Une vraie garçe, c'est à peu près le résumé que les gens font de moi et à vrai dire ça me fait bien marrer. Je suis le genre de personne qui a besoin tous les jours de faire chier son monde, son peuple, sinon ma santé mentale & physique en prend de plein fouet. Une chieuse née ouais et dans tous les sens. J'ai mes humeurs, y'a des moments, je peux être super fun & sympa et d'autres t'as pas intérêt à m'adresser la parole. Je suis ainsi faite et la plupart du temps je m'enfous si je suis impolie, rude ou blessante, c'est pas mon problème. Les autres ne sont que des éléments de mon décor que j'use à ma guise, le reste n'a pas d'importance. Je n'aime pas les limites et ne m'en impose pas, celui ou celle qui ose m'en imposer, je l'envoie paître. J'aime la liberté, j'aime vivre comme je l'entend, à ma manière, l'avis du peuple, je m'essuie les fesses avec. Vivre de façon intense, sans réfléchir, ni penser, juste agir, sous l'impulsion, le feeling, l'envie, le désir, vivre intensément, drogue, sexe, alcool, adrénaline, tout est délicieux, tout est bon. "My fate is to live fast and die young" est la phrase qui décrit le mieux ma vision des choses. Je vis tout selon le feeling, je lui fais entièrement confiance, une sorte d'intuition, si je n'ai pas le feeling avec quelqu'un ou dans une situation particulière, je m'arrache et je m'attarde pas, cas contraire je fonce, tête baissée. Les gens sont parfois effrayés par ma dégaine, mon air froid et hautain, comme si je détestais le monde, la terre entière, ce n'est quelque part pas faux mais pas non plus vrai. J'avoue avoir une façade assez rude qui donne pas envie de m'approcher, on a tous des genres de protections non ? Façon tant mieux, comme ça les trouillards dégagent. Je suis parfois d'un m'enfoutisme qui foudroie de stupeur les gens, donnant l'impression d'être une connasse insensible, que je suis peut-être qui sait, je suis pas très douce comme nana, un peu brusque dans mes gestes et ma façon de parler, souvent sarcastique, insolente. J'exprime peu ce que je ressens, fière et orgueilleuse, je ne laisse personne pénétrer mon jardin secret. Je déteste qu'on me dise non, je suis prête à tout pour obtenir ce que je veux, je n'ai aucune limite, ni principes, ni valeurs, quedalle ! Impulsive, j'agis souvent sur le coup d'une émotion, d'un feeling, une pulsion simple, comme la colère, je l'exprime sans retenue, quitte à en venir au main. Frêle physiquement mais faut pas s'y fier, je sais me défendre. Mon physique attire souvent l'oeil, des filles, des mecs, peu importe, je baise selon mon feeling. J'avoue jouer beaucoup sur ça, j'adore me faire languir, désirer, allumer pour avoir ce plaisir de jeter la personne ou l'ignorer par la suite, une torture douce, j'aime ça. Je ne cache pas que si la personne me plaît, c'est plutôt moi qui me jette dessus ♥

• un animal : Loup • une saison : Hiver • une chanson: Depth Affect ~ Radish field • un film : Ceux de Clint Eastwood • une fleur : Fleur de Lys • une célébrité : Shakespeare

• un pouvoir : Maîtriser les éléments • un pays : Mon pays d'origine > L'Irlande • un vêtement : Veste en cuire • un objet : Un livre • une ville : Londre • un métier : Chef cuisinier 4 étoiles

DEPUIS COMBIEN DE TEMPS J'HABITE A LEWIS ✿ Une année complète ! J'y ai pris mes repères et c'est comme chez moi ou presque...
LA PIRE CHOSE QUE J'AI FAITE DANS MA VIE ✿ J'en sais rien, je n'ai aucun sens de la mesure... Maybe d'avoir envoyé ma mère à l'hosto ?
MON PLUS GROS SECRET ✿ J'suis un alien venu sur terre pour te bouffer ton cerveau
MON STYLE VESTIMENTAIRE ✿ J'en ai pas vraiment, je prend ce qui se trouve sous la main, pas une fana de shopping. Tout est une question de feeling, néanmoins, je porte toujours des couleurs sombres.
MA PLUS GROSSE PHOBIE ✿ J'avoue, j'ai des phobies inexplicables, j'ai peur du tonnerre et je suis claustrophobe.
MES PASSES-TEMPS ✿ J'trouve toujours une occupations à faire, j'aime pas glander sauf quand je plane. Mais bon j'vais dire que j'adore baiser et cuisiner, le temps passe à une allure formule 1

Seigneur, aie pitié de nous ...

