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 somewhere else

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Roxanne L. Mcfire
Bienvenue à Lewis
Roxanne L. Mcfire


Célébrité : Olivia Wilde
Âge : vingt quatre ans.
Citation favorite : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue. » [Albert CAMUS]
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Sep - 3:24

    Comme l'avait fortement imaginé la demoiselle, Maxwell prit soin de la rejoindre, afin de mieux la cacher mais surtout pour mieux la ramener dans la maison de bord de mer, persuadé qu'il ne serait pas le seul à profiter de ce corps encore plutôt mince pour une femme enceinte. Quel homme aurait apprécié voir sa compagne dans de tels vêtements au bord d'une plage après tout ? Avec un peu de chance, le beau brun aurait pu craquer, mais ces derniers temps, il se retenait tant bien que mal pour le, je cite, "bien du bébé". Bébé qui au passage ne mesurait encore que quelques centimètres à peine. Une bien belle excuse selon la jeune femme, qui mettait tout en œuvre pour le faire définitivement craquer. Malheureusement, jusqu'ici, la jolie brune avait enchaîné les défaites, à son plus grand désespoir. Pas qu'elle était du genre à sauter constamment sur Maxwell, non, mais que c'était une façon pour n'importe quel couple d'exprimer son amour. Une façon pour Roxanne de lui prouver à quel point elle tenait à lui. Car après tout, c'était de cette façon là qu'avait été conçu leur futur petit être n'est-ce pas ? Une belle preuve d'amour, qui serait peut-être mal vue par n'importe quel membre de leur famille, mais qui représentait beaucoup aux yeux de la jeune femme. Le début d'une belle histoire, malgré ses quelques défauts. Comment on le dit souvent, rien n'est jamais trop parfait après tout. Ce serait ennuyant, voire lassant. Voila pourquoi Roxanne s'était toujours promis de ne voir que du positif dans ce que pourrait lui dire Maxwell, qu'il la complimente ou non. Avancer malgré les difficultés, en prendre de la graine, voila là une bien belle solution. Jusqu'ici, ils s'en étaient plutôt bien sortis.

    Ils se séchèrent donc après cette petite sortie en mer - ce qui est plutôt le cas de le dire avouons le - et prirent tout deux un chemin différent. Roxanne à l'étage, le jeune homme au rez-de-chaussée. Ça aussi, c'était quelque chose qui les différenciait de beaucoup de couples. Malgré le fait qu'ils vivent à présent à deux, ils n'en avaient pas perdus pour autant leur liberté et vaquaient parfois à leurs occupations, tout à fait différentes. Maxwell avait l'habitude de s'installer au fond d'un fauteuil, un livre en main, tandis que Roxanne préférait cuisiner, ou bien dessiner dans son coin pour ajouter une nouvelle œuvre à sa collection. Ce jour là, elle avait décidé d'écrire ses pensées sur son journal intime, à l'égard des regards indiscrets, ou plutôt du regard indiscret. « Roxanne… Roxaaanne ! » Trois fois à présent qu'il l'appelait. Pour insister ainsi, ce devait être important n'est-ce pas ? Voila pourquoi après un énième soupir, elle ferma son journal intime d'un coup sec, le replaçant à sa place initiale, alors qu'elle le rejoint pour mieux apprendre que sa mère l'attend derrière son combiné. « Je... Tiens salut maman! » « Salut ma puce, excusez moi de vous déranger vous deviez sûrement être occupés, après tout vous êtes arrivés il y a quelques heures le décalage horaire doit être plutôt dur non ? Enfin, tout ça pour te dire que j'aimerais que tu passes à la maison, avec Maxwell s'il est partant, je voudrais te donner mon cadeau. Je ne t'invite pas à manger, je comprendrais si vous voulez faire ça en amoureux. » « Maxwell est assez fatigué tout comme moi, il passera plus tard mais je vais passer disons... Maintenant ? Ça te va ? Parfait, à tout à l'heure maman. »

    La réponse de Maxwell avait été adéquate. Il préférait passer un autre jour. Et bien tant mieux! Car elle ne comptait pas lui faire subir la petite fête surprise que lui avait sûrement prévu sa mère. « Oh ma chérie, tu es RADIEUSE! Comme tu as grandis depuis le temps! » « Maman, dois-je te rappeler que je n'ai plus dix ans et que je n'ai pas pris un centimètre depuis mes seize ans ? » « Je reconnais bien là ma Roxy', toujours aussi tête de mule! Mais, passons! Bouge pas, et cheese! » « Cheese... » Un léger cheese, accompagné d'un mince sourire pour la photo souvenir, qui était devenue une habitude chez sa mère. « Tiens! Tu... Tu ne l'ouvres pas ? » « Je... Je l'ouvrirais avec Maxwell, je t’appellerais pour te dire ce que j'en penses. » « J'ai hâte de le rencontrer ce petit Maxwell! Alors il est comment ? Blond, brun ? Non parce que je dois t'avouer que je préfère les bruns aux blonds! » « Comment va papa ? » Cette simple phrase, qui avait pour but de changer de sujet, coupa net sa mère dans sa lancée, alors qu'elle prenait soin de déglutir, pour mieux lui répondre quelques secondes plus tard. « Je ne sais pas ma puce, je... Je n'ai pas ou disons plus de nouvelles depuis un certain temps déjà. Il ne t'a pas appelée ? » « Tu connais papa, il se fiche bien de savoir comment va sa fille, et ça même s'il habite à quelques heures de chez elle. » « Ma puce ne soit pas comme ça avec lui il... » « Mais il t'a trompée maman! Il a été avec une autre, et ça durait depuis des années! Comment tu peux continuer à le soutenir ? Bon écoute je vais y aller je suis crevée je... Je repasserais dans quelques jours. » « Rox... Attends! » Elle n'eut le temps d'ajouter quoi que ce soit, que la jeune femme était déjà en dehors de la maison de sa mère, le paquet cadeau dans une main, une larme au coin de l’œil. Elle ne se remettrait jamais de la séparation de ses parents, c'était tout à fait... Indéniable.

    « Je te promets que je n’ai pas déboursé le moindre centime, je n’ai que des dollars sur moi. Et puis, de toute manière, je n’aurais même pas été capable d’appeler un taxi. » Seul l'ironie de sa moitié lui permit de souffler une bonne fois pour toute, et de retrouver définitivement le sourire, alors qu'elle déposait le paquet cadeau sans même prendre soin de l'ouvrir, alors que n'importe qui se serait empressé de vouloir savoir ce qui se trouvait à l'intérieur. Maxwell quant à lui, prit soin de la débarrasser du petit manteau qu'elle avait sur elle, ainsi que de son sac à main. Il l'invita alors à se diriger vers le salon, qu'il avait prit soin de décorer à sa façon, ou du moins d'une façon qui plairait inévitablement à la demoiselle, qui avait toujours détesté fêter son anniversaire depuis que son père n'avait plus été là pour le souhaiter en famille. « Est-ce que je peux te souhaiter un joyeux… Jour comme un autre ? » Se retournant pour lui faire face, elle ne put s'empêcher de sourire, avant de lui déposer un tendre baiser sur les lèvres. « Merci monsieur Hutchinson. C'est une... Très agréable surprise je dois l'avouer, j'ai cru que j'allais finir par me pendre chez ma mère, elle a bien sûr tout fait comme je l'avais prévu, les ballons, le cadeau sans oublier le gâteau auquel je n'ai pas touché. M'en veux pas, j'y peux rien, je déteste ça, c'est... C'est impersonnel, du déjà vu. N'importe qui fête son anniversaire de cette façon. Sauf nous... » Ajouta-t-elle, avant de laisser un léger rire s'échapper de ses lèvres entrouvertes.

    Le regard de la demoiselle se dépose alors sur la fameuse pizza, alors qu'un énième rire n'envahisse la pièce. « C'est moi où le four t'en as fais voir des vertes et des pas mûres chéri ? » Une fois devant la fameuse pizza, elle prit soin de souffler sur la fameuse bougie, alors que cette dernière se rallumait automatiquement. « Tu voulais m’essouffler hein, avoue. » Ajouta-t-elle avant de souffler une dizaine de fois sur cette bougie guerrière qui avait prévu de faire des siennes encore un petit moment. « Hum... Étant donné l'originalité de cette préparation, je me demande bien ce que tu as pu prévoir pour le cadeau. » Elle se mit alors à sa hauteur, un sourire malicieux au coin des lèvres, cette fois ci beaucoup plus hâtive que face à sa mère et son cadeau encore emballé.
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Maxwell Hutchinson
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Maxwell Hutchinson


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Citation favorite : Le problème avec la vie, c'est qu'elle continue. Même quand on ne la supporte plus, elle ne s'arrête pas quand on veut. Même quand on la déteste, elle continue à nous enchaîner à elle. Comment faire quand on est enchaîné à son opposé, quand on a passé un pacte secret avec le diable, qu'on aime deux morts à mourir ?
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Sep - 9:47



« Merci monsieur Hutchinson. C'est une... Très agréable surprise je dois l'avouer, j'ai cru que j'allais finir par me pendre chez ma mère, elle a bien sûr tout fait comme je l'avais prévu, les ballons, le cadeau sans oublier le gâteau auquel je n'ai pas touché. M'en veux pas, j'y peux rien, je déteste ça, c'est... C'est impersonnel, du déjà vu. N'importe qui fête son anniversaire de cette façon. Sauf nous... » Je ne peux m’empêcher de perdre un peu de mon engouement en l’écoutant dénigrer pratiquement la seule fête qui avait gardé de l’importance à mes yeux, le seuil de l’adolescence passée, avec Noël également, ma période préférée de l’année – avant que n’ait survenu le drame de décembre dernier, du moins. Depuis toujours, j’adorais ces jours où toute la maisonnée se donnait de la peine pour faire de la journée de la personne concernée par cette date quelque chose d’agréable, de reposant, d’inévitablement appréciable. Lorsque j’étais plus petit, mes parents nous emmenaient toujours dans les endroits que ma sœur ou moi préférions lorsque le jour J était là. Le zoo, le parc d’attraction… Chacune de nos fêtes avait été différente des autres. Quant à nous, nous nous appliquions toujours tellement dans les cadeaux à offrir à nos parents, qu’on pouvait se demander, au final, à qui ils pouvaient faire le plus plaisir. Bien sûr, en grandissant, les choses avaient évoluées, sans pour autant que tout soit chamboulé ; si les amis entraient en compte une fois adolescents, nous mettions toujours un point d’honneur à passer tout de même le repas ensemble ce jour-là, dans l’ambiance festive et avec le traditionnel gâteau de mise, sans qu’une seule nous n’ayons ressenti la contrainte de le faire. C’est pour ça que je trouvais la réaction de Roxanne étrange, je ne comprenais pas qu’elle puisse à ce point détester un fête qui pourtant est probablement la première à vous venir à l’esprit lorsque vous y songez. La plus neutre qui soit, sans un fond de religion et de patriotisme, commune à chaque être humain vivant sur cette planète ; la seule émotion qui devrait donc animer la jolie brune devrait être le bonheur, simplement. Je ne la comprenais pas, pourtant, je n’avais pas vraiment à chercher à le faire puisque j’avais préféré ne pas plus la questionner à l’aéroport, quelques jours plus tôt, et nous n’avions pas évoqué le sujet à nouveau jusqu’à aujourd’hui. Je me questionne un instant, suivant des yeux Roxanne tandis qu’elle découvrait la table, observant ses traits sans vraiment les regarder. Qu’avait-il bien pu lui arriver pour qu’elle dénigre tant ce jour aujourd’hui ? Elle était amicale, douce, le cadeau que sa mère lui avait offert et qui était resté dans l’entrée me prouvait qu’elle n’avait pas été privée toute sa vie de ce genre d’attention. Si elle avait eu quelques années de plus, j’aurais pu comprendre, mais elle était bien trop jeune encore pour se soucier du temps qui passe, pour s’inquiéter de se rapprocher de la mort un peu plus encore comme elle l’avait si bien dit. Elle avait la vie devant elle, du moins… Si tout se passait bien. Cette dernière pensée serre vaguement mon cœur, je ne peux m’empêcher de me rappeler que je pensais la même chose de Zoey, convaincu dans mon insouciance bien heureuse que nous étions intouchables, invincibles dans la force de notre jeunesse. Je m’attèle à chasser ces songes de mon esprit bien trop sombres pour l’instant présent, Roxanne me donne un joli coup de pouce en reprenant la parole à cet instant précis.

« C'est moi où le four t'en as fais voir des vertes et des pas mûres chéri ? » Son rire cristallin ponctue sa phrase, alors que je reviens sur Terre et constate que son regard amusé fait la navette entre moi et la pizza carbonisée à la moitié. Une légère grimace s’éprend de mes traits, mi-embarrassée par cette triste vérité, mi-vexée que Roxanne ne se rende pas vraiment compte de l’effort que j’avais fourni, même si le résultat, je l’avoue, n’avait rien d’éloquent. J’étais de ce genre de personnes qui n’arrive pas à faire bouillir de l’eau une fois sur deux, alors, lui préparer une pizza, même si cette préparation s’était limitée à la sortir de l’emballage et la glisser dans le four telle quelle, relevait d’un réel exploit. D’autant plus que ça n’avait pas été mon idée de base, j’avais visé bien plus haut à prime abord en songeant à préparer un plat de moi-même avec ce que je prouvais trouver dans le congélateur, expérience qui s’est révélée être un échec cuisant. « Disons que… Il vaudrait peut-être mieux pas que te rende dans la cuisine dans l’immédiat, il y a eu quelques petits autres… incidents. » Je n’en dis pas plus, affiche un petit sourire pour la décourager de m’en demander un peu plus. Elle se contente donc de rigoler, s’affairant à éteindre la flamme de sa bougie d’anniversaire sous mes encouragements et applaudissements un peu stéréotypés. « Hum... Étant donné l'originalité de cette préparation, je me demande bien ce que tu as pu prévoir pour le cadeau. » Elle est à nouveau à ma hauteur, mon sourire amusé prend des airs plus complices, malicieux. Je laisse planer un long suspens, arquant un sourcil avant de glisser mes mains sur ses hanches, l’attirant contre moi. « Et bien … je pensais simplement t’offrir mon corps et cette nuit, mais …» Ma voix s’est faite douce, suave, mes mains câlines. « … Étant donné que tu m’as fait prendre conscience que je me trompais lourdement vis-à-vis de ce que je pensais de mon potentiel charme, et bien, j’ai du me rabattre sur autre chose de plus banal. » Le sourire qui s’éprend maintenant de mes lèvres est en contraste total avec l’air charmeur que j’arborais un peu plus tôt, avec un petit côté vengeur, à mon tour, alors que je faisais illusion à ce qu’elle m’avait dit quelques heures plus tôt. « Je t’ai fait un collier en macaronis. La peinture est en train de sécher au four. »


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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Sep - 5:10


« Salut ma chérie je... C'est papa. C'était simplement pour te dire que je ne pourrais pas venir pour ton anniversaire aujourd'hui. » « Quoi ? Mais... Tu m'avais promis papa. » « Je sais ma puce mais... Tu sais, entre ta mère et moi ces temps ci ça ne va pas très bien et... Je ne suis pas en voyage d'affaire, je suis dans un hôtel dans le sud de la France, on avait besoin de prendre nos distances pour réfléchir et... » « Et tu comptais me dire ça quand ? Le jour de votre divorce peut-être ? Non excuse moi c'est vrai, c'est plus adéquat de le faire le jour de mon anniversaire, plus particulièrement le jour de mes 18 ans, alors que ça fait deux mois qu'on s'est pas vus pour couronner le tout. » « Roxy' m'en veux pas et ne raccroche... » Pas. C'était trop tard, car Roxanne n'avait pas attendu son père pour le faire, et c'était avec rage qu'elle avait lancé le combiné un peu plus loin sur le parquet de son ancienne chambre, toutefois toujours disponible quand elle venait rendre visite à ses parents durant les vacances scolaires, un des avantages d'être encore étudiante. Et dire qu'une fois de plus, il venait de lui faire faux bond, et le jour de son anniversaire. « Je... Je veux pas fêter mon anniversaire aujourd'hui maman. En fait, je veux même plus le fêter pour les années à suivre. Toute façon, c'est purement commercial et les personnes qu'on aime finissent toujours par trouver les excuses les plus bidons pour ne pas venir. Ne m'attend pas ce soir, je suis de sortie. » Ce soir là, Roxanne s'était rendue en boîte de nuit, et, pour la toute première fois depuis son adolescence, avait descendu les verres de martini un par un, pour mieux oublier. Oublier tout ces mensonges qu'avait prit soin de lui confier son père ces deux derniers mois, et cette révélation concernant sa mère et lui le jour de ses 18 ans. Peut-être aurait-elle du passer au dessus de cet obstacle, qui après tout ne concernait que le couple que ses parents formaient ? Toutefois, n'avait-elle pas elle aussi sont mot à dire, ne devait-elle pas être mise au courant ? Et dire que ces derniers mois, elle avait cru que son père était en voyage d'affaire, et que, comme il lui avait si bien confié il... Il ne les "avait pas oubliées". Ce soir là, ou plutôt ce jour là, il l'avait définitivement oubliée.


