AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-35%
Le deal à ne pas rater :
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue E27 White + Pont de ...
64.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 peinture d'émotions

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




peinture d'émotions  Empty
MessageSujet: peinture d'émotions    peinture d'émotions  Icon_minitimeMer 29 Juin - 4:12

peinture d'émotions  Tumblr_lni0teEhqd1qzate4o1_500

Je n'arrivais pas à m'y faire à cette silhouette redevenue filiforme. J'avais beau me regarder dans la glace et poser mes mains sur mon ventre plat, non, je n'arrivais pas à croire que tout était fini et que jamais il n'y aurait de pleurs d'un nourrisson dans l'appartement. C'était le retour de Lily tout simplement. Oui je pouvais porter de nouveau les vêtements que j'appréciais et mes chaussures à talons que je ne quittais jamais avant d'être enceinte. Cependant, l'envie n'y était pas. Qu'était-ce des bouts de tissus par rapport à un petit être que l'on avait aimé de plus en plus au fil des mois et dont j'avais commencé à chercher un prénom? Rien du tout. A mon retour de l'hôpital j'avais jeté cette petite robe verte, j'avais déchiré cette liste de prénoms et je n'avais rien dit par la suite. Non, j'avais beau me contempler dans le miroir de ma chambre je n'arrivais pas à m'y faire. Ouvrant ma penderie, je pris mes vêtements, une jupe et un débardeur, il faisait chaud je n'allais pas m'amuser à m'habiller correctement, c'était pour aller prendre l'air et non faire un défilé de mode. Les enfilant je me regardais dans le miroir, oui l'ancienne Lily était réapparue mais seulement en apparence. Dans mon esprit tout avait changé. J'avais gagné en maturité durant ces six derniers mois et je comptais bien reprendre ma vie, du moins les débris qui en restaient, en main. Déjà demander des excuses à June. De quel droit lui avais-je parlé ainsi? Puis, appeler mes parents, tout leur raconter et couper les ponts, ainsi j'en aurais moins sur la conscience. Trouver un job ou me forcer à envoyer ce manuscrit écrit qui croupissait dans mon ordinateur portable à une maison d'édition. Enfin, peut-être envisager un avenir avec Zack... Je finis par enfiler mes spartiates et prendre mon sac avant de quitter l'appartement.

L'air était doux. Pas trop chaud, c'était impeccable. Je n'arrivais pas à croire que j'avais dit à Zack que je l'aimais toujours mais au fond on avait peut-être droit à un happy end tout les deux? Je marchais tranquillement dans les rues en essayant d'arrêter de penser sauf que je n'y arrivais guère. Je n'avais pas de bouton ''pause'' sur mon cerveau et mes pensées n'arrêtaient pas d'aller et venir sans cesse. Ismaël était au travail et bien qu'auparavant j'avais l'habitude d'aller squatter à son travail quand je ne savais pas quoi faire, là, l'idée ne me tentait même pas. On s'était éloigné et cela devait être ma faute. J'étais horrible en meilleure amie mais je n'en pouvais plus, j'avais toujours l'impression d'avoir une caméra de surveillance qui me poursuivait. Avec lui, on ne pouvait pas faire ce que l'on souhaitait, il n'avait jamais accepté Zack et encore moins le fait qu'un jour je lui ai dis que je l'aimais toujours. Il avait tout fait pour me faire changer d'avis. A croire que je devais suivre ses règles et non les miennes. Etait-ce la fin de notre duo? Je ne pouvais guère répondre à la question. Je passais à côté du parc et je vis un de mes amis qui était en train de peindre à l'ombre. Cebrian, il avait toujours été particulièrement gentil à mon égard. Je souris légèrement avant d'aller le rejoindre d'un pas rapide. « Tu as bien trouvé ta place dis-moi. » Je souriais de toutes mes dents avant de m'asseoir à côté de lui. « Tu peins quoi? » J'avais toujours eu un minimum de curiosité mais quand il s'agissait des peintures de Cebrian j'étais deux fois plus curieuse. J'adorais ce qu'il faisait, ses peintures me parlaient tout le temps.

Je me posais contre un arbre en regardant ce qu'il peignait. C'était en le regardant que je regrettais qu'il ne soit pas gay. Il aurait convenu parfaite à Ismaël. J'avais vraiment les nerfs mais bon ainsi était fait la vie. Je pris une petite pâquerette dans ma main avant de commencer à l'effeuiller tranquillement. « Dis... » Commençais-je avant de finir d'effeuiller cette petite pâquerette. « Tu ne connaitrais pas un mec gay? Faut vraiment que je case Ismaël. » Il devait se dire que j'étais tombé sur la tête. Mais à y réfléchir, si Ismaël était casé, je pourrais plus pencher sur mon avenir. Parce que je sentais que si je me remettais avec Zack, je devrais faire de sacrés plans pour qu'il ne se doute de rien. Cebrian non plus n'aimait pas mon ex petit ami mais j'essayais de jamais en parler pour enterrer son amertume. « Sinon j'ai une autre question. » Je le regardais. « Crois-tu qu'il faut que je me trouve un job ou que je tente ma chance en envoyant un livre que j'ai écris? »
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