Je suis née à Brownsville d'un père et d'une mère irlandais. Mon père étant né sur le continent américain, il se sent plus américain qu'irlandais, chacun son mauvais goût, même si sur mon ID il est marqué nationalité américaine, je suis irlandaise. Je grandis dans un monde sans père, travaillant dans l'armée, il est absent, constamment et quand il est là, il est froid et dur comme la pierre. Maman dit que c'est la guerre, moi je veux juste mon père. Cependant mon frère de trois ans mon aîné et ma soeur jumelle comblent son absence, si bien que je grandis tranquillement dans l'insouciance juvénile, le monde est beau, le monde est rose, je suis heureuse, ma famille est parfaite, idéale, unie dans la foi pour le seigneur, oui nous étions une famille chrétienne, très pratiquante...J'étais heureuse jusqu'à mes quatorze ans. Un cousin éloigné de ma mère descend pour affaire, tous les deux mois, il vient à Brownsville, nous l'hébergeons, il dort dans la chambre d'amis. Je découvre cet oncle que je n'ai jamais vu, il est gentil et drôle, il nous fait bien rire avec Kirieh, ma jumelle, il apporte une joie et une bonne humeur, une présence masculine, comblant l'absence du père. Cependant ces moments ponctués d'allégresse devinrent un enfer, un enfer tous les deux mois que Kirieh et moi redoutions à chaque fois. Qui aurait deviné que sous ce sourire joviale et franc se cachait un pédophile, il cachait bien son jeu... Nous étions terrorisées et menacées de garder le silence, il trouvait des arguments qu'un esprit enfantin craint, notre maman ne nous aimerait plus, qu'on la rendrait malheureuse si elle l'apprenait, que c'était normale, que c'était un jeu, que c'était notre secret, tant d'arguments qui ne valaient pas un clou et se contredisaient sans cesse, j'étais jeune, je ne savais pas ... Comment je pouvais savoir ? Ce manège dure 2 ans, les visites s'espacent de plus en plus mais il revient constamment, je le suspecte de revenir rien que pour nous. Chaque soir, la même rengaine, je prie avec ma soeur dans le lit pour que Dieu nous protège, pour qu'il ne vienne pas mais il vient à chaque fois, toujours là ! Nous cessons de respirer dès que la porte s'ouvre et la vie s'arrête, il n'y a que Kirieh, moi et notre bourreau, le monde est absent.

L'enfer est sur terre...

