Introduction – Confessions d'une ex-prostituée.

HOMMES. « Je ne crois pas en l'amour, je n'en vois pas l'intérêt. Même gamine, j'emmerdais royalement le sexe opposé. Incarnant plus leur complice lors de conneries à faire que la victime. J'aimais martyriser les futures petites connes, être de leur côté à eux et non pas à elles. Croyez-vous réellement en la solidarité féminine ? Jamais, on se fera toujours des coups bas au fond c'est bien connu, enfin qu'importe je ne vais pas m'étendre sur ce débat car là n'est pas le sujet. Et je l'assumais, pour en revenir au fait à l'époque je pensais avoir raison... jusqu'à ce que je fasse la connaissance de mon mac à New York. Un type à vous dégoûter de la nature humaine, Mike était détestable et il m'a rendu folle. Puis j'en passe sur mes clients divers, ils n'ont pas le profil d'enfants de chœur non plus. Il n'y en avait qu'un pour sortir du lot : mon voisin. Harper était bon (comprendre sexuel) mais très mystérieux, à mon image mais en masculin : peut-être plus noir encore qu'il ne paraît. En fait, il avait tout pour donner un sens à mon existence, j'éprouvais le besoin de lui plaire continuellement, de dépenser mon fric dans ses produits lorsque je me suis rendue compte qu'il était dealeur, mon but premier restait évidemment d'occuper ses pensées en permanence : IL M'OBSEDAIT. Il n'a jamais rien montré en retour, aucun signe concret, du moins pas jusqu'à ce qu'il s'est passé récemment... Ces merdes donc que je prenais quotidiennement parvenaient à me faire tenir le coup, d'autres fois je me contentais de le payer en nature. (Je m'arrangeais surtout pour ça!) Notre tandem s'avérait magnifique, je lui servais de couverture lorsqu'il était en danger (judiciairement parlant) et vice-versa (physiquement parlant). La confiance s'installait quelque part en somme. Et puis, tout a dérapé... un jour j'ai compris que les événements étaient voués à l'échec, qu'il allait m'échapper, que j'en avais marre de tout : tentative de suicide, alcool, consommation de tout ce qu'il me restait de substances. La totale. Il a fait ce que personne n'aurait fait, il n'a pas laissé la salope crever dans sa salle de bain, il ne s'est pas dit « Une putain de plus ou en moins sur cette Terre, quelle importance ! » Le mac n'a pas protégé celle qui lui rapportait le plus, le mac pensait à l'argent mais pas à moi... Et c'est ce détail qui fout tout en l'air, ADAM SE PREOCCUPAIT DE MOI. Putain de bordel ! »

MODELE. « Quand j'étais plus jeune, je voulais ressembler à Blair, l’aînée des Bishop. Elle ponctuait la plupart de ses phrases sur un fuck, elle grillait des joints lors des repas de famille, faisant aussi fumer mon père, agaçant Kaitlin et David. C'était un exemple à suivre, son attitude arrogante et ses provocations avaient tout ce qu'il y a de plus fascinant. Froide, magnifique, avec le prince non charmant à ses pieds... Un camé, un motard avec de bons tatouages, le pire ennemi de ma mère. Je voulais le même, je le voulais lui. Il ne m'a jamais sauté, trop jeune soi-disant à son goût. Et un jour, elle s'est barrée avec ce type. Prenant son indépendance, tirant un doigt d'honneur sur le quotidien bourgeois. Qu'est-ce que j'ai rêvé de pouvoir avoir cette chance, je suis partie plusieurs fois aussi mais on me retrouvait toujours ! »

Chapitre - New-York, I fucking hate you.

« Mercy, elle ne s'attachera jamais aux valeurs familiales. Tu peux laisser tomber Dave ! » Je détestais ce diminutif, tendre, niais et affectif. J'ai un prénom et il me convient, à quoi bon le massacrer ? Mes origines, sans importance, un coin paumé sur la carte des États-Unis dont la grande ville la plus proche est New-York. J'ai été jeune, j'ai été naïve et je me suis fiée aux beaux clichés pour bien me planter en beauté. Bref, la conversation que j'étais en train de surprendre fut la goutte d'eau finale, trop de monde dans la belle maison pour s'en soucier réellement. Les jumeaux nés en dernier, après moi occupaient les faveurs de nos parents, les ainés n'avaient qu'à se débrouiller par eux-même pour se distribuer diverses responsabilités : JE LES EMMERDAIS. Moi, j'étais la rebelle, je ne voulais pas à avoir de gosses à charge, ce ne sont pas les miens. Par la même occasion, je me suffisais, pas besoin de frères et sœurs sur le dos. Bref Kaitlin, la deuxième de la fratrie, annonçait bien la couleur : le protectorat de David me pompait l'air et me poussait davantage à fuir, au cas où il ne l'avait pas remarqué durant ma dizaine de fugues. Mais il y avait cru, jusqu'à ce dernier jour. C'était peine perdue ! Je ne m'entendais plus avec personne, même lui. Il avait ce don pour m'énerver plus qu'autre chose, je voulais grandir, VIVRE. J'ai quitté la piaule avec quelques affaires et peu de fric en poche. Les opportunités selon moi, n'étaient pas sensées manquer. En tant qu'actrice ou chanteuse, je pouvais bien me faire remarquer non ?