    Maxwell aurait-il pu la comprendre ? Oui et non. Car après tout, chacun sa façon de réagir n'est-ce pas ? Une chose était sûre, elle n'était pas encore prête à fêter à nouveau son anniversaire, et rares avaient été les fois où elle n'avait pas terminé par quitter sa mère la larme à l’œil le jour de cet évènement. Mais encore une fois, Maxwell avait prit soin de respecter son point de vue, lui offrant une soirée plus qu'originale en son genre. Et rien que pour ça, Roxanne se sentait beaucoup mieux, et comme chez elle, au sein de cette vieille maison de campagne rénovée. Pour la première fois depuis ce fameux anniversaire raté, elle était heureuse de passer une telle journée avec quelqu'un. Et pas n'importe qui, sa nouvelle moitié, l'homme qu'elle avait apprit à aimer au fil des derniers mois, malgré ses défauts. Car avouons le, leur histoire n'avait pas toujours été facile, mais ils en ressortaient bien plus forts, et c'était là l'essentiel aux yeux de la jolie brune. Par chance, Roxanne avait gardé de bons souvenirs des derniers noëls, passés auprès de sa meilleure amie, Lidya. Demoiselle qu'elle n'avait d'ailleurs point présenté à Maxwell jusqu'ici. A vrai dire, elle même ne l'avait plus trop vu ces derniers temps, bien trop occupé par son couple, et le futur bébé. Sans oublier sa mauvaise humeur, qui trahirait sa grossesse sans aucun doute une fois devant Lidya. Car après tout, cette jolie blonde était encore assez intelligente pour tout comprendre chez Roxanne, en qui elle pouvait lire comme dans un livre ouvert. Encore une personne à laquelle Roxanne tenait plus que tout, et qu'elle comptait ne point perdre de vue.

    « Disons que… Il vaudrait peut-être mieux pas que te rende dans la cuisine dans l’immédiat, il y a eu quelques petits autres… incidents. » « Disons dans ce cas que... C'est l'attention qui compte ? » Ces quelques paroles furent accompagnées d'un fin sourire, alors qu'elle lui faisait comprendre d'un regard qu'elle n'irait point rendre visite à la cuisine de si tôt, du moins pas tant qu'il n'aurait pas mis fin au massacre commencé quelques heures plus tôt. « Et bien … je pensais simplement t’offrir mon corps et cette nuit, mais … Étant donné que tu m’as fait prendre conscience que je me trompais lourdement vis-à-vis de ce que je pensais de mon potentiel charme, et bien, j’ai du me rabattre sur autre chose de plus banal. Je t’ai fait un collier en macaronis. La peinture est en train de sécher au four. » Les mains câlines du jeune homme se firent plus prudes au fil de ce petit monologue, alors qu'une harmonie d'expressions s'emparaient du visage de la demoiselle, à la fois étonnée et amusée de cette déclaration. « Je serais toi, je préparerais un plan B, car voyant la pizza le collier risque d'être tout aussi grillé. A vrai dire... Tu... Tu le pensais ? » Reprit-elle en évoquant les premières phrases du jeune homme. « Tu le penses toujours Max', oh oui tu aimerais tellement pouvoir enfin te laisser aller, après ces semaines d'abstinences et me plaquer violemment contre le mur de ce salon. En plus, j'ai été sage aujourd'hui, je t'ai même pas forcé à aller dans l'eau. C'est d'ailleurs toi qui m'a jeté dedans, alors tu es dans l'obligation de te faire pardonner... Ou sinon... » Il la questionna alors du regard, alors qu'elle se jetait sur lui, s'agrippant à son cou avant de mordiller ce dernier. « Ou sinon tu subiras l'attaque de la vilaine Roxanne. Je serais toi j'aurais atrocement peur. » Ajouta-t-elle entre deux rires, maintenant dans les bras de l'homme viril qu'était Maxwell.

    « Alors ? » Elle attendait là la réponse du beau brun tout en formant des lettres sur son torse à l'aide de son index, toujours aussi amusée de la situation, alors qu'ils laissaient le temps à la pizza cramée de refroidir à souhait.
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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Sep - 9:34

« Je serais toi, je préparerais un plan B, car voyant la pizza le collier risque d'être tout aussi grillé. A vrai dire... Tu... Tu le pensais ? » Même si j’aurais du me sentir un peu vexé de ses paroles, dans ma fierté d’homme totalement démuni face à une casserole, je dois avouer avoir ressenti un très léger sentiment de soulagement, mêlé à un amusement évident. Je pensais bien qu’elle allait réagir de la sorte, c’était d’ailleurs l’objectif que je m’étais fixé, néanmoins, un petit doute avait subsisté. Je me serais retrouvé bien embêté si j’avais provoquée chez elle une vague de bonheur en évoquant ce cadeau, puéril et tout droit sorti de mon imaginaire puisque qu’évidemment, tout ce qui était encore dans le four à l’heure actuelle se résumait à quelques morceaux de la pizza, trop brûlés pour y rester accrochés lorsque je l’en avais sortie. Qui sait, finalement, peut-être se serait-elle réjouie de recevoir un tel présent, peut-être l’aurait-il rappelée au bon souvenir des enfants dont elle s’occupait, avant que les prémices turbulents de notre relation ne la poussent à démissionner pour un autre poste, un autre continent auquel elle a finalement renoncé.

Je me rends compte que l’isolement que je me suis imposé durant des mois avant de la rencontrer, ou, du moins, de lui adresser la parole pour la première fois, m’a rendu bien naïf, psychosé. C’est en me sentant un peu stupide que je m’arrache à ces pensées absurdes, juste après que l’hypothèse d’une passion pour les pâtes insoupçonnée m’ait traversé l’esprit. Un sourire toujours accroché aux lèvres, je l’observe quelque instant encore silencieux, ne parvenant pas à détacher mes yeux de la brillance des siens alors qu’autrefois, les regards que je m’autorisais à lui adresser n’étaient que furtifs, fuyants. Elle m’observe avec attention, je dirais même une sorte d’impatience, d’avidité, que je ne comprends réellement que lorsqu’elle reprend la parole. Je n’avais pas fait vraiment attention à sa dernière question, posée sur un ton bien plus hésitant que celui de l’ironie dont elle avait fait preuve de prime abord, concernant la sincérité de ma première idée de cadeau. Peut-être bien qu’il s’agissait là d’un coup de pouce de mon inconscient, un choix sélectif de ce qui était à relever ou non, pour ne pas avoir à me rendre compte que je m’étais moi-même poussé dans un piège à loup en lui tendant une perche telle que celle-là. Malheureusement, Roxanne est bien trop maligne pour ne pas l’avoir vu, et c’est donc sur ce sujet qu’elle rebondit, avant même que je n’aie le temps de me reprocher quoi que ce soit. « Tu le penses toujours Max', oh oui tu aimerais tellement pouvoir enfin te laisser aller, après ces semaines d'abstinences et me plaquer violemment contre le mur de ce salon. » Un large sourire domine son visage d’ange, alors que le mien perd sensiblement de sa splendeur. Nous voici repartis sur un sujet délicat, bien plus sérieux, même si n’importe qui d’autre aurait pu croire le contraire en nous observant. Je sens ma morosité habituelle regagner du terrain sur la décontraction et la joie dans lesquelles ces dernières minutes m’avait replongé avec insouciance. Si je parais tout de suite bien plus tendu, je ne parviens néanmoins pas à détourner mon mes yeux des siens, point qu’elle ne manque pas de relever puisqu’elle adoucit un peu plus son regard plein de malice.

C’est presque scandaleusement qu’elle use de ses charmes de la sorte, pertinemment consciente que la douceur de ses iris ne me laissait jamais de marbre et qu’elle m’empêcherait de venir l’arrêter aussi sec dans son discours. Discours qui, malgré tout ce que je pouvais en dire, s’avérait tout à fait fondé. Plus d’une fois déjà j’avais souhaité la prendre dans mes bras et l’embrasser fébrilement, avec la même passion, la même émotion qui avaient guidées nos gestes cette fameuse nuit d’orage. Combien de fois ai-je rêvé de glisser mes doigts sur sa peau de velours pour la sentir frissonner sous la caresse, combien de fois ai-je voulu la libérer de cette barrière de vêtements pour la sentir au plus proche de moi ? Elle avait peut-être pu penser parfois qu’elle était la seule à désirer cette intimité, cette harmonie propre aux amoureux, elle était bien loin du compte. Sans tomber dans des extrêmes auxquelles il ne vaut peut-être mieux pas penser, chaque instant passé seul au plus près de la jolie brune, toujours plus audacieuse et déterminée à me faire abandonner cette abstinence jusque là parfaite, relevait de l’épreuve, pour ne pas dire du supplice. Si j’avais su me passer de la tendresse d’une femme lorsque la mienne m’avait été enlevée des mois durant sans la moindre difficulté, l’arrivée de la jolie Roxanne dans ma vie, son escapade dans mon lit lors de cette première nuit passée ensemble avaient changé la donne.

Comme un ancien cocaïnomane qui retouche à quelques poussières de sa drogue après des mois et des mois de sevrage, j’avais envie de la serrer contre moi à chaque fois qu’elle me frôlait en me croisant dans le couloir, de l’allonger sur la banquette lorsqu’elle posait sa main sur ma jambe alors que je conduisais, le rejoindre dans sa douche lorsqu’elle chantait à tue-tête des tubes d’une autre époque avec insouciance. La comparaison, l’image n’est peut-être pas très romantique, je l’admets volontiers, mais peu importe… Puisqu’elle n’appartenait qu’à moi. Pour rien au monde je ne la lui confierais, je ne l’avais déjà rien qu’évoqué très vaguement l’autre jour alors que nous survolions l’océan et cela avait suffi à me mettre dans un embarras certain, une soudaine faiblesse palpable dans mon obstination à ne pas jouer mon rôle d’amant, mais seulement de futur père. Car oui, c’était la raison, la seule et unique raison qui m’empêchait ce soir de l’écouter et de la plaquer contre ce mur comme elle l’avait si bien dit. Ce n’était peut-être encore qu’un tout petit être, une tache sur un écran lors d’une échographie, j’étais déjà bien trop attaché à lui pour risquer ne serait-ce qu’une seconde de lui faire du mal, de n’importe manière qu’il soit et que je puisse imaginer, et ça, malgré tout ce qu’avait pu dire le médecin ou Roxanne pour me convaincre qu’il n’y avait pas de risque. Mais, si j’étais déjà têtu comme la plus bornée des mules qui soient au monde à la base, la peur de perdre à nouveau un être aussi cher, même si ce dernier n’était qu’aux prémices de sa vie, ne faisait qu’amplifier mon entêtement. Je ne pourrais pas supporter ça à nouveau… Je ne pourrais me le pardonner une seconde fois, puisque j’étais en grande partie responsable de la mort de Zoey et d’Heather – et ça j’en étais certain, malgré toutes les personnes qui avaient essayé de m’en convaincre, c’était certes un accident, mais un accident qui aurait pu être évité si j’avais été moins égoïste, moins ambitieux dans ma carrière, et surtout, plus présent auprès d’elles.

Ces dernières pensées parviennent à me détourner du sortilège pourtant si puissant du regard brillant de la jeune femme, je sens que je reprends possession des moyens qu’elle m’avait subtilement ôtés. Elle doit s’en rendre compte puisqu’elle reprend aussitôt sur son ton enjoué, alors que j’étais sur le point de mettre un terme à la discussion. « En plus, j'ai été sage aujourd'hui, je t'ai même pas forcé à aller dans l'eau. C'est d'ailleurs toi qui m’as jeté dedans, alors tu es dans l'obligation de te faire pardonner... Ou sinon... » Mes sourcils se froncent légèrement ; l'air audacieux qui s'esquisse sur ses traits a le mérite à me détourner de mes intentions, soudainement intrigué par la lueur flamboyante qu'a pris son regard. Je connaissais cette brillance pour l'avoir déjà rencontrée quelques fois, je savais donc qu'elle ne présageait rien de bon ou, du moins, rien de très rassurant. J’ai visé dans le mille, je n’ai pas le temps d’imaginer quoi que ce soit qu’elle a déjà sauté sur moi, nouant ses bras derrière ma nuque. Je perds en équilibre, je fais un pas en arrière et me rattrape en posant une main sur la table derrière moi, tandis que sa comparse est instinctivement venue enserrée la taille de la jolie brune. Cette dernière a déjà lancé ses dents à l’attaque de mon cou, je ne peux m’empêcher de laisser échapper un rire de mes lèvres en paradoxe à la tension qui s’était éprise de mon âme quelques instants plus tôt. « Ou sinon tu subiras l'attaque de la vilaine Roxanne. Je serais toi j'aurais atrocement peur. » Je ne peux que rigoler, à nouveau chaleureux et visiblement joyeux. Elle sait s’y prendre, je ne peux que le constater, elle a commencé à cerner la manière d’orienter mon humeur selon sa volonté. Je devrais m’en offusquer, je n’arrive qu’à la regarder avec un large sourire, tandis que je reprends une posture un peu plus stable, mes deux bras dans son dos à présent occupés à la soulever avec un peu plus d’applications. Une fois de plus, c’est elle qui vient briser le silence qui s’installe paisiblement, alors que nos rires viennent à peine de s’étouffer. « Alors ? » Un seul mot, un seul petit mot prononcé à demi-voix qui suffit à me faire chavirer une nouvelle fois dans une autre émotion, une petite moue ennuyée se peint sur mes traits tandis que la douceur du ton de mon amoureuse ne fait que croître ce sentiment qu’on me fait chanter. J’ai envie de glisser un baiser sur ses lèvres toutes proches, je me contente de mordiller les miennes, l’observant pensif un instant. Elle laisse cette fois-ci l’occasion au silence de prendre place, libérant ses pulsions impatientes en jouant du bout des doigts sur mon torse, ne manquant néanmoins pas de me regarder avec une insistance toute éloquente. Je souffle doucement, un sourire reprenant le chemin du coin de mes lèvres.

« Tu sais, je vais finir par croire que tu n’es avec moi que pour le sexe… » Je ne prends pas la peine de paraître sérieux, si c’était le cas, la jolie brune serait partie depuis bien longtemps déjà. Je pourrais m’arrêter là, jouant la carte de l’humour pour mieux détourner le sujet ensuite, mais je la sens qui se serre un peu plus contre moi, probablement un geste anodin étant donné notre position – je ne peux m’empêcher néanmoins d’y soupçonner une légère manipulation de sa part. Un geste anodin, qui pourtant à raison de ma détermination, puisque je ne peux plus m’empêcher de venir déposer un baiser sur ses lèvres, ce que je m’étais interdit jusque là sachant pertinemment qu’il ne ferait qu’empirer la tension qui m’habitait. Il a beau avoir été furtif et tant bien que mal léger, il ne manque pas, effectivement, de me donner le cou de grâce. Je ferme les yeux, enfouis mon visage dans son cou pour ne pas lui laisser l’honneur d’assister à sa victoire. « Si tu … si tu me promets d’être sage, je… je pourrais l’être un peu moins. » J’ai parlé dans un murmure, juste un souffle qui s’échappe, mes mots sont maladroits, mais déjà je la sens se tendre, doucement.



