Ryan a un caractère fort, et complexe, on pourrait même dire, fort complexe. Comme il n’a pas eu une vie facile, il n’accepte pas de se faire marcher sur les pieds. Personne assez fier, il est quand même conscient du peu de moyens dont il dispose. Ce n’est pas le gars le plus bavard du monde par rapport à lui-même, on pourrait même dire qu’il aime entretenir un certain mystère, mais il est très curieux, très observateur aussi et il est sociable avec ceux qui le sont. Autrement dit, si vous êtes seul dans votre coin, ce ne sera pas nécessairement lui qui ira d’emblée vers vous.

Passionné dans ce qu’il fait, c’est quelqu’un d’impulsif et de tête brûlée aussi. Quand il a une idée en tête, rien ne peut l’en écarter. Loyal en amitié, il se sacrifie pour ses amis sans hésitation. Si vous êtes sur son dos, attendez-vous à ce qu’il ne vous fasse aucun cadeau et en plus, Ryan est quelqu’un de rancunier, qui ne pardonne jamais vraiment. Un peu orgueilleux, il a un sens compétitif. Ce qu’il veut quand même, c’est s’amuser, mais s’il peut le faire en gagnant, c’est bien tant mieux.

Niveau sentiment amoureux, c’est quelqu’un de haut et de bas. Au début, c’est la grande passion, puis, il se lasse vite et il a un nouveau coup de foudre après deux mois comme célibataire. C’est un jeune homme qui est habitué de sortir avec les filles, il est à l’aise pour ce qui est du flirt et de ce qui peut suivre, sauf que son caractère plutôt secret, le fait qu’il se livre difficilement et qu’il ne soit pas du genre à exprimer ses sentiments hauts et forts font en sortent que cela mine un peu ses relation. Par contre, c’est quelqu’un de franc, de passionné et en général, les filles ne retiennent pas que de mauvais souvenir de lui, sur le plan du caractère.

• un animal : Le loup • une saison : L’automne • une chanson: Hurricane, de Bob Dylan • un film : Fight Club, yeah! • une fleur : Tulipes • une célébrité : Réponse courte.

• un pouvoir : Voir à travers les vêtements et les murs, hey hey… • un pays : USA! • un vêtement : Une bonne vieille paire de jeans. • un objet : La chaîne avec le petit pendentif de sa mère. • une ville : New-Orleans, en Louisiane • un métier : Mécanicien, fermier.

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS J'HABITE A LEWIS ✿ C’est une autobus qui le débarque à Lewis et pour tout de suite, Ryan n’a pas un sou, pas un rond, son sac d’armée, qu’on appelle «kitbag» et son permis de conduire, c’est pas mal tout. Pas de toit, il ne connaît personne en ville. Il y est arrivé depuis peut-être une journée, peut-être moins et il a passé la nuit à dormir dans un endroit discret. Maintenant, il se cherche quelque chose à faire, un moyen peut-être de gagner de l’argent pour s’acheter un autre ticket de bus, où rester s’il se plait ici.
LA PIRE CHOSE QUE J'AI FAITE DANS MA VIE ✿
Consommé de la cocaïne. C’était à New-Orleans, dans une soirée et vous savez ce que c’est, tout le monde le fait, alors vous le faites aussi, comme ça. Un seul essai, qui ne s’est pas vraiment répété et Ryan n’est pas accro et ne croit pas qu’il sera amené à en prendre de nouveau.
MON PLUS GROS SECRET ✿ Ma situation familiale, le fait que ma mère est morte, que mon père est un alcoolique. Je déteste en parler et je ne vois pas qui ça regarde.
MON STYLE VESTIMENTAIRE ✿ Style typique américain, un peu cowboy même. Jeans, chemise, ou t-shirt, jamais rien de stylisé ou de compliqué. Manteau de cuir aussi, c’est bien le cuir. Il a même un chapeau de cowboy.
MA PLUS GROSSE PHOBIE ✿ Phobie? Difficile à dire, pour être honnête. Peut-être celle de se retrouver la tête dans le cul d’une vache. Ça doit être terrible comme sensation! Sinon, il n’aime pas trop être sous terre. Ce n’est pas tellement de la claustrophobie, c’est juste… enfin, sous terre, il n’y a pas de soleil, pas d’espace, moins d’air, c’est flippant.
MES PASSES-TEMPS ✿ Boire une bière, jouer au football américain, réparer de la mécanique, conduire une voiture, une moto, faire du cheval, faire une randonnée, du camping, la pêche à la mouche, courir, faire du cross-country, jouer au hockey, jouer au basketball, bah les sports d’équipe. La plage aussi, c’est sympa. Oh et voyager, rencontrer des gens, j’adore!

