Un mot qui pourrait me définir? Garce. Et une belle garce. Impatiente, injuste, menteuse, voleuse, taquine, insolente, hypocrite, jalouse en amour, possessive, égoïste, agressive, mauvaise, manipulatrice, calculatrice...
En passant, je le vis bien. Non pas que j'ai été comme ça toute ma vie. Au contraire, avant j'étais un ange. Sage, douce, modèle, fidèle. Je le suis encore au fond (mais alors vraiment vraiment vraiment au fond). Je peut facilement devenir agaçante et mettre mal à l'aise quelqu'un. Il m'en faut beaucoup pour m'énerver ou pour montrer des signes de mécontentement. Mon visage reflète souvent ce que je ne pense pas. Je peux prétendre qu'une fille est sublime alors que c'est le plus gros thon que j'ai vu de ma vie, sans qu'elle puisse croire une seconde que je mens. Ma marque de fabrique est mon intelligence brillante, ma signature mon sourire angélique. Exceptée avec un petit groupe de personne, je suis la plus belle garce que vous puissiez voir.
Et je le vis bien.

Je suis née un 21 septembre. L'année, on s'en fout. Le tout à New York. J'ai toujours baigné dans le luxe depuis toute petite. Mes couches étaient limite signées Chanel. J'ai toujours pu avoir ce que je voulais. L'argent, j'en avais partout, plein les poches. Petite, je savais déjà citer toute les grandes marques de haute couture, dans l'ordre de date de leur création. J'avais que ça à faire en fait. Mes parents n'étaient jamais là. Mon père est un avocat qui vous a surement défendu à la barre si vous êtes un gosse de riche ou un riche tout court. Ma mère elle, vous avez surement du baver devant elle lorsqu'elle était à l'apogée de sa gloire dans sa carrière de mannequin superficielle. Ils n'ont jamais été là pour moi. Toute ma vie, j'ai essayé de les impressionner d'une quelconque manière : excellentes notes, concert où je jouais de la guitare, tenue impeccable, politesse, présence... Au fond, je les aime. Eux aussi ils m'aiment. Mais ils ne savent pas me le montrer c'est tout. Je me mens peut être, mais je sais que quelque part au fond d'eux, ils sont fiers de moi. Les notes brillantes que j'ai eues m'ont permis d'accéder à des université brillantes et j'ai décodé d'y étudier le droit. Jusqu'à ce que j décide d'arrêté. Confus? Tant pis, ça vous regarde pas.
Celle qui je dois tout, que j'aime comme une enfant aime sa mère, c'est ma gouvernante. Toujours présente pour moi, je sais qu'elle est prête à tout pour me faire plaisir. Elle n'a jamais eu d'enfant, mais elle me considère comme sa fille. Et j'en suis fière. C'est la femme la plus honnête, forte, courageuse et intelligente que j'ai pu rencontré. Je me suis toujours reposé sur elle en cas de coup dur. Comme l'année de mes seize ans par exemple. La plus dure de toute ma vie. Celle où tout à changé. Ou IL est entré dans ma vie, pour ne plus en sortir. Pour me protéger et me faire souffrir en même temps. Me rendre heureuse, et me faire pleurer. Pour nous mettre lui et moi dans une situation impossible. Mais elle m'a aidé. Grâce à elle, j'ai surmonté cette période de ma vie où tout allait mal. Tout est redevenu normal.
Et puis j'ai encore merdé. Après le lycée, je suis partie en fac de droit. Mon rêve. Faire le même métier que mon père. M''imposer en tant que femme dans le milieu de la justice... J'avais tout ce que je rêvais. Même mon passé ne me courait plus après. J'avais travaillé si dur pour avoir une place dans une école aussi réputée que celle où j'étais. Jusqu'a ce que l'homme de ma vie, l'homme de mon enfer personnel, l'homme de mon passé, m'a tout de même rattrapé. Rapidement, j'ai perdu le contrôle de moi même. Il traversait une passe plutôt que difficile et j'avais beau avoir toute les raisons de le détester...
Je l'ai aidé.
Je l'ai aidé comme j'ai pu.
Il s'en est sortit.
Enfin presque.
Pas moi.
A vingt et un ans, je fis une dépression. Sa présence m'avait perturbée au point de me rendre folle. J'ai abandonné la fac. Mon rêve partit en fumée. Loin. Moi je continuais de plonger dans un enfer.
Il m'a aidé.
Il m'a aidé comme il a pu.
Je m'en suis sortie.
Enfin presque.
Pas lui.
Notre relation est destructrice. Un lien plus que présent mais bel et bien à des kilomètre de nous nous sépares. On ne peut pas en parler, car l'un vire vite hystéro. L'un ou l'autre.
Je suis venue à Lewis pour changer d'air. Pour vivre. Peut être reprendre mes études. Je suis restée la même. Toujours. Mon caractère n'a pas changer. Même quand j'allais mal, je restai garce et imbuvable. Mais surtout, je veux oublier. Oublier ce qui à pu se passer avant. Comment ma vie à tournée lorsque j'ai eu seize ans. Juste oublier et vivre normalement.


"Je peux entrer?" "Leïla! Tu pleures!" "Sans blagues? J'avais pas remarqué!" "Eh! Calme-toi ne m'agresse pas! Qu'est-ce qu'il se passe?" "J'ai fais le test... Cinq fois... Et c'est positif a chaque fois... Oh putain... Tout va mal..." "Et, dis moi, dis moi ce qui ne va pas." "Eh bien..." "Eh, bébé! Tu viens oui ou non?" "Oh excuse moi elle est là..., c'était une mauvais idée de venir ici..." "Eh Leïla attends! Pourquoi tu es aussi arrogante quand tu parle? Dis moi ce qui va pas.!" "Laisse tomber, ta pouffiasse t'appelle. Vas-y, cours la rejoindre" "Leïla calme toi! Pourquoi tu m'agresse à ce point hein? Qu'est-ce que j'ai fais?" "Qu'est-ce que t'as fait? Qu'est-ce que tu as fais? Tu m'a mise en enceinte espèce de salaud! Mais t'en fais pas c'est rien du tout!!" "Tu te fous de ma gueule là?" "Excuse moi, j'en ai l'air?" "Leïla je..." [color=crimson]"Tu quoi hein?" "Attends ici, je vais lui demander de partir et.." "Non, laisse tomber.Je pars point." "Leïla..."