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 American Psycho  MAXENCE

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MessageSujet: American Psycho  MAXENCE   American Psycho  MAXENCE Icon_minitimeLun 16 Mai - 3:22

    Le Texas, un état figurant dans le haut du classement gouvernemental pour son fort taux de criminalité. Pourtant, la violence semblait s'être perpétuellement soustraite à la présence d'Elias. Le jeune homme ne l'avait jamais appréhendée autrement que par l'Histoire. J.F Kennedy avait tristement fini sa vie en terre texane, avant qu'une fusillade ne vienne également toucher une université. Il n'y avait là que des faits qui remontaient à quelques années en arrière désormais. Rien qui ne puisse créer un sentiment d'insécurité. Et Elias n'était pas de ceux qui se fiaient aux statistiques. La délinquance n'avait pour lui rien de réel, ce n'était que le résultat de quelques lectures sur le sujet.

    Les mains dans les poches, la démarche nonchalante, Elias aurait pu marcher les yeux fermés sur ce chemin qu'il connaissait désormais par coeur. Dans l'un ou l'autre cas, cela ne l'aurait pas empêché d'entendre les voix graves et menaçantes de deux hommes. Interpellé, Elias se stoppa et chercha à déterminer d'où pouvait provenir ces voix. Habituellement indifférent à ce qui se déroulait autour de lui, le jeune homme se sentait étrangement concerné sans qu'il ne puisse affirmer pourquoi. Comme souvent dans ces cas-là, lorsque la curiosité finit par manger le bout sa queue, les voix se muèrent en un silence tranquille. Il n'y avait là rien qui puisse l'inquiéter. Sans plus attendre, il reprit son bonhomme de chemin, quelques projets nocturnes en tête.
    Malgré ce silence rassurant, Elias ne pu s'empêcher de tourner la tête vers une rue sans issue alors qu'il traversait la première intersection. Ce qu'il vu ne pouvait pas tromper. Deux hommes, visiblement déterminés à ne pas alerter les environs, profitaient de l'inertie de leur victime. Du moins, cela semblait être leur but car il ne se passait encore rien de véritablement grave.
    Sans se poser la moindre question, Elias sorti les mains de ses poches et se dirigea à pas précipités vers les deux hommes en question et leur victime. L'un d'eux l'avait repéré et vint se placer en face de lui de façon à lui barrer la route. Il était clair qu'il ne ferait pas le poids face à deux colosses comme eux. Il se saisit alors d'une batte de baseball bon marché, laissée contre une benne à ordures, et la plaça bien devant lui, ses deux mains tenant fermement le manche. Au fond de lui, il devait penser ou espérer que cela suffirait à faire fuir les agresseurs. Peine perdue. De toute évidence, son opposant avait également noté le caractère bon marché de la batte. Aussitôt, il fonça droit sur Elias qui riposta en amenant la batte contre sa tempe. L'homme sembla perdre ses repères et s'effondra sur le côté, il n'était pas assommé mais ne semblait pas pour autant apte à se relever. Elias se dirigea ensuite vers le dernier agresseur avec la même finalité. Ce dernier, plus agile, parvint à lui donner un coup pied bien placé qui lui coupa la respiration mais Elias frappa à son tour, un coup de batte dans les côtes dont il entendit très distinctement le bruit d'une côte se brisant. Malgré la menace, il laissa tomber la batte au sol et se pencha sur la victime. Il savait que les deux agresseurs n'avaient pas intérêt à revenir vers lui mais plutôt à fuir avant de lui donner d'autres chances de les identifier par la suite.

    Son regard inquiet s'éclaira lorsqu'il reconnu la jeune fille. Il l'avait souvent croisé à l'université et à plusieurs soirées étudiantes. Maxence. Il se souvenait même de son prénom mais ça s'arrêtait-là. Il ne connaissait rien d'autres à son sujet. Inquiet, son regard la détailla et, avec soulagement, il constata que les deux hommes n'avaient pas eu le temps d'aller plus loin. Plus tôt, il avait également constaté que Maxence ne leur avait opposé aucune résistance.