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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeMar 13 Sep - 8:17

    Pour un homme, Maxwell s'en était toutefois bien sorti. Car après tout, ça n'était pas donné à tout le monde de cuisiner comme un chef, n'est-ce pas ? Roxanne avait eu la chance d'obtenir les dons de sa mère, qui possédait à ce jour son propre restaurant en France, depuis sa séparation avec son père. C'était à la fois bon comme mauvais après tout, ce divorce. C'était une façon pour eux deux de mettre définitivement fin à cette pause inutile et qui n'avait eu que pour conséquence de les faire souffrir. N'était-ce pas mieux ainsi ? Roxanne ne s'y ferait point, mais après tout ça ne la concernait pas, elle avait à présent sa propre histoire à conserver, sa propre histoire à faire grandir, évoluer. Pour l'instant, elle avait rencontré bien des obstacles, dont un finalement plus appréciable que prévu, sa grossesse. Deux mois qu'elle portait ce petit être, deux mois qu'elle partageait plus ou moins son existence avec Maxwell, et leur futur. Et cette semaine serait sûrement la plus belle, la plus reposante, la plus bénéfique. Car avouons le, rester un jour de plus au ranch aurait été assez dur, notamment depuis que la voisine avait insisté pour que Roxanne garde à nouveau les deux et parfois trois petits monstres. Soit disant que les petits en question avaient, je cite, "adorés". Ils avaient donc apprécié l'intervention plutôt musclée de Maxwell ? Étrange, non ? Mais assez drôle en soit. Peut-être l'avaient-ils fait exprès, sachant pertinemment qu'ils finiraient par rendre fou le beau brun. La jolie brune n'en savait trop rien, car après tout l'argent donné par la voisine leur avait permis de payer une partie du voyage et permettrait sûrement de payer bien des factures pour les mois suivants. C'était d'ailleurs l'excuse qu'avait trouvé Roxanne face à Maxwell et la tranquillité qu'il disait vouloir retrouver. Aucun d'eux deux n'avait trouvé un job, alors pourquoi refuser une telle opportunité ? C'était de plus une idée pour que Roxanne puisse rester à la maison, plutôt qu'au fond d'un bar rempli de fumeurs et alcooliques en tout genre. C'était aussi une façon pour la jeune femme de s'aérer la tête, et de garder un contact avec l'extérieur, elle qui était habituée à retrouver une vingtaine de petits monstres chaque jour, en classe. D'ici sept mois, elle mettrait au monde son propre petit monstre, leur propre petit monstre. Ça aussi elle avait eu du mal, parler, réfléchir pour deux. En y repensant, ça n'était pas si désagréable que ça. C'était même assez appréciable en soit, ne plus être seule mais accompagnée d'une moitié, d'une personne en qui vous avez confiance et à qui vous pouvez tout confier. Car c'était un peu ça, bien que certaines pensées n'étaient accordées qu'à son journal intime. Journal intime qu'elle avait d'ailleurs faillit montrer à Maxwell. Discrétion quand tu nous tiens...

    Ils étaient donc là, se regardant dans les yeux, comme jamais Maxwell ne l'avait fait autrefois. Dire que deux mois plus tôt, il osait encore fuir son regard, de peur de s'y perdre. A présent, il n'avait plus peur de rien, ou du moins s'était fait à l'idée de tourner la page, de commencer cette nouvelle en sa compagnie. Et c'était plutôt rassurant pour la future maman. La seule chose qui manquait à boucle brune ces derniers temps, étaient toutes ces petites attentions câlines qui les menaient autrefois à des moments bien plus intimes. La grève du sexe avait été définitivement lancée par le jeune homme suite au troisième rendez-vous avec le médecin de la jeune femme. Et pourtant, ce dernier avait bien insisté sur le fait que rien ne serait dangereux, pour elle comme pour le bébé. Mais non, Maxwell et ses idées préconçues de papa poule avaient fait qu'ils en étaient là, à se dévorer des yeux sans même oser se toucher, s'effleurer. Vous savez, l'habituel "Touche avec les yeux" confié aux plus petits. Et bien, c'était tout à fait ça. Toutefois, Roxanne le connaissait maintenant assez pour savoir comment s'y prendre. Car elle avait essayé bien des manières pour le faire craquer. De la plus sensuelle à la plus réfléchie. Mais rien, non rien n'avait fonctionné jusqu'ici. Bien sûr qu'habituellement, il se serait fait un plaisir de craquer. Quel homme aurait pu faire l'aveugle et la sourde oreille après tout ? Quoi qu'il en soit, bientôt un mois et demi qu'ils n'avaient plus rien fait. Voila pourquoi Roxanne avait ce soir décidé de tout prendre à la rigolade, afin de voir comment il réagirait.

    Et, étrangement, il prit plutôt bien cette attaque de la Roxanne. Elle le fit même rire, alors qu'elle se retrouvait dans ses bras. Elle retrouvait bien là son Maxwell, prêt à partager son rire avec elle. Il était d'ailleurs le premier à déconner ces derniers temps, au plus grand plaisir de la jeune femme, qui tentait par tous les moyens de panser ses blessures, du mieux qu'elle le pouvait. Un bien grand défi, mais toutefois pas si irréalisable que cela. La preuve, en action. « Tu sais, je vais finir par croire que tu n’es avec moi que pour le sexe… » Cette réflexion ne fit qu'accentuer le sourire et augmenter le volume sonore du rire de la demoiselle, qui savait pertinemment qu'il se joignait à ce petit moment "rigolo", comme l'avait si bien dit le fils de la voisine en renversant son verre de coca sur la chemise blanche de Maxwell quelques jours avant leur départ pour la France. A vrai dire, la jeune femme se prêta même à nouveau au jeu, alors qu'elle laissait un... « Graoooow... » ... s'échapper de ses lèvres, tout en lui montrant ses ongles tel un félin l'aurait fait. Le baiser tant attendu arrive enfin, mais il est furtif, du moins assez furtif pour en laisser un goût de trop peu. « Si tu … si tu me promets d’être sage, je… je pourrais l’être un peu moins. » « Je suis toujours sage, tu le sais bien pourtant. » Rétorqua-t-elle alors qu'elle croisait les bras, faussement vexée qu'il n'en soit pas conscient.

    « Tanpis, je terminerais ma soirée en compagnie de ma pizza cramée.» Ajouta-t-elle tout en quittant ses bras, pour mieux le faire languir alors qu'elle l'avait ouvertement provoqué quelques minutes plus tôt. Elle le regardait d'ailleurs du coin de l’œil, se retenant de ne pas rire une bonne fois pour toute. Se retournant, prenant soin de s'appuyer contre une des chaises disposées autour de la table du salon, elle croisa à nouveau les bras, elle le regardait, faisant mine de toujours lui en vouloir. « Tu ne voudrais tout de même pas que je finisse par me rouler par terre comme le fils de Madame Pinker. » Nouvelle provocation ? A peine... A vrai dire, elle savait pertinemment que Maxwell détestait le fils de Madame Pinker et ses crises d'hystéries lorsqu'il venait à être contrarié et que rien n'allait dans son sens. Peut-être Roxanne allait-elle en venir aux faits grâce à ce petit Pinker après tout, qui sait ?
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Sep - 20:09

Je m’attendais à un regard brillant, un sourire exacerbé, une exclamation de joie – l’idée que je fais preuve d’une humilité totalement inexistante me traverse l’esprit, mais elle n’a pas le temps de s’y attarder, chassée bien vite par mes sourcils qui se froncent, alors que Roxanne… Quitte mes bras, une moue au bout des lèvres. Je reste stoïque, j’écoute avec le peu d’attention dont l’effet de surprise ne m’a pas démuni les paroles qu’elle m’adresse en s’échappant de mon étreinte. « Je suis toujours sage, tu le sais bien pourtant. » Je fronce les sourcils, viens passer une main dans mes cheveux pour les ébouriffer un peu plus encore. J’ai l’impression d’être un peu dans le brouillard, comme si le simple fait de ne pas me braquer alors que nous évoquions la Chose avait suffi à me faire perdre pied, comme un homme qui se jette paisiblement dans la vide, conscient qu’il n’a pas vérifié au préalable si l’élastique est bien attaché au baudrier. Je l’observe sans un mot s’éloigner de moi, croisant ses bras et cette moue qui ne quitte plus ses lèvres. Je ne suis pas apte à discerner le vrai du faux, mes idées sont un peu faussées, mais je finis par reprendre le dessus sur ma naïveté lorsqu’elle reprend la parole, son attention tournée vers la nourriture qui refroidit, au centre de la table. « Tanpis, je terminerais ma soirée en compagnie de ma pizza cramée.» Un sourire vient naître sur mon visage, mais il n’a rien de fabuleux, ni d’enthousiaste, même si j’ai à présent compris qu’elle ne faisait que rigoler. C’est bien ça, d’ailleurs, le "problème" ; elle était visiblement d’humeur joueuse, et moi, je m’inquiétais déjà de causer du tort au petit être que je m’étais jusque là efforcé de laisser tranquille en ne touchant plus Roxanne au-delà du raisonnable. Je n’avais pas envie de jouer à ce petit jeu du chat et de la souris auquel elle s’adonnait visiblement, en s’échappant de mes bras, ayant gagné ma capitulation pour mieux me repousser. Je ne lui en veux pas, je suis simplement trop inquiet pour penser à quoi que ce soit d’autre. « Tu ne voudrais tout de même pas que je finisse par me rouler par terre comme le fils de Madame Pinker. » Mon regard s’était perdu dans le vide, je le remonte lorsque sa voix me rappelle sur Terre. Elle me regarde avec une certaine insistance que je devine être provocatrice, amusée, et je laisse planer un petit silence avant de reprendre, la rejoignant auprès de la table avec bien plus de nonchalance qu’elle.

« Tu sais, je pourrais très mal prendre le fait que tu me repousses au moment même où je m’efforce de te faire plaisir. » Mes paroles pourraient sembler ironiques, pourtant, je suis sérieux, et le sourire qui se glisse au coin de mes lèvres avec une certaine retenue le confirme, alors que je m’efforce de ne pas laisser paraître le petit étonnement qui s’est épris de moi lorsqu’elle s’est glissée hors de mes bras. Elles résonnent un peu bêtement d’ailleurs ; si j’étais sérieux, alors, mes mots prenaient une tournure un peu vantarde, blessante, comme si j’abandonnais mon combat sage et prudent dans le seul but de lui donner ce qu’elle réclamait, comme un enfant à qui on donne finalement le bonbon dans l’espoir qu’il nous laissera tranquille ensuite. Ce n’était là qu’une maladresse, une parmi tant d’autres, un mauvais enchaînement de mots, d’idées. Je m’en rends compte rapidement au petit regard qu’elle m’adresse, bien moins calculé, brillant entre la surprise, l’amusement et une pointe amère qui, cette fois-ci, semble véritable. Il n’est que bref avant que la malice ne reprenne le dessus, elle doit commencer à s’habituer à mes tournures un peu foireuses, néanmoins, je me sens obligé de rapidement reprendre la parole, sur un ton plus léger, comme pour estomper ce que je viens de dire. Je suis à nouveau à sa hauteur, mes mains viennent se poser sur ses hanches avec douceur mais une certaine autorité tout de même, au cas où l’idée de s’échapper à nouveau traverserait son esprit. « D’autant plus si tu le fais en mentionnant ce fichu gamin… »

Le fils Pinker et moi, une histoire d’amour presque aussi tumultueuse que la notre. Je ne me souviens plus vraiment du moment où j’ai commencé à le détester franchement, moi qui, d’habitude, dans ma froideur et mon cynisme, épargne les enfants, préférant les ignorer de m’en prendre à eux. Je tire Roxanne contre moi à nouveau, viens sceller mes deux mains derrière son dos avec quelque force. Je l’observe, un petit sourire reprend le dessus sur mon visage. « Néanmoins, si tu préfères la pizza à ma proposition… ça ne me dérange pas, au moins, je n’aurai pas passé autant de temps en cuisine pour rien. » Mon regard se détache du sien pour se poser sur la pizza en question, songeant, même si cette phrase était bien plus légère et moins sérieuse, qu'un peu de reconnaissance ne serait pas de trop. J'avais risqué ma vie en trafiquant les boutons du vieux four à gaz, elle n'avait pas montré plus que ça d'intérêt vis-à-vis du festin que je nous avais concocté - enfin... tout est relatif. Je reporte mon attention sur elle, constate que son regard a perdu un peu de sa brillance, de sa malice. Mon sourire prend un peu plus d'ampleur de mon côté; si j'avais pu ne pas avoir envie d'entrer dans son jeu quelques secondes plus tôt, le petit air qui a traversé ses traits change la donne, chargé d'une sorte de peur de la défaite, d'une soudaine anxiété face à l'air sérieux que j'abordais alors. Et si elle se faisait prendre à son propre jeu ? Elle voulait me faire languir, elle devait s'attendre à ce que je perde patience et me jette sur elle fou de désir... Un éclair victorieux traverse mon regard soudainement bien plus éveillé, elle m'avait repoussé à un moment où il ne valait mieux pas, où j'aurais préféré qu'elle m'écoute simplement plutôt que de retomber dans ce petit jeu de provocation, et bien, elle allait assumer. « Ça tombe même plutôt bien, je commençais à avoir sérieusement faim. » Je viens poser un baiser horriblement prude et retenu au coin de ses lèvres et libère ma prise autour de sa taille, m'éloignant pour aller me poser de l'autre côté de la table, sans un regard vers elle, un visage à nouveau bien moins émotif comme si je me fichais bien de ce que nous pourrions faire de cette soirée.
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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Sep - 4:41

    Roxanne avait décidé de le faire languir. Elle qui pourtant n'avait attendu que cela ces derniers mois, face à cette grève plutôt embêtante à ses heures. Après tout, il aurait été simple de répondre à sa capitulation, en l'embrassant et en laissant aller les choses non ? Et bien non, il faut croire que notre jolie brune avait le don de toujours nous la faire à l'envers. A croire qu'elle aimait ce petit jeu instauré entre elle et sa moitié, dont elle avait terriblement envie, avouons le, mais qu'elle comptait bien faire patienter un instant, un petit instant. Toutefois, n'était-ce pas dangereux ? N'était-ce pas là une très bonne occasion pour Maxwell de se détacher d'elle, pour mieux bouder dans son coin, et refuser tout rapprochement ? A vrai dire, c'était tout à fait cela. Car, maintenant qu'elle n'était plus dans ses bras, il risquait fort d'aller le plus loin possible pour que la jeune femme ne puisse à nouveau l'attaquer. En y repensant, il ne pourrait aller si loin que ça, ne connaissant pas la Bretagne comme sa poche, au contraire de Roxy'. C'était déjà un bon point, qui laissait une chance à boucle brune. Roxanne devait l'avouer, c'était plutôt amusant de voir la réaction du beau brun. Il sembla tout d'abord étonné, étonné qu'elle parte aussi tôt, étant donné qu'elle était arrivée assez vite, le faisant rire grâce à sa fameuse attaque. D'un autre côté, il semblait plutôt rassuré, rassuré de ne pas avoir à faire de mal à leur bébé. Et dire qu'il n'en était rien, qu'ils ne pourraient lui faire de mal. Après tout, Roxanne pouvait bien comprendre son point de vue, il avait déjà assez perdu de personnes dans sa vie pour perdre son futur enfant. Mais était-ce une raison pour se priver, se priver de l'amour qu'ils partageaient encore autrefois, lors des soirs orageux ? Rien que d'y penser, Roxanne en frissonnait.

    « Tu sais, je pourrais très mal prendre le fait que tu me repousses au moment même où je m’efforce de te faire plaisir. » Est-il sérieux, ou bien veut-il simplement entrer dans son jeu ? Le connaissant, cela ne peut être qu'une vérité. Voila pourquoi c'est un sourire bien plus léger qui s'empare des traits de la demoiselle, alors qu'elle finit par s'y faire, commençant à le connaître pour savoir que les mots sortent parfois tout seuls et qu'il ne les pense pas vraiment. « D’autant plus si tu le fais en mentionnant ce fichu gamin… » Cette petite précision ne fait qu'accentuer à nouveau le sourire de la jeune femme, qui retrouve soudainement sa bonne humeur, le regard plongé dans celui de sa moitié. « Je ne vois pas ce que tu peux avoir contre lui il est... Ador... Affreux. » Adorable ? Et puis quoi encore ? Il était affreux, oui affreux le mot était tout à fait juste et approprié pour décrire ce petit monstre qui fatiguait assez facilement notre demoiselle, malgré sa grande patience. A croire qu'être enceinte n'arrangeait rien, elle qui pourtant était énormément patiente avec ses habituels élèves. Elle devait pourtant se rendre à l'évidence, jamais au grand jamais elle n'avait eu affaire à une telle crapule. Et Maxwell était sans aucun doute du même avis, si ce n'était pire. A vrai dire, elle n'eut le temps de penser à ce terroriste plus longtemps, alors que le beau brun l'attirait déjà à nouveau contre elle, la serrant assez contre lui pour qu'elle ne puisse s'échapper. « Néanmoins, si tu préfères la pizza à ma proposition… ça ne me dérange pas, au moins, je n’aurai pas passé autant de temps en cuisine pour rien. » « Tu sais que c'est injuste de se servir de la faiblesse d'une femme enceinte pour en faire sa prisonnière ? » Enchaîna-t-elle, un sourire malicieux se dessinant sur son visage. Belle façon de détourner la phrase du jeune homme, et de lui prouver qu'elle se fichait bien de la fameuse pizza carbonisée. Toutefois, Roxanne s'attendait déjà à la chute, car c'était plutôt étrange qu'il revienne aussi vite vers elle...

