bons moments en disputes, je suis… je suis incapable de t’offrir la vie que tu mérites alors que je ne suis plus certain de vouloir de la mienne. » J’en étais d’ailleurs convaincu, du moins, avant que mon cœur ne chavire pour la jolie brune. Froide et morose, elle avait repris quelques couleurs, mais à chaque deux pas en avant, j’avais la sensation d’en faire un en arrière. Le remontée serait longue, chargées de hauts et de bas, bien trop éprouvante pour je ne puisse lui infliger ça. Même si elle avait fait le choix d’entrer dans ma vie ce jour d’orage qui nous avait tant rapprocher, ce n’était pas à elle de supporter ces retombées. « Je ne veux pas que tu sois malheureuse parce que tu n’oseras pas t’en aller lorsque tu ne pourras plus le supporter, de peur que je ne souffre à nouveau. Alors, il vaut peut-être mieux que tu prennes cette décision… Maintenant. » Mon monologue s’achève ainsi, les mots viennent mourir au bout de mes lèvres que je m’empresse de serrer autour d’une nouvelle cigarette, comme si ce geste m’empêcherait de trahir mes propres paroles, à l’instant même où je l’encourageais à me quitter, non pas pour moi, mais bien pour elle. Je la regarde furtivement, le silence gagne doucement du terrain tandis que je remets ma tête droite pour planter mon regard brillant sur la ligne d’horizon.




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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 2:47

    Maxwell semble perdu, dans ses pensées, et cela ne présage rien de bon. Roxanne sait pertinemment qu'elle n'arrivera pas à le raisonner cette fois ci, et pour cause, il n'ose même pas lui adresser ne serait-ce qu'un regard. Seule cette cigarette semble attirer l'attention du beau brun, qui avait pourtant promis de stopper sa consommation d'ici peu. A cette allure, il était certain qu'il ne s'arrêterait jamais. Encore une fois, Roxanne ne préférait rien ajouter, elle même ayant pour habitude de fumer dans ce genre de moment. « Ne dis pas n’importe quoi. » Dire n'importe quoi ? Mais que voulait-il qu'elle lui dise dans un tel moment ? S'attendait-il vraiment à ce qu'elle le laisse seul, après avoir vu de ses propres yeux qu'il n'était sûrement loin d'être prêt à l'arrivée du futur bébé. Garder cette petite dans les bras lui avait remémoré d'affreux souvenirs, alors quelle réaction aurait-il une fois leur bébé entre les bras ? Roxanne ne voulait point abandonner cet enfant, et quitte à quitter la ville pour élever leur enfant loin de lui, elle en était tout à fait... Incapable. A vrai dire, elle s'en croyait tout à fait capable, mais vivre loin de lui serait comme vivre sans air ni oxygène. Il avait beau avoir tous les défauts du monde à ses heures, elle ne pouvait se détacher de lui, et était attirée par son corps, son âme, tel un aimant. Maxwell était devenu essentiel à son existence, essentiel à la vie de femme qu'elle menait à présent. Car oui, grâce à lui, elle était devenue une femme, et bientôt une mère. Bien que tout se soit passé aussi vite, Roxanne ne regrettait rien, au contraire du jeune homme, qui semblait douter plus que jamais.

    « Roxanne, je ne serai jamais le père dont tu pouvais rêver pour tes enfants… Tout comme je ne pourrai jamais être l’homme qui pourra te… qu’il… » A cet instant précis, elle aurait préféré se boucher les oreilles, pour ne plus l'entendre, et simplement écouter les battements du cœur de la petite fille qui dormait à présent entre ses bras. Comment pouvait-il être aussi cruel à ses heures, se rendait-il compte à quel point il pouvait parfois être blessant ? Avait-il imaginé quelle portée pouvaient avoir ses paroles sur la demoiselle ? « Je ne veux pas que tu sois malheureuse parce que tu n’oseras pas t’en aller lorsque tu ne pourras plus le supporter, de peur que je ne souffre à nouveau. Alors, il vaut peut-être mieux que tu prennes cette décision… Maintenant. » S'en était trop, il avait été bien trop loin au goût de la jeune femme. Certes, il avait et souffrait toujours, mais était-ce une raison pour la pousser à tout quitter ? « Max', depuis deux mois tu es le premier à me dire qu'il faut que tout se passe pour le mieux pour que le bébé aille bien, mais tu es aussi le premier à me poignarder quand l'envie t'en prend. Comment tu veux que je puisse m'y retrouver dans toute cette histoire ? Tu trouves ça vraiment intelligent, de me pousser à tout arrêter alors qu'au fond c'est toi qui... Qui en a envie ? » En avait-il vraiment envie ? Roxanne n'en savait rien, mais d'après ses paroles, rien ne la poussait à croire qu'il serait encore à ses côtés d'ici les prochains mois.

    « Je... J'en ai marre de tout ça, je t'ai promis de te rendre heureux Max, et je compte bien tenir ma parole, mais si tu ne m'aides pas, je ne sais pas si tu auras un jour la possibilité d'atteindre cette plénitude. » Ajouta-t-elle, avant de reprendre de plus belle. « Je suis arrivée à un point où... Où je ne sais même plus ce qui te touche vraiment ou non. Me voir quitter ce ranch, peut-être que c'est là ce que tu attend le plus au fond. Sache une chose, tu as peut être estimé le temps d'un instant que ce futur bébé n'était qu'une simple erreur, mais je ne considérerais jamais ce geste comme tel, quitte à devoir vivre loin d'ici. Alors maintenant, je veux que les choses soient claires... C'est simple, je reste ou... Je pars. » Attendait-elle une directive de sa part ? A vrai dire oui, comme elle lui avait si bien dit, les choses se devaient d'être claires, bébé ou non. Brisant le silence une dernière fois avant qu'il ne réponde, elle prit soin d'ajouter. « Si je ne suis pas parvenue à te rendre le sourire, je me demande bien qui terminera par y arriver... »
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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 4:26

Je n’avais jamais laissé qui que ce soit m’aider. Que ce soit ma famille, mes proches, les médecins même. J’avais été hospitalisé de longues semaines, je m’étais borné à repousser tous ceux qui m’approchaient, et lorsque je n’avais pas le choix, je leur déversais un flot de balivernes d’homme courageux prêt à surmonter sa peine, ce que je n’étais pas. J’avais berné des professionnels, j’avais berné les antidépresseurs en ne les prenant pas ou en les faisant descendre au whisky lorsqu’on m’y forçait. Jamais, jusqu’à aujourd’hui. Roxanne y était parvenue, même si, à l’instant même, elle était convaincue du contraire, elle m’avait aidé. À sa manière, sans vouloir chercher à connaître les moindres détails de ma dépression, elle était simplement entrée dans ma vie pour y apporter sa présence, sa confiance. Cette confiance que je ne pouvais m’empêcher de trahir aussitôt que j’en avais l’occasion, en la poignardant comme elle l’avait si bien imagé avec mes propres doutes, mes propres peurs. Je ferme les yeux en écoutant chacun de ses mots, sa voix est toujours tremblante mais une autre force l’anime, celle de l’énervement, de la fatigue. Elle finit sur un ultimatum, un ultimatum que je ne voudrais jamais avoir à décider et que pourtant elle m’impose, malgré mes paroles, malgré mes agissements qui auraient du la pousser à prendre elle-même la décision de s’en aller, sans une minute de plus. Un long silence s’installe, la fumée me donne la nausée mais je m’accroche à ma cigarette comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage. Une bouée de sauvetage coulée en béton… Je la sens à bout de force, je cède face à la voix qui me hurle d’ignorer son chagrin pour ne pas lui en causer encore plus.