peinture d'émotions  Empty
MessageSujet: Re: peinture d'émotions    peinture d'émotions  Icon_minitimeMer 29 Juin - 5:37

peinture d'émotions  Tumblr_lifgm6dEY21qb7wv5o1_500
Les détails occupaient agréablement l'esprit, la concentration qu'ils demandaient m'empêchaient de penser aux choses désagréables qui m'assaillaient en temps normal. Le chant des oiseaux et le doux bruissement des conversations non loin de là emplissaient mes oreilles d'un bruit de fond fort agréable. Peindre et dessiner était une des seules choses que je parvenais encore à faire sans que ça me fasse mal d'une manière ou d'une autre. Tout me rappelait Alaska, elle était partout, tout le temps. Ou plutôt, terriblement absente. Mais avec un pinceau dans les mains, elle me laissait en paix. Son fantôme s'éloignait enfin, partant rôder autour de quelqu'un d'autre. Le temps était doux, la lumière était douce et chaude en cette belle journée d'été, et je m'étais fait un devoir d'inaugurer ma première véritable peinture à Lewis. J'avais baigné dans la peinture, depuis mon retour, c'était certain. Mais mes œuvres étaient brouillonnes, douloureuses, pleines de regrets et de ressentiments. En somme, bien trop secrètes et personnelles pour que je me permette de les vendre un jour. Ce n'étaient que des étals de couleurs éparses et projetées violemment sur de la toile tendue. Mes bras portaient encore les séquelles de mes 'travaux', parsemés de couleurs jusqu'aux coudes. Mes yeux y étaient tellement habitués que si je n'avais pas eu ces marques, j'aurais cru à une erreur. Or, il fallait bien que je gagne ma vie, d'une façon ou d'une autre, et je comptais réellement faire de ma passion un métier à plein temps et surtout, un métier reconnu. Il me restait quelques économies, mais il allait falloir que je me dépêche. Travailler restait toutefois un plaisir. J'étais enfin en paix, à peu près. Je n'avais pas d'accès de colère incontrôlables, et je me mis à souhaiter de toute cœur que cela dure le plus longtemps possible. Une bouffée de sérénité m'envahit, tandis que j'appliquais la dernière touche à un détail de l'arbre en face de moi. J'avais passé relativement peu de temps sur ce tableau, mais il était déjà presque achevé. Je n'aimais pas laisser les choses en plan.

La petite bulle dans laquelle j'étais enfermée depuis que j'avais décidé de me poser à cet endroit du parc fut soudain crevée par l'arrivée d'une jeune femme dont le visage ne m'était pas inconnu. Lily, cette jolie blonde qui avait connu bien trop de malheurs pour une personne si jeune. Les douces créatures comme elle ne méritaient pas un destin pareil. Qui que ce soit qui régisse nos destinées, il n'avait pas été tendre avec la jeune femme, et d'une certaine manière, son histoire si touchante m'avait décidé à l'éloigner de tous les malheurs qui pourraient encore lui arriver, à commencer par son ingrat de petit ami. De toute façon, je ne comptais plus repartir de Lewis, pas dans l'immédiat du moins. Et je n'avais rien à perdre. « Tu as bien trouvé ta place dis-moi. » dit-elle en guise de salut, arborant un sourire qui faisait plaisir à voir avant de prendre place à mes côtés. Je la jaugeai discrètement, mais elle avait l'air d'aller bien dans l'ensemble. Du moins était-ce l'image qu'elle donnait, même si je me doutais qu'il n'en était rien. « Ça oui, tu peux le dire. » Je posai mes pinceaux, refermant la boite d'aquarelle posée en équilibre sur mes genoux. « Tu peins quoi? » « Un petit souvenir du parc de Lewis, ça m'avait manqué pendant tout ce temps... » Je souris, délaissant la boite de peinture dans l'herbe et repliant légèrement les jambes afin que mes genoux servent d'appui à mes bras. « Dis... Tu ne connaitrais pas un mec gay? Faut vraiment que je case Ismaël. » Sa question était si spontanée et tellement hors contexte que ce fut plus fort que moi, je ne pus m'empêcher d'en rire, m'amusant de sa question. Si je connaissais un mec homo ? Il ne me semblais pas en avoir croisé des masses ici... Dire que je ne connaissais même pas l'Ismaël dont elle m'avait parlé déjà à plusieurs reprises. « Euh, tu en poses des questions. Non, je ne vois pas là. Mais si j'en croise un, c'est promis je l'envoie chez ton copain. » répondis-je en riant.

