→ Jax & Breony Skinny.lOve

J’arrive pas à croire que je suis de retour pour ce village que je hais tant, je n’arrive pas à croire que j’ai repris l’avion après quinze jours loin de ce trou pour revenir dans mon bon vieux Lewis. Je dois vraiment être pathétique ou bien totalement dérangée je ne sais pas réellement lequel de ces deux qualificatifs me convient réellement. Je quitte Los Angeles pour ce trou, je quitte tous pour revenir voir des personnes que hais, pour voir des coins et des recoins que je connais par cœur et bien entendu pour me prendre la tête encore et encore et bien sûr entendre les dernières critiques qui vont m’être envoyé en plein visage. Fumant ma dernière cigarette je regarde la ville encore quelques instants avant de rentrer dans l’aéroport comme une condamnée lors de son dernier jour sur terre, soupirant toutes les deux minutes j’admire la masse de personne dans cet aéroport, il y en a de toute sortes. J’entends au loin des cris d’enfants et je suis partagée entre deux sentiments soudainement, la peine et le soulagement. J’étais peinée parce que ça faisait deux semaines que j’étais sans ma fille et j’étais soulagée parce que j’étais enfin seule et que je pouvais de nouveau vivre ma vie comme je le faisais jusqu’à l’annonce de ma grossesse. A croire que finalement ce n’est pas si mal d’être une femme célibataire et surtout sans enfant. Je ne savais pas réellement si j’étais contente d’être de nouveau seule au monde ou si au contraire j’étais plus légère de mes faits et gestes. Quoi qu’il en soit, enfants ou non j’étais encore en route pour cet enfer que je choisissais cette fois ci. Donnant mon billet et ma carte d’embarquement à une espèce de nunuche sans cervelle qui avait le sourire jusqu’aux oreilles je repense à tous ce qui m’attend et à ce que j’ai vécue pendant seulement quinze petit jour. Oh bien sûr rien ou plutôt presque rien ne m’attends à Lewis mais j’avais fait une promesse ou plutôt j’avais donné mon consentement pour un boulot et je ne pouvais pas faire faux bonds à celui qui m’a poussé sans réellement le voir à devenir pire que ce que j’étais durant les années. Sans un merci je récupère mes biens et je me place dans mon avion qui ne devrait pas tarder à décollé. Fermant les yeux une fois assise en premier classe je ne demande qu’une chose ne pas être dérangé par une bécasse qui parle sans arrêt ou bien pire un gros lourd qui va essayer de tester son charme machiste sur moi. Bien sûr j’aime plaire mais lorsqu’on essaie de me faire céder simplement parce que sur mon visage j’ai les traits d’un ange ou plutôt d’une femme naïve non je n’apprécie pas du tout. Ça a une certaine tendance à m’énerver. Malheureusement pour moi je sens quelqu’un s’assoir près de moi et avant même que sa bouche s’ouvre et toujours en ayant les yeux fermés je parle. « Je vous préviens je ne suis pas du tout le genre à bavasser pendant deux heures je ne veux en aucun cas taper la causette avec vous donc vous pouvez la fermer tout de suite. » Voilà ça c’était mes présentations avec la personne qui était assise près de moi pour les heures à venir. Fallait pas non plus croire que j’étais super sociable bien au contraire en plus je repartais chez moi en avion dans un trou paumée du Texas et sans un gramme de cocaïne dans mon organisme autrement dit fallait vraiment pas me chercher c’était pas du tout le moment de vouloir jouer les dragueurs avec moi.

Ma respiration commencer à se calmer alors que l’avion partait, j’écoutais à peine l’hôtesse qui faisait son speech sur les conditions de vol et je continuais de faire croire que je dormais afin que le vol soit plus tranquille et que personne n’est la bonne idée de venir me dérangeais. Alors que l’homme près de moi devait penser que je dormais je sentis une main chaude glissais sur la peau nue de ma jambe ou plutôt sur mon genoux, serrant les dents violemment j’ouvre les yeux tranquillement, tournant la tête vers le gros blaireau de base qui ne va pas du tout me lâcher du vol. Un sourire scintillant et une eau de Cologne bon marché se dégagé de son corps, le macho dans tout son art. Soupirant tout doucement j’attrape sa main sans aucune violence lui faisant un sourire des plus hypocrites sans qu’il ne le voie. Je m’approche de son oreille pour lui parler. « Écoute moi bien mon vieux si jamais tu passe encore une seule fois ta main sur moi-même pour me toucher l’épaule je te brise les doigts j’ai été clair ? » Lui tordant douloureusement les doigts celui-ci étouffa un léger cri, je relâche sa main sèchement essayant de ne pas lui mettre en plus ma main en pleine gueule. Y a vraiment des types qui ne comprennent pas les femmes et surtout leur fonctionnement. Le voyage se passe plutôt normalement, l’homme se masse les doigts comme si je lui avais brisé les cinq en même temps, levant les yeux au ciel je ne dis rien du voyage, je suis épuisée mais je me dis qu’une fois arrivée j’allais pouvoir me divertir un peu en allant mon cher mentor. Sortant donc de l’avion à Lewis j’attends avec patience ma seule valise avec pas grand-chose dedans je dois bien l’avouer. Le gros lourd de tout à l’heure est descendu lui aussi sans que je le remarque et c’est donc sans ce soucier des autres qu’il me pousse contre un mur plutôt brusquement je dois bien l’avouer. Me mordant les lèvres pour éviter de lui en mettre une rapidement et perdre mon sang froid comme jamais je me rattrape en soufflant de nouveau. « On n’a pas finit la conversation de tout à l’heure ma belle il me semble, ce n’était pas très gentil ce que tu as fait dans l’avion. » Sa main glisse sur mon bras avant que mon sac lui atterrisse en plein sur la main. « T’avise pas de me toucher espèce de porc si tu veux pas que je te fasse bouffer tes dents. » Oh lorsqu’on me connait pas ça peut être très drôle à voir, il faisait le double de mon poids et il me surpassé d’au moins deux têtes mais ça ne me faisait absolument pas peur, bien au contraire, j’allais l’écrasé sans aucun problème, quitte à m’en prendre un peu aussi. Je n’avais besoin de personne pour me sortir de là parce que je n’étais pas ce genre de femme. « Bizarrement je n’arrive pas trop à te croire là tu comptes me faire quoi au juste ? »