Ryan Peter Bradley est né en Arkansas, de l’union de Susann Hewlitt Bradley et John Bradley. C’était leur premier petit, sur les trois enfants qu’ils auront et leur seul fils aussi. Susann et John étaient des amis d’enfance. John travaillait sur le ranch familial, dont il a hérité et Susann était tutrice à l’école élémentaire. Une petite famille américaine typique, avec ses petites difficultés et ses grands défis. En revanche, ils auraient pu espérer que la vie soit plus conciliante avec eux. Comme quoi être de religion baptiste et prier dieu tous les soirs n’apportent pas toujours son lot de miracle.

L’enfance de Ryan se passe pour le mieux. C’est un garçon bien normal, un brin têtu, casse-cou et aventurier. Ses parents devaient constamment le surveiller. Autant son père lui a très vite appris quelques tâches de base à la ferme, à chevaucher et à pêcher à la mouche, une tradition qui se passe de Bradley en Bradley, autant sa mère lui a appris très tôt à lire et à parfait son éducation, lui donnant même une petite avance sur les enfants de son âge. Malgré cela, Ryan n’était pas un lecteur naturel et il préférait jouer dehors au ballon. Il se passionnait par contre pour le livre de Tom Sawyer ou les livres de trésor, de pirates, etc. De deux ans plus vieux que sa première sœur et de trois pour la seconde, comme grand frère, il prenait son rôle, même jeune, très au sérieux. Protecteur, il aimait aussi les emmener avec lui à l’aventure, sur la grande ferme. Le petit brun aimait aussi passer les soirées avec son père et les Mexicains qu’il embauchait comme ouvrier sur la ferme.

À neuf ans, il rejoint le club de baseball local, la petite équipe de jeune. Il est lanceur, plutôt doué en plus. Son naturel pour les sports se manifeste. De grandeur moyenne, il avait alors un sacré lancé, pour un jeune de son âge du moins. Il remporte le trophée de la meilleure recrue, puis du meilleur joueur de son équipe, l’année suivante. À douze ans, il quitte cette équipe, parce que trop âgé maintenant et de toute façon, ça ne lui disait plus trop. Entre temps, il s’était fait des amis, qui le suivront à la High School.

Si jusqu’ici, Ryan était resté un garçon relativement sage et tranquille, avec peu d’écart, qui allait à l’église avec ses parents tout les dimanches, la prochaine étape de sa scolarité marque un changement aussi. Il devient plus rebelle. Par exemple, il vole une chaloupe d’un voisin pour aller sur la rivière avec ses amis et déconner un peu en allant dans les rapides. L’aventure aurait pu mal se terminer, mais il n’y eut aucun blessé, sauf la chaloupe justement. Durant l’été de ses quatorze ans, Ryan dû ainsi travailler à la ferme e son père pour rembourser la chaloupe.

Après, ce sont les premiers amours, rejoindre l’équipe de football américain, ce sport physique où on plaque et tout. Sans surprise, il est le quart arrière, où ses aptitudes au baseball l’ont bien servi. Aucun trophée de remporter par contre cette fois. Côté scolarité, il en perd. Il est de moins en moins attentif en classe et ne fait pas ses devoirs, pourtant, il se maintient dans la moyenne. L’été de ses seize ans, c’est l’été à la ferme, sa première vraie relation amoureuse aussi et les nuits sur le bord de la rivière, sa première beuverie à s’en rendre malade aussi. Puis, un peu avant qu’il ait dix-sept ans en novembre, c’est la catastrophe.