    Chassant ces questionnements, il l'aida à se relever mais après quelques mètres elle s'effondra, inconsciente, dans ses bras. Elias la porta un moment avant de trouver un chauffeur de taxi, auquel il expliqua par simple prudence qu'elle avait trop bu. Un mensonge qui le dégagerait de tout soupçon.

    Toujours inconsciente, il la porta jusqu'à son appartement et l'installa sur son lit. tandis qu'il prenait place sur le bord de celui-ci. Désormais, il n'avait plus qu'à attendre qu'elle se réveille ou bien à contacter la police. Il ne l'avait pas fait dans la ruelle et ne le ferait pas maintenant. L'absence de réaction de Maxence le laissait penser qu'elle lui reprocherait plus de les avoir contacté que de l'avoir amené chez lui.
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MessageSujet: Re: American Psycho  MAXENCE   American Psycho  MAXENCE Icon_minitimeLun 16 Mai - 9:23

    L'erreur est humaine, la connerie m'habite. Pourquoi avais-je décidé de passer par cette ruelle pour rentrer à la maison ? Je savais que je devais les fuir, mais j'avais voulu être plus conne que d'habitude et j'étais fatiguée. Je n'avais même plus voulu me dépêcher quand je les avais entendu rire derrière moi. J'avais seulement continué ma route, alors qu'ils me sifflaient, m'appelaient et me demandaient de les attendre. Les larmes n'ont même pas roulé sur mes joues. J'avais tellement eu l'habitude que je n'étais plus à un viol près. Peu à peu, ils avaient gagné en terrain et je m'étais retrouvé coincé contre un mur. Je n'avais opposé aucune résistance, attendant simplement que ça se termine. Attendant qu'ils tirent leurs coups, peut-être qu'ils me frappent et qu'ils partent. Je me suis contentée de fermer les yeux, essayant d'ignorer leurs paroles désagréables. Je n'avais peut-être été qu'une prostituée pendant des années, mais maintenant je ne l'étais plus. Pourtant, même si mon corps me dégoûtait, je savais que ça ne servait à rien de résister. Ils étaient deux, j'étais seule. C'étaient des hommes, j'étais une femme faible. Je mordis ma lèvre inférieur, laissant ma tête tomber en arrière quand je sentis leurs mains sur moi. Pourtant un d'eux s'éloigna, et j'entendis d'autres pas. Bientôt, des bruits de bagarres éclatèrent, mais je ne bougeais toujours pas, attendant. Qu'aurais-je pus faire ? Lentement, celui qui me tenait me laissa et je glissais au sol, complètement au ralenti. Je restais allongée, les yeux toujours clos. Autant feindre d'être morte. Pourtant, au lieu d'essayer de me violer, l'homme m'aida à me relever et à me mettre sur mes pieds. Il me soutient le plus longtemps possible m'accompagnant je ne sais trop où. Je tentais en vain de lui donner mon adresse, voulant qu'il me ramène à la maison, mais mon corps me lâcha dès le moment où j'essayais d'articuler un son. Je tombais dans ses bras, tel un pantin désarticuler.