Seize ans à peine, six mois que nous n'avons pas eu de visite de cet oncle, Kirieh et moi espérons qu'il ne reviendra pas, que c'est la fin du calvaire. Le téléphone sonne, Papa ? Je décroche, j'ai envie de vomir, c'est lui, ce connard, je lui raccroche au nez sans demander mon reste, il réédite l'appel, devant mon air égaré, ma mère saisit le combiné. Kirieh croise mon regard et elle comprend ce que ce coup de fil veut dire, elle tourne les talons et court dans notre chambre. Ma mère me passe un savon d'avoir osé raccrocher à notre oncle, lui qui fait tant pour nous, oh oui ! Il nous donne tellement ! J'ai envie d'hurler mais je reste murée dans le silence. Punie, je suis exilée dans ma chambre seulement la porte est fermée, je toque et appelle ma soeur, pas de réponse. Je secoue la poignée, de toute mes forces et je l'appelle, cris son nom, Kirieh ne me répond pas. J'ai comme un mauvais pressentiment ! Je vais chercher le double de la clé que maman garde dans le tiroir de la cuisine, insère la clé dans la serrure et ouvre la porte, horrible ! Je n'aperçois que les jambes de Kirieh qui oscillent au-dessus du sol, j'hurle avant de vomir. Nous sommes en deuil, je sais pourquoi elle a fait ça ! Je le sais ! Elle, comme moi, ne supportons plus cette situation, ces visites nocturnes, sauf que moi je suis encore là. On revient de l'enterrement, mon père est revenu pour repartir dans quelques jours, son visage est encore plus dur que d'habitude, nous sommes à table. Ma mère ne comprend pas pourquoi Kirieh a agit de la sorte. Je pose ma fourchette, je dois le dire ! Je dois le faire ! Kirieh s'est donné la mort, je dois le dire maintenant ! Il le faut ! Ils doivent le savoir. Je largue la bombe, le missile. Les bruits de couvert s'arrêtent et les regards se tournent vers moi, ma langue se délit de toute ces années de silence, je raconte, je parle et chaque mot semble peser une tonne et me blesser la bouche. Mon père me coupe la parole, sa voix est remplie de colère, il me demande de confirmer mes dires, j'acquiesce silencieusement puis une douleur lancinante envahit ma joue, ma mère vient de me baffer. Première fois qu'elle lève la main sur moi de cette façon, aussi violente, pour protéger ce connard ? C'est moi qu'elle devrait protéger, c'était moi et Kirieh. Elle me traite de menteuse, de saleté de petite peste et agrippe ma chevelure, j'ai mal, mon frère saisit ses poignets et je me libère de ses mains de harpie pour courir dans ma chambre. Ma famille me croit pas, j'ai l'impression de mourir de l'intérieur, ma jumelle me manque, je me sens incomplète, seule, je me sens trahie par ma famille, je veux mourir, je veux partir ! C'est quoi la vraie force ? Réussir son suicide ou continuer à vivre ? Dès lors, je sombre lentement dans une spirale infernale, je me sens abandonnée de tous et la noirceur commence à prendre racine dans ma vie. Je découvre l'alcool, la drogue, et tous ces dérivés qui détruisent à petit feu, je fréquente des gens qu'auparavant je n'aurais jamais approché, les dés sont lancés, vol à l'étalage, deal, violence, je découvre un nouveau monde et m'y plaît. L'oncle ne revient plus, à mon plus grand soulagement, nous n'avons plus de nouvelle de lui, il a disparut dans la nature, c'est tant mieux, je crois que j'aurais pu le tuer

Tu ne l'emporteras pas au paradis

Ma mère et moi, on ne s'entend plus... C'est une guerre sans pitié depuis mes seize ans. Je fais tout pour la rendre hors d'elle, la provoquer, la rendre malade. Je ramène mes potes à la maison, on fait du tapages, je découche des jours entiers pour revenir juste pour bouffer et repartir, je rentre défoncée, laisse traîner ma drogue, je deal dans le salon, je laisse la police m'arrêter, je profane pendant sa prière, je rentre avec mon plan cul du soir et le fait dans n'importe quelle pièce de la maison, ne me retenant pas d'être bruyante, je la rabaisse, lui répond, l'insulte. Je la pousse à bout, c'est mon kiff, surtout qu'avec le temps et les soucis que je lui donne, sa santé s'est fragilisé, c'est encore mieux, je m'en donne à coeur joie. A côté, je ne me prive de rien, je vis à fond, rien n'est jamais assez bon pour moi, toujours plus de drogue, plus d'alcool, plus de sexe, plus de sensation fortes, toujours plus plus plus ! J'ai une réputation de catin presque dans mon quartier, ça me fait bien rire et j'en rajoute des tonnes pour que ma mère crève de honte chaque fois qu'elle sort, la mère de la catin qu'elle est. Un jour, elle craque « Mais Skylar, pour l'amour du ciel, que t'ai-je donc fait pour mériter tout ça ? Pourquoi me traites-tu ainsi ? » J'éclate de rire « Justement, très chère mère, tu n'as rien fait, tu n'as rien fait il y'a des années » Elle soupire « Encore cette vieille histoire ? T'as pas honte de mentir encore après tant d'année ? » Elle ne me croit toujours pas ? Sale garce ! « Tagueule, c'est toi qui devrait avoir honte, t'étais l'adulte de la maison, c'était ton devoir de nous protéger ! Tu le savais, tu le savais ! Une mère sait ce genre de chose, quand son gosse souffre, quand son gosse agonise,une mère le ressent, même si c'était qu'une intuition, t'as rien fait, t'as pas cherché à comprendre pourquoi Kirieh et moi on avait changé, t'as fermé ta grande gueule et tes yeux ! C'est toi qui devrait avoir honte, tu n'as rien fait pour Kirieh et moi. T'es tout aussi dégueulasse que lui et tout aussi coupable pour la mort de Kirieh, espèce de meurtrière ! » Je lui crache ma haine en pleine gueule, toutes ces années de silence, de souffrance non dite, toute cette rancoeur, cette haine. Elle reste stoïque devant moi, des larmes roulent sur ces joues, elle semble faire un malaise, ouaip, elle s'effondre sur le sol. Je tourne les talons et monte à l'étage, je fourre toutes mes affaires dans un sac et appelle mon frère « Ta mère vient de faire un malaise, ramène ton cul à la maison » Je raccroche et laisse mon portable sur le comptoir, un dernier regard en arrière pour cette maison, théâtre d'un chaos infernal mais aussi coffret des années de mon enfance où j'ai été heureuse et je m'en vais, je quitte cette ville pourrie, je n'en peux plus de vivre ici, je n'en peux plus. Je m'en vais chercher un nouveau départ, une nouvelle vie, pour me reconstruire, me fabriquer un avenir car j'imagine c'est ce que Kirieh aurait voulu, que je sois heureuse malgré et envers tout. Aller de l'avant, encore et toujours. Après tout, je suis la seule survivante et à travers moi, c'est comme si elle vivait encore.