    « Ça tombe même plutôt bien, je commençais à avoir sérieusement faim. » Pour une chute, s'en était une, et une belle messieurs dames! Car ce fut suite à ces paroles qu'il déposa un léger baiser sur ses lèvres, la délivrant de ses chaînes - ou plutôt de ses puissantes mains pourrait-on dire - pour mieux s'éloigner à nouveau d'elle. Le suivant des yeux, la demoiselle n'hésita pas une seule seconde, suivant ses pas pour mieux se retrouver derrière lui, déposant un baiser dans sa nuque après s'être mise sur la pointe des pieds. Le jeu du chat et de la souris était-il donc terminé ? « Tu as gagné, j'abdique... » Lui chuchota-t-elle à l'oreille, alors qu'elle se plaçait à présent devant lui, entourant son cou de ses bras. « Je crois qu'on s'est assez cherchés pour ce soir, tu crois pas ? » Un sourire, une tendre caresse dans le cou, et c'est à présent le cœur qui parle, mais aussi l'envie. Roxanne ne perd plus une seule seconde, et l'embrasse tendrement, toujours sur la pointe des pieds. Elle perd alors toute notion de temps, se laissant... Aller, tout simplement.


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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Sep - 23:50

À y repenser, je crois que je détestais le cataclysme à la tignasse blonde bien avant sa naissance. Déjà, lorsqu’elle était enceinte, sa mère se montrait exécrable, ou du moins l’avait été avec chacun des membres de ma famille. Je me souviens du jour où, à l’approche de Noel, Zoey, ma petite amie alors, New Yorkaise d’origine et donc sans permis ni voiture, avait manqué de la renverser alors qu’elle traversait l’allée de la maison Hutchinson après être venue taxer ma mère de sucre ou je ne sais quoi. Nous roulions trop lentement et la blondinette que j’allais épouser quelques années plus tard était bien trop nerveuse à propos de ces premières heures de conduite pour que le moindre détail, la moindre distance de sécurité ne lui échappe, les probabilités d’un accident étaient donc moindre. Pourtant, la fouine Pinker avait hurlé au scandale lorsque le crissement des freins et des pneus la firent sursauter alors qu’elle n’avait pas même pris la peine de remarquer la voiture avant de s’élancer à travers le chemin. Le ventre rond comme un ballon, elle avait viré au rouge pivoine en me sautant pratiquement à la gorge une fois sorti de l’habitacle. J’en avais pris pour ma pomme ce jour-là, j’avais eu droit à du "Irresponsable" au "Danger de la nature" en passant par bien d’autres termes d’un langage bien moins soutenu, alors que je n’avais même pas tenu le volant. J’avais mis ça sur le compte des hormones à l’époque, j’avais souri poliment et m’était excusé à maintes reprises en lui promettant de venir la dédommager en l’aidant à réparer l’installation électrique de chez elle, que le demi-million de guirlandes disposées autour de sa maison avait fait sauter. J’y avais passé des heures et des heures, cette vieille garce était incapable de la moindre concession concernant les branchements et tenait à tout prix à garder chacune des ampoules de chacune des guirlandes qui décoraient, encombraient son jardin. Au final, j’avais pratiquement passé mes vacances de Noël, deux semaines de relâche entre deux semestres universitaires bien chargés, dans la maison de mes voisins, à me prendre coup de courant sur coup de courant en écoutant les jérémiades de l’autre pimbêche qui "avait vu sa vie défiler devant ses yeux lorsque le capot de ma voiture avait failli la lui ôter" alors que ma famille passait les fêtes tous ensemble, à quelques pas de là, heureux et bienveillants. Combien de fois avais-je aussi vu ma sœur de déchainer sur son punching ball à la cave ou l’entendu hurler dans le combiné de son téléphone et donc mon oreille la haine qu’elle éprouvait envers madame Pinker, qu’elle ne portait déjà pas dans son cœur lorsqu’elle était ‘normale’, gentille, souriante, joviale, hypocrite ? Ma petite sœur avait eu droit elle aussi à bon nombres de confrontations durant cette grossesse, déjà invivable grâce à ce charmant petit Mike.

Un sourire fuse sur mes lèvres brièvement lorsque Roxanne fourche sur l’adjectif à employer pour décrire le petit garçon, avant que je ne m’efforce de l’étouffer avec retenue, sérieux. Elle qui d’habitude faisait peser sur moi un regard lourd comme du plomb lorsque je me montrais désagréable avec un enfant, que ce soit celui de la voisine en garde chez nous ou un morveux qui pleure au supermarché parce qu’il n’a pas droit aux céréales de marque, là voilà qui dénigre à son tour le petit garçon. Je décide de ne pas souligner ce fait, j’ai autre chose en tête que débattre au sujet de ce fichu gosse le reste de la soirée. Mes mains l’emprisonnent, mes mots viennent la mettre à mal à son propre jeu, sa réponse fuse avec un sourire malicieux. « Tu sais que c'est injuste de se servir de la faiblesse d'une femme enceinte pour en faire sa prisonnière ? » J’hausse vaguement un sourcil, la faiblesse d’une femme enceinte ? Si elle faisait preuve de faiblesse à l’heure actuelle, j’étais le type le plus amical à des kilomètres à la ronde. Elle avait certes déjà fait preuve d’une émotion exacerbée à la vue d’une scène pourtant banale, elle était déjà passée par l’inévitable session vomi des premières semaines, elle avait déjà imposé ces envies gustatives si particulières de femmes enceintes, mais elle n’était en rien faible. Au contraire même, elle le disait elle-même en s’indignant de ne rien pouvoir faire, sur recommandations du médecin et Dieu sait combien des miennes, alors qu’elle s’en sentait parfaitement capable. Alors, j’avais franchement du mal à imaginer que mes quelques paroles la fassent me prendre en pitié et la détourner de son idée principale pour le déroulement futur des événements. Je ne relève pas sa réponse, préfère continuer sur ma lancée en la repoussant sans état d’âme, prétextant avoir faim et me détournant d’elle.


Un frisson me parcourt à l’instant même où ses lèvres se posent sur ma nuque, largement offerte par l’échancrure du col de mon t-shirt. Un sourire s’éprend de mes lèvres, sans retenue aucune cette fois-ci, lorsque ses quelques mots parviennent à mon oreille, un doux murmure bercé par le souffle chaud de la jolie brune dans mon cou. « Tu as gagné, j'abdique... » Je tourne légèrement la tête pour la voir me dépasser et se glisser à nouveau contre mon torse, ses bras viennent recréer le lien qui nous emprisonne l’un à l’autre en venant se nouer derrière ma nuque. « Laisse moi profiter de ces paroles un instant, veux-tu ? » Mon sourire perd un peu de sa superbe, se cantonnant désormais au coin des mes lèvres, alors qu’en revanche mon regard gagne en malice juste avant que je ne ferme les yeux quelques secondes, comme pour appuyer ma dernière pique. Profiter de ces paroles, comme si ces mots étaient rares, inespérés, surprenants. Elle me laissait la victoire, abandonnait le jeu qu’elle-même avait lancé quelques minutes plus tôt. C’est un peu gonflé de ma part de me mimer l’incrédulité alors que je sais parfaitement qu’elle a déjà fait d’innombrables concessions face à mon caractère d’âne têtu, même si elle ne manque pas de rester elle aussi bornée sur certains sujets. L’ambiance est à nouveau trop à l’espièglerie pour qu’elle puisse m’en tenir rigueur, elle poursuit simplement en me souriant. « Je crois qu'on s'est assez cherchés pour ce soir, tu crois pas ? » « Tu me sembles bien indécise ce… » Elle me coupe la parole de la manière la plus agréable qui soit, posant ses lèvres sur les miennes avec une douceur qui lui est propre. Je songe vaguement que je commence à trop parler, contradiction totale à mon habituel silence, mais je n’ai pas le temps ni l’envie de m’aventurer plus loin dans ces pensées lorsque le baiser se prolonge et s’enhardit. Mes mains, posées presque négligemment sur sa taille lorsqu’elle est venue se placer face à moi, se rappellent à mon bon souvenir, elles partent à l’aventure dans son dos, se glissent dans la soie de ses cheveux pour redescendre dans le creux de ses reins l’instant suivant. Un sourire s’éprend de mes lèvres entre deux baisers lorsque je la sens tanguer légèrement, je pourrais le prendre comme une flatterie face à mon charme fou et l’effet que je produis sur elle, mais je sais parfaitement qu’elle perd simplement l’équilibre car elle est depuis trop longtemps perchée sur la pointe des pieds pour être à ma hauteur.

Je finis par laisser descendre mes mains sur ses cuisses, me baisse légèrement pour mieux pouvoir la soulever. J’avance d’un pas, la repose sur le bord de la table toute proche sans avorter la ferveur de notre baiser. Je finis par le faire, recule légèrement pour lui sourire un instant avec bien moins d’ironie et bien plus d’émotion que plus tôt, puis, mes lèvres se glissent dans son cou alors que je m’attèle à nouveau à me coller tout contre elle. Les choses se seraient déroulées sur la même lancée, si soudain mon regard se posant brièvement sur la bouteille d’eau derrière elle n’avait pas ravivé une pensée dans mon esprit embrumé par le parfum délicat de Roxanne. J’ôte mes lèvres de la douceur de son cou, recule de quelques centimètres comme si j’avais pris un petit court-circuit malgré ses mains qui s’attelaient elles aussi à parfaire notre proximité. « Tu as pris le médicament que t’as donné Dr Schwarz aujourd'hui ? » Ma voix est un peu rauque, n’a plus rien de sensuel ou de murmurée, comme si je disais ça au milieu d’une conversation banale. Je fronce les sourcils légèrement, observe Roxanne avec sérieux. Si je ne voulais pas parler du garnement des Pinker, le vieux gynécologue à demi chauve et myope comme une taupe, lui, ne me dérangeait visiblement pas.




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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Oct - 5:29

    D'après ce que Maxwell lui avait conté ces derniers mois, ça n'avait jamais été l'amour fou entre lui et le petit blond de Madame Pinker. Et, d'après ce qu'avait comprit la jeune femme, Maxwell était loin d'aimer les enfants des autres. Par chance, elle était sûre, et même certaine du fait qu'il serait fou amoureux de leur futur bébé. Et pour cause, même s'il n'était pas encore né, il prenait soin du ventre de la jolie brune comme d'un vase de cristal. C'était à la fois rassurant, pour le bébé, mais aussi pour Roxanne, qui savait pertinemment qu'il ne la quitterait pas, non, jamais. Toutefois, personne n'était à l'abri de rien. Voila pourquoi elle ne s'imaginait pas non plus terminer sa vie à ses côtés, finir vieille et ridée dans la même chambre, ou plutôt pourrait-on dire dans le même hospice. Elle savait simplement qu'elle parcourrait au pire des cas un bout de chemin en sa compagnie et qu'elle serait mère de son futur enfant. C'était déjà assez pour la combler. Roxanne avait d'ailleurs hâte de le devenir. C'était bête à dire mais... Même si elle avait peur à l'idée de devenir mère, de faire face à l'inconnu, elle avait à la fois la sensation que le temps passait à allure réduite. Bien sûr qu'elle était déjà enceinte de deux mois, bien sûr qu'elle avait l'impression d'avoir annoncé cette grossesse à Max' il y a quelques jours, mais deux mois. C'était trop peu pour s'imaginer dans la salle d'accouchement, et penser à ces contractions qui tiraillaient plus d'une femme chaque jour. Deux mois, c'était toutefois assez pour lui faire peur. Après tout, elle n'en savait rien de ce qui allait se passer une fois dans cette salle. Par chance et malchance à la fois, Maxwell était déjà passé par cette case, et savait sûrement comment la réconforter. A vrai dire, Roxanne profitait également de ces mois où bébé se trouvait encore dans son ventre, car, être enceinte, c'était avoir tout ce dont elle avait envie. Et oui, étrangement, Maxwell cédait à pas mal de ses caprices, et, sans en profiter, elle en jouait parfois... A ses heures. Il avait d'ailleurs très bien remarqué son petit jeu ce jour où elle avait prétexté avoir mal au ventre, alors qu'elle savait pertinemment que c'était madame Pinker qui avait sonné pour leur tenir la jambe minimum un bon quart d'heure. Encore une fois, Maxwell avait toutefois craqué, et, à son plus grand désespoir, avait été tenir compagnie à cette "vieille" Madame Pinker, comme il le disait parfois si bien. Après tout, elle n'était pas si vieille que ça, mais était déjà ridée pour son âge, avouons le.

    En parlant du loup, l'heure était aux confessions, alors que Roxanne avouait une bonne fois pour toute que le petit Pinker n'était rien d'autre qu'un monstre sur pattes. Mais cette conversation fut bien vite terminée, alors que l'heure se faisait aux rapprochements, enfin. Et oui, ils en avaient passé du temps à se chercher, pour mieux finalement se trouver. Et ce fut même Roxanne qui prit soin de craquer, pour une fois, au plus grand plaisir du jeune homme. « Laisse moi profiter de ces paroles un instant, veux-tu ? » « N'en fais pas tout un plat non plus, ça n'arrivera pas tous les jours. » Rétorqua-t-elle en secouant la tête, faussement vexée. Bah quoi, elle aussi avait une certaine fierté, certes beaucoup moins encombrante que celle du beau brun, mais assez présente pour qu'elle se sente légèrement faible face à lui. « Tu me sembles bien indécise ce… » Vous connaissez la suite, ce fut un baiser et un tendre baiser. Le genre de baiser auquel Maxwell n'avait jamais su résister. Et oui, Roxanne avait comme toute femme certaines bottes secrètes. C'était tout aussi bien non ? Roxanne ne pense toutefois plus à rien, seules les mains de Maxwell l'importent. Elles se baladent le long de son corps, alors que le baiser commencé quelques secondes auparavant se fait plus pressant, bien plus sensuel. La jeune femme se retrouva alors sur la table, alors qu'elle souriait malicieusement, plutôt étonnée de ce geste. Bah quoi, Maxwell avait fait la grève du sexe alors c'était normal de s'en étonner non ? C'était toutefois une agréable surprise.

    « Tu as pris le médicament que t’as donné Dr Schwarz aujourd'hui ? » Et là... Il brise cet instant, le regard non plus rivé sur sa belle mais sur cette bouteille de plastique. Romantique n'est-ce pas ? Roxanne ne peut s'empêcher d'hausser les sourcils, avant de lui répondre après un léger soupir. « Comme chaque jour. Tu me connais, je suis pas du genre à oublier ça, tu pourrais m'en vouloir à vie. » Et hop, un gentil petit pique pour lui montrer qu'il en fait parfois trop. Ce fut toutefois gentil, alors qu'elle redéposait ses lèvres sur les siennes. Cependant, elle ne pensait pas lui faire une telle faveur après ce qu'il venait de faire. Oh non... Ce fut à son tour de se stopper net alors qu'elle avait enlevé un des boutons de sa chemise, prenant soin de l'imiter, assez fièrement. « T'as des nouvelles de la voisine ? » Ou comment briser à son tour tout le charme de cet instant. A vrai dire, au contraire de Maxwell, Roxanne avait plus envie de rire qu'autre chose. Car en plus de tout briser, elle lui parlait de la voisine, c'est à dire d'une femme qu'il avait du mal à encadrer, particulièrement depuis que son fils squattait dans son ranch. Au sourire qui se préparait, Maxwell pouvait comprendre aisément qu'elle lui rendait gentiment la monnaie de sa pièce.
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Oct - 6:59

Je n’ai pas été très fin sur ce coup-là, je me rends compte à l’instant où je croise le regard de Roxanne, qui laisse échapper un soupir. Mon air interrogateur laisse place à une petite moue, discrète, alors que je songe que j’ai su me montrer plus sensuel par le passé, même si je n’avais jamais brillé dans le rôle de Don Juan. Elle semble pourtant pas plus m’en tenir rigueur que ça, même si elle me lance une petite pique au sujet de mes excès qu’elle juge de « paranoïaques », comme elle me l’a si bien dit un jour où le ton était un peu monté. Je ne prends pas la mouche cette fois-ci, je ne réagis même pas, je me sens un peu trop embarrassé d’avoir coupé cet instant pourtant si bien commencé pour le faire. D’ailleurs… Je n’en n’aurais pas eu le temps, puisque déjà ses lèvres retrouvent les miens, me surprenant un peu avant que mon petit air ennuyé ne disparaisse aussi vite qu’il était apparu, mon sourire reprenant toute sa splendeur. Néanmoins, ce n’est que pour une courte durée, puisque c’est à son tour de me surprendre en me repoussant presque sèchement alors que mes mains commençaient à peine à se glisser dans le creux de ses reins.