    Je sentais une présence à mes côtés, mais j'étais trop bien pour ouvrir les yeux. Il était clair que je n'étais pas à la maison. Tout simplement parce que là-bas, le matelas n'est pas aussi confortable. Je fermais mon poing, pourquoi je l'ignorais, mais il se ferma tout seul. Peu à peu, mon corps se dégourdit et j'entendais des bruits de dehors. Une voiture qui passe, un chien qui aboie. Ma tête commença à me lancer et dans mon espèce de sommeil à demi-comateux, je levais une main pour la poser sur mon front et essayer de calmer la douleur lancinante qui prenait place à l'intérieur de mon crâne. J'essayais d'appuyer dessus, mais rien à faire, elle ne partait pas. Lentement, j'ouvris les yeux pour tomber sur un visage que j'avais déjà croisé à la fac. Enfin je crois déjà l'avoir croisé là-bas. Je ne fais pas vraiment attention aux autres, préférant rester dans ma bulle et dans mon coin, avec mes livres. Je ne suis pas passionnante comme fille et j'ai peur des autres, alors ils me fuient tous. Celui là devait en faire partie. J'essaie de me redresser, mais ma tête tourne beaucoup trop pour que je reste assise sans rendre le maigre repas que j'ai dans le ventre. Je reste allongée et me tourne vers lui, demandant d'une voix rauque et faible où je suis et qui il est.

    « J'suis où ? Et t'es qui, toi ? »

    Question primordial à ma survie, où suis-je. Après s'il m'a amené là, c'est qu'il n'est pas méchant. Surtout que je porte encore mes vêtements sur moi et qu'il ne m'a pas laissé crever dans cette ruelle comme un rat sur le bord d'une auto-route. Je tente à nouveau de me relever, mais la tête me tourne encore trop et je me rallonge. Doucement, je passe une main derrière, inspectant le moindre endroit à la recherche d'une bosse ou de quelque chose qui pourrait m'indiquer que j'ai pris un coup sur la tête, mais rien. Je soupire et remet ma main à côté de l'autre sur mon ventre. Je commence à tripoter le drap et tourne le visage vers le jeune homme brun à côté de moi.

    « Tu as de l'aspirine ? J'ai mal à la tête … »

    Je ne cherche même pas à savoir ce qu'il c'est passé dans cette ruelle, parce que je le sais au fond de moi. J'ai faillis être violé et comme on est dans la même fac, j'ai pas envie de lui dire une partie de mon passé, puisque je devrais m'expliquer sur ma nom réaction quand j'ai faillis être violé et donc lui dire que j'ai été prostituée, je ne veux pas que tout le monde soit au courant. Je ferme les yeux en soupirant. Toutes ses raisons et cette réflexion n'a fait qu'agrandir mon mal de crâne. Je ferais mieux de fermer définitivement les yeux et de dormir bien profondément. Demain sera sûrement meilleur. Demain sera forcément mieux. Je passe encore une fois une main sur mon front et grimace légèrement. Ça fait mal. J'en pleurerais presque tellement ma vie est pathétique. Tellement, je suis pathétique. Toute fille normalement constituée, aurait essayé de s'en sortir, de frapper ses agresseurs et de se tirer de là, mais pas moi. J'ai simplement attendu que ça passe et qu'ils partent, comme deux grands garçons. Que j'ai été violé ou non n'avait plus d'importance. Ça c'était produit tellement de fois, que j'avais pris l'habitude de ressentir cette douleur. Elle faisait partie de mon corps, au même titre que mes bras ou mes jambes. Une larme roula sur ma joue et je ne cherchais même plus à l'essuyer. Elle non plus, je les fuyais plus. À quoi ça servait ? Elle faisait partie entièrement de ma vie, elle construisait mon quotidien. J'en avais l'habitude. Les retirer seraient m'amputer d'une partie de moi. À part pleurer, je n'étais bonne à rien d'autre. À part souffrir, je n'avais l'habitude de rien. On posa un verre à côté de moi, mais je gardais les yeux fermés, pas du tout endormie. Je murmurais un faible merci et tentais de me relever, encore une fois, combattant contre mon envie de vomir et mon mal de crâne.

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: American Psycho  MAXENCE   American Psycho  MAXENCE Icon_minitimeMer 18 Mai - 1:55

    Sans réellement le choisir ni le prévoir, Elias s'était incliné sous le rôle, noble et magnanime, du justicier. Un rôle qui l'avait investi quelques instants, sans qu'il puisse exercer le moindre contrôle sur ce que sa morale lui dictait à ce moment-là. De façon maladroite mais déterminée, il était parvenu à faire fuir les deux agresseurs de Maxence. La tranquillité habituelle du quartier avait ensuite repris place, laissant les deux étudiants face à leur propre jugement.