En rentrant d’un petit voyage à Mobile, puisqu’ils avaient déménagé en Alabama quand il avait quatre ans, ils esquivent de peu une voiture qui change de voie et aboutisse contre un arbre. Sa mère décède après qu’une branche entre dans le véhicule et la transperce. Sa petite sœur est grièvement blessée, son autre est indemne, son père et lui aussi. C’est impuissant que la famille assiste au décès de la mère, brutal. Seul réconfort, sa petite sœur, Elize, récupéra de ses blessures. Meurtri, perdant sa mère à seize ans, la famille plongea dès lors un peu plus chaque jour. Son père eut une dépression et utilisa le pire antidépresseur qui soit, l’alcool. De son côté, Ryan remettait beaucoup de choses en perspective.

Souvent, quand vous êtes jeune, on passe son temps à vous demander ce que vous allez faire plus tard, quels sont vos rêves. On vous encourage à la certitude. Fait des études que tu aimes, mais qui te donneront un bon salaire. Tout à coup, Ryan remettait tout ça en question. Avait-il envie d’étudier? De travailler? Non, il a envie de voyager, de voir le monde, c’est de ça qu’il rêve. Alors pourquoi ne pas le faire? Après tout, demain, on peut mourir, comme ça, sans prévenir, alors autant profiter de sa vie et «fuck the rest». Cette idée faisait du chemin en lui. Du coup, la motivation scolaire en pris encore un coup. Il commença à faire l’école buissonnière. La situation à la maison ne s’améliorait pas. C’est Ryan qui soutenait la famille un peu plus. La récession frappa dure aux États-unis et leur famille fut forcée de vendre la ferme.

Ryan avait alors l’impression que partir était devenu une question de survie. Avec la voiture qu’il s’est acheté en travaillant au garage local, une vieille honda, il se mit en route, à dix-huit ans vers l’ouest. Il visait, ultimement, la Californie. D’abord, il alla en Floride, retrouver une tante. Il passa l’hiver à cueillir des oranges, puis, au début de l’année, il se remit en route pour aboutir en Louisiane, à la Nouvelle-Orleans. Coïncidence peut-être, mais sa voiture le lâche complètement et lui sert d’abri pendant un temps. La Nouvelle-Orleans était une ville super, avec une atmosphère incroyable aussi, mais elle l’écarta du droit chemin et lui fait découvrir des côtés plus sombres de l’humanité et de lui par la même occasion. Les soirées au casino, les batailles dans les bars, fréquenter les quartiers mal famés, côtoyer des gens peu recommandables. Le manque d’argent le fit participer à quelques vols à main armée. Il ne se fit pas prendre, n’eut pas à tuer personne. L’argent qu’il gagnait, il trouvait un moyen de tout le dépenser en une semaine. Il sortit avec une fille, même deux, des relations passionnées, mais destructrice aussi, du genre qu’on regrette. Après plus de six mois passés dans cette ville, et après une rupture amoureuse, il se dit qu’il était à nouveau temps de partir.

Pourtant, il n’avait pas un sou, que très peu de choses. Le peu qui lui restait, il l’utilise pour s’acheter un billet d’autobus le plus à l’ouest possible : Lewis, Texas. Le peu qu’il lui reste, il compte l’utiliser pour manger et puis… voilà. Il trouvera bien une façon de gagner de l’argent. Le voilà donc parti pour cette ville, dans son périple vers la Californie, sans savoir ce qui l’y attend. En chemin, il lit quand même une brochure sur la ville et découvre alors que Lewis est une ville de plaisancier pratiquement. Tout y semble si parfait, le climat, la mer, une petite ville chaleureuse. Il pourrait bien y passer un peu de temps. De toute façon, sans argent, il n’ira pas bien loin.

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