« Ne t’attends pas à ce que je te dise de partir. » Ce sont les seuls mots qui s’échappent finalement de mes lèvres, alors que c’est pourtant ce que j’avais fait en l’incitant à réfléchir à notre relation, à l’enjeu qu’elle y mettait si elle décidait de la poursuivre. Elle avait raison lorsqu’elle disait que je la poussais à tout arrêter alors que c’était moi qui le souhaitais, en réalité. Enfin, raison à mi-mesure, mais je ne pouvais nier que je préférais qu’elle me quitte plutôt que je ne le fasse tout de même, tout simplement parce qu’il m’était complètement impossible d’accomplir une telle chose. J’en étais certain, tout autant certain que je pouvais l’être vis-à-vis de l’idée que je ne pourrais jamais la rendre heureuse autant que je le voudrais. Ce paradoxe n’allait en rien éclaircir la situation, j’aimerais pouvoir lui dire de s’en aller, j’aimerais pouvoir tromper mon cœur et le sien en la quittant de moi-même, mais j’en suis tout bonnement incapable. J’ai l’impression d’être le serpent qui mord sa propre queue, le scorpion qui s’empoisonne au milieu du brasier, à la seule différence que c’est la mort qui les attend, eux, et non pas une errance désespérée, des remords insupportables mais pas fatales. J’aimerais tellement qu’elle puisse comprendre mon raisonnement, le fil de mes pensées, mais j’arrivais à peine à le faire de moi-même. Elle comprendrait alors que je ne souhaite que son bonheur, que si je la repousse, ce n’est que pour ne pas avoir à supporter que l’attachement envers moi qu’elle me prouvait tous les jours par sa tendresse, ses sourires, ses baisers se transforme en un sentiment de pitié, d’obligation qui lui enlèverait toutes ses chances dans la course au bonheur. J’entends sa respiration saccadée par l’énervement derrière moi, elle ne pouvait pas comprendre, tant que je ne saurais trouver les mots adéquats, à la hauteur de mes tourments, une chose à laquelle je ne parviendrais jamais.


« Je t’aime, Roxanne… » Ces quelques mots, à peine audibles, sonnent comme une fatalité, brisant le silence tendu dans lequel mes songes m’avaient plongé. Comme s’il s’agissait une lame que j’enfonçais dans ma chair, de bas en haut, en long et en travers. Je ne le lui avais encore jamais dit, du moins, jamais clairement. Je lui avais déjà exprimé mon affection, certes, mais avec cette retenue que je pensais anodine mais qui au fond de moi me protégeait de la vérité. Il était là, le problème, je l’aimais, du fond du cœur, et il ne le fallait pas, il ne fallait pas que je lui offre cet amour qui la rendrait aussitôt redevable, d’une certaine manière. Je voulais lui dire de s’en aller avant que les choses ne deviennent trop complexe pour qu’elle puisse ne serait-ce que songer à le faire, tout ce qui s’échappe de mes lèvres sont ces trois petits mots, anodins pour n’importe quel amant, un réel coup de massue pour moi, comme si je me battais contre eux depuis trop longtemps pour qu’ils ne parviennent à me vaincre comme ils venaient de le faire. Je glisse ma tête entre mes mains, crispant chacun de mes muscles pour que les spasmes de mon diaphragme cessent avant que mes yeux y succombent et ne retiennent plus ces larmes que je souhaitais à tout prix refouler.


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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 8:32

    Maxwell avait toujours été un solitaire dans l'âme. Et Roxanne lui avait promit de respecter ce besoin d'être parfois seul, afin qu'il puisse se ressourcer, ou bien simplement pour qu'il puisse ne plus penser à rien ne serait-ce que pour quelques minutes. A vrai dire, Roxanne pouvait bien parler, car elle était la première à rester seule chaque soir, avant d'aller rejoindre sa moitié, sur la terrasse extérieure du ranch. Maxwell ne lui avait jamais rien reproché, l'observant bien souvent de la fenêtre de l'étage, afin de veiller sur elle. Veiller sur elle, voila ce qu'il lui avait promit en lui confiant cette bague qu'elle avait à présent autour du cou, et avec laquelle la petite Rose n'avait cessé de jouer, comme attirée telle une pie par ce bijoux qui brillait à n'en plus finir. Bientôt deux mois qu'elle portait la fameuse bague autour de son cou, preuve que Maxwell avait fait d'énormes efforts, mais surtout d'énormes progrès. Après des mois passés seul, il avait enfin laisser une femme entrer dans son univers de glace, l'univers qu'il s'était crée depuis la mort des deux femmes de sa vie. Seule Roxanne avait réussit cet "exploit", comme le lui avait confié il y a quelques jours madame Pinker. Elle seule avait eu la chance de pouvoir le connaître, ou du moins de pouvoir partager sa vie, et recevoir sa tendresse, sa présence. Roxanne lui avait donc promit de respecter sa tranquillité, et c'est ce qu'elle faisait aujourd'hui, en posant cet ultimatum.

    « Ne t’attends pas à ce que je te dise de partir. » Telle fut sa réponse. Tout comme Roxanne, Maxwell avait le don de passer par trente chemins pour lui confier ce qu'il pensait réellement. Avec le temps, la jeune femme savait pertinemment comprendre le fond de ses paroles, et transcrire cette phrase fut assez simple. Rester, il voulait qu'elle reste. « Je t’aime, Roxanne… » Ces mots résonnent alors à l'esprit de la demoiselle, alors qu'elle resserre l'étreinte de la petite demoiselle, sans même vraiment s'en rendre compte. « Moi aussi je... Je t'aime Maxwell. Et... Tu ne pourras jamais me faire autant souffrir qu'Edwin l'a fait, je le sais, même si toi tu en doutes. Toutefois je... Je pense que tant que tout ne sera pas clair à ton esprit, on ferait mieux de ... » Elle préféra ne rien ajouter. Première fois qu'elle lui confiait à son tour ces quelques mots, toute première fois. Mais tout était tellement... Confus. Même Maxwell semblait perdu et hors de lui, c'était comme si... Comme si lui confier ces quelques mots le faisait finalement regretter tout ce qu'ils avaient pu faire jusqu'ici. De peur de perdre pieds, la jeune femme préféra pénétrer à nouveau dans le ranch, pour mieux coucher la petite auprès de ses frères, l'entourant à nouveau des quatre habituels coussins.