    Installé sur le bord de son lit, auprès de Maxence toujours inconsciente, le jeune homme se demandait encore s'il avait bien fait d'agir ainsi. Il ne remettait pas en question sa manière d'agir mais sa décision de ne pas contacter les autorités. Cela aurait dû être son rôle, celui-là même que proclamait cette Amérique conservatrice et moralisatrice. Pourtant, sans se baser sur une quelconque discussion à ce propos, Elias savait avec certitude qu'en agissant de la sorte, il aurait mis Maxence dans l'embarras. Par simplicité, il l'aurait mise face au mur avant de l'y abandonner, seule. Pour autant, désirait-il véritablement supporter le poids de tribulations qui n'étaient pas siennes ? Ses épaules lui semblaient incapables de supporter plus mais, fidèle à lui-même, Elias le ferait. Prêt à se sacrifier pour quiconque en valait la peine.
    De lui et Maxence, il n'y avait strictement rien à dire. Ils étaient, l'un pour l'autre, deux étudiants comme les autres. Pourtant, Elias ne pouvait se résoudre à l'abandonner.

    Il porta son regard à demi torturé par ses quelques attentions à son égard sur Maxence qui, petit à petit, sortait de sa léthargie. Après un long soupir d'appréhension face à la discussion qui s'imposerait forcément, Elias essaya d'afficher un sourire à la fois amical et rassurant. Son dernier souhait étant que la demoiselle imagine qu'il voulait, à son tour, profiter de sa faiblesse.

    - " Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité ici. Je t'ai amené là après que deux hommes aient essayé de profiter de toi .. je suis arrivé à temps et tu t'es évanouie peu après. "

    Visiblement têtue, Maxence tentait de se relever dès que l'envie lui prenait mais son corps semblait lui dicter de rester bien allongée sur le lit. Elias appliqua une main qui se voulait rassurante sur son épaule pour l'empêcher de se relever. Il l'avait porté une fois, il voulait éviter de le faire une deuxième fois.

    - " Elias .. on s'est croisé quelques fois à l'université. J'étudie en management et je travaille à la bibliothèque principale. "

    Très franchement, il y avait de quoi se demander pourquoi Elias lui racontait autant de futilités. Malgré l'air peu inquiet de son interlocutrice, il voulait tout de même s'assurer qu'elle se sentait en sécurité à ses côtés et cela, lui semblait-il, devait passer par quelques anecdotes. Et, par chance, Maxence arriverait peut-être à le situer dans le paysage nébuleux de ses milliers d'étudiants. Personne n'oubliait le visage de l'employé de bibliothèque, celui que l'on plaint parfois et que l'on méprise le plus souvent. Pour autant, Elias ne s'était jamais plaint de sa situation. En réalité, il semblait apprécier que les autres étudiants lui disent, de façon parfois abrupte, ce qu'ils pensaient de lui. Etre considéré comme l'étudiant prétentieux et hautain - qu'il était réellement - ne le dérangeait aucunement. Au contraire. Cela le confortait dans l'idée qu'il véhiculait exactement les bonnes impressions.
    A sa question, Elias hocha silencieusement la tête et effectua rapidement l'aller-retour à la salle de bains. Il revint avec un grand verre d'eau et un comprimé d'aspirine.

    - " Tu peux rester là jusqu'à ce que tu te sentes mieux. Est-ce que tu as besoin d'autre chose ? "

    En vain, Elias essaya de cacher ce sourire emplit d'empathie qu'il lui adressait. Ce n'était probablement pas cela qu'elle attendait de lui. Puis, observant sans pouvoir, une larme rouler le long de sa joue, Elias reprit place sur le bord du lit et effaça cette larme du revers de sa main.
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