« Sinon j'ai une autre question. Crois-tu qu'il faut que je me trouve un job ou que je tente ma chance en envoyant un livre que j'ai écris?  » Mes sourcils s'arquèrent au dessus de mes yeux. Elle ne m'avait rien dit de son projet d'écrire un livre, mais j'imagine que je n'étais pas là depuis assez longtemps pour avoir eu l'occasion d'être mis au courant d'une telle nouvelle. « Première nouvelle ! Je ne savais pas que tu avais écris un livre, ça m'intéresserais de le lire d'ailleurs... » Je souris, avant de prendre appui contre le tronc de l'arbre sous lequel nous étions. « Je dirais que tu ne risques rien en tentant ta chance, tu ne pourras qu'y gagner de toute façon. Au pire des cas tu te trouveras un job, mais pas un truc dégradant dans un supermarché branlant, hein ? » Lily était loin d'avoir sa place dans ce genre d'emploi. Elle était faite pour travailler dans un endroit à son image, doux et chaleureux, amical et accueillant. Quoi que ces derniers temps, elle n'avait pas tant de raison de l'être. J'hésitais avant de demander de ses nouvelles, je trouvais toujours cela délicat lorsque c'était une amitié récente, et qu'en plus de ça, il s'agissait de parler de choses douloureuses. « Comment tu vas, à part tes soucis de job ? Et dis moi, j'ai une question moi aussi, où en es-tu avec le petit prétentieux qui t'a déjà servi de copain ? Comment il s'appelle déjà... »Je ne cherchais pas à masquer mes pensées négatives envers le jeune Stinson, quand bien même je ne le connaissais pas en personne. Je n'avais pas dit cela d'un ton méchant, c'était même plutôt badin, comme si je cherchais à la taquiner alors que la question était on ne peut plus sérieuse. A mes yeux, un homme qui avait réussi à mettre une femme au bord du suicide était un véritable égoïste s'il avait l'audace de revenir à la charge, surtout en profitant de son état de faiblesse actuel. Mais impossible de l'exprimer clairement sans blesser Lily, ce qui était la dernière de mes intentions.


Dernière édition par Cebrian R. De La Vega le Dim 3 Juil - 11:06, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




peinture d'émotions  Empty
MessageSujet: Re: peinture d'émotions    peinture d'émotions  Icon_minitimeMer 29 Juin - 8:06

peinture d'émotions  Tumblr_lnhx7eyQgm1qzate4o1_500

J'avais ce don d'aller bien en apparence par un simple sourire, un simple rire. Cependant, au fond de mon être je souffrais mais je me devais d'être forte et de ne plus faire preuve de faiblesse envers les étapes difficiles que la vie allait offrir. C'était donc sans mal que j'avais rejoint mon ami Cebrian dans le parc, à l'ombre d'un arbre avec un sourire aux lèvres. Je savais que j'allais passer une bonne après-midi en sa compagnie, à rire et à ne penser à rien. Ainsi je m'étais assise à ses côtés dans un coin ombragé. On était bien, le bruit des oiseaux me détendait et depuis quelques jours j'en avais réellement besoin. Dès mon arrivée, j'avais regardé sa peinture, j'étais depuis le début de notre amitié fasciné par ses talents de peintre. Il avait un don, cela se sentait quand on regardait n'importe laquelle de ses peintures et que l'on était envahie par l'émotion. Nous n'étions pas amis depuis longtemps et pourtant on se comprenait par un simple regard. Il me déclarait que cela serait un petit souvenir de ce parc qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Ce parc pouvait facilement vous faire remémorer vos souvenirs, une simple après-midi ici pouvait changer le tournant de votre vie. Cela avait été le cas pour moi quand j'avais accepté mon premier baiser avec Zack, ici, un soir d'octobre. Je l'avais fait mariner longtemps pour qu'il ait le droit à mes lèvres. Et à présent? Je ne savais plus. Je passais une main dans mes cheveux blonds avant d'enlever mes lunettes de soleil et de les poser en haut de ma tête. J'essayais en vain de trouver un homme pour Ismaël, il fallait l'avouer que c'était compliqué. Une fois on était sorti dans le centre de Lewis et à un moment il a interpellé un mec en disant à quel point il était mignon et qu'il était disponible. J'avais halluciné, lui frappant le derrière de sa tête. J'étais gênée envers cet homme qui devait le prendre pour un fou. Satané Ismaël, depuis sa rupture avec Emrys, il n'avait eu aucune relation sérieuse et à chaque fois que je voulais lui parler de ça, il faisait l'autruche. « Oh. » Fis-je un peu déçu. S'il n'arrivait pas à trouver soi-même, je trouverais pour lui. « Oui ça serait gentil, parce que je crois que les magazines vont le lasser et moi je voudrais bien pouvoir respirer, il me couve. » J'allais rajouter, tu ne serais pas intéressé? Mais vu que l'on ne se connaissait pas depuis longtemps, j'avais peur qu'il prenne peur. Je soupirais. « De toute façon... » Je me raclais la gorge avant de passer ma main sur l'herbe d'une douceur exquise. « ...on arrête pas de se disputer, donc vaudrait mieux que je m'occupe de mes affaires. » C'était vrai à présent il n'y avait plus aucune conversation calme, tout partait en vrille. L'atmosphère devenait pesante.