« T'as des nouvelles de la voisine ? »
Ma question était partie d’une bonne volonté, même si j’avais mal choisi mon moment, je l’avouais volontiers. Mais concernant la sienne… Elle n’avait comme but que de se ficher de ma tête, se venger, je le vois bien au petit sourire qu’elle tente tant bien que mal de modérer. N’importe qui aurait saisi son ironie sans la moindre susceptibilité, lui aurait répondu en souriant quelque chose sur un ton bon enfant. Mais non, je n’étais pas n’importe qui, moi, et mes réactions démesurées, insensées, irréfléchies. Je fronce les sourcils avec un air à nouveau fermé, alors que j’aurais du les hausser d’un air amusé. « C’est quoi ton obsession avec ces abrutis ? » Après la terreur Mike, elle me parlait à présent de sa mère, cette comète psychotique, reine incontestée de l’hypocrisie, pot de peinture ambulant alors qu’elle avait dépassé l’âge du maquillage à outrance depuis bien des années. « Si tu voulais me couper toute envie, c’est gagné. » Cette dernière phrase n’est qu’un marmonnement que j’articule à peine alors que je m’échappe de ses bras, visiblement vexé, regard baissé vers mes pieds pour ne pas lui faire cadeau de toute sa froideur. Fierté d’homme, j’ai l’impression qu’elle vient de me rappeler d’acheter du liquide vaisselle en plein préliminaires ou qu’elle s’est exclamé qu’elle a oublié d’appeler sa mère au beau milieu de nos ébats. Je me détourne d’elle, m’éloigne de la table sur laquelle je l’ai pourtant déposée il y a quelques minutes à peine pour m’approcher de la fenêtre, à l’autre bout de la pièce. Je suis bien conscient de la tournure ridicule que je prends, je sais parfaitement que ma réaction est tout à fait stupide et déraisonnée, pourtant, c’est presque rageusement que je fouille dans la poche de mon blouson posé sur le canapé tout proche pour en sortir mon paquet de cigarettes. « La prochaine fois, tu n’auras qu’à passer tes vacances avec eux, puisqu’ils te plaisent tant. » En temps normal si taciturne, les mots s’échappent à présent de mes lèvres serrées autour d’une cigarette avec une aisance tout à fait inédite. J’ai l’habitude de ne rien laisser paraître de mes sentiments, j’ai l’impression que mon égo a pris le pouvoir sur moi, à en juger par le flot de paroles qui se pressent à ma bouche.

Mon égo… était-ce vraiment ça ? Il y a trois mois, on m’aurait parlé d’égo, de fierté, j’aurais ricané avec tristesse. Je n’avais plus rien de ça, je ne me souciais plus. Comment pourrais-je me montrer fier, alors que je n’avais plus la moindre estime envers moi-même ? Je ne me vexais plus de rien, sinon qu’on n’accepte pas de me laisser ruminer ma tristesse en paix, mais ça, c’est une autre histoire. Et puis, elle était entrée dans ma vie, comme la balle d’un revolver qui s’immisce dans votre chair, inévitable. Fracassant tous mes a priori, remettant en question l’idée toute faite que j’avais de moi. Si elle s’était intéressée à moi au point de me désirer, de souhaiter ma présence là où la plupart des gens avaient abandonné depuis longtemps, je devais en valoir la peine, du moins à ses yeux. Même si je ne le comprenais pas, je ne pouvais continuer à le nier, malgré tout le mal que je m’étais donné pour me convaincre que je ne valais plus rien. Ce n’est donc sûrement pas un égo surdimensionné, une fierté d’homme machiste qui me pousse ce soir à réagir comme un enfant de cinq ans dont on vient de critiquer le dessin, mais simplement un manque de confiance, un manque de confiance exorbitant et tout à fait éprouvant. « Putain de briquet de mes deux ! » Moi qui ne jurais pratiquement jamais, ce nouveau marmonnement, désormais adressé à personne sinon le fichu objet de plastique qui refuse d’allumer ma cigarette, est suivi par une multitude de mots bien peu poétiques. Je ne prête plus attention à Roxanne, penché par la fenêtre que j’ai ouverte pour ne pas enfumer les lieux avec cette maudite cigarette que je n’arriverai même pas à allumer, m’énervant un peu plus encore.




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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Oct - 7:21

    Maxwell n'avait sûrement pas pensé au fait qu'ils étaient bien trop lancés pour poser ce genre de questions. Le pire dans l'histoire, c'était qu'il savait mieux que quiconque qu'il était rare que ce soit lui qui lui conseille de prendre ce fichu médicament. Roxanne avait toujours prit soin de le prendre, comme le lui avait confié le médecin qui s'occupait du couple depuis maintenant deux mois. D'une part, parce qu'elle savait que Maxwell la surveillerait et d'une autre parce qu'elle avait toujours pris ses médicaments, et cela même si ça n'était pas sa tasse de thé. Après tout, elle n'était sûrement pas la seule à croire que ces pilules pouvaient contenir n'importe quoi et faire encore plus de mal au bébé qu'autre chose. Cependant, la jolie brune faisait un minimum confiance à son médecin, qui après tant d'années d'exercice devait sûrement en savoir plus que n'importe quel débutant. Enfin, ça n'était pas la question. Elle s'était amusée à se venger, attendant le rire de Maxwell. Pourtant, elle ne reçut que la mauvaise humeur du jeune homme, qui avait encore une fois prit soin de revêtir son costume de grincheux. Si seulement notre jolie brune avait su... Elle ne se serait sûrement pas amusée à entrer dans ce petit jeu qui semblait... Minable aux yeux de sa moitié. A vrai dire, il lui coupa même toute envie. « Si tu voulais me couper toute envie, c’est gagné. » N'oublions pas qu'en plus d'être en quelque sorte "privée" et "punie" pour cet acte, elle devenait une accro' aux Pinker. Une bien belle blague pour ce soir d'anniversaire... Après tout, au point où ils en étaient, elle s'en fichait bien et encaissait totalement cette vilaine insulte. « La prochaine fois, tu n’auras qu’à passer tes vacances avec eux, puisqu’ils te plaisent tant. » « C'est bon tu as terminé avec les reproches où t'en as encore en magasin ? » Roxanne était calme, mais il y avait tout de même un minimum. Pourquoi s'énervait-il de la sorte ? Et dire que quelques minutes plus tôt, ils s'embrassaient encore passionnément. Comme quoi il fallait s'attendre parfois à tout, surtout avec notre jeune couple.

    Maxwell avait donc quitté sa compagnie, pour mieux la tenir à sa poche, dans laquelle se trouvait son paquet de cigarettes. Roxanne se sentait alors moins seule car après tout, elle n'était pas la seule à fumer quand elle était sur les nerfs. Seulement, depuis deux mois, la jolie brune n'avait plus le droit de toucher à ce genre de choses, et Maxwell c'était fait un plaisir de lui voler les quelques paquets qu'elle avait un peu partout. La jolie brune n'avait vu ça que comme une bonne résolution, après tout c'était peut-être et même sûrement le moment idéal pour arrêter de fumer. « Putain de briquet de mes deux ! » « C'est qu'en plus il est vulgaire. » La jeune femme n'avait pu s'en empêcher, alors qu'elle se dirigeait vers son sac à main dans l'entrée, dans lequel se trouvait un des briquets que Maxwell n'avait pas encore eu le temps de lui voler. Une fois à sa hauteur près de la fenêtre, elle ajouta. « En plus, quitte à être désagréable jusqu'au bout, je tiens à te rappeler que tu avais promis de pas fumer à l'intérieur, et même avec la fenêtre ouverte. D'une pour ne pas me tenter et de deux pour le bébé. » Et oui, Maxwell le lui avait promit quelques jours après l'annonce de sa grossesse, alors qu'il l'avait vu loucher sur l'une de ses cigarettes. Et oui, même si Roxanne ne fumait pas beaucoup, elle arrivait encore à baver en voyant son homme pouvoir tirer quelques bouffées sur ses cigarettes.

    « Et dire que je commençais simplement à apprécier mon anniversaire. » Ajouta-t-elle, restant derrière sa moitié. Preuve que pour une fois, quelqu'un l'avait peut-être réconcilié avec les fêtes d'anniversaire. Et pas n'importe qui... Lui, l'homme qu'elle aimait, Maxwell. « Allez fait pas la tête grincheux, fais ça pour moi. Ça sera un autre cadeau pour mon anniversaire. Et tu sais que tu ne peux pas me le refuser. » Toujours derrière lui, elle l'entoura alors de ses petits bras, son petit ventre ne l'empêchant pas encore de se coller à lui. « Tiens, regarde en plus ce à quoi je t'autorise. » Ajouta-t-elle de plus belle, alors qu'elle contournait le corps du jeune homme de sa main droite, dans laquelle se trouvait son briquet, de couleur rose.« Bon... Tu m'excuseras j'avais que celui là, ils le faisaient pas en mode homme beau et viril... » Un fin sourire s'afficha alors sur son visage. Si avec ça il ne reprenait pas le sourire, Roxanne ne saurait vraiment plus quoi faire.
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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeMar 4 Oct - 8:36

Je mourrais d’envie d’allumer cette cigarette, en tirer une longue bouffée. De laisser sa fumée m’envahir, toxique, salvatrice, avant de la recracher, chargée de toute la tension futile que je viens d’accumuler. C’était là une mauvaise habitude qui m’avait pris tôt, je n’avais pas encore 16 ans lorsque j’avais fumé ma première cigarette « personnelle », pas celle qu’on crapote devant les amis pour se donner une dégaine à la Marlboro, non, celle dont on profite seul, bien à l’abri des regards, appréciant ce goût, cette sensation qui rebute pourtant tant de monde. J’avais provoqué un véritable cataclysme chez moi lorsque ma mère, quelques mois plus tard, avait découvert mon paquet caché avec le Playboy du mois sous une latte du parquet de ma chambre. Je m’étais attiré sa paranoïa affolée, les foudres de mon père et l’admiration sans borne de ma petite sœur digne de celle qu’elle vouait à un Mike Jagger ou qui sais-je. Peu importe, cet événement ne marqua pas pour autant la fin de cette pré-dépendance, au contraire elle l’a renforça puisque je n’avais alors plus rien à cacher et fumais quand bon me semblait, sans me soucier que quelqu’un me surprenne. Les années passèrent et c’est finalement la naissance d’Heather qui prononça l’arrêt définitif de cette manie bien trop dangereuse pour cette petite perle. Définitif… Encore une idée, une certitude qui a disparu ce jour qui restera à jamais graver dans mon âme, brûlure incandescente. Si je n’y avais plus touché depuis des années, c’est peut-être la première chose que je suis allé acheter au kiosque de la clinique lorsque j’ai adressé assez de sourires faux et de paroles hypocrites au psychiatre pour obtenir un droit de libre passage entre les différents étages. Je ne saurais d’ailleurs pas vraiment l’expliquer, ce geste m’était apparu comme inévitable, automatique. Quoi qu’il en soit, j’avais oublié en un claquement de doigts les efforts que j’avais fait pour m’en détacher pour mieux retomber dans cette dépendance. Elles étaient alors devenues mes seules mais fidèles compagnes, elles avaient quelque chose de rassurant, comme si fumer était devenu un point d’accroche. La sensation ne changerait jamais, sauf peut-être lorsqu’elles auront terminé de noircir, polluer mon corps, mais ce jour là, je n’aurais plus qu’à compter les mois avant que je n’aie plus jamais à me soucier de rien.


J’en mourrais d’envie. Cependant, une fois de plus, le mauvais sort ne me délaisse pas de son étreinte désagréable puisque le briquet a décidé pour de bon de rendre l’arme à gauche. Je le sais bien, je m’efforce pourtant à faire tourner la roulette, à créer une étincelle qu’aucun gaz ne viendra allumer, avec tant d’assiduité que les petites dents métalliques finissent par me faire souffrir à mesure qu’elles s’enfoncent dans mon pouce. Assiduité ? Préférons nervosité. Je suis une boule de nerfs sur pattes, plus seulement par la colère, mais maintenant aussi par le malaise, le sentiment d’être complètement stupide et déraisonné. C’est donc avec toute la classe, toute la richesse de langage que je possédais que je sors de mon silence pour dénigrer ces quelques grammes de plastique et de métal qui pèsent dans ma main. « C'est qu'en plus il est vulgaire. » Je ferme les yeux un instant, serre les mâchoires en refermant mes doigts sur le briquet. Je l’entends bouger dans mon dos, je n’ose pas la regarder, mes yeux s’égarent sur la ligne d’horizon alors que je me demande quand est-ce qu’elle va hausser le ton, elle qui poursuit sur un ton posé mais néanmoins de reproche sans que je l’écoute avec autre chose qu’une oreille vaguement attentive. Elle ne peut pas le voir mais la colère s’efface de mes traits aussi vite qu’elle y est apparue, au profit d’une certaine tristesse qui s’y installe alors que je songe que je pourrai toujours faire des efforts, je retomberai toujours au point de départ, celui du type qui n’a plus la force ni l’envie d’aimer… d’être aimé. J’avais le chic pour m’enflammer d’un rien, là où je devrais rire je me vexais, là où je devais l’épauler je m’enfuyais. Les disputes avaient rythmé notre quotidien, parfois à cause de ça, souvent même. Néanmoins… c’est sur un ton toujours aussi posé qu’elle poursuit, me rejoignant près de la fenêtre. « Et dire que je commençais simplement à apprécier mon anniversaire. » Je ne dis toujours rien, pourtant je ne peux m’empêcher de venir mordiller ma lèvre inférieure. J’ai l’impression, à l’entendre, que j’ai officiellement ruiné la soirée et donc ce semblant de fête. De plus, ces mots me rappellent qu’en plus d’agir comme un abruti, une fois de plus, je le faisais aussi à son anniversaire, en paradoxe total de tout ce que j’ai pu lui dire concernant ce jour si spécial, que tout le monde se montre indulgent et attentionné. J’allais m’enfoncer un peu plus dans mes remords sans pour autant en formuler un seul, bien trop lâche, mais je sens avec surprise ses bras se glisser autour de moi et avant que je n’aie le temps d’avoir la moindre réaction, elle se serre doucement contre mon dos. « Allez fait pas la tête grincheux, fais ça pour moi. Ça sera un autre cadeau pour mon anniversaire. Et tu sais que tu ne peux pas me le refuser. » La surprise devrait laisser sa place à un nouvel air outré, je n’arrive pourtant qu’à surélever à peine un sourcil en entendant le surnom qu’elle vient de m’attribuer, plutôt… Désagréable ou adéquat ? Le choix me semble bien trop difficile, je n’ai pas même l’envie de me décider ; la douceur de l’étreinte que nous retrouvons confirme ses derniers propos et m’enlève les dernières brides d’énervement qui m’occupent. « Tiens, regarde en plus ce à quoi je t'autorise. Bon... Tu m'excuseras j'avais que celui là, ils le faisaient pas en mode homme beau et viril... » Je ne peux retenir un petit rire, malgré l’air bougon que j’affichais jusque là. Je me saisis de l’objet, l’observe un instant en songeant que j’étais totalement, irrémédiablement tombé amoureux de la jolie brune.

Mes mains finissent par se glisser sur les siennes et je desserre un peu son câlin, pour mieux pour me retourner et lui faire face. J’ai repris ma réserve, même si un petit sourire est toujours glissé au coin de mes lèvres, presque timide. Je l’observe d’un regard un peu fuyant, n’osant pas supporter son regard plus de quelques secondes, je finis par baisser la tête vers la cigarette que je tiens dans ma main et le briquet de l’autre. « En fin de compte, je crois que je pourrai m’en passer. » Elle se fiche probablement de savoir que je n’ai pas envie de faire quelque chose qui lui est interdit depuis de longues semaines, néanmoins, je trouve un certain bien être à le dire, comme si je reprenais un peu de contenance de ce moment où je suis visiblement mal à l’aise. Je hais cet instant, où l’on sait parfaitement qu’on a tort, qu’on a fait une bêtise, qu’on s’est énervé pour rien ou je ne sais quoi, et que pourtant on est parfaitement incapable de s’excuser ou de continuer comme si de rien n’était. J’allie le geste à la parole, je viens poser le petit tube de tabac et celui de gaz sur le rebord de la fenêtre, avant de m’appuyer sur celui-ci, glissant précautionneusement mes mains sur les hanches de la jeune femme que je regarde finalement.