[ Quand t'as dix-huit ans, la majorité européenne et dans quelques autres États, tu berces dans un tas d'illusions... Tu penses que tu peux tout faire, tout obtenir sur un coup de tête... tu te crois invincible, tu as des espoirs et tu as des rêves. Quoique tu fasses, quoique tu dises, il y a toujours un moment où tu peux rebondir. Il suffit de croiser les bonnes personnes, d'aller droit devant, de saisir toutes les occasions. Au lieu de ça, t'es passée sous plusieurs bureaux sans rien gagner en échange... Ah si, l'humiliation ! Tu les accumules de jour en jour, tu finis par passer ton temps à avoir la gorge qui travaille et c'est ça... c'est devenu ton métier... alors au bout du rouleau, tu as compris la leçon, tu cherches le mac (le plus mauvais parce que t'as la poisse) et ta chute en Enfer commence. Tu fournis le sale boulot, t'es payée 30% et lui 70, il te trouve les clients, pervers, vulgaires, obscènes, dégueulasses. Putain, t'aurais pu les chercher par toi-même, tu t'es foutue dans un sacré engrenage car tu appartiens désormais à un mec violent. Les mois passent et ça devient des années, tu sais plus comment faire pour t'en sortir, tu sembles avoir perdu la bataille, tu t'enfiles des cochonneries à longueur de temps et tu attends la fin, trop lâche pour mettre un terme à tes jours... jusqu'à ce qu'on t'en donne les moyens et que désespérée, tu avales (rien de pervers cette fois) ce que tu trouves. Et il était là, lui. Il l'a buté, il t'a sauvé la vie et il s'est barré... tu as simplement entendu sa destination, tu te réveilles, tu te demandes si c'est un rêve et tu trouves simplement l'enveloppe qui contient du fric, beaucoup. Putain, tu veux ce type, tu veux le rejoindre et c'est plus fort que toi ! ]

« Alors tu recommences à partir... sans dire au revoir qui plus est ! » Dans le coin de la porte, il me voyait, occupée à réunir un bagage important d'affaires personnelles et soupirait. Je ne faisais pas vraiment attention à lui, j'abandonnais tout ce qui m'entoure et lui inclus, par conséquent. Marchant de fond en comble dans ma chambre, lucky strike au bec, je finis par croiser son regard. « Toi et moi... on a jamais été doués avec les mots. On se bouffait le nez à tout bout de champ, on ne faisait que se faire souffrir l'un et l'autre. Tu voudrais me retenir mais je pars toujours... Je sais que je te déçois... et pas qu'un peu... sauf que maintenant je suis majeure. Plus personne ne peut me forcer ! » J'enfilais ma veste sous ses yeux, je ne savais pas aborder la conversation et je n'en voulais pas, ma place n'était pas dans cette maison. « Je t'ai écrit un mot, enfin... la lettre est assez longue tu verras. Si tu m'aimes, si tu tiens à moi... tu me laisseras aller de l'avant. » Une bouffée grise à sa figure et je détournais les talons, le plantant là, avec mon message final. « Dégage petite conne, dégage. J'en peux vraiment plus de tes conneries et je ne sais même pas si tu as un cœur pour te rendre compte de ce que tu fais, de ce que tu dis. Bonne chance à toi... »


« SMOKING IS SEXY... really! »





✿ ton prénom ☛ Miss Volchok
✿ ton âge ☛ Twenty (et quelques années)
✿ comment as-tu découvert le forum ☛ Sur PRD mais c'est Adam qui m'a convaincu
✿ le code du règlement ? ☛ Shut up and let me go?
✿ un dernier mot ? ☛ Tu veux une sucette?