Jamais je n'avais parlé de mon projet de devenir écrivain, même pas à Ismaël. Écrire cela me permettait de libérer mes émotions pesantes, de m'exprimer à travers un personnage. D'apaiser mon esprit en fin de compte. Cela devait être pareil pour lui et la peinture, et pour mon meilleur ami et la coiffure qui me sommait toujours de lui confier ma chevelure. Hors de question, je me rappelais de cette teinture sur le fils d'Ariadne et j'avais dû m'excuser un million de fois de sa part. Ismaël n'arrêtait pas de répéter: mais c'était tellement cool! Bon dieu, par moment j'avais l'impression de vivre dans un monde de folie pure. Je me demandais pourquoi lui parlais-je à lui d'un tel projet? Sans doute car je lui faisais confiance. « Quand il sortira je te donnerais un exemplaire rien que pour toi. » Fis-je en souriant. « Enfin, s'il est bon, ce dont je ne pense pas. » Je soupirais. « Écrire, ça m'aide, comme toi et la peinture je suppose. Ça permet de m'exprimer librement. » Je levais la tête vers le haut de l'arbre, regardant la multitude de feuilles vertes qui bougeaient par moment avec la légère brise. Il me déclara que je pouvais toujours tenter ma chance, que je n'avais rien à faire et que je pourrais toujours trouver un job en complément en me priant de ne pas finir caissière dans un endroit déplaisant. Je ne pus m'empêcher de rire. « Du moment que ce n'est pas une maison d'édition. J'ai assez donné avec une bande de crocodiles affamés de potins qui surveille le moindre fait et geste d'un autre employé. » Fis-je en grimaçant. Oh oui j'avais déjà donné, tout le monde avait su que je m'étais tapé mon patron, patron qui s'était volatilisé dans la nature, et j'avais vécu la pire expérience professionnelle, qui avait été la première, qui puisse avoir. Pire ailleurs? Je ne pensais pas.

Je reviens à la réalité rapidement. Il avait le don de me remettre les pieds sur terre rapidement. Comment j'allais? A part le fait que j'avais perdu mon bébé, que j'étais au chômage et que j'étais perdue dans mes sentiments envers Zack... Je soupirais à sa question avant d'incliner ma tête vers lui et de le regarder. « Je pense qu'on doit avancer malgré les obstacles. Il faut essayer de vivre l'instant présent et de rester forte quoiqu'il arrive. » Je souris légèrement, oui la situation n'était pas simple, mais il fallait que j'avance, tout cela n'avait été qu'un accident, ce n'était pas de ma faute comme me l'avait dit le médecin et ma gynécologue, on aurait pas pu prévoir. C'était la fatalité de la vie et il fallait l'accepter. Je fermais les yeux quand il reprit et me demanda où est ce que j'en étais avec Zack. Vu le ton qu'il prenait, cela ne lui plaisait pas. Tout comme Ismaël. Je les rouvris en soufflant doucement, je n'allais pas lui répondre comme à mon meilleur ami de se mêler de ses affaires comme cela avait été le cas durant mes deux ans de relation avec mon ex-petit ami. « Bien que tu ne vas pas supporter ce que je vais te dire, je vais le faire quand même: J'aime Zack. » C'était la deuxième fois que je le disais. Oui je l'aimais profondément. En vérité, je n'avais jamais cessé de l'aimer. Je me rappelais encore les deux années où j'avais été heureuse, et c'était ça que je voulais retrouver. « Oui je sais blablabla il t'as fait souffrir et ainsi de suite. J'ai le même phénomène qui me rabâche ça dans les oreilles à l'appartement. » Je soupirais avant de le regarder avec un sourire aux lèvres. « Et toi comment ça va? »
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




peinture d'émotions  Empty
MessageSujet: Re: peinture d'émotions    peinture d'émotions  Icon_minitimeVen 1 Juil - 11:24