    Puis, sortant de la chambre, elle s'arrêta dans l'encadrement de la porte, le regard rivé sur les trois enfants endormis. Et dire qu'elle serait capable de renoncer à cela pour Maxwell... Elle l'aimait, oui elle l'aimait à un point inimaginable. Et pourtant, il était hésitant, c'était même pire que ça, il l'aimait mais ne semblait pas prêt à continuer ce qu'ils avaient pourtant si bien commencés... Le regard rivé sur les enfants, elle laissa un fin sourire prendre place sur son visage, attendrie par cette scène.
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 20:07

Elle me répète ces quelques mots qui semblent m’avoir coûté bien plus qu’ils ne l’auraient dû, toutefois… Un « Toutefois » vient agrémenter ses paroles. Être au clair ? Je crois que j’aurais plus de chance de lui décrocher une jolie petite maison sur Mars que d’être au clair dans mes pensées, mes volontés. Je l’entends retourner à l’intérieur ; probablement peu désireuse de réveiller la petite fille que je devine endormie, à son absence de réaction, quelle qu’elle soit. La porte se referme, lentement, grinçante. Je songe à la rejoindre, mais ce n’est pas à l’intérieur que mes jambes me mènent lorsque je me mets debout, mais au pickup. Ma main s’est déjà glissée à ma poche pour y trouver la clé de la voiture et, sans un regard vers la maison ou les alentours, je me retrouve une nouvelle fois assis derrière le volant tandis que je m’affaire à redémarrer le vieux moteur. Je ne suis même plus sûr d’être le maitre de mes actes, j’ai l’impression que mon inconscient dicte les gestes que je dois faire tandis que mon esprit est incapable de s’éclaircir suffisamment pour que j’y réfléchisse. C’est dans cet état d’esprit que j’entends enfin le moteur s’enclencher bruyamment, je m’éloigne toujours sans le moindre état d’âme vis-à-vis de la maison sur l’allée de gravier et de terre qui sépare le ranch du reste du quartier.

Le jour suivant
Il est tard, ou plutôt très tôt dans le matin lorsque je coupe le contact, la lumière de l’habitacle déjà bien faible laisse sa place à l’obscurité la plus totale dans laquelle la grange est plongée, malgré le rayonnement lumineux de la lune pleine de cette nuit paisible. J’ai roulé de longues heures depuis que je suis parti, préférant laisser Roxanne seule avec les enfants de la voisine que de rester et affronter le problème de taille qui ébranlait déjà notre couple pourtant si récent – j’étais le problème. « Toutefois je... Je pense que tant que tout ne sera pas clair à ton esprit, on ferait mieux de ... » Cette phrase me laissait dans le doute, elle ne l’avait pas terminé mais je pensais connaître la fin. Prendre nos distances ? Je m’étais pourtant efforcé de lui prouver que je voulais qu’elle reste, en paradoxe total vis-à-vis du long discours que je lui avais fait juste avant, j’avais répondu à son ultimatum d’une façon détournée que j’étais cependant certain qu’elle serait capable de déchiffrer. Avait-elle déserté les lieux, à présent, en ne me voyant pas revenir pour que nous puissions discuter comme des adultes, et non pas fuir la réalité comme je l’avais fait en traversant tout l’Etat du Texas ? J’étais arrivé sans trop en être conscient à Canyon Lake, un endroit où j’avais passé de nombreux moments en étant plus jeune, avec ma sœur pour nous évader le long des parois rocheuses, mes amis pour y camper, seul pour m’isoler lorsque mes repères de Lewis ne me suffisaient plus. Comme l'indique l'état lamentable de mon t-shirt qui, jadis, fut blanc -pour ne pas évoquer celui de mes mains-, je n'ai pas fait du yfaire que le touriste, et avec des membres un peu endoloris par la fatigue et l'effort que je finis par quitter la voiture.

Mon esprit est plus ou moins au clair, m’isoler à une telle… extrême semble me réussir, bien que la bouteille qui gît sur le siège passager du pickup y est peut-être aussi un peu pour quelque chose. Pourtant cette question subsiste dans mon esprit, me rend cette nervosité, que j’avais pourtant su petit à petit calmer dans la journée, à chaque pas qui me rapproche de la porte d’entrée. Sera-t-elle partie ? Cette perspective, à laquelle je l’avais encouragée des heures plus tôt en songeant que c’était la meilleure à faire, me torture à présent plus qu’elle ne me convainc. Retrouver une maison… Vide, morte, alors que nous y avions passés de si bons moments, outre les disputes et tensions quotidiennes qui m’avaient poussé à douter du bonheur que notre couple pourrait vivre, à plus long terme, lorsque la passion du début aurait disparu, m’angoisse soudainement plus que je ne l’aurais jamais imaginé. Il s’agissait peut-être de la meilleure décision qu’elle avait à prendre à mes yeux, je me rendais compte maintenant que c’était de mon côté, au contraire, la pire chose qui pourrait m’arriver. Torturé, le vague à l’âme et la main alourdie comme si le poids de toutes mes déceptions pesait sur elle, je viens poser mes doigts sur la poignée de la porte d’entrée. J’appuie doucement, ressens une légère résistance… et la porte s’entrouvre, grinçante, lourde. Je ferme les yeux un instant, si je ne fermais que très rarement la porte à clé, je savais pertinemment que Roxanne ne serait jamais partie en ne tournant pas le verrou du ranch. Je me glisse à pas de loups à travers la fine ouverture pour ne pas faire grincer un peu plus encore la porte, l’appréhension qu’elle m’ait quitté s’envole pour laisser immédiatement sa place à l’angoisse d’avoir à l’affronter alors que je l’ai fui sans rien lui dire, ni répondre à ses quelques appels, savamment ignorés. Je me dis néanmoins que j’ai quelques heures devant moi avant que ça n’arrive, c’était sans compter la lumière de l’étage qui s’est allumée, alors que je m’appliquais à m’installer silencieusement dans le salon.