« J’ai été un peu… excessif ? » Je baisse d’instinct mes yeux et grimace à l’instant même où je me rends compte que la manque d’assurance a donné à ma phrase un air de question, alors qu’elle aurait du s’apparenter à une sorte de pardon. Comme un condamné à mort qui demande s’il a fait quelque chose de mal au moment de prononcer ses dernières volontés, quelques secondes avant que le courant ne soit enclenché. Je finis par relever la tête, croise le sourire qui est resté croché à ses lèvres. Je reprends un peu de courage, peut-être par dépit qui sait, mais peu importe, j’ose glisser ma main sur sa joue, furtivement. « Tu ferais mieux de me faire la tête ou de me mettre une gifle plutôt que de me sourire pareillement, tu sais. » Je viens effleurer le coin de ses lèvres qui forment un de ces sourires qu’elle sait irrésistible du bout des doigts, avant que ma paume ne descende dans son cou puis s’arrête sur son épaule. J’aurais pu être ironique, je suis on ne peut plus sérieux, même lorsque je reprends, plus parce que je pense plus haut que parce que j'ai vraiment envie de le dire. « Quoique, j'ai un peu plus l'impression de ne pas te mériter. Ta patience est peut-être la pire des punitions... »



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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Oct - 6:56

    Roxanne savait pertinemment que fumer cette cigarette serait une réelle bouffée d'air pour Maxwell. Elle savait aussi qu'il n'avait plus fumé depuis déjà quelques semaines. Disons du moins qu'il y avait fort longtemps qu'elle ne l'avait plus vu une clope au bec, un briquet en main. Avoir cette cigarette entre les mains, c'était se faire du mal, mais c'était aussi une preuve qu'il était dur pour le jeune homme de tout arrêter du jour au lendemain. Le pire dans l'histoire, c'est que Roxanne était tout à fait consciente de ce manque, elle même n'ayant eu la chance de pouvoir tirer ne serait-ce qu'une bouffée sur une cigarette ces derniers mois. La différente, c'était bien sûr qu'elle n'avait pas le choix. Le médecin avait bien appuyé sur ce point, interdiction de fumer, sous peine de voir certains troubles chez leur futur bébé dès la naissance. C'était une raison suffisante pour que Roxanne oublie l'idée de fumer lorsqu'elle était sur les nerfs. Oui, car n'oublions pas qu'elle n'avait fumé jusqu'ici qu'en période de crise, pourrait-on dire. Et Maxwell le savait bien. Ainsi, bien avant ces derniers mois, il avait pu savoir sans même qu'elle ne le fasse réellement voir, à quel moment elle avait été énervée, déçue, voire même pensive. Roxanne et ses états d'âmes, une grande histoire! Cependant, ça n'était pas si mal de devoir stopper la cigarette, c'était un bien pour un mal. Sans oublier qu'elle risquerait fort de continuer sur cette bonne lancée d'ici la naissance du futur petit être. La demoiselle avait donc eu beaucoup de mal à se faire à la vision de Maxwell, fumant une bonne cigarette après un café dans l'après-midi. Par chance, le beau brun avait décidé à son tour d'arrêter la cigarette, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune femme, soyons francs. Comme si le destin en avait décidé autrement, ce fut au tour du briquet de faire des siennes, alors que Maxwell semblait décidément blasé de cet enchaînement de péripéties. Par chance, Roxanne n'était pas assez sur les nerfs pour le laisser se débrouiller seul, encore moins pour quitter la pièce en claquant énergiquement la porte, preuve de son mécontentement. Non, Roxanne avait encore la force de revenir vers lui, et lui montrer, encore une fois, que rien n'était perdu, et qu'ils avaient encore la possibilité de passer une bonne soirée. Sans compter qu'elle avait l'excuse du siècle, c'est à dire son anniversaire. Finalement, elle commençait réellement à aimer ce jour tant apprécié par une bonne partie des autres. A vrai dire, elle se rendait compte qu'elle aimait simplement le passer en compagnie de Maxwell, et non pas autour d'une grande table en famille.

    Roxanne prit donc la parole, durant quelques instants, sans même que Maxwell ne prenne la peine de se retourner. Grincheux était donc de retour, en chair et en os. Toutefois, la jeune femme se retenait d'évoquer ce petit détail, qui n'aurait eu que pour conséquence d'agacer un peu plus notre beau brun. Elle se contenta de lui montrer qu'il était vulgaire, et se permit d'utiliser la notion de "grincheux", mais tout en douceur. Et oui, Roxanne était douce, et c'était nécessaire, étant donné le métier qu'elle exerçait. Toutefois, elle savait aussi être ferme lorsqu'il en était temps, et ça aussi Maxwell le savait pertinemment. La seule chose qui la différenciait de certains, c'est qu'elle n'utilisait jamais la violence des gestes, mais bel et bien des mots. Utiliser des mots cinglants, ça oui, elle savait faire, et elle savait même le faire à la perfection. Se battre, c'était assez lâche finalement pour une femme. Chez les hommes, c'était bien plus commun. Fut-ce par chance ou pure coïncidence qu'elle réussit à faire rire sa moitié ? Elle n'en savait rien, mais une chose était sûre, elle avait franchit une première étape, et l'avait légèrement calmé dans sa colère mais surtout sa déception. « En fin de compte, je crois que je pourrai m’en passer. » Miracle, elle avait même réussit à lui faire oublier cette foutue cigarette. Il déposa donc la cigarette en question, ainsi que le petit briquet sur le rebord de la fenêtre, pour mieux retrouver la jeune femme, qui souriait face à cet air qui lui prouvait à quel point il se sentait coupable d'avoir réagit de la sorte.

    « J’ai été un peu… excessif ? » « Un peu ? » Ajouta-t-elle, un fin sourire au coin des lèvres. « Tu ferais mieux de me faire la tête ou de me mettre une gifle plutôt que de me sourire pareillement, tu sais. » « Oh parfois j'en ai envie tu sais. Mais je suis trop gentille pour ça. » « Quoique, j'ai un peu plus l'impression de ne pas te mériter. Ta patience est peut-être la pire des punitions... » « Chut... » Déposant son index sur ses lèvres encore entrouvertes, elle ajouta à son oreille. « Arrête de dire n'importe quoi et... Embrasse moi. » Sauf que... Ce fut à cet instant précis que le téléphone se mit à sonner. Pas de chance Roxy'!
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Oct - 9:15








C’est un sentiment un peu étrange qui me traverse lorsqu’elle m’annonce qu’elle a parfois bel et bien envie de réagir avec bien moins de patience, comme si j’étais à la fois rassuré et dérangé. Peu importe, je comprends finalement qu’elle a répondu ça sur le ton de l’humour, je n’ai pas le cœur ni le temps de demander s’il y a tout de même un fond de vérité puisqu’elle vient glisser son doigt sur mes lèvres, m’empêchant d’en dire plus. Je souris doucement lorsqu’elle me sauve, sans même vraiment le savoir, de cette situation qui m’embarrasse en me sommant de l’embrasser. Ses mots sont comme une éponge sur un tableau noir, la craie est mon malaise et, de ce simple geste, n’est plus qu’un souvenir. J’oublie ma retenue, presque timide et pose un baiser léger sur le bout de son doigt. Puis, ma main vient à la rencontre de la sienne et la force à libérer mes lèvres en la déplaçant sur mon torse, me laissant ainsi champ libre pour venir l’embrasser… Champ libre, du moins, avant que la sonnerie du téléphone ne brise l’instant crucial. Je sens sa main s’appuyer un peu plus fort sur moi, un sourire amusé parcourt mes lèvres lorsque je me dis que je ne suis finalement pas le seul à commencer à être agacé. Il s’efface bien vite lorsque je la vois baisser la tête et reculer légèrement, comme si l’insistance de l’interlocuteur avait remporté le point, face à moi. Je la sens qui s’échappe, songe vaguement que les coups de fil fort importunant seront bientôt aussi fréquents que les miroirs brisés au fil de notre histoire, avant que ma main ne vienne reprendre la sienne au moment où elle se détourne et l’empêche d’aller plus loin.


« Laisse-moi répondre… Avec un peu de chance, mon accent leur fera peur. » Référence à l’air désemparé qu’avait affiché le garçon d’étage de l’hôtel parisien où nous avions fait escale, la veille, lorsque j’avais eu l’audace de croire qu’il comprendrait mon anglais et les quelques mots que je lui avais adressé, au moment de payer la note. Je ne pensais pas avoir un accent bien marqué, mes années passées à Boston avaient réussi à gommer les quelques consonances du Sud des États-Unis, bien américaines, et pourtant… Pourtant il n’avait réussi qu’à me faire répéter deux fois de suite, pour ensuite me glisser un sourire poli et se détourner vers Roxanne, comme si j’avais perdu toute once de crédibilité, simplement parce qu’il était trop incompétent. Un sourire vient ponctuer ma phrase, malheureusement trop faible pour faire croire que je prends réellement ça avec philosophie et humour. C’est donc avec le coin des lèvres misérablement relevés et le regard visiblement las que je me saisis du combiné, avant qu’elle n’ait eu le temps de s’y opposer. Finalement, si quelqu’un appelait ici ce n’était par pur hasard, comme me l’avait dit Roxanne cet endroit faisait lieu de maison de vacances pour sa famille, aussi, il parait logique que l’interlocuteur était suffisamment proche de la jeune femme pour savoir qu’elle s’y trouvait justement. Il aurait donc été normal qu’elle refuse que je réponde alors qu’elle s’apprêtait à le faire, de surcroît le jour de son anniversaire, peut-être ne souhaitait-elle pas qu’un membre de sa famille, ses amis d’ici tombent sur un texan sorti de nulle part, un inconnu dont elle ne leur aurait pas encore parlé…

Peu importe, ma main porte déjà l’appareil à mon oreille alors que je détache finalement les yeux de la jolie demoiselle, que j’ai abandonné à contrecœur de l’autre côté du salon. C’est d’un ton bien moins sous-pesé et tendre que je m’adresse au coupable de cette nouvelle, énième interruption : « Allo ? » Bref, concis, terriblement banal et pourtant, je n’aurai rien d’autre à dire puisque l’autre, au bout du fil, se charge de lancer un long discours lui tout seul. Plutôt elle toute seule – je reconnais rapidement la voix de la mère de Roxanne. Elle semble avoir totalement avoir oublié que je ne maîtrise pas plus le français que quelques heures auparavant, c’est donc une vaguement perdu –d’accord, complètement paumé- que je l’écoute enchaîner les phrases. La seule chose que je remarque est que sa voix est un peu affolée, qu’elle semble essoufflée et que le mur, face à moi, est fêlé sur quelques centimètres juste au-dessus de l’interrupteur. J’aurais pu, j’aurais du donner le combiné à Roxanne, dont je sens le regard pesé sur mon dos, mais… Dans un élan insoupçonné de fierté et de stupidité, je me contente de glisser quelques vagues sons ça et là, comme pour marquer mon approbation au fil des paroles que je ne comprends absolument pas. Seuls les derniers mots de mon interlocutrice me rappellent vaguement quelque chose, je tente le tout pour le tout en glissant un au revoir incertain dans la langue de Molière ; j’ai vu juste puisque la femme raccroche aussitôt. C’est presque fier de moi que je me tourne vers sa fille, même si je le cache derrière un air impassible ; j’aurais difficilement trouvé une raison pour expliquer pourquoi je paraissais fier d’avoir compris les quelques derniers mots qu’elle avait prononcé avant de raccrocher, alors que j’avais fait mine de parfaitement maîtriser la situation tout le long de la conversation qui, somme toute, avait durée quelques minutes. Je souris donc avec un certain détachement, tandis que la jolie brune vers laquelle je me redirige m’interroge du regard. « C’était ta mère. » J’ai cru un instant que ma réponse lui suffirait, si je m’attelais à la reprendre entre mes bras comme je viens de le faire ; elle hausse un sourcil, anéantit ma dernière chance de m’en tirer sans avoir à lui sortir un bobard de nulle part. « Elle voulait savoir si ton cadeau te plaisait. » C’était probable, mais j’avais tout de même très peu de chance d’être tombé sur la vérité. Je songe un instant que je suis parfaitement idiot et que je viens peut-être de manquer une jolie occasion de me taire et d’accepter ma faiblesse, je me surprends à sentir le petit feu de mon égo me remercier de ne pas l’avoir éteint en me montrant honnête. Je n’ai pas le temps d’aller plus loin dans cette métaphore que Roxanne me surprend, en venant glisser ses lèvres à l’encontre des miennes, oubliant sa curiosité en une fraction de seconde, comme si j’avais été suffisamment crédible. J’ignore si c’est le cas ou si elle n’a simplement pas envie d’en savoir plus au sujet de sa mère à cet instant mais je ne m’en soucie guère, trop content de retrouver la candeur d’un de ses baisers.


J’aurais continué d’être content si, une dizaine de minutes plus tard, alors qu’enfin nous avions pu continuer les choses que nous avions entreprises sans plus être dérangés, la porte d’entrée n’était pas venu tout gâcher en s’ouvrant, bruyamment. Non seulement nous avions continué les choses que nous avions décidé d’entreprendre, malgré tous mes interdits, mais nous les avions faites évoluer, si on en juge par notre migration du bord de la fenêtre, où ne git plus que mon t-shirt, au vieux canapé qui trône devant la cheminée ; c’est donc allongé là, surplombé par la jolie brune dont mes mains s’affairent à déboutonner le chemisier, que j’ai le plaisir de sentir mon cœur s’arrêter lorsque la voix de ma presque-belle-mère nous parvient, depuis le couloir. « Rox, ma chérie, je croyais que vous seriez venus m’aider à pousser la voiture quand j’ai appelé pour dire que je voulais te faire une surprise mais que j’étais tombée en panne ! »







Dernière édition par Maxwell Hutchinson le Sam 15 Oct - 8:21, édité 1 fois
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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Oct - 7:10








    Roxanne avait parfois eu l'envie d'abandonner. Pas tout, non, n'allez pas trop vite. Elle avait simplement eu envie certaines fois de ne pas insister, de laisser Maxwell dans ses pensées. Le laisser bouder, tout simplement. Mais elle s'était rapidement aperçue que c'était grâce à elle qu'il avait jusqu'ici retrouvé le sourire, grâce à elle qu'il prenait la vie du bon côté de jour en jour. Bien sûr elle n'avait pas été la solution miracle à cette maladie qu'il avait cru incurable, mais avait contribué à sa guérison. C'était déjà un bon point n'est-ce pas ? Roxanne ne devait donc point abandonner, quoi qu'il puisse arriver. Elle savait déjà d'avance qu'elle serait là pour lui, du moment qu'il lui rendait l'appareil, et qu'il n'allait pas voir ailleurs. Ça aussi, c'était une de ses plus grandes craintes ; qu'il trouve mieux. Mieux qu'elle. Car ne soyons pas naïfs, c'était tout à fait possible. Roxanne pouvait bien avoir toutes les qualités du monde, il y aurait forcément au fin fond de ce monde une demoiselle meilleure qu'elle sur tous les points de vue. Toutefois, la jolie brune avait une entière confiance en Maxwell. Et pour cause, depuis qu'ils étaient ensemble, elle n'avait vu que très rarement le jeune homme se retourner sur une jolie jeune femme dans la rue. Généralement, c'était elle qu'il avait regardé, d'un air naïf aux yeux de certains. Cependant, c'était cet air naïf qui permettait à Roxanne de croire à cet amour qu'il lui portait depuis maintenant quelques mois. Sans oublier cette jeune femme du bar, qu'il envoyait balader depuis des semaines, racontant à sa belle quelle excuse il avait bien pu trouver ce soir là pour l'envoyer paître en délicatesse. La jeune femme n'avait toutefois jamais espéré que Maxwell reste auprès d'elle toute une vie, car après tout, on ne sait de quoi sera fait demain, ne l'oublions pas. De plus, ils avaient bien le temps de penser à leur futur. A vrai dire, elle était loin d'être au bout de ses surprises... Mais ça, ce sera bien sûr pour plus tard.