Lewis, mon purgatoire...

Un an que j'ai posé bagage dans cette petite ville. J'avoue que c'est un vent frais sur ma vie, personne ne me connaît, personne ! Et ça fait du bien, je peux ainsi tout reprendre à zéro. J'ai abandonné certaines habitudes, j'ai arrêté le deal, les drogues dures, je m'en tiens qu'à des joints, je bois moins qu'avant, forcément, je dois assurer. Je me suis assagie si on peut dire ça ainsi, ça ferait rire ma bande de Brownsville s'ils savaient mais je n'ai gardé contact avec personne de mon ancienne ville, même pas mon frère. Je bosse à temps partiel dans un coffeshop, je fais et sers les cafés, rien de bien compliqué, j'aide parfois en cuisine pour la confection des beignets et autres petits mets. J'ai besoin de fric pour payer mes études de cuisine en alternance et mes factures. Je veux devenir un chef cuisinier, j'adore ça, cuisinier. Parce que servir du café toute la journée, je veux pas faire ça toute ma vie, même si j'avoue que je rencontre plein de gens intéressants, j'ai pas besoin de sortir, aller au boulot c'est comme aller dans un supermarché, prendre un beau-gosse et le ramener dans mon pieu. C'est de cette manière que j'ai rencontré mon petit ami, ouais je sais, moi en couple. Ca a bien duré un mois, j'ai pas mal tenu, mon record ! Je l'ai largué comme une merde, j'avoue, mais j'ai vraiment essayé, il faut croire que je ne suis pas faite pour être avec quelqu'un, les trucs d'amour, c'est pas pour moi. Depuis une rumeur court comme quoi je me serais enfilé son père, je laisse courir, ça me fait rire puis c'est tellement pathétique. Y'a bien ce mec aussi qui vient souvent au coffeshop, d'après les ragots que j'entends, on peut presque dire que c'est moi mais avec un pénis. Mon jumeau masculin. On pourrait bien s'entendre mais ça m'intéresse pas, j'ai pas le feeling. Paraît qu'il est un peu barré et toute cette fascination autour de lui, les filles en sont folles comme elles le craignent, pfff ! N'importe quoi ! Parfois j'ai l'impression qu'il cherche à attirer mon attention, enfin je suis pas sûre et de toute façon, je m'enfiche royale. Je trouve pas ça intéressant, où est le jeu ? J'ai rien à y gagner, surtout s'il est comme moi, y'a pas de fun, d'adrénaline, puis en quelque sorte, c'est mon concurrent non ? Deux chasseurs sur le même territoire. Quoique une chasse aux chasseurs, ça peut s'avérer amusant ? Non ?