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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 21:56

    La demoiselle n'avait eu qu'une seule envie suite à la prononciation de cette phrase. Partir, et loin du jeune homme de préférence. Comment avait-elle pu lui dire une telle chose, alors que les voir faire une pause était bien la dernière chose qu'elle désirait ? Était-ce encore une fois une de ses habituelles sautes d'humeur qui lui avait fait prononcer cette phrase tout à fait insensée ? Cette phrase qu'elle ne pensait pas et qu'elle regretterait tôt ou tard. Maxwell avait d'ailleurs décidé de la lui faire regretter bien plus tôt que prévu, alors que les pneus du pick-up crissaient dans la cour du ranch. Roxanne aurait pu reconnaître le moteur du véhicule entre mille, le jeune homme l'ayant énormément utilisé ces derniers temps. Roxanne ferma un instant les yeux, jusqu'à ne plus entendre le fameux moteur, puis se dirigea vers le salon, s'asseyant sur le canapé principal, ramenant ses jambes contre sa poitrine. Elle avait à présent tout gagné, Maxwell était parti et sûrement pour quelques heures. Enfin ça, c'est ce qu'elle espérait au plus profond d'elle. A vrai dire, elle risquait d'être grandement déçue... « Dit Roxy', il est où ton mari ? » Son mari... Si seulement... Roxanne secoua la tête, alors que les deux petites têtes blondes faisaient à nouveau leur réapparition dans le salon, visiblement à nouveau prêts à lui donner du fil à retordre. « Il est parti faire les courses mais... Il reviendra vite. »

    « Roxanne ? C'est moi, Madame Pinker, il y a quelqu'un ? » « Entrez Madame Pinker, je... Je suis dans le salon. » « Mamaaaaan! » Le jeune Mike semblait plutôt heureux de revoir sa mère sur le pas de la porte, alors qu'il l'accueillait à l'aide d'un câlin digne de ce nom, Roxanne ne pouvant s'empêcher de sourire à l'idée qu'elle aussi aurait le droit à ce genre d'accueil d'ici quelques années. « Vous me semblez toute pâle ma petite Roxanne, tout va bien ? J'espère qu'ils n'ont pas trop fait de bêtises. » « Oui tout... Tout va bien et... Ils ont été adorables. » Les deux petites têtes blondes hochèrent alors la tête, persuadés du fait que Roxanne allait les dénoncer sans scrupules, mais ne relevèrent point la réponse de la jeune femme, comme fiers de ne pas recevoir les foudres de leur mère. « Tenez, chose promise, chose due. » Elle lui tendit une petite liasse de billets, alors que Roxanne la remerciait d'un fin sourire, n'ayant la force de montrer ne serait-ce qu'un peu plus la joie qui l'emplissait du fait d'avoir ces quelques billets en poche. Roxanne confia donc alors la petite Rose, qu'elle avait gardé dans les bras toute l'après-midi à sa maman, alors que Madame Pinker reprenait de plus belle. « Nous n'allons pas vous embêter plus longtemps, à bientôt Roxanne et... Passez le bonjour à monsieur Hutchinson! » « Je... N'y manquerait pas. » Ajouta-t-elle dans un souffle, que ne put déchiffrer la vieille femme, qui partait déjà vers son habitation, la petite dans les bras, les deux petites blondes la suivant de près.

    « Maxwell c'est... C'est encore moi, ça fait le troisième message que je te laisse et... Tu ne réponds toujours pas. Je... Je m'ex... Je m'inquiète. Rappelle moi, s'il te plaît. » Roxanne avait-elle tenté de s'excuser ? A vrai dire, elle semblait plus intelligent de le faire une fois le jeune homme revenu. Déjà de nombreuses heures qu'il était parti, sans même lui donner de nouvelles.

    Le jour suivant


    La demoiselle n'avait dormi de la nuit, et pour cause, elle avait passé la plupart de son temps à tomber sur le répondeur de Maxwell, qui avait terminé par couper son téléphone, à en croire ces tonalités auxquelles elle faisait face. Et ce fut seulement le lendemain suivant qu'elle entendit le pick-up reprendre sa place dans la cour, alors qu'elle sursautait, ayant simplement commencé à s'endormir. Il était là... Enfin là. La jeune femme aurait très bien pu descendre directement, mais elle prit le temps d'étaler une touche de fond de teint en dessous ses yeux, afin qu'il ne puisse comprendre qu'elle n'avait pas dormi de la nuit. Toutefois, Maxwell en était sûrement assez conscient pour qu'elle n'ai besoin de déposer ce fond de teint qu'elle n'utilisait jamais d'ordinaire. Une fois préparée, elle enfila un peignoir autour d'elle, le peignoir de Maxwell, qu'elle avait à présent l'habitude d'enfiler chaque matin. « Max' où tu étais ? J'ai essayé de t'appeler toute... Toute la nuit. » Le fond de teint n'était à présent qu'un lointain souvenir, maintenant qu'elle même s'était trahie en lui confiant ces quelques mots.

    Fatiguée, elle était fatiguée et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Et pourtant, elle eut encore la force de prendre place aux côtés du jeune homme, alors qu'elle ajoutait, dans un souffle. « Je suis désolée... » Elle ferma les yeux, avant de se recroqueviller sur elle même, déposant sa tête fatiguée sur son torse. « Je pensais pas ce que j'ai pu dire Max' je... Je supporterais pas de vivre sans toi, sans... Tout ça. J'aime tout ici, même ce vieux papier peint aux fleurs démodées, ces odeurs de terre qui pourrait repousser plus d'une demoiselle. En fait ce que j'aime surtout c'est... C'est toi Maxwell. » Ses paroles étaient maladroites, cette maladresse étant sûrement accentuée par la fatigue qui s'était emparée d'elle au fil des heures cette nuit là.

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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeVen 19 Aoû - 0:00

Mon visage, parcouru par un léger éclair de soulagement lorsque j’avais compris qu’elle n’était pas parti, se referme lorsque je l’entends descendre les escaliers. J’espérais pouvoir revenir sans la réveiller… Si bien même elle avait dormi, ses appels avaient durés tard jusqu’à ce que je finisse pas éteindre mon portable, songeant qu’elle finirait pas se décourager et se faire moins de souci – idée complètement stupide, je m’en étais rendu compte, et l’inquiétude que je lis sur les traits de Roxanne lorsqu’elle me rejoint dans le salon me prouve bien que mon acte n’a du qu’empirer les choses. « Max' où tu étais ? J'ai essayé de t'appeler toute... Toute la nuit. » Je ne réponds rien, comme bien trop souvent. Néanmoins, ce silence-ci n’est pas fait d’amertume ou de vexation, mon regard n’est pas … méchant ni dur, simplement attristé. Je ne trouve pas le courage d’affronter ma lâcheté, de l’affronter elle dans l’inquiétude qui visiblement ne l’avait pas laissé se reposer un seul instant. J’aimerais m’excuser, je n’arrive qu’à aller m’asseoir sur le canapé en évitant soigneusement de la regarder pendant qu’elle, elle y parvient. Elle me souffle qu’elle est désolée en me rejoignant sur le canapé, mes yeux se ferment un instant comme si je refusais qu’elle puisse me dire ça. Je sens sa tête se poser contre moi, je reste immobile, mes sourcils légèrement froncés encadrent mon regard rivé dans le vide.
« Je pensais pas ce que j'ai pu dire Max' je... » Je reste muet comme la roche, elle semble se sentir coupable de ma fuite alors qu’elle n’y était pour rien. Du moins, pas directement… Même si j’avais préféré quitter les lieux plutôt que de l’affronter après qu’elle ait essayé de me dire que nous ferions bien de faire une pause, ce n’était pas vraiment elle que je fuyais. C’était moi-même, mes émotions, mes sentiments que je fuyais en roulant de Lewis, même si paradoxalement que je retrouvais seul avec moi-même, plus seul que jamais. Ses mots m’ont blessé, évidemment, mais ils étaient les mots que je l’avais incité moi-même à prononcer en essayant de lui faire comprendre que je n’aurais pas la force ni le courage de lui offrir le bonheur qu’elle méritait, en oubliant une bonne fois pour toutes cette blessure que la vie elle-même m’avait infligé. Jamais plus je ne serais le même, quoi qu’il se passe, il y aura toujours cette touche de tristesse dans chacun de mes sourires, cette pointe de vide dans mon regard. Je reste toujours aussi impassible lorsqu’elle reprend la parole, après un court instant de silence. « Je supporterais pas de vivre sans toi, sans... Tout ça. J'aime tout ici, même ce vieux papier peint aux fleurs démodées, ces odeurs de terre qui pourrait repousser plus d'une demoiselle. » La maison… Même ça, je ne pouvais pas lui offrir un toit, un toit qui soit vraiment à moi. J’étais peut-être installé ici depuis plusieurs mois, mais les lieux n’étaient pas à moi pour autant, alors que Roxanne semblait déjà s’y voir élever notre enfant, aménager les lieux pour y vivre une vie avec moi. Comment pourra-t-elle accepter la vérité lorsque mes parents reviendront ? Elle semblait ne pas vraiment se rendre compte que j’étais passé de la case hôpital à celle de réfugié sans domicile ni même emploi. Je n’aimais pas Lewis, je n’aimais pas cette maison qui me rappelait trop de ces moments que jamais plus je ne vivrai, tandis qu’elle s’émerveillait chaque matin de se réveiller sous ce toit, dans la maison de mes parents.

Cela faisait bien longtemps que ces derniers n’essayaient plus de prendre mes nouvelles, sachant pertinemment que je ne répondrais pas à leurs lettres, que j’ignorerais sans vergogne leurs appels. Comment réagiraient-ils s’ils apprenaient par quelqu’un d’autre qu’une femme a fait son entrée dans ma vie, d’une manière aussi… fracassante que Roxanne ? Ils m’avaient laissés leur maison chérie dans l’espoir que je reprenne goût à vie, partant s’exiler à l’autre bout du monde, bien loin de cette ville qu’ils chérissaient tant. Seraient-ils heureux, surpris, indignés, mécontents de me voir la partager avec une femme dont ils n’ont jamais entendu parler et qui, d’ici quelques mois, mettra au monde un enfant, leur petit enfant ? Je ne savais trop quoi penser, je n’avais pas la force ni l’envie d’y réfléchir à cet instant d’ailleurs, mais j’étais certain que tôt ou tard, ils voudraient récupérer ce ranch où ils avaient bâti toute leur vie. « En fait ce que j'aime surtout c'est... C'est toi Maxwell. » Je finis par déposer ma main éreintée sur son épaule, alors que j’avais pas trouvé le courage de le faire lorsqu’elle était venue poser sa tête contre mon torse. Ses mots sont maladroits, pourtant, une vague de chaleur parcoure mon corps glacé d’appréhension, je ferme les yeux un instant en profitant de ces quelques syllabes qui s’échappent de ses lèvres. Si j’avais pu les redouter auparavant, je n’ai plus la force de me battre ni de me convaincre que nous agissons mal en s’attachant autant l’un à l’autre, je me contente d’accepter la réalité de ces sentiments sans penser au lendemain. J’ai passé la journée et une bonne partie de la nuit à essayer d’épurer le cours de mes pensées, ce n’était pas le moment de tout ficher en l’air avec mes vieux démons. Alors, je me laisse doucement aller, la fatigue et l’émotion se battent en moi pour avoir le dessus mais je m’efforce de rester éveillé, il faut que je réponde aux paroles de la jolie brune appuyée contre ma poitrine, contre mon cœur. Je cherche mes mots, j’aimerais lui dire que je suis aussi désolé qu’elle, que jamais plus je ne la pousserai à s’en aller, je n’en trouve pas le courage. Alors, simplement, je fais la synthèse de tous mes tourments en une simple petite phrase, que je lui glisse à voix basse tandis que mes bras se ferment autour d’elle. « Promets-moi de ne pas rester avec moi si tu… si un jour tu en ressens plus l’obligation que le désir. »




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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeVen 19 Aoû - 0:32

    Roxanne n'avait point ressenti le besoin de quitter le ranch cette nuit là, désireuse de retrouver l'homme auprès duquel elle comptait bien se faire pardonner. Certes il n'avait fait que la chercher en lui confiant ces quelques paroles. Mais elle avait amplifié les choses en lui rétorquant qu'ils n'avaient plus qu'une seule solution, s'éloigner pour quelques temps. Cette nuit là, Roxanne avait cru qu'il ne reviendrait jamais, et qu'il avait décidé de suivre à la lettre ce qu'elle lui avait proposé. Et pourtant, ce fut assez surprise qu'elle entendit les vrombissements du vieux pick-up, que Maxwell laissa dans la cour, visiblement trop fatigué pour l'emmener jusqu'au garage qui l'abritait d'ordinaire. Avait-il roulé toute la nuit ? Roxanne s'en doutait bien. Peut-être était-ce même la raison pour laquelle il n'avait pu lui répondre. Toutefois, il avait du s'arrêter, afin de prendre le temps d'éteindre son téléphone, qui était sûrement bien trop bruyant à son goût. La jolie brune quant à elle, avait passé la nuit assise sur leur lit, dans le grenier, le regard rivé sur l'écran fissuré - résultat de cette énième dispute - de son portable. Avait-il imaginé ne serait-ce qu'une seule fois qu'à l'opposé de l'endroit où il s'était rendu, une jeune femme prénommée Roxanne avait prit soin de s'inquiéter pour lui ? Avait-il seulement comprit qu'il l'avait laissé seule, elle et leur futur bébé, sans même une indication sur l'endroit où il se trouvait ? La jolie brune savait pertinemment qu'elle ne relèverait pas cette grossière erreur, car après tout elle était à l'origine de ce geste imprévu et sûrement prit sur un coup de tête. Le plus important était qu'il était de nouveau au sein de ce ranch, à ses côtés.

    Roxanne ne sentit aucune réaction de sa part lorsqu'elle prit soin de se blottir contre lui. Voila pourquoi elle s'attendait au pire, même à ce qu'il aille jusqu'à la repousser à nouveau. Et pourtant, ce furent ses bras qui terminèrent par l'entourer, alors qu'il lui confiait une simple et unique phrase. « Promets-moi de ne pas rester avec moi si tu… si un jour tu en ressens plus l’obligation que le désir. » Était-ce une obligation ? « Je te le promets. » A vrai dire, non. Malgré tout ce qu'ils avaient pu traverser jusqu'ici, tout n'était encore qu'un pur désir, oui Roxanne désirait l'avoir pour elle, elle seule, et ce pour encore quelques temps, le plus longtemps qu'elle le pourrait. Entremêlant ses doigts aux siens, elle ajouta, après un léger instant de silence. « Je pense qu'on... Qu'on devrait prendre quelques vacances, changer d'air. Dans son testament mon... Mon grand-père a légué une petite maison de campagne à mes parents. Je suis sûre qu'ils seraient d'accord pour nous la prêter pour une semaine. C'est... Elle est en France. Je suis née là bas. » Maxwell ne s'en était sûrement jamais douté, étant donné qu'elle n'avait pas assez vécu en France pour en garder l'accent. Toutefois, elle devait sûrement l'éclairer quant à son envie d'aller travailler là bas, et l'origine du fait qu'elle savait parler le français couramment.

    « C'est un petit coin tranquille, ça sera bon pour nous, comme pour le bébé. En plus, avec l'argent que m'a donné Madame Pinker, j'ai de quoi payer largement les billets d'avion. » Lui confia-t-elle, comme si tout était déjà prévu pour ce voyage sur la terre natale de la jolie brune. Elle se redressa alors, de façon à pouvoir l'interroger du regard, désirant une réponse de sa part. N'était-ce pas... Précipité comme idée ? A vrai dire, Roxanne se fichait bien du fait que tout aille vite, c'était une idée tout à fait adéquate afin qu'ils puissent se retrouver, se balader, et découvrir de nouveaux horizons.
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeVen 19 Aoû - 2:13

¨
La promesse que je lui demande de faire est un peu obsolète, finalement, ce n’était sûrement que des mots. Malgré tout, je ne pus que ressentir à nouveau une petite vague de chaleur s’emparer de moi, alors qu’elle se pliait à ma demande, ses doigts venant se mêler aux miens. « Je pense qu'on... Qu'on devrait prendre quelques vacances, changer d'air. Dans son testament mon... Mon grand-père a légué une petite maison de campagne à mes parents. Je suis sûre qu'ils seraient d'accord pour nous la prêter pour une semaine. C'est... Elle est en France. Je suis née là bas. » Mes mâchoires se serrent doucement à ce détail, que j’ignorais totalement, une fois de plus. Je m’en voulais de ne pas la connaître assez, paradoxalement chaque nouvelle petite chose que j’apprenais me blessait, simplement parce qu’il s’agissait des choses que j’aurais du apprendre bien avant que tout ne se précipite avec cette grossesse. Je ne sais pas si elle attendait une réaction ou une quelconque réponse, mais elle laisse couler quelques secondes avant de ne reprendre. « C'est un petit coin tranquille, ça sera bon pour nous, comme pour le bébé. En plus, avec l'argent que m'a donné Madame Pinker, j'ai de quoi payer largement les billets d'avion. » Mes sourcils se froncent légèrement, à son dernier argument – elle savait parfaitement que l’argent était la seule chose qui aurait pu m’empêcher d’accepter.

Je n’avais peut-être plus la moindre estime de moi, mais il me restait un soupçon, une infime trace d’orgueil en moi qui ne pouvait décemment pas me laisser accepter n’importe quel poste sous payé alors que j’avais trimé des années durant pour réussir dans mes études, pour faire en sorte que je puisse vivre de ma passion pour les livres, les arts. D’ailleurs, quelle personne censée accepterait de me donner un poste de vendeur ou je ne sais quoi, si ce n’est pas dans l’idée que je le mette en faillite en faisant fuir tous les clients ? Je me voyais autant à l’aise à travailler avec d’autres personnes, à rendre service à autrui qu’un poisson qu’on abandonnerait dans le désert. Il me fallait un poste qui me convienne, dans mes compétences et surtout dans mon tempérament et les quelques tourments qui faisaient de moi l’être peu banal que j’étais. Seulement, dans une petite ville comme Lewis, les débouchés de ce genre étaient plus que rares… L’argent viendrait bientôt à manquer, la venue d’un enfant n’arrangerait de loin pas les choses, c’est bien pour ça qu’à chaque fois que la jeune femme me proposait une sortie ou un écart de budget futile, je m’empressais de refuser fermement, quitte à passer pour le dernier des radins. Cependant, je ne fis aucune objection à sa proposition cette fois-ci, je ne prends même pas la peine de lui faire remarquer que son mensonge concernant l’argent donné par la voisine pour une journée de garde était démesurément exagéré. Le prix des billets devaient largement dépasser ce qu’avait pu lui donner la voisine, aussi généreuse soit-elle et devait être bien pire que toutes les dépenses que j’avais pu lui refuser, un peu phallocrate, pourtant, c’est avec un léger sourire que je réponds à son regard interrogateur. « Je crois que c’est une bonne idée. »

En réalité, je ne le pense pas aussi catégoriquement, le voyage risque d’être éprouvant pour elle qui devrait déjà se reposer – une fois de plus le bébé a repris une grande place dans mes préoccupations-, néanmoins, je dois avouer que l’idée de changer d’air ne peut que me séduire, ne plus croiser le moindre visage connu … mis à part le sien. De plus, je n’ai jamais visité ce pays, ce continent qui pourtant me passionnait par sa culture et ses trésors culturels bien loin des rodéos et festivals country de mon Texas natal. Ma main se glisse sur sa joue et, comme pour valider ma décision, je viens poser un léger baiser sur ses lèvres, mais le cœur n’y ait pas vraiment et je m’empresse de reporter mon attention sur nos mains entrelacés, visiblement encore perturbé par cette relation chaotique et la fatigue de n’avoir pas fermé les yeux depuis bien trop longtemps. Un instant de silence suffit à ce que je remémore ses paroles, que je pense à ce qui attendait donc à l’autre bout de la Terre, une sorte de pause, finalement, que nous nous accordions sans pour autant avoir à se séparer l’un de l’autre. Un détail vient froncer légèrement mes sourcils, je me rends compte une fois de plus que j’en sais trop peu à propos d’elle. « Au fait…Tes parents sont au courant pour… pour nous ? » Je ne sais même pas si je l’ai déjà questionné à propos de sa famille depuis la seule et unique fois où j’avais été chez elle, lorsqu’une photo d’elle et de son frère m’avait intrigué. Peut-être que ma question peut sembler idiote tant la réponse paraît évidente, qu’elle n’avait pu que leur dire, au bout de ce certain temps et surtout étant donné sa grossesse… Pourtant je suis curieux, voire même un peu inquiet comme un jeune garçon sur le point de rencontrer sa belle famille. Les enfants ne racontent pas forcément tout à leurs parents, même de cette importance là ; j’en étais la preuve vivante…





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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeVen 19 Aoû - 5:41

    Roxanne n'avait trouvé qu'une solution pour les apaiser et mettre derrière eux ces dernières prises de tête. Une semaine en amoureux, et pas n'importe où, en France, pays au sein duquel Roxanne était né, et qu'elle n'avait plus revu depuis quelques années déjà. L'avantage de ce voyage ? Et bien le fait que Roxanne soit française pure souche, et puisse servir de guide au jeune homme. Car malgré toutes ces années passées loin de son pays natal, elle n'en avait pas oublié les endroits incontournables, qu'elle ne manquerait pas de faire découvrir à sa moitié. Sans compter tout ce qui touchait à l'art, et qui lui permettrait peut-être de l'inspirer qui sait ? La jeune demoiselle était persuadée du fait qu'ils en avaient besoin. Deux mois qu'ils se marchaient plus ou moins l'un sur l'autre dans ce ranch, et qu'ils ne prenaient le temps de souffler, constamment inquiétés par le bébé, mais surtout leur avenir. Quitter un peu la vieille bâtisse ne pourrait leur faire que du bien, c'était indéniable. Voila pourquoi la jolie brune n'avait pas hésité une seconde, lui proposant cette excursion, et cela même s'ils économisaient depuis ces deux derniers mois, afin de pouvoir répondre aux attentes et besoins de leur futur petit être. Partir à l'étranger. C'était un prix à payer pour qu'ils puissent se retrouver, et Roxanne en était plus que persuadée. Elle lui apprit donc une énième chose sur elle, lui qui croyait sûrement qu'elle était née aux Etats-Unis. « Je crois que c’est une bonne idée. » Une bonne idée, il était donc d'accord. Cela ne fit qu'amplifier le sourire de la demoiselle, qui retrouvait soudainement cette force qu'elle n'avait plus depuis quelques jours déjà, et cela malgré la fatigue.

    « Au fait…Tes parents sont au courant pour… pour nous ? » Ses parents... Une très longue histoire. A vrai dire, elle ne les appelait que très rarement, afin d'avoir disons... Quelques nouvelles. Ces derniers avaient toujours mal vécus son départ, tout comme celui de son frère en y repensant, mais voir leur fille quitter la France avait été comme une déchirure, surtout pour sa mère. Toutefois, cela n'empêchait pas le fait qu'elle avait mis au courant ses parents pour Maxwell. En ce qui concernait sa grossesse, elle avait jusqu'ici préféré ne pas le mentionner. « Tu sais je ne les appelle pas très souvent, mais bien sûr, ils sont au courant que j'ai un petit ami du nom de Maxwell. En ce qui concerne le bébé, je... Je n'ai encore rien dit, tu sais ça va peut être te paraître bête mais dans notre famille, nous avons une tradition. Et selon cette tradition, nous devons annoncer notre grossesse de préférence en famille, et, en compagnie du papa. Mais je ne te force à rien, je comprendrais si... » Toutefois, elle en oubliait un important détail. « Toutefois je... Il n'y a plus que ma mère en France, mon père est à New-York, ils sont... Ils ont décidés de faire une pause depuis peu. » Une pause qui durait depuis maintenant quelques années, et que Roxanne n'avait jamais pu accepter.

    « Et... Les tiens ? » Ajouta-t-elle, Maxwell sachant pertinemment qu'elle finirait par lui retourner la question. A en voir les traits tendus du jeune homme, elle s'empressa d'enchaîner. « Je comprendrais si... Si tu n'as pas parlé de moi. Je... J'en vaux peut être pas la... Peine. » Ajouta-t-elle dans un souffle, les yeux rivés sur leurs doigts entrelacés.
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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeVen 19 Aoû - 7:31

Je la regarde pendant qu’elle réfléchit, essayant de déchiffrer ce que ma question provoquait comme réaction chez elle, mais j’étais bien trop fatigué pour tirer une quelconque impression. Elle finit par me répondre, mes doigts se font plus affectueux sur le revers de sa main au fil de ses paroles. Ainsi, ils étaient au courant de mon existence, un avantage sans doute de taille vis-à-vis de mes propres parents, certainement convaincus à l’heure actuelle que je suis cloitré dans mon coin d’ermite à attendre la mort, plutôt qu’en compagnie d’une jolie brune à attendre la vie, celle de notre bébé. Elle poursuit avec cette histoire de tradition, je dois avouer que, malgré toute ma bonne volonté, tout mon amour pour elle, j’aurais nettement préféré ne pas rencontrer ses parents, du moins pas dans l’immédiat. Mais cette habitude semblait lui tenir à cœur, je m’apprête donc à lui dire que les choses seront faites dans les règles lorsqu’elle m’en empêche, en poursuivant. Elle me confie que ses parents font une pause, mais le "depuis peu" me semble sonner terriblement faux, d’une part parce que peu de gens s’accordaient des pauses en changeant radicalement de continents, d’une autre simplement parce que sa voix avait trahi une sorte d’amertume, comme si ce détail la dérangeait particulièrement. Je décide de ne pas insister, tout comme elle n’insistait jamais sur les passages qui semblaient me toucher plus que les autres, elle se confiera davantage à moi lorsqu’elle aura trouvé le bon moment, et si seulement l’envie l’en prend.

« Et… les tiens ? Je comprendrais si... Si tu n'as pas parlé de moi. Je... J'en vaux peut être pas la... Peine. » J’estime qu’elle sait suffisamment d’elle-même à quelle point elle comptait pour moi pour que je ne me donne la peine de m’offusquer de ses paroles. Ses cheveux commencent à me chatouiller le visage au rythme de mes respirations, je resserre un peu plus mon étreinte sur elle pour qu’elle prenne un peu plus de "place" sur mon torse, de manière à ce que sa tête vienne se glisser dans mon cou. Je n’ai pas à réfléchir bien longtemps, mais l’air tendu que j’ai pu afficher, ma réponse est on ne peut plus clair –et ça même si elle n’était de loin pas facile à admettre pour moi.
« Je n’ai plus de très bons rapports avec eux… Enfin, je n’ai pas épargné ma famille quand j’ai… » Je cherche mes mots, je ne les trouve pas. Alors, je me contente d’abandonner sa main un instant pour me désigner d’un geste vague, elle comprendrait sans trop de problème, je le savais. Repoussé tout le monde ? Cuvé mon malheur, seul ? Je ne savais comment l’exprimer, mais l’idée était là, et, effectivement, je ne les avais pas épargnés. Loin de là, d’ailleurs, ils avaient sûrement été les personnes dont je m’étais le plus isolé, contrairement au sens premier du mot "famille", tout comme c’était le cas avec ma sœur, bien que les choses soient un peu différentes avec elle. Je pouvais me trouver des excuses à mon éloignement vis-à-vis de mes parents, comme le manque total d’encouragement de mon père dans mes études, ou encore l’hospitalisation que ma mère avait exigé pour moi, mais pour ma sœur… Je ne trouvais rien, je ne pouvais pas trouver le moindre point qui me laisserait penser, rien qu’un instant, que la repousser pouvait être justifié. Nous avions toujours été si proches, si présents l’un pour l’autre… Évidemment il y avait eu les hauts et les bas propres à chaque fratrie, mais rien qui ne pourrait justifier la méchanceté dont j’avais pu faire preuve pour lui enlever toute envie de me côtoyer à nouveau. Je songe vaguement à ma dernière discussion avec elle, il y a quelques mois déjà, soldée par une explosion de cris après que j’aie complètement refusé qu’elle vienne s’installer dans ce grand ranch, avec moi, sous prétexte que je ne voulais de personne avec moi. Son regard s’égare sur la jolie brune qui vient de reprendre mes doigts entre les siens, comme si elle avait ressentie cette sorte de tristesse qui m’avait traversée lorsque je m’étais mis à penser à ma petite sœur qui, malgré tout ce que j’avais pu lui dire, me manquait terriblement. « Et si on allait se coucher ? » Cette nouvelle question, plus suppliante que curieuse, vient marquer la fin de mes songes, alors que le soleil entame sa montée dans le ciel encore assombri de ces heures très matinales. Détournement de conversation, oui, mais utile ; mes yeux commencent à se fermer d’eux même, la nervosité angoissée qui m’avait jusque là tenu éveillé disparait lentement, laissant place au bien être que le corps de la jeune femme appuyé contre moi me procurait. « On prépara certainement mieux ce voyage… à tête reposée. »

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Roxanne L. Mcfire
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Roxanne L. Mcfire


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MessageSujet: Re: Quand une future maman garde trois enfants.    Quand une future maman garde trois enfants.  Icon_minitimeVen 19 Aoû - 8:28

    Roxanne savait qu'elle devrait un jour ou l'autre prévenir ses parents de sa grossesse, tout comme l'avait fait son frère lorsqu'il avait apprit que sa femme, avec qui il vivait depuis quatre ans, était tombée enceinte. Toutefois, elle ne respecterait point le protocole, et l'annoncerait au téléphone, comme toute américaine l'aurait fait pour prévenir sa mère française. Et, que sa mère soit contente ou non, elle le lui annoncerait de la sorte. Après tout, il n'y avait que Roxanne pour désobéir à la règle. Avec le peu de temps qu'elle passait ces derniers temps au téléphone avec sa mère, elle ne savait même pas quelle réaction attendre de sa mère. Serait-elle... Heureuse pour elle ? Ou bien changerait-elle immédiatement de sujet pour mieux lui reprocher d'avoir finalement abandonné le poste qu'un de ses amis lui avait gentiment proposé ? A vrai dire, Roxanne se fichait bien de ce que pouvait penser sa mère de ce projet abandonné. Car, en abandonnant cette opportunité, elle en avait saisie une autre, celle de vivre auprès de l'homme qu'elle aimait. N'était-ce pas là la meilleure des choses qui aurait pu lui arriver ? L'amour, avec un grand A. Enfin ça, c'était ce dont rêvait n'importe quelle demoiselle. Mais tout n'était pas aussi simple, encore moins quand on décidait de s'engager avec Maxwell Hutchinson. Pourtant, Roxanne ne regrettait pas de vivre dans ce ranch, à ses côtés, et cela même si tout n'était pas toujours aussi facile qu'elle aurait pu le croire. Mais ne dit-on pas que les bas sont là pour mieux nous faire apprécier les hauts ? Roxanne était certaine du fait que ce voyage serait une façon pour eux d'enterrer la hache de guerre, qu'ils avaient bien trop utilisés ces derniers temps.

    « Je n’ai plus de très bons rapports avec eux… Enfin, je n’ai pas épargné ma famille quand j’ai… » Maxwell ne put terminer cette phrase, mais Roxanne le connaissait assez pour savoir la suite. Dans ce cas, pourquoi ne pas leur confier qu'il avait réussit à s'en sortir, et qu'il était à présent avec une nouvelle demoiselle ? Peut-être ne serait-elle acceptée après Zoey, peut-être était-elle tout le contraire de ce que ses parents attendaient pour leur fils. Voila pourquoi elle ne regretta pas une seule seconde qu'il n'ai rien dit à son sujet, ni même au sujet du bébé. Toutefois, elle ne put s'empêcher de reprendre les doigts du jeune homme entre les siens, observant ce visage qui lui semblait si triste, du fait de s'être retrouvé seul ces dernières années, loin de ses parents, loin de sa famille. Car, si Roxanne avait bien tout suivit, elle avait cru comprendre qu'il n'était pas fils unique, et qu'il avait une sœur, dont il n'avait jamais vraiment parlé. Cependant, la jolie brune était assez intelligente pour savoir qu'un frère ou une sœur, finit toujours par manquer.

    « Et si on allait se coucher ? On préparera certainement mieux ce voyage… à tête reposée. » La jeune femme acquiesça suite à ces quelques paroles, elle même assez fatiguée pour n'avoir qu'une seule envie, retrouver leur lit, et s'endormir entre ses bras. Il comprit d'ailleurs assez rapidement à quel point elle était fatiguée, alors qu'il la soulevait à l'aide de ses dernières forces, la portant jusqu'au grenier où il la déposa délicatement sur le lit où avait été conçu leur futur petit être. Ce ne fut qu'une fois dans ses bras qu'elle ferma les yeux, soulagée de l'avoir près d'elle.

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