    Ce fut donc grâce à la jeune femme que la situation s'apaisa, et qu'ils reprirent leur baiser. Ou plutôt tentèrent de reprendre leur baiser. Car ce fut au tour du téléphone de faire des siennes. « Laisse-moi répondre… Avec un peu de chance, mon accent leur fera peur. » Suite à ces quelques paroles, la jeune femme ne put s'empêcher de rire, alors qu'elle laissait le combiné entre les mains du soit disant "expert" de la situation. A vrai dire, ils risquaient fortement de bien s'amuser. Toutefois, Roxanne était loin de s'imaginer de ce qui allait réellement se passer... La jolie brune attendit donc juste en face de sa moitié, qui semblait attentif et qui tentait tant bien que mal de comprendre ce que lui expliquait la personne à l'autre bout du fil. « C’était ta mère. » En l’occurrence, sa mère. Pourquoi diable avait-elle appelée ? Roxanne était venue la voir quelques heures plus tôt, n'était-ce pas là suffisant ? Visiblement non, du moins du point de vue de sa mère. « Elle voulait savoir si ton cadeau te plaisait. » « Hum, l'emballage est plutôt sympathique oui. » Lui répondit la jolie brune, souriant malicieusement en se rappelant qu'elle n'avait effectivement point ouvert l'objet en question, toujours disposé dans l'entrée. Toutefois, Roxanne ne prit le temps de s'attarder sur le sujet, préférant surprendre son bien aimé, à l'aide d'un tendre baiser. Romantique n'est-ce pas ? A vrai dire, ce fut tellement romantique qu'ils se laissèrent cette fois ci aller, sans même se douter que le jeune homme avait peut-être mal interprété les paroles de la mère de Roxanne.

    Ce fut en effet la porte de l'entrée qui les stoppa dans leur élan, ainsi qu'un courant d'air frais qui mit la puce à l'oreille de la demoiselle. « Rox, ma chérie, je croyais que vous seriez venus m’aider à pousser la voiture quand j’ai appelé pour dire que je voulais te faire une surprise mais que j’étais tombée en panne ! » « Merde, ma mère! Je... File dans la salle de bains, tu n'auras qu'à faire genre que... Que tu étais sous la douche! » Chuchota la demoiselle, se retirant de sa place pour laisser Maxwell se diriger vers la fameuse pièce, qui était fort heureusement non loin du salon. « Roxy ? Chérie, où es tu ? Ya quelqu'un ? » Pas le temps de réfléchir, seulement le temps d'agir. Ce fut donc dans la langue française que Roxanne lui répondit. « Oui maman je... Je suis dans le salon! » Sa mère fut donc en un instant trois mouvements dans le salon, plutôt en désordre, alors que Roxanne donnait un coup de pied dans le t-shirt de Maxwell, de façon à ce qu'il se retrouve juste en dessous le buffet du salon. « Mais enfin Roxy' je... » Sa mère semblait sous le choc. Mais de quoi ? Roxy' s'en aperçut assez vite, alors que le regard de sa mère était rivé sur son chemisier, dont les quatre premiers boutons étaient toujours ouverts. « Je... C'est qu'il fait chaud ici, je comptais me changer et... Et tu es... Arrivée. » Bête, elle se sentait bête. C'était évident, sa mère devait fortement se douter de ce qu'il s'était réellement passé. « Je vois. Tu es toute seule ? Où est mon fameux gendre ? » « Il est sous la douche, il ne devrait plus tarder. Maxwell ? Ma mère est là. » Indication assez stupide, sachant qu'il le savait aussi bien qu'elle. Toutefois, autant jouer le jeu jusqu'au bout, n'est-ce pas ? « Alors qu'est ce que... Qu'est ce que tu fais là ? » « Bah, Maxwell ne t'as pas dit ? C'est pourtant lui que j'ai eu au téléphone tout à l'heure il me semble. Enfin passons! J'étais sur la route quand je suis tombée en panne. Je me sentais seule à l'appartement et je me suis dit que je pourrais vous tenir un peu compagnie! »

    « Bouge pas maman, je vais chercher Maxwell, il... Il a pas du m'entendre avec le boucan que fait la ventilation dans la salle de bains. »
    « Mais ma chérie il... Il n'y a pas de... Ventilation dans la salle de bains. » Par chance, Roxanne n'avait rien entendu de ces dernières paroles, qui l'auraient plus gênée qu'autre chose. Rejoignant donc sa moitié dans la salle de bains, elle se laissa glisser contre la porte, déposant sa main devant ses lèvres entrouvertes pour étouffer un rire à la fois nerveux et naturel. « Je crois qu'il va être nécessaire de t'apprendre le français mon ange. Ma mère ne voulait pas savoir si mon cadeau me plaisait, mais surtout si on pouvait aller l'aider à pousser la voiture, elle est tombée en panne sur la route. Je crois que... Qu'elle a compris ce qu'il se passait. » Ajouta-t-elle, tout en reboutonnant sa chemise sous les yeux de son prince charmant, un sourire malicieux au coin des lèvres.« Je crois aussi que tu ne vas pas avoir le choix, tu vas être dans l'obligation de rencontrer ma mère. »






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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Oct - 8:19







Mon cœur rate un battement, le suivant est affreusement douloureux ; Roxanne, aussi surprise que moi mais mille fois plus réactive, s’est déjà redressée en appuyant tout son poids sur sa main, posée sur mon torse. Je n’ai pas le temps de souligner ce geste bien loin de la délicatesse qu’elle m’offre habituellement qu’elle s’écarte déjà, me chuchotant quelque chose bien trop vite pour que je parvienne à en comprendre parfaitement tous les mots. Peu importe, le sens est là et mes propres réflexes également, je n’ai pas besoin de la faire répéter pour que je me redresse à mon tour et file vers la salle de bains en moins de temps qu’il en faut pour le dire, malgré tout le fameux brouillard qui m’entoure à chaque fois que les corps se rapprochent d’un peu trop près. J’esquisse un pas vers le bout de tissu qui couvrait il y a quelques minutes encore ma peau, j’y renonce lorsque je sens Roxanne me pousser dans ma direction initiale. Je ferme la porte de la salle de bains juste à temps, si j’en juge par la voix de la mère de la jeune femme qui me parvient à travers la cloison, bien plus distincte, bien plus proche. Je m’adosse à la porte, ferme les yeux un instant, le temps de refaire les connections de mon cerveau, action bien trop complexe pour que je puisse le faire avant, dans le feu de l’action.

Je suis incapable de savoir si j’ai envie de rire ou de m’en vouloir, si je suis énervé ou nerveux, inquiet ou renfrogné. L’instant avait à la fois des allures coquasses comme on n’en voit qu’à la télévision, et, à l’opposé, des airs de mauvais sorts, un quelconque karma qui s’acharnerait à toujours glisser des obstacles supplémentaires à chaque pas en avant. Je porte ma main à mon front, frotte nerveusement mes tempes comme si j’espérais que le sang afflue et fasse pression là… plutôt qu’ailleurs. Mon regard croise mon reflet dans le miroir, ce reflet que j’avais pris l’habitude de fuir le plus possible depuis plusieurs mois, mais sur lequel, à cet instant, je m’attarde. Je quitte la porte pour venir m’appuyer contre la vasque, je scrute la glace comme si je voulais y trouver une réponse. Je n’y trouve rien, rien d’autre que mes traits fixes, mon regard vide. Rien de plus, rien de moins que cet air impassible que même moi, je n’arrive plus à déchiffrer, comme à chaque fois. Du moins, avant qu’un sourire ne vienne fendre mes lèvres, alors que, presque affligé, je détournais mes yeux de leur reflet ; mon attention se porte sur mon cou, où les lèvres de ma jolie amoureuse et leur teinte délicatement nacrée ont laissé une trace, à peine perceptible, mais qui pourtant suffit à me détourner du tourment dans lequel mes pensées menaçaient de me plonger alors. Je relève les yeux en portant une main au robinet pour l’ouvrir, j’observe mon visage bien moins frigide mais je ne vois que Roxanne, alors que je glisse un bout de la serviette suspendue là à côté sous l’eau pour venir essuyer les traces de son rouge à lèvres. Je la vois me sourire avant de glisser ses mains glacées dans mon dos, enfiler ma chemise au réveil, je la sens m’embrasser sur le front alors que je suis à mille lieux de là absorbé par un bouquin, se blottir tout contre moi lorsqu’elle me croit endormi, je l’entends rire quand Sammy endosse le rôle de drogué à l’acide en galopant partout, chanter à tue-tête lorsqu’elle prend sa douche... Je ne me perds pas plus loin dans ces songes qui m’ont détourné, en un claquement de doigt, du malaise morose dans lequel je me laissais glisser un instant plus tôt, lorsque je vois bel et bien Roxanne se profiler derrière moi, en chair et en os. Mes traits se figent lorsque je croise son regard dans le reflet de la glace, je me rappelle soudain que si je ne sais pas vraiment comment je dois réagir moi-même, je n’en ai encore moins la moindre idée à son sujet. S’amuserait-elle de la situation, comme elle le faisait si bien à chaque fois qu’elle s’efforçait de ne voir que le bon des événements, ou la donne changerait-elle ce coup-ci ? Je n’ai pas le temps d’approfondir cette deuxième hypothèse que j’ai déjà ma réponse, elle dépose sa main devant sa bouche pour étouffer un rire qui redonne vie à mon regard, comme toujours. Je desserre mes doigts qui, inconsciemment, agrippaient le bord de la vasque et me tourne vers elle, ce qu’il reste de mon sourire niais au coin des lèvres, après avoir reposé la serviette qui n’a fait qu’étaler un peu plus les quelques pigments roses dans mon cou et à présent sur mon omoplate. Elle ne semble pas mal à l’aise, quoi qu’un peu nerveuse, alors qu’au contraire, les mots qu’elle prononce, l’instant plus tard, me plonge dans l’embarras. Je m’étais trompé dans ma traduction, vraiment ? Je profite de détourner mon regard gêné lorsque je m’approche du bord de la baignoire pour m’y asseoir. Si j’avais eu peu de chance de tomber sur l’information exacte plus tôt, alors que je n’avais rien compris à ce qui avait été dit, cet enchaînement d’événement n’était pas plus probable. Roxanne revenait à peine de chez sa mère… Que serait-elle venue faire ici, d’autant plus qu’elle devait probablement se douter que sa fille, le soir de son arrivée en Bretagne, devait vouloir un peu d’intimité avec son petit ami – moi – même s’il s’agissait de son anniversaire ? J’aimerais pouvoir m’en détourner, pourtant, la pensée que c’est tout à fait normal s’attaque à mon esprit à l’instant même où celle de l’incompréhension le quitte. J’aurais fait pareil, à sa place, j’aurais donc du me méfier un peu plus et oublier ma fierté, ridiculement paradoxale. J’allais relativiser, reportant mon regard sur la jolie brune avec un petit sourire, aux airs désolés, lorsqu’elle enfonce le clou. « Je crois que... Qu'elle a compris ce qu'il se passait. » Mon sourire n’est qu’une grimace et mes yeux ne se plongent pas dans les siens mais un peu plus bas, inconsciemment poussé par ses paroles. J’observe les quelques boutons que j’avais eu plaisir à défaire plus tôt, une sorte de petite rancœur dans le regard, grandement étouffée par l’embarras, avant de relever la tête vers Roxanne. « Je dois t’avouer que ce n’est pas vraiment étonnant. Autant pour mon interprétation, que pour… que pour ça. » Ma grimace laisse place finalement à un petit sourire, réconforté par le regard qu’elle pèse sur moi, visiblement sans rancune.


« Je crois aussi que tu ne vas pas avoir le choix, tu vas être dans l'obligation de rencontrer ma mère. » J’observe le nouveau sourire qui s’éprend de ses lèvres alors que déjà le mien délaisse les miennes, un instant seulement. « Parce qu’elle est encore là ? » J’ai haussé un sourcil et parlé un ton trop haut, une exclamation surprise alors que je n’aurais pas du me poser cette question. Je m’en rends compte une seconde trop tard, je referme les yeux en portant ma main sur mon visage. Elle n’allait pas s’amuser à repartir à pied chez elle, sous prétexte qu’elle a quelques soupçons sur les occupations de sa fille, à son arrivée. « Désolé. C’est que c’est la première fois en 27 ans que, qu’on me… Enfin, tu vois. » J’étais passé outre l’expérience douloureuse de se faire surprendre par mes parents ou ceux de mes copines de l’époque, je pensais ne jamais plus me soucier de cette peur bien propre aux adolescents et pourtant je suis là, mal à l’aise comme si je venais de commettre le pire des crimes. Et ça, la première fois que j’allais rencontrer sa famille, une chose somme toute assez importante et que je redoutais totalement, même si j’avais essayé de le cacher. Je frotte distraitement mon visage, baisse finalement ma main pour la tendre à Roxanne, me levant et l’invitant à m’imiter. « Alors allons-y, avant qu’elle ne se fasse des idées… Tu me donnes mon t-shirt ? » Effectivement, si elle avait compris ce qui se passait un peu plus tôt, chaque instant passé ici ou dans une quelconque autre pièce qu’elle allait lui paraître suspect, pour le restant de la soirée. Un petit sourire vient ponctuer ma phrase, un sourire qui a bien vite fait de disparaître lorsque je la vois perdre le sien. Je fronce les sourcils, rembobine, repasse la scène de ma fuite, le passage où je veux récupérer mon t-shirt mais qu’elle s’en charge d’elle-même… à sa manière à elle. Je soupire avec une nouvelle grimace, passe du rembobinage à l’avance rapide. Bonjour, je suis Maxwell, je vous ai probablement laissé entendre que nous allions venir vous aider mais j’ai préféré aller prendre une douche, en emportant des chaussures mais pas de t-shirt. J’ai déjà été marié, j’habite chez mes parents et je n’ai jamais travaillé de ma vie ailleurs qu’au driving d’un fast food pendant les vacances pour me payer un Spring Break d’enfer. Oh, et, au fait, j’ai mis votre fille enceinte par accident la troisième fois où je lui adressais la parole. Enchanté d’enfin vous connaître ! Je sers la main de la jolie brune dans la mienne, porte l'autre sur la poignée de la porte et ouvre cette dernière, la laisse me conduire à la potence avec une grimace qui ne me quitte plus. « Mon Dieu, qu'est-ce qui est arrivé à la cuisine ?! »






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Roxanne L. Mcfire
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Oct - 5:47








    Roxanne comprit assez vite que Maxwell était conscient du risque qu'ils prenaient. Ou du moins qu'ils auraient pris si la mère de la jolie brune les avait surpris dans une telle position. Par chance, la jeune femme avait été assez rapide pour trouver "la" solution miracle, ou du moins le meilleur échappatoire à cette situation plutôt gênante. A vrai dire, cela n'était jamais arrivé à Roxanne, qui s'était toujours fait assez discrète pour que sa mère la croit vierge jusqu'à sa majorité. Toutefois, c'était loin d'être une réalité, et la jolie brune n'avait jamais essayé de le lui confier. Après tout, ça ne concernait qu'elle n'est-ce pas ? Pas besoin d'étaler sa vie sexuelle à sa mère. En y repensant, elle n'était pas assez proche d'elle pour tout lui confier, comme le faisait certaines demoiselles de nos jours. Roxanne avait d'ailleurs toujours tenté de préserver un minimum de son jardin secret, contenu dans un livre qu'elle conservait depuis son adolescence. Cependant, elle était loin de s'imaginer que, depuis quelques temps, elle partageait inconsciemment ce jardin secret avec Maxwell. Et oui, c'était ça de vouloir le cacher en vitesse et lui faire croire un pur mensonge pour éviter qu'il pose trop de questions. Le jeune homme était toutefois assez intelligent pour savoir qu'elle mentait, elle qui avait toujours eu du mal à lui cacher quoi que ce soit, allez savoir pourquoi. Ce fut donc à temps qu'ils se stoppèrent dans l'action, et à temps que Roxanne put accueillir sa mère.

    Durant les quelques paroles qu'elle échangea avec sa mère, Roxanne se rendit compte qu'elle était ailleurs. Elle s'imaginait Maxwell, dans cette fameuse salle de bains, riant ou au contraire assez tendu. Et dire qu'il serait obligé de rencontrer sa mère, lui qui avait précisé vouloir attendre un peu avant de se présenter. Ce soir, c'était bel et bien raté. A vrai dire, ils n'avaient pas d'autres choix, car Roxanne ne se voyait pas confier à sa mère que Maxwell était souffrant, ou bien fatigué du décalage horaire. Sans compter que sa mère était sûrement au courant du fait qu'ils étaient en train de se retrouver, étant donné l'état du chemisier de sa fille. Roxanne n'avait donc qu'une seule envie, rejoindre sa moitié pour constater dans quel état il pouvait bien être. Au fond, elle espérait secrètement qu'il prendrait la situation à la rigolade. Mais d'un autre côté, c'était loin d'être drôle, encore moins pour une première rencontre avec sa future belle-mère. La jolie brune prit soin de se mettre à sa place, constatant effectivement qu'il ne pourrait qu'être gêné face à la situation. Quoi qu'il en soit, ils s'en sortaient plutôt bien. « Je dois t’avouer que ce n’est pas vraiment étonnant. Autant pour mon interprétation, que pour… que pour ça. » Roxanne ne lui en voulait pas, à vrai dire c'était même plutôt amusant qu'il puisse croire que la langue française était une langue que l'on déchiffrait assez facilement. Elle le lui prouva rapidement, alors qu'elle prenait place sur ses genoux, le jeune homme ayant pris place sur le bord de la baignoire quelques secondes plus tôt.

    « Parce qu’elle est encore là ? » Cette phrase rappela à Roxanne à quel point il redoutait cette rencontre. Non pas qu'il ne voulait pas, mais qu'il ne pouvait pas. C'était encore tôt, peut-être cela lui rappelerait-il de mauvais souvenirs, ou bien la première rencontre avec ses anciens beaux-parents. « Désolé. C’est que c’est la première fois en 27 ans que, qu’on me… Enfin, tu vois. » Roxanne n'a pas le temps de prendre la parole qu'il enchaîne déjà avec une seconde phrase, visiblement un peu plus déterminé. « Alors allons-y, avant qu’elle ne se fasse des idées… Tu me donnes mon t-shirt ? » Cette fois ci, ce fut au tour de Roxanne de se sentir assez mal à l'aise, alors qu'elle repensait au t-shirt du jeune homme, qu'elle avait laissé sous le buffet du salon. Le jeune homme comprit alors rapidement qu'il n'avait pas le choix. Serrant sa main dans la sienne, la jeune femme prit soin de lui chuchoter. « Fais pas cette tête, ma mère n'a jamais mordu qui que ce soit. Et puis... Comme dirait l'autre, elle a été jeune avant nous. » De quoi le rassurer, alors qu'elle lui souriait malicieusement, comme la plupart des fois.

    Ils eurent à peine le temps de revenir vers le salon que la voix de sa mère résonnait déjà dans la cuisine. « Mon Dieu, qu'est-ce qui est arrivé à la cuisine ?! » Roxanne grimaça, profitant du fait que sa mère soit sous le choc pour récupérer le fameux t-shirt sous le buffet qu'elle lança à sa moitié afin qu'il l'enfile en vitesse, alors qu'elle prenait soin de le cacher, se dirigeant la première vers la cuisine. « Hum et bien figure toi maman que pour mon anniversaire, j'ai voulu faire un test culinaire. Et tu me connais, je cuisine plutôt bien mais la propreté du plan de travail c'est toujours pas ça. » Roxanne et l'art de protéger sa moitié. Bah quoi, c'était plutôt bête de l'accuser pour les premières présentations n'est-ce pas ? Roxanne constata alors les dégâts, n'ayant été dans la cuisine depuis son retour. Ça ne lui ressemblait pas, mais tanpis, maintenant c'était dit. Préférant arrêter le massacre pour le moment, Roxanne prit soin d'enchaîner assez vite, alors qu'elle jetait un coup d’œil derrière lui, pour vérifier que Maxwell était bel et bien présentable. « Maman, je te présente Maxwell. Maxwell, je te présente ma mère, Patricia. » « Enfin, elle me présente à vous! Depuis le temps qu'elle me parle de ce "fameux" Maxwell. Enchanté jeune homme. Vous savez, vous êtes bien le premier garçon qu'elle me présente! » « Maman... » Rétorqua la jolie brune en soupirant légèrement. A peine deux secondes qu'elle lui présentait Maxwell, et voila qu'elle déballait déjà tout. A vrai dire, cela prouvait à Maxwell que Roxanne était attachée à lui, et qu'il méritait d'être présenté à sa mère, mais d'un autre côté, cela gênait la jolie brune, qui pour une fois rougissait comme à l'époque de ses 10 ans. « Bah quoi ? C'est plutôt flatteur non ? Alors Maxwell, qu'est ce que vous faites dans la vie ? C'est qu'elle ne me dit pas grand chose de vous la petite Roxy'! » Et voila qu'elle abordait "le" sujet à ne pas aborder. « Tu veux une tasse de thé maman ? Tu dois avoir soif, non ? » Roxanne, ou l'art de changer de sujet en un temps trois mouvements.




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Maxwell Hutchinson
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MessageSujet: Re: somewhere else   somewhere else - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Oct - 8:22






Elle essaye de me rassurer, tentant la malice mais le sourire que je lui retourne n’est que bien maigre, j’ai déjà replongé dans mes pensées. Si la mère de Roxanne avait effectivement eu des doutes sur ce qui se passait en la voyant partiellement déshabillée, comme la jeune femme venait de me le confier, il était sûr et certain que me voir débarqué torse nu, les cheveux secs et l’air aussi frais qu’un vieux croûton de pain oublié au fond d’un placard ne pourrait que la conforter dans son idée, et nous, dans notre malaise. Reste à savoir si cette gêne serait partagée avec elle ou non, je me demande si elle va s’indigner en couvrant ses yeux d’une main prude – je me surprends à songer qu’elle allait s’entendre à merveille avec ma mère si tel était le cas – ou si au contraire elle va en rire, nous rappelant qu’elle avait été jeune avant nous comme l’a fait à l’instant Roxanne. Je n’ai pas le temps de trancher entre ces deux hypothèses qu’un éclat de voix retenti, au moment même où nous allions apparaître dans le salon. Si j’aurais du m’en indigner et afficher une mine boudeuse comme mon charmant caractère l’exigerait en temps normal, je ne peux cette fois-ci que relever la tête que je portais basse avec un sourire en coin, rien de bien affriolant mais remarquable lorsqu’on connait mon malaise, et rattraper le vêtement que Roxanne, bien plus réactive, me lance déjà. J’ai vite fait de l’enfiler et me voilà qui emboite le pas de la jolie brune, la rejoignant dans la cuisine où mes médiocres compétences culinaires et ménagères ont retenu sa mère, un zeste de chance, une fois n’est pas coutume.

J’apparais dans l’embranchement de la porte juste à temps pour entendre la jeune femme s’accuser du génocide que j’ai commis. Je fronce les sourcils, l’écoutant débiter des excuses qui ne lui vont pas tellement ; elle était, avouons-le, relativement atteinte de maniaquerie, même si la parole du bordélique compulsif que je suis peut ne pas paraître très crédible. Alors, si en plus, il s’agissait d’une cuisine… Je tombe de mes pensées lorsque je sens un poids peser sur moi, je m’écrase avec force sur le bitume quand je croise les prunelles de la femme qui m’est encore inconnue et que je dévisage probablement depuis que je suis apparu, sans même m’en rendre compte. Elle aborde un drôle d’air, un sourire sans égal aux lèvres mais un sourcil haussé, comme si elle était partagée entre l’engouement de me rencontrer et l’étonnement de me voir la dévisager ainsi, mâchoires serrées et sourcils froncés. Je détourne d’instinct mon regard vers le sol, mes traits se défont aussi vite que l’incompréhension les avait figés. J’ai subitement l’impression d’avoir un million de caméras braquées sur moi à l’instant le moins glorieux de ma vie, mais Roxanne enchaîne rapidement, me sauvant de la panique sans même en être consciente puisque je me tiens légèrement en retrait. Je relève la tête lorsqu’elle tourne la tête vers moi et entame les présentations. J’esquisse un sourire forcé, mais bien trop faible pour qu’on le remarque. « Maman, je te présente Maxwell. Maxwell, je te présente ma mère, Patricia. » Mes yeux font la navette entre elle et la dénommée Patricia à plusieurs reprises, ne s’attardant jamais plus que raison sur cette dernière pendant que mon amoureuse continuait de parler. J’aimerais, du moins je devrais dire quelque chose lorsqu’elle termine ; je n’arrive qu’à perdre mon sourire. Sa mère ne semble pas le remarquer ou du moins m’en tenir rigueur puisqu’elle enchaîne aussitôt. « Enfin, elle me présente à vous! Depuis le temps qu'elle me parle de ce "fameux" Maxwell. Enchanté jeune homme. » Mon regard brise mes efforts pour paraître détacher en s’échappant, une seconde après seulement que j’aie décidé de me focaliser, calme, décontracté. Il s’échappe dans le vide, je fais mine d’observer les ustensiles posés en vrac sur le plan de travail. Ce n’est pas une mauvaise chose, même si je peux paraître pour malpoli… Je préfère ça au petit rictus mauvais que je sens naître au bout de mes lèvres et que j’étouffe en regardant ailleurs, tout comme l’envie de lui rétorquer qu’elle s’imposait plus qu’elle ne se présentait. « Vous savez, vous êtes bien le premier garçon qu'elle me présente! » « Maman... » Ce nouveau point a le mérite de me détourner de mes pensées, je tourne la tête vers Roxanne lorsqu’elle coupe sa mère avec un soupir, auquel je ne peux m’empêcher de sourire, discrètement, furtivement. Si l’instant précédent, je songeais à rétablir la vérité de la pire des manières qu’il soit pour une première rencontre avec ma "belle famille", la teinte rouge qui s’empare des joues de la brunette me fait bien vite oublier ce détail. Elle semble gênée, mais pas n’importe quelle gêne, celle qui s’accompagne d’une levée des yeux au ciel et d’un air factice d’exaspération; je prends conscience des paroles de Patricia, j’étais le premier garçon – mon égo rectifiera ça en homme- qui venait à lui être présenter. Un sentiment un peu étrange s’empare de moi, tandis que je glisse une main la plus discrète qui soit dans son dos alors que je m’efforçais jusque là à garder une distance évidente entre nous deux, comme si j’étais à la fois surpris et touché. Touché de voir que, même si cette rencontre n’était pas volontaire, Roxanne ne m’avait pas jeté à travers la fenêtre pour me cacher de sa mère, et surpris, simplement parce que, moi, j’étais déjà passé par là, et qu’il coulait presque de source qu’il en était de même pour elle, et je n’ai pas songé à la questionner sur ce sujet, comme trop souvent. Je n’ai pas l’occasion de me le reprocher, sa mère reprend un instant après seulement. Ma main quitte sagement le creux de ses reins pour s’enfoncer dans ma poche, alors que je reporte mon regard sur Patricia, visiblement plus décontracté. « Bah quoi ? C'est plutôt flatteur non ? Alors Maxwell, qu'est ce que vous faites dans la vie ? C'est qu'elle ne me dit pas grand chose de vous la petite Roxy'! » Mon détachement n’est que de courte durée, et pour cause. Elle attaquait directement avec le sujet, le même sujet qui me fait encore me comporter comme un parfait abruti avec Roxanne lorsqu’elle l’aborde et se heurte à un mur de glace. Sur ce coup, J’aurais préféré mille fois une question bateau comme « Comment s’est passé le voyage ? » ou encore « Vous appréciez l’air français » que celle-là. Que pouvais-je lui répondre, mis à part… Rien ? Rien, je ne faisais rien de ma vie à part rester cloîtré chez moi et la passer, depuis peu, avec sa fille. C’était la seule et vraie réponse, mais je ne pouvais pas la lui dire. J’avais mis tellement d’importance dans mes études, j’avais fait trop de projets pour prononcer une telle réponse, aussi vraie soit-elle. De plus, parlons franchement ; quelle mère s’attend à entendre cette réponse lorsque sa fille lui présente son petit ami ? J’entrouvre les lèvres et je reste parfaitement muet. Mon regard se tourne vers Roxanne, qui s’avance soudainement vers sa mère et donc de la cuisinière, un sourire passepartout sur les lèvres. « Tu veux une tasse de thé maman ? Tu dois avoir soif, non ? » Je baisse la tête à l’instant où sa mère détourne son attention vers elle, la remercie si fort dans ma tête qu’elle devrait l’entendre malgré tout. « Roxanne, laisse-le donc répondre, tu devrais savoir que les hommes n’aiment pas qu’on les empêche de parler. » Et elle rigole avec légèreté, avec autant de légèreté que je mets moi de détresse dans le regard que je lève vers Roxanne, profitant que sa mère m’ait tourné le dos et lui fasse face. Cette dernière reporte son attention sur moi, elle contente son amusement d’un sourire pour mieux reprendre : « Mais je ne dirai pas non pour autant. Prépare donc nous ça, pendant que j’emmène mon gendre dans le salon pour l’interrogatoire ! » Un nouveau rire s’échappe de ses lèvres, un nouveau nœud serre mon ventre. Je souris avec une politesse toute fausse qui m’horripile et me laisse entraîner dans la pièce adjacente, en évitant soigneusement de jeter le moindre regard à Roxanne. Si je l’avais fait à peine un instant plus tôt, la suppliant silencieusement de me porter un quelconque secours, la tournure que prennent les choses a changé la donne, c’est presque avec du ressentiment que je reconsidère sa tentative de diversion. Elle avait voulu orienter sa mère vers un autre sujet et la voilà qui la motivait un peu plus à me connaître, profitant de passer un peu de temps seul avec moi, alors que cela ne ferait qu’empirer mon malaise, sans aucun doute. Cette rancœur est tout à fait absurde, bien sûr, et je suis parfaitement conscient de son injustice, c’est bien pour ça que je m’efforce de ne pas prêter la moindre attention - et donc par la même occasion le moindre regard dont je ne maitriserais pas l’amertume - à la jolie brune qui se retrouve de corvée de thé.

« Alors, dans quel domaine travaillez-vous ? » Elle s’est assise sur le même divan que j’occupais il y cinq minutes à peine avec sa fille, tapote le coussin à côté d’elle face à mon air réservé comme je voyais souvent Roxanne le faire pour que je m’asseye à mon tour. J’ai envie de disparaître, je ne fais que la rejoindre avec nonchalance, disons plutôt une lenteur toute calculée, qui me laisse le temps de trouver une réponse à lui donner. « Je… j’ai pris une année sabbatique. » Ma voix, que je lui offre finalement après de longs moments muet, est affreusement rocailleuse - merveilleux point, puisqu’elle camoufle ainsi mon hésitation. Je racle ma gorge avec une classe infinie, elle arque un sourcil et penche légèrement la tête. « Une année sabbatique ? » Évidemment, il fallait qu’elle fasse partie de ces gens qui répètent chaque chose qu’on leur confie sur un ton inquisiteur. Je tourne un sourire forcé vers elle, serre mes mains l’une dans l’autre. Un ange passe, dépose un sourire rayonnant sur ce visage qui me paraît à la fois si familier et si inconnu. « Une année sabbatique, comme c’est… merveilleux ! » Je n’arrive pas à savoir si elle dit ça par politesse en se demandant en parallèle combien d’argent j’ai déjà pu soutirer à sa fille ou si elle est honnête, même si son hésitation me force douloureusement ressentir une certaine hypocrisie. Elle coupe court à mon interrogation, en poursuivant, toujours aussi souriante. « J’aurais tellement souhaité faire ça, moi aussi. Vous savez, j’aime Noah et Roxanne plus que tout au monde, mais parfois, j’ai l’impression de les avoir eus trop tôt. Il y a tellement de choses à faire quand… » Je décroche bien vite du discours, comprenant à présent de qui Roxanne tenait cette faculté de parler beaucoup trop rapidement. Je tourne la tête un instant en direction de la cuisine, plus hâtif que jamais que la jolie brune me rejoigne, ma rancœur bien loin dans mes souvenirs. Je ne la vois pas, seul un éclat de bruit, comme deux assiettes qui s’entrechoquent, survient et me rappelle à l’ordre, alors que Patricia entame une nouvelle phrase. « Heureusement, je sais que Roxy ne va pas se précipiter, elle attendra le bon moment avant de fonder une famille. Elle est bien trop réfléchie pour l’envisager avant d’avoir un bon mari et une vie confortable ! » Mon cœur entame une séance de tambour effrontée. Je fronce les sourcils, dévisage la femme, je dois avoir l’air d’être partagé entre l’affolement et… l’indignation, probablement. Son sourire perd de sa superbe. « Enfin, je ne veux pas dire que ce ne sera pas vous, évi... » Elle n’a pas le temps de finir qu’un nouvel éclat de bruit retentit et me fait me lever plus vite que d’une balle ne sort d’un canon de revolver. Je marmonne quelque chose comme quoi je vais aider Roxanne et la rejoint aussitôt. La rejoindre… Disons plutôt que je rejoins la cuisine, pour m’emparer de la tasse qu’elle essaye tant bien que mal d’attraper au fond du placard. Je reste silencieux, interdit, lui fait comprendre en lui ôtant la théière et l’autre tasse des mains pour qu’elle reprend les commandes du navire, un navire déjà bien trop gorgé d’eau. Sa mère doit sûrement s’imaginer que je me suis vexé de l’entendre me considérer involontairement comme un homme de passage ou alors que j’ai pris peur qu’elle parle d’enfant à notre première discussion, je sens au regard que pèse Roxanne sur moi et auquel je me refuse qu’elle ne comprend pas ce qui se passe, mais je me contente de remplir une des deux tasses, consciencieux, dans mon monde comme je ne l’ai plus été depuis longtemps.







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