peinture d'émotions  Tumblr_lnh7cyajId1qknazho1_500
L'entendre dire qu'Ismaël la couvait avait quelque chose de charmant. Elle semblait dire cela en tentant de faire paraître la chose comme un fait ennuyeux, mais la vérité, c'était que s'il ne l'avait pas fait, elle en aurait été malheureuse. Au moins, elle avait quelqu'un pour veiller sur elle, pour prendre garde à sa santé. Et je trouvais ça bien. D'autant qu'elle faisait de même de son côté, tentant de lui trouver un petit ami de son côté. Ces deux là étaient l'exemple à suivre en matière d'amitié, c'était clair ! « ...on arrête pas de se disputer, donc vaudrait mieux que je m'occupe de mes affaires. » Pour autant, cette dernière nouvelle n'avait rien de très enchantant non plus, mais qu'y pouvais-je ? Je ne connaissais pas réellement son meilleur ami, hormis pour l'aversion commune que nous portions à son Zack adoré. Je tentai un conseil, bien qu'honnêtement, je ne pensais pas être le mieux placer pour en donner en ce qui concernait les relations humaines... « Peut-être que vous devriez mettre un peu de distance entre vous deux pendant quelques jours, histoire de changer d'air. » J'étais bien de dire ça, moi qui m'étais barré sans rien dire alors que tout allait pour le mieux. Du moins, aurait du. Je chassais les mauvaises pensées, revenant à ce qu'elle me disait de ses ambitions de travail. Lily était une jeune femme que je voyais réellement écrire, et d'ailleurs, elle n'aurait jamais du travailler dans cette maison d'édition, elle aurait tout simplement du s'y rendre depuis longtemps pour présenter ses travaux. Je n'étais pas conscient du fait que jamais encore elle n'avait parlé de son projet de publier un livre, si tel avait été le cas, j'en aurais été plus que flatté. « Quand il sortira je te donnerais un exemplaire rien que pour toi. » Cela me suffit pour élargir mon sourire. « Enfin, s'il est bon, ce dont je ne pense pas. » « Dis pas de bêtises, je n'ai rien lu mais je suis sûr que c'est excellent. » fis-je en ébouriffant rapidement ses cheveux, badin et fraternel. « Écrire, ça m'aide, comme toi et la peinture je suppose. Ça permet de m'exprimer librement. » J’acquiesçai. Comme elle avait raison, dessiner et peindre libérait les tensions. On s'évadait complètement, libre de toutes les entraves du quotidien. Comme elle le disait, il devait en aller de même avec l'écriture. Je m'y étais essayé, mais les seules choses que j'avais réellement apprécié écrire avaient été les lettres, et les journaux de bord que j'avais rédigé au fil de mes envies lors de mes cavales. C'était si loin, maintenant, tout ça... Mes carnets étaient planqués quelque part dans des cartons toujours pas défaits, gisant au sol. Et je ne les ressortirai pas, parce que toute l'euphorie qui avait fait couler cette encre avait bel et bien disparu et que c'était bien trop douloureux de se rappeler. Le simple souvenir de toute la joie que j'avais ressenti pouvait me rappeler une personne, et c'était la dernière des choses que je souhaitais au monde. Et puis, cette envie de nouveauté m'avait quitté. Tout m'avait quitté, il ne me restait que la peinture. Je ne voulais pas me mettre sous les yeux la triste réalité : celle que j'étais devenu un homme à la dérive sans aucune accroche particulière, avec de vaines ambitions pour tout bagages.

Ses paroles sur son ancien emploi à la maison d'édition me tira de mes réflexions, ce dont je la remerciai intérieurement. J'étais au courant, je ne sais pas comment, de ses aventures avec son patron. Sans doute parce que dans cette petite ville, tout le monde parlait. De ce que j'en savais, le patron en question n'était plus là et c'était tant mieux. « Le problème, c'est que c'est comme ça un peu partout... J'ai bossé dans une galerie à Phoenix, et les crocodiles ne manquaient pas là-bas non plus. Tu n'as qu'à ouvrir ta propre boite. » La galerie, la chaleur de Phoenix. J'eus un petit pincement au cœur, mouvement involontaire que je masquai en prenant un carnet à mes côtés et un crayon. Je laissai courir la mine sur le papier à sa guise, sans réfléchir à ce que je dessinais. C'était un petit croquis, un gribouillis. Un visage de femme, sans identité particulière. Juste un croquis pour s'occuper les doigts. Lily poussa un soupir, lorsque j'eus le malheur de mentionner son petit ami. Fiancé ? Homme de sa vie ? Qu'en savais-je. Je n'étais pas particulièrement pour leur petite romance à deux sous, et malgré le fait que je n'ai aucun le droit de porter un jugement sur cela, je ne me retenais pas de le dire. Peut-être qu'à force d'entendre des choses négatives, cela la convaincrait de le quitter et de se trouver quelqu'un de mieux, quelqu'un qui la mérite réellement, qui ne la fasse pas souffrir comme ce petit... ingrat. Ou bien cela aurait-il l'effet inverse, auquel cas je serais le premier à blâmer. « Bien que tu ne vas pas supporter ce que je vais te dire, je vais le faire quand même: J'aime Zack. » Je relevai les yeux vers elle, souris à sa réponse. Elle pensait vraiment ce qu'elle disait, et c'était peut-être ce qu'il y avait de plus triste dans l'affaire. « Oui je sais blablabla il t'as fait souffrir et ainsi de suite. J'ai le même phénomène qui me rabâche ça dans les oreilles à l'appartement. » « C'est ce que tu penses, parce qu'il est réapparu au bon moment, au moment où tu avais le plus besoin d'une épaule pour pleurer et une oreille pour t'écouter. Tu le penses parce que tu as envie que ce soit vrai, tu as juste peur d'être seule. Et c'est pour ça que je t'embête tellement, parce qu'il y a tellement d'autres garçons qui te conviendrait plus. Enfin quoi, ouvre les yeux... ce type est assez con pour avoir fait un pari au risque de te faire souffrir, ou je ne sais quelle autre connerie. Ismaël a raison de te rebattre les oreilles, il te protège. Si c'est ça que tu appelles l'amour. » J'esquissai un sourire d'excuse. « Et toi comment ça va? » Brusque changement de sujet, pour mieux me rappeler que je n'étais pas en meilleure position pour discuter du grand amour, avec un grand A. J'étais un nul, presque autant que son copain, à ceci près que je n'en avais pas été conscient. Jusqu'à la toute fin. « Bien » répondis-je sèchement, pour mettre court à la conversation. Je ne pouvais pas parler d'Alaska. Surtout si je voulais qu'elle écoute mes bonnes paroles, lui dire ma dernière connerie en date ne la persuaderait pas de faire ce qu'il fallait qu'elle fasse... Et je n'étais pas encore guéri.


Dernière édition par Cebrian R. De La Vega le Dim 3 Juil - 11:06, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




peinture d'émotions  Empty
MessageSujet: Re: peinture d'émotions    peinture d'émotions  Icon_minitimeSam 2 Juil - 4:39

peinture d'émotions  Tumblr_lnnacnJKiX1qzate4o1_500

Peut-être qu'il avait raison. Peut-être que moi et Ismaël on devait prendre nos distances pendant quelques temps. Depuis le jardin d'enfance on était inséparable. Il n'y avait eu pendant la période où il avait été le petit ami d'Emrys, qu'en Angleterre j'avais trouvé d'autres passions à faire pour combler son absence. Je ne lui avais jamais rapproché le fait qu'il est passé trois-quarts de son temps dans les bras de son ex-petit ami, mais lui m'avait reproché le fait d'être trop naïve envers Zack. Je commençais à me demander avec le temps si, en fin de compte, il n'y avait pas une pointe de jalousie. J'étais gentille avec lui – exceptée quand mes nerfs lâchaient -, je lui faisais à manger tout le temps, en faisant les courses je lui prenais toujours de la viande cachère, et de plus, je ne me moquais jamais de sa religion. J'avais été une des seules à l'école primaire et même au collège. Une fois Ismaël s'était fait puni car il s'était levé en plein milieu d'un cours de mathématiques pour faire sa prière, il avait neuf ans. Il n'a jamais compris ce qui lui était arrivé et je lui avais dit que dans une école publique on ne pouvait pas faire ça. Évidemment après, nos camarades avaient rit de lui et j'étais toujours restée à ces côtés car c'était mon meilleur ami et je l'aimais énormément. On se fait chier, on se fait des remarques pas réellement sympathique, mais à la fin ça se termine toujours par un câlin. On s'adorait quoiqu'il arrive. « Je ne sais pas... » Commençais-je en soupirant légèrement. « Je crois qu'on a toujours été ensemble et ça depuis nos trois ans et je pense qu'à présent ça va devenir difficile à cause de ce que l'on souhaite dans nos vies. Il ne s'est jamais remis de sa rupture il y a quatre ans et demi. » Je garda un moment le silence. « On se ressemble un peu beaucoup trop je pense... » La conversation avait dérivée sur mon avenir professionnel. Il fallait que je me trouve un petit job même si je voulais envoyer mon manuscrit quelque part, car même s'il serait pris, le livre ne sortirait pas avant plusieurs mois. Je ne savais donc pas où trouver un emploi avec mon diplôme je pouvais toujours tenter de trouver une place à la bibliothèque de Lewis... Hum, idée à creuser. Il passa une main dans mes cheveux en déclarant que je disais n'importe quoi. Je ne pus m'empêcher de faire un sourire en coin. « Tu dis ça pour être gentil! Si ça se trouve ça ne va même pas te plaire! » En effet, c'était tout à fait possible.

Hors de questions de revenir à la maison d'édition, pour la bonne raison que je ne voulais ni retrouver la bande de vautours qui m'avait servi de collègues, ni de revoir mon patron, s'il était revenu. Il fallait que je me débrouille pour me trouver un endroit loin des ragots et des coups dans le dos. Cependant, selon Cebrian, un endroit pareil n'existait pas. Même sur une île déserte en plein milieu de l'océan Pacifique? Parce que, à part les requins je ne voyais personne qui pourrait venir me déranger sur mon petit banc de sable. « A croire qu'ils se donnent le mot pour pourrir la vie de gens honnêtes comme nous. » J'éclatai de rire par la suite. Ouvrir ma propre boîte? « C'est ça, très marrant Cebrian! Je ne me vois pas du tout en patron. » Finis-je en continuant de rire. Au bout de quelques minutes. « Non en fait, c'est Ismaël qui rêve d'ouvrir son propre salon. Or, il ne veut plus en parler, ça me fait mal qu'il mette ce rêve de côté...Résultat... J'économise pour lui mais ça il ne le sait pas. » Oui, depuis plusieurs mois je m'étais de l'argent de côté pour qu'un jour Ismaël réalise son rêve, mais je savais que s'il prenait connaissance de ce que je faisais il me disputerait en me disant de ne pas faire attention à lui. Cependant, je me souvenais en Angleterre, terre natale, qu'il disait à tout le monde qu'un jour il aurait son propre salon, et à présent il n'en parlait plus. On avait beau se crier dessus, je pensais toujours à son rêve, dans l'espoir qu'il le réalise dans un jour prochain... Maintenant venait le tour de Zack, Ismaël et Cebrian ne pouvaient pas l'encadrer. Le passé était le passé. On passait un coup d'éponge sur l'ardoise et on commençait une nouvelle histoire. Or, mes deux protecteurs ne voyaient pas ça comme ça. Justement, il me déclara une véritable tirade digne d'un grand psychologue et je pus m'empêcher de lever les yeux au ciel un court laps de temps. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre! Je ne cherchais pas la présence par peur de la solitude. « Merci monsieur le psychanalyste, mais c'est loin d'être la vérité. Je ne cherches pas à combler une quelconque solitude. Zack je l'aime depuis quatre ans et même après la rupture. On était jeune et con. On a grandi et muri et je pense réellement que je peux trouver le bonheur à ses côtés même si pour toi et Ismaël cela est impossible à concevoir. » Sa dernière phrase me fit quelque peu tilté et je ne pus m'empêcher de poser mon regard sur lui. « Ah? Et c'est quoi l'amour pour monsieur le psychanalyste? » Deuxième point commun avec Ismaël, faire table rase des problèmes en disant un bien peu convaincant. Il aurait au moins pu changer sa voix pour que je ne remarque rien. Trop tard. « Qu'est ce qui ne vas pas? »
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Invité

Invité




peinture d'émotions  Empty
MessageSujet: Re: peinture d'émotions    peinture d'émotions  Icon_minitimeLun 11 Juil - 8:35

peinture d'émotions  Tumblr_lfurpluuiq1qzmjfxo1_500
Lily sembla prendre mes remarques au sérieux. Ce n'était pas que ça m'étonnait, en fait c'était plutôt la tournure sérieuse que prenait la conversation qui m'étonnait. Ceci-dit, c'était pour le mieux. J'acceptais largement d'être son oreille attentive le temps que les choses se tassent avec Ismaël. Et puis, c'était aussi bénéfique pour moi. Enfin, ça l'aurait été si j'avais accepté de me livrer, ce que je n'étais pas prêt à faire, pas encore. « Je ne sais pas... Je crois qu'on a toujours été ensemble et ça depuis nos trois ans et je pense qu'à présent ça va devenir difficile à cause de ce que l'on souhaite dans nos vies. Il ne s'est jamais remis de sa rupture il y a quatre ans et demi. » Elle garda un silence pendant quelque secondes, laps de temps pendant lequel elle sembla se remémorer la période où son meilleur ami avait souffert de sa séparation. C'est fou comme tout se rapportait toujours aux relations amoureuses. Un homme pouvait traverser n'importe quelle épreuve, et de tous les récits que j'entendais, je commençais à croire que l'on se relevait rarement d'une relation amoureuse houleuse comme l'étaient ou l'avaient été les nôtres. On ne pouvait pas faire face à cette entité, à cette force supérieure qui nous amenait toujours à nous tourner vers d'autres personnes, fonçant tête baissée vers le désastre assuré. Bien sûr ce n'était pas une généralité, il y avait bien quelques chanceux dans le monde qui profitait d'un amour passionnel infini. Mais honnêtement, je n'en connaissais pas. C'était sûrement des conneries, des trucs qu'on raconte aux gosses pour leur donner de l'espoir. Ce serait trop triste de leur dire la vérité, les désillusions viendraient bien assez vite. « On se ressemble un peu beaucoup trop je pense... » finit-elle par dire. De ça, je ne pouvais pas en témoigner, vu que je ne connaissais qu'elle. Mais d'après tout ce qu'elle m'avait dit sur Ismaël, il était vrai qu'ils avaient l'air de se rapprocher sur plusieurs plans. Ils n'étaient pas amis pour rien, non plus.

Ce qu'elle disait à propos de mes paroles délivrées simplement par gentillesse, elle se plantait de A à Z. « Dans tous les cas, tu me montreras, et je suis sûr que j'aimerai. » Je croyais réellement en son talent. Si on l'avait engagée dans une maison d'édition, ce n'était pas pour rien, si ? Enfin ceci-dit, avec ce qu'il s'était passé avec son patron un peu plus tard, c'est certain que l'on pouvait se permettre d'avoir des doutes. Mais c'était Lily, et je croyais sincèrement qu'avec une plume entre les doigts, elle ne pouvait qu'écrire des merveilles, et que les merveilles en question se devaient d'être dévoilées au monde entier pour que tous puissent admirer son talent. Et puis, si elle publiait un livre, elle aurait l'immense avantage de pouvoir travailler où elle voulait quand elle voulait, et par conséquent, elle n'aurait pas affaire à ces crétins qui pourraient lui pourrir la vie. Elle avait bien droit à du repos. Toutefois, on découvrait souvent que le travail d'écrivain, de peintre, de dessinateur ou de n'importe quel autre boulot du genre était plutôt difficile. Il fallait être réellement passionné, mais ça semblait être le cas de Lily. « C'est ça, très marrant Cebrian! Je ne me vois pas du tout en patron. » Je souris. « Eh bien tu devrais. Comme ça tu serais la seule à pouvoir martyriser les autres, tu te vengeras de ce sale type, ton ex patron. Enfin, indirectement. » « Non en fait, c'est Ismaël qui rêve d'ouvrir son propre salon. Or, il ne veut plus en parler, ça me fait mal qu'il mette ce rêve de côté...Résultat... J'économise pour lui mais ça il ne le sait pas. » Oh, d'accord. C'est vrai que j'avais assez de mal encore à entrevoir jusqu'où allait leur amitié, mais à l'entendre parler, c'était au delà d'une amitié normale, où même du stade de meilleurs amis. Ces deux-là semblaient liés par le sang, Lily agissait avec Ismaël comme si c'était son petit frère. C'était réellement touchant. Je lui pinçai la joue comme à une enfant. « Il a vraiment de la chance de t'avoir, tu sais. Et le pire c'est qu'il ne s'en rend même pas compte. » Je secouai la tête de droite à gauche, triste pour lui. Tout le monde rêvait d'avoir sa Lily, cette personne qui veillerait sur vous dans les pires moments de la vie, qui continuerait d'agir en douce dans votre dos et pour votre bien. A vrai dire, c'était tellement rare que seuls quelques privilégiés y avaient droit. Oui, Ismaël avait vraiment déniché une perle rare.

Quand je lui servis mon petit discours sur ses réelles motivations, celles qui la poussaient vers ce Zack, la jeune femme ne put s'empêcher de lever les yeux aux ciel, manifestement très agacée par mes paroles. Pourtant, elle repoussa l'idée que c'était, comme je l'avais dis, pour combler un manque d'affection mais ne parla pas de ce pari qu'il avait fait. J'étais certain qu'un fond d'elle, c'était une blessure encore vive que l'on ne pouvait jamais vraiment guérir, et je serais là pour refaire le portrait à cet imbécile s'il menaçait de recommencer, d'une manière ou d'une autre. Il l'avait déjà fait, il pouvait le refaire, quand bien même il avait grandi, quand bien même ils avaient mûri comme elle l'avait dit. On ne change pas les vraies valeurs d'un homme, quel que soit l'effort que l'on y mette. Et Zachary avait été assez débile pour se laisser influencer par des amis, qui sait ce qu'il pourrait encore faire ? Néanmoins, je ne dis rien, me contentant de lâcher un rire à sa réponse. Je ne poursuivis pas vers ce chemin, me contentant de surveiller plutôt que de prévenir. Tant pis si elle était trop éperdue de ce type pour se rendre compte de son erreur, je resterais dans l'ombre à attendre que ça arrive pour l'apaiser. Parce que ça arriverait. « Ah? Et c'est quoi l'amour pour monsieur le psychanalyste? » Bon, je venais de me faire piéger. Je m'étais fait prendre à mon propre jeu, si jeu il y avait. Qu'avais-je à répondre à ça ? Je lâchai un soupir, levant à mon tour les yeux au ciel. « C'est... Oh, je sais pas. Mais ce n'est pas ça. » De plus, Lily commençait à me questionner sur mon 'Bien' un peu trop sec pour être sincère. Je ne voulais pas parler, me livrer. C'était encore trop frais dans mon esprit pour que je puisse en parler sans ressentir cette espèce de boule dans la gorge. Mais elle l'avait bien fait elle, avec le parfait inconnu que j'étais alors avant que nous nous retrouvions ici à discuter sous un arbre. Ça ne pouvait pas faire de mal, du moins pas plus que je n'en ressentais déjà, si ? « Je t'ai parlé des raisons pour lesquelles j'étais revenu ? » Je me tournai vers elle, les sourcils froncés. Elle secoua la tête. Non, c'est bien ce que je pensais. Je poussai un petit soupir. « J'ai quitté une fille, à Phoenix. Je n'ai pas pu assumer, alors je suis parti. Du jour au lendemain. » Je marquai une pose. « Alors tu vas me dire que franchement, je n'ai aucune leçon à te donner, et je crois que tu auras raison, mais... c'est différent de toi et Zack. En fait, je crois toujours que j'ai fait ce qu'il fallait, même si j'ai vraiment du mal... a vivre sans elle. » J'expirai longuement, avant de la regarder de nouveau. C'était difficile de lâcher tout ça, de lui parler de ce sujet si sensible.
Revenir en haut Aller en bas

Bienvenue à Lewis
Contenu sponsorisé





peinture d'émotions  Empty
MessageSujet: Re: peinture d'émotions    peinture d'émotions  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

peinture d'émotions

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Même les plus forts ont besoin de douceur :: ღ LA POUBELLE DERRIERE LA MAISON :: BIBLIOTHEQUE